10.2 Exercices d’entraînement et d’approfondissement 285
cartésienne (x − 1 + (y − 1 + (z − 1 = 0, ou x yz = 3.
x0) x0 y0) y0 z0) z0 + +
x0 y0 z0
Le vecteur grad( f )(x0, y0, z0) est un vecteur normal au plan T0 ; il en résulte que la
projection orthogonal de O sur T0 est le point P = (X , Y , Z ) = lll
, , , avec
x0 y0 z0
111
l x02 + y02 + z02 = 3.
On en déduit que X Y Z = l3 et que X 2 + Y 2 + Z 2 = l2 111 = 3l, puis
(X 2 + Y 2 + Z 2)3 x02 + y02 + z02
que = 27.
XY Z
Réciproquement soient X , Y et Z trois réels non nuls tels que (X 2+Y 2+Z 2)3 = 27X Y Z .
X2 + Y2 + Z2 X2 + Y2 + Z2 X2 + Y2 + Z2
Posons x0 = 3X , y0 = et z0 = . On a alors
3Y 3Z
x0 y0z0 = 1. Le point M0 = (x0, y0, z0) appartient de S et le plan tangent à S en ce
point est le plan d’équation
3X 3Y 3Z
x X 2 + Y 2 + Z 2 + y X 2 + Y 2 + Z 2 + z X 2 + Y 2 + Z 2 = 3.
La projection orthogonale de O sur ce plan est précisément (X , Y , Z ).
Ainsi S est la surface d’équation (X 2 + Y 2 + Z 2)3 = 27.
XY Z
Exercice 10.5
Déterminer les droites tracées sur le paraboloïde hyperbolique H d’équation
z = x2 − y2 Montrer que H est une surface réglée.
a2 b2 .
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit Nous utilisons la méthode de l’exercice précédent : soit M0 = (x0, y0, z0) un point
de H et soit V = (a, b, g) un vecteur non nul. Pour que la droite passant par M0 et
dirigée par V soit contenue dans H il faut et il suffit que
∀l ∈ R, z0 + gl = (x0 + al)2 − (y0 + bl)2
a2 b2
c’est-à-dire que le polynôme
P(l) = a2 − b2 l2 + 2 x0a − 2 2 y0b − g l
a2 b2 a2 b2
soit le polynôme nul, ou encore que a2 − b2 = 0 et g = 2x0a − 2 y0b .
a2 b2 a2 b2
286 Chap. 10. Surfaces
La première relation s’écrit a = b avec ´ = ±1. Posons k = a Si ´ = +1, on
´, .
ab a
obtient a = ka, b = kb puis g = 2k x0 − y0 , tandis que si ´ = −1, on obtient
ab
a = ka, b = −kb et g = 2k x0 + y0 .
ab
On obtient donc les vecteurs de la forme
V = ka, kb, 2k x0 − y0 ou V = ka, −kb, 2k x0 + y0 (k ∈ R).
ab ab
Il existe donc exactement deux droites passant par M0 et contenues dans H : elles
sont respectivement dirigées par
V1 = a, b, 2x0 − 2y0 et V2 = a, −b, 2x0 + 2y0 .
ab ab
Il en résulte que H est la réunion d’une famille de droites : c’est donc une surface
réglée.
Exercice 10.6
Centrale PC 2007
Soit a > 0 et soit G l’intersection de la sphère S d’équation x2 + y2 + z2 = a2 et
du cylindre C d’équation x2 + y2 − ax = 0.
1) Déterminer un paramétrage de G.
2) Quel est la tangente à G en l’un de ses points ?
3) Soit P le point d’intersection de la tangente à G en un point M avec le plan
(x Oy). Déterminer le lieu de P lorsque M parcourt G.
1) L’intersection du cylindre C avec le plan x0y est la courbe d’équation
x−a 2 a2 .
+ y2 =
24
aa
C’est le cercle de centre A = ( , 0, 0) et de rayon .
22
Les points de C sont les points M = (x, y, z) tels que
x = a + cos(u)) = a cos2 u a u cos u ,
(1 , y = sin(u) = a sin
2 22 22
u ∈ [0, 2p].
