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Published by tpoche, 2017-08-22 01:39:38

BIRGER EBOOK

BIRGER EBOOK

L’usine d’ouvertures à Phoenix

En 1991, la construction de l’usine d’ouvertures de deux mille quatre cents mètres carrés démarre.
Équipée d’infrastructures de pointe, elle est conforme aux normes d’outillage et d’implémentation
imposées par Technal. BBBM fournit dès 1991 les ouvertures de l’hôtel Le Shandrani, c’est un de
ses premiers grands chantiers. En sus du marché hôtelier, BBBM approvisionnera en ouvertures
des écoles, divers bureaux et ministères. Certains de ces projets d’envergure sont : Telecom Tower,
Air Mauritius Centre, Les Cascades, Happy World House, Swan Building, The Hongkong and Shanghai
Banking Corporation (HSBC), Ken Lee Building, Le Caudan Waterfront et ex-Delphis Bank (actuellement
Bank One]. Bertrand Adam est entouré de plusieurs équipes administratives, comptables, de production et
de vente, dont feront partie Guillemette Rivière, Patrick Marrier d’Unienville, Patrick Piat et Jean-Yves Piat.

Gratte-ciel d’Air Mauritius

En 1993, une maquette grandeur nature d’une des façades du bâtiment est montée spécialement à la
requête du président-directeur général d’Air Mauritius, Sir Harry Tirvengadum, afin qu’il évalue l’effet de
ce revêtement en aluminium. Très impressionné par cette maquette géante, il l’approuve rapidement.

46 | RÉTROSPECTIVE

Le premier bâtiment recouvert d’Alucobond à Maurice

L’Alucobond est un matériau composite en aluminium stable et flexible. Particulièrement résistant aux
intempéries, aux chocs et à la rupture, il est propice au climat mauricien. Le revêtement en Alucobond
du bâtiment d’Air Mauritius, souvent appelé « bâtiment Medcor », est une étape quasi-finale de la
construction, qui a lieu entre juin 1993 et avril 1994. Ce défi est relevé par les équipes de BBBM,
encadrées par Bertrand Adam, en joint-venture avec la firme sud-africaine Kool Aluminium, et la
précieuse collaboration de l’ingénieur Gary Dicks, requise pour ce projet d’envergure. Les façades de
cet immeuble sont toujours intactes en 2015.

Le poudrage électrostatique ou le thermolaquage

En 1995, BBBM rachète la société locale Menuiserie des Mascareignes, prestataire de services de
thermolaquage, et termine le contrat des ouvertures du Labourdonnais Waterfront Hotel. Par la suite,
BBBM a assuré plusieurs contrats similaires jusqu’à la fin de cette activité en 2003.

| 47

Collage et montage de fenêtres par
les ouvriers qualifiés.

Telecom Tower

La Telecom Tower, réalisée par BBBM, avec le soutien
technique de la firme sud-africaine Gartner, entre 1999
et 2001, arbore d’imposantes façades sur la rue Edith
Cavell à Port-Louis.
Les murs-rideaux de cette tour moderne sont collés
et montés à Maurice, ce qui incarne une innovation
importante dans le secteur de la construction.

48 | RÉTROSPECTIVE

| 49

Jacques
Brousse de
Laborde

« Blanche, Birger est une société En 2001, Marc Birger recrute Jacques
indépendante, qui a le mérite Brousse de Laborde comme consultant
et gestionnaire, avec l’objectif initial de
d’opérer durablement au sein d’une restructurer les différentes activités
économie régionale, grâce aux de BBBM.

compétences techniques pointues C’est une mission délicate, qui nécessite une
de ses ressources humaines, depuis analyse stratégique approfondie, en étroite
collaboration avec la direction et les hauts
le début de son histoire. » cadres. C’est aussi une expérience humaine,
qu’il apprécie d’emblée. Il mène à bien
cette tâche.

Jacques travaille sur la restructuration de la
« division Bureautique », qui devient la société
Blanche, Birger Bureautique Ltd (BBB) en
juillet 2002. Il travaille aussi, avec la direction
de Blanche, Birger, sur un plan stratégique qui
permet de rendre les sociétés indépendantes
les unes des autres. Ceci, dans le but de
dynamiser la gestion de chacune d’entre elles,
et de minimiser le risque financier global de
Blanche, Birger.

Jacques occupe cette fonction pendant plus
de deux ans et siège comme directeur
non-exécutif sur le Conseil d’administration
de Blanche, Birger jusqu’en 2008.

50 | RÉTROSPECTIVE

Vente de Blanche, Birger Building Materials

Le 28 février 2003, après plusieurs tentatives de sauvegarde dans un contexte hautement
concurrentiel, le Conseil d’administration de Blanche, Birger décide de vendre sa société BBBM à la
société BTP Holdings & Co, administrée par Roger Dalais.

| 51

Mauritius Freeport Authority Les Cascades Port-Louis

Les cinq photos ci-dessus : bardage et revêtement de plusieurs bâtiments locaux avec des vitres des
marques Alcan et Pilkington Shatterprufe, représentées par le département Building Materials
dans les années 1990.

52 | RÉTROSPECTIVE

Waterfront Swan Group Centre Ex-Delphis Bank

Ci-dessus et ci-contre : mobilier de bureau installé dans le bâtiment Swan Group Centre,
et commercialisé par MCL, une subsidiaire de Blanche, Birger.

| 53

Birger & Co. (Insurance) Ltd

Le 23 février 1954, la société d’assurances Birger & Co. (Insurance) Ltd est créée. Elle est l’agent de
la Lloyds, assureur britannique renommé, par le biais du courtier d’assurances J. H. Minet & Co Ltd.

L’objectif d’Isia Birger est très clair : proposer aux sociétés et aux habitants de l’île en plein essor,
les services professionnels et sûrs d’un courtier d’assurances. Très vite, Daniel Doger de Spéville
est recruté à la tête d’un personnel compétent, pour développer cette nouvelle activité. Birger & Co.
(Insurance) Ltd acquiert une excellente réputation au sein de la communauté des affaires et auprès
des particuliers. La société compte parmi ses clients des acteurs de l’industrie sucrière et du secteur
bancaire.

Entre 1963 et 1968, le climat économique et social du pays est tendu. Une importante partie de la
population est anxieuse de l’avenir économique de Maurice, ce qui donne lieu à une émigration en
masse de concitoyens. Birger & Co. (Insurance) Ltd perd ainsi 80 % de son chiffre de ventes sur les
assurances vie. Le contrat avec J. H. Minet n’est pas renouvelé. Isia Birger se penche sur des solutions
pour pérenniser son pôle assurances.

