Une métamorphose stratégique
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© Birger. Tous droits de reproduction réservés.
NOTE DES AUTEURS ET COéDITEURS
Nous adressons nos remerciements les plus sincères à toutes les personnes et institutions qui ont permis la réalisation de cet ouvrage.
Nous avons veillé à l’exactitude des données et des informations compilées pour sa réalisation. Toute inexactitude serait totalement indépendante
de notre volonté.
RéALISATION
Édité conjointement par Streak Designs Ltd, Corétra Ltée et Birger.
Rédaction, recherches, entretiens et compilation des données techniques :
© Marrier d’Unienville, Sandrine, Corétra Ltée, Rivière du Rempart, Ile Maurice.
Conception, recherches et direction artistique :
© Lalouette, Olivier.
Maquette, photogravure électronique et graphisme :
© Streak Designs Ltd., The Mount, Pamplemousses, Ile Maurice.
Impression :
Précigraph Ltd.
ISBN 978-99949-38-23-0
AVERTISSEMENT LÉGAL
Les auteurs et les coéditeurs ont conçu ce livre ainsi que son contenu sur une base non-contractuelle et ne font aucune représentation ou garantie de
quelconque manière par rapport au livre ou à son contenu. Les auteurs et coéditeurs n’assument aucune responsabilité de quelconque manière par
rapport à la véracité ou à l’exactitude de ce qui est contenu dans ce livre et nient toute connaissance par rapport aux garanties sous-entendues dans
la valeur marchande ou l’aptitude à en faire un usage spécifique. Sauf si spécifiquement édicté dans ce livre, l’auteur, les coéditeurs, les participants
et les représentants ne seront pas responsables de tout dommage direct ou indirect, passé, présent ou futur, de quelque nature que ce soit qui
pourrait résulter, ou être lié avec l’usage de ce livre. Le contenu de ce livre est l’expression unique de ses auteurs et l’opinion de ces derniers n’est
pas nécessairement celle des coéditeurs. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n’est que pure coïncidence.
En tant que tel, l’utilisation de ce livre par le lecteur implique son acceptation de cet avertissement légal.
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Une métamorphose stratégique
2015
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̒ W̒ e cannot afford
to have a single
dissatisfied
customer.’’
Monsieur William S. Anderson, Chief Executive Officer de NCR International de 1972 à 1984.
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Remerciements
Dans le cadre du soixantième anniversaire de Blanche, Birger, l’idée m’est venue de raconter son
histoire, intrinsèquement liée à celles de Maurice et de la région océan Indien, et aux avancements
technologiques prodigieux du monde depuis les années 1950.
Créée sous la colonie britannique, Blanche, Birger a su s’adapter aux différentes phases de
développement du pays telles que son accession à l’indépendance en 1968, les dévaluations de la
roupie en 1982 et l’avènement de la République en 1992.
À ce jour, de nombreuses entreprises ont bénéficié des services, du savoir-faire et des compétences
du personnel de Blanche, Birger, par le biais de ses produits.
Au nom du Conseil d’administration de Birger et de chacun des membres de toutes nos équipes
locales et régionales, je tiens à remercier individuellement tous ceux et celles qui ont contribué à
la conception et à la réalisation du présent ouvrage et qui ont généreusement mis leurs archives
textuelles et photographiques à notre disposition.
Merci aux anciens employés de Blanche, Birger qui ont accordé divers témoignages, raconté maintes
anecdoctes, relaté certains faits historiques ou internes à la société.
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60 ans d’innovations
1953 - 2013
Merci aux employés actuels de Birger, qui ont collaboré avec l’équipe rédactionnelle lors des
multiples entretiens, échanges de courriels et conversations téléphoniques. Merci à William
Anderson pour sa lettre de préface, à Christian Blanche pour les renseignements sur son père,
à Sonia Desvaux de Marigny et Marc Birger pour leurs précieux témoignages familiaux, à Khalid
Malleck et Jean-Paul Le Blanc pour leurs connaissances techniques, à Marie-Claire Desvaux de Marigny
pour la coordination de tous les entretiens, à Henri Andrianisa pour sa contribution sur Blanche,
Birger Madagascar, à Emmanuel Richon pour les photos du Blue Penny Museum, à Sandrine Marrier
d’Unienville, Olivier Lalouette et leurs équipes respectives pour la création intégrale du présent ouvrage.
Merci à mon épouse Séverine et à ma famille pour leur soutien durant les années qui ont précédé
l’impression de cet ouvrage, période durant laquelle Eloi fut comblé d’un petit frère, Ilan.
Je vous souhaite une agréable lecture de ces pages, qui retracent l’historique de Blanche, Birger
jusqu’à sa toute récente métamorphose en Birger !
Jacques Harel
Chief Executive Officer
Le 30 avril 2015
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Isia Birger, à son bureau dans les années 1950.
