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Angoisses et anxiété sont des maux de plus en plus fréquents et beaucoup de personnes en souffrent de nos jours. Elles se caractérisent par le sentiment diffus d’un danger imminent, des peurs plus ou moins fondées, des sensations désagréables d’oppression, des « nœuds » à l’estomac, des « boules » dans la gorge... Leur intensité est variable : elles peuvent aller de l’inquiétude jusqu’à la crise de panique.
Ces ressentis ne sont toutefois pas une fatalité car, comme vous allez le constater à la lecture de ce livre : il est tout à fait possible de s’en défaire vite et bien.
Dans ce livre, écrit dans un style vivant et direct, vous trouverez des informations sur les causes et les symptômes de ces maux que sont les angoisses/anxiété. Et surtout, vous découvrirez ce qui est le plus important :
Des remèdes qui vous permettront de vous en délivrer et qui sont des moyens simples, efficaces et faciles d’accès.
Ce sont des méthodes que vous pouvez utiliser par vous-même (ni chimie ni psychotropes) issues des thérapies brèves et qui obtiennent de vrais résultats.
Découvrez donc comment faire pour dire fermement « Adieu » à ces angoisses/anxiété qui parfois vous gâchent la vie...

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Erica Guilane-Nachez est Docteur en Sciences Humaines et auteur de livres de psychologie. Dans son cabinet de psychothérapeute à Strasbourg, elle pratique les thérapies brèves. Elle enseigne également la PNL, l’Hypnose Ericksonienne, le Coaching et la Communication Interpersonnelle.

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Published by Michel Nachez, 2020-02-15 15:13:23

Angoisses, Anxiété ! Comment vous en délivrer...

Angoisses et anxiété sont des maux de plus en plus fréquents et beaucoup de personnes en souffrent de nos jours. Elles se caractérisent par le sentiment diffus d’un danger imminent, des peurs plus ou moins fondées, des sensations désagréables d’oppression, des « nœuds » à l’estomac, des « boules » dans la gorge... Leur intensité est variable : elles peuvent aller de l’inquiétude jusqu’à la crise de panique.
Ces ressentis ne sont toutefois pas une fatalité car, comme vous allez le constater à la lecture de ce livre : il est tout à fait possible de s’en défaire vite et bien.
Dans ce livre, écrit dans un style vivant et direct, vous trouverez des informations sur les causes et les symptômes de ces maux que sont les angoisses/anxiété. Et surtout, vous découvrirez ce qui est le plus important :
Des remèdes qui vous permettront de vous en délivrer et qui sont des moyens simples, efficaces et faciles d’accès.
Ce sont des méthodes que vous pouvez utiliser par vous-même (ni chimie ni psychotropes) issues des thérapies brèves et qui obtiennent de vrais résultats.
Découvrez donc comment faire pour dire fermement « Adieu » à ces angoisses/anxiété qui parfois vous gâchent la vie...

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Erica Guilane-Nachez est Docteur en Sciences Humaines et auteur de livres de psychologie. Dans son cabinet de psychothérapeute à Strasbourg, elle pratique les thérapies brèves. Elle enseigne également la PNL, l’Hypnose Ericksonienne, le Coaching et la Communication Interpersonnelle.

Keywords: stress, antistress, anxiété, angoisses, sophrologie, relaxation, développement personnel, détente, endrophines, dépression, burn-out, épuisement professionnel, Erica Guilane-Nachez, psychothérapie,endorphines

• Et aussi à éliminer des comportements
insuffisants, limités

• À vous amener à bien mieux agir et
réagir dans les circonstances où
actuellement vous « coincez »

• À vous créer de nouveaux et de
meilleurs modes de fonctionnement

• À vous « autoprogrammer » des

évolutions et des réussites futures –

sentimentales, professionnelles,

relationnelles... – ce qui aiguisera vos
capacités, votre instinct, votre

détermination et même votre chance
pour les atteindre (ne cherchez

toutefois pas à vous autoprogrammer
des choses impossibles, irréalistes :

gagner des fortunes au loto, par

exemple !…).

Imprégnez-vous bien de l’esprit du swish et
vous sentirez bien par vous-même tout ce
qu’il peut faire pour vous. Et, pour vous
inspirer par un exemple de ce que l’on peut
viser avec cette méthode : imaginons que
vous êtes bien seul dans votre vie et que
vous aimeriez vraiment créer un couple
harmonieux avec une agréable compagne.

151

Notons d’abord que, si vous êtes seul, c’est
peut-être bien parce qu’il y a en vous des
aspects, des façons d’être, d’agir, de réagir,
de vous comporter qui vous sabotent dans
la concrétisation d’une relation affective
(timidité, méfiance excessive, maladresses,
mauvais choix, manque de sociabilité. Ou
peurs diverses comme par exemple de ne
pas être à la hauteur, d’être jugé, de
s’engager...). C’est à ce niveau-là que le
swish peut vous aider (et pour le reste,
agissez concrètement dans la vie pour
rencontrer quelqu’un : sortez, montrez-vous,
communiquez, enrichissez votre vie sociale.
Le swish ne va pas vous apporter votre
partenaire sur un plateau posé devant votre
porte – il est magique, mais tout de même
pas à ce point-là ! Il est par ailleurs évident
que, parmi les six milliards d’humains
actuellement sur Terre, il y a nécessairement
quelqu’un pour vous...). Voici comment vous
pourrez vous « programmer » pour avoir de
meilleures chances de mettre en place ce
couple harmonieux auquel vous aspirez. Le
swish, c’est une façon de dire à votre
Inconscient de changer certaines
interprétations défectueuses qui ont jusque-
là bloqué votre accès à ce vœu.

152

Étape 1 : préparez les images mentales dont
vous avez besoin
Pour procéder au swish, il vous faut deux
images, tout à fait antinomiques dans leur
esprit : l’image A, la « mauvaise » et l’image
B, la « bonne » qui représente ce que vous
voulez atteindre.

