The words you are searching are inside this book. To get more targeted content, please make full-text search by clicking here.

Angoisses et anxiété sont des maux de plus en plus fréquents et beaucoup de personnes en souffrent de nos jours. Elles se caractérisent par le sentiment diffus d’un danger imminent, des peurs plus ou moins fondées, des sensations désagréables d’oppression, des « nœuds » à l’estomac, des « boules » dans la gorge... Leur intensité est variable : elles peuvent aller de l’inquiétude jusqu’à la crise de panique.
Ces ressentis ne sont toutefois pas une fatalité car, comme vous allez le constater à la lecture de ce livre : il est tout à fait possible de s’en défaire vite et bien.
Dans ce livre, écrit dans un style vivant et direct, vous trouverez des informations sur les causes et les symptômes de ces maux que sont les angoisses/anxiété. Et surtout, vous découvrirez ce qui est le plus important :
Des remèdes qui vous permettront de vous en délivrer et qui sont des moyens simples, efficaces et faciles d’accès.
Ce sont des méthodes que vous pouvez utiliser par vous-même (ni chimie ni psychotropes) issues des thérapies brèves et qui obtiennent de vrais résultats.
Découvrez donc comment faire pour dire fermement « Adieu » à ces angoisses/anxiété qui parfois vous gâchent la vie...

*************

Erica Guilane-Nachez est Docteur en Sciences Humaines et auteur de livres de psychologie. Dans son cabinet de psychothérapeute à Strasbourg, elle pratique les thérapies brèves. Elle enseigne également la PNL, l’Hypnose Ericksonienne, le Coaching et la Communication Interpersonnelle.

Discover the best professional documents and content resources in AnyFlip Document Base.
Search
Published by Michel Nachez, 2020-02-15 15:13:23

Angoisses, Anxiété ! Comment vous en délivrer...

Angoisses et anxiété sont des maux de plus en plus fréquents et beaucoup de personnes en souffrent de nos jours. Elles se caractérisent par le sentiment diffus d’un danger imminent, des peurs plus ou moins fondées, des sensations désagréables d’oppression, des « nœuds » à l’estomac, des « boules » dans la gorge... Leur intensité est variable : elles peuvent aller de l’inquiétude jusqu’à la crise de panique.
Ces ressentis ne sont toutefois pas une fatalité car, comme vous allez le constater à la lecture de ce livre : il est tout à fait possible de s’en défaire vite et bien.
Dans ce livre, écrit dans un style vivant et direct, vous trouverez des informations sur les causes et les symptômes de ces maux que sont les angoisses/anxiété. Et surtout, vous découvrirez ce qui est le plus important :
Des remèdes qui vous permettront de vous en délivrer et qui sont des moyens simples, efficaces et faciles d’accès.
Ce sont des méthodes que vous pouvez utiliser par vous-même (ni chimie ni psychotropes) issues des thérapies brèves et qui obtiennent de vrais résultats.
Découvrez donc comment faire pour dire fermement « Adieu » à ces angoisses/anxiété qui parfois vous gâchent la vie...

*************

Erica Guilane-Nachez est Docteur en Sciences Humaines et auteur de livres de psychologie. Dans son cabinet de psychothérapeute à Strasbourg, elle pratique les thérapies brèves. Elle enseigne également la PNL, l’Hypnose Ericksonienne, le Coaching et la Communication Interpersonnelle.

Keywords: stress, antistress, anxiété, angoisses, sophrologie, relaxation, développement personnel, détente, endrophines, dépression, burn-out, épuisement professionnel, Erica Guilane-Nachez, psychothérapie,endorphines

DES REMÈDES

3 – UTILISEZ LE POUVOIR DU
CORPS

J’ai dit que le corps est la caisse de
résonance des émotions et des sentiments :
vous avez pu constater à l’aide du Tableau A
que le vôtre réagit de façon spécifique à vos
angoisses/anxiété. En fait, ce qu’il ressent
traduit absolument les sentiments et les états
d’esprit qui sont actualisés et, sauf si vous
faites l’effort volontaire de le contrôler, il
tend à adopter les postures en rapport avec
eux. Vous n’avez pas la même posture
quand vous êtes en train de vous
enthousiasmer parce que votre équipe de
football favorite vient de marquer un but
que quand votre chien vient de mourir de
vieillesse : non, car dans le premier cas, vous

51

avez tout naturellement le corps marquant
un élan (bouche et yeux ouverts, bras
écartés et levés, jambes et bassin toniques,
poitrine dilatée) et dans l’autre, votre corps
est refermé (bouche pincée et yeux plissés,
attitude rétractée et tendant à se replier,
tonus envolé, petite respiration). Il y a de
grandes différences dans vos postures
quand vous voulez charmer cette personne
qui vous plaît tant (davantage de souplesse
et de rondeur dans les postures, les attitudes
et les gestes) que quand vous venez d’être
recalé à un examen (plus de raideurs, de
tassement et de contractions).

En d’autres termes, votre corps et ses
postures et gestes reproduisent clairement
votre état d’esprit. Toutefois, cela marche
dans les deux sens : l’état d’esprit contrôle le
corps mais le corps est tout à fait capable de
transformer l’état d’esprit. Il est donc très
important d’intégrer cela :

Vous pouvez changer votre état d’esprit en
modifiant volontairement vos postures du

corps.

Vous pouvez d’ailleurs facilement tester par
vous-même le pouvoir des attitudes
corporelles pour changer d’état d’esprit :

52

vous aurez seulement à être un peu attentif
et à aiguiser votre réceptivité aux
fluctuations de votre humeur. Voici quelques
idées :

• Avachissez-vous dans un fauteuil, le
dos rond, le cou ployé vers l’avant et le
menton bas. Froncez les sourcils,
abaissez les coins de la bouche et
plissez un peu les yeux. Restez ainsi
trois ou quatre minutes en gardant
bien cette posture : la plupart des gens
sentent leur énergie descendre de
quelques crans et leur humeur se
mettre à grisailler

• Agitez-vous pendant trois ou quatre
minutes en dansant comme si vous
entendiez une musique très rythmée,
yeux grands ouverts : la plupart des
gens sentent s’élever leur niveau
énergétique et avec lui leur optimisme
et leur élan – et ils sourient
généralement en prime

• Asseyez-vous simplement sur une
chaise pendant trois à quatre minutes,
le dos droit, les mains posées sur les
cuisses, la tête droite, les yeux ouverts,
la langue légèrement sortie d’entre les

53

lèvres et avec une expression faciale
neutre. La plupart des gens sentent le
calme s’installer dans leur mental, et
cela même si leur corps se sent un peu
raidi dans cette posture5.