Avant-propos
Le présent ouvrage raconte l’histoire de Blanche, Birger en deux époques marquantes. La première
partie relate les origines et les progrès historiques de la société, dirigée successivement de père en fils,
par deux membres de la famille Birger. La deuxième partie de l’ouvrage explore les développements apportés
par une troisième génération de gestionnaires et l’évolution de l’entreprise familiale jusqu’aujourd’hui.
Blanche, Birger
Blanche, Birger est née en 1953 à Maurice, suite au rachat par Isia Birger des parts d’Amédée
Poupard dans la société Blanche Poupard, un comptoir d’achats approvisionnant la colonie en produits
divers et variés. Parmi les premiers partenaires de Blanche, Birger, The National Cash Registers
(NCR) démontre la volonté de cet important Groupe américain de collaborer avec une société située à
quelque18,000 km pour la commercialisation de ses caisses enregistreuses mécaniques dans la région.
Ainsi, en 1955, Blanche, Birger s’installe à Madagascar puis en 1957, à La Réunion.
À partir de 1960, la société répartit la diversification de ses activités en quatre pôles distincts :
les équipements de bureau, les matériaux de construction, les assurances et le mobilier.
Isia Birger compte d’ores et déjà sur ses équipes pour bâtir la crédibilité de sa société. La confiance
demeure un maître mot de la mission de Blanche, Birger, qui embauche et forme un personnel compétent
avec l’aide d’experts étrangers. Depuis, cette quiétude d’apprentissage est devenue légendaire au sein
de l’entreprise, pour laquelle la formation continue est ce qui favorise le métier par rapport à l’emploi.
Au début des années 1970, les premiers partenariats en informatique se négocient . Blanche, Birger crée
un service-bureau en informatique. Isia Birger persuade The Mauritius Commercial Bank Co. Ltd (MCB) de
valoriser les prestataires mauriciens. Blanche, Birger décroche le contrat du NCR Century 100, un enjeu
de taille qui permettra de sécuriser la pérennité de l’entreprise.
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L’accroissement de l’industrie du bâtiment dans les années 1980 détermine l’investissement de 9
Blanche, Birger dans son pôle de construction, qui atteint son apogée avec la création de la société
Blanche, Birger Building Materials Co. Ltd. (BBBM). Celle-ci approvisionne les principaux secteurs
économiques de Maurice. Entre-temps, d’autres secteurs d’activité se sont profilés sur un marché
local où l’économie ne demandait qu’à se développer.
Autre évènement marquant de l’histoire de Blanche, Birger : la téléphonie. La société investit dans
ce secteur suite au rachat de NCR par l’American Telephone and Telegraph Company (AT&T)
en 1991. Elle proposera par ce biais des services de télécommunications et de réseaux modernes,
qui ne cesseront de s’améliorer, notamment avec le couplage de la téléphonie avec l’informatique.
L’informatique est également à l’origine de solutions d’intégration téléphonique et vocale. Elle habilitera
l’automatisation des données, celle des serveurs d’entreprise de hautes capacités et celle des
applications logicielles pour guichet automatique bancaire (GAB). Les machines de traitement de
chèques, de cartes bancaires magnétiques, puis à puce, seront également issues de la technologie
informatique.
Les exigences du marché incitent Blanche, Birger à revoir son image et son positionnement. La société
ancre dès lors son activité dans des métiers distincts, tous basés sur les nouvelles technologies.
En 2007, le premier plan stratégique quinquennal démarre dans le but de restructurer l’entreprise.
S’ensuit, en 2012, le deuxième plan stratégique quinquennal, visant à repositionner Blanche,
Birger comme la référence des Société de services et d’ingénierie informatique (SSII) de la région
océan Indien.
Birger : la nécessité de se repositionner
En 2013 commence un exercice conséquent de rebranding au sein de Blanche, Birger, qui met
en place tous les moyens nécessaires pour analyser « Blanche, Birger » en tant que marque, et sa
répercussion tant sur ses clients et partenaires que sur son personnel. Il en résulte que Blanche,
Birger est riche d’un passé parsemé de changements et de développements, découlant des avancées
considérables du monde dans les domaines informatiques voir technologiques et que la société doit
s’appuyer sur son histoire pour rebondir et demeurer un prestataire moderne, afin de répondre aussi
bien aux besoins contemporains qu’à ceux de la clientèle de demain.
L’origine et la définition du nom de Blanche, Birger sont également remis en question, l’association avec
la famille Blanche n’étant plus d’actualité. Par conséquent, Blanche, Birger se renouvelle et devient
Birger à partir du 30 avril 2015, pour continuer à exporter son expertise à travers ses huit métiers
clés, au-delà de la région, soit dans les pays limitrophes d’Asie et d’Afrique.