54 | RÉTROSPECTIVE

Le Swan Group Centre à Port-Louis.

Agent de l’Anglo-Mauritius et de la Swan Insurance

Birger & Co. (Insurance) Ltd devient l’agent de la Swan Insurance Company Ltd le 6 mars 1963,
puis de The Anglo-Mauritius Assurance Society Ltd (actuellement Swan Life Ltd) en 1972.
Birger & Co. (Insurance) Ltd élargit dès lors sa panoplie de couvertures d’assurances en
proposant des plans automobiles, médicaux et généraux, qui accroissent considérablement
son portefeuille de clients. Birger & Co. (Insurance) Ltd assure, depuis leurs débuts, plusieurs
groupes de secteurs distincts de l’économie mauricienne tels que l’agroalimentaire avec le
Groupe FAIL, la construction avec General Construction Co Ltd, la fabrication industrielle avec
Résiglas Co Ltd, et bien d’autres. Le 28 août 1973, Birger & Co. (Insurance) Ltd change de nom et
devient Birger & Co Ltd.

Dans les années 1990, le gouvernement légalise l’activité des courtiers d’assurance, ce qui accroît
considérablement la compétition dans ce domaine. De ce fait, Marc Birger et son équipe décident
de cesser les activités d’assurance de la société et de réorganiser les activités de Blanche, Birger.
Le 1er juillet 2002, Birger & Co vend la totalité de son portefeuille de clients à la Swan Insurance
Company Ltd. L’intérim auprès des clients existants est assuré par Robert Eynaud et Jean-Pierre
Adrien, entourés d’une petite équipe, jusqu’au 30 juin 2003.

| 55

Daniel
Doger de Spéville

« Je retiens de mon parcours chez En 1957, après ses débuts à la MCB et chez
Blanche, Birger une expérience Vigier de Latour Assurances, Daniel Doger de
extraordinaire. Spéville intègre Birger & Co. (Insurance) Ltd,
dont il sera le Manager jusqu’à son départ à la
J’y ai côtoyé un homme épatant en retraite en 1987.
la personne de Monsieur Isia Birger,
qui m’a fait confiance dès le départ. En sa capacité de Fondé de pouvoirs de
Messieurs Birger et Blanche, Daniel se rend
J’ai eu la chance de rencontrer et régulièrement à la Réunion et à Madagascar
de travailler dans une ambiance et tisse des relations professionnelles
très conviviale avec des gens à la cordiales avec ses collègues d’outre-mer.
fois sympathiques, sensibles et
honnêtes, dont la plupart ont fait Lors de ses déplacements à l’étranger,
Isia Birger sollicite Daniel pour le représenter
carrière dans cette même société. » en tant que Consul honoraire du Canada à
Maurice.
« Monsieur Isia Birger, de par son
attitude, inspirait automatiquement Daniel est aussi responsable de certains
autres départements de Blanche, Birger tels
un comportement respectueux que l’informatique avec les produits NCR
envers lui. » et la bureautique avec Olivetti. Il assiste aux
expositions des marques que Blanche, Birger
représente, dont une exposition organisée
par Olivetti au Kenya. Au cours de sa carrière,
Daniel passe environ quatre jours par mois à
Antananarivo et y séjourne plusieurs mois en
l’absence temporaire du Manager de Blanche,
Birger Madagascar dans les années 1980.

56 | RÉTROSPECTIVE

Robert
Eynaud

« Je garde un très bon souvenir de Le 1er mai 1960, Robert Eynaud
mes années passées chez Birger commence comme assistant de
Daniel Doger de Spéville aux assurances.
& Co, avec un personnel agréable, Il contribue à augmenter le portefeuille de
amical et travailleur. Je pense que clients, entouré par une équipe de secrétaires,
c’était une autre époque, où le climat comptables et chargés de clientèle des
portefeuilles d’assurances.
de travail était exceptionnel. »
Avec les déplacements fréquents de Daniel,
« Je me souviens combien Robert doit souvent le représenter et côtoie
Port-Louis était encore vide Place Isia Birger, notamment pour prendre des
décisions importantes. Il a beaucoup apprécié
de la Cathédrale, où nous avions sa relation avec cet homme, qui était devenu
l’impression que nos bureaux se un ami, et avec lequel il prenait plaisir à
situaient totalement en dehors du discuter d’économie et de politique.

centre-ville ! » En 1987, Robert Eynaud prend la direction
de Birger & Co Ltd et travaille en étroite
collaboration avec Marc Birger pour
continuer à promouvoir localement ce secteur
d’activités.

Robert prend sa retraite en 2003,
ce qui coïncide avec la fermeture définitive de
Birger & Co Ltd.

| 57

Patrick « Consolider
Bradshaw l’expansion régionale
à travers
un partenariat de qualité. »

Coordinateur régional

Le 15 février 1965, Patrick est le sixième Depuis le 1er juillet 2010, Patrick est le
employé affecté à l’équipe de NCR. Âgé de coordinateur régional de BIO. Il agit comme
18 ans, il fait ses débuts comme technicien facilitateur auprès des banques et des autres
des caisses enregistreuses. Au fil de sa institutions des îles voisines de Maurice.
longue carrière chez Blanche, Birger, il suivra Il a aidé Blanche, Birger à ouvrir ses
diverses formations à l’étranger. succursales aux Seychelles, aux Comores,
à Rodrigues, et à Madagascar.
Une formation marquante pour lui est celle
qu’il suit en Afrique du Sud, sur des machines Patrick travaille actuellement sur plusieurs
comptables NCR 390 et 500, semblables à projets, dont un plan d’extension de la
celles utilisées sur des camions par l’armée présence de Blanche, Birger en Afrique
américaine au Viêt-nam pour payer ses soldats. de l’est.

En 1968, Patrick installe le 1er NCR 500 à la Patrick est le plus ancien employé de Birger
Banque Nationale Malgache. Après quatre et le seul à avoir travaillé dans tous les
années à Madagascar, il travaillera pendant territoires d’implantation de la société.
vingt-cinq ans chez Blanche, Birger Réunion puis En février 2015, il a fêté ses 50 ans
regagnera l’équipe de Blanche, Birger Maurice. de service !

58 | RÉTROSPECTIVE

Blanche, Birger Madagascar à ses débuts.

Ci-contre : l’équipe de Blanche,
Birger entourant Patrick

Bradshaw pour marquer ses
cinquante années de
loyaux services !