Ce ne sont là que quelques exemples : faites
preuve d’imagination pour faire adopter à
votre corps pendant quelques minutes des
postures variées et vous constaterez que, en
effet, ce que fait le corps a une action sur le
mental6. Ainsi : en faisant prendre
volontairement au corps certaines attitudes
et postures, cela a le pouvoir d’influencer
votre état d’esprit, de chasser les
perturbantes idées grises et les indésirables
sensations d’angoisses/anxiété.

Dans quelques pages je vous donnerai une
procédure simple, liée à une certaine
posture du corps qui vous éliminera très
rapidement la crise d’angoisses/anxiété et

5 Cette position est une Posture de Transe, tout
comme celle que vous trouverez un peu plus
loin dans ce chapitre.
6 Les Tradition le savaient d’ailleurs fort bien :
c’est aussi cela que visent les postures du
yoga, par exemple – une action du corps sur
l’esprit.

54

qui, même, vous procurera des bénéfices
secondaires : de réelles sensations de mieux-
être et souvent de belle euphorie. C’est une
« Posture de Transe » et, pour que vous
cessiez d’avoir peur de ce mot, je dois
maintenant vous parler des états de
conscience : la transe est un état modifié de
conscience, un état non-ordinaire de
conscience (ENOC).

Vous connaissez différents
états de conscience

Vous allez maintenant découvrir que, quand
vous êtes aux prises avec angoisses/anxiété,
vous vous trouvez dans un certain état de
conscience : l’état de conscience
angoissé/anxieux.

Pour schématiser, disons qu’un état de
conscience correspond à ce dont on est
conscient à un moment donné. Des états de
conscience il y en a de multiples. L’état de
veille est un état de conscience, l’état de
somnolence en est un autre. En voilà
d’autres encore : la forte concentration, aussi
bien que la rêverie, la méditation, les états
hypnotiques et de transe plus ou moins
intenses, la relaxation physique ou/et
psychique, la distorsion dans les différentes

55

perceptions (du temps, de l’espace...), l’état
intermédiaire entre veille et sommeil,
l’agitation, les états mystiques, participatifs et
contemplatifs, les états liés à des sensations
intenses de plaisir ou de douleur (orgasme,
brûlure, peur, cette « volupté de la terreur »
que certains recherchent en allant voir un
film d’épouvante...) et beaucoup d’autres,
correspondent à des états de conscience
différents. Lorsque vous êtes en pleine fièvre
créatrice, vous êtes évidemment dans un
autre état de conscience que lorsque vous
avez mal quelque part. Lorsque vous êtes
sous la pression que vos collègues de
bureau vous imposent, vous êtes dans un
état de conscience qui est différent de celui
dans lequel vous êtes lorsque vous regardez
tranquillement par un doux soir d’été Vénus,
la plus brillante des étoiles, à votre fenêtre en
rêvassant. Quand vous avez perdu le sens
du temps et de ce qui vous entoure parce
que vous êtes, par exemple, plongé dans un
livre ou un film passionnant, vous vous
trouvez sans le savoir dans un état de
conscience qui est d’ailleurs une forme
d’autohypnose. En réalité, vous changez
d’état de conscience de multiples fois
chaque jour et cela se fait tout à fait

56

naturellement et même sans vous en rendre
compte.

C’est à cela que je veux en venir : quand
vous êtes envahi par des angoisses/anxiété,
vous êtes également dans un état de
conscience particulier : toute une partie de
vous se focalise sur ces ressentis et retire
votre attention d’autres choses pourtant tout
à fait présentes. Ces explications données,
voici ce que vous devez savoir maintenant :

Quand votre état de conscience change,
cela change votre état d’esprit.

Vous l’avez d’ailleurs certainement déjà
expérimenté par vous-même sans toutefois y
prêter toute l’attention que cela aurait
mérité . Je ne peux dire ce qu’il en a été
exactement pour vous mais, pour que ce
que j’affirme vous devienne concret et que
vous l’intégriez bien, je vais vous donner des
exemples qui vous permettront de chercher,
dans votre vie à vous, des situations
analogues ayant instantanément changé
votre état d’esprit :

• Par exemple, un jour vous ressentiez
des sentiments d’angoisses/anxiété et
votre enfant est rentrée de l’école en
larmes. Il y a fort à parier que votre

57

attention s’est alors focalisée sur le
chagrin de votre fillette et qu’elle s’est
détournée de ce que vous ressentiez
auparavant : angoisses/anxiété ont
cédé la place, au moins
passagèrement, à la recherche de
solutions et de consolation pour aider
votre petite.

• Ou bien : vous étiez angoissé et l’un de
vos proches vous a rabroué. Il est bien
possible qu’à ce moment-là, de la
colère soit montée en vous et que de
l’agressivité ait pris la place de l’anxiété.

• Ou encore : vous étiez en butte à cette
désagréable anxiété et vous vous êtes
tapé sur le doigt avec le marteau qui
devait vous servir à planter un clou. Il
est très certain que la douleur physique
a chassé les autres ressentis
déplaisants.

• Encore un exemple : vous étiez soumis
aux pénibles sentiments et on vous
téléphone pour vous annoncer que
c’est votre proposition à l’appel d’offres
émis par votre municipalité qui a
remporté le juteux contrat. De la
satisfaction et un afflux de chaleur –

58

agréable celui-là – ont pu prendre en
un instant la place auparavant occupée
par les angoisses/anxiété...

Vous avez l’impression que j’enfonce des

portes ouvertes ? C’est juste. Toutefois, ces
portes ouvertes vous ne les aviez pas encore

franchies en intégrant le fait que vous
pouvez facilement troquer

angoisses /anxiété contre autre chose et
donc, ne plus en être victime ! : en effet, il
vous suffit pour cela de changer d’état de
conscience.

Or, il est facile et naturel (et même
inévitable) de changer d’état de conscience.

Changer d’état de conscience est un des
remèdes les plus simples et néanmoins très
efficace pour vous libérer des
angoisses/anxiété.

État de conscience ordinaire –
états de conscience non-
ordinaires

Chacun de nous expérimente chaque jour
l’état de conscience ordinaires (ECO) : c’est
l’état de veille dans lequel on vaque aux
occupations du quotidien en faisant face aux
obligations et nécessités et cela sans

59

ressentis particuliers... D’autres états de
conscience sont dits non-ordinaires
(ENOCs) : c’est le cas de la concentration
lorsque celle-ci est vraiment intense, de
l’absorption dans la créativité, de l’hypnose
et de l’autohypnose7, des états dans lesquels
il y a distorsion dans la perception du temps
(impression après coup que cela fut
beaucoup plus court ou plus long que dans
la réalité) ou encore distorsion dans l’espace
(impression d’être dans une position
physique différente de ce qu’il en est
réellement) – qui sont tous des ENOCS de
transe.

Le grand mot est donc à nouveau dit :
transe !...