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Table des matières
PREMIÈRE PARTIE
1. Une entreprise familiale 14 4. L’informatique 90
TABLEAU 1 : Chronologie de Blanche, Birger 16 Historique du terme « informatique » 91
Isia Birger 18 TABLEAU 3 : Périodes et projets phares d’EDP 94
Représentation du Canada 22 La MCB : premier partenaire informatique 98
Marc Birger 25 NCR en quelques dates 104
Le Conseil d’administration 26 NCR : pilier de l’entreprise 104
De la mécanique au disque dur 105
2. Rétrospective 28 L’avènement des mini-ordinateurs 107
Electronic Data Processing Co. Ltd 111
TABLEAU 2 : L’évolution des métiers 30 Les élections générales de Maurice 114
Jacques-Roland Blanche 32 Les Jeux des Iles de l’Océan Indien 116
Création de Blanche, Birger en 1953 33 Avancée prodigieuse de l’informatique 119
Premières décisions stratégiques 34 Premier portail informatique de l’État 119
À la campagne ! 38
Construction et mobilier 41 5. La téléphonie 120
Le bâtiment 42
Blanche, Birger Building Materials Co. Ltd 45 La téléphonie et les services reliés 121
Birger & Co. (Insurance) Ltd 54 La révolution d’Internet 122
Blanche, Birger Madagascar 60 Le téléphone mobile 123
Blanche, Birger Réunion 64 L’exportation des centres d’appels 126
3. La bureautique 66
L’émergence du concept « bureautique » 67
Le matériel et le mobilier de bureau 68
Les équipements de bureau 72
Le concept de vente directe 75
The Mercantile Corporation Ltd 78
La maintenance des équipements 81
La « division Bureautique » 85
Création de Blanche, Birger Bureautique Ltd 86
88
Entrust Datacard
10 |
DEUXIÈME PARTIE
6. Le XXIe siècle, un défi stratégique 132 8. Au-delà de la régionalisation 170
2007-2012 : Premier plan quinquennal 134 BIRGER Seychelles 176
2012-2017 : Deuxième plan quinquennal 136 BIRGER Comores 178
TABLEAU 4 : Réalisations stratégiques et BIRGER Rodrigues 178
140 BIRGER Madagascar 179
restructuration interne 145 Conclusion 180
Recherche et développement 154
La formation 154
Tests d’aptitude et de logique 154
Formation continue des cadres informatiques 156 Annexe I : Évènements marquants liés à l’ordinateur 182
Partenariat
158 Annexe II : Lexique 184
7. Prestataire de solutions globales
159 Annexe III : Médias et performances 192
Optimiser des solutions complètes 160
La monétique 162 Annexe IV : Nos partenaires 202
Les infrastructures d’entreprises 162
Systèmes et solutions 162 Annexe V : Crédit iconographique et sources 206
Hébergement des systèmes 163
ContinuityMauritius 164
Les réseaux et la sécurité 165
Le développement de logiciels 165
IPM 166
PROMIS 167
L’externalisation des services technologiques 167
Les solutions de sécurité 168
Birger Indian Ocean
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“Living forces.
Youth is not a period of life but a state of mind,
the outcome of willingness; it is emotional intensity,
a victory of courage over shyness, of taste,
of adventure over love for comfort...
Young is he who wonders and marvels.
He asks himself like an insatiable child: and what after?
He challenges events and finds joy in the battle of life.”
General Douglas Mac Arthur (1880 - 1964).
PREMIÈRE PARTIE
1
Une entreprise familiale
14 |
Chronologie de Blanche, Birger
1950 1960 1970 1980
1953 1962 1971 1982
Rachat des parts Emménagement dans les Ouverture d’une Première télédiffusion
d’Amédée Poupard nouveaux locaux au subsidiaire, Electronic en direct des élections
dans la société Blanche No 18, rue Pope Hennessy Data Processsing Co. Ltd nationales.
Poupard et ouverture à Port-Louis (future rue (EDP). Informatisation
de Blanche, Birger, Jules Kœnig). du premier système de Deux dévaluations de la
importateur de produits comptabilité générale. roupie mauricienne.
divers. 1968
Indépendance de l’Ile Achat de The Mercantile 1985
Représentant de la Maurice. Corporation Ltd (MCL). Télédiffusion en direct
marque NCR, distributeur des Jeux des Iles de
de caisses enregistreuses 1972 l’Océan Indien.
et machines comptables Signature d’un contrat
mécaniques. avec la MCB pour 1987
la conception d’un Introduction à Maurice
1955 système comptable de du premier distributeur
Implantation à réconciliation des chèques de billets pour la MCB
Madagascar. de voyage. à Port-Louis.
1957 1973 1988
Implantation à Installation du premier Remplacement des
la Réunion. ordinateur central, le NCR ordinateurs centraux de
Century 100, à la maison la MCB par le NCR 9800.
Début de la mère de la MCB.
commercialisation des 1989
ouvertures de la marque 1976 Configuration et
Naco. Mise à jour, configuration installation du premier
et installation de système bancaire de
l’ordinateur central NCR terminaux de paiement
151 à la MCB. électroniques (TPE) pour
la MCB.
