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Nam Phuong - La dernière impératrice du Vietnam

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Published by fireant26, 2022-08-29 17:15:40

Nam Phuong - La dernière impératrice du Vietnam

Nam Phuong - La dernière impératrice du Vietnam

mère, travaillera dans une banque privée, tout en vivant dans un petit
appartement du Marais. Il aura une liaison avec une décoratrice, Isabelle
Hebey, puis avec une Anglaise, ce qui l’amènera à résider un temps à
Londres2. Il avait tiré un trait définitif sur le Vietnam. Des besoins
d’argent le pousseront à vendre maints objets, ô combien symboliques,
hérités de son père et de Nam Phuong. Ce furent principalement les
regalia – épée et sceau – symboles du pouvoir impérial, que Bao Daï avait
abandonnés au Viêtminh lors de son abdication en 1945. Après avoir été
récupérés par l’empereur en 1953, ce dernier, on l’a rappelé, les avait
confiés à Nam Phuong, alors à Cannes. Ils finiront, par l’intermédiaire de
la maison de ventes anglaise Christie’s, dans les mains d’un Américain3.
Le prince héritier se défaisant des regalia, c’était, en quelque sorte, une
nouvelle « abdication ».

Puis, en 1995, Bao Long procédera à une autre vente de souvenirs et
objets familiaux, parmi lesquels certains étaient très émouvants4. Par
exemple, le Cathechismus de Nam Phuong, écrit par le père de Rhodes. Il
échouera dans une grande bibliothèque de Londres5. Bao Long était-il
conscient du symbole que représentait ce livre, pieusement conservé par
l’impératrice tout au long de sa vie ? Avait-il vu, dans ce film Fort du
Fou, sorti quelques mois avant le décès de sa mère, ces pauvres
catholiques d’un village du Tonkin, emmenés par leur curé, qui avaient dû
tout quitter, mais n’avaient pas pu se résoudre à abandonner le lourd christ
de leur église paroissiale et l’avaient emporté le long des pistes, en dépit
de la menace que faisaient peser sur eux les tirailleurs viêtminh ?

Et pourtant, de nos jours, Nam Phuong reste plutôt positivement
appréciée dans le Vietnam socialiste. Pour preuve, cette petite anecdote,
certes assez dérisoire, mais peut-être exemplaire. En avril 2017, l’agence
de presse officielle du Vietnam publiait un court reportage sur un atelier
de broderie de Huế. Dans la vitrine, trônait un grand Embroidered Portrait
of the Goddess of Truth and Justice, c’est-à-dire de l’impératrice,
accompagné d’un extraordinaire commentaire, en vietnamien et en
anglais, déclarant que Nam Phuong, outre la « divinité de la Vérité et de la
Justice », était aussi la « divinité »6 des brodeuses à la main. Et le texte de

poursuivre que lorsqu’elles regardent son portrait, lisent son histoire et
surtout sa lettre [de 1945] appelant à la paix pour le peuple vietnamien, les
femmes qui travaillent dans cet atelier se sentent bien dans leur vie de
brodeuses et de femmes vietnamiennes, car Nam Phuong est vraiment la
« divinité » des brodeuses traditionnelles7. Naïf et surprenant hommage à
cette femme qui, effectivement, aimait la broderie – elle en achetait
souvent aux Sœurs auxquelles elle rendait visite – et avait passé sa vie à
célébrer et encourager le travail créatif de la femme annamite, ainsi qu’à
prôner la modernisation de son statut dans la société. Certes, le fait était
très anecdotique, mais le plus significatif était que ce reportage avait été
imaginé et diffusé par la télévision officielle.

Ou encore cet autre exemple, bien différent : dans son livre Anecdotes
des concubines et reines de la dynastie des Nguyen, dont la couverture est
illustrée d’un portrait de Nam Phuong, l’auteur, Thin Long, la présente en
termes on ne peut plus élogieux : « Nam Phuong était une reine simple,
douce, au langage élégant et au cœur généreux. Elle accomplissait sa tâche
parfaitement grâce à sa façon d’organiser le travail. Cérémonies de culte
dans la famille royale, éducation des enfants, gestion du harem, services
quotidiens rendus aux reines Thanh Cung, Tien Cung, Tu Cung, elle
s’occupait de tout sans une plainte, le visage joyeux, un sourire aux lèvres.
Aucune bru ne l’égalait à cet égard8. »

Mais il s’agit d’une Nam Phuong qui est parfois assez éloignée de la
réalité. Les qualités qu’on lui attribue ne sont souvent mises en relief que
pour mieux dénigrer Bao Daï. Par ailleurs, on élude certains moments plus
épineux, tels l’acceptation de l’indépendance accordée par les Nippons en
mars 1945, tout comme le recours à la protection française contre le
Viêtminh en 1947, ou encore ses contacts avec Ngo Dinh Diem au début
des années 1950. En revanche, on attribue à l’impératrice, devenue
Mme Vinh Thuy en 1945, une attitude patriotique pro-viêtminh assez
éloignée de la réalité. N’est-ce pas un modèle que cette catholique
convaincue qui se rallia à la révolution ? En dépit de son appartenance à
l’ancienne société et d’une partie de son attitude face au Viêtminh, Nam
Phuong, par certains côtés, semble pouvoir encore servir la propagande
actuelle du régime communiste.

Autre preuve de cette popularité contemporaine de Nam Phuong : les
très nombreuses reconstitutions photographiques de sa vie qui sont éditées
au Vietnam et accessibles en ligne. La plupart d’entre elles reprennent
inlassablement les mêmes photographies des années 1930, réalisées par les
studios Tang Vinh de Huế et Hoang Ky Phuoc de Hanoi, à l’occasion du
mariage, auxquelles, le plus souvent, s’ajoutent celles de Bao Daï et de ses
maîtresses, en particulier Mong Diep. Le tout est généralement
accompagné d’une musique pseudo-romantique et sirupeuse comme
l’aiment tant les Vietnamiens. Certaines de ces reconstitutions
photographiques semblent d’ailleurs faire l’objet d’une audience
importante, qui prouve la popularité persistante de l’impératrice. De la
même façon, les films sur Nam Phuong connaissent un réel succès, par
exemple La Bougie royale, où le rôle de l’impératrice est joué par l’actrice
hanoienne Yen Chi, fille de l’écrivain et metteur en scène Tran Kim
Thanh. Sans parler des innombrables blogs nostalgiques de l’impératrice
sur Internet, des récits attendris des Vietnamiens qui visitent les anciennes
demeures de Nam Phuong à Huế ou Dalat, de tous les petits reportages des
Vietnamiens de France et d’ailleurs qui vont en « pèlerinage » sur la
tombe de l’impératrice, à Chabrignac.

Et que dire du nombre de petites filles vietnamiennes d’aujourd’hui
auxquelles a été donné le nom de Nam Phuong. Ou encore, de restaurants,
hôtels, agences, etc., qui, à Hanoi, Huế, Saigon ou les moindres petites
villes provinciales du Vietnam, ont choisi « Nam Phuong » comme
enseigne commerciale ! On chercherait en vain l’équivalent en ce qui
concerne l’empereur.

Les artistes aussi se laissent parfois inspirer par l’impératrice Nam
Phuong. Récemment, en 2017, un jeune peintre, Tran Minh Tam, né en
1974, qui a étudié la peinture à l’université des Beaux-Arts de Saigon, et
déjà exposé en France, en Suisse ou encore à l’Alliance française de
Singapour, présentait dans une galerie de Saigon toute une série de toiles
évoquant le vieux Huế et l’impératrice. On était bien loin – enfin ! – de la
peinture révolutionnaire officielle et de la « Mme Vinh Tuy, membre du
Comité de reconstruction » de 1945.

Et puis, à condition d’ignorer quelques aspects d’une existence qui ne
fut pas simple, la vie de Nam Phuong fut une si « belle histoire ». Dans un
pays où l’on aime tant ces « belles histoires », surtout si elles comportent
quelques moments tristes ou tragiques, romans et séries télévisées se sont
emparés du sujet. On y a tant ressassé l’histoire des deux sœurs Trung
contre les Chinois, ou encore le Kim Van Kieu, cette interminable histoire
de la vie de la belle Thuy Kieu : celle de Nam Phuong pourrait quelque
peu renouveler le sujet. Voici donc Nam Phuong transformée en héroïne
de roman. Quel bonheur que sa résistance à la mauvaise humeur de Tu
Cung, la reine-mère ! Ou encore son appel à l’univers entier pour sauver la
Révolution !

Comme l’Indochine française, Nam Phuong était née en Cochinchine.
Comme l’Indochine française, elle connut des années heureuses. Puis vint
la guerre. Comme l’administration Decoux, Nam Phuong dut accepter la
domination nippone. Puis ce fut la révolution communiste. Comme le
gouvernement métropolitain, elle ne vit pas d’autre solution que le
compromis avec le Viêtminh. Tout cela aboutit à un affreux désordre
politique auquel le désordre de la vie de Bao Daï ne fut pas étranger.
Finalement, ce fut le découragement du peuple français après Diên Biên
Phu, et celui de Nam Phuong après tant d’échecs. Deux vies parallèles.
Comme la belle Indochine française termina dans le communisme, la belle
Nam Phuong termina dans les bras d’un communiste.

Le Vietnam contemporain a besoin d’héroïnes : il en a peut-être trouvé
une en Nam Phuong. D’autant plus précieuse que cette femme, moderne et
libre, est présentée comme ayant contribué à transmettre le « Mandat du
Ciel » de l’ancien au nouveau régime.

Annexes

I.
Le mariage de Mariette vu par le gouverneur

général Pasquier. 1933
(Archives du ministère des Affaires étrangères)

Hanoi, le 13 septembre 1933

M. P. Pasquier
Gouverneur général de l’Indochine

à
Son Excellence Charles-Roux
Ambassadeur de la République française près le Saint-Siège

Une affaire d’une particulière importance politique pour le
Gouvernement Général de l’Indochine et dont le règlement exige une
décision préalable du Chef de l’Église, m’amène à vous adresser cette
lettre et à vous demander de bien vouloir vous charger de faire auprès
du Saint-Siège une démarche qui pourra sans doute la déterminer.

Il s’agit d’un mariage projeté de S.M. L’Empereur d’Annam avec
une jeune fille de sa race appartenant à une très ancienne famille
catholique de Cochinchine et elle-même catholique fervente. Ce
mariage ne peut être accepté par la famille de la jeune fille que si des
dispenses spéciales sont accordées par le Saint-Père, à raison de

l’impossibilité dans laquelle, par raison d’État, se trouve placé le
jeune souverain de se convertir lui-même au catholicisme et de
prendre l’engagement de faire élever les enfants mâles qui naîtront de
cette union dans la religion de leur mère.

Monseigneur Dreyer, Délégué apostolique en Indochine, que j’ai
eu l’occasion d’entretenir de cette question, m’a fait savoir qu’il avait
déjà pressenti le Vatican dont il attend une réponse. Mais il m’a laissé
entendre que sa démarche aurait plus de chances d’aboutir à un
résultat favorable si elle était par ailleurs appuyée d’une intervention
diplomatique qui ferait connaître au Saint-Siège l’intérêt que le
Gouvernement Colonial français attache à la réalisation de ce projet de
mariage.

Le jeune souverain de l’Annam, S.M. Bao Daï, est à peine âgé de
20 ans. Il a été élevé à Paris, où il a passé sa jeunesse, confié aux soins
d’un éminent précepteur, le Gouverneur Général en retraite Charles. Il
a reçu une éducation et une instruction exclusivement occidentales,
qui ont fait de lui un prince moderne à l’esprit façonné par les mœurs
de la meilleure société française.

Ainsi que peut l’imaginer aisément Votre Excellence, l’exercice
du Protectorat de la France sur le royaume d’Annam est une tâche
complexe et lourde de responsabilité. Les indigènes de ce pays
appartiennent, socialement et individuellement, à l’antique civilisation
chinoise. L’évolution de leurs mœurs, de leurs institutions sous
l’influence des idées venues d’Occident, apparaît nécessaire et
inévitable, mais la conduite de cette évolution qui nous incombe est un
problème hérissé de difficultés que le Gouvernement colonial
s’applique à résoudre patiemment, avec prudence et suivant un plan
dès longtemps conçu. C’est ainsi que, de propos délibéré, nous avons
fait élever entièrement en France avec un soin tout particulier, le jeune
prince qui devait, à sa majorité et après une longue période de régence,
prendre à nouveau le sceptre laissé par l’Empereur défunt, son père, et
inaugurer une ère nouvelle. Celle-ci a commencé en septembre de
l’année dernière, lors de la rentrée de S.M. Bao Daï dans ses États.
Cette modernisation, si je puis dire, de la personne du monarque, nous

était depuis longtemps apparue comme devant être une condition
première de la rénovation de la vieille armature mandarinale du
royaume. Les qualités dont a déjà fait preuve le nouveau Roi
permettent de fonder sur son action de grandes espérances. Il est
foncièrement loyal envers la France qui le protège, sincèrement
convaincu des bienfaits de toutes sortes qu’apportent à son peuple les
initiatives et l’exemple de nos administrateurs et de nos techniciens,
ardemment désireux de poursuivre avec les représentants de la nation
protectrice, dans une collaboration étroite et confiante, une politique
positive de réformes devant assurer le mieux-être et l’enrichissement
de ses sujets. Son accession au trône nous permet donc de reprendre
sur des bases plus satisfaisantes que par le passé, la construction de
cette politique de protectorat à laquelle la IIIe République, soucieuse
de respecter l’individualité des nations dont elle a pris charge, reste
strictement fidèle.