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Blanche, Birger Madagascar

Le 14 décembre 1955, Blanche, Birger Madagascar (BBM) est incorporée conjointement par Isia
Birger et Jacques Blanche, qui rachètent le fonds de commerce de NCR. Basée à Antananarivo,
la société approvisionne les institutions de la capitale de la Grande Ile en machines comptables et
caisses enregistreuses NCR. Par la suite, un deuxième bureau est installé au 501, boulevard Tintingue
à Tamatave, pour des raisons de proximité avec le port et la clientèle de cette région.

Installation du premier NCR 5OO à la Banque Nationale Malgache

En 1968, Patrick Bradshaw installe ce mastondonte, qui occupe un espace de 100 m2, à la maison
mère de la Banque Nationale Malgache (BNM), à Antananarivo. Cet ordinateur est destiné au stockage
des données de la clientèle grandissante. Entièrement programmé et paramétré par les techniciens
de Blanche, Birger à Maurice, le suivi et la maintenance du NCR 500 sont assurés sur place par
Patrick. Sa mission initiale de trois mois dure finalement quatre années, jusqu’à son départ précipité
par la révolution culturelle malgache en 1972.

60 | RÉTROSPECTIVE

Antananarivo, Madagascar.

Une conjoncture économique peu propice aux affaires

Dans les années 1970, la société propose davantage d’équipements de bureau avec les machines à
écrire Olivetti, les photocopieurs et les polycopieuses Gestetner.
À partir de 1975, il devient cependant extrêmement compliqué pour une société étrangère de travailler
à Madagascar, où toute importation de commandes de matériel et de fournitures doit impérativement
être validée par une succession interminable de fonctionnaires des services gouvernementaux.
Chaque transaction prend quatre à six semaines pour être finalisée. Daniel Doger de Spéville se rend
régulièrement à Tamatave pour prendre le relais de la directrice, Madame Vouillaume, qui tente de
gérer l’agence depuis Paris, vu la conjoncture politique du pays. En sa capacité de fondé de pouvoirs de
Messieurs Birger et Blanche, Daniel doit fréquemment s’entretenir avec les services administratifs de
l’État pour tenter d’accélérer certaines procédures et satisfaire sa clientèle dans les plus brefs délais.

| 61

Les équipes de Blanche, Birger Madagascar, lors du quarantième anniversaire de la société en 1995.

Confiance, excellence et fidélité

En 1975, c’est en se basant sur ces trois mots-clés souvent prononcés par Messieurs Isia Birger et
Jacques Blanche, qu’Henri Andrianisa remplace la directrice de BBM. Cet ancien banquier conserve
un souvenir empreint de respect et d’admiration pour ses employeurs.

Malgré les soubresauts socio-économiques et politiques qui rendent la gestion de la société chaotique,
les deux propriétaires maintiennent leur politique d’entreprise, qui repose sur le rapport de force
entre le capital et le travail. Ils parviennent à conserver des relations solides avec l’État. Ce faisant,
ils obtiennent la régularisation de l’acquisition de leur terrain à Tamatave et pour l’inscription des titres
de leur société à leurs noms respectifs, contrairement à d’autres investisseurs étrangers à cette
époque. De plus, les conseils avisés et le soutien de Messieurs Birger et Blanche à leurs fournisseurs
leur permettent de surmonter la crise du pays, couronnée par la brutale dévaluation du franc malgache
en 1981.

Recrutement ciblé

Au fil des années, BBM doit cibler des ressources plus compétentes afin de rester compétitive.
Elle revoit ses critères de recrutement en remplaçant ses techniciens détenteurs de Certificats
d’aptitude professionnelle (CAP) mécaniques par des ingénieurs polytechniques. D’autres ingénieurs
des télécommunications de l’Université d’Antananarivo, ainsi que des ingénieurs informaticiens de
l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon, d’Eurelec à Paris et de l’École nationale
d’informatique de Fianarantsoa sont recrutés. BBM remplacera ses aide-comptables par des
techniciens supérieurs en comptabilité.

Fidélisation et stabilisation du personnel

Vu le climat socioprofessionnel en défaveur de la fidélité à l’entreprise et au travail ardu, BBM fidélise
son personnel en améliorant la rémunération de ses employés et en introduisant des primes en
fonction de leurs résultats. L’agence multiplie également les événements sociaux et familiaux à travers
l’organisation de fêtes de Noël avec distribution de cadeaux, journées récréatives, visites des parcs
nationaux, participation au Marathon d’Antananarivo, et autres. En 1995, Blanche, Birger Madagascar
célèbre son quarantième anniversaire à l’espace de Bena, avec l’ensemble de son personnel.

62 | RÉTROSPECTIVE

Extension des activités informatiques

Au fil de la deuxième moitié du XXe siècle, BBM s’est forgé un nom en devenant la référence des
systèmes informatiques UNIX, facilités par les marques NCR et Sun Microsystems, de la gestion de
réseaux Cisco, et des bases de données Oracle. Au début des années 2000, les principaux partenaires de
BBM dans les prestations susmentionnées sont :

SOFRECOM (une des annexes de gestion de France Telecom),
France câbles et Radio,
FERMA (société française d’électronique et de recherche de mathématiques appliquées),
Logix France.

Informatisation complète de la succursale de la SBM à Antananarivo

En 2000, l’équipe de Blanche, Birger de Maurice installe et configure tous les micro-ordinateurs
NCR, le serveur UNIX, les imprimantes dites Passbook et l’unique GAB de la SBM à Antananarivo.
Cette succursale est interconnectée avec la maison mère de la SBM à Port-Louis. Un service-support
est assuré à distance par le biais d’un modem reliant Maurice à Antananarivo par une ligne
téléphonique, et contrôlé par une équipe de Blanche, Birger, basée dans ses locaux port-louisiens et
affectée à résoudre à distance tout problème technique.

Remise de médailles aux employés de BBM

En 2003, le Ministre de la Fonction publique et la Directrice de l’Expansion économique de l’Ambassade
de France remettent des médailles aux employés de BBM à l’Hôtel Colbert. Cet évènement permet
de mesurer la notoriété acquise par la société. La même année, l’adhésion de BBM au patronat du
Groupement des Entreprises de Madagsacar est confirmée.