1978
Configuration et
remplacement du NCR
151 par deux ordinateurs
NCR Criterion V-8465 à
la MCB.
1950 1960 1970 1980
16 | Une entreprise Familiale
1990 2000 2010 2020
1991 2000 2010 2020
Construction de l’usine Introduction à la SBM Création d’une subsidiaire,
de BBBM. d’un système central pour Birger Indian Ocean (BIO). | 17
les cartes de données
1992 personnalisées Implantation aux Seychelles.
Accession de Maurice au (DC 9000) aussi appelées
statut de république. « Smartcards ». Création du centre
de données Birger
1993 2002 Technology & Services
Création du département Introduction de solutions (BTS).
Business Communication bancaires de traitement
Systems (BCS). et de compensation de 2011
chèques à la MCB. Implantation aux Comores.
1994
Inauguration du système 2005 Création du service
de paris par téléphone, Installation et mise Birger Managed Solutions
Teletote. en ligne du portail (BMS) pour la gestion
informatique du contractuelle et le suivi du
1996 Gouvernement de service après-vente (SAV).
Accès de l’Ile Maurice à Maurice.
l’Internet. 2012
2008 Implantation à Rodrigues.
- Création du premier Création du premier
centre d’appels à Maurice centre de repli de l’île, Ouverture d’une deuxième
pour International Sports ContinuityMauritius, en société à Madagascar.
Limited (ISL). joint-venture avec MT et
- Installation du premier ContinuitySA. 2013
PABX avec lignes 60 ans de Blanche, Birger.
digitales à Maurice et 2009
configuration du premier Installation des premiers Première installation, dans
répondeur automatique GAB en devises. toutes les agences de la
local pour la State Bank of MCB, de lecteurs visant à
Mauritius Ltd (SBM). Remplacement digitaliser la compensation
- Signature d’un nouveau de l’infrastructure des chèques entre les
contrat informatique informatique à la MCB par banques commerciales et la
bancaire avec la MCB. la P86 IBM & Stockage Banque centrale de Maurice.
EMC pour permettre
1999 l’installation de son 2015
Création du premier centre nouveau logiciel bancaire Blanche, Birger devient
d’appels de Mauritius (Temenos T 24). BIRGER. Implantation
Telecom (MT) à Cassis. de Birger au Kenya, en
2000 Ouganda et en Tanzanie.
1990
2010
18 | Une entreprise Familiale
Isia Birger
Né le 3 juin 1908 en Lituanie, Isia Birger est le cofondateur de Blanche, Birger Co Ltd.
Avide de découvrir le monde et philatéliste dès son jeune âge, il découvre par ce biais l’océan Indien et
l’Ile Maurice.
En 1937, après avoir terminé ses études supérieures à Grenoble en France, Isia Birger vient
installer à l’Ile Maurice la première représentation du grand fabricant tchèque de chaussures Bata.
Il implante un premier magasin Bata à Rose Hill. Après son mariage avec France Ducler des
Rauches, en 1941, et la naissance de leur premier enfant, Marc, en 1942, Isia Birger s’expatrie avec
sa famille à Salisbury en Rhodésie pour poursuivre le développement de la marque Bata en Afrique.
La famille Birger revient à Maurice en 1950. Sonia, la fille cadette, naît à Maurice en 1951.
En 1953, Blanche, Birger est créée.
Entrepreneur né, Isia Birger croit fermement en la capacité des Mauriciens de fabriquer et de
proposer des produits de qualité. Il perçoit rapidement le potentiel de la main-d’œuvre et des ressources
locales et choisit d’investir dans la formation continue de ses cadres et ouvriers. Il les encourage à
améliorer constamment la qualité de leur travail, pour répondre à la demande croissante des
différents marchés.
Isia Birger (1908-1989),
cofondateur de
Blanche, Birger.
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« Il n’est pas permis d’attendre ! »
En 1968, à l’heure de l’indépendance, Isia Birger est le Président de la Chambre de Commerce et
d’Industrie de Maurice. Il affirme clairement son objectif : positionner Maurice sur le marché mondial
à travers la zone franche.
Isia Birger est également Président de Zone du Lions Club de Port-Louis de 1984 à 1986,
agissant pour le bienfait des habitants de la capitale.
Entre 1970 et 1989, il est Honorary Trade Commissionner du Canada, Président d’honneur
de l’Amicale Maurice-Israël et des Young Farmers. Ces institutions permettent à quelques dizaines
de Mauriciens de bénéficier de bourses d’études en Israël dans les secteurs de l’agriculture et des
coopératives.
Isia Birger a su ajuster les investissements de Blanche, Birger selon les tendances commerciales
prédominantes, en s’appuyant sur ses équipes, auxquelles il a toujours donné carte blanche pour
développer les différents pôles d’activité de la société.