Il est très malencontreux que la langue
française donne une définition négative de
ce mot, bien différente de celle de l’Anglais
trance, beaucoup plus positive. Il est grand
temps de démythifier la transe car, en fait,
c’est une définition nuancée qu’il convient

7 Vous trouverez plus loin, dans le chapitre 7,
une procédure d’autohypnose. Ainsi, vous
pourrez expérimenter par vous-même cet
ENOC à la fois agréable et très productif.

60

d’adopter. En effet, la transe peut être soit
positive soit négative :

• Elle est négative quand elle vous « tire
vers le bas », vous prend de l’énergie,
vous limite, vous freine, vous fait vous
sentir mal (et vous allez vite
comprendre que quand on se polarise
sur les ressentis des angoisses/anxiété,
on est bel et bien dans une forme de
transe !...)

• Elle est positive quand elle contribue à
vous construire, à vous aider à faire
surgir de vous et à amplifier vos
capacités et talents, à vous libérer de
limitations, de freins, de blocages, de
souffrances – et je vous invite à
découvrir des exemples de ce genre de
transe dans ce livre.

D’ailleurs, vous avez certainement déjà vu
des personnes en transe et vous les avez
admirées. Les grands chanteurs d’opéra par
exemple – observez-les quand ils sont au
sommet de leur art : leur regard est quasi
vide comme s’ils étaient à l’intérieur d’eux-
mêmes, signe évident d’un état de transe. Il
en est aussi de même d’autres grands
artistes : compositeurs, acteurs (on connaît

61

des épisodes de la vie de Gérard Philippe où
il était de toute évidence en transe pendant
qu’il tenait son rôle), peintres...

Et vous-même aussi, vous avez déjà été en
transe :

• Il vous est arrivé de sursauter en
prenant brusquement conscience
qu’on vous appelait : vous étiez
complètement absorbé dans vos
pensées ou bien dans une activité, une
lecture, un film – et c’était déjà la
troisième fois que votre prénom était
prononcé. Vous étiez en transe.

• Vous avez aussi pu constater que,
quand vous êtes préoccupé ou que
vous avez mal quelque part, vous
tendez à vous abstraire de ce qui vous
entoure et portez votre attention sur la
préoccupation ou la douleur. Cela est
également une forme de transe.

• Ou encore : par un beau soir d’été, il
vous est arrivé de rester à regarder le
ciel d’un bleu profond tout en étant
dans un état d’esprit calme, détendu et
de rester ainsi longuement sans voir le
temps passer. Bien sûr, vous
n’identifiiez pas cela comme de la

62

transe (positive et relaxante), et
pourtant cela en était bien.

• Et aussi, je vous le confirme, vous êtes
dans un certain état de transe
(négative) quand vous êtes sous
l’influence des angoisses/anxiété : une
plus ou moins grande partie de votre
attention est focalisée sur les ressentis
désagréables et votre disponibilité à
autre chose s’en trouve donc au moins
en partie limitée et diminuée en
efficacité.

Vous avez bien compris que ce qui
caractérise la transe est une attention
focalisée – au contraire de l’attention plus ou
moins éparse telle qu’on la vit dans les ECOs.
En fait, il est impossible d’échapper à la
transe parce qu’elle est tout simplement
inhérente à la psyché humaine : c’est un état
de conscience parmi d’autres. Alors, transe
pour transe, autant privilégier celle qui
construit et élève, et non pas celle qui nuit,
n’est-ce pas ?

Au début de ce chapitre, je vous ai parlé de
changer d’état de conscience pour vaincre
angoisses/anxiété. Nous y voilà : je vous
propose maintenant de troquer facilement, à

63

peu de frais et en toute sécurité cette transe
négative et pénible contre une autre qui
produit en quelques minutes d’agréables
sensations d’euphorie et de bien-être. Je
voudrais qu’il soit bien clair que :

Dans le contexte de la Posture de Transe
que je vais vous donner, ce mot transe est à
comprendre dans son acception anglaise,

positive et constructive : cette transe est
définie comme un agréable état de détente,
de calme mental, de tranquillité d’esprit et

surtout de ressourcement.

Dans cet ENOC amené par cette Posture de
Transe spécifique, au minimum on se
régénère et on recharge son corps et son
mental en énergies saines. De surcroît, cela a
pour propriété d’éliminer rapidement les
ressentis pénibles du genre
angoisses/anxiété. C’est donc un antidote
qui agit efficacement sur le moment. Mais ce
n’est pas tout : sur un plus long terme, en
pratiquant cette technique avec une
certaine régularité (deux à trois fois par
semaine) pendant quelques mois, angoissés
et anxieux se guérissent facilement de leur
tendance à souffrir de ces maux.

64

Des drogues endogènes

Mais comment fonctionne donc cet
antidote ? Depuis les années 1970, la
neurobiologie, dans ses recherches sur le
fonctionnement du système nerveux, a mis
en évidence le fait que celui-ci peut produire
des substances chimiques ayant de grandes
ressemblances au niveau moléculaire avec
les drogues comme la morphine, le
cannabis, le peyotl, la psilocybine, la
mescaline, l’héroïne... mais sans les
redoutables inconvénients qu’ont ces
drogues quand elles sont amenées de
l’extérieur (perte de maîtrise, accoutumance,
dépendance, overdose...). Ces substances
endogènes (c’est-à-dire générées par le
corps lui-même) ont pour nom endorphines
et elles sont des neurotransmetteurs ayant
des effets spécifiques : elles influent sur nos
humeurs, sur nos comportements, sur nos
états d’esprit, sur nos états de conscience,
sur nos ressentis – bien-être, mal-être... Les
endorphines (ou leur carence) ont entre
autres un rôle-clé sur les émotions et les
sensations, que celles-ci soient positives ou
négatives – sérénité, énergie et élan,
euphorie, détente, appétit, plaisir, désir... ;
mais aussi peur, angoisses/anxiété, perte du

65

sommeil ou de l’appétit, crispation,
dépression, baisse de la pulsion vitale... Ainsi,
bien-être et mal-être dépendent étroitement
des endorphines. Certaines d’entre celles-ci
dynamisent la vigilance et la réactivité,
d’autres ont un puissant effet anti-douleur et
augmentent la résistance physique ou
encore ont une action sur l’intensification
des sensations de plaisir. L’équipe de
neurochimistes du National Institute of
Mental Health (NIMH, Bethesda – États
Unis)8 a montré que les endorphines filtrent
les informations parvenant jusqu’à la
conscience en éliminant celles qui sont
nocives ou inutiles. Nos drogues endogènes
ont des noms que l’on commence à
connaître dans le grand public : sérotonine,
adrénaline, noradrénaline, enképhaline,
acétylcholine... et elles sont indispensables à
l’équilibre de la personnalité et donc à une
vie harmonieuse.

