Moment décisif dans l’histoire de Blanche, Birger : signature marquant l’acquisition du premier
ordinateur central, le NCR Century 100, par la MCB.
96 L’informatique
Assis : Louis Eynaud (General Manager de la MCB).
Debout de gauche à droite : Isia Birger, Edgar de Robillard (MCB), Raymond Lamusse (MCB),
Daniel Doger de Spéville, Jocelyn de Chasteauneuf (MCB), Tony Whitsey et John Houston (deux
consultants expatriés de NCR, employés par Blanche, Birger).
97
Le bâtiment Raymond Lamusse de la MCB à la rue Sir William Newton à Port-Louis.
La MCB : premier partenaire informatique
Depuis les années 1950, Blanche, Birger accompagne la MCB dans son développement en y installant
régulièrement des machines comptables, dont les NCR 30, 31, 32, et 33. Dans les années 1970,
il devient indispensable pour cette principale banque locale de se moderniser et d’installer son premier
serveur central. Le Conseil d’administration de la MCB fait à nouveau confiance à son partenaire Blanche,
Birger pour assurer ce service.
Cette étroite collaboration traverse le siècle et en 2015, Blanche, Birger continue à installer une
panoplie de systèmes informatiques et de solutions à la MCB, tant à Maurice que dans ses
succursales outre-mer.
98 | L’informatique
Conception de logiciels pour la MCB
En 1971, le Groupe Mauritius Hotels inaugure son troisième établissement, le Trou aux Biches.
Le tourisme prend son envol à Maurice. Par conséquent, la MCB décide de s’équiper pour traiter
efficacement le nombre grandissant de chèques de voyage, qui est la monnaie de voyage par excellence
des touristes de cette époque.
Le 3 avril 1972, EDP signe un contrat de traitement des données (Data Processing Agreement) avec
la MCB. Ce contrat concerne la conception d’un système comptable qui permettra la réconciliation
de toutes les transactions de chèques de voyage par la MCB. Par la suite, EDP et Blanche, Birger
continueront à élaborer des systèmes informatiques et de paiements et à installer d’autres logiciels
paramétrés selon les demandes précises de la MCB, tels ceux dédiés au traitement des chèques.
Installation du serveur central NCR Century 100
En 1972, la MCB doit entamer un processus de modernisation de ses systèmes de gestion bancaire
(comptes courants et d’épargne, emprunts) afin de traiter et sauvegarder ses données-clients.
Le Conseil d’administration est à la recherche d’un système performant, durable et solide, et contacte
des prestataires internationaux crédibles pour installer ce système. Au final, c’est Blanche, Birger,
qui sera choisi par la MCB pour implémenter ce projet en deux étapes précises. La première étape
constitue le traitement manuel et par « lots » des données-clients de la MCB, qui sera assurée par
EDP dans les locaux de la MCB. La deuxième étape concerne la sauvegarde de ces mêmes données,
en cas de sinistre, toujours effectuée par les soins de l’équipe d’EDP, cette fois chez Blanche, Birger.
En 1973, le premier « ordinateur et serveur central » est installé dans les locaux de la MCB pour
traiter et sauvegarder manuellement ses données-clients, toutes disponibles exclusivement sur papier.
C’est une grande première à Maurice. L’équipe de Blanche, Birger–EDP exploite ses compétences
techniques dans ce domaine émergent et relève ce nouveau défi commercial, à la satisfaction de la MCB.
Le 5 janvier 1974, Blanche, Birger–EDP est à nouveau sollicitée par la MCB pour débuter le traitement
et la sauvegarde automatiques de certains de ses produits tels que les comptes courants et d’épargne,
les emprunts et l’actionnariat de la banque.
En 1976, le NCR Century 100 cède la place au NCR Century 151, doté d’une capacité supérieure de
stockage et de traitements des données.
| 99
Borne interactive NCR installée en 1999 à la Cour intermédiaire de Port-Louis.
En 1987, premiers GAB de Maurice
Blanche, Birger est l’une des premières sociétés informatiques de la région subsaharienne
à introduire une solution complète de GAB, comprenant le matériel et les logiciels adéquats.
Cette innovation sera personnifiée par la MCB, qui installe alors les six premiers GAB hors ligne nommés
« Mr Best » dans des lieux stratégiques de l’île. L’équipe de Blanche, Birger–EDP collaborera
ultérieurement avec des ingénieurs de NCR pour mettre en place un système intégral en ligne, reliant le
réseau GAB par le biais de lignes dédiées pourvues par MT. Cette initiative décisive du monde bancaire
local sert de projet pilote et initie rapidement l’installation consécutive de dix autres GAB dans les
succursales locales de la MCB. À l’instar de la MCB, d’autres banques locales sollicitent les services
de Blanche, Birger. En 2015, Blanche, Birger continue à installer des GAB de la marque NCR pour la
MCB et d’autres banques, à travers l’île et dans la région. Les premières cartes de débit « Mr Best »
sont également introduites en 1987. Elles transformeront le mode d’achat des citoyens.
En 1988, lancement du service de cartes de crédit MasterCard
L’équipe de Blanche, Birger–EDP participe à la configuration et aux paramétrages des systèmes
informatiques requis pour l’usage commercial des cartes de crédit MasterCard à Maurice et à l’étranger.
La MCB est la première banque locale à offrir ce service, qui facilite désormais les transactions de
paiements pour les individus, les commerçants et les hommes d’affaires lors de leurs déplacements
outre-mer. À travers ce nouveau mode de paiement, la MCB franchit une étape majeure, facilitée par EDP.
100 | L’informatique
GAB NCR, couramment utilisé en 2015.
En 1989, lancement des terminaux de paiement électroniques
La MCB introduit les TPE, dont la configuration et l’installation sont assurées par Blanche, Birger,
avec le soutien de son partenaire international Verifone. Cette démarche s’inscrit dans le sillage du
développement facilité par les nouvelles technologies de paiement, en amélioration constante dès
lors. Le système deviendra finalement accessible en ligne, ce qui en facilitera considérablement la
maintenance, la mise à jour et le suivi.