Isia Birger est décédé à Paris le 5 novembre 1989. Tous ceux qui l’ont côtoyé sont unanimes :
cet homme d’affaires éminent était un véritable gentleman. Il entretenait des relations de proximité
avec ses fournisseurs et ses clients, qu’il traitait comme de véritables partenaires. Sa famille, ses amis
et ses employés conservent d’Isia Birger le souvenir vivant d’un homme brillant, pragmatique, honnête,
humain, sensible, discret et très modeste, qui croyait en la valeur de son équipe. Ils se souviennent
qu’ Isia Birger, instruit et cultivé, savait traiter les affaires avec une diplomatie innée.
Les conseils visionnaires d’Isia Birger ont marqué ses collaborateurs : il demeure
incontestablement un modèle de son temps.
20 | Une entreprise Familiale
| 21
Représentation du Canada
En 1970, Isia Birger est nommé Honorary Trade Commissionner du Canada pour assister
dans l’océan Indien Monsieur Barker, Haut-Commissaire régional du Canada, basé à
Dar-es-Salaam. Cette initiative facilite les relations commerciales entre Maurice et
le Canada. Elle contribue également à promouvoir l’éducation des Mauriciens, à travers
des bourses qui leur sont attribuées par le biais du Programme canadien de bourses de la
Francophonie. Le titre de Honorary Trade Commissionner sera ensuite changé en celui de
Honorary Consul.
En 1989, Marc Birger succède à son père comme Honorary Consul du Canada à Maurice.
Quelques années plus tard, le bureau de Port-Louis devient dépendant de l’Ambassade
canadienne de Pretoria. La mission du consulat canadien consiste à aider les Canadiens
qui résident sur le territoire de l’Ile Maurice et à remplir toutes les fonctions consulaires.
22 |
| 23
Marc Birger, Managing Director de Blanche, Birger de 1989 à 2007.
Consul honoraire du Canada depuis 1989.
24 | Une entreprise Familiale
« La technologie fait partie de notre vie quotidienne :
elle est devenue incontournable. »
Marc Birger
Le 5 janvier 1970, Marc rejoint la société Blanche, Birger. Il y est affecté à la vente des produits de
la marque Gestetner. Par la suite, il deviendra responsable des machines Olivetti chez MCL. Dans les
années 1980, Marc collabore chez Birger & Co, et au sein du département informatique de Blanche,
Birger, où il participe activement au développement de la marque NCR, notamment à la MCB. Il continue,
au nom de Blanche, Birger, à répondre avec précision aux attentes de ses fidèles clients, en recherchant
les produits les plus appropriés aux secteurs : étatique, bancaire et sucrier, et aux secteurs émergents
tels que les télécommunications et les services.
En novembre 1989, Marc prend la direction de Blanche, Birger, dont il sera le Managing Director
jusqu’en mars 2007. Il oriente les activités de l’entreprise vers l’expansion des services bureautiques et
informatiques.
| 25
Le Conseil d’administration
Aujourd’hui BIRGER. est détenue exclusivement par la famille Birger.
Marc Birger
Chairman
Né à Maurice en 1942, Marc est le fils de
France et Isia Birger. Après quelques années
passées en Rhodésie avec sa famille,
Marc revient vivre à Maurice, où il poursuit sa
scolarité au Collège du Saint Esprit.
Puis il est reçu à l’université de Saint Andrews
en Écosse, où il se qualifie en économie, avec
un M.A. (Honours). Il travaille chez Cooper
Brothers à Londres puis intègre
Blanche, Birger en janvier 1970.
Cette même année, Marc épouse Catherine
Maingard de la Ville-ès-Offrans. Ils ont trois
enfants : Séverine, Laura et Thomas, et cinq
petits-enfants : Victoria, Eloi, Isia, Ana et Ilan.
Depuis avril 2007, Marc est Président
non-exécutif du Conseil d’administration.
Sonia Desvaux de Marigny
Directrice
Née à Maurice en 1951, Sonia est la fille
cadette de France et Isia Birger.
Passionnée d’art dès son jeune âge,
Sonia étudie les Beaux-Arts à Londres.
En 1973, elle épouse Claude Desvaux de
Marigny et ils ont deux filles : Julie et Céline.
Sonia a deux petits-enfants : Eliana et Diya.
Depuis juillet 2002, Sonia est directirce
non-exécutive du Conseil d’administration.