• Image A) En y étant associé, retrouvez un
souvenir sous forme d’une image statique
(visualisez-là dans votre regard intérieur,
yeux fermés) dans laquelle vous vous
trouvez seul, tristement seul
sentimentalement. Avec cette image, vous
devez éveiller en vous, c’est-à-dire
ressentir réellement avec autant d’acuité
que vous le pourrez, les sentiments et
émotions négatifs, ces sentiments de
solitude et de vide affectif que vous
ressentez parfois et dont vous ne voulez
plus dans votre vie. Par exemple,
réactualisez mentalement ce soir-là, où
vous êtes rentré de votre travail et avez,
comme d’habitude, retrouvé le silence de
votre appartement, sans aucune présence
chaleureuse – et comme alors vous vous
êtes senti si péniblement seul.

153

Donc, cette image doit correspondre à
une tranche de votre vie passée, être un
souvenir (et non pas une création). Fixez
bien ces éléments (l’image A et son
ressenti) dans votre pensée pour vous en
rappeler tout à l’heure. Appelons cette
image « Solitude ».

• Image B) En en étant dissocié, créez de
toutes pièces (attention : cela ne doit PAS
être un souvenir, mais une complète
invention de votre part), yeux fermés, un
film convaincant dans lequel vous vous
voyez en couple et dans une situation

courante et agréable (au restaurant, au
coin du feu, lors d’une promenade main

dans la main, faisant la cuisine à deux…),

en train de fonctionner avec aisance,
plaisir, facilité, enthousiasme,

épanouissement et amour. La compagne,
dans cette séquence, doit être totalement
inconnue (pas Ingrid Chauvin, ni Monica
Belucci, ni la si jolie voisine qui ne veut

pas de vous, ni l’amour raté de vos vingt

ans !).

Notez bien que, dans l’imaginaire, on a tous
les droits et toutes les possibilités : on n’est
donc pas limité par la logique ou la
vraisemblance. Donc, laissez-vous aller, faites

154

le maximum pour vous voir à votre avantage
et heureux dans cette situation (tout en
restant tout de même réaliste : pas de choses
complètement impossibles – ni rendez-vous
amoureux dans la navette spatiale, ni vous-
même en champion du monde de
karaté... !). Les images de ce film doivent
avoir des couleurs sympathiques, douces et
être agréablement claires et lumineuses.
Quand vous aurez créé ce film dans votre
regard intérieur, extrayez-en une seule
image statique : celle que vous « sentez » le
mieux, celle qui vous plait le plus. Regardez-
la bien et stockez-là aussi dans votre
mémoire. Appelons cette deuxième image
« Couple ».

Étape 2 : procédez au swish

Cette procédure comporte quatre étapes, à
suivre scrupuleusement :

1) Fermez les yeux et rappelez dans votre
regard intérieur l’image « Solitude », de
la taille approximative d’une affiche
(cent vingt sur soixante-dix centimètres
environ) et assurez-vous que vous y êtes
associé à vous-même. Si cette image
n’est pas assez lumineuse, rajoutez-y
mentalement de la luminosité. Et,

155

surtout, ressentez autant qu’il vous est
possible les sentiments-émotions
négatifs de solitude et de pauvreté
affective, de manière à bien mettre en
place dans votre corps et en connexion
avec cette image le vécu émotionnel de
votre problème. Prenez votre temps
pour faire cela (mais pas trop pour que
votre concentration ne « lâche » pas)

2) Dans le coin inférieur droit de l’image
« Solitude », mettez l’image « Couple »,
grande d’environ 1/6ème de l’autre. Elle
est donc petite, vous devez y être
dissocié de vous-même et elle doit être
un peu moins lumineuse que l’autre (si
nécessaire, enlevez de la luminosité).
Mais là, ne ressentez pas du tout de
sentiments-émotions avec cette image.
Là aussi, prenez un peu de temps pour
la positionner – mais pas trop pour la
même raison que ci-dessus

3) Maintenant, procédez au swish en lui-
même : en une demi-seconde (pas
plus !), agrandissez et rendez plus
lumineuse l’image « Couple » qui doit
recouvrir intégralement l’image
« Solitude »

156

4) Ensuite, dans la deuxième demi
seconde (pas plus !), détruisez
vigoureusement l’image « Solitude » (qui
se trouve maintenant derrière l’autre) de
la manière suivante : mentalement (et
d’ailleurs sans la voir) rendez-la de plus
en plus petite et de plus en plus sombre,
jusqu’à ce qu’elle se réduise à un point
puis disparaisse complètement

▪ En d’autres termes, vous devez faire
imploser l’image « Solitude » derrière
l’image « Couple » agrandie.
Souvenez-vous des anciens
téléviseurs : quand on les éteignait,
l’image se rétractait à toute vitesse
pour finir comme un point au centre
de l’écran – puis plus rien. C’est cela,
l’idée. Surtout ne vous contentez pas
de seulement recouvrir l’image
« Solitude » par l’image « Couple » ;
ne faites pas non plus un transfert
d’images (image « Solitude » allant
dans le coin inférieur droit, derrière
l’image « Couple ») ; ne laissez pas
davantage partir l’image « Solitude »
dans la nature, on ne sait où. Non :
détruisez-la !

157

▪ Dans ces étapes 3 et 4, vous devez
mentalement, avec force et énergie
psychiques, faire vivre en vous
l’image « Couple » et tuer l’image
« Solitude ». Et en une seconde au
maximum !

5) Ce qui reste à faire est le plus facile : dès
que vous avez procédé à la quatrième
étape – et sans vous attarder sur son
résultat final dans votre regard intérieur
–, ouvrez immédiatement les yeux et
concentrez-vous tout aussitôt sur
quelque chose de votre environnement
pendant une trentaine de secondes. En
d’autres termes : décrochez ainsi
immédiatement de ce que vous venez
de faire aux étapes 1, 2, 3 et 4 – n’y
pensez plus, ne jugez pas votre
prestation, ne la critiquez pas, portez
votre attention sur autre chose !

Comme dit plus haut, vous ferez ainsi dix
swish complets successivement. Ensuite,
vaquez à vos activités sans plus vous
occuper de ce que vous venez de faire.
Réitérez cela quelques fois dans les semaines
suivantes pour renforcer le message.