En 1996 et 1997, changements informatiques majeurs
En 1996, les nouveaux systèmes, devenus des logiciels, sont configurés sur mesure et
remis à jour conformément aux normes en vigueur. En 1997, le nouveau logiciel bancaire
SYMBOLS est installé sur la NCR 5100. Pour la première fois, il est basé sur des systèmes dits
« ouverts » tels que UNIX et ORACLE. Ce logiciel restera opérationnel jusqu’en 2010 en changeant de
plateformes au fil des années.
En 2009, lancement des GAB en devises étrangères
Les GAB en devises étrangères offrent une nouvelle facilité bancaire extrêmement pratique pour tous
les acteurs du secteur touristique. Blanche, Birger configure et paramètre les systèmes nécessaires
pour la MCB.
| 101
Autre tournant de l’histoire de Blanche, Birger : signature d’achat de deux ordinateurs NCR Criterion
V-8465, pour remplacer le NCR Century 151.
102 L’informatique
Assis : Louis Eynaud (General Manager de la MCB).
Debout de gauche à droite : Jocelyn de Chasteauneuf (MCB), Michael Grant (MCB), Khalid Malleck,
Isia Birger, Jacques Tennant (MCB) et Daniel Doger de Spéville.
103
NCR en quelques dates
1884 : John H. Patterson fonde The National Cash Register Company (NCR), fabricant de caisses
enregistreuses mécaniques.
1952 : NCR achète la compagnie Computer Research Corporation (CRC), productrice d’une gamme de
calculateurs numériques incluant des applications pour l’aviation.
1968 : Amélioration de l’écran à cristaux liquides (écran LCD) par John L. Janning, alors employé par NCR.
1974 : NCR devient la NCR Corporation.
Commercialisation des premiers scanneurs de codes-barres par la NCR Corporation.
1991 : En septembre, rachat de NCR par AT&T Corporation pour former en 1994 la subsidiaire AT&T
Global Information Solutions (GIS), ce qui ouvrira de nouvelles avenues informatiques liées à la téléphonie.
Assujettie par des conflits d’intérêts commerciaux, GIS se détachera d’AT&T au début de 1997 pour
réexister en tant que NCR.
NCR : pilier de l’entreprise
Depuis 1953, Blanche, Birger est le revendeur régional de la marque américaine NCR, qui a fait ses
preuves aux États-Unis et en Europe. Isia Birger connaît personnellement le Directeur exécutif, William
Anderson, ce qui facilite les échanges commerciaux avec Blanche, Birger.
104 | L’informatique
De la mécanique au disque dur
Les produits mécaniques
Les premiers équipements NCR proposés par le département NCR Computer Systems de
Blanche, Birger, sont les caisses enregistreuses et les machines comptables NCR 30, 31, 32 et 33,
avec pour principaux clients : des bureaux de poste, des banques et les services administratifs des
sucreries. Ces machines offrent aux secrétaires et comptables un avantage temporel non négligeable
pour le traitement de données. Les commerces de vente au détail, qui se transformeront quelques
décennies plus tard en « grandes surfaces », deviennent également clients.
L’oscilloscope de NCR
Dans les années 1960, les techniciens de Blanche, Birger utilisent cet outil ultra-précis à cette époque,
pour effectuer des réglages et des dépannages au composant près sur les machines NCR, sous la
supervision d’Yvan Pitot.
Avancements informatiques
Au début des années 1970, le monde vit à l’heure des premiers satellites. Le récent succès des missions
initiales Apollo et leur médiatisation témoignent de l’ampleur du développement des technologies de
l’information à travers le globe. Isia Birger y voit un créneau prometteur pour sa société. Cette époque
correspond à l’émancipation de NCR, qui innove sur le marché avec les ordinateurs main frame.
Ces ordinateurs feront leur entrée chez Blanche, Birger quelques années après. C’est le début du pôle
informatique de la société.
| 105
Vers 1960, une équipe de la MCB s’adapte aux machines comptables NCR Class 32.
Place à l’électronique
La NCR 299
Cette machine comptable électronique, innovée en 1974, est programmée à l’aide de grandes feuilles
de bristol spécial pourvues de lignes, fournies par NCR, qu’il faut coder en binaire à l’aide d’un crayon
gras. Quelques années plus tard, la taille de la carte de bristol est réduite. La nouvelle carte comporte
une bande magnétique, qui stocke les informations de base de chaque client (nom, adresse, numéro
de compte ou de compte-client, date de naissance, etc.). Ce progrès constitue un grand pas dans
le monde de l’informatique en devenir, car il permet de réduire l’intervention manuelle initialement
requise pour saisir les codes répertoriés par défaut sur la carte de chaque client. Blanche, Birger
installe des machines NCR 299 dans plusieurs banques locales et à la Banque de Maurice.
La NCR 399, puis la NCR 499
En plus des cartes magnétiques, la NCR 399 est munie d’une mémoire de 12 KB sous forme de
cassettes et d’un disque dur de 9,8 MB. C’est une innovation marquante en 1975, qui favorise les
opérations, par exemple en accélérant l’impression du solde de chaque client à la fin du mois.
Cette gamme de machines électroniques remplace les machines mécaniques NCR 30, 31, 32
et 33. Des NCR 399 sont installées à la Mauritius Union Assurance Co Ltd. (MUA), à Panagora
Marketing Co. Ltd., et ailleurs. Les cadres d’EDP programment et paramètrent ces machines
selon les critères spécifiques de chaque client, puis forment les futurs opérateurs sur place.
La maintenance est assurée par les techniciens d’EDP. Les NCR 499 remplaceront les NCR 399 en
offrant davantage de vitesse d’exécution.
106 | L’informatique
Présentation et démonstration d’un PC à la MCB.
L’avènement des mini-ordinateurs
Du traitement par lots au système interactif
Le mini-ordinateur NCR 8250 voit le jour à la fin des années 1970. Avec le nouveau système
Interactive Multiprocessing Operating System (IMOS), il est plus rapide car sa mémoire plus puissante
offre davantage de possibilités opérationnelles que celle de ses prédécesseurs. La sauvegarde
des données s’y effectue sur des bandes magnétiques. Les ordinateurs évoluent en permanence.