Pour qu’un tel point M appartienne à G, il faut et il suffit que z2 = a2 − x2 − y2,
c’est-à-dire z2 = a2 1 − cos2 u = a2 sin2 u . On a donc z = ±a sin u .
2 22
10.2 Exercices d’entraînement et d’approfondissement 287
Comme − sin u = sin − u , la courbe G peut être décrite par le paramétrage :
22
⎧ x = a cos2 u
⎪⎪⎪⎪⎪⎪⎨⎪ 2
u u
y = a sin cos 2 u ∈ [−2p, 2p].
⎪⎩⎪⎪⎪⎪⎪⎪ z = a sin 2
u
2
2) La tangente à G au point M de paramètre u est dirigée par le vecteur
(x (u), y (u), z (u)) = a − sin(u), cos(u), cos u .
22
C’est aussi l’intersection du plan tangent à la sphère S (le plan passant par M et per-
pendiculaire au rayon O M) et du plan tangent au cylindre C (le plan perpendiculaire
à la droite (Am) passant par la projection orthogonale de M sur le plan x Oy).
3) On déduit des calculs précédents un paramétrage de la tangente à G au point M de
paramètre u :
⎧ x = a cos2 u − l a sin(u)
⎪⎪⎨⎪⎪⎪⎪⎪ 2 2
u ua
y = a sin cos + l cos(u) l ∈ R.
⎪⎪⎪⎪⎪⎩⎪⎪ z = a sin 2 22
u
+ l a cos u
22 2
Pour u = ±p, le point P où la tangente coupe le plan (x0y) correspond à la valeur
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit l = −2 tan u et les coordonnées de P sont alors
2
⎧ u + a tan u sin u
⎪⎨⎪⎪⎪⎪ x = a cos2 2 2
⎪⎪⎩⎪⎪⎪ y = a sin u cos u − a tan u cos u
2 2 2
z=0
On obtient alors aisément
x = a + a sin2 u u − a sin u cos u ,
et y = a tan
2 2 22
u t2 t3 t2.
et, en posant t = tan , x = a + a t2, y = a
2 1 + 1 +
288 Chap. 10. Surfaces
Le lieu de P est donc la courbe du plan (x0y) définie par la paramétrisation
⎧ x t2
⎪⎪⎨ = a + a1 + t2
⎩⎪⎪ t3 t ∈ R.
y = a1 + t2
(Cette courbe est appelée une cissoïde droite.)
10.3 SURFACES USUELLES PC
Ce qu’il faut savoir
1) Cylindre
Une surface cylindrique S est définie par la donnée d’une courbe G et d’un
vecteur non nul −→K .
→−
La réunion des droites D dirigées par le vecteur K et qui rencontrent G est
appelée un cylindre. Les droites D sont appelées les génératrices du cylindre
et la courbe G une directrice.
L’intersection d’un cylindre avec un plan orthogonal aux génératrices est
appelée une section droite.
Paramétrage du cylindre S : Supposons que G soit définie par un paramé-
trage de classe C1 : u ∈ I → g(u). Un paramétrage de S est alors
(u, v) ∈ I × R → f (u, v) = g(u) + v−→K
Plan tangent : On a ici −→ = ∂f (u, v) = g (u) et −→ = →−
V1 ∂u V2 K.
Le plan tangent en un point régulier→−M0 = f (u0, v0) est le plan passant par M0
et dont la direction est Vect(g (u0), K ). En particulier, ce plan tangent contient
la génératrice qui passe par M0.
2) Cônes
Une surface conique S est définie par la donnée d’une courbe G et d’un point
S qui n’est pas situé sur G.
La réunion des droites passant par S et qui rencontrent G est appelée le cône
de sommet S et de directrice G. Ces droites sont appelées les génératrices du
cône, S est appelé le sommet du cône et G est une directrice.
Paramétrage du cône : Supposons G défini par un paramétrage de classe C1 :
u ∈ I → g(u) et soit S = (a, b, c).
Un point M appartient à S si et seulement si M est barycentre de S et d’un
point de G, c’est-à-dire si et seulement si il existe u ∈ I et v ∈ R tel que
M = (1 − v)S + vg(u). La surface S est donc défini par le paramétrage
(u, v) ∈ I × R → f (u, v) = (1 − v)S + vg(u).