158

Votre Inconscient, qui aura compris ce que
vous voulez – et que c’est bon et constructif
pour vous –, prendra alors en charge la
progressive guérison de votre autosabotage
au niveau sentimental.

Le swish est un merveilleux outil
thérapeutique dont vous disposez
maintenant, à domicile et à tout moment,
pour éliminer des interprétations
malheureuses qui vous empêchent de vivre
de façon constructive, agréable, saine,
équilibrée, épanouissante – à l’abri entre
autres des angoisses et de l’anxiété.

*************

La visualisation créatrice
Voilà encore une technique de
développement de votre personnalité qui
sert à tout. Tout ce qui peut être mis en
images dans le mental relève de la
visualisation et celle-ci peut être efficace
dans les deux sens : vous abattre ou vous…
ressusciter. Se « voir » échouer est une
visualisation. Se « voir » réussir l’est
également. Tout ce qu’un être humain a
réalisé a d’abord préexisté en lui sous la
forme de certaines représentations mentales.

159

Alors, vous allez maintenant apprendre
comment vous « voir » dans le bien-être et le
succès et cesser de vous « voir » dans
l’anxiété, l’insatisfaction et l’échec. C’est donc
à votre capacité de vous faire de telles
représentations dans votre mental que nous
allons faire appel pour que, ensuite, vous les
concrétisiez dans la vie. C’est un peu
magique : cela consiste à créer en soi des
images qui deviendront par la suite réalité.

Je vais donc à nouveau vous emmener en
quelque sorte au cinéma pour que vous
deveniez scénariste, metteur en scène,
dialoguiste, éclairagiste et comédien(ne) de
la tranche de vie que vous voulez vous
approprier et faire exister. C’est donc de
votre créativité, de votre imagination que va
dépendre la bonne exécution de cette
technique mentale. Notez bien que ce genre
d’exercice entraîne aussi votre esprit à voir
les choses sous de nouveaux angles, ce qui
ne peut manquer d’enrichir vos conceptions
et vos points de vue. À titre d’exemple pour
la démonstration qui suit, nous allons
imaginer que vous avez du mal à vous
confronter à votre patron, que vous vous
sentez dans vos petits souliers quand il passe
dans votre lieu de travail et que vous

160

angoissez très fort à la seule idée qu’il puisse
vous convoquer dans son bureau.

Visualisez votre succès

La visualisation, comme vous le savez déjà,
c’est créer des images dans son regard
intérieur. Vous allez vous faire le film de
votre bon fonctionnement, de votre
efficacité, de votre solidité et de votre
maîtrise face à votre patron. Je ne peux trop
vous guider ici, parce que tout y est affaire
de sensibilité personnelle, d’imagination, de
désir et d’aspiration à des finalités précises,
toutes choses qui varient fortement d’une
personne à l’autre. Si nécessaire, vous
pouvez par exemple vous inspirer des façons
de fonctionner de quelqu’un de l’entreprise
(ou que vous avez connu ailleurs) qui est
une solide personnalité et que le patron
respecte.

En tous cas, ce film que vous allez vous créer,
yeux fermés, doit durer environ deux ou
trois minutes (pas plus, pour préserver votre
concentration). Vous vous verrez dans la
situation désirée, fonctionnant comme il est
bon et constructif pour vous, à l’aise, calme
et très maître de vous-même, souriant (pas
matamore et pas Rambo !). Arrangez-vous

161

pour que le film exprime bien tout cela – par
votre attitude, vos postures, vos gestes, vos
expressions faciales, votre façon de bouger,
de parler (volume sonore de votre voix,
rythme de votre parole...). L’environnement
doit y être (bureau, atelier, magasin...), avec
des éléments de décors qui soient
reconnaissables. Rappelez-vous bien que
vous devrez y être dissocié de vous-même,
c’est-à-dire vous voir de l’extérieur.

Une fois que vous aurez créé votre film,
revoyez-le mentalement en y ajoutant de la
clarté, de la luminosité et des couleurs
sympathiques (pas de noir et blanc ou
d’ambiances sombres et ternes !) : il faut qu’il
vous plaise esthétiquement, que vous le
trouviez agréable à visionner et, surtout, que
vous vous trouviez très bien dans la peau du
rôle, que vous soyez satisfait de votre bonne
prestation.

Une fois ceci fait, vous voilà prêt à
commencer à acquérir de meilleurs modes
de fonctionnement et à les intégrer en vous.
Voici la procédure :

• Isolez-vous. Prenez une position
confortable. Fermez-les yeux

162

• 1) Visualisez l’ensemble du film,
éventuellement en l’enrichissant
encore de contenus positifs si
l’inspiration vous en vient alors (notez
bien que vous devrez contrôler votre
visualisation de manière à ce que rien
de négatif n’y entre !). Faites cela
tranquillement en restant bien
concentré
▪ Quand c’est fini, ouvrez les yeux et
concentrez-vous pendant environ
trente secondes sur un élément
quelconque de votre
environnement
▪ Recommencez la même chose trois
à quatre fois d’affilée

• 2)Ensuite, faites la même chose en
étant cette fois-ci associé à vous-même
dans ce film. En d’autres termes, vous
devez maintenant vous sentir
fonctionner exactement comme vous
vous étiez vu fonctionner dans l’étape
1
▪ Répétez cela aussi trois ou quatre
fois successivement

163

▪ Quand c’est fini, ouvrez les yeux et
concentrez-vous pendant environ
trente secondes sur un élément
quelconque de votre
environnement

• Puis, vaquez à vos autres occupations.

Réitérez cet ensemble de temps à autre,
quand vous avez un moment pour vous
occuper de vous, de manière à
progressivement renforcer le message. Vous
affermirez ainsi la conviction de tout votre
être – et jusque dans les interprétations
correspondantes dans votre Inconscient –
quant à la concrétisation rapide de ce genre
de situation dans votre vie, en termes de
capacités, aptitudes, talents à vous montrer
au top niveau face à un patron (quel qu’il
soit : celui du film mais aussi toute autre
personne qui aurait de l’autorité sur vous).