Le 3 janvier 1983, c’est l’ordinateur lui-même qui fait office de couverture du Time Magazine, pour
représenter l’illustre « Man of the year », renommé « Machine of the year » pour l’occasion.
C’est l’avènement des ordinateurs personnels (PC), les fameux « 80 – 88 », suivis des « 80 – 86 », dotés
de systèmes d’exploitation nommés proprietary, soit propres à la marque. Les ordinateurs ne sont pas
standards en termes de systèmes d’exploitation, qui varient entre DOS, CPX et UNIX et les dossiers
se mémorisent sur des disquettes de 9”, qui sont rapidement remplacées par celles de 5,25” puis
de 4,25”. En parallèle, Apple Macintosh Computer développe des systèmes informatiques orientés vers
l’image.
Puis, vers 1985, entre en vigueur la norme technique « IBM compatible », qui correspond à l’installation
d’un système d’exploitation commun à tous les ordinateurs. L’émergence de MSDOS s’ensuit et
devient la norme standard. Les PC, sous forme de Pentium 286, 386 et 486 ont bel et bien
remplacé les NCR 299, les NCR 399, les NCR 499 et les produits similaires concurrents. Dès lors,
Blanche, Birger entame la commercialisation des PC et des équipements reliés de la marque NCR.
| 107
Signature du quatrième contrat informatique avec la MCB en 1996.
108 L’informatique
Debout de gauche à droite : Khalid Malleck, Cyril Perrier (MCB), Vincent Annibal (MCB),
Philippe Forget (MCB), Yusuf Assenjee et Bertrand Adam.
Assis : Marc Birger et Pierre Guy Noël, General Manager de la MCB.
109
c2020200 a20D20a200C
Khalid « L’ordinateur
entre tout doucement dans
Malleck les mœurs mauriciennes.
Il peut être une aide
extrêmement précieuse
pour les années à venir. »
Khalid Malleck
(L’ Express du dimanche
8 septembre 1985).
Conseiller stratégique auprès du CEO
Après des études en mathématiques, Pendant sa longue carrière, Khalid travaille
physique et informatique au Canada dans les sur plusieurs projets majeurs, tels que le
années 1960, Khalid travaille chez NCR à système mainframe (représenté par les
Montréal comme ingénieur en informatique. marques NCR, SUN et IBM),
les serveurs Unix, l’automatisation des GAB,
Recruté par Isia Birger avec lequel il le développement des cartes magnétiques
travaillera en étroite collaboration, Khalid (EFT), les élections en ligne, le premier portail
rejoint EDP comme System Analyst en 1973. informatique du gouvernement de Maurice.
Nommé General Manager d’EDP peu après,
il contribue à structurer les activités En 1997, Khalid devient Manager du
de la société. département Blanche, Birger Informatics.
Il gère les équipes et le développement
Avec le concours des ressources humaines de logiciels. Khalid a souvent l’occasion
locales, Khalid développe toute une série de de représenter Blanche, Birger dans des
systèmes informatiques customisés pour les foires internationales, aux côtés de Marc
secteurs public et privé. Il a aussi un droit de Birger et de Jacques Harel. En 2008, Khalid
regard sur la ligne de produits NCR après le supervise la création d’une société de repli,
départ du responsable Tony Whitsey. ContinuityMauritius.
110 | L’informatique
2020200DC 2020200D
Salle informatique à la MCB, à la fin des années 1970. À gauche : imprimante à frappe NCR.
Electronic Data Processing Co. Ltd
Le 10 août 1971, Electronic Data Processing Co. Ltd (EDP) est incorporée. Elle figure parmi les tous
premiers « services bureaux » de Maurice. EDP permettra, dès ses premières années, aux entreprises
locales d’enregistrer et de sauvegarder leurs données-clients et employés sur un seul et même
ordinateur central, le NCR Century 100, sans investir dans de tels équipements et dans le personnel
de gestion nécessaires. Ce serveur central, hébergé dans les locaux de Blanche, Birger, est pourvu
d’une mémoire de 32 Kb, de deux disques de 5 Mb et de deux lecteurs de bandes magnétiques. Il est
relié à une imprimante de 450 à 900 lignes par minute.
À cette époque, les ordinateurs centraux sont extrêmement coûteux et occupent un emplacement
conséquent, vu leur taille gigantesque. Les ressources compétentes sont rares à Maurice,
où l’informatique fait ses balbutiements. Blanche, Birger compte déjà parmi ses ressources humaines
un personnel formé et capable de manipuler, programmer et réparer les ordinateurs centraux.
Le premier client d’EDP est IBL pour son activité de Hire Purchase System. Les services d’EDP
sont rapidement sollicités par d’autres sociétés et groupes locaux telles que WEAL (West and East
Association Ltd.) et par diverses banques.
| 111
E D P ELECTRONIC DATA
BLANCHE BIRGER BUILDING P. O
Les étapes du développement des systèmes d’automatisation
Le développement de systèmes d’automatisation se fait en plusieurs paliers.
Il y a premièrement une étape technique pour déterminer comment et selon quels paramètres
les machines centrales doivent être programmées. S’ensuit une étape concernant les systèmes à
adopter, qui requiert l’intervention des programmeurs-analystes. Cette étape permet de cerner
l’aboutissement souhaité, afin que les analystes des systèmes puissent intervenir adéquatement.
Ensuite, les programmeurs font équipe avec la direction tout au long de la phase d’élaboration de tels
systèmes. Cela leur permet de comprendre clairement le fonctionnement et les besoins propres à
chaque société.
Les effectifs d’EDP, incluant Sadek Madavjee, Herve Fanchette, Ram Paratian, Janine Duchenne, Raffick
Kurmally et Lindsay Leong Song, travaillent en étroite collaboration avec les comptables. Les systèmes
ainsi élaborés génèrent un gain de temps et d’efficacité pour les entreprises.
Externalisation de services comptables
EDP est le premier bureau local à proposer l’externalisation de services comptables. EDP se voit
attribuer la gestion de la paye de plusieurs sociétés sucrières telles que Rose Belle, Mon Loisir,
Constance La Gaieté et Bel Air–Saint Félix, qui souhaitent centraliser leur comptabilité. Pour Rose Belle,
EDP conçoit un système de paye hebdomadaire des ouvriers journaliers et une analyse comptable des
salaires mensuels par poste et par champ de cannes. Les applications comptables développées par
EDP s’appellent : General Debtors, General Ledger, Stock and Inventory. Le portefeuille de clients inclut
Panagora Marketing Co. Ltd., la MUA et Taylor Smith & Co. Ltd.