Ces dispositions d’esprit du jeune Bao Daï, si favorables au
développement de notre œuvre en ce pays, se heurtent naturellement à
toutes les forces d’inertie et de réaction d’un régime désuet qui
sombre lentement. Mais c’est surtout dans le milieu de la Cour, dans
les traditions du palais impérial et dans les mœurs de la famille royale,
que l’on voit s’accuser le divorce entre les conceptions de l’ancienne
monarchie annamite et celles qui dirigent la volonté du jeune prince.
Lorsqu’il est revenu dans son palais, où tout encore rappelle la vie
luxurieuse de somptueuse claustration qu’y menaient ses ancêtres, il a
senti jusqu’à en souffrir visiblement la coalition d’un monde d’êtres et
de choses qui voulaient refaire de lui un monarque asiatique, à
l’ancienne manière. Il a dû résister aux instances des reines-mères qui
voulaient le dissuader de porter le costume européen, de pratiquer la
langue française, de se livrer aux sports et qui, surtout, s’offraient à lui
constituer un harem des plus jolies filles du royaume. Des ministres
perfides qui souhaitaient intimement l’échec de notre expérience de
mettre sur le trône d’Annam un souverain moderne, favorisaient en
sous-main cette action des reines douairières et tâchaient à étouffer
dans une atmosphère d’intrigues savamment ourdies, la fraîche

intelligence du roi, imbue de clarté et de franchise à la française. Il a
renvoyé ces ministres. Il a signifié aux vieilles reines qu’elles ne
devaient plus s’occuper des affaires de l’État et qu’il interdisait
l’installation d’un harem ; il renvoyé les eunuques et organisé sa vie à
peu près complètement à l’européenne. Il a nettement marqué sa
volonté d’être monogame et d’asseoir sur le trône une reine qui serait
la digne compagne de sa vie et dont la présence ne permettrait pas
celle des concubines. C’est le bouleversement de coutumes millénaires
et c’est surtout, pour la monarchie annamite, la fin des vices et des
scandales qui devaient inévitablement la conduire à sa perte si le
nouveau règne avait ressuscité les errements des précédents
empereurs.

Il était urgent et politique, on le conçoit, que le roi se préoccupât
sans tarder de faire choix de celle qu’il pourrait épouser et qui
l’aiderait à neutraliser ces résistances et ces hostilités. Il est aussi
poussé par le souci, normal chez tout monarque, d’assurer le plus tôt
possible sa postérité.

La vérité est qu’il était extrêmement difficile de trouver dans la
société annamite actuelle la personne réunissant toutes les conditions
désirables pour pouvoir fixer le choix de S.M. Toutes les jeunes filles
qui lui furent présentées par les mandarins ou par les membres de la
famille royale étaient dépourvues d’instruction occidentale et seraient
tombées inévitablement sous l’influence des reines douairières. Parmi
les jeunes filles annamites qui ont été élevées en France, une seule
possède l’éducation et la distinction de manières qui l’égalent au jeune
prince. Mais elle est catholique et sa famille, qui sans doute serait très
flattée de cette union, a fait savoir qu’elle ne pourrait y consentir que
si elle avait l’assurance d’obtenir les dispenses de l’Église.

Melle Hao est par sa mère apparentée à la plus considérable des
familles catholiques de la Cochinchine, considérable à la fois par la
fortune et par l’ancienneté de son prestige. Les Lê-Phat-An se flattent
d’avoir eu des martyrs parmi leurs ancêtres ; depuis la conquête
française, ils sont demeurés constamment fidèles à leur nouvelle
patrie. Certains membres de cette famille sont naturalisés français et

vivent même en France, sur la Côte d’Azur. La plupart des enfants ont
été élevés en France. Elle-même a fait toute son éducation dans une
des pensions aristocratiques les plus réputées de Paris. Sa sœur aînée,
qui est tout à fait Française de cœur et d’esprit, a épousé un
polytechnicien qui occupe une situation intéressante en Indochine et
est fils du baron Didelot.

Le milieu familial et les qualités de cette jeune fille répondent
admirablement aux convenances qui justifient par ailleurs ce mariage.
J’ajoute que le prince a eu l’occasion de la rencontrer plusieurs fois en
France et ici même et qu’il m’a formellement fait part de son désir de
l’épouser.

Votre Excellence peut maintenant apercevoir l’intérêt que ce
Gouvernement trouve à favoriser la réalisation de ce projet. C’est par
les femmes que le vieux parti réactionnaire comptait s’assurer de la
soumission du jeune prince et le séparer de tout ce qu’il y avait en lui
de français. Nous déjouons ces calculs et la reine que nous souhaitons
sera une précieuse alliée pour assurer le succès définitif de la politique
française à Huế.

Du point de vue général, l’exemple donné par le Roi, de la
monogamie, de la vie familiale selon la civilisation européenne, aura
un grand retentissement dans le peuple annamite. Du point de vue plus
particulier des intérêts de la catholicité, il n’est pas douteux que le
mariage du roi d’Annam avec une catholique fervente doit constituer
une éventualité agréable au Saint-Siège. Il est évident qu’elle mettra
son influence au service des œuvres des Missions catholiques qui sont
très importantes au pays d’Annam et, il faut le reconnaître, en pleine
expansion grâce aux libertés que le traité du 6 juin 1884 a procurées à
leur propagande. Ces arguments ne sauraient, je crois, laisser le
Vatican indifférent.

Le seul obstacle au mariage envisagé réside en ce fait que l’Église
subordonne, en règle générale, l’autorisation du mariage d’une
catholique avec un païen à l’engagement pris par celui-ci de faire
élever tous ses enfants dans la religion catholique. Or, dans l’espèce
actuelle il est absolument impossible de faire prendre au Roi d’Annam

un tel engagement et il sera même nécessaire, si l’union se réalise, de
faire savoir publiquement qu’il ne l’a pas pris. Le roi est, en effet,
pour le peuple annamite, dont les quatre cinquièmes restent très
profondément attachés aux cultes et aux superstitions chinoises
traditionnelles, le fils du Ciel, investi d’un mandat quasi-religieux
qu’il ne pourrait pas trahir sans provoquer la colère des éléments et
précipiter sur son peuple les pires calamités. Il célèbre périodiquement
des cérémonies propitiatoires qui s’adressent aux ancêtres de la
dynastie, aux esprits [ligne illisible]… du ciel et de la terre. De telles
cérémonies rattachées au Confucianisme et au culte des ancêtres ont
été condamnées par la Papauté.

La mentalité indigène n’est pas assez évoluée pour qu’il soit
possible de faire supprimer ces rites et ces cérémonies, ce serait
supprimer du même coup l’autorité royale du monarque sur la grande
majorité de son peuple et sans doute aussi ruiner le principe même de
la monarchie annamite.

Il va de soi que la situation sera identique pour les descendants
mâles du Roi, c’est-à-dire pour ses successeurs éventuels et que, par
conséquent, dans l’état actuel des choses, il serait tout à fait
impolitique d’exposer par avance à la désaffection de la population,
les héritiers légitimes de la couronne.

Telles sont les raisons, qui ont une vraie force de raison d’État, qui
sont invoquées pour obtenir du Saint-Père une décision que je sais
exceptionnelle mais, qui, étant donné les avantages que ce mariage
[générera ?] pour les intérêts de l’Église et les perspectives que la
diplomatie vaticane ne peut manquer de supputer… [illisible]… être
sollicitée avec quelque chance de succès.

Le Saint-Siège sait que la dynastie actuelle des Nguyen est
redevable de son salut aux soutiens qu’elle reçut à la fin du
XVIIIe siècle, de Mgr Pigneau de Béhaine, évêque d’Adran. Le fils du
premier empereur de la dynastie avait été confié à ce prélat et amené
en France ; il était converti au catholicisme. Il mourut du vivant de son
père, l’empereur Gia Long, mais ses descendants ont toujours été
écartés du trône bien qu’ils représentassent la légitimité, à raison de

leur religion qui leur interdisait de participer aux rites officiels de
l’État annamite. Le monarque actuel qui a reçu le pouvoir sous les plus
heureux auspices et dont aussi bien le Gouvernement français que la
catholicité conçoivent la meilleure impression, voit aujourd’hui
dépendre son bonheur intime et peut-être la consolidation de sa
dynastie, d’une décision bienveillante du Saint-Père.

Ce rôle providentiel de l’Église chrétienne dans les affaires
d’Annam, à un siècle et demi d’intervalle, ne saurait manquer de
frapper l’attention du Vatican et je pense que vous pourriez vous en
faire un utile argument.

Je suis autorisé par S.M. Bao Daï à donner l’assurance qu’Elle est
fermement décidée à laisser conférer à ce mariage le caractère de lien
solennel en acceptant qu’il soit béni dans l’intimité selon les rites de
l’Église et suivant telles modalités qu’il sera peut-être nécessaire de
fixer spécialement. Monseigneur Dreyer pourrait recevoir à cet égard
toutes instructions de la Papauté. Vous pouvez donc affirmer la
volonté expresse de S.M. de respecter la règle de la monogamie, la
nouvelle épouse sera élevée d’emblée par un décret impérial au rang
d’impératrice unique.

Telles sont, aussi brièvement exposées que possible, les données
qui seront utiles à Votre Excellence pour préparer la démarche que je
la prie de bien vouloir faire, à la fois au nom de S.M. l’Empereur
d’Annam et au nom du Gouvernement de l’Indochine française. Par ce
même courrier, j’adresse copie de cette lettre au Ministère des
Colonies et au Ministère des Affaires étrangères. Si j’ai directement
saisi Votre Excellence de cette affaire, c’est qu’elle présente en réalité
un certain caractère d’urgence. Le Roi, qui est en proie aux
impatiences de la jeunesse, a été fort préoccupé lorsqu’il a su quelles
difficultés devait soulever la religion de la jeune fille vers laquelle
s’est porté son choix. Il est, chaque jour, l’objet de sollicitations de la
part de l’entourage des reines douairières qui lui proposent d’autres
unions. Il a une hâte bien compréhensible de pouvoir annoncer
officiellement ses fiançailles, mais l’idée que l’intransigeance du
Vatican pourrait ruiner ce projet, l’inquiète d’autant plus que la

réponse à la demande faite par Mgr Dreyer tarde beaucoup à arriver.
Bref, S.M. vient d’insister avec force pour que j’intervienne auprès de
vous et que je vous demande, à titre de véritable service, de prendre
sans délai la question en mains et faire que la diplomatie vaticane,
mieux informée et se rendant compte de la parfaite loyauté du
souverain annamite, adresse au plus tôt au Délégué apostolique à Huế,
une réponse favorable.

Je demanderai même à Votre Excellence de vouloir bien, dès
qu’Elle aura une indication sur le sens de la décision à intervenir, me
faire l’honneur de m’en informer télégraphiquement. Je suis impatient
moi-même de pouvoir tirer le jeune et sympathique souverain de ses
incertitudes.

Je vous prie de bien vouloir trouver ici l’expression de la gratitude
de S.M. et de mes bien vifs remerciements pour cette intervention qui,
nous l’espérons fermement, sera sans doute efficace.

P. Pasquier

II.
Consécration de l’impératrice au Sacré-Cœur

(1936)

« Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.
« Cœur de Jésus, mon Sauveur et mon Roi, je me consacre à votre
Amour infini et miséricordieux dans les sentiments de réparation de Sainte
Marguerite et dans les élans d’immense confiance de Sainte Thérèse. Avec
elles, je Vous demande à genoux la grâce d’être votre instrument et votre
apôtre.
« Tout ce que je suis, Chrétienne et Impératrice, c’est à Vous que je le
dois. C’est donc pour votre gloire et rien que pour établir autour de moi
votre Règne, que j’accepte, la face contre terre et comme une véritable
“mission”, l’honneur dont Vous me comblez.
« Cœur de Jésus, Roi d’Amour couronné d’épines, je ne puis accepter
une couronne terrestre que pour Vous couronner avec des âmes ; je ne

veux accepter des hommages d’honneur qu’à la condition de les convertir
en l’encens de l’adoration sociale qui Vous est due ; je ne veux être parée
de pierres précieuses et d’un manteau royal que pour réparer, avec des
œuvres de zèle et de sacrifice, l’ignorance de votre Rédemption et de votre
Évangile.

« Cœur miséricordieux de Jésus, accordez-moi donc la grâce d’être
près de mon époux, de mes enfants et de mon peuple, comme Sainte
Clotilde, la messagère fidèle de votre Vérité et l’instrument docile de
votre infinie Miséricorde.