*************

Le bon langage
Rappelez-vous toujours ce qui suit : votre
Inconscient (c’est-à-dire la partie de votre
psychomental qui détient les interprétations
contrôlant votre comportement et vos
aptitudes) ne fait pas de différence entre le

164

« rêve » et la « réalité »33. Ce qui lui parvient
dans le bon langage est, pour lui, réel.
Quand elles sont bien réalisées, ces
méthodes thérapeutiques utilisant le pouvoir
des images et des mots parlent exactement
ce bon langage et, de ce fait, elles font
entrer ce que vous mettez dans vos
messages dans le champ de la réalité vécue.

Par ailleurs, votre Inconscient ne sait pas
conjuguer les temps : pour lui il n’y a ni
passé, ni futur, seulement le présent. Tout ce
qu’il « contient », ressent, perçoit, tout ce à
quoi il vibre et réagit est, pour lui, du
présent. Même la douloureuse rupture, subie
il y a huit ans par cette jeune femme, relève
pour elle du présent à chaque fois qu’il se
produit quelque chose qui en éveille la
charge émotionnelle : cela a le pouvoir
d’activer en elle l’anxiété de voir la même
chose se reproduire avec son compagnon
actuel (alors qu’il n’y a aucun signe objectif
permettant de le penser, bien au contraire
même). Le fait que cette autre femme de
trente-six ans (évidemment célibataire) ait dû
subir un père tyrannique jusqu’à ce qu’elle

33 Ce concept de réalité a déjà été évoqué plus
haut.

165

ait douze ans l’oblige dans le présent à être
rétive, agressive et mordante à chaque fois
qu’elle a l’impression qu’un homme lui
donne un ordre. Ou bien, le stress violent
subi à l’adolescence par cet homme qui a
maintenant quarante ans relève encore de
son présent d’aujourd’hui : à chaque fois
que cela lui revient, qu’il y pense, il se sent
étreint par de forts sentiments d’angoisses.

Ainsi, ce qui vous pèse aujourd’hui de votre
passé est du présent pour votre Inconscient.
Mais le présent n’est pas figé : une autre
interprétation peut se mettre en place dans
l’Inconscient, qui change ce qui est médiocre
en une meilleure qualité de vie et d’être –
pour le présent et pour le futur. Nul n’est
supposé rester rivé à ses limitations car l’être
humain, par excellence, est évolutif et vous-
même, vous n’êtes pas censé accepter de
rester dominé par des ressentis négatifs tels
que angoisses/anxiété, ou encore diminué
dans vos atouts et moyens par des freins ou
des blocages.

Sachez que lorsque vous modifiez la charge
en vous d’un événement passé, en utilisant
les outils que je vous donne dans ce livre,
vous modifiez quelque chose qui est présent
et vivant en vous aujourd’hui. Et cela a une

166

action sur la suite de votre temps, sur votre
« présent futur ». Lorsque votre Inconscient a
accepté un changement d’interprétation,
l’ancienne version N’EST PAS reléguée dans
un coin pour resurgir peut-être un jour. C’est
une transmutation qui s’opère : seule la
nouvelle interprétation existe dans ce
présent de l’Inconscient. C’est comme si
l’ancienne n’avait jamais existé (même si le
Conscient, lui, peut s’en souvenir) : toutes les
chaînes de comportement qui y étaient
accolées sont évanouies et remplacées par
les chaînes de comportement connectées à
la nouvelle interprétation.

Ce n’est pas extraordinaire, cela ? Si, dans le
monde « réel », le passé est inamovible et ne
peut être changé, au niveau de l’Inconscient
le temps linéaire, qui ne va que dans un
sens, est une barrière qui n’existe pas. À ce
niveau, vous pouvez changer le passé et agir
sur l’avenir : vous pouvez commencer à vous
préparer un autre avenir que celui qui
semble logique sur vos bases actuelles, vous
pouvez vous ouvrir à de bien meilleures
perspectives en termes de bien-être, de
prospérité et d’épanouissements.

J’ai parlé du bon langage qui parle vraiment
à l’Inconscient : en ce sens, vous connaissez

167

déjà celui des postures et attitudes
corporelles abordées dans le chapitre 3, et
aussi celui du pouvoir des images quand
elles parviennent dans le psychomental avec
le subliminal et via les procédures que vous
avez trouvées dans les chapitres 5 et 6. Mais
qui dit « langage », pense nécessairement
« mots ». Alors, pour parfaire vos moyens de
communication avec votre Inconscient dans
le désirable but de changer en vous ce qui
doit l’être, il est bon pour vous de connaître
et de maîtriser le pouvoir des mots, car ceux-
là également, selon l’usage que vous en
faites, peuvent alimenter très efficacement
une tendance anxieuse. Votre palette
d’armes anti-angoisses/anxiété sera alors
complète – et pas seulement cela : en plus,
vous disposerez alors de tout ce qu’il vous
faut pour aller de l’avant avec vigueur,
enthousiasme, optimisme, énergie et
succès...

Dans le chapitre suivant, c’est pour vous
d’une sorte de salutaire rééducation dans
l’usage que vous faites des mots qu’il va
s’agir. Abordons donc à présent cette
puissance des mots...

168

7 – UTILISEZ LE POUVOIR DES
MOTS

Anthony Robbins, un personnage important
dans le domaine du développement
personnel aux États-Unis, raconte l’épisode
suivant qui lui est arrivé personnellement.
Lors d’une réunion d’affaires avec deux de
ses associés, ils apprennent que quelqu’un
avec qui ils avaient une négociation en cours
(portant sur plusieurs centaines de milliers
de dollars) était en train de trahir leur
accord. Que s’est-il passé alors ? :

• L’un des trois hommes est entré dans
une rage noire et fulminait, dépensant
stérilement beaucoup d’énergie

• Un autre en a été bouleversé, avec
tous les ressentis désagréables que cela
comporte

• Le troisième était à peine touché et est
resté maître de lui et de ses émotions.