Activité contemporaine

En 2015, les familles Blanche et Birger sont toujours coactionnaires des bureaux d’Antananarivo
et Tamatave, qui continuent à proposer des services informatiques et bureautiques. Les techniciens
installent et assurent la maintenance des équipements à travers le pays.

| 63

Blanche, Birger Réunion

Le 22 août 1957, un bureau est implanté au 33, rue Alexis de Villeneuve à Saint-Denis. À cette époque,
Blanche, Birger Réunion cible la demande en produits de bureau dans ce Département Outre-mer de
France. À partir de 1962, le montage des Naco emboîte le pas. Blanche, Birger Réunion est également
concessionnaire de voitures Jaguar dans les années 1960, sur l’initiative de Jacques-Roland Blanche.
Par la suite, Blanche, Birger Réunion ouvre aussi deux bureaux : l’un à Sainte-Clothilde pour le dépannage
des GAB et l’autre à Saint-Pierre pour les produits bureautiques.

Installation des premiers GAB de l’océan Indien

En 1985, Blanche, Birger Réunion installe les premiers GAB de l’océan Indien à Saint-Denis,
des NCR 1780, pour la Banque Populaire et pour la Banque de la Réunion. C’est d’ailleurs la
démonstration de ces mêmes GAB qui convaincra la délégation de la MCB quant à leur efficacité,
engendrant ainsi le lancement des GAB à Maurice en 1987.

La société propose, à travers l’île, un service d’installation et de dépannage technique des GAB et
de divers autres équipements tels que des photocopieurs et des imprimantes. Ce service est
principalement assuré par Patrick Bradshaw.

64 | RÉTROSPECTIVE

La Réunion.

Construction d’un atelier au Chaudron

Au début des années 1980, Blanche, Birger Réunion acquiert des terres au Chaudron et y bâtit un
atelier destiné au stockage des produits de bureau et des matériaux de construction. Peu après,
des ouvertures Naco, montées au Chaudron, sont proposées aux Réunionnais. Cet investissement vise
à réduire les frais d’importation d’ouvertures finies en provenance de l’atelier de Maurice.

Fin du partenariat à la Réunion et à Maurice entre les deux familles

En 1991, Christian Blanche et Marc Birger prennent la décision de séparer totalement les activités
de Blanche, Birger Réunion de celles de Blanche, Birger Maurice. Par conséquent, les deux familles
interchangent leurs parts respectives dans Blanche, Birger Réunion et Blanche, Birger Maurice.
Blanche, Birger Réunion est désormais exclusivement gérée par la famille Blanche qui, de ce fait,
n’est plus concernée par la gestion de Blanche, Birger Maurice.

| 65

3

La bureautique

66 |

L’émergence du concept « bureautique »

C’est en 1976 que le terme « bureautique », traduit de l’expression anglaise Office automation
apparaît pour la première fois, dans un discours du chercheur, professeur d’université et cofondateur
de Revevol, Louis Naugès, intitulé « les systèmes d’information numériques ». Le choix du terme
« bureautique » est définitivement adopté car le terme « bureaumatique » se rapproche trop de
« bureaucratique ». Finalement, en décembre 1991, le terme « bureautique » fait officiellement partie
de la langue française, suite à un arrêté du 22 décembre 1981 de la Commission de terminologie
informatique française.

La bureautique englobe les éléments qui permettent de simplifier, d’améliorer et d’automatiser
l’organisation des activités d’une entreprise ou d’un groupe de personnes. Cela concerne, entre autres,
la gestion des données administratives et la synchronisation des rendez-vous.

Aujourd’hui, la bureautique concerne principalement l’ensemble des techniques automatisées
permettant de faciliter le travail de secrétariat et de maximiser l’efficience au bureau par le biais de
logiciels spécialisés.

| 67

Isia Birger, à son nouveau bureau. Mobilier typique des années 1960.

Le matériel et le mobilier de bureau

Le matériel de bureau inclut une variété de stylos et d’articles de bureau spécialisés tels que des
rapporteurs, des équerres et des compas, tous principalement de la marque Staedtler. Il fait partie
des produits importés par Blanche, Birger dès les années 1960. La société est l’un des premiers
distributeurs locaux de cette marque, dont la qualité est très appréciée par les écoles, les cabinets
d’architectes et les services administratifs.
Dès 1955, le mobilier de bureau proposé est exclusivement importé d’Angleterre. Depuis 1962,
la clientèle peut aussi se procurer des meubles fabriqués localement par Blanche, Birger, à partir de
prototypes anglais de la marque Art Metal. Cette nouvelle offre répond mieux à la demande locale en
termes de coûts.

68 | LA BUREAUTIQUE

Prototype de bureaux installés dans les années 1990.

Exposition de meubles à Londres

En 1967, Blanche, Birger participe à une grande exposition de meubles à Londres. La finition hors
pair de ces meubles, grâce à la minutie de Pierre Alleaume, qui veille à contrôler méthodiquement
chaque stade de production, attire un important client étranger lors de cette exposition. Cependant
la commande passée par ce dernier excède les capacités de production de Blanche, Birger. Il sera
finalement décidé de ne pas accepter ce contrat. Certains exemplaires de ces bureaux sont toujours
en utilisation chez Blanche, Birger.
L’atelier de fabrication reste opérationnel jusqu’aux années 1990, lorsqu’il devient plus rentable
d’importer des meubles d’Afrique du Sud ou d’Asie.

| 69

La maison mère de la SBM à Port-Louis.

Apparition du concept de mobilier de bureau modulaire

Vers la fin des années 1980, l’équipe de MCL négocie de nouvelles marques de mobilier, dont la marque
européenne Eurosit. Les chaises et fauteuils de bureau se vendent bien localement et sont de plus en
plus modulaires. Par ailleurs, les chefs d’entreprises locaux commencent à prendre conscience de la
nécessité d’un certain confort pour leurs employés au bureau. Ceci va de pair avec l’accroissement des
métiers de décoration intérieure. En 1988, le tandem Robert Tennant de MCL – Bertrand Adam du
département Building Materials se rend chez un fournisseur prestigieux en Afrique du Sud. Ensemble,
ils choisissent intégralement le mobilier de bureau et la moquette du nouveau bâtiment de la Swan
Insurance Company Ltd. Les ouvertures de ce nouveau bâtiment sont aussi fournies et installées par
Building Materials.

Dans les années 1990, MCL et BBBM collaborent sur plusieurs projets. Blanche, Birger est, par
conséquent, le fournisseur d’ouvertures et de mobilier d’autres bureaux prestigieux de la capitale,
tels que la SBM et la MCB. Des meubles de bureau faits et fournis sont installés à la MCB.