8 Pour en savoir plus : voir les ouvrages de
Candace Pert, PhD, sur le sujet, en particulier :
Molecules of emotion : the science behind
Mind-Body medicine, éd. Simon & Schuster.
Aussi le livre de Michel Nachez Les États non
ordinaires de conscience (Neo Cortex Editions).

66

Le système nerveux est induit à synthétiser
des endorphines lorsque l’on mange9
lorsque l’on rit, lorsque l’on prend du plaisir
(l’orgasme tout particulièrement est un
puissant producteur d’endorphines),
lorsqu’on se livre à des activités sportives10,
lorsque l’on est intensément concentré,
lorsque l’on est dans un ENOC. Ce dernier
point a amplement été démontré par des
recherches effectuées dans le service de
neurophysiologie de l’Université de Munich
sous le contrôle du Professeur J. Kugler : on
y a procédé à des expérimentations sur des
sujets entrant en transe à l’aide précisément
des Postures de Transe, comme celle que je
vous propose dans le prochain encadré. La
tension sanguine des sujets s’abaissa en
même temps que leur pouls devint plus

9 Presque chacun d’entre nous apprécie le
chocolat. C’est aussi largement parce que sa
dégustation provoque une rapide synthèse
d’endorphines.
10 On connaît le high du jogger ou du
marathonien qui est lié à la production
d’endorphines : celle-ci protège le corps contre
la douleur et permet au sportif de continuer à
courir dans une sorte d’« état de grâce » et de
transcender ainsi ses limites.

67

vigoureux ; leurs EEGs montrèrent des
ondes cérébrales dans le registre du Thêta (4
à 7 cycles par seconde) signant calme
mental et bien-être. Leur sérum sanguin
révéla de notables différences entre avant la
transe et après elle : important
accroissement des endorphines. Ce fait a
d’ailleurs été corroboré par les dires des
sujets sur leur ressenti subjectif pendant et
après la transe : ils déclarèrent se sentir
détendus, euphoriques et heureux.

Ainsi, utiliser une Posture de Transe est un
moyen très efficace pour stimuler le corps à
la synthèse de ces si salutaires endorphines –
ces molécules du bonheur parfaitement
capable d’évacuer angoisses/anxiété.
Pour vous, voici donc un ENOC
extraordinaire
C’est l’anthropologue américaine Felicitas
Goodman (une élève de la grande
anthropologue Erika Bourguignon) qui a
(re)découvert cette méthode des Postures de
Transe dont on peut dire qu’elle fait
pleinement partie du patrimoine de

68

l’humanité11. Parmi toutes les Postures
reconnues à ce jour capables de favoriser la
transe, je vous en ai choisi une : parce qu’elle
est plus rapidement efficace que d’autres,
qu’elle restructure l’énergie vitale et parce
qu’elle éveille facilement des sensations
d’euphorie12. L’ENOC induit par cette
Posture de Transe est très facile d’accès et,
en une demi-heure, il vous fait bénéficier en
toute sécurité de cet état de transe
éminemment bienfaisant.

Je vous le rappelle : pour entrer dans cet
ENOC il s’agit tout simplement d’allier une

11 Pour de plus complètes informations sur les
Postures de Transe, vous pouvez lire Les états
non ordinaires de conscience, essai
d’anthropologie expérimentale, de Michel
Nachez. Cet ouvrage en PDF-FlipBook est
disponible en téléchargement sur :
https://www.cd-de-
relaxation.com/collections/ebooks-gratuits
12 Il y a bien sûr d’autres Postures de Transe
qui servent à diverses fins : la relaxation, la
vitalisation, l’activation des forces
d’autoguérison, etc. Michel Nachez vous
propose une formation aux Postures de Transe
sur http://neo-cortex.net/chamanisme-les-
postures-de-transe

69

sonorité spécifique avec la position précise
du corps que je vais vous décrire en
maintenant la langue légèrement sortie
d’entre les lèvres (toutes les explications dont
vous avez besoin se trouvent dans l’encadré
qui suit). Vous vous demandez sans doute ce
qui peut se produire pendant cet ENOC ?
Cela dépend de chaque personne, mais
chacun qui joue le jeu en toute simplicité y
trouve des avantages et de l’agréable. Ainsi,
certains ont des sensations physiques : par
exemple des flux de douce chaleur dans le
corps ou bien des mouvements de
balancements ou encore l’impression que la
langue change de proportion. D’autres ont
l’impression que leur corps change de forme
ou que le temps se rétrécit ou s’allonge – ou
qu’ils se trouvent « hors du temps ». D’autres
encore voient, dans leur regard intérieur, des
séquences offertes par leur imagerie
intérieure, découvrant des paysages, vivant
des rencontres avec des êtres plus ou moins
extraordinaires : ce sont là des expériences
inédites et enrichissantes qui les mettent en
contact avec les beautés de leur créativité
intérieure, comme si cet ENOC leur ouvrait
un accès à des trésors cachés en elles.

70

En fait, n’importe laquelle et chacune de ces
impressions prouve que l’ENOC est atteint.
Et aussi qu’il est atteint avec les bénéfices qui
vont avec : cet ENOC induit tout
naturellement le système nerveux à produire
ces précieuses substances chimiques que
sont les endorphines. Donc, pour bénéficier
de cet ENOC, il vous faut seulement
respecter une posture spécifique du corps
(nous venant de la sagesse des peuples
anciens d’Amérique du Sud) et disposer d’un
enregistrement de quinze minutes d’un son
à trois hertz que vous pouvez vous fabriquer
en frappant des maracas à raison de trois
coups par seconde13.

13 Vous pouvez aussi vous procurer le CD ou le
MP3 « Rythme 3hz », qui vous guide pour
l’ensemble de la procédure : sur
https://www.cd-de-
relaxation.com/search?q=Rythme+3Hz
ou en écrivant à Neo Cortex, 7 place
d’Austerlitz, 67000 Strasbourg cedex.

71

Voici comment procéder :
La posture : (voyez les dessins) :

• Asseyez-vous en tailleur et penchez-
vous légèrement vers l’avant.

• Vos mains prennent, au niveau des
phalanges, appui sur le sol devant
chaque mollet et à une petite distance
l’une de l’autre – le poids du corps est
ainsi mis vers l’avant sur cet appui. Les
bras sont tendus sans raideur.

• Fermez les yeux.
• Sortez un peu la langue d’entre les

lèvres.

72

La procédure :

• Isolez-vous pour une demi-heure.

• Comptez mentalement vos respirations
sur quelques dizaines de respirations,
en respirant tout naturellement, sans
forcer, et en portant votre attention sur
votre souffle.

• Puis mettez les écouteurs, enclenchez
l’enregistrement et prenez la posture
pendant quinze minutes.

• Quand c’est fini, enlevez les écouteurs
et constatez comme vous vous sentez
bien.