« En même temps que mon cœur, je Vous consacre aussi tous ceux que
je dois aimer en Vous, Seigneur Jésus, et pour Vous seul. Et pour que Vous
daigniez agréer cette Consécration toute apostolique, je bénis dès
maintenant, avec courage, les amertumes et les douleurs que ma “mission”
comportera. Je ne Vous demande, Cœur de Jésus, par votre Mère
Immaculée et les Martyrs de ma patrie, qu’une grande grâce, celle de
savoir beaucoup aimer, en souffrant, pour Vous faire connaître, Jésus, et
pour Vous faire aimer de tous les miens dans le temps et dans l’éternité.

« Cœur de Jésus, par Marie, que votre Règne arrive en moi et par moi.

« Nam Phuong »

III.
Chronologie relative à l’impératrice Nam Phuong

et sa famille proche après 1963

1964 : Décès de la mère de l’impératrice, Marie Le thi Binh ; elle sera
inhumée à Neuilly.

1964 (juin) : André Mourand, ami de Nam Phuong, rachète sa
propriété de La Perche.

1966 (20 mars) : Naissance de Caroline Soulan, fille de la princesse
Phuong Lien, petite-fille de l’impératrice.

1968. Destruction du château Thorenc, à Cannes, remplacé par un
immeuble de luxe.

1969 (25 août) : Achat par André Mourand d’une concession dans le
cimetière de Chabrignac, juste à côté de la tombe de l’impératrice, de
façon à être enterré près d’elle.

1970 : Revente par André Mourand de la propriété de La Perche,
ancienne demeure de l’impératrice.

1971 (5 août) : Mariage de la princesse Phuong Mai, fille de
l’impératrice, avec Pietro Badoglio, 2e duc d’Addis-Abeba, marquis de
Sabotino.

1972 (février) : Remariage de l’empereur Bao Daï à Paris, avec
Monique Baudot, dite princesse Vĩnh Thụy.

1973 (20 mars) : Naissance, à Paris, de Flavio Badoglio, 3e duc
d’Addis-Abeba, fils de la princesse Phuong Mai, petit-fils de
l’impératrice.

1974. Deuxième profanation de la tombe de l’impératrice, à
Chabrignac.

1980 : Parution des mémoires de l’empereur Bao Daï : Le Dragon
d’Annam, Paris, Plon, 1980, 382 p. On sait que l’empereur n’est pas
l’auteur de ces mémoires ; le livre a été écrit par le général J.-J. Fonde et
quelques autres.

1981 (7 mai) : Troisième profanation de la tombe de l’impératrice à
Chabrignac. Deux autres profanations avaient déjà eu lieu, la deuxième en
1974.

1986 : Décès d’André Mourand, à Bergerac. Inhumé à Chabrignac, à
côté de l’impératrice.

1988 (17 avril) : Baptême de l’empereur Bao Daï à Saint-Pierre-de-
Chaillot, Paris, sous le prénom chrétien de Jean-Robert.

1992 (4 juin) : Décès de Pietro Badoglio, gendre de l’impératrice
(époux de la princesse Phuong Mai).

1994 : Le prince Bao Long s’établit en Angleterre.
1995 (22 novembre) : Vente de la collection de S.A.I. le prince Bao
Long. Hôtel Drouot, Paris, Me Binoche, commissaire-priseur. (En fait, il
s’agissait pour partie d’objets provenant de l’impératrice Nam Phuong.)

1996 (3 juin) : Vente aux enchères d’objets provenant de la succession
de l’impératrice.

1997 (31 juillet) : Décès, à Paris, de l’empereur Bao Daï.
1997 (6 août) : Obsèques de l’empereur Bao Daï, à Saint-Pierre de
Chaillot.
1997 (septembre) : « Cérémonie des 49 jours » en souvenir de
l’empereur Bao Daï, à la pagode de Vincennes : les cinq enfants étaient
réunis. (La période de 49 jours [7 fois 7 jours], dans la religion bouddhiste,
est celle de transition entre la mort et la renaissance, la terre et le
nirvana.)
1998 (13 août) : Décès de la sœur de l’impératrice, Agnès Nguyen Huu
Hao.
2004. Sortie d’un feuilleton vietnamien sur la vie de l’impératrice
Nam Phuong, intitulé « Ngọn nen hoang cung », réalisé par la TFS, Saigon.
2004 (23 juin) : Vente aux enchères de 27 bijoux de l’impératrice, à
l’hôtel Drouot, Paris, étude Beaussant-Lefèvre, dont une importante
rivière de diamants.
2007 (28 juillet) : Décès, à Sens, du prince Bao Long, fils aîné de
l’impératrice.
2009 (septembre) : Publication d’une biographie de l’impératrice en
langue vietnamienne, par Ly Nhan Phan Thu Lang, Nhung cau chuyen ve
cuoc doi Nam Phuong, Hoang hau cuoi cung trieu Nguyen, NXB Van
Nghe, 2009, 180 p.
2013 (14 novembre) : Cérémonie aux Missions étrangères de Paris, en
commémoration du 100e anniversaire de la naissance de l’impératrice.
(Célébration eucharistique à la chapelle des Missions étrangères de Paris ;
goûter amical à l’Abbaye-aux-Bois.)
2014-2015 : Parution d’un « récit romancé » signé Tran Thi Hao,
intitulé La Dernière Impératrice d’Annam. Nam Phuong la sacrifiée. Récit
romancé de la première reine vietnamienne, Paris, L’Harmattan, 2014-
2015, 242 p.
2015. Célébration par les Sœurs de Notre-Dame du 80e anniversaire de
l’arrivée de leur congrégation en Annam, implantation, à l’époque,

favorisée par l’impératrice Nam Phuong.
2017 (24 janvier) : vente à l’Hôtel Drouot, Paris, d’un album de

photographies relatant le voyage de l’impératrice à Hanoi en 1938.
Provenance : famille Graffeuil. Art Valorem, lot 60.

2017 (15 mars) : Décès, à Paris, du prince Bao Thang, cinquième
enfant de l’impératrice.

2017 (27 mars) : Décès de Bernard Soulan, gendre de l’impératrice
(époux de la princesse Phuong Lien).

2017 (octobre). L’urne contenant les cendres du prince Bao Thang est
inhumée dans le caveau de l’impératrice, à Chabrignac, en présence d’une
partie de la famille. Cérémonie religieuse à l’église du village.

Notes

I
Plus qu’une famille, un clan

1. Échos missionnaires (publication des Missions étrangères de Paris), septembre 1942,
p. 101-102.

2. Actuelle province de Tien Giang.

3. Une église lui est dédiée à Saigon.

4. La bibliographie relative aux Missions étrangères de Paris est considérable. Signalons
seulement : Gilles van Grasdorff, La Belle Histoire des Missions étrangères, Paris, Librairie
académique Perrin, 2007, 492 p. ; Collectif (dirigé par Marcel Launay et Gérard Moussay),
Les Missions étrangères : trois siècles et demi d’histoire et d’aventure en Asie, Paris,
Librairie académique Perrin, 2008 ; Catherine Marin (dir.), La Société des missions
étrangères de Paris, 350 ans à la rencontre de l’Asie 1658-2008, Paris, Karthala, 2010, 273
p.

5. Le Fèvre (Georges), L’Épopée du caoutchouc. La grande enquête de la Dépêche
coloniale, Paris, Stock, 1927. Le Dr Yersin joua un rôle fort important dans l’introduction de
l’hévéa en Indochine, d’abord, vers 1899, dans la région de Nha Trang.

6. Fievez (Fd), « La belle vie en Indochine : la naissance de la plantation de Suzannah »,
25 décembre 2016. Consulté sur Internet le 1er novembre 2017.

7. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

8. « Le père d’Agnès Huynh thi Tai, qui s’appelait Huynh van Tu, a été aussi victime de la
persécution. Il est mort en 1852 sur la route Mandarine, alors qu’il était conduit à Huế pour
y être jugé, après avoir été arrêté près de Saigon comme chrétien. Son frère Huynh van
Huong, arrêté en même temps et lui aussi emmené à Huế, survécut au voyage. Il ne fut
libéré que par le traité de 1884, et put alors regagner le Sud. » Didelot (Sabine), p. 2.

9. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

10. Un auteur note, par exemple, comment Jean-Baptiste Le Phat Thanh, mariant une de ses
filles en 1911, avait fait préparer des banquets où la cuisine était entièrement française,
délaissant complètement les traditions annamites, afin de bien marquer son rang élevé dans
la hiérarchie coloniale. Winston (J. B.), Chau-Pech Ollier (L.), ed., Of Vietnam : Identities in
Dialogue, New York, Palgrave, 2001, p. 25.

11. Didelot (S.), op. cit., p. 2.

12. Entretien Pascal Le Phat Tân. 10 mai 2018.

13. Entretien, 26 octobre 2017.

14. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

15. Entretien, 26 octobre 2017.

16. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

17. Sur les martyrs du Vietnam, cf. Reithinger (Gilles), Vingt-Trois Saints pour l’Asie,
France, CLD Éditions et Missions étrangères de Paris, novembre 2010, 280 p.

18. Entretien, 26 octobre 2017.

19. On trouve parfois, y compris dans des textes officiels, la date du 4 décembre 1914, qui
est erronée. Cette erreur résulte de ce que la véritable date, 14 novembre 1913, ne convenait
pas aux astrologues de la Cour, aussi la modifieront-ils lors du mariage, en 1934. De plus, il
était nécessaire de présenter la future épouse de l’empereur comme nettement plus jeune que
ce dernier, né le 22 octobre 1913, soit seulement trois semaines avant l’impératrice
(entretien, 26 octobre 2017).

20. Entretien, 26 octobre 2017. Ce sera ce même père Eugène Soullard (1867-1950) qui, le
17 septembre 1937, célébrera à la cathédrale de Saigon une messe solennelle devant la
dépouille mortelle du père de Mariette, avant que le corps ne soit transporté à Dalat, où
auront lieu les funérailles officielles (Archives des Missions étrangères de Paris).

21. Le couple avait probablement déjà donné naissance à un fils, mais celui-ci était mort-né
(Entretien, 10 novembre 2017).

22. Entretien, 26 octobre 2017.

II
Une jeune Cochinchinoise devenue parisienne

1. Didelot (S.), op. cit., p. 3.

2. Entretien Edmonde Mourand, 31 juillet 2018.

3. Estienne d’Orves (Honoré d’), Je ne songe qu’à vivre. Carnets de voyages 1923-1933,
Paris, Arthaud, 2013, à la date du 25 septembre 1925, p. 105. Il ne peut s’agir que de
Mariette – âgée de 12 ans – car, à cette date, sa sœur aînée, Agnès, avait déjà 22 ans et
H. d’Estienne d’Orves, qui n’en avait que 24, n’aurait pas écrit à son sujet « la petite
Nguyễn Hữu Hào ».

4. Ibid., p. 133 et 137. Le journal d’Honoré d’Estienne d’Orves n’est pas très clair puisqu’il
explique par ailleurs qu’il partit pour Phnom Penh, le 29 juin, « en auto publique » (p. 135),
et qu’il relate tout ce voyage à Angkor sans jamais mentionner Le Phat Vinh.

5. Ibid., p. 291.

6. Entretien, 26 octobre 2017, et Didelot (S.), op. cit., p. 3.

7. Un nouvel établissement fut fondé à Verneuil-sur-Seine en 1929, mais la future
impératrice termina sa scolarité rue de Ponthieu.

8. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

9. Didelot (S.), op. cit., p. 3.

10. Cf. Ainval (Christiane d’), Le couvent des Oiseaux. Ces jeunes filles de bonne famille,
Paris, Perrin, 1991.

11. Deux établissements, l’un en Angleterre, l’autre près de Paris, dépendant également des
Sœurs de Notre Dame.

12. Didelot (S.), op. cit., p. 4.

13. Ibid., p. 3.

14. Entretien, 17 avril 2018.

15. Entretien, 26 octobre 2017.

16. Il a été écrit que l’empereur et Mariette rentrèrent sur le même bateau, ce qui est une
erreur.

17. Didelot (S.), op. cit., p. 4.

III
Comment marier une catholique à un bouddhiste

1. Ses prénoms officiels étaient Jean François Eugène, mais on le prénommait Eugène.

2. L’empereur Khai Dinh était décédé le 6 novembre 1925 et le prince Vinh Thụy fut
intronisé le 8 janvier 1926 avec le titre impérial de Bao Daï, mais il ne rentrera
définitivement en Annam qu’en 1932.

3. Bao Daï, Le Dragon d’Annam, Paris, Plon, 1980, p. 63. Les références à ces mémoires
doivent être traitées avec précaution, le livre n’ayant pas été écrit par Bao Daï lui-même,
mais en très grande partie par le général J.-J. Fonde, lequel a commis de nombreuses erreurs.
De façon générale, lorsque nous écrivons dans ce livre « L’empereur écrit dans ses
mémoires », ou toute autre formule équivalente, il doit être entendu que ces mémoires ne
furent pas rédigés par l’empereur.

4. Ce texte résulte d’une note manuscrite de Nguyen Tien Lang, secrétaire de l’impératrice
Nam Phuong à partir de 1936, citée in Nguyen Dac Xuan, 100 ans de joies et de peines. La
reine Nam Phuong, Éd. Thuan Hoa, 2013 (en vietnamien), traduit en anglais par Kim Do,
op. cit., et retraduit de l’anglais en français par l’auteur.