26 | Une entreprise Familiale
Jacques Harel 27
Chief Executive Officer (CEO)
Né en 1969 au Canada et membre de l’ Institute of Chartered Accountants in England and Wales,
Jacques est formé à la Westminster University à Londres, où il commencera ensuite sa carrière
d’expert-comptable chez Hacker Young. De 1999 à 2007, il travaille pour De Chazal Du Mée à Maurice
puis en Tanzanie. Il épouse Séverine Birger en 1999. Eloi et Ilan, leurs fils, sont nés en 2001 et en 2014
respectivement. Entre juillet 2002 et mars 2007, Jacques siège sur le Conseil d’administration
de Blanche, Birger comme directeur non-exécutif. Depuis le 1er avril 2007, Jacques est le CEO
de Blanche, Birger et aujourd’hui de Birger.
|
2
Rétrospective
28 |
L’évolution des métiers 1970 1980
1950 1960
Chapitre 3 B L A N C H E, B I R G E R C O. L T D
Chapitre 2 1953 : Les équipements de bureau
Chapitre 2
1953 : Le mobilier et les matériaux de construction
1954 : Les assurances
Chapitres 2, 7 et 8
Chapitres 4 et 7
Chapitres 4, 5, 6, 7 et 8
1950 1960 1970 1980
En 62 ans d’existence, l’activité de Blanche, Birger pourrait se résumer en deux
époques marquantes, influencées par le climat économique international.
De 1953 à 1969, elle est caractérisée par le boom dans le domaine de la construction
d’après-guerre. Les jalons de la régionalisation sont également posés.
À partir de 1970, avec la conquête de l’espace et l’émergence de l’informatique,
Blanche, Birger oriente son activité vers la prestation de services émanant des
développements informatiques à travers le monde.
30 | RÉTROSPECTIVE
1990 2000 2010 2020
1955 : L’expansion régionale 2010 2020
1971 : L’externalisation de données
1972 : L’informatique
1990 2000
| 31
Jacques-Roland Blanche
Né en 1918 à Caen en France, Jacques-Roland Blanche vient s’installer à Maurice à l’âge
de 21 ans. Homme d’affaires, il travaille d’abord pour les salles de cinéma. Il s’adjoint par la suite à
Amédée Poupard pour créer la société Blanche Poupard. Les parts de ce dernier sont rachetées
ultérieurement par Isia Birger, avec lequel Jacques-Roland Blanche s’associe pour créer Blanche, Birger.
Il passe le reste de sa vie à Maurice et à La Réunion et se marie deux fois. De ces deux unions
naîtront Jacqueline, Véronique, Christian et Jérôme.
32 | RÉTROSPECTIVE Jacques-Roland Blanche (1918-1993),
cofondateur de Blanche, Birger.
Les locaux initiaux de Blanche, Birger, sis à l’emplacement actuel de la maison Mathieu Opticien, à Port-Louis.
Le showroom et l’atelier se situent au rez-de-chaussée et les bureaux sont à l’étage.
Création de Blanche, Birger en 1953
Un comptoir d’achat, rue de l’Intendance à Port-Louis
Le 17 février 1953, la société débute par un comptoir d’achats qui propose différentes catégories
de produits en provenance d’Europe, d’Afrique du Sud, d’Amérique et d’Israël. Elle est l’agent de
grandes maisons de champagne, de vins et de cigarettes, des marques Christofle et Cinzano.
Elle représente également l’huile Plagnol, l’Eau de Vichy et le thé Brookbond. Blanche, Birger revend
aussi plusieurs produits de construction et de quincaillerie, des réfrigérateurs israéliens de la marque
Leonard, des téléviseurs de la marque anglaise RCA, des rasoirs électriques Sunbeam et d’autres
produits. En 1953, l’atelier de mécanographie, de mobilier de bureau et de peinture se situe au
rez-de-chaussée, et Claude Bestel en est le caissier. En 1958, Isia Birger et Jacques Blanche recrutent
une secrétaire administrative, Madame Ethel Prud’homme, qui les épaulera dans leurs décisions
jusqu’au 31 mars 1972, lorsqu’elle émigre à l’île de la Réunion et rejoint l’équipe de Blanche, Birger
Réunion. Madame Prud’homme prend sa retraite le 30 juin 1983.
| 33
Premières décisions stratégiques
Blanche, Birger continue à tisser sa réputation de prestataire intègre, fiable et efficace, sur la place de
Port-Louis. De nombreux commerçants se déplaçant de part et d’autre de l’île en effectuant des trajets
parfois très longs en train ou en autobus, viennent s’approvisionner au comptoir d’achats en huile et
divers autres produits d’usage courant.
Les effectifs de la société augmentent, ainsi que les marques qu’elle représente. Il devient nécessaire
d’agrandir les locaux. En parallèle, Isia Birger perçoit le potentiel commercial de la région et implante
des succursales de la société à Madagascar en 1955, puis à l’île de la Réunion en 1957.
Isia Birger visualise l’ampleur du développement futur de Port-Louis. Il sélectionne un emplacement
stratégique pour établir les quartiers généraux de Blanche, Birger. Le 22 octobre 1958 marque
l’acquisition à Port-Louis du terrain à la rue Pope Hennessy (future rue Jules Kœnig) où sont construits
les nouveaux bureaux de Blanche, Birger, qui s’y trouvent encore en 2015.
Inauguration de l’atelier Naco dans les nouveaux locaux de Blanche, Birger.
34 RÉTROSPECTIVE
Discours du Dr Ramgoolam, ministre des finances de l’Ile Maurice en 1962.