EDP élabore également différents systèmes de cotations et de prise de présences des employés.
Ces types de systèmes sont avant-gardistes pour l’Ile Maurice des années 1970. EDP propose des
forfaits comptables intéressants à ses clients, qui apprécient la réduction de leurs frais de gestion.
Toutefois, ce nouveau mode de gestion engendre des réticences chez certains employés des sociétés
concernées, qui craignent que la machine ne remplace leur emploi.
Dans les années 1980, EDP administre et paramètre le système comptable de paye, Stevedores
Payroll, pour son client Taylor Smith & Co. Ltd.
112 | L’informatique L’ Express du dimanche 13 juin 1982.
PROCESSING CO. LTD.
O. BOX 209 PORT-LOUIS MAURITIUS
Sauvegarde des données d’entreprise de différents secteurs économiques
Ce nouveau service de sauvegarde de données rapporte une valeur ajoutée à EDP. Le prédécesseur des
centres de repli est né ! Très vite, cette nouvelle option est appréciée par la clientèle, qui a désormais
l’assurance de récupérer ses informations en cas de sinistre.
La demande de traitement de données est croissante avec l’ascension de la grande distribution et de
la vente à crédit par les grands groupes commerciaux mauriciens tels que Blyth Brothers, Goupille et
Rogers Commercial Centre. D’autres secteurs, tels que le tourisme, se développent également dans
l’Ile Maurice fraîchement indépendante. Mautourco Ltd., tour-opérateur local, sollicite l’assistance
d’EDP pour l’archivage et le traitement de ses données-clients.
| 113
Les élections générales de Maurice
En 1982 : première télédiffusion et logiciel adapté au petit écran
L’équipe d’EDP propose à l’État de prendre en charge et à ses frais la première télédiffusion des
élections générales sur la seule chaîne nationale, la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC).
C’est un défi d’une ampleur colossale car ce sera une grande première non seulement pour tous
les téléspectateurs mauriciens mais aussi pour EDP, qui va transférer des images monochromes
de l’ordinateur à la télévision. Khalid Malleck est prêt à relever le défi, il connaît la valeur de ses
coéquipiers et leur aptitude au travail ardu.
Quelques semaines avant les élections générales, Marc Birger et Khalid Malleck rencontrent Messieurs
Jean-Roland Delaître, Sylvio Hecube et Mahmood Diljore de la MBC, qui donnent carte blanche à EDP
pour accomplir la mission proposée, en toute confiance.
L’équipe d’EDP a un délai excessivement court de huit semaines pour concevoir, installer, tester
et utiliser le système informatique qui permettra de télédiffuser les élections en totalité. Cette
équipe est composée de Marie-Hélène Kong, Ram Paratian, Herve Fanchette, Raffick Kurmally,
Serge Uranie, Janine Duchenne et Marie-Lise Paratian. La question qui se pose concerne le moyen
qui devra être utilisé pour transmettre les images reçues dans les centres de votes à la régie de
la MBC, en respectant une confidentialité absolue et avec réactivité. En parallèle, EDP doit compiler
une fiche technique informatique sur chaque candidat, qui sera alimentée au fil des votes qu’il reçoit.
La silhouette du Premier Ministre élu apparaîtra presque instantanément après la proclamation
officielle des résultats.
Premier partenariat avec Mauritius Telecom
Dès l’édition de 1982, EDP sollicite le concours de MT pour l’usage de modems de type RACAL, qui
sont installés dans les cinq centres de vote répartis à travers l’île. Cela permet de transmettre au
studio de la MBC les informations recueillies quant au nombre de votes obtenus par candidat dans le
centre de vote concerné.
En 1983 : le Best Looser System
La MBC renouvelle le contrat d’EDP avec ces élections générales nationales imprévues. EDP élabore
un système de télédiffusion en direct du Best Looser. L’ambiance électorale dans les villes et les
villages est très spéciale. Les postes de télévision ne font pas encore partie de la plupart des maisons.
Les Mauriciens accourent de partout et se regroupent autour du poste de télévision communautaire
pour assister au dépouillement des votes par l’équipe conjointe d’EDP et de la MBC.
114 | L’informatique
Une équipe performante et le matériel utilisé pour les élections de 1982.
De gauche à droite : R. Paratian, I. Birger, J. Duchenne, M-H. Kong, J. Blanche, K. Malleck.
Synchronisation sophistiquée des images
Les élections générales de 1987,1991 et 1995
Au fil des élections de 1987, 1991 et 1995, EDP améliore la qualité de l’image en couleurs et la
rapidité de télédiffusion du dépouillement des votes.
EDP est déjà équipée de mini-ordinateurs et de certains ordinateurs de type « PC ». Pour mettre en
place le système requis, un équipement sophistiqué, le HP 95LX, doit être commandé en urgence des
États-Unis. Cet équipement permettra la synchronisation des images captées par les écrans d’EDP
avec ceux de la régie de la MBC, ce qui constitue une innovation sur le plan local.
Des applications en COBOL et Basic sont construites par EDP, puis paramétrées conformément aux
exigences des équipements informatiques HP 95LX. Avant les élections, l’équipe d’EDP emménage
dans les locaux de la MBC à Curepipe, dans le but d’effectuer les derniers tests nécessaires sur place.
L’équipe travaille sans interruption pendant la durée totale des élections.
| 115
Les Jeux des Iles de l’Océan Indien
En 1985, le contrat d’informatisation des Jeux des Iles de l’Océan Indien (JIOI), alloué avec un préavis
d’un mois seulement est un événement marquant pour EDP. La société fait preuve de sa réactivité,
en concevant un système informatique capable de brasser une masse de données conséquentes,
pour le plus grand bonheur des téléspectateurs sportifs de la région.
Cette mission consiste à répertorier les données concernant les mille sept cents participants et
organisateurs des JIOI. Une analyse minutieuse s’ensuit pour associer le numéro attribué à chaque
athlète à un numéro de dossard fourni par l’ordinateur.