70 | LA BUREAUTIQUE

Des meubles de classement, des moquettes et des partitions de bureau sont importés
d’Afrique du Sud en 1985.

Introduction des meubles de classement

En 1985, Bertrand Adam démarche l’exclusivité de Pro Store, une marque sud-africaine de meubles
de classement à la fois ergonomiques et pratiques. Les premiers clients sont les immeubles Swan et
Les Cascades.

Fidélisation des marques Safari et MOEM

En 1998, le département informatique de Blanche, Birger est le premier client des nouveaux meubles
de bureau modulaires proposés par BBBM. Les bureaux de ce département servent de démonstration
aux clients potentiels. Quelques années plus tard, Cyril Espitalier Noël, alors responsable de Blanche,
Birger Bureautique Ltd, démarche deux marques de Malaisie. Safari est une marque très connue et
certifiée ISO 9001 et 14001, qui offre un vaste éventail de chaises, de fauteuils, d’ameublements
et de mobilier de bureau, tous modulaires. MOEM vend des coffres, des meubles de classement et
des équipements de bureau. Depuis leur entrée sur le marché local, Safari et MOEM améliorent
continuellement leurs offres. Elles sont toujours commercialisées par BBB en 2015.

| 71

Pointeuses de la marque Amano, principalement utilisées par les usines sucrières et textiles.

Les équipements de bureau

Les pointeuses

Dans le domaine des équipements et du matériel de bureau, la tendance en 1953 est à l’importation
de produits de qualité supérieure, fabriqués en Europe ou en Amérique. Ils sont conçus pour durer.
Depuis les années 1960, Blanche, Birger commercialise des machines de pointage de la marque Blick,
dont le coût est élevé. En 1972, c’est la marque Amano, qui prend la relève et permet d’agrandir la
gamme de pointeuses, dont les usines sucrières sont les principaux clients. Avec l’essor de la zone
franche, s’ensuivent les usines de textile, qui doivent répertorier méticuleusement les nombreux quarts
de leurs mains-d’œuvre respectives.

72 | LA BUREAUTIQUE

« Nous ne pourrions pas avoir gagné la guerre
sans Gestetner. »

Gestetner : un partenaire international de qualité

Isia Birger choisit des marques prestigieuses telles que Gestetner, avec lesquelles il conclut des
accords commerciaux et dont il devient le distributeur. Cette marque créée par le Hongrois David
Gestetner en 1881 a déjà une réputation solide. Ce sont d’ailleurs les duplicateurs Gestetner qui
permettent à la résistance française d’imprimer ses tracts pendant la Seconde Guerre mondiale.
De plus, Winston Churchilll et le Général Eisenhower possédaient chacun leurs propres duplicateurs
de la même marque, qui leur servaient à imprimer les plans du débarquement, patiemment
cartographiés par des résistants très courageux. Einsenhower aurait même affirmé à cet effet :
« Nous ne pourrions pas avoir gagné la guerre sans Gestetner. »

73

Les machines à affranchir Pitney Bowes sont personnalisées selon la monnaie locale.

Les machines à affranchir Pitney Bowes

Ces machines sont proposées à partir des années 1960, principalement aux services des douanes et
aux postes locales. Très pratiques, elles se développent et deviennent de plus en plus sophistiquées.
Les machines de pointage Pitney Bowes se sont digitalisées au fil des années. BBB continue à en
vendre à plusieurs bureaux et grandes surfaces, qui en apprécient l’efficacité.

Dymo, les imprimantes mécaniques d’étiquettes

Dans les années 1970, Blanche, Birger est le revendeur des imprimantes mécaniques d’étiquettes.
Celles-ci sont communément utilisées à travers le pays par les commerçants, les boutiquiers,
les libraires, les services administratifs des écoles et des bureaux.

Les bandes adhésives fluorescentes pour la police

Jusqu’au début des années 2000, Blanche, Birger commercialise des bandes adhésives fluorescentes
de la marque 3M. Cette matière sert aux apprentis conducteurs (Learners) qui doivent coller un « L »
à l’avant et à l’arrière de leurs véhicules. Nombreux sont les Mauriciens qui en auront fait usage.

74 | LA BUREAUTIQUE

L’industrie sucrière, partenaire de Blanche, Birger dès ses débuts.

Le concept de vente directe

Au début des années 1960, Isia Birger nomme rapidement des vendeurs, qui se déplacent
personnellement en voiture à travers l’île pour présenter leurs produits aux cadres de l’industrie
sucrière et des banques. Ils proposent leurs ingénieux duplicateurs et machines comptables Gestetner
et NCR, qui connaissent rapidement un franc succès sur le marché local. Blanche, Birger figure parmi
les pionniers de la vente directe à Maurice.
Une anecdote révélatrice à cet effet relate qu’un des fournisseurs d’Isia Birger lui aurait dit :
« Comment peux-tu t’exiler près du Champ de Mars ? Aucun client ne viendra chez Blanche, Birger
aussi loin ». Isia Birger lui aurait répondu avec une pointe d’agacement : « Ce sont mes vendeurs qui se
déplacent chez les clients et non pas l’inverse ! ».

| 75

Le supermarché Sik Yuen à ses débuts

En 1973, le supermarché Sik Yuen, ex-Sik Yuen Store (photo ci-contre) situé à Curepipe, s’équipe d’une
caisse enregistreuse mécanique. L’actuel gérant se souvient encore du sourire de son père car les
articles achetés par la clientèle étaient désormais entrés individuellement sur cette caisse, et non plus
calculés manuellement. Il se souvient aussi toutefois que cette même caisse ne pouvait pas entrer les
détails de chaque produit vendu dont seul le montant était imprimé. Monsieur Sik Yuen raconte sa
joie lorsque par la suite, son père s’est équipé auprès de Blanche, Birger d’une caisse enregistreuse
électronique, qui leur a enfin permis d’imprimer en détail les produits vendus avec leurs prix !

Le supermarché Sik Yuen est également l’un des premiers libres-services de Maurice, facilité, entre
autres, par des équipements vendus et installés par Blanche, Birger. Plus de 60 ans plus tard,
le supermarché Sik Yuen est toujours client de Birger.

76 | LA BUREAUTIQUE

Ci-dessus : Blanche, Birger à la rue Jules Kœnig à Port-Louis, dans les années 1970.