Ayant chacun les mêmes intérêts dans cette
affaire, comment était-il possible que cette
nouvelle les affecte si différemment ?
Robbins a cherché à comprendre et il a

169

interrogé ses partenaires. Il a ainsi découvert
que l’un s’était dit, les dents serrées : « Cela
me rend furieux et enragé ! ». Lui-même,
Robbins, avait utilisé les mots « en colère » et
« bouleversé ». Le troisième homme s’était
dit : « C’est ennuyeux, mais ce n’est pas la
peine de se fâcher pour cela. » – et c’est lui
qui, des trois, avait gardé puissance et
maîtrise de la situation.

Ces trois hommes ont aujourd’hui bien
dépassé cette difficulté dans leurs affaires.
Mais cet épisode a eu pour effet positif de
démontrer à Anthony Robbins la puissance
du langage sur le comportement. Là, nous
voyons à l’oeuvre trois interprétations
différentes pour le même événement. L’une
d’entre elles – « La situation fait enrager » –
crée une importante et stérile agitation ; une
autre – « Être bouleversé » – affaiblit le
ressort et casse le moral ; la troisième –
« Ennuyé » – préserve les moyens et les
ressources pour aborder tout ce qui est à
l’ordre du jour, ce problème inclus.

Mais vous-même, comment auriez-vous
commenté cet évènement si vous l’aviez
vécu ? Peut-être pas si bien ?...

170

J’aimerais maintenant vous présenter une de
mes anciennes patientes, parce que son cas
illustre bien mon propos de ce chapitre :
comment les mots que l’on utilise
construisent ou détruisent.

Une véritable détresse
Véronique est une magnifique jeune femme
de trente-deux ans, en bonne santé, qui
habite un très bel appartement qu’elle a fort
joliment décoré. Célibataire, elle est la
maîtresse d’un homme marié – qui ne
divorcera pas pour elle et ne lui avait jamais
donné d’espoir à ce propos. Dans une
organisation internationale elle a une
activité professionnelle qui lui apporte un
beau salaire et qui l’amène, une dizaine de
fois par an, à voyager pour des missions en
France, en Grande-Bretagne et en
Allemagne et aussi à fréquenter un milieu de
notabilités et de professions libérales
valorisées. Elle possède un BAC+4, est
trilingue. Quant à son milieu familial, il
appartient à la bourgeoisie aisée. Résumons :
elle est belle à regarder, disponible,
intelligente et cultivée, d’un milieu social
favorisé, a de l’argent, voyage et rencontre

171

des gens que tout le monde considérerait
comme généralement plutôt intéressants.

On pourrait dire que, si tout cela n’entraîne
pas automatiquement le bonheur, cela
devrait plutôt y contribuer. Mais voilà :
Véronique sait utiliser le pouvoir des mots
pour se rendre malheureuse :

• Sa famille est « nulle »

• Son job, c’est l’« ennui mortel »

• Les gens qu’elle rencontre, quasiment
tous les gens qu’elle rencontre : « Oh,
ils sont tous d’une stupidité ! »

• Les voyages : « Bof, ça m’indiffère, je
n’en ai rien à faire, ça ne m’intéresse
plus. C’est toujours pareil, de toutes
façons. »

• Sa beauté physique : « Vous trouvez ?
Et pour ce à quoi ça m’avance – même
pas à avoir un homme à moi ! De
toutes manières, j’ai ci et ça qui ne va
pas – les cheveux qui graissent trop
vite, les ongles cassants et... »

• Son intelligence : « Ouais, mais à quoi
ça me sert puisque je ne suis pas
heureuse ? »

172

• L’argent et le chez soi : « Pfff, ça m’est
bien égal, tout ça. On ne fait pas
l’amour avec de beaux objets ! »

• Son partenaire : « Il est marié... Il ne
m’aime pas assez pour quitter sa
femme pour moi. De toutes façons, je
m’en fous, je ne mérite rien de mieux. »

• La sexualité : « Je ne sais pas à quoi
ressemble un orgasme – je ne me
masturbe même jamais. »

• Sa bonne santé : « Bien sûr, je n’ai pas
de maladies ! Mais c’est tout comme !
J’ai régulièrement des sensations
désagréables dans mon corps : mon
estomac se serre dans un étau, j’ai « les
boules », et je me sens tellement en
insécurité ! C’est comme si une
catastrophe allait bientôt s’abattre sur
moi... C’est tout le temps que je les
ressens, mes fichues angoisses !! »

Allons bon ! Voilà un choix de mots bien
nuisible ou je ne m’y connais pas...

Si Véronique utilise à la perfection le pouvoir
des mots, elle sait aussi très bien utiliser le
pouvoir des images mentales pour alimenter
son anxiété :

173

• « Je tire toujours la tête face à la famille
– qui me le rend bien ! »

• « L’ambiance, au boulot, c’est la
grisaille. »

• « Je vois mon avenir en noir – et ça
m’angoisse. »

• Etc.

Ainsi, au fil des années passées, les façons
qu’avait Véronique de « se raconter » sa vie
et elle-même se sont révélées tout à fait
efficaces pour nourrir ses angoisses et
renforcer ces ressentis désagréables qu’elle
s’approprie d’ailleurs volontiers en les
nommant « mes angoisses ». En d’autres
termes, cette jeune femme avait, avec
beaucoup de succès, utilisé le pouvoir des
mots et des images pour précisément
accroître et maintenir angoisses/anxiété, et
avec des états dépressifs en prime !... Quand
on pense qu’elle aurait pu utiliser ce grand
talent pour se raconter les choses dans
l’autre sens, dans le sens positif !...

Véronique avait déjà fait deux tentatives de
suicide quand elle s’est décidée à chercher
du secours auprès du psychothérapeute
pour échapper à ce vide, à cette impuissance

174

à vivre, à cette détresse et, heureusement,
elle est maintenant tirée d’affaires et vit,
épanouie, avec un autre homme.

Et vous ? Peut-être vous arrive-t-il de faire
comme Véronique faisait autrefois ?
Adoptez-vous parfois ces pouvoirs du
langage et des images intérieures pour vous
« descendre » ? Un peu d’introspection
pourrait bien vous éclairer sur ce point.
Comment vous parlez-vous ? Quels genres
de mots avez-vous coutume d’employer
quand vous décrivez votre vie, votre
environnement, vous-même ?... La première
chose à faire en ce sens est, honnêtement,
d’en prendre conscience. Sachez que si vous
aussi aviez tendance à nommer les choses
en mode négatif, vous allez maintenant
apprendre comment inverser la donne.