73

C’est tout. C’est tout simple. C’est en toute
sécurité. Et cela vous fera un bien énorme à
différents niveaux – et pas seulement en
vous ayant débarrassé de vos sensations
d’angoisses/anxiété…

Diviser l’ennemi pour le vaincre
On peut considérer que les sensations
physiques liées aux angoisses/anxiété dans
les zones du corps et les organes (comme
l’estomac par exemple, ou la gorge) y sont
des éléments parasitaires : en effet, elles s’y
installent à votre grand dam, y occupent de
la place et y restent un temps avec des
acuités variables. Nous allons maintenant
nous attaquer à ces sensations (et non pas
aux parties du corps qu’elles occupent !)
pour les neutraliser.

Avec le Tableau A, vous avez déjà identifié la
zone de votre corps qui est la première
concernée et aussi (si ce n’est pas la même)
celle qui est la plus concernée quand vous
êtes aux prises avec les angoisses/anxiété.
Alors, voici une autre transe que vous
pouvez aisément mettre en place en vous et
qui utilise cette connaissance. Pratiquez cette
technique – « Le 32ème » – qui est une transe

74

de nature autohypnotique – quand vous
êtes aux prises avec les angoisses/anxiété.

Le 32ème
Voici la procédure :

• Installez-vous confortablement

• Fermez les yeux

• Portez votre attention sur la zone qui
est la première concernée quand les
angoisses/anxiété commencent à vous
tarabuster et définissez avec autant de
précision que possible la sensation :
 Sa hauteur
 Sa largeur
 Sa profondeur
 Le genre exact de sensation que
c’est (pesanteur, brûlure, crispation,
contraction, piqûre...)

• Une fois ceci fait, coupez mentalement
la sensation en deux (dans le sens que
vous voulez)

• Puis en quatre

• Puis en huit

75

• Puis en seize

• Puis en trente-deux.

Ensuite, choisissez instinctivement un seul de
ces trente-deuxièmes et, à partir de là, toute
votre attention devra rester concentrée sur
le trajet que vous allez lui faire parcourir le
long de votre corps. Le trente-deuxième
devra d’abord rejoindre un des côtés du
corps, puis il descendra. Gardez présent à
l’esprit le fait que tout le chemin que vous
allez mentalement faire accomplir à ce
trente-deuxième doit se faire lentement
(centimètre par centimètre) et en
maintenant un contact frôlé permanent avec
votre peau. Si le trente-deuxième choisi se
trouve plutôt à gauche, vous irez vers la
droite et vice-versa. S’il est au milieu, vous
irez dans le sens que vous voulez. Il est à
noter que, quand cette autohypnose est
bien faite, la peau « répond », c’est-à-dire
qu’à certains endroits où vous faites
mentalement passer le trente-deuxième,
vous ressentez une petite sensation cutanée,
comme si un élément concret et objectif
avait réellement frôlé la peau.

En imaginant que le trente-deuxième choisi
se trouve au niveau de votre estomac, un

76

peu à droite, voici donc la suite de la
procédure :

• Amenez le trente-deuxième sur la
surface de votre corps à l’avant

• Faites-lui entamer sa migration,
d’abord vers le côté gauche du corps
puis faites-le descendre. La descente se
fera toujours sur le côté du corps
(jamais devant ou dans le dos) :

 Vous l’amenez à l’horizontale jusque
sur le flanc gauche

 Puis vous entamez mentalement la
descente : jusqu’à la taille

 Puis sur la hanche jusqu’à la
naissance de la cuisse

 Puis sur la cuisse, face externe,
jusqu’au côté du genou

 Puis le long du mollet, toujours face
externe jusqu’au petit os rond qui se
trouve sur le côté de la cheville

 Puis vous lui faites contourner (par
l’avant, l’arrière ou par-dessus, à
votre choix), cet os et vous l’amenez
jusqu’à la naissance du talon en
restant sur le flanc du pied

77

 Puis vous faites avancer le trente-
deuxième jusque à la base du petit
orteil. Là vous le stationnez un
instant pour prendre le temps de
bien « sentir » dans quel orteil vous
devez le mettre

 Quand votre instinct vous a informé
à ce propos, vous faites monter le
trente-deuxième sur le pied et
l’amenez jusqu’à la base de l’orteil
choisi

 Jusque-là, il est resté à la surface de
votre peau. Maintenant, vous allez
l’enfoncer à l’intérieur de la base de
cet orteil : s’il est trop grand, vous le
compactez de manière à ce que rien
n’en déborde à l’extérieur. Puis vous
l’amenez jusqu’à l’avant de cet orteil,
sous l’ongle

 Et maintenant, l’opération la plus
importante : mentalement, vous
l’écrasez, vous le tassez, vous le
réduisez à un format infinitésimal14.

14 Pour vous aider à le compacter au maximum,
voici un fait scientifique : si on enlevait tout le
vide entre les atomes composant les corps des
six milliards d’êtres humains actuellement

78

Sous ce nano-format, il devra rester
à l’extrême-avant de cet orteil sans
en sortir. Aussi, mettez du coeur et
de la détermination dans ce
compactage et n’arrêtez que quand
vous serez sûr qu’il est au plus petit
format possible.

• Quand c’est bien fait : le bout de l’orteil
« répond » sous la forme d’une petite
sensation, comme si un élément
objectif se trouvait bien là.

*******

Vous avez procédé avec un trente-deuxième
de la zone qui est la première concernée
quand s’actualisent les angoisses/anxiété.
Vous ferez ensuite la même chose avec un
trente-deuxième de l’endroit de votre corps
qui est le plus concerné quand les
angoisses/anxiété sont installées. Si c’est la
même zone dans les deux cas, vous
procèderez avec un deuxième trente-
deuxième de celle-là.

vivants, la matière compactée qui en résulterait
tiendrait dans un dé à coudre ! Donc, ce trente-
deuxième tiendrait dans beaucoup moins qu’un
six milliardième de dé à coudre...

79

Ceci bien fait, tout ou au moins une bonne
partie des angoisses/anxiété sont éliminées :
cette autohypnose les évacue très
efficacement. C’est aussi une métaphore :
réduites à cette micro-taille et reléguée au
bout d’un orteil, comment pourraient-elles
encore vous importuner ?...

-oOo-
Grâce à ces deux états de transe, la Posture
de Transe et le Trente-Deuxième, vous
détenez maintenant deux excellents moyens
de vous rendre maître de vos états d’esprit et
surtout de votre tranquillité d’esprit, de votre
sérénité. Vous avez donc déjà les moyens de
préserver votre énergie, votre élan, votre
optimisme et... votre capital de bonne vie...
Voyons maintenant d’autres façons de vous
défaire de ces déplaisants inconvénients que
sont angoisses/anxiété...