77

The Mercantile Corporation Ltd

Le représentant des produits Olivetti

Fondée par André du Trévou le 11 octobre 1950, The Mercantile Corporation Ltd (MCL) est une
société qui propose des équipements de bureau. Elle est l’agent local du géant italien Olivetti. En 1971,
MCL est achetée par Isia Birger et sera gérée comme un nouveau département. Les locaux de MCL,
situés au rez-de-chaussée du bâtiment de Blanche, Birger, offrent pignon sur rue. Administrée par
James Mayer, MCL vendra essentiellement des abaques, des machines à écrire, des calculettes
mécaniques et des duplicateurs, en assurant les services de maintenance de ces machines savantes,
dont la mécanique requiert des connaissances expertes. La maison mère d’Olivetti exige que ses
représentants commerciaux soient formés techniquement dans ses locaux.

THE MERCANTILE CORPORATION LTD.
Tel : 208-0821

78 | LA BUREAUTIQUE

La machine à écrire mécanique Olivetti Lettera 32, fièrement montrée par Georges Merle,
employé comme représentant commercial de Gestetner chez Blanche, Birger le 4 avril 1963.

Les équipes de MCL

En 1972, Isia Birger transfère Georges Merle chez MCL. Georges va suivre une formation de six mois
chez Olivetti à Johannesburg, où il apprend le fonctionnement des machines comptables et à écrire de
cette marque, nouvelle pour Blanche, Birger. À son retour, Georges est nommé Assistant directeur
d’Alain Espitalier Noël chez MCL, où Raymond de Maroussem remplace alors Georges Merle comme
responsable de la marque Gestetner. En 1973, Georges prend la direction de MCL où il s’entoure
d’une équipe de vendeurs qui inclut Robert Tennant.

Parmi sa gamme de produits Olivetti, MCL propose des machines à écrire avec rouleau d’imprimante,
dont la célèbre Lettera 32, vastement utilisée par des écoles, des banques, et d’autres bureaux des
services public et privé locaux.

Amélioration de l’éventail de produits

Les années 1970 coïncident avec une évolution très rapide de l’électronique et des équipements de
bureau. De l’électronique naîtra l’informatique. Par conséquent, les word processors font leur entrée
sur le marché. En 1971, Blanche, Birger vend un premier word processor au notaire Jacques Lacoste,
qui en recommandera l’efficacité à ses confrères.

| 79

Hervé « La maintenance se situe au
Bega cœur du service de qualité de
toute entreprise. »

Responsable Service et Support pour les
infrastructures d’entreprises

Le 15 mars 1972, Hervé Bega débute chez
MCL comme technicien de maintenance des
machines à écrire Olivetti, des calculatrices
mécaniques et électroniques Gestetner,
et des photocopieuses. Il suit une formation
assurée par des instructeurs étrangers,
sollicités par MCL pour former ses techniciens.

En 1978, Hervé quitte MCL et rejoint le
département des services informatiques.
Entre 1978 et 2010, il suit des formations à
l’étranger sur diverses marques et différents
modèles d’équipements informatique,
de communication, et de transmission
de données.

Hervé est présentement responsable du
support technique pour les infrastructures
d’entreprises, assisté d’une équipe de quelques
dix ingénieurs responsables de l’installation de
systèmes de stockage et d’exploitation dans les
entreprises. Il est l’un des plus anciens employés
de Blanche, Birger.

80 | LA BUREAUTIQUE

La maintenance des équipements

Depuis l’origine de la vente d’équipements de bureau, Blanche, Birger en assure la maintenance
continuelle à travers ses techniciens, qui deviennent des experts en marques et en produits.
La proposition aux clients d’un service d’entretien de leurs équipements permet à la société de mieux
les accompagner dans leurs achats et dans leur évolution.

Parmi les nombreux techniciens ayant été affectés au service de maintenance de la société
figurent Antoine Seevathian, ses fils Roger et Edouard, Claude Nankoo et Jean-Claude Duvivier.

L’atelier de mécanographie

Depuis les premiers équipements de bureau vendus dans les années 1950 jusqu’aux équipements
les plus sophistiqués en 2015, il y a toujours eu un atelier de mécanographie et de réparation chez
Blanche, Birger. Les techniciens se rendent également chez la clientèle lorsqu’un appareil doit y
être vérifié, réparé ou reconfiguré. Ce service demeure une valeur ajoutée à la vente des produits
bureautiques et informatiques de la société.

Depuis le début des années 1960, Yvan Pitot, l’un des premiers cadres de la société, est encouragé
par Isia Birger à structurer correctement cet atelier mécanographique. Yvan promeut, entre autres,
la formation de ses techniciens en Afrique du Sud, où ces derniers se remettent régulièrement à
niveau quant au fonctionnement des machines mécaniques.

| 81

Début de la miniaturisation et progrès électroniques

La calculette électronique fait son apparition en 1970. Vers 1975, MCL décroche un contrat intéressant
avec la MCB puis avec la SBM pour imprimer les livrets de comptes d’épargne. C’est l’imprimante Olivetti
A4 Passbook, réputée, qui sera utilisée pour cette opération. Les progrès de l’électronique à partir des
années 1980, notamment en ce qui concerne les calculettes et les machines à écrire, représentent
un gain de temps considérable pour les services administratifs des bureaux de la capitale. Puis, vers
la fin des années 1980, la célèbre machine à écrire Olivetti laissera tout naturellement sa place à
l’ordinateur personnel, avec la vulgarisation accélérée de celui-ci. MCL ne capitalisera pas toutefois sur
les ordinateurs Olivetti car, à travers son département informatique, Blanche, Birger propose déjà des
ordinateurs de la marque NCR.

La miniaturisation engendrera des bonds dans le secteur électronique au cours du dernier tiers
du XXe siècle. MCL suit ces changements de près en proposant, au fur et à mesure, davantage de
solutions bureautiques informatisées et rapides, comme explicité ci-après. À partir des années 1980,
MCL propose de nouveaux équipements de bureau tels que des photocopieurs, des imprimantes,
des duplicopieurs, des machines de contrôle d’accès, et une gamme très variée de consommables
comprenant des disquettes, du papier d’impression, des cartouches d’encre. MCL englobe aussi
désormais toute l’activité de vente de mobilier de bureau de Blanche, Birger.

Contribution au secteur de l’éducation nationale

Depuis les années 1985, MCL contribue au développement des écoles à Maurice, en vendant des
duplicateurs et des photocopieurs à grand tirage à plusieurs établissements. Ces duplicateurs
facilitent la tâche des secrétaires pour l’impression des copies d’examens. Dès 1990, MCL installe
divers équipements bureautiques dans des écoles à Rodrigues, où Jean-Pierre Lebreux fait
régulièrement le déplacement depuis Maurice, pour résoudre les problèmes techniques survenus.