5. Entretien, 10 novembre 2017.

6. Curieuse erreur : son prénom catholique était Jeanne-Marie. Mais on sait que l’empereur
n’a pas rédigé ses mémoires lui-même.

7. Bao Daï, op. cit., p. 63.

8. Entretien, 19 février 2019.

9. Entretien, 17 avril 2018.

10. Archives des Affaires étrangères. Lettre du gouverneur général Pasquier à
l’ambassadeur Charles-Roux, 13 septembre 1933. Texte complet en annexe.

11. Le gouverneur Pierre Pasquier fut tué dans un accident d’avion, le 15 janvier 1934. Il ne
connut donc jamais l’aboutissement de ce projet de mariage. Une partie du dossier relatif à
ce dernier disparut dans l’accident. Cf. Didelot (S.), op. cit., p. 9.

12. Entretien, 26 octobre 2017.

13. Ibid.

14. Archives des Affaires étrangères, Asie Océanie, carton E, années 1930 à 40, dossier 40,
« Correspondance politique », lettre de Pasquier datée de Hanoi, 13 septembre 1933. Extrait
cité par Grandclément (Daniel), Bao Daï ou les Derniers Jours de l’Empire d’Annam, Paris,
J.-C. Lattès, 1997, p. 65. Texte complet en annexe.

15. De façon générale, sur ce pape, voir Chiron (Yves), Pie XI, Paris, Perrin, 2004, 418 p.

16. Archives des Affaires étrangères, Ibid.

17. Archives des Affaires étrangères, lettre du 15 janvier 1934, du ministre des Affaires
étrangères au ministre des Colonies. Asie-Océanie, B 549-7.

18. Archives d’Outre-Mer. Dossier SPCE 376, « Note sur la propagande révolutionnaire
intéressant les pays d’outre-mer ».

19. Correspondance prince Nguyen Phuc Buu Sao, 15 mai 2019.

20. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

21. Correspondance A. Buu Sao. Lettre à l’auteur du 25 septembre 2017.

22. Les fêtes du Nam Giao étaient un culte rendu au Ciel et à la Terre par l’empereur, tous
les trois ans. Cf. Orband (R.) et Cadière (L.), « Le sacrifice du Nam-Giao », Bulletin des
Amis du Vieux Huế, 1936, 153 p., 61. Les dernières fêtes du Nam Giao eurent lieu en 1942.

23. Bao Daï, op. cit., p. 63-64.

24. Ainval (Ch. d’), op.cit., p. 148.

25. Entretien, 26 octobre 2017.

26. L’Opinion, 22 février 1934.

27. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

28. « Annamite Girl Asks Pope for Right to Wed Emperor », The New York Times, 12 mars
1934 (Reprint in The New York Times du 12 mars 2004). L’article rapportait que le
mécontentement était général dans la population car Jeanne-Marie Nguyen Huu thị Lan avait
fait appel au pape Pie XI pour obtenir une dispense.

29. Archives des Affaires étrangères, ibid.

30. Bao Daï, op. cit., p. 65-66.

31. Ibid., p. 64.

32. On constate donc que les termes hoang de que nous traduisons par « empereur » et
hoang hau que nous traduisons par « impératrice » n’impliquent pas seulement une
distinction de genre comme en français. Le terme « empereur », en vietnamien, exprime une
hiérarchie internationale par rapport au « roi », tandis que le terme « impératrice » exprime
une hiérarchie interne à la Cour, par rapport à l’épouse de premier rang.

33. « Les fiançailles de l’Empereur d’Annam », Hanoi, Agence Indo-Pacifique, 9 mars
(1934). Archives des Affaires étrangères, Direction des affaires politiques, Série E, Carton
549, dossier no 40.

34. Bao Daï, op. cit., p. 64.

35. En fait, dans un premier temps, la future impératrice fut logée « provisoirement au
palais de M. Hoang Tung De (rue Nhat Le, à côté de la pagode Tinh Binh) » (Thi Long,
Anecdotes…, op. cit., p. 88). Ce soi-disant « M. Hoang Tung De » n’est autre que le prince
Vinh Can, cousin de Bao Daï, qui avait reçu de l’empereur, en 1932, le titre exceptionnel de
« Hoang Tung De ». Lors du mariage de 1934, le prince Vinh Can était officiellement chef
du bureau intérieur au cabinet civil impérial.

36. Il est probable que ce sont les photographies de ces présentations, provenant des
archives d’Eugène Charles, ancien résident supérieur en Annam et « tuteur » des princes
Vinh Thụy et Vinh Can à Paris, avant 1932, qui furent vendues en 2018 (Art Valorem,
Indochine, mythes et réalités, Vente, Drouot, 9 avril 2018, lot 130, représenté en page 3 de
couverture, avec référence erronée : « Dalat 1933 »).

37. L’Illustration, no 4755, 21 avril 1934, p. 457. On trouvera également une description de
ces cérémonies dans The Times, 2 avril 1934.

38. Cet album a été vendu aux enchères, en avril 2018, à l’Hôtel Drouot, à Paris (Art
Valorem, Indochine, Mythes et réalités, 1860-1960, Vente du 9 avril 2018, lot no 131).

39. Ce serait le service qui sera vendu aux enchères, à Paris, le 3 juin 1996.

40. Archives d’Outre-Mer. INDO/GGI/B222. Correspondance politique. 21 août 1934.

41. Archives d’Outre-Mer. INDO/GGI/64239. Rapport politique mensuel du résident
M. Graffeuil. Mars 1934.

42. Ibid, 8 décembre 1934.

43. Nguyen Van Luc, « Nam Phuong Hoang Hau », Internet :
http://chimviet.free.fr/lichsu/chung/nvls051.htm Consulté le 15 avril 2018.

44. Le Monde colonial illustré, no 161, décembre 1936, p. 261.

45. Cité par Didelot (S.), op. cit., p. 6, d’après Nguyen Tien Lang, « La plus évoluée », La
Patrie annamite, no 102, 22 juin 1935.

46. Archives des Affaires étrangères, Le ministre des Affaires étrangères au ministre des
Colonies, Asie-Océanie, minute du 13 avril 1934, E 549-7.

47. Ibid., Le ministre des Colonies au ministre des Affaires étrangères, Direction politique,
3e Bureau, Asie-Océanie, 30 avril 1934, E 849-7.

48. Bao Daï, op. cit., p. 65.

49. Entretien 26 octobre 2017.

50. Ibid., 10 novembre 2017.

51. Charles-Roux (François), Huit ans au Vatican. 1932-1940, Paris, Flammarion, 1947,
398 p.

52. Archives des Affaires étrangères, ambassade de France près le Saint-Siège, lettre du
20 mai 1935, Direction politique, Asie, no 154. Dossier E 549-77. Les papiers personnels de
l’ambassadeur Charles-Roux ont été déposés aux archives des Affaires étrangères. Il s’y
trouve notamment un dossier no 5, « Notes manuscrites de F. Charles-Roux pendant ses
séjours à Rome. 1932-1939 », mais il ne comprend aucune note relative à la question du
mariage de Nam Phuong.

53. Ainval (Ch. d’), op. cit., p. 148.

54. Entretien 26 octobre 2017. Sur le P. Cadière, cf. BSEI, 4 (1956), p. 271-302 ; BEFEO
49/2 (1958-59), p. 648-657 ; « Hommage au Père Cadière (1869-1955) », France-Asie,
no 112, septembre 1955.

55. Il sera emprisonné pendant quelques mois par les Japonais, à la fin de la guerre, puis
placé en résidence surveillée par le Viêtminh, à Vinh, de 1946 à juin 1953. Il mourut en
1955, à l’évêché de Huế, où il avait pris sa retraite. Malleret (Louis), « Notice sur la vie et les
travaux du R. P. Léopold Cadière, 1869-1955 », in Croyances et pratiques religieuses des
Vietnamiens, vol. 3, 1957.

56. Garcia (Luc), Quand les missionnaires rencontraient les Vietnamiens (1920-1960),
Paris, Khartala, 2008, p. 100.

57. Entretien, 26 octobre 2017. Confirmé par la princesse Phuong Dung (entretien du
7 avril 2018).

IV
Impériale et maternelle

1. Nguyen Tien Lang, Indochine la douce, Hanoi, Editions Nam-Ky, 1935, p. 65-67.

2. Le couvent des Oiseaux de Dalat, fondé à la demande et avec l’aide de l’impératrice Nam
Phuong.

3. Tunique féminine traditionnelle.

4. Xuan Phuong, Ao Daï. Du couvent des Oiseaux à la jungle du Viet-minh, Paris, Plon,
2001. (Xuan Phuong, née à Huế en 1929, était la fille d’un haut mandarin ; après ses études
au couvent des Oiseaux, elle passa au Vietminh pendant plusieurs années.)

5. Archives d’Outre-Mer. Traduction du « Du » no 91 du 10e jour du 12e mois de la
10e année de Bao Daï (4-I-36) a.s. naissance du prince héritier.

6. Bulletin des MEP, no 172, avril 1936, p. 302.

7. Entretien Edmonde Mourand, 27 juillet 2018.

8. L’Illustration, no 4852, 29 février 1936, p. 243.

9. Ainval (Ch. d’), Les Belles Heures de l’Indochine française, op. cit., p. 153.

10. Entretien Edmonde Mourand, 31 juillet 2018 et 26 février 2019.

11. Entretien, 26 octobre 2017 ; entretien princesse Phuong Dung, 7 avril 2018.

12. Entretien, 19 février 2019.

13. Ces points ont été confirmés par l’un des trois enseignants qui eurent le prince Bao
Long comme élève au collège d’Adran, à Dalat. D’après Ly Nhan Phan Thu Lang, Nam
Phuong – Hoang hau cuoi cung, édition vietnamienne de 2016 (VNExpress, 4 janvier
2018).

14. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

15. Indochine, no du 2 janvier 1941.

16. En fait, il s’agissait de son 23e anniversaire, mais on a déjà noté que, lors du mariage, la
date de 1913, également année de la naissance de l’empereur, fut remplacée par celle de
1914, de façon à éviter que les deux époux aient la même année de naissance.

17. Le Nouvelliste d’Indochine, 5 décembre 1936. D’après Vente i-numis, Paris, Hôtel
Drouot, 3 mai 2018, Delorme et Collin du Bocage, commissaires-priseurs, lot no 173. La
mention « ont été célébrées hier » ne coïncide pas avec la date de l’hebdomadaire,
5 décembre 1936.

18. Correspondance prince Nguyen Phuc Buu Sao, 15 mai 2019.

19. Bulletin des Missions étrangères de Paris, 1934, p. 584.

20. Nguyen Cao Duc (Georges), « L’Impératrice Nam Phuong »,
http://www.blaisepascaldanang.fr. Consulté le 14.7.2017.

21. Dossier personnel de l’auteur. Correspondance avec le commissaire-priseur de la salle
des ventes de Toulon. Juillet 2017.

22. Voir Dang Tran Xa, Les Réformes de Sa Majesté Bao Daï en Annam, Paris, Domat-
Montchrétien, 1939, 157 p.

23. Bao Daï, op. cit. p. 51.

24. Ce livre, non rédigé par l’empereur, d’un ton parfois quelque peu prétentieux, illustre
tout au plus la version des événements telle que Bao Daï souhaitait qu’elle fût fixée en 1980.

25. Didelot (S.), op. cit., p. 6.

26. Du nom d’un palais de Huế dans lequel Bao Daï avait vécu durant une partie de son
enfance et où il revenait parfois avec l’impératrice Nam Phuong.

27. Ordre du Dragon d’Annam.

28. Décoration du Gong d’Or.

29. Décoration de la Sapèque d’Or.

30. Tran Thi Hao, op. cit., p. 95-96. Cette liste et ces dates sont à retenir sous toutes
réserves.

31. Elle y fit profession perpétuelle en octobre 1936, sous le nom de religion d’Aimée de
Marie.

32. Bao Daï, op. cit., p. 58. Nguyen De passera ensuite dans le privé, puis deviendra
conseiller économique de la République démocratique (Viêtminh), avant de revenir à vers
l’empereur Bao Daï en tant que directeur de cabinet lorsque celui-ci devint chef de l’État
associé du Vietnam.

33. Correspondance A. Buu Sao, 25 septembre 2017.

34. Bulletin des MEP, no 172, avril 1936, p. 302.

35. Entretien avec le père Tran (14 septembre 2017).

36. Cathechismus pro iis qui volunt suscipere Baptismum in octo dies divisus, Roma,
Progaganda Fide, 1651.

37. Sur cette création, voir Ainval (Ch. d’), Les Belles Heures de l’Indochine française, op.
cit., p. 158 et suiv.

38. Didelot (S.), op. cit., p. 7.

39. Un troisième établissement sera ouvert à Saigon en 1950, sous le nom de Regina
Mundi. Le couvent des Oiseaux de Dalat fonctionna jusqu’en 1975, date à laquelle il fut
fermé par les communistes.

40. Entretien N. Trouilleux. 14 octobre 2017. Une photo de l’impératrice avec les élèves,
sur le perron de l’établissement, se trouve aux archives de l’Abbaye-aux-Bois.