EDP facilite la tâche des organisateurs des JIOI
Les services d’immigration bénéficient d’informations précises sur chaque participant ou organisateur
des Jeux, ce qui facilite l’arrivée de ces derniers à Maurice. De plus, le service de restauration du
village des Jeux est en mesure de compiler plus facilement les repas selon les critères alimentaires de
chacun, conformément à leur fiche technique.
Le travail informatique d’EDP permet de compiler la liste complète des disciplines, des performances
des athlètes et des records établis, beaucoup plus rapidement et de manière plus précise que le
précédent système manuel. De plus, ce travail informatique accompli en un temps record permet à
EDP, à la fin des Jeux, de compiler le journal complet des Jeux tant aux fins de référence immédiate
que pour les archives.
Installation de terminaux NCR reliés à l’ordinateur central des Jeux
Une fois encore, EDP fait équipe avec la MBC et MT, dont les personnels et les équipements relient
le stade et la piscine olympique aux studios de la MBC. Des terminaux NCR pourvus d’écrans et
d’imprimantes sont installés dans ces trois lieux, puis reliés à l’ordinateur central, situé au siège social
du Commissariat général des Jeux à Rose Hill. Les résultats des Jeux sont transmis instantanément
à ces trois lieux par câbles téléphoniques.
Par le biais de ce réseau, la presse locale et régionale est régulièrement informée des résultats et des
analyses comparatives des JIOI. Elle peut également communiquer le nombre de médailles obtenues
par chaque pays, au jour le jour.
116 | L’informatique
| 117
« Une médaille d’or pour l’ordinateur. »
118 La compilation des données relatives aux JlOI, L’ Express du dimanche 8 septembre 1985.
| L’informatique
Avancée prodigieuse de l’informatique
À la fin des années 1990, l’achat d’ordinateurs personnels est entré dans les mœurs mauriciennes.
Il devient plus intéressant pour les sociétés d’investir dans des ordinateurs personnels pour leurs
cadres que de continuer à avoir recours au serveur central d’EDP. C’est d’ailleurs ce qu’EDP conseille
à ses clients en proposant le matériel informatique correspondant aux besoins exacts de chaque
entreprise. L’activité de stockage central des données d’entreprises tirant à sa fin, EDP s’oriente vers
la commercialisation des ordinateurs et la conception de logiciels adéquats.
Le langage informatique COBOL est toujours d’usage pour certains clients, en attendant d’adopter les
nouveaux systèmes d’exploitation à venir.
Création de systèmes d’ Enterprise Resource Planning
Les logiciels comptables évoluent rapidement. Lorsque Oracle innove avec ses forfaits prêts à l’emploi,
EDP crée des progiciels de gestion intégrée (PGI) qu’elle propose aux entreprises (Enterprise Resource
Planning). La révolution de l’informatique a conduit Blanche, Birger à remplacer le service bureau.
Des systèmes informatiques sont installés chez plusieurs clients locaux. Certains employés de
Blanche, Birger sont même affectés, sous contrat à durée déterminée, chez Mauritius Travel & Tourist
Bureau Ltd. (MTTB) et Panagora Marketing Co. Ltd., dans le but de configurer, mettre en place,
et faire le suivi de ces systèmes informatiques de pointe, pendant des périodes de deux à trois ans.
Ces logiciels permettent à MTTB et Panagora de gagner un temps considérable sur leurs opérations
journalières pendant encore plusieurs années après leur installation.
Fermeture d’EDP
En 1997, le département Blanche, Birger Informatics est créé pour répondre à la demande croissante
en ordinateurs et produits dérivés. Cette structure absorbe les activités et les ressources humaines
d’EDP, incluant le département NCR. En l’an 2000, Blanche, Birger ferme définitivement EDP.
Premier portail informatique de l’État
En juin 2004, Blanche, Birger décroche, sur appel d’offres et en partenariat avec la société indienne
Satyam Computer Services Ltd, un contrat de conception et mise en ligne du premier portail
informatique des services administratifs gouvernementaux de Maurice, accessible via l’adresse
www.governmentonline.mu. Blanche, Birger agira comme facilitateur du projet, piloté par Yusuf
Assenjee et son équipe. Marc Birger est honoré de contribuer à promouvoir l’image de son pays sur la
toile, à travers sa société.
| 119
5
La téléphonie
120 |
La téléphonie et les services reliés
Lorsque le tout premier téléphone fait son apparition dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les
utilisateurs ne savent pas que cet outil deviendra le moyen de communication par excellence, et le
facilitateur de toutes les communications.
Réel pivot des communications modernes, la téléphonie combine une multitude de services reliés.
Ce faisant, Blanche, Birger, qui accorde à la téléphonie une place prépondérante, en fait un élément clé
de sa stratégie commerciale et de développement.
L’un des objectifs actuels de Blanche, Birger constitue à automatiser la téléphonie d’entreprise.
Cette solution de communicationestle moyend’offrir unservice dequalitémaximale.Lescommunications
unifiées par la téléphonie, c’est-à-dire : les télécopies, les courriels, les appels téléphoniques, permettent
à l’entreprise de simplifier l’utilisation de la panoplie de technologies auxquelles les employés ont
recours quotidiennement.
| 121
BBilragnecrhe,
La révolution d’Internet
L’avènement d’Internet dans le monde est une révolution technologique considérable, qui apporte des
avantages nationaux et internationaux inestimables pour tous.
Internet contribue largement à faciliter l’aspect communicatif entre les systèmes informatiques.
La programmation Web et celle du design font leur entrée à travers des portails. Le développement
des applications sur des appareils numériques portatifs est désormais possible.
Blanche, Birger est l’une des premières sociétés mauriciennes à proposer la connexion Internet à ses
employés et à développer des applications logicielles à partir de la toile. Dès 1995, des prestations
d’accès à Internet sont proposées à Maurice par MT. La qualité de la connexion s’améliore d’année en
année avec, entre autres, la mise en opération du câble sous-marin optique SAFE en 2002, qui relie
seize pays, du Portugal à la Malaisie, et améliore la qualité de la connexion entre Maurice et le reste du
monde. L’ADSL devient une réalité.