Maîtrisez vos interprétations

Dans le chapitre 5, je vous expliquais
comment vous pouvez utiliser le pouvoir des
images alliées aux mots en étant récepteur
(donc d’une façon confortable et passive)
grâce à la méthode subliminale. Vous avez
ainsi appris que, dans la plupart des cas,
cette méthode à elle suffit à résoudre un très
grand nombre de problèmes, de limitations

175

et de blocages et qu’elle élimine vraiment

efficacement la tendance aux

angoisses/anxiété. Dans le chapitre 6, vous
avez commencé à apprendre à être
davantage créateur et émetteur en matière
d’images. Maintenant et pour que votre
palette d’outils soit complète, nous devons
aborder un autre angle d’attaque pour

vaincre angoisses/anxiété, plus

spécifiquement orienté sur le pouvoir des
mots seuls. Cela sera un peu plus ardu, un

peu plus actif et vous demandera davantage
de travail, car il s’agit maintenant de
rééduquer votre propre langage, celui dont
vous avez déjà une habitude bien implantée.
Vous vous souvenez certainement que votre

façon de vous raconter vous-même ainsi que
votre histoire influence votre comportement

et votre ressenti, positivement ou
négativement. C’est donc de vous, en tant
qu’émetteur de mots (verbalisés avec la voix
ou seulement pensés) qu’il va être question

ici.

On le sait : notre façon de raisonner nous a
été transmise en partie par nos parents et
éducateurs. Malgré tout l’amour qu’ils
pouvaient nous porter, ceux-ci ont commis
des maladresses quand ils nous ont

176

éduqués. Le plus souvent, ils ont plus ou
moins systématiquement pointé ce qui allait
mal chez nous ou dans nos actes et résultats,
omis de relever ce qui allait bien, négligé
l’importance des compliments et des
valorisations. Ils nous ont donc plutôt appris
à voir, « gros comme une maison », les
choses négatives, au détriment des positives.
Cela ne nous a pas vraiment aidés à la
construction d’une bonne image de nous-
même, d’une solide estime de nous-même...
Loin de moi d’ailleurs l’idée de stigmatiser les
familiers en question : ils ont fait du mieux
qu’ils ont pu, ayant eux-mêmes écopés des
mêmes erreurs éducatives.

Nous allons donc nous pencher sur
l’importance, pour vous et pour votre
sérénité d’esprit (celle-ci est aussi un
excellent antidote aux angoisses/anxiété),
du choix des mots : ceux que vous utilisez
pour parler de vous, de ce que vous
ressentez, de ce que vous vivez, de ce que
vous valez, de ce que vous savez, de votre
environnement, de ce et ceux que vous
rencontrez, de vos actes, pensées, projets,
objectifs... Et nous allons découvrir comment
vous pouvez mieux faire – déjà pour vous
délivrer des angoisses/anxiété (ce qui est

177

naturellement le propos principal de ce livre)

et aussi pour d’autres évolutions

constructives que vous souhaiteriez pour
vous. Pour cette raison, je vais élargir mes

explications et ne pas rester dans la
perspective spécifique des

angoisses/anxiété. Cela vous permettra, le
cas échéant, d’adapter ce que je vous

propose ici à d’autres finalités importantes

pour vous.

Mais d’abord, quelques explications sont
utiles. Elles vous illustreront la puissance des
mots et vous ouvriront à une meilleure
maîtrise de vos propres interprétations afin
que celles-ci vous amènent à progresser
dans une vie de belle qualité, assortie d’une
agréable tranquillité d’esprit et d’une saine
confiance en vous et en vos capacités.

Le langage verbal

Les mots sont extrêmement puissants. Un
mot, un seul, peut vous faire changer
d’humeur instantanément.

Imaginez-vous entrant tranquillement un
matin dans l’ascenseur de l’entreprise où
vous travaillez. Un collègue, monsieur
Dupond, y entre en même temps que vous.
La porte se ferme pendant que vous saluez

178

cet homme. Et celui-ci, au lieu de vous
rendre votre « Bonjour », vous dit :
« Vermine !!! ».

Il y a énormément de chances que cela
change instantanément votre état d’esprit.
Ce seul mot a pu déclencher en vous une
poussée d’adrénaline – réaction
biochimique sur laquelle vous n’avez aucun
contrôle conscient. Cette poussée
d’adrénaline provoque une excitation
généralisée de votre système nerveux et un
changement dans votre thermorégulation
interne : vous avez plus chaud par
augmentation des combustions. La fonction
contractile de vos muscles est stimulée et
cela entraîne une modification de leur
vascularisation : le sang y afflue. L’amplitude
de votre respiration se modifie pour amener
plus d’oxygène au sang et il y a une
accélération du rythme de votre coeur. Il y a
aussi une action sur votre rate qui, par un
mécanisme qui s’appelle la
splénocontraction, modifie votre pression
sanguine, votre taux de glycémie et la
quantité d’hématies dans votre sang. Il peut
y avoir en plus une action sur la libération de
corticoïdes surrénaliens. Il y a une dilatation
des pupilles, une tendance à ériger le

179

système pileux (« chair de poule ») et une
action sur les muscles du visage induisant un
changement d’expression faciale...

Ce seul mot a réussi tout cela !

Mais imaginez maintenant que vous rentrez
de votre travail, d’assez méchante humeur.
Vous poussez la porte de votre appartement
et vous voyez dans le couloir votre petite fille
de trois ans qui vous regarde d’un tout petit
air et qui vous dit en sanglotant : « J’ai
peur ! ». Il y a fort à parier que cela va
instantanément vous faire oublier votre
grogne et vous faire changer d’état d’esprit.
Là aussi, tout un ensemble de réactions dans
votre organisme, dont je vous épargnerais la
description cette fois-ci, se met en branle, qui
vous fait oublier votre problème et jette
toutes vos forces dans la résolution du
problème de votre enfant. Et pour cela, seuls
trois petits mots ont été prononcés.