41. Entretien 26 octobre 2017.

42. Voir en Annexe II. Ce texte sera lu à la messe d’action de grâces célébrée aux Missions
étrangères de Paris le 10 novembre 2013, pour le centenaire de la naissance de l’impératrice.
Cette consécration au Sacré-Cœur fut publiée par le frère Samuel Truong Dinh Hoe,
franciscain de Huế, dans la revue Allégresse des Franciscains de la Clarté-Dieu.
L’impératrice avait assisté à la profession franciscaine du P. Samuel. Ce dernier date la
consécration de l’impératrice de 1934, ce qui est apparemment une erreur (entretien
10 novembre 2017). C’est le père Samuel qui ajouta, après la signature « Nam Phương »,
« Impératrice du Viêt-Nam ». En fait le mot « Viêt-Nam » ne figure pas dans le texte
original, ce qui aurait donné une tonalité nationaliste bien différente à cette signature.

43. Les Annales coloniales, Saigon, 7 février 1939.

44. Bulletin des MEP., no 209, mai 1939, p. 360.

45. Ibid., no 199, juillet 1938, p. 485.

46. Entretien, 26 octobre 2017.

47. Long My était un district de la province de Rach Gia, dans le Sud, où Pierre Nguyen
Huu Hao possédait de grands domaines agricoles.

48. Le Nouvelliste d’Indochine, 5 septembre 1937, p. 2.

49. Archives des Missions étrangères de Paris.

50. Bulletin des MEP, no 203, novembre 1938, p. 773.

51. L’Illustration, 31 décembre 1938, p. 576.

52. La Dépêche, Saigon, 16 décembre 1938.

53. Nguyen Tien Lang, Indochine la douce, op. cit., p. 132.

54. Description d’après les photographies. Voir notamment le documentaire de propagande
« La France est un empire », par Jean d’Agraives, sorti fin 1939, au tout début de la guerre.
Mes remerciements à Christophe Fumeux, expert, qui m’a signalé ce film et permis de dater
avec précision les photographies du Nam Giao de 1939 (et non de 1942, comme indiqué sur
Internet).

V
Paris et Rome

1. Jany (André), Jean Blin, missionnaire en Chine (…), Paris, Mignard, 1960, p. 80.

2. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

3. Elle sera détruite et remplacée par un immeuble de luxe en 1968. Inventaire général du
patrimoine culturel. Maison dite Château Thorenc ou Château d’Oxford. Site Internet
www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee-fr. Consulté le 28 mars 2018.

4. Le Pèlerin, no 3252, 23 juillet 1939, couverture et p. 7. La photographie de couverture
provient des photographies prises à la « Nuit de Longchamp ». Voir ci-après.

5. L’Illustration, 1er juillet 1939, p. 329.

6. Cet album de photographies a été mis en vente par les descendants des Charles en 2018
(Art Valorem, Indochine, mythes et réalités. Vente. Drouot. 9 avril 2018, lot 134).

7. Entretien princesse Phuong Dung, 7 avril 2018.

8. Collection de l’auteur pour ces photographies.

9. C’étaient d’ailleurs des photographies prises à cette « Nuit de Longchamp » qui avaient
servi à illustrer la couverture du numéro de juillet 1939 publié par Le Pèlerin évoqué ci-
avant !

10. Ainval (Ch. D’), op. cit., cahier de photographies.

11. Nguyen Tien Lang, « Hommage aux missionnaires », Cahiers Charles de Foucauld,
no 43, 1956, p. 263.

12. Archives des Affaires étrangères, Note pour monsieur Chauvel, 24 juillet 1939, E 549-
9, coupures de presse de l’Observatore Romano du 23 juillet 1939.

13. Archives d’Outre-Mer. Résidence supérieure du Tonkin, no 318/COB/B, Dossier
adressé au chef des services de police au Tonkin, 9 octobre 1939.

VI
Parfum du sud, Vent du sud

1. Bao Daï, op. cit., p. 64.

2. Ibid., p. 63.

3. Pham (David Lan), International Political-Cultural Influences on Vietnam in the 20th
Century, [États-Unis], Xlibris Corporation, 2003, p. 54

4. Voir par exemple l’article de Louis Marty, « L’information française. Nam Phong »,
Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient, Hanoi, vol. 19, année 1919, p. 29-35.

5. Odo (Georges), La Franc-Maçonnerie dans les colonies, 1738-1960, Paris,
Éd. maçonniques de France, 2001. D’après Mémoires d’Indochine. Pham Quynh : franc-
maçon francophile et nationaliste. Site internet. Consulté le 2 novembre 2017.

6. Dans les années 1950, la bibliothèque du lycée Marie-Curie de Saigon s’appelait encore
« bibliothèque Marie de France ».

7. Nguyen Tien Lang, « Hommage aux missionnaires », Cahiers Charles de Foucauld,
no 43, 1956, p. 263-264.

8. Nguyen Tien Lang, « Hommage aux missionnaires », art. cité, p. 265.

9. Bao Daï, op. cit. p. 51.

10. Nguyen Tien Lang, « Les beautés du ‘Hoa-Tien’ », Bulletin des Amis du Vieux Huế,
1938, vol. I, p. 2 et suiv.

11. Un thème qui sera amplement développé en Indochine, entre 1940 et 1945. Par
exemple : Gouvernement impérial, Témoignages : Patrie française et patrie annamite,
Hanoi, Taupin, 1941, 35 p. Nguyen Tien Lang, pour sa part, publia, en 1939 : Petrus
Truong-Vinh-Ky, lettré et apôtre franco-annamite, Huế, Bui-Huy-Tin, 24 p.

12. « Léopold Michel Cadière (1869-1955) », http:// archives.mepasie.org/fr. Consulté le
2 novembre 2017.

13. Entretien, 26 octobre 2017.

14. Le Phat Tan (Pascal), « À propos de la famille de l’impératrice Nam Phuong » (en
réponse à un article de Georges Nguyen Cao Duc), site internet :
chimviet.free.fr/lichsu/ngcaoduc/lephattan.htm. Consulté le 26 avril 2018. Les Vietnamiens
ont tendance à appeler cousin et cousine les plus jeunes et oncle et tante les plus âgés, d’où
leurs erreurs fréquentes, en français.

VII « Sa Majesté Impériale » par la grâce
des Nippons

1. Bao Daï, op. cit., p. 94.

2. Ibid., p. 99.

3. Nguyen Tien Lang, Investiture du vice-amiral d’escadre Jean Decoux, gouverneur
général de l’Indochine, Hanoi, Éd. du Gouvernement général, 22 novembre 1943, 51 p.,
photos.

4. Decoux (Amiral), À la barre de l’Indochine, Paris, Plon, 1949, p. 276.

5. Sur cette période, pour la défense de cette politique, outre les mémoires de l’amiral, cf.
Grandjean (Philippe), L’Indochine face au Japon. 1940-1945, Paris, L’Harmattan, 2004,
300 p.

6. Decoux (Jacques), « Amiral Decoux (1884-1963) », http://aejjrsite.free.fr. Magazine
Good Morning, 5 juillet 2009, p. 25-30. Consulté le 6 novembre 2017.

7. Decoux, op. cit., p. 451.

8. Ibid., p. 271.

9. Indochine, 1942, vol. 3, p. 98.

10. N° 221, mai 1940, p. 357-358.

11. Entretien N. Trouilleux. 14 octobre 2017. Une photo de cette visite se trouve aux
archives de l’Abbaye-aux-Bois.

12. Entretien, 17 avril 2018.

13. Indochine, septembre 1941, p. 175.

14. Bulletin des Missions étrangères de Paris, no 229, janvier 1941, p. 56.

15. Site internet www.boisboissel.fr/histoirefamille/XX/michel/michel.htm Consulté le
26 septembre 2017.

16. Vendu à l’Hôtel Drouot, Art Valorem, 23 octobre 2017.

17. Des albums de photographies d’Indochine au temps de l’impératrice Nam Phuong, dans
lesquels celle-ci apparaît très souvent, furent dispersés à l’Hôtel Drouot le 24 janvier 2017,
Indochine : mythes ou réalités, Art Valorem (notamment le lot 60).

18. Un carton entier est consacré à l’organisation de ce voyage aux Archives d’Outre-Mer
(R.S.T. NF 1521-1522).

19. Le récit de cette visite en Cochinchine et au Cambodge est en très grande partie tirée du
journal Le Soir d’Asie, Saigon, no du 3 décembre 1942, qui ne sera plus autrement cité.

20. En même temps était émis un autre timbre à l’effigie de l’empereur. Il est curieux de
constater que l’effigie de l’empereur était plus petite que celle de l’impératrice et que la
valeur faciale du timbre à l’effigie de l’empereur était de ½ cent tandis que celle du timbre à
l’effigie de l’impératrice était de 6 cents. Faut-il y voir une intention particulière ? D’ailleurs,
un autre timbre à cette même effigie de l’empereur sera émis avec une valeur faciale de 6
cents.

21. Nguyen Cao Duc (Georges), art. cit. Internet. Consulté le 14 juillet 2017.

22. Sogny (L.), « Les familles illustres. Son Altesse le prince Tuy-Ly (Mien Trinh), Bulletin
des Amis du Vieux Huế, oct-déc. 1929.

23. Entretien, 26 octobre 2017.

24. Correspondance Buu Sao, 15 mai 2019.

25. Didelot (S.), op. cit., p. 7.

26. Entretien Edmonde Mourand, 31 juillet 2018.

27. Pour la version de Bao Daï, voir ses mémoires, p. 90. On a rappelé que ces mémoires
n’ont pas été écrits par l’empereur lui-même.

28. Grandclément, op. cit., p. 122, qui précise que l’impératrice avait chargé son chauffeur
de tirer sur le couple. Chapuis (Oscar), The Last Emperors of Vietnam : From Tu Duc to Bao
Daï, Westport, Greenwood Press, 2000, p. 28. Ce serait le journaliste Pierre Darcourt qui
aurait inventé cette histoire.

29. A. Buu Sao. Correspondance particulière. Lettre du 5 octobre 2017.

30. Decoux (Jacques), L’Amiral Decoux, le dernier gouverneur général de l’Indochine de
1940 à 1945, Soukha éditions, 2014, p. 192.

31. Entretien princesse Phuong Dung, 7 avril 2018.

32. Entretien, 26 octobre 2017.

33. Grandclément, op. cit., p. 123-124.

34. Ibid., p. 135-136. Bao Daï prétendra, au contraire, que c’étaient les Français qui ne
l’avaient pas informé (op. cit., p. 102).

35. Bao Daï, op. cit., p. 108.

36. Grandclément, op. cit., p. 153.

37. Kaneko Noboru, « Annan himitsu butai [l’Unité secrete d’Annam], Shukan Yomiuri, éd.
spéciale, 8 décembre 1956, d’après Marr, op. cit., p. 71.

38. Bao Daï, op. cit., p. 100, écrira, au contraire, qu’ils étaient restés au Palais, à Huế,
confiés à leur nurse suisse.

39. Marr, op. cit., p. 71-72.

40. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

41. En ce début des années 1940, les catholiques d’Indochine constituaient une
communauté assez importante et relativement unie. Les Échos missionnaires, publiés par les

Missions étrangères de Paris, en dressaient le tableau suivant en 1942 : « L’Indochine, dont
la population est de 26 740 000 habitants, compte à ce jour 400 missionnaires, 1 400 prêtres
indigènes, 4 200 religieuses indigènes et 1 570 000 catholiques. À côté des 10 Vicariats
apostoliques confiés à la Société des missions étrangères de Paris, quatre autres sont
administrés (ceux-ci au Tonkin) par les dominicains, et enfin les trois Vicariats de Bui Chu,
Phat Diem et Vinh Long sont actuellement entièrement dirigés par des évêques annamites
(…). La création de trois évêchés indigènes en 1933, 1936 et 1938 a inauguré la troisième
période de cette Église, période définitive, couronnement normal de l’œuvre missionnaire. »

42. Ibid., octobre 1946, p. 162.

43. Grandclément, op. cit., p. 141.

44. Grandclément, op. cit., p. 155.

VIII
Une impératrice pro-vietminh ?

1. On trouvera une intéressante discussion au sujet de cette abdication in Dommen (A.J.),
The Indochinese Expérience of the French and the Americans, Bloomington, Indiana U.P.,
2002, p. 110-112.

2. Tran Thi Hao, op. cit., p. 143.

3. Pham Khac Hoe, Từ triều đình Huế đến chiến khu Việt Bắc, Hôchiminhville, 1996, p. 52-
53.

4. Grandclément, op. cit., p. 156-158.

5. Bao Daï, op. cit., p. 118.

6. Ibid., p. 119-121. Rappelons que ces mémoires n’ont pas été écrits par l’empereur lui-
même.

7. Marr (David G.), Vietnam 1945 : The Quest for Power, University of California Press,
1997, p. 446, note 140.

8. Ibid., p. 446.

9. Pham Khac Hoe, op. cit., p. 65-67, d’après Marr (David G.), op. cit., p. 446.

10. Grandclément, op. cit., p. 164-165.

11. Pham Khac Hoe, op. cit., p. 72 et 74.

12. Ibid., p. 72-73, 141.

13. La Guérivière (Jean de), Indochine, l’envoûtement, Paris, Le Seuil, 2006, p. 106.

14. Entretiens Pascal Lê Phát Tân. 10 mai et 19 juillet 2018.

15. Bao Daï, op. cit., p. 129.

16. Ibid., p. 139.

17. Entretien princesse Phuong Dung, 7 avril 2018.

18. Entretien A. Buu Sao. 19 octobre 2017.

19. Entretien, 26 octobre 2017.

20. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

21. Thi Long, Anecdotes des concubines et reines de la dynasie des Nguyen, Maison
d’édition Da Nang, 2002, p. 90. La « Semaine de l’or » dura du 17 au 24 septembre 1945.
Le geste de l’impératrice aurait incité nombre de personnes à donner or et bijoux pour le
Viêtminh.