Les bienfaits de la toile
Internet génère des avantages commerciaux inestimables dont Blanche, Birger saisit les opportunités
pour développer de nouvelles lignes de services, qui deviendront par la suite des solutions globales,
telles que la transition du télex au serveur Web/courriel, le téléchargement de logiciels ou de mises
à jour logicielles, la possibilité d’effectuer des diagnostics informatiques en ligne, la prise en main
informatique à distance pour dépanner des systèmes ou programmes logiciels clients, les cours en
ligne, les visioconférences avec partenaires et clients, l’accès permanent à l’information.
122 | la téléphonie
Venant de son petit coin de Toulouse,
elle a choisi l’île Maurice, voire Blanche, Birger
comme lieu de stage.
Pour nous ce fut un grand honneur
ainsi qu’un privilège d’accueillir Khadidja.
Elle est venue nous partager ses connnaissances
acquises sur les bancs de l’université tout en
participant activement à la vie quotidienne de
l’entreprise.
Son but premier était de mettre en place un
serveur d’information au service de la société
ainsi qu’aux autres personnes extérieures:
plus vulgairement un WEB Server.
Misson accomplie :
elle reprend désormais le large, maîtriser
d’autres puces...
informatiques bien sûr.
Premiers courriers électroniques
Le 9 décembre 1996, un employé de Blanche, Birger, Hubert Appadoo, établit un compte rendu par
courriel à Khalid Malleck (voir ci-dessus) à propos d’une stagiaire venue installer un serveur Web chez
Blanche, Birger.
Le téléphone mobile
L’évolution de la téléphonie va de pair avec celle d’Internet. Qui aurait cru en 1996 que quelques
années plus tard le plus ordinaire des téléphones mobiles permettrait à son utilisateur d’accéder à
son courriel, de surfer sur la toile, de consulter son compte bancaire, et de faire des achats en ligne ?
Cela est rendu possible par le biais d’applications mobiles, en constante amélioration.
Blanche, Birger suit cette évolution de près et développera certaines applications mobiles qui facilitent
par exemple la gestion des appels au sein de l’entreprise ou encore la logistique dans le secteur de la
grande distribution, avec la création du logiciel PROMIS en 2005.
| 123
Câbles de fibre optique.
Installation des premiers systèmes vocaux
En 1991, suite au rachat de NCR par AT&T, Blanche, Birger investit dans les systèmes dérivés
de la téléphonie. Les moyens de communication sont désormais pourvus d’un paramètre vocal
pour complémenter le traitement de données par l’informatique. Andy Lam, ingénieur des
télécommunications, est recruté en 1993. Il était précédemment employé par la firme Ericsson,
avec la mission de remettre à niveau tout le système téléphonique de MT pour qu’il soit compatible
avec les paramètres d’Internet. Chez Blanche, Birger, Andy est responsable des PABX et services
annexes. Il est envoyé en formation à Chypre pour assurer le lancement des PABX d’AT&T.
À son retour, il démarche des clients locaux pour ce secteur novateur.
Blanche, Birger pose les jalons des télécommunications à Maurice avec Avaya
Blanche, Birger commercialise les PABX de la marque Avaya, anciennement appelée Lucent
Technologies. Le département BCS est créé en 1993. Blanche, Birger organise une conférence
de presse à propos de BCS, qui propose des prestations de câblage et de télécommunications.
C’est un nouveau secteur à Maurice. Des entreprises mauriciennes issues des secteurs de l’hôtellerie,
du textile et des services font appel à BCS pour installer des PABX variant entre une cinquantaine et
plusieurs centaines d’extensions, ce qui modifie considérablement le paysage des communications
téléphoniques à travers le pays.
124 | la téléphonie
Exposition Infotech à Maurice en 1995.
En 1994
En 1994, Andy Lam (à gauche sur la photo ci-dessus) et son équipe du Customer Service Department
(CSD) installent pour un client local, Automatic Sports Ltd., le premier système de paris par téléphone,
Teletote, toujours très populaire en 2015.
En 1996
En 1996, Andy Lam et son équipe du CSD installent le premier centre d’appels local pour un client
américain, International Sports Limited (ISL), qui vend des paris en ligne.
Durant la même année, le premier système de répondeur automatique interactif du pays, est installé
à la SBM, reliant trente-deux lignes téléphoniques digitales plus les services associés, conduites
par une seule paire de câbles Systimax. C’est une nouveauté dans le monde des affaires locales.
Les lignes téléphoniques digitales commencent à remplacer leurs prédécesseurs analogiques,
en offrant un éventail de possibilités considérables aux utilisateurs et clients de cette banque.
Les autres banques et bien d’autres entreprises feront de même.
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L’exportation des centres d’appels
En 1999, MT désigne Blanche, Birger comme prestataire pour installer, à Cassis, son premier centre
d’appels et la suite logicielle adéquate.
Contact Kiosk
En 2000, Blanche, Birger commence sa propre activité de centre d’appels, dans ses locaux, avec la
société Contact Kiosk, un des premiers centres d’appels local à exporter ses services. Contact Kiosk
sera ensuite fusionné avec Execom et finalement vendu à un fonds d’investissement en 2005.
126 | la téléphonie
Altitude, une solution dédiée aux centres d’appels
En novembre 2008, Blanche, Birger établit un nouveau partenariat avec une société française,
prestataire de la solution portugaise Altitude. Blanche, Birger développera certains modules de la
solution Altitude à Maurice. En février 2010, Blanche, Birger est sollicitée par MT pour remplacer
son logiciel de centre d’appels chez Contact Centre Ltd, puis par Orange Business Services pour y
installer la solution Altitude. Ces deux filiales de MT offrent un service de support à Maurice et à
l’étranger respectivement, avec plus de quatre cent cinquante postes de travail, équipés et connectés
au système informatique central par les soins des équipes de Blanche, Birger. Avec l’expansion des
BPO à Maurice, l’intervention de Blanche, Birger est de nouveau requise pour équiper un certain
nombre de BPO du logiciel Altitude.