MM. Isia Birger (à gauche) et Jacques Blanche (à droite) conversant avec le ministre.
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36 | RÉTROSPECTIVE
Visite inaugurale de l’atelier de Naco, en 1962.
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Sortie du cinéma Luna Park à la rue Pope Hennessy.
À la campagne !
Une anecdote amusante révèle que, lorsque Isia Birger fait part de cette décision à la communauté des
affaires, ses nombreux clients et partenaires lui demandent pourquoi il souhaite que Blanche, Birger
« émigre à la campagne » ! Si cette pointe d’humour semble totalement anachronique aujourd’hui,
elle relève du fait que dans les années 1950, le centre-ville se réduit principalement à la Chaussée et
aux rues Royale et Desforges. Peu de voitures sont alors garées Place de la Cathédrale.
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Le nouveau siège de Blanche, Birger est en phase finale de construction.
Le 1er avril 1962, le personnel de Blanche, Birger emménage dans ses nouveaux quartiers. Les bureaux
se situent aux premier et second étages, le rez-de-chaussée étant utilisé comme salle d’exposition
des produits. Les différents ateliers de mécanographie, produits NCR, mobilier et ouvertures,
sont installés à l’arrière du bâtiment.
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Bertrand
Adam
« J’ai eu le privilège et la chance de Le 1er avril 1959, Bertrand rejoint l’équipe
travailler de nombreuses années sous de vente de Blanche, Birger. L’ambiance
est sympathique et attachante. Âgé de
la direction de Monsieur Isia Birger. 19 ans et passionné d’architecture, cet
Sous des dehors un peu froids, homme dynamique est avide de parfaire ses
connaissances dans le but d’améliorer les
c’était un homme d’exception comme ventes, de contribuer à la satisfaction de la
on en rencontre rarement. clientèle et à l’avancement de la société.
Doté d’une vive intelligence, il était Au fil de sa carrière chez Blanche, Birger,
un visionnaire qui a su implanter Bertrand aime travailler sur le terrain, où il est
et commercialiser avec succès à en contact direct avec les clients.
Il collabore régulièrement avec les principaux
Maurice des activités très novatrices, acteurs de l’industrie du bâtiment et avec
notamment dans les domaines de l’ensemble des architectes locaux,
l’industrie du bâtiment, dès le stade de conception des projets.
de la bureautique et de la Cela contribue à l’expansion du département
technologie informatique. » Building Materials, en déterminant le choix
des matériaux à être commercialisés selon
« Je conserve une grande admiration, les tendances architecturales du marché.
un profond respect et
Bertrand est aussi très actif dans
de la reconnaissance pour le service de vente des ouvertures Naco,
Monsieur Isia Birger, ce savant du mobilier de bureau, et d’une panoplie
de matériaux de construction comprenant
diplomate au cœur d’or, plusieurs marques prestigieuses. Il travaille en
qui n’imposait jamais rien étroite collaboration avec toute l’équipe.
mais suggérait délicatement la Il est impliqué dans la gestion quotidienne des
marche à suivre. Comment oublier affaires de Blanche, Birger, dont il est devenu
son sens de l’humour si fin ?! » directeur entre-temps.
« J’ai aussi apprécié la collaboration Bertrand crée et développe BBBM, qu’il gère
avec Monsieur Blanche, qui s’est jusqu’à son départ de la société en 2001.
toujours montré cordial et correct
envers son personnel. »
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L’atelier de fabrication des ouvertures Naco.
Construction et mobilier
Au milieu des années 1950, ce département est géré par Roger Laverdant. Plusieurs types de produits
importés sont proposés, dont principalement :
• les fenêtres à jalousies orientables de la marque australienne Naco,
• la peinture Berger Paints, en provenance d’Angleterre,
• les glissières pour portes de garages et portes intérieures de la marque sud-africaine Henderson,
• les revêtements de sols et de dalles de plafond de la marque Armstrong,
• les revêtements en feuilles de la marque Arborite, pour les comptoirs et les meubles de cuisine,
plus épais et plus résistants que le formica,
• les cornières pour étagères de la marque Chevron,
• le mobilier de bureau en métal de la marque Art Metal,
• les coffres-forts Chubb.
Par la suite, Bertrand Adam remplace Roger Laverdant. L’équipe de vente est renforcée par René Pilot,
Patrick Piat, Cyril Tyack, Bernard Vallet et Serge Constantin.
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Le bâtiment
Commencement de la fabrication industrielle locale
À partir de 1960, Isia Birger exploite les opportunités intéressantes que représente la fabrication
industrielle locale. Fin patriote envers son pays d’adoption, il souhaite aussi promouvoir les compétences
des Mauriciens. Ayant compris l’importance d’encadrer la main-d’œuvre et sa répercussion directe
sur les coûts de production, sa décision est prise : il faut réduire l’importation des produits finis.