22. Entretien A. Buu Sao. 19 octobre 2017.

23. Marr (David G.), op. cit., p. 349.

24. Journal Quyet Thang, 18 septembre 1945, cité par Tran Thi Hao, op. cit., p. 161-162.

25. Entretien Edmonde Mourand, 31 juillet 2018.

26. Didelot (S.), op. cit., p. 12.

27. Archives d’Outre-Mer. FR ANOM 4003 COL 108 / FM-3slotfom/108. Messages,
Éditions de l’Office d’information de la République du Viet-nam, 1946. Cote internet : ark :
/61561/ml179hcifgg

28. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

29. Par exemple, l’Américain Fall (Bernard), Le Viêt-Minh, Paris, Armand Colin, 1960,
p. 165. De même, les relations de certains journalistes, par exemple Lacouture (Jean), Le
Vietnam entre deux paix, Paris, Le Seuil, 1965, p. 115 : « Jusqu’en 1948, il [le catholicisme
vietnamien] fit dans l’ensemble assez bon visage au Viêtminh. »

30. Archives d’Outre-Mer, Messages, op. cit.

31. On trouvera un portrait, haut en couleur, de Mgr Le Huu Tu dans Bodard (Lucien), La
Guerre d’Indochine, Paris, Gallimard, vol. 2, « L’humiliation », 1965, p. 309-315.

32. Aujourd’hui classée aux Archives nationales d’Outre-Mer parmi les « Publications anti-
colonialistes. 1944-1947 ».

33. Grandclément, op. cit., p. 208.

34. Renaud (Jean) et Ong Chua, Hô-Chi-Minh, Abd-El-Krim et Cie, Paris, Guy Boussac,
1949, n. p.

35. Échos missionnaires, novembre-décembre 1945, p. 253.

36. Ibid., juin-juillet 1946, p. 127.

37. Entretien, 26 octobre 2017.

38. Archives de la Banque de l’Indochine, (Crédit agricole). Dossier 439 AH 2850.
Dommages de guerre. Lettre de H. de Laborie à la banque, 14 décembre 1959.

39. Préface du livre de D. Grandclément, op. cit, p. 12.

40. Archives d’Outre-Mer, Aix-en-Provence, dossier 1211, NF, cité par Grandclément, op.
cit., p. 206-207.

41. Le contre-espionnage français n’était pas très renseigné à son propos. Dans une note du
30 mai 1949, le SDECE croyait savoir que le Viêtminh envisageait de se servir de cette
association [sic] (Ly Le Ha) pour faire assassiner l’empereur, soit à Hanoi, soit à Dalat !
(Archives d’Outre-Mer, Dossier INDO / SPCE 376, Année 1949).

42. Pham Khac Hoe, op. cit., éd. de 1983, p. 123-124.

IX « Sauver la situation »

1. Marr (David G), Vietnam : State, War and Revolution (1945-1946), Berkeley, University
of California Press, 2013, p. 439.

2. Ibid., p. 437.

3. Archives d’Outre-Mer, Sûreté. Cité par Grandclément, op. cit., p. 230, qui
malheureusement ne donne pas de référence plus précise que « CAOM. Sureté ».

4. Thuyet Tan Le in Phụ nữ miền Nam (Femmes vietnamiennes du Sud), Bao tang phu nu
Nam Bo (Musée des Femmes vietnamiennes du Sud), 1993, p. 36.

5. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

6. Il décédera en mai 1947, à Huế, après y avoir vécu le siège de la ville par le Viêtminh.
Biographie d’après un article publié par Louis Malleret, Bulletin de la Société des études
indochinoises, Saigon, tome XXII, 2e semestre 1947.

7. Cette lettre de Nam Phuong, datée de Huế, le 24 août 1946, et adressée à Hélène et
Annick Sogny, fait partie du fonds « AAVH Sogny-Marien » (AP 10214) ; elle nous a été

très aimablement communiquée par Jean Cousso, président de l’Association des Amis du
Vieux Huế, que nous remercions vivement.

8. Voir Vincent (Éric), La Mission des rédemptoristes canadiens français au Vietnam entre
1925 et 1975, Mémoire, université du Québec à Montréal, 2012, 136 p.

9. Archives de la Banque de l’Indochine (Crédit agricole), Dossier 439 AH 2851, Note du
10 janvier 1946, Inspection générale, « Reprise de possession de l’agence de Huế ».

10. Archives d’Outre-Mer, Rapport du SDECE no 1257, dossier 1245 NF, cité par
Grandclément, op. cit., p. 271.

11. Entretien, 26 octobre 2017.

12. Bao Daï, op. cit., p. 174.

13. Entretien, 10 novembre 2017.

14. Sur toute cette période, on pourra consulter Grandclément, op. cit., p. 237-272.

15. Archives d’Outre-Mer. Dossier SPCE 376. À propos d’un article du journal Le
Populaire d’Indochine du 2 mai 1947. Archives d’Outre-Mer. Dossier SPCE 376. À propos
d’un article du journal Le Sud du 27 mars 1947.

16. Archives d’Outre-Mer. Dossier SPCE 376. À propos d’un article du journal Le Sud du
27 mars 1947.

17. Archives d’Outre-Mer. Dossier SPCE 376. Bulletin de renseignement de la Sûreté de
Cholon. 20 juin 1947.

18. Jacques Chancel, dans son livre de souvenirs sur l’Indochine, La nuit attendra,
mentionne sa participation à deux repas donnés en l’honneur de l’impératrice : « William
Bazé, toujours aussi délicat et vigilant à mon égard, me retient au déjeuner donné en
l’honneur de l’impératrice Nam Phuong. Une dizaine de dames de la cour entourent
l’épouse de Bao Daï ; la conversation est plutôt futile, on parle de mondanités et
fanfreluches. » Et puis, à nouveau : « Mme Bazé donne ce soir un petit dîner familial pour
l’impératrice Nam Phuong (…). Tous parlent de Dalat, la ville de l’éternel printemps (…). –
C’est un havre de paix, précise l’impératrice. La température moyenne en hiver ne descend
jamais au-dessous de 10 degrés et en été elle ne dépasse pas 25. » Ces repas sont
invraisemblables. Il en va de même pour la visite que lui aurait rendue l’impératrice à
l’hôpital.

19. Rentrés en France après 1954, les Bazé continueront leur action en faveur des enfants
métis orphelins, réussissant à établir plusieurs foyers d’accueil, particulièrement en Indre-et-
Loire, en Loir-et-Cher, dans l’Eure, dans l’Ain, à Monaco, etc. William Bazé décédera en
1984.

20. William Bazé publiera d’ailleurs deux livres consacrés à la chasse en Indochine, Un
quart de siècle parmi les éléphants, en 1955 et Tiger! Tiger!, en 1957.

21. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

22. D’après Grandclément, op. cit., p. 285.

23. Entretien princesse Phuong Dung, 7 avril 2018.

24. Archives d’Outre-Mer. Dossier SPCE 376, Note du 21 août 1948. La nouvelle avait été
publiée dans le journal Dan Thanh (La Voix du peuple) du 20 août, lequel fut interdit le jour
même.

25. Entretien, 26 octobre 2017.

26. D’après le commentaire de Léon Sogny, directeur de la Sûreté, figurant au dos de la
photographie.

27. Gauthier (Guy), Justinien, le rêve impérial, Paris, France-Empire, 1998, p. 114 et 314.
En dépit de deux vies bien différentes dans des contextes radicalement différents, on notera
cependant quelques parallèles curieux entre les existences de Théodora et de Nam Phuong,
notamment le statut plein et entier d’impératrice revendiqué lors de leur mariage par ces
deux femmes non issues de la classe aristocratique (c’est le moins qu’on puisse dire pour
Théodora !) ou, en raison de leur origine, leur commune réticence à l’égard de l’aristocratie,
ou encore leur souci commun de l’émancipation de la femme.

X
Exil doré à Cannes

1. « Le trésor d’une impératrice », Point de vue et images du monde, 1er juin 2004 ; Vente,
Hôtel Drouot, Paris, 23 juin 2004, Beaussant-Lefèvre commissaires-priseurs.

2. Entretien Edmonde Mourand, 31 juillet 2018.

3. Photo datée du 29 mars 1951 par Nam Phuong elle-même. Collection de l’auteur, puis
S. Didelot.

4. D’après Ly Nhan Phan Thu Lang, Nhung cau chuyen ve cuoc doi Nam Phuong hoang
hau cuoi cung Trieu Nguyen [Recueil d’histoires sur la vie de Nam Phuong, la dernière
impératrice de la dynastie des Nguyen], Éd. Van Nghe, 2008. Traduction sur le site internet
Zing.vn. Consulté le 12 avril 2018.

5. Franchini (Philippe), Les Guerres d’Indochine, Tome I, Des origines de la présence
française à l’engrenage du conflit international, Paris, Pygmalion-Gérard Watelet, 1988.

6. Joyaux (François), « L’évolution internationale de l’Indochine », in La Nouvelle Question
d’Extrême-Orient, Paris, Payot, 1985, p. 131-135.

7. Bao Daï, op. cit., p. 196-197.

8. Didelot (S.), op. cit., p. 14.

9. Bao Daï, op. cit., p. 217.

10. Portrait de l’impératrice Nam Phuong par Laure Albin Guillot (1879-1962), Paris, 1949.
Dédicacé à la marquise de Chasseloup-Laubat par l’impératrice Nam Phuong. Site Internet
www.yannlemouel.com. Consulté le 29 mars 2018.

11. Entretien princesse Phuong Dung, 7 avril 2018.

12. Entretien, 26 octobre 2017.

13. Entretien, 17 avril 2018.

14. Grandclément, op. cit. p. 287-288.

15. On en trouvera une description originale et détaillée dans Bodard (Lucien), La Guerre
d’Indochine, Paris, Gallimard, vol.2, « L’humiliation », 1965, p. 11-93.

16. Télégramme de McClintock, chargé d’affaires des États-Unis à Saigon, au département
d’État, 7 mai 1954, Foreign Relations of the United States (FRUS), 1952-1954, vol. XIII,
Part 2, Washington, Government Printing Office, 1982, p. 1503-1504.

17. Laurent (Arthur), La Banque de l’Indochine et la piastre, 1954, p. 22.

18. Télégramme de Heath, ambassadeur des États-Unis à Saigon, au département d’État,
30 juillet 1952, ibid., p. 228.

19. Archives d’Outre-Mer, Dossier SPCE 376, Saigon, 28 mai 1949, note pour le
commissaire de la République et le directeur de la police en Indochine.

20. Archives d’Outre-Mer, lettre du ministre des Finances au ministre de la France d’Outre-
Mer no 5113 M du 30 août 1949 et lettre no 31/VP/CT du cabinet de l’empereur au cabinet
du gouverneur général, Dalat, 9 février 1951.

21. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

22. Moniteur officiel du Commerce international (MOCI), no 367-368, 12 et 15 août 1964,
p. 3198, annonce no 2860.

23. Entretien, 17 avril 2018.

24. Bulletin du Viêt Nam (Haut-Commissariat de France), vol. 4, 1951, p. 324.

25. Bulletin d’information du Maroc. Éphémérides. (Résidence générale de la République
française au Maroc), 1950, p. 42. Bulletin du Viêt-nam (Haut-Commissariat de France au
Vietnam), 1951, vol. 4, p. 188, a.s. voyage du 15 janvier au 1er février 1951, arrivée de
l’impératrice par le courrier régulier d’Air France Paris-Tanger, puis Tanger-Rabat par la
route.

26. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

27. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

28. Chesneaux (Jean), et al., « Tradition et révolution au Vietnam », Paris, Anthropos,
1971, p. 129.

29. Entretien, 26 octobre 2017.

30. Sud-Est asiatique, no 2, 1949, p. 69.

31. Ibid., p. 261-262.

32. Tihon (Marie-Claire), La Bienheureuse Alix Le Clerc, Col. Épiphanie, 2004 :
Beaumarais (Béatrice), Jacquerye (Cécile), Alix Le Clerc, aller au bout de ses rêves, Fleurus-
Mame, 2014.

33. Bulletin du Viêt-nam (Haut-Commissariat de France au Vietnam), 1951, vol. 4, p. VII.

34. Ibid., avril 1953, p. 173.

35. Ibid., 1953, p. 433.

36. Franciscan message, vol. 8, 1954, p. 98. Nous ignorons malheureusement la nature de
ce vœu. Était-il lié à l’engagement pris par Ngo Dinh Diem quant à la position du prince Bao
Long à la tête de l’État ?