Les tableaux interactifs

Dans les années 2000, ce type de tableaux blancs révolutionne le monde éducatif, en facilitant
une interaction entre le professeur et les élèves ou entre le conférencier et les étudiants, dans le
contexte de la salle de classe. Ce tableau communique directement avec un ordinateur qui retransmet
les dessins et textes écrits à l’aide de feutres. Le tableau interactif a évolué considérablement depuis
son apparition. Le 24 septembre 2008, Cyril Espitalier Noël en introduit le tout premier, de la marque
italienne Camax, sur le marché mauricien. Plusieurs écoles, banques et entreprises de communication
achètent ces tableaux, paramétrés par BBB, pour leurs salles de classe et de réunion.

82 | LA BUREAUTIQUE

Machine à écrire Olivetti Editor 4 et machine de traitement de textes, ABACUS MOSCOM.

| 83

Jean-Pierre « La bureautique se spécialise
Lebreux de plus en plus dans des
équipements sophistiqués,
qui permettent aux
utilisateurs de gagner
un temps considérable sur
leurs opérations quotidiennes
au bureau. »

Responsable des solutions d’images et de copies Jean-Pierre chapeaute une équipe de
vendeurs de produits bureautiques, dans un
Le 1er septembre 1980, Jean-Pierre est éventail de marques très spécialisées,
employé comme technicien chez MCL. et au service d’une clientèle variée.
Il est affecté à l’atelier de réparation des Il fait régulièrement des démonstrations de
caisses enregistreuses, des machines à nouveaux produits chez ses clients.
écrire, des calculettes électroniques et
d’autres équipements des diverses marques Le 1er juillet 2014, Jean-Pierre est promu
représentées. Auprès de Jean-Claude Responsable de la division des solutions
Duvivier et Claude Nankoo, il acquiert les d’image et de copies.
connaissances techniques indispensables.

Le 1er juillet 1990, Jean-Pierre est nommé
vendeur et se spécialise dans la vente de
duplicateurs, duplicopieurs, photocopieurs
et machines comptables. Il est sollicité par
les écoles et les services administratifs des
églises locales, auxquelles il propose les
équipements bureautiques appropriés.

84 | LA BUREAUTIQUE

Blanche, Birger, Place de la Cathédrale en juillet 1989.

La « division Bureautique »

Le 1er juillet 1990, la « division Bureautique » est créée. MCL s’est forgé un nom dans ce domaine.
Avec la demande croissante du public et des sociétés pour les ordinateurs dits « personnels » et la
conjoncture économique favorable, il est impératif de prospecter la représentation d’un éventail plus
diversifié de marques pour améliorer le palmarès de produits proposés. L’équipe de vente démarchera
des fournisseurs tels que Intimus et RISO. Les produits phares de la « division Bureautique » demeurent
les photocopieurs couleurs, les duplicopieurs, les machines à affranchir, les imprimantes, les onduleurs
et les produits consommables.
Jusqu’en 2000, chaque équipement de bureau remplit une fonction spécifique. Puis les équipements
bureautiques multifonctionnels appelés « tout-en-un » adviennent et facilitent grandement les
opérations quotidiennes au bureau.

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c2020200 a20D20a200C

Création de
Blanche, Birger Bureautique Ltd

De l’époque analogique à l’époque digitale

Les technologies digitales révolutionnent le secteur de la bureautique. En juillet 2002, Blanche, Birger
officialise son pôle bureautique et crée la société Blanche, Birger Bureautique Ltd (BBB). La direction
est assurée par Robert Tennant, entouré d’une équipe de techniciens et vendeurs expérimentés.
Le Conseil d’administration décide de positionner BBB comme une société innovatrice. La création
de BBB permet aussi de fusionner les activités de MCL avec celles de la « division Bureautique »,
qui avaient tendance à s’entremêler, vu la similitude de certains produits phares tels que les ordinateurs,
les imprimantes, les duplicopieurs et les photocopieurs-scanneurs.

Création de la marque OFIX et développement de BBB

De 2009 à 2011, Cyril Espitalier Noël remplace Robert Tennant à la direction de BBB. En 2009,
BBB crée OFIX, sa marque attitrée de produits et d’équipements bureautiques, incluant le mobilier de
bureau. Fort de sa propre marque de produits, BBB affirme son autonomie. En 2013, OFIX lance sa
rame de papier d’impression personnalisée, destinée aux imprimantes de bureaux.

86 | LA BUREAUTIQUE

2020200DC 2020200D

« Nous sommes passés de Michael
l’époque analogique à l’époque Perrine
digitale, toujours en constante
évolution, qui vise à faciliter la

vie des citoyens
en permanence. »

Ayant vu son père, Claude Nankoo, Responsable des systèmes de sécurité
manipuler des machines à écrire Olivetti
et NCR pendant plusieurs décennies chez Cette polyvalence lui permet de recommander
Blanche, Birger, Michael s’est intéressé au aux clients des solutions adaptées à leurs
métier de technicien dès son jeune âge. demandes spécifiques, tant bureautiques que
Il évoque avec passion le transfert technique monétiques. En 2008, Michael est promu
qui s’est opéré d’une génération à une autre : technico-commercial.
de la mécanique à l’électronique. Après une
formation locale affinée à l’étranger, Michael En 2014, Michael est nommé responsable
a été actif dans les trois ateliers de BBB des solutions de sécurité proposées par BBB.
(bureautique, monétique et sécurité-réseaux) Il est spécialiste des produits Entrust
dès son entrée en 2001. Datacard, des systèmes d’émission
instantanée de cartes, et des machines de
Il configure et répare des caméras de production et de traitement de courrier
surveillance de plus en plus perfectionnées, Pitney Bowes.
et des photocopieurs Nashuatec.

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Entrust Datacard

Partenaire du groupe américain Entrust Datacard depuis presque trente ans, Blanche, Birger est un
acteur majeur des solutions d’identification sécurisée et de la personnalisation des cartes à Maurice
et dans la région océan Indien.
En sa qualité de SSII, Blanche, Birger fournit des systèmes perfectionnés d’émission de cartes ainsi
que des solutions de productivité, références du secteur en matière de rendement, qualité et coût
unitaire. Blanche, Birger propose également des solutions complètes pour la personnalisation et
la gestion après émission de cartes à puce, ainsi que l’application simple ou multiple des groupes
de solutions spéciales pour les banques mettant en œuvre des programmes aux normes EMV
(Europay-MasterCard-Visa). En outre, les techniciens de Blanche, Birger formés aux États-Unis,
en Afrique du Sud et à Dubaï, sont qualifiés pour intervenir sur tous types de machines,
avec l’assistance indéfectible des équipes d’Entrust Datacard.