Cette nouvelle initiative commerciale est un défi empreint de risques, que les équipes de Building
Materials sauront relever avec brio. Le début des activités industrielles de Blanche, Birger est souligné
par l’assemblage et la peinture à Maurice des ouvertures à lames orientables de la marque Naco,
à partir d’accessoires importés de la maison mère en Australie. Ce type d’ouvertures permet de
contrôler efficacement la ventilation. Facile à poser et à entretenir, il connaît un vif succès localement,
aussi bien pour l’usage domestique qu’industriel.
Développement du marché des ouvertures à Maurice
Après le passage des légendaires cyclones dévastateurs Alix et Carol en 1960, Blanche, Birger met
au point les normes d’utilisation des fenêtres du type Naco et développe un système d’utilisation à
doubles rangées. Dans ce modèle, la rangée intérieure est faite de lames de verre traditionnel de
6 pouces de large tandis que la rangée extérieure est pourvue de lames en métal. Ce système, qui
permet une ventilation parfaite combinée à une protection solaire, est également antieffractions. De plus,
il supprime l’usage de rideaux et permet une double protection en temps cyclonique. Ces ouvertures
sont utilisées en très grands nombres dans différents bâtiments industriels et commerciaux
à travers l’île.
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Le bâtiment de General Construction Co Ltd. à Plaine Lauzun. Toutes les ouvertures Naco
sont fournies par le département Building Materials.
Diversification des activités industrielles
Avec l’expansion des activités industrielles et le recrutement d’une main-d’œuvre spécialisée, Pierre
Alleaume est embauché comme chef d’usine. Il sera responsable des divers ateliers de fabrication.
En parallèle, Blanche, Birger entretient et consolide ses relations privilégiées avec ses partenaires
étrangers de renom tels que Pilkington, Hunter Douglas et autres. Le département diversifie sa gamme
de produits afin de mieux répondre aux attentes locales. C’est ainsi qu’à partir des années 1970,
Blanche, Birger fabrique et installe des ouvertures dans plusieurs bâtiments locaux importants. Par
la suite les activités industrielles seront étendues pour inclure : les portes et fenêtres en aluminium,
la fabrication sous licence de la peinture Dulux, la fabrication de mobilier de bureau, les meubles de
cuisine et les stores à lames verticales. Vers la fin des années 1980, la décision est prise par la
direction de délocaliser ses activités industrielles car les locaux utilisés à l’arrière du bâtiment de la rue
Jules Kœnig sont devenus trop exigus pour supporter l’extension de l’activité de construction.
Panneaux de signalisation et produits routiers 43
À la fin des années 1980, le département de la construction de Blanche, Birger devenu BBBM par la suite,
commercialise davantage une panoplie de produits destinés aux routes. La société importe et vend des
cat’s eyes multidirectionnels, des panneaux de signalisation routière de haute intensité et de la peinture
rétroréfléchissante.
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Délocalisation et nouveau positionnement commercial
Entre-temps, Blanche, Birger s’est désengagée de certaines activités dont la fabrication de peintures
et de mobilier. L’accent est mis sur une technologie et un outillage de pointe pour consolider le
positionnement de la société sur le plan local comme le leader de menuiseries en aluminium, tout en
introduisant des nouveautés telles que le bardage, les murs-rideaux et les brise-soleil.
Technal et Sorémir, partenaires français
Depuis 1985, les matériaux en aluminium, destinés à la fabrication des ouvertures, sont importés de
l’usine toulousaine Technal, dont Blanche, Birger est le représentant à Maurice. L’un des premiers
bâtiments doté d’ouvertures en aluminium est le siège social de la MCB dans la capitale. À partir
de 1990, les architectes et les constructeurs prennent conscience de la nécessité de remédier au
problème de la rouille, survenant sur les ouvertures Naco en aluminium, notamment sur la côte est
de l’île. Cette réalité de l’hôtellerie en pleine expansion incite Building Materials à se lancer dans la
production d’ouvertures en PVC, en partenariat avec Sorémir, une société réunionnaise. C’est une
initiative commerciale qui représente une autre innovation majeure de Blanche, Birger dans le secteur de
la construction locale.
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Blanche Birger Building Materials : prestataire avant-gardiste de l’industrie du bâtiment à Maurice.
Blanche, Birger
Building Materials Co. Ltd
En septembre 1989, le boom dans le domaine de la construction à Maurice détermine la décision du
Conseil d’administration de transformer le département Building Materials en une société, Blanche,
Birger Building Materials Co. Ltd (BBBM), destinée à la fabrication locale à grande échelle des ouvertures
en PVC et en aluminium. L’une des dernières décisions validées par Isia Birger concerne la location à
bail d’un terrain de 2,19 arpents situé en bordure de l’autoroute à Phoenix, où l’usine sera construite.
Ce terrain sera racheté auprès de la Development Bank of Mauritius Ltd par Blanche, Birger en
décembre 2014.
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