Un troisième exemple ? Vous rentrez chez
vous de méchante humeur (encore !), et
votre partenaire amoureux vous dit : « Je
t’aime » ou « J’ai envie de toi ». Il y a bien des
gens qui, immédiatement, changeraient
d’humeur pour ces quelques mots
prononcés... et cela pourrait bien induire les

180

réactions physiologiques adéquates pour
que vous passiez un heureux moment
ensemble.

Un dernier exemple : vous rentrez chez vous
de bonne humeur. Votre partenaire
amoureux, en vous entendant passer la
porte, et sans lever les yeux de son journal
dit : « Bah, c’est toi... ». Il est bien probable
que votre belle mine s’assombrirait et que
vous vous mettiez à grogner rien que pour
ces trois à quatre mots-là.

C’est cela, le pouvoir des mots ! Vous
entendez (ou pensez) les mots, vous les
interprétez et les rendez alors catalyseurs en

vous :

• De réactions physiologiques que vous
ne contrôlez pas

• Et déclencheurs d’émotions tout à fait
réelles.

Faites maintenant ces petits tests en
« écoutant » attentivement la réaction de
votre corps dans les différents exercices qui
suivent :

• Vous n’avez pas la même réaction au
fond de vous lorsque vous pensez

181

« soleil » que lorsque vous pensez
« brouillard »

• Comparez aussi quand vous pensez
« cocotiers » par rapport à « mine de
charbon »

• Et comparez ce que vous ressentez
face à : « musique » et « cacophonie ».
« Orchidée » et « gadoue ». « Vahiné »
et « souillon ». « Or » et « plomb »

• Vous n’avez pas non plus la même
réaction interne, le même ressenti,
lorsque vous pensez « Je suis fou de
rage », que lorsque vous pensez « Je
suis un peu contrarié »

• Comparez : « Je vais lui casser la
figure ! » et « On va s’expliquer
calmement ». « J’en ai marre de... » et
« Ça m’embête un peu ». « C’est foutu »
et « Je vais chercher une solution ».
« C’est la catastrophe » et « C’est un
problème à résoudre... ».

Testez cela par vous-même

Je me doute bien que, à froid, ces mots et
expressions que vous lisez en ce moment ne
vous agitent probablement pas outre
mesure. Alors, comme je veux tout de même

182

vous convaincre, utilisons votre propre vécu.
Je vous invite à vous souvenir d’un moment
de votre vie, récent ou plus ancien, où vous
avez eu un gros conflit, ou une grosse
difficulté, ou une défaite – et qui vous reste
encore un peu sur le coeur (ce genre de
chose est arrivé à chacun d’entre nous).
Replongez-vous donc dans cet épisode de
votre vie et faites-vous des commentaires sur
ce problème : « C’est affreux » ou « Je ne vois
pas de solution », ou quoi que ce soit qui
vous vienne à l’esprit dans le genre
catastrophiste. Branchez-vous finement sur
votre ressenti pour bien percevoir l’impact
sur vous, sur votre physique et sur vos
émotions de ces définitions-là.

Puis trouvez d’autres formulations plus
anodines et plus légères pour ce même
problème et ressentez vos perceptions à
nouveau : il y a fort à parier que votre
ressenti, vos émotions, sont maintenant
différents. Vous pouvez ainsi constater par
vous-même que les définitions verbales
catastrophistes vous cassent le moral et
l’énergie et vous font baisser la tête, les bras
et le regard : vous angoissent, génèrent en
vous inquiétude et anxiété. Les définitions
plus légères vous donnent de l’énergie, vous

183

laissent (au minimum) l’impression d’avoir
un certain pouvoir pour solutionner ou
dépasser le problème. Là, angoisses/anxiété
ont beaucoup moins de prise sur vous.

Cet exercice sera encore plus convaincant si
vous êtes, dans votre vie présente, face à
quelque chose qui génère en vous de
l’angoisse, vous fait peur ou vous semble
plus ou moins insurmontable. Si vous êtes
dans ce cas, mettez-vous en face de ce
problème et allez-y : jugez-le, qualifiez-le de
manière catastrophiste, puis plus anodine. Et
ressentez bien la différence de vos
sensations, dans votre vécu, dans vos
réactions, dans ce que cela vous donne ou
vous enlève de pouvoir...

************

Peut-être vous dites-vous en ce moment que
les mots que l’on emploie ne changent pas
les situations, et qu’une situation
catastrophique et sans issue le reste, même si
on s’obstine à en dire que « Ce n’est pas si
grave que ça » ?

Vous avez tort !

Car je ne connais qu’une seule situation que
l’on peut sans doute qualifier de
« catastrophique et sans issue » : c’est la

184

mort. Je ne suis pas d’un optimisme béat. Par
contre, je sais qu’on peut vaincre ce mal que
sont les angoisses/anxiété et beaucoup de
peurs et de blocages en prime – et je choisis
toujours les mots qui me renforcent et me
font avancer et jamais ceux qui me cassent
l’intelligence, l’énergie et les bras. Vous-
même, revoyez votre passé : vous avez peut-
être dû affronter des moments très difficiles,
où vous avez cru que « C’était fichu ».
Aujourd’hui, ou bien vous en êtes mort – et
alors, vous aviez raison (mais c’est peu
probable, puisque vos yeux courent sur ces
lignes !) –, ou bien vous avez dépassé le
problème et vous n’en êtes plus là. Ce qui
prouve que ce n’était pas « fichu » : c’est
vous qui aviez utilisé ces mots-là, en écopant
tous les inconvénients émotionnels qui
allaient avec (découragement, peurs,
sentiment d’impuissance, dévalorisation de
soi...).

Vous allez maintenant comprendre que
changer son discours interne est souvent
miraculeux, comme vous allez le voir avec
l’histoire (vraie) de Jeannette.