Blanche, Birger a remporté plusieurs prix de performance, offerts par Entrust Datacard dont celui
ci-dessus remis à Marc Birger et Khalid Malleck par le représentant d’Entrust Datacard
(ex-Datacard) en 2004.

88 | LA BUREAUTIQUE

Matrices des premières cartes de paiement.

Ci-dessus : la DC 9000, machine d’impression de cartes magnétiques de données personnalisées
appelées « smartcards », introduite à la SBM en 2000 et très demandée par les banques.

Elle est ensuite remplacée par la MX 1000, première machine d’émission de cartes spécialisées
de l’océan Indien.

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4

L’informatique

90 |

Historique du terme « informatique »

Le terme « informatique » provient de la combinaison des trois premières syllabes du mot « information »
et des deux dernières syllabes du mot « automatique ». Il apparaît en 1957 lorsque l’ingénieur allemand
Karl Steinbuch publie dans sa langue un essai intitulé « Informatique : traitement automatique de
l’information ». Initialement, ce terme désigne l’ensemble des activités liées à la conception et à l’emploi
des ordinateurs pour traiter des informations. En France, ce terme est utilisé pour la première fois
en mars 1962 par Philippe Dreyfus, ancien directeur du Centre national de calcul électronique de la
firme Bull. Au même moment, Walter Bauer inaugure la société américaine Informatics Inc.,
et en dépose le nom, en poursuivant toutes les universités qui utilisent ce mot pour décrire la nouvelle
discipline, et en les contraignant à se rabattre sur computer science. Le terme « informatique » sera
adopté par l’Académie française en 1966.

Ainsi depuis son origine, l’informatique est, au fil des décennies, source de bien des progrès,
tel un véritable catalyseur intercontinental d’idées et de conceptions dans le monde de la recherche.
De nos jours, ce terme, qui semblait autrefois si savant, fait internationalement référence au traitement
de données par le biais d’un ordinateur et des systèmes afférents. Il continue toutefois à susciter de
nouvelles sciences.

L’accès international à Internet dans les années 1990 contribue à l’expansion considérable de
l’informatique, en rendant l’information, au sens large, beaucoup plus accessible pour tous et,
par conséquent, en stimulant la création et le développement incessants de nouvelles technologies.
Les « TIC », soit les « Technologies de l’information et de la communication » surviennent, provenant de
l’interaction du traitement de données avec la communication vocale, qui permettent de communiquer
par le biais de supports informatiques divers et variés. Les TIC sont en perpétuelle évolution.

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Une partie de l’équipe de Blanche, Birger, fin 1972.

92 L’informatique

Assis de gauche à droite : M-L. Paratian, R. Halbwachs, D. Pitchen, C. Philogène, J. Duchenne,
M-A. Sakir, D. Doger de Spéville.
Debout de gauche à droite : H. Fanchette, R. Paratian, R. Pilot, P. Bradshaw, J. Houston, P. Mayer,
M. Birger, S. Uranie, M. Bathfield, B. Favori, L. Leong Song.

93

Périodes et projets phares d’EDP

1970-1985

1971 1976
Création d’Electronic Data Processing Co. Ltd. Mise à jour du serveur central de la MCB.
Le NCR Century 151 remplace le NCR
1972 Century 100.
Conception d’un système comptable de
réconciliation des chèques de voyage pour 1978
la MCB. Nouvelle signature d’un contrat de mise à jour
avec la MCB. Remplacement du NCR Century
Conception de divers systèmes comptables 151 par deux ordinateurs NCR Criterion
pour les industries sucrière et touristique. V-8465.
EDP conçoit, élabore et administre des
systèmes de paye et de paiements. 1982
Grande première à Maurice :
1973 conception intégrale du programme
Installation du premier ordinateur central à la MCB. informatique nécessaire à la télédiffusion
Cette banque mauricienne confie à Blanche, Birger en direct et en noir et blanc des élections
l’automatisation intégrale de ses données-clients à générales nationales.
l’aide du serveur central NCR Century 100.
1983
1975 Amélioration de la résolution des images et de
Assistance technique aux clients de Mauritius l’informatisation des données électorales pour
Computing Services Ltd (MCS). Après l’incendie la télédiffusion en direct des élections générales
d’Harel Mallac survenu le 10 septembre, de Maurice.
EDP conçoit de toute urgence un système de
soutien aux clients de MCS tels que la Swan 1985
Insurance Company Ltd et The Anglo-Mauritius Deuxièmes Jeux des Iles de l’Océan Indien.
Assurance Society Ltd, dont la majeure partie Informatisation des données-athlètes et
des données a été perdue dans le sinistre. Les données-organisateurs des JIOI, via des logiciels
équipes d’EDP travaillent 24/7 pour recréer conçus par EDP, en collaboration avec
toutes ces bases de données. The Mauritius Broadcasting Corporation (MBC)
et le comité organisateur des JIOI.

1970-1985

94 | L’informatique

1986-2000

1985 1989
Informatisation de la SBM. Configuration et installation du premier système
EDP procède à l’installation intégrale bancaire de TPE pour la MCB.
d’ordinateurs de type « PC » NCR 386 dans une
dizaine de succursales locales, pour remplacer 1991 et 1995
les ordinateurs M24 de la marque Olivetti. Télédiffusion en direct des élections générales
nationales.
1987
Conception de la première télédiffusion en 1996
direct en couleurs des élections générales Nouveau contrat informatique décisif avec la
nationales. MCB : remise à jour des systèmes bancaires.

EDP assure l’installation intégrale d’ordinateurs Introduction d’Internet dans les bureaux de
dans plusieurs banques locales telles que Blanche, Birger.
l’Indian Ocean International Bank Ltd, et l’Habib
Bank Limited. 1999
Assistance et support technique à la clientèle
Installation du premier GAB de la MCB à pour remédier au bug Y2K.
Port-Louis.
2000
1988 Informatisation complète de la succursale de la
Plusieurs prestations effectués pour la MCB : SBM à Antananarivo.
- configuration et installation partielles du
premier système de cartes bancaires Fermeture d’EDP.
MCB MasterCard,
- lancement de ce même service à l’occasion
du 150e anniversaire de la MCB,
- remplacement des ordinateurs centraux par
le NCR 9800.

1986-2000

| 95


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