En 2012, ce succès permet à Blanche, Birger d’exploiter son savoir-faire à Madagascar avec le centre
d’appels Vivetic, le principal de la Grande île.
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« Blanche, Birger,
un des pionniers de l’informatique à Maurice,
a acquis une expertise considérable
dans le domaine des solutions informatiques,
renforcée par notre collaboration avec AT&T,
notamment en ce qui concerne
l’exploitation commune
de l’informatique et des télécommunications. »
Marc Birger
c.1994 (découpure de presse).
128 | la téléphonie
« Blanche, Birger
a contribué au développement de Maurice,
en la positionnant au niveau
des télécommunications internationales.
Ceci, à travers les différents systèmes de communication
avant-gardistes qu’elle a installés, tels que les centres d’appels
et les services de messagerie vocale,
qui ont posé les jalons des TIC d’aujourd’hui. »
Jacques Harel
Business Magazine, semaine du 20 au 27 février 2013.
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“We always need to think innovatively
and be open to doing things differently.”
Bill Nutti, Financial Times, 17 février 2011.
130 |
DEUXIÈME PARTIE
| 131
6
Le XXIe siècle,
un défi stratégique
132 |
| 133
2007 - 2012
Premier plan quinquennal
Dès avril 2007, Jacques Harel assume ses nouvelles responsabilités et définit le développement
stratégique de Blanche, Birger. Le 1er juillet 2007, le premier plan stratégique quinquennal débute
avec les objectifs suivants : restructurer Blanche, Birger, consolider les affaires existantes et renforcer
l’expansion régionale.
Restructurer Blanche, Birger
Un des objectifs clés de la réorganisation de l’entreprise consiste à transformer sa structure pyramidale
en une organisation plate et agile. Ceci donne lieu à la création de divisions stratégiques appelées
Business Units pour concentrer les activités de l’entreprise vers les huit métiers suivants, tous liés à la
technologie : la monétique, les infrastructures d’entreprises, le développement de logiciels, les réseaux et
la sécurité informatique, les solutions d’impression, les solutions sécurisées, l’externalisation des services
technologiques et l’hébergement de systèmes et d’infrastructures d’entreprises.
Cette nouvelle structure s’inspire des valeurs de l’entreprise et de sa philosophie opérationnelle avec
les avantages suivants : la spécialisation, la communication et l’esprit entrepreneurial. Ainsi, chaque
division est autonome et responsable des solutions et services qu’elle propose car elle emploie des
spécialistes liés à leurs métiers technologiques respectifs.
De même, une communication efficace entre les divisions et la direction permet de se mettre à l’écoute
des clients et de réagir en fonction de leurs attentes.
L’esprit entrepreneurial encourage chaque employé à planifier et à gérer sa carrière professionnelle,
tout en instaurant une relation de confiance avec les clients afin de maximiser un partenariat durable.
Motivés et autonomes, les employés de Blanche, Birger vont proposer constamment des idées orientées
vers la création de solutions.
134 L e X X I e s i è cl e , u n défi s traté g i q u e
Consolider les affaires existantes
En s’appuyant sur les compétences de ses ressources humaines, Jacques croit fermement en la force
de son équipe de spécialistes. Un service après-vente réactif demeure une constante sine qua non.
Le secteur bancaire ainsi que les secteurs des télécommunications, des centres d’appels et de l’hôtellerie
constituent la principale cible de marché de Blanche, Birger. Les solutions mises en place auprès de tels
clients anticipent déjà leurs besoins futurs, avec une valeur ajoutée importante.
Renforcer l’expansion régionale
Le renforcement du développement régional est une continuité pour Blanche, Birger depuis sa première
représentation dans l’océan Indien en 1955.
L’objectif de Blanche, Birger est d’étendre son champ d’activité régional pour devenir un prestataire de
solutions intégrées à travers les différents pays de l’océan Indien.
L’expansion régionale répond à trois critères précis : positionner Blanche, Birger dans la région
pour lui offrir un relais de croissance, accompagner ses clients mauriciens dans leur processus de
développement régional, et satisfaire les attentes de ses partenaires clés tels que NCR, IBM, Entrust
Datacard, Symantec et Microsoft, en mettant une expertise de pointe au service de la région.
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2012 - 2017
Deuxième plan quinquennal
En juin 2012, les responsables des Business Units et la direction de Blanche, Birger font le bilan du
premier plan quinquennal écoulé et redéfinissent les prochains objectifs : étendre la présence régionale
aux pays limitrophes d’Afrique et d’Asie, devenir la référence des SSII de l’océan Indien et développer une
nouvelle identité pour l’entreprise.
Étendre la présence régionale aux pays limitrophes d’Afrique et d’Asie
Pour élargir le réseau de Blanche, Birger au-delà de sa présence actuelle dans l’océan Indien vers les
pays limitrophes d’Afrique et d’Asie, le CEO mise sur la réputation fiable que Blanche, Birger a su tisser
au fil des années. Ceci, en étroite collaboration avec ses nombreux et solides partenaires.
Devenir la référence des SSII de la région
Fort du succès de son premier plan quinquennal, Blanche, Birger souhaite se positionner davantage
comme la référence des SSII de la région océan Indien.
Développer une nouvelle identité pour l’entreprise
Le développement d’une nouvelle identité pour Blanche, Birger est un projet important pour cette
entreprise qui a une longue histoire. Paradoxalement, son image de marque ne reflète pas
suffisamment les valeurs et les solutions qu’elle offre actuellement. Excluant sa fiabilité et son excellente
réputation en tant que SSII, Blanche, Birger véhicule une image de marque trop ancienne et souffre
d’un manque d’identité visuelle. Il devient, par conséquent, impératif de recréer l’identité de l’entreprise.
Le jeudi 30 avril 2015 marque le dévoilement et le lancement de la nouvelle identité de Birger.
Après six décennies de développement à Maurice et dans l’océan Indien, le Conseil d’administration
de Blanche, Birger décide de modifier son image de marque. Cela fait suite à la réorganisation interne
mise en œuvre dans le cadre de son premier plan quinquennal.