80

4 – RACONTEZ-VOUS
L’HISTOIRE AUTREMENT

Être bloqué dans une
manière de

comprendre le monde,
quelle qu’elle soit, est

la cause des trois maux
majeurs de l’humanité.
–R. Bandler

Quand on veut se guérir des angoisses et de
l’anxiété, le langage est très important : celui
avec lequel nous identifions, caractérisons,
expliquons et nous racontons notre vécu. Et,
quand je dis « langage », je ne parle pas
seulement des mots ! Je le définis d’une
façon bien plus large puisqu’il comporte :

• Les imageries mentales que nous
connaissons tous : souvenirs,

projections de nos désirs, de nos
objectifs, de nos craintes, de nos

échecs, fantasmes, images, symboles et
métaphores (qui ne s’est pas déjà fait

peur en visualisant qu’une difficulté

81

allait s’abattre ? – avec des ressentis
effectifs de crainte...). Les imageries
mentales font bien partie de notre
façon de nous « raconter » les choses –
elles sont éléments du langage tel que
conçu ici.

• Les ressentis : les sensations, les
émotions, les sentiments – éléments de
ce langage.

• L’expressivité et les postures du corps,
car les attitudes corporelles, sous-
tendues par les émotions (souvenez-
vous : le corps est la caisse de
résonance des émotions),
correspondent bien sûr aussi à une
forme de langage.

Ce sont là les éléments de la communication

que nous entretenons avec nous-mêmes –

de la façon que nous avons de « nous
raconter notre l’histoire ». Les

caractéristiques de ces éléments vont
déterminer la façon que nous avons de

comprendre notre vie, de la vivre et de
réagir à ce qui nous arrive, d’être facilement

stressé ou non, d’être anxieux ou non, d’être

d’une nature gaie et optimiste ou non...

82

Des interprétations

Je vous ai parlé plus haut de la notion
d’interprétation de notre vécu. En
psychologie et en philosophie on le sait
bien : personne ne vit dans une « réalité
réelle » et chacun de nous s’est bâti – et
continue jour après jour à se bâtir – des
interprétations personnelles de ce qu’il vit.
Que nous en soyons conscients ou non, ces
interprétations c’est :

• Comment nous nous définissons nous-
même

• Comment nous nous racontons ce qui
nous arrive

• Comment nous jugeons et valorisons
nous-même (notre personne) et ce qui
nous arrive

• Comment nous comprenons tout ceci.

Il est bien évident qu’aucun être humain n’a
le pouvoir d’être parfaitement objectif et de
détenir (connaître, comprendre) la totalité
des informations nécessaires pour savoir ce
qu’est le réel. En fait, ce sont ces
interprétations cumulées qui forment notre
image de ce que et de qui nous sommes et
aussi notre représentation des autres et du

83

reste du monde. Bien sûr, ces interprétations
ne sont pas des élaborations raisonnées et
conscientes : elles sont le plus souvent
souterraines et relèvent de cette partie de la
psyché qui est l’Inconscient. C’est d’ailleurs
ce qui fait leur pouvoir sur nous et sur notre
comportement ainsi que leur force
contraignante :

Il est important de savoir que nous agissons
et réagissons toujours rigoureusement dans

la logique de ces interprétations.

Par exemple, une personne très timide
interprète, au niveau de son Inconscient, les
autres comme étant potentiellement
dangereux et cela contrôle complètement sa
capacité et sa façon d’entrer en contact avec
autrui. Ou encore un homme qui, au niveau
de son Inconscient, interprète sa masculinité
à la manière « macho » tendra à contre-
attaquer violemment lorsqu’un conflit se lève
et l’oppose à un autre homme, quitte à
courir des risques considérables – il y sera
comme contraint par la force intérieure de
son interprétation de lui-même.

Votre tendance aux angoisses/anxiété, elle
aussi, obéit à cet impératif psychomental :
vous avez au fond de vous certaines

84

interprétations qui vous font considérer
dangereux des éléments qui ne le sont pas
forcément ou même pas du tout. Ce sont ces
interprétations qui provoquent les
sensations angoissées, les sentiments
anxieux. Rassurez-vous : pour vous
débarrasser de ceux-là, il n’est pas nécessaire
d’aller chercher dans votre Inconscient
quelles sont exactement ces
interprétations15. Il y a plus simple, plus
rapide et plus efficace, heureusement :
mettre en place des interprétations
beaucoup plus favorables qui prendront la
place des nocives.

Changer vraiment, c’est
changer ses interprétations
Alors, si ces interprétations vous sont
défavorables, si elles vous imposent des
peurs, des freins et des limitations, il est bon
de les changer. Posons tout de suite cela : on

15 Si l’on vise le mieux-être, ce serait d’ailleurs
là une quête complètement vaine et également
nuisible : risquant de cristalliser les
interprétations malheureuses au lieu de les
amener à se transmuter vers des
interprétations constructives.

85

peut toujours modifier ses interprétations de
manière à les rendre plus favorables à notre
bien-vivre (et c’est d’ailleurs ce qui se fait
tous les jours dans les cabinets des bons
psychothérapeutes).

Quand vous parvenez à imprégner votre
psychomental d’une autre interprétation de

ce qui vous dérange ou vous inquiète, à
vous raconter l’histoire autrement,

s’éliminent alors les pouvoirs qu’ont sur vous
angoisses/anxiété. Vous voyez alors naître
en vous de nouvelles façons d’être et de
ressentir, beaucoup plus désirables, plus
riches, plus positives et plus épanouissantes

et, en tous cas, dégagées de ces oppressions
et pesanteurs que sont les
angoisses/anxiété.

Angoisses/ anxiété sont donc liées à des
interprétations malencontreuses. Vous vous
demandez comment vous allez pouvoir
changer cela et quelle somme de travail, de
temps et d’efforts il vous faudra y mettre ?
Rassurez-vous : rien de bien important – un
peu de travail tout de même (car on n’a rien
sans rien), seulement un peu de temps et
quelques petits efforts personnels.

86

Dans le chapitre précédent, vous avez
expérimenté le pouvoir du corps et, dans les
suivants, vous allez découvrir comment vous
utiliserez le pouvoir des images et celui des
mots. Ce sont là des choses tout à fait
familières à chacun : les images, nous en
sommes bombardés quasi en permanence et
les mots, nous les pratiquons chaque jour de
notre vie. Images et mots sont partie
intégrante de votre existence et ils vous ont
servis tout à son long à vous raconter votre
histoire. Il devient donc évident qu’agir par
les images et les mots pour changer vos
interprétations est une voie royale pour
vaincre angoisses/anxiété (et d’ailleurs
également beaucoup d’autres limitations)...
En me référant à la citation qui débute ce
chapitre, je suis certaine qu’il n’est pas
question pour vous de rester « bloqué dans
une seule manière de comprendre le
monde », n’est-ce pas ? Alors, continuez
votre lecture et ouvrez-vous à la découverte
de cette fameuse puissance qu’ont les
images et les mots...