37. Bulletin du Vietnam, (Haut-Commissariat de France au Vietnam), 1-15 janvier 1952,
p. 168.

38. « Les deux “SO Bretagne” baptisés par l’impératrice Nam Phuong », Les Nouvelles
(Saigon), no 255, 31 juillet 1952, en première page.

39. Saint-Pré (Jean), Célia, Regain, Monte Carlo, 1952, 187 p.

40. Bodard (Lucien), La Guerre d’Indochine, Paris, Gallimard, 1965.

41. Entretien, 10 novembre 2017.

42. Ibid., 26 octobre 2017.

43. Ibid., 19 février 2019.

44. Ibid., 26 octobre 2017.

45. Ibid., 10 novembre 2017.

46. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

47. Grandclément, op. cit., p. 324-325.

48. Ibid., p. 338.

49. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

50. Archives d’Outre-Mer. INDO/SPCE/42. Renseignements généraux. 5 septembre 1952.

51. Bulletin du Viêt-nam, Haut-Commissariat du Viêt-nam en France, 1952, p. 469.

52. Archives d’Outre-Mer. INDO/SPCE/42. Renseignements généraux. 5 septembre 1952.

53. Paris-Match, octobre 1953, p. 21.

54. Entretien princesse Phuong Dung, 7 avril 2018.

55. Nguyen Tien Lang, Les Chemins de la révolte, Paris, Amiot-Dumont, 1953, p. 87.

56. Nguyen Cao Duc (Georges), « Phạm Quynh », Magazine Good Morning,
Aerjjrsite.free.fr. Consulté le 5 novembre 2017.

57. Nguyen Tien Lang demeurera actif dans nombre d’institutions parisiennes qui
s’intéressaient au Vietnam. Son épouse et lui continueront leurs travaux d’érudition dans le
cadre de la IVe section (sciences historiques et philologiques) de l’École pratique des hautes
études, à Paris. Son épouse soutiendra, en 1978, une thèse de 3ème cycle intitulée Index
analytique du Nam Phong, puis elle entreprendra la constitution d’un index du Kim Van
Kieu, le célèbre poème écrit au début du XIXe siècle par Nguyen Du (1765-1820)
(Annuaires de l’EPHE, Année 1967-8, p. 542, Année 1970-71, p. 738, Années 1978-81,
p. 243, etc). Nguyen Tien Lang décédera bien après l’impératrice, en 1976, à une date qui
lui aura infligé un ultime déchirement, celui de connaître, l’année précédente, la tragique
issue d’une autre guerre du Vietnam.

XI
La fin de l’Indochine française

1. Bulletin d’information de la France d’Outre-Mer, no 148, novembre 1950, p. 15.

2. De Lattre (Simonne), Jean de Lattre, mon mari : 8 mai 1945-11 janvier 1952, Paris,
Presses de la Cité, 1971, vol. 2, p. 387. Bulletin du Viêt-nam, vol.4, 1951, p. 82.

3. Télégramme de Heath au département d’État, 1er février 1952, Foreign Relations of the
United States (FRUS), vol. XIII, 1re partie, Washington, Government Printing Office, 1982,
p. 27.

4. Entretien princesse Phuong Dung, 7 avril 2018.

5. Foreign Relations of the United States, op. cit., télégramme du 4 avril 1952, p. 98.

6. Ibid., télégramme du 6 novembre 1952, p. 274.

7. Ibid., télégramme du 7 novembre 1952, p. 277.

8. Télégramme de Heath au département d’État, télégramme du 3 décembre 1952, p. 310.

9. Bulletin du Vietnam, Haut-Commissariat de France au Vietnam, 1953, p. 461.

10. Foreign Relations of the United States, (1951), vol. VI, Washington, US Government
Printing Office, 1977, p. 360. Télégramme du chargé d’affaires Gullion au secrétaire d’État,
24 janvier 1951. Le prince Cuong De devait mourir au Japon au mois d’avril 1951.

11. Ibid., 1953. Télégramme de Heath au département d’État, 20 mai 1953, p. 574.

12. Ibid., 1954. Télégramme du 10 février 1954, p. 1031.

13. Entretien, 10 novembre 2017.

14. C’est-à-dire la réunion des États généraux du Dauphiné, six mois avant celle des États
généraux de 1789. L’Assemblée de Vizille est généralement considérée comme le prélude
de la Révolution française. Plus tard, en 1983, un musée de la Révolution française sera
d’ailleurs installé dans le château.

15. Entretien Edmonde Mourand, 31 juillet 2018.

16. Bulletin du Viêt-nam. Haut-Commissariat du Viêt-nam en France, 1954, p. 307.

17. La famille la vendra aux enchères en 2002, via la maison de vente Phillips, pour
370 000 francs suisses. Elle repassera en vente en 2017, à nouveau chez Phillips : elle
atteindra cinq millions de francs suisses. (King of all Rolex watches : The Bao Daï Rolex
6062. Site internet : https://le-monde-edmond.com/the-king-of-all-rolex-watches-bao-dai,
consulté le 1er août 2018).

18. Bien sûr, il ne s’agissait que d’un grade fictif, de pure complaisance. Ly Nhan Phan Thu
Lang, Histoires au sujet de la vie de Nam Phuong, la dernière reine de la dynastie Nguyen,
Éditions Van Nghe, 2008 (en vietnamien), p. 77.

19. Jacobs (Seth), America’s Miracle Man in Vietnam, Londres, Duke University Press,
2004, p. 56. Et surtout Vietnam Online. Vietnam blog. « Loi the cua ong Ngo Dình Diem
truoc mat Chua va Hoang hau Nam Phuong », 28 juillet 2017. Il s’agit d’un extrait des

mémoires (Mon pays en sang, 1986, en vietnamien) du général Do Mau (1917-2002),
nationaliste rallié à Ngo Dình Diem dès les années 1940, puis au Viêtminh, puis opposant au
régime Ngo Dinh Diem, mais connaissant particulièrement bien la carrière de ce dernier.
Consulté le 15 février 2018. D’après la traduction du frère André Buu Sao, que nous
remercions vivement.

20. Bao Daï, op. cit., p. 328-329.

21. Jacobs (Seth), op. cit., p. 56. Vietnam Online. Vietnam blog. 28 juillet 2017. D’après le
général Do Mau. Site internet cité consulté le 15 février 2018. Également, Jean de La
Guérivière, Indochine, l’envoûtement, op. cit., p. 110.

22. Documents diplomatiques français, année 1954, Cannes, 6 septembre 1954, p. 320.

23. Nguyen Cao Duc (G.), « Bao Long, Le dernier Dong Cung Hoang Thai Tu ».
http://aejjersite.free.fr Magazine Good Morning, 2 septembre 2007. Consulté le 11 mai 2018.

24. Entretiens Pascal Le Phat Tan. 10 mai et 19 juillet 2018.

25. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

26. Ibid. Il s’ensuivra des difficultés en 1975, lorsque le Vietnam socialiste réunifié voudra
le récupérer, l’immeuble n’appartenant pas à la défunte République du Vietnam.

27. Entretien 10 novembre 2017.

28. Malraux (André), Œuvres complètes, Paris, Gallimard, 1989, p. XXXVII.

29. « Léopold Michel Cadière (1869-1955) », Notices nécrologiques, Missions étrangères.
Cadière. Site internet des MEP. Consulté le 5 novembre 2017.

30. Didelot (S.), op. cit., p. 14.

31. Coupé Ferrari 375 MM Spyder avec moteur de la « Super America ». Cette voiture
figure aujourd’hui dans les collections du musée de l’Automobile, à Mulhouse.

32. Entretien, 19 février 2019.

33. Site internet https://www.bonhams.com/auctions/17327/lot/264/?category=list, consulté
le 1er août 2018. Confirmé par entretien Edmonde Mourand, 31 juillet 2018.

34. Entretien téléphonique avec ce Père (qui a souhaité rester anonyme), 23 avril 2018.

35. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

36. Entretien, 26 octobre 2017.

XII
Chabrignac

1. Entretien princesse Phuong Dung, 7 avril 2018.

2. Indochine, l’envoûtement, op. cit., p. 113.

3. Entretien Edmonde Mourand, 31 juillet 2018.

4. Entretien Edmonde Mourand, 20 juillet 2018. Un grand nombre de détails concernant les
relations entre André Mourand et l’impératrice résultent de cet entretien et des suivants.

5. Ibid., 20 juillet 2018.

6. Entretien Boudy et Pagnon. Chabrignac. 20 octobre 2017.

7. La Montagne. 18 janvier 1998.

8. Achat du 25 mars 1959, pour une somme déclarée de 30 millions, par une société civile
constituée à Paris le 15 mars précédent (Publicité foncière de Brive).

9. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

10. Entretien E. Mourand, 31 juillet 2018.

11. Grandclément, op. cit., p. 365.

12. Entretien E. Mourand, 20 juillet 2018.

13. Rapports de la gendarmerie et des Renseignements généraux des 17 mars et 7 avril
1960 ; sous la direction de Ruggiero (Alain), Histoire de Cannes, Éditions Privat, 2011,
p. 1945.

14. Puis maire de 2001 à 2008, lequel est aujourd’hui considéré, à Chabrignac, comme la
mémoire vivante de l’impératrice.

15. Entretien princesse Phuong Dung, 7 avril 2018.

16. Entretien M. Boudy. 20 octobre 2017.

17. Entretien E. Mourand, 31 juillet 2018.

18. Entretien M. Boudy. 14 novembre 2017.

19. La comtesse de La Besse survivra de nombreuses années à l’impératrice, puisqu’elle
décédera en 2005, à l’âge de 97 ans. Mais l’histoire ne s’arrêtera pas là. L’empereur Ham
Nghi mourut en 1944 à Alger et y fut inhumé. Mais sa belle-famille, les Laloë, avait acheté
une propriété en Dordogne, le château de Losse. En 1965, après l’indépendance de

l’Algérie, la famille Laloë, sur une suggestion du général de Gaulle, fit rapatrier les restes de
l’empereur Ham Nghi, qui furent à nouveau enterrés, dans un petit cimetière voisin de la
propriété familiale, à Thonac (Dordogne). Tout cela à une heure de Chabrignac, dans le
Périgord noir. Le caveau de la famille de La Besse, quant à lui, se trouve dans le cimetière
de Chabrignac, à quelques dizaines de mètres de la tombe de l’impératrice. Toutefois, la
princesse Nhu Ly vécut peu de temps au château de Chabrignac. C’est principalement à
celui de La Nauche, à Vigeois, à quelques dizaines de kilomètres de Chabrignac, toujours en
Corrèze, qu’elle passa la fin de sa vie et ce sera dans le petit cimetière de cette commune
qu’elle sera inhumée.

20. Mgr Pierre Dumoulin-Borie sera canonisé par le pape Jean-Paul II, en 1988, avec 116
autres martyrs de l’Annam. Cf. Reithinger (Gilles), Vingt-Trois Saints pour l’Asie, France,
CLD et Missions étrangères de Paris, 2010, 280 p.

21. Par la suite, il quittera l’armée, entrera à l’Union des banques européennes, à Paris, puis
s’établira à Londres en 1994, afin d’y suivre une Anglaise dont il fut amoureux.

22. Entretien E. Mourand, 20 juillet 2018.

23. Entretien M. Boudy, 3 mai 2018.

24. Entretien E. Mourand, 31 juillet 2018.

25. Didelot (S.), op. cit., p. 14.

26. Entretien M. Boudy, 3 mai 2018.

27. Ibid., 20 octobre 2017 et 3 mai 2018.

28. Entretien E. Mourand, 31 juillet 2018 et 26 février 2019.

29. Ibid., Entretiens 20 et 31 juillet 2018 et 26 février 2019.

30. Ibid.

31. Ibid., Entretien 31 juillet 2018.

32. Entretien, 19 février 2019.

33. Correspondance E. Mourand, novembre 2018.

34. Entretien E. Mourand, 31 juillet 2018.

35. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

36. Entretien Boudy, 14 novembre 2017.

37. Entretien Edmonde Mourand, 19 juillet 2018.

38. Notamment, il n’y a aucune trace de ses années de vie à Chabrignac aux archives de
l’évêché de Tulle. Lettre du 6 mars 2018 de l’archiviste du diocèse, Geneviève Querié, que
nous remercions pour sa recherche.

39. Entretien princesse Phuong Dung, 7 avril 2018.

40. Entretien Pascal Le Phan Tan, 19 juillet 2018

41. Ibid.

42. Entretien Edmonde Mourand, 31 juillet 2018. En revanche, M. Boudy prétend le
contraire (entretien 3 mai 2018).

43. Entretien M. Boudy, 20 octobre 2017.

44. Entretien E. Mourand, 26 février 2019.

45. Conversation téléphonique, 11 mai 2018.

46. Nguyen Cao Duc (G.), « Bảo Long, le dernier Dong Cung Hoang Thai Tu ».
http://aejjersite.free.fr Magazine Good Morning, 2 septembre 2007. Consulté le 11 mai 2018.

47. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

48. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

49. Elle ne se mariera que bien plus tard, en 1971, avec Pietro Badoglio, 2e duc d’Addis-
Abeba, petit-fils du Premier ministre de Mussolini en 1943-1944, et vice-roi d’Éthiopie.

50. Entretien M. Boudy, 14 novembre 2017.

51. Les détails relatifs à ce mariage sont le plus souvent extraits de la presse locale,
notamment La Montagne, des 7 et 8 janvier 1962. Dossier de presse à la mairie de
Chabrignac.

52. Tran Thi Hao, op.cit., p. 225.

53. Swann (Alice), My Journey from Saigon to Ottawa, Bloomington, WestBow Press,
2018, n. p.

54. Entretien E. Mourand, 31 juillet 2018. La princesse Phuong Dung prétend, au contraire,
que cette petite surdité ne fut jamais une source particulière de gêne au sein de la famille
(entretien du 7 avril 2018). De même, M. Boudy (entretien du 3 mai 2018).

55. Entretien M. Boudy. Chabrignac. 14 novembre 2017.

56. Entretien E. Mourand, 20 juillet 2018.

57. Les détails relatifs à ces obsèques résultent le plus souvent de la presse locale,
notamment La Montagne, du 20 septembre 1963. Dossier de presse à la mairie de
Chabrignac.

58. Tran Thi Hao, op. cit., p. 234.

59. Entretien, 10 novembre 2017.

60. Renseignement dû au comte Philippe de La Besse, son fils, que nous remercions.

61. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

62. Entretien Pascal Le Phat Tan. 10 mai 2018.

63. Cérémonie du 14 novembre 2013, aux Missions étrangères de Paris, en commémoration
du centième anniversaire de la naissance de l’impératrice (célébration eucharistique à la
chapelle des Missions étrangères de Paris ; goûter amical à l’Abbaye-aux-Bois).

64. Entretiens Boudy, 20 octobre et 14 novembre 2017. Pourtant, la princesse Phuong
Dung ne se souvient pas de cela, mais précise que, de toutes les façons, c’eût été impossible
du fait de l’opposition du président Ngo Dinh Diem.

65. La date du 16 semble être erronée. Il s’agit du 15 septembre 1963.

66. Nom traditionnel du Vietnam depuis la dynastie des Nguyen (1802-1945).

67. La Montagne, 18 janvier 1998. L’entretien de cette tombe sera un sujet de litige entre
les deux branches de la famille, les Didelot et les Le Phat. Ce furent finalement ces derniers
qui s’en occuperont (entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018).

68. Concession achetée par André Mourand le 25 août 1969. Il était alors domicilié 26,
avenue de Verdun, à Bergerac (archives de la mairie de Chabrignac). Après la mort de
l’impératrice, le prince Bao Long voulait une vente rapide, au moins au prix d’achat
(entretiens Edmonde Mourand, 20 et 31 juillet 2018). Les modalités assez complexes de
l’achat rendront cette vente compliquée ; cette partie de l’héritage sera répartie entre la
famille Le Phat et les enfants de Nam Phuong (entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018).
Ce sont André Mourand et son épouse qui, en indivision, rachèteront La Perche, maison et
terres, en juin 1964, mais ils revendront très vite les terres, puis la maison elle-même, en
1970. Ce sera à la veille de cette revente qu’André Mourand achètera une concession au
cimetière de Chabrignac, afin de reposer auprès de l’impératrice. Dans le même temps, il
avait quitté Paris et ouvert un cabinet de kinésithérapie à Bergerac, ville dans laquelle il
décédera le 22 décembre 1985 (entretien Edmonde Mourand, 19 juillet 2018). La propriété
sera acquise par M. Ponchet de Langlade et Mme Ceyrac, sœur de François Ceyrac,
président du Centre national du patronat français (entretien Marcel Boudy, 20 octobre 2017)
(Publicité foncière de Brive).

69. Bao Daï, op. cit., p. 359.

70. Swann (A.), op. cit., n. p.

XIII
Vestiges d’Empires

1. Entretien, 19 février 2019.

2. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

3. Le but de cette vente était de financer un appartement à Londres. Sa maîtresse, Isabelle
Hebey, y était évidemment opposée. Entretien Pascal Le Phat Tan, 19 juillet 2018.

4. Art du Vietnam. Collection de S.A.I. le Prince Bao Long. Vente aux enchères, Paris,
Drouot, 22 novembre 1995.

5. Entretien avec le père Tran, 14 septembre 2017.

6. nu than, « divinité ». Dans le texte anglais : goddess.

7. « Hue : Go bo dong chu “Nu than su that va cong ly” Nam Phuong Hoang Hau », VTC
News, 02/04/2017. Consulté le 22 mars 2018.

8. Thin Long, Anecdotes des concubines et reines de la dynastie des Nguyen, Éditions Da
Nang, 2002, p. 89. Les pages de ce livre (84-91) consacrées à l’impératrice comportent
plusieurs erreurs et sont sans aucun intérêt.

Sources et bibliographie

ARCHIVES

Archives nationales d’Outre-Mer, Aix-en-Provence. Fonds Indochine
Archives des Affaires étrangères, 1934-1939
Archives de la Banque de l’Indochine (Crédit agricole). Réparations de
guerre
Documents diplomatiques français. 1954
Foreign Relations of the United States, 1945-1954, Washington,
Government Printig Office

ENTRETIENS & CORRESPONDANCES

Anonyme. Entretiens des 26 octobre, 10 novembre 2017, 17 avril 2018,
19 février 2019.
Boudy (Marcel), ancien maire de Chabrignac. Entretiens des 20 octobre,
14 novembre 2017, 3 mai 2018.
Nguyễn Phúc Bửu Sao (prince), en religion frère André. Correspondance
2017-2019.
Lê Phát Tân (Pascal). Petit-neveu de l’impératrice. Entretiens des 10 mai
2018 et 19 juillet 2018.
Mourand (Edmonde), fille d’André Mourand. Entretiens 20 et 31 juillet
2018, 26 février 2019.

Pagnon (Jacky), fils de l’ancienne cuisinière de l’impératrice. Entretien
20 octobre 2017.

Phuong Dung (princesse). Entretien 7 avril 2018.

Tran Anh Dung, prêtre, en religion père Joseph. Entretien 14 septembre
2017.

Trouilleux (Sœur Nicole), Abbaye-aux-Bois, Paris. Entretien 14 octobre
2017.

CATALOGUES

Art Valorem, Indochine, Vente, Paris, Hôtel Drouot, 24 janvier 2017, lot
60 (album de photographies relatant le voyage de l’impératrice à Hanoi en
1938. Provenance : famille Graffeuil).

Art Valorem, Indochine. Mythes et réalités, Vente, Paris, Hôtel Drouot,
23 octobre 2017, lot 41 (dont deux photographies inédites de l’impératrice
Nam Phuong de 1936).

Art Valorem, Indochine. Mythes et réalités. Vente, Paris, Hôtel Drouot,
9 avril 2018, lots 127, 130 à 136 (photographies).

Beaussant-Lefèvre, commissaires-priseurs, Beaux bijoux, montres, objets
de vitrine, Vente, Paris, Hôtel Drouot, 23 juin 2004, Serret & Portier
experts (plus d’une vingtaine de bijoux provenant de l’écrin de
l’impératrice Nam Phuong).

Binoche, commissaire-priseur, Art du Vietnam. Collection de S.A.I. le
prince Bao Long, 22 novembre 1995 (divers lots provenant de
l’impératrice Nam Phuong).

Cailles (Françoise), René Boivin, joaillier, Paris, Éditions de l’Amateur,
1994 (nombreux bijoux provenant de l’écrin de l’impératrice Nam
Phuong.)

Pestel-Debord, commissaire-priseur, Bijoux et montres, Vente, Paris,
Hôtel Drouot, 9 juin 2017, lot 220 (vente du brillant principal provenant
d’un collier de l’impératrice Nam Phuong).

Point de vue – Images du monde, Le Trésor d’une impératrice, 1er juin
2004.
Sadde, commissaire-priseur, Arts de la table, Vente, Dijon, 11 février
2017, lot 100 (unique service de table en cristal taillé aux armes de
l’Annam. Offert en cadeau de mariage à Leurs Majestés l’empereur Bao
Daï et l’impératrice Nam Phuong par la France en 1932… Provenance :
acheté lors de la vente de la collection de l’impératrice Nam Phuong le
3 juin 1996, lot no 1.)

REVUES DE L’ÉPOQUE

Bulletin des Amis du Vieux Huế, Huế.
Bulletin des Missions étrangères de Paris, Paris.
Bulletin du Vietnam (Haut-Commissariat de France au Vietnam).
Indochine, Hanoi.
Échos missionnaires, Paris.
La Montagne, Clermont-Ferrand.
Le Monde colonial illustré, Paris.
L’Illustration, Paris.

MÉMOIRES

Bao Daï, Le Dragon d’Annam, Paris, Plon, 1980. Non écrit par l’empereur.
Decoux (Amiral), À la barre de l’Indochine, Paris, Plon, 1949.
Didelot (Sabine), L’Impératrice Nam Phuong (14 novembre 1913-
15 septembre 1963), [Paris, Missions étrangères de Paris], 10 novembre
2013, Document dactylographié.
Estienne d’Orves (Honoré d’), Je ne songe qu’à vivre. Carnets de voyages
1923-1933, Paris, Arthaud, 2013.
Nguyễn Tiến Lãng, Les Chemins de la révolte, Paris, Amiot-Dumont,
1953.

Phạm Khắc Hòe, Từ triều đình Huế đến chiến khu Việt Bắc,
Hôchiminhville, 1996.
Swann (Alice), My Journey from Saigon to Ottawa, Bloomington,
WestBow Press, 2018.
Xuan Phuong, Ao Daï. Du couvent des Oiseaux à la jungle du Viet-minh,
Paris, Plon, 2001.

ÉTUDES ET DOCUMENTS

Ainval (Christiane d’), Le couvent des Oiseaux. Ces jeunes filles de bonne
famille, Paris, Perrin, 1991 ; Les Belles Heures de l’Indochine française,
même éditeur, 2001.
Grandclément (Daniel), Bao Daï, ou les Derniers Jours de l’empire
d’Annam, Paris, J-C Lattès, 1997.
Lý Nhân Phan Thứ Lang, Những câu chuyện về cuộc đời Nam Phương
hoàng hậu cuối cùng Triều Nguyễn [recueil d’histoires sur la vie de Nam
Phuong, la dernière impératrice de la dynastie des Nguyen], Éd. Van Nghe,
2008 ; Nam Phương – Hoàng hậu cuối cùng, 2016 (en vietnamien).
Nguyễn Tiến Lãng, « Hommage aux missionnaires », Cahiers Charles de
Foucauld, no 43, 1956, p. 261-265.
Nguyễn Dac Xuan, 100 ans de joies et de peines. La reine Nam Phuong,
Éd. Thuan Hoa, 2013 (en vietnamien).
Citons, à titre très accessoire, les livres suivants qui prennent, en partie ou
en totalité, la vie de l’impératrice Nam Phuong pour thème :

Thin Long, Anecdotes des concubines et reines de la dynastie des Nguyen,
Éditions Da Nang, 2002, sans intérêt.
Tran Thi Hao, La Dernière Impératrice d’Annam. Nam Phuong la
sacrifiée. Récit romancé de la première reine vietnamienne, Paris,
L’Harmattan, 2014-2015, qui est un « récit romancé ».
Kim Do, Lean In Like A Queen. 17 Lessons from the Last Queen of
Vietnam’s Daring Negociations, 2014 (qui explique la réussite de

l’impératrice Nam Phuong par la méthode « Lean In », Women, Work, and
the Will to Lead). Sans intérêt.

PRINCIPAUX OUVRAGES GÉNÉRAUX CITÉS

Bodard (Lucien), La Guerre d’Indochine, Paris, Gallimard, 3 vol., 1963,
1965 et 1967.
Chapuis (Oscar), The Last Emperors of Vietnam : From Tu Duc to Bao
Daï, Westport, Greenwood, 2000.
Decoux (Jacques), L’Amiral Decoux, le dernier gouverneur général de
l’Indochine de 1940 à 1945, Soukha Éditions, 2014.
Dommen (A.J.), The Indochinese Experience of the French and the
Americans, Bloomington, Indiana UP, 2002.
Folin (Jacques de), Indochine. 1940-1955. La fin d’un rêve, Paris, Perrin,
1993.
Franchini (Philippe), Les Guerres d’Indochine, Tome I, Des origines de la
présence française à l’engrenage du conflit international, Paris,
Pygmalion-Gérard Watelet, 1988.
Garcia (Luc), Quand les missionnaires rencontraient les Vietnamiens
(1920-1960), Paris, Khartala, 2008.
Grandjean (Philippe), L’Indochine face au Japon (1940-1945), Paris,
L’Harmattan, 2004.
La Guérivière (Jean de), Indochine, l’envoûtement, Paris, Le Seuil, 2006.
Laurent (Arthur), La Banque de l’Indochine et la piastre, 1954.
Marr (David G.), Vietnam 1945 : The Quest for Power, University of
California Press, 1997.
Marr (David G), Vietnam : State, War and Revolution (1945-1946),
Berkeley, University of California Press, 2013.


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