Cette nouvelle étape dans l’histoire de Blanche, Birger rend hommage à Isia Birger tout en renforçant
l’engagement des actionnaires de la famille Birger envers l’entreprise. En capitalisant sur l’expérience
de Blanche, Birger, cette nouvelle identité projette une image stable et pérenne, en communiquant
l’objectif de Blanche, Birger quant à devenir la référence technologique dans les années à venir.
136 | Le XXIe siècle, un défi stratégique
« En perfectionnant nos huit métiers liés à la technologie,
nous créons des passerelles entre les différents secteurs,
visant à assurer le développement économique et social
de nos clients dans toute la région de l’océan Indien. »
Jacques Harel
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138 |
Jacques Harel
Pressley Pavaday Khalid Malleck
Jean-Pierre Lebreux Frédéric Ng
Brian Oodit Parwez Bhugalee
Marie-Hélène Kong Marie-Claire Desvaux
de Marigny
Michael Perrine Rahman Nabheebucus
Djamil Jaddoo Patrick Bradshaw
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Réalisations stratégiques et restructuration interne
2008 2009 2010 2011
Création du premier Remplacement MT choisit Blanche, Birger Informatisation de la
centre de repli de l’île, de l’infrastructure pour son nouveau logiciel Seychelles Civil Aviation
ContinuityMauritius, informatique à la MCB par Altitude, destiné aux Authority (SCAA).
en joint-venture avec MT la P86 IBM & Stockage centres d’appels.
et ContinuitySA. EMC pour permettre Implantation de Birger
l’installation de son Remplacement de Comores (BC).
Blanche, Birger est nouveau logiciel bancaire quarante GAB à la SBM.
restructurée comme (Temenos T 24). Création de BMS,
une SSII. Une holding Nouvelle structure pour consolider
regroupant toutes les Évaluation individuelle des opérationnelle de l’externalisation des
sociétés de Blanche, employés de Blanche, Blanche, Birger, avec services.
Birger est ainsi Birger et définition le remplacement des
incorporée. des nouveaux plans de départements par cinq Lancement du
pension, de transport, divisions spécifiques, liées programme de formation
d’outils informatiques et aux métiers (Business des cadres de Blanche,
de formations, à attribuer Units). Birger au Charles Telfair
aux employés. Institute (CTI).
Création de BIO.
Implantation de Birger
Seychelles (BS).
Création de BTS.
2008 2009 2010 2011
140 | Le XXIe siècle, un défi stratégique
2012 2013 2014 2015
Installation du réseau Installation de Octroi du contrat Lancement officiel de la
central de Telma à nouveaux systèmes d’informatisation du nouvelle identité « Birger ».
Madagascar, d’infrastructures pour secteur public des
en partenariat avec Bank One Limited, Bramer Comores. Implantation de Blanche,
Dimension Data. Banking Corporation Ltd Birger au Kenya,
et la MUA. Informatisation de la en Ouganda et en
Le 1er juillet, lancement MCB Madagascar pour Tanzanie.
en interne du second plan Informatisation de la l’installation de son
stratégique quinquennal MCB Seychelles pour nouveau logiciel bancaire Informatisation de la
de Blanche, Birger. l’installation de son (Temenos T 24). nouvelle filiale de la MUA
nouveau logiciel bancaire au Kenya.
Ouverture d’une deuxième (Temenos T 24). Troisième promotion des
société à Madagascar cadres formés au CTI. Informatisation de la
Birger Madagascar (BM) Informatisation de la MCB Mozambique pour
et implantation de Birger Mauritius Port Authority l’installation de son
Rodrigues (BR). (MPA) en tandem avec nouveau logiciel bancaire
De Chazal Du Mée (Temenos T 24).
Création du laboratoire Consulting (DCDMC).
interne dédié à la
recherche et au Deuxième promotion des
développement. cadres formés au CTI.
Première promotion des Soixantième anniversaire
cadres formés au CTI. de Blanche, Birger.
2012 2013 2014 2015
| 141
Activités en équipe, dans le cadre du lancement du second plan quinquennal stratégique 2012-2017.
142 | Le XXIe siècle, un défi stratégique
Réunion du personnel lors du soixantième anniversaire
de Blanche, Birger en 2013.
| 143
c2020200 a20D20a200C
Raffick
Kurmally
Recherche et développement NCR Computer Systems, pour lequel il crée et
installe chez les clients de Blanche, Birger des
Le 2 mai 1975, Raffick Kurmally quitte les programmes informatiques de plus en plus
services administratifs de la Central Water complexes, au fil des années.
Authority (CWA) pour intégrer l’équipe d’EDP
chez Blanche, Birger. À cette époque, l’on ne Sa mission actuelle au sein du
parle pas encore d’informatique et Raffick fait département de la recherche et du
connaissance avec l’ordinateur. développement consiste à innover
constamment dans la technologie,
La même année, avec d’autres qui est en perpétuel changement.
programmeurs et opérateurs, Raffick entame
sa formation en Écosse, en Angleterre et
en France. Il acquiert une connaissance
approfondie de la manipulation des premiers
ordinateurs de NCR, les mainframe.
Raffick s’émerveille de toutes les nouveautés
que comportent la terminologie et le langage
binaires. Avec quatre autres jeunes employés
recrutés comme programmeurs stagiaires,
ils suivront des cours de formation in situ très
utiles, encadrés par Serge Uranie.
Raffick se joint rapidement au département
144 | Le XXIe siècle, un défi stratégique
2020200DC 2020200D
Recherche et développement
Depuis les années 1960, la recherche et le développement (R&D) font partie des pôles bureautique et
informatique de la société car les nombreux techniciens et ingénieurs ont toujours eu pour mission de
se tenir continuellement informés des toutes dernières innovations dans leurs domaines respectifs.
En 2012, la division R&D est officialisée en un laboratoire dont l’équipe est supervisée par
Raffick Kurmally. L’objectif de ces ingénieurs est de concevoir de nouvelles solutions technologiques,
dans le but de résoudre les problèmes spécifiques auxquels les clients font face.
Par exemple, la reconnaissance faciale est actuellement à l’étude aux fins d’implémentation à Maurice.
Idem pour les solutions monétiques de gestion de trésoreries, dont les divers prototypes sont analysés
et comparés, pour pouvoir proposer une solution complète dite « de bout en bout » aux marchés local
et régional.
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