87

5 – UTILISEZ LE POUVOIR DES
IMAGES ET DES MOTS : LE
SUBLIMINAL

Il y a bien des choses
perceptibles que ne
percevons pas
consciemment. –
Démocrite – 4ème siècle
av J-C

La méthode subliminale est certainement
l’un des moyens les plus efficaces, simples et
rapides à mettre en œuvre lorsque l’on veut
éliminer les angoisses/anxiété. Elle permet
d’ailleurs de résoudre facilement et
confortablement beaucoup d’autres de ces
problèmes et freins psychologiques qui
gâchent la vie de certains, les empêchent
d’accéder à une personnalité de bonne
tenue ou encore à une vie épanouie. Son
efficacité est aussi de mieux en mieux
prouvée dans les domaines de l’amélioration
des capacités. Mais elle a été en butte à des
craintes et à des critiques et il est vraiment

88

utile de faire le point sur ce qu’il en est
réellement.

Pour votre bonne compréhension, je dois
d’abord vous donner quelques explications
sur le fonctionnement de votre psychisme16.
Vous comprendrez ainsi comment et
pourquoi la méthode subliminale obtient
effectivement des résultats.

Le mental humain

La méthode subliminale agit à travers
l’Inconscient (qu’autrefois on nommait le
subconscient) qui est un des aspects
essentiels du psychisme humain. Celui-ci
comporte un Conscient et un Inconscient
qui ont tous deux leurs fonctions spécifiques
et d’ailleurs complémentaires :

• Le Conscient est la partie raisonnée et

raisonnable ; l’Inconscient est... tout le

reste : les émotions, les sentiments, les

réactions spontanées, les

16 Pour de plus amples informations sur le
fonctionnement du psychomental humain – le
vôtre –, vous pouvez vous référer à mon livre
Bien se connaître pour bien piloter sa vie,

InterÉditions.

89

comportements répétitifs, les instincts,
les pulsions...

• Le Conscient permet de communiquer
avec autrui, d’analyser les choses, de
les comprendre intellectuellement ;
l’Inconscient permet de « sentir » ce qui
se passe : le flair, l’instinct et l’intuition
relèvent de l’Inconscient.

• Le Conscient fatigue vite et il a besoin
de dormir régulièrement ; l’Inconscient
ne dort jamais : il est vigilant en
permanence et il est extrêmement
réceptif à tout ce qui se passe parce
que c’est fondamental pour
l’adaptation et que l’adaptation assure
la survie.

• Le Conscient n’a guère de pouvoir
lorsqu’il est question de sortir de ce qui
limite une personnalité, de
« décoincer » ce qui empêche
d’accéder à ce que l’on désire et de
résoudre des problèmes
psychologiques : on a tous
expérimenté l’inutilité des conseils
(pourtant raisonnables et judicieux)
donnés à celui qui, par exemple, ne
parvient pas à renforcer sa confiance

90

en soi, ou bien qui répète toujours les
mêmes erreurs dans certaines
situations... Au contraire, l’Inconscient
est extrêmement puissant et, s’il y est
amené et qu’il l’accepte, il peut
changer ce qui ne va pas dans un
psychisme, dans le comportement et
dans les réactions, et cela en très peu
de temps. Il peut surtout changer les
interprétations défectueuses qui
contrôlent négativement les façons
d’être, d’agir et de ressentir.

• Le Conscient a besoin de temps pour
fonctionner : il va lentement.
L’Inconscient, lui, va très vite, souvent
presque instantanément. Par exemple,
il perçoit à la périphérie du regard un
danger qui arrive subitement et il
enclenche immédiatement le réflexe
salutaire qui fait sauter de côté – là où
le Conscient aurait eu besoin de
beaucoup plus de temps : déjà pour
analyser le stimulus perçu et ensuite
pour démarrer la réaction. C’est
d’ailleurs aussi là un exemple qui
démontre que l’inconscient peut
réceptionner des messages qui sont
imperceptibles pour le Conscient, les

91

comprendre instantanément et y
réagir.

Par ailleurs, c’est dans l’Inconscient que sont
stockés nos interprétations et nos
« programmes » comportementaux – les
positifs et les négatifs. Ils sont asservis à ce
que l’on appelle en psychologie des
convictions/croyances engrammées dans
l’Inconscient et qui contrôlent beaucoup de
nos façons de fonctionner dans la vie. Là se
trouvent en particulier les réactions
émotionnelles, les pulsions et compulsions,
les phobies et les autres blocages qui
peuvent handicaper l’assise de la
personnalité (comme par exemple la
tendance aux angoisses/anxiété, ou la
timidité, ou une émotivité excessive, etc...).
Là se trouve également ce qui limite l’accès
aux meilleures capacités et aux moyens
d’agir dans le sens d’une vie heureuse,
prospère et épanouie (par exemple les
difficultés à : apprendre, à être motivé, à être
créatif, à l’équilibre sexuel, etc...). Comme
leur nom l’indique, c’est également de là que
naissent les maladies psychosomatiques :
tout se passe alors comme si l’Inconscient
freinait les forces de santé et d’autoguérison
pourtant présentes en chaque être humain.

92

L’Inconscient a toujours une intention
positive

En fait, l’Inconscient est la partie de la psyché
qui dirige la plus grande partie de nos
ressentis et aussi nos émotions et on peut
donc en dire, à titre de métaphore, qu’il est
le « vrai patron », celui qui commande au
comportement et aux réactions face aux
évènements, aux autres et à la vie.

Ce constat serait terrible si l’Inconscient
n’avait pas toujours une intention positive.
Cela semble paradoxal lorsque l’on évoque
quelque chose d’aussi désagréable que les
angoisses ou la timidité ! Et pourtant... La
seule faiblesse de l’Inconscient est
précisément dans ce qui fait sa force : il est
rapide. Il ne prend pas de temps pour
analyser tranquillement les situations, les
juger, les jauger et en tirer des conclusions
raisonnées (ce n’est pas non plus son rôle :
dans le psychomental, c’est la tâche du
Conscient de faire cela). Non : il enregistre
une situation, instantanément il en tire une
interprétation qui devient une « vérité » qu’il
verrouille alors comme une certitude
absolue. Mais, bien sûr, l’Inconscient se
trompe parfois. Et peuvent alors se mettre en

93

place des convictions/croyances
extrêmement limitantes.

En voici un exemple : un petit garçon de
quatre ans passe à côté d’un chien un peu
plus grand que lui et la mère, inquiète, attire
précipitamment l’enfant à elle en s’écriant :

– Fais attention ! Ce chien pourrait te
mordre !

Si l’Inconscient de l’enfant interprète à ce
moment ce message comme « Les chiens
sont dangereux ! », il trouvera
instantanément la parade efficace : la phobie
des chiens. Et il l’appliquera
imparablement17. Dans ce cas, la réponse
phobique est exactement ce qu’il faut pour
protéger efficacement du danger « chiens »
– et c’est bien là l’intention positive qui se
trouve à la source de cette phobie. Notons
aussi que le moyen appliqué – la phobie –
obtient parfaitement le résultat voulu : ce qui

17 Jusqu’à ce quelque chose se produise qui
amène l’Inconscient à changer d’avis sur le
sujet, par exemple dans le courant d’un travail
thérapeutique qui le convaincra de l’inutilité de
la réaction phobique. Ce n’est qu’à partir de
cela que l’Inconscient cessera d’appliquer la
phobie en tant que mesure de protection.

94

démontre encore la puissance et l’efficacité
de l’Inconscient.

Parce que l’Inconscient a toujours une
intention positive, il choisira
systématiquement ce que (à tort ou à
raison : rappelons-nous qu’il n’analyse pas
mais qu’il réagit instinctivement) il considère
être le mieux. Il applique le principe du
moindre mal – mais parfois, ce moindre mal
est vraiment très désagréable à vivre ! Pour
lui, la pénible réaction phobique est un
moindre mal par rapport aux blessures
qu’un chien peut infliger, au danger que
représente un chien. Pendant ce temps le
Conscient, lui, il sait fort bien que tous les
chiens ne sont pas dangereux, que
seulement de très rares d’entre eux le sont et
il voudrait bien échapper à la phobie ! Mais il
n’a de toute évidence aucun pouvoir réel
pour entraver la réaction de peur.

Donc, il convient de bien intégrer ces deux
points :

• L’Inconscient a toujours une intention
positive, c’est lui qui dirige beaucoup
de choses dans un être humain et il
vaut mieux faire alliance avec lui plutôt
que de le combattre de front (ce qui

95

serait d’ailleurs stupide, parce que
l’Inconscient est un aspect du
psychisme, qu’il est une partie de « soi »
et que se combattre soi-même est aussi
nuisible que stérile).

• D’autre part : précisément parce que
l’Inconscient a toujours une intention
positive, il reste toujours susceptible de
changer de conviction/croyance pour
assurer encore mieux l’aide qu’il
apporte. En effet, loin d’être figé et
hermétique, il est à l’affût de toute
information qui peut améliorer ses
moyens d’action et lui permettre
d’aboutir à la grande finalité qu’il vise :
assurer la survie et la meilleure vie
possible – la plus protégée, la plus
agréable, la plus riche, la plus
épanouissante.

Ainsi, non seulement l’Inconscient n’est pas
un ennemi, mais il est vraiment tutélaire,
protecteur. Il détient le pouvoir de faire
changer – faire passer d’une personnalité
faible à une personnalité qui a de l’impact,
d’une « petite » santé à une bien meilleure
résistance, d’une qualité de vie médiocre à
un épanouissement, d’un tempérament

96

anxieux à une liberté d’esprit et à la
sérénité...

C’est donc précisément à ce niveau de
l’Inconscient que peut intervenir très
efficacement la méthode subliminale. Il y a
un proverbe qui dit « Il vaut mieux s’adresser
à celui qui a le plus de pouvoir qu’à celui qui
en a moins ». Dans la psyché, celui qui a le
plus de pouvoir est l’Inconscient et il
convient donc de trouver des moyens de lui
dire quels changements sont désirables. Le
subliminal est un de ces moyens.

La méthode subliminale
Vous pourrez utiliser toutes les techniques
que je vous donne dans ce livre par vous-
même. Sauf une : la méthode subliminale
car, pour être mise en œuvre, elle nécessite
des connaissances et des savoir-faire pointus
dans différents domaines18 : on ne peut pas

18 Créer un film subliminal de bonne qualité
implique, en plus des connaissances sur le
fonctionnement de la psyché humaine, la
maîtrise de technologies de l’image et du son,
la connaissance des pouvoirs de la musique
(musicothérapie) et aussi des talents
artistiques.

97

se « bricoler » un film subliminal efficace avec
les images que l’on a ramenées de ses
vacances en tant que cinéaste amateur. Mais
compte tenu de son efficacité et de sa
rapidité d’action, je ne peux pas éviter de
vous parler du subliminal. Rassurez-vous
toutefois : vous pouvez y avoir recours à très
peu de frais.

C’est donc de cette méthode que je vais
maintenant vous parler. Je sais qu’elle fait
hausser les épaules à certains, mais c’est
parce qu’ils n’ont pas pris la peine de
s’informer des derniers développements
scientifiques la concernant. Mais qu’est donc
au juste cette méthode subliminale ? Voyons
d’abord le sens des mots :

• L’adjectif liminal signifie : qui se trouve
à un seuil de perception (visuel, auditif,
etc.)

• Subliminal signifie : en dessous d’un
seuil de perception.

• Lorsque le mot « messages » se trouve
accolé au mot « subliminal », la théorie
dit que ces messages (visuels, auditifs),
émis en dessous du seuil de la
perception consciente des sens
concernés, ne sont pas vus ou pas

98

entendus au niveau du Conscient mais
qu’ils sont néanmoins reçus et intégrés
par l’Inconscient, et cela sans barrages
ou résistances :

▪ Le subliminal auditif : ce sont des
mots qui sont émis en-dessous du
seuil de perception consciente. Leur
niveau sonore est donc si faible que
l’on ne peut pas les entendre
consciemment.

▪ Le subliminal visuel : dans un film, ce
sont des images ou des mots qui
passent trop vite ou/et sont en
transparence par-dessus les images
du film en lui-même. Leur rapidité
ou/et leur transparence empêchent
le Conscient de les identifier, mais
l’Inconscient les perçoit et les
« photographie » sans difficultés.

Quel est le principe ?

Par-delà les actes de foi (« J’y crois. » ; « Je n’y
crois pas. »), y a-t-il des preuves scientifiques
de cela ? Nous verrons cela un peu plus loin.
Pour l’instant, précisons quel est le postulat
théorique de la technique. Celui-ci est tout à
fait clair :

99

La méthode subliminale vise à aider l’être
humain dans beaucoup de domaines en
déposant dans l’Inconscient des messages
positifs et des convictions constructives.
Lorsque ces messages sont intégrés à ce

niveau de la psyché, les changements
désirés interviennent tout naturellement,
sans qu’il y ait efforts particuliers à faire,
parce que c’est l’Inconscient qui les met en

place.

Ces modifications peuvent intervenir au
niveau psychologique dans des champs
aussi variés que :

• Modifier les façons de faire et les
comportements inadéquats, les
réactions inappropriées

• Éliminer les croyances/convictions
limitantes et ainsi « déprogrammer » les
freins, les automatismes nuisibles et les
blocages

• Éloigner les limites dans lesquelles on
se sent engoncé

• Améliorer les moyens d’action, les
capacités, les ressources et les atouts
dont on dispose

100


Click to View FlipBook Version