185

L’expérience de Jeannette

Jeannette, quarante-cinq ans, « larguée » par
son mari amoureux d’une jeunette après
vingt-deux ans de mariage, entre dans une
dépression noire, fait plusieurs tentatives
ratées de suicide et finit par atterrir dans
mon cabinet, entraînée par sa fille de vingt
ans. Environ huit semaines après notre
première entrevue, Jeannette se réveille un
matin et... se sent étonnamment bien. Elle
m’a dit ensuite :

– C’est comme si un rideau s’était déchiré. Je
me suis sentie bien, libérée, je n’en revenais
pas ! Auparavant, je me disais34 tout le temps
que, puisque mon mari était parti, ma vie
était irrémédiablement finie. Je voyais35 tout
en noir – aucune autre perspective possible
que la solitude la plus crasse... Je voulais
mourir pour échapper à l’angoisse qui me
tenaillait tout le temps ! Mais ce matin, je me
suis vraiment demandée comment j’avais fait
pour me vautrer ainsi dans la déprime

34 Pouvoir des mots, de la façon dont
Jeannette se racontait son histoire.
35 Pouvoir des images avec lesquelles
Jeannette se racontait son histoire, la
visualisait.

186

pendant plus d’un an ! Je me suis même
demandée pourquoi je n’avais pas réalisé
tout de suite que, si j’avais dû rester avec lui
toute la vie, cela aurait été un « enterrement
de première classe » pour moi. Parce que
finalement, mes vingt-deux ans de mariage,
ce n’était pas le paradis : on avait des
tensions régulièrement, les disputes étaient
fréquentes, on ne s’est jamais bien compris,
lui et moi. Et sexuellement, il était loin d’être
au top ! J’avais déjà bien souffert parce que
je savais qu’il avait eu pendant plusieurs
années une maîtresse avant la dernière en
date – pauvre fille que celle-là : elle ne doit
pas être à la fête tous les jours, maintenant
qu’elle vit avec lui (rire)... Mais comment
avais-je bien pu faire pour vouloir mourir à
cause de lui ? À croire que je pleurais après
tous les ennuis et les frustrations que j’avais
eus pendant ma vie avec lui. C’est fou, ça !...
Maintenant, je me dis que « la vie commence
à quarante ans », que je peux maintenant
vraiment penser à moi et à m’épanouir et
qu’il y a des gens charmants sur Terre. Je
vais entreprendre de revoir mes amis que j’ai
lâchés depuis tout ce temps de dépression. Il
y a plein de gens seuls qui aimeraient être
heureux à deux et, dans le lot, il y a

187

sûrement un homme gentil pour moi, et pas
très loin d’ici. Je vais me bichonner, aller
chez le coiffeur, reprendre une apparence
regardable et me remettre au travail. Quand
je pense que je suis en arrêt maladie depuis
un an, alors que j’aimais mon job et que j’y
trouvais beaucoup de satisfactions ! Tout ça
pour lui ! Quelle dérision...

Vous vous demandez ce que j’ai fait pour
obtenir ce résultat ? Évidemment, Jeannette
étant suicidaire, j’ai tout d’abord pris les
choses en main sous l’angle
psychothérapeutique, en utilisant pour cela
les si efficaces moyens thérapeutiques de la
PNL et de l’hypnose ericksonienne : la
dépression était grave. Ensuite, j’ai appris à
Jeannette à rééduquer son langage, à se
parler autrement, à choisir d’autres mots
pour se raconter son histoire et à cultiver
d’autres images intérieures que les sinistres
précédentes. Tout cela a mis en place la
nouvelle interprétation, tellement plus
créatrice et constructive. Et de fait, Jeannette
a rencontré quelques mois plus tard
l’homme charmant qu’elle évoquait et elle
forme depuis avec lui un couple équilibré et
harmonieux. Et ce n’est pas tout : elle a
appris à cultiver le pouvoir des mots et des

188

images positives dans les autres domaines
de sa vie également.

Ne tombez plus dans ce piège

Souvenez-vous en bien : lorsque vous pensez

réellement « C’est fichu », cela

s’accompagne, sans que vous puissiez le
contrôler, d’une bonne dose d’anxiété qui

vous casse inévitablement les bras. Et c’est là
que l’on va retrouver cette merveilleuse

puissance des mots alliée à celle des images
intérieures que vous créez en vous grâce à

eux – car, et même si vous n’en prenez pas

conscience, votre imagination met la
situation en images et en scène dans votre

mental d’une façon ou d’une autre. Ces mots
et ces images désastreuses vont soumettre

votre corps à la tendance à se replier, à se

fermer, à se rétracter – et bonjour les
ressentis d’angoisses/anxiété. Cercle

vicieux... Là, vous avez choisi et appliqué les
bonnes recettes bien anxiogènes : vous avez

grassement donné à manger à ces fichues

angoisses/anxiété !

Mais si, au contraire, vous avez choisi des
mots de « battant », cela change vraiment !

Cela change tout, et pour le même
évènement !

189

Il faut que vous compreniez bien cela et que
vous l’intégriez. Et pour vous aider, je vous
propose maintenant les Tableaux C et D qui
vous montrent la différence de valorisation
et d’interprétation, négative et positive, dans
le cas d’un clash professionnel. J’ai choisi ce
domaine parce qu’il est important pour la
plupart d’entre nous, si important qu’il est
éminemment anxiogène pour beaucoup,
mais vous pourrez naturellement adapter cet
exemple à d’autres situations (clash
sentimental ou financier, ou même maladie.
Ou tout autre souci auquel vous êtes vous-
même confronté). Pour la démonstration, j’ai
aussi volontairement choisi les deux pôles
extrêmes : l’interprétation la plus négative
d’un côté, la plus positive de l’autre.

Vous verrez ainsi les différences amenées
par le choix d’interprétation de la situation,
négative ou positive, en termes de perte ou
de renforcement du pouvoir d’aller de
l’avant. J’ai volontairement pris cette
situation grave en général très difficile à
vivre – un licenciement –, mais d’expérience
on constate que beaucoup des problèmes
que nous affrontons dans notre vie n’ont pas
cette ampleur-là et néanmoins ils
« aplatissent » certains. Alors, si dans ce cas

190

très pénible il est possible de cultiver des
mots et une attitude positive et s’en sortir à
son avantage, combien plus est-il possible de
le réussir pour des situations plus légères...

Examinez attentivement ces tableaux C et D.
Comparez les interprétations positives et
négatives, leur cohérence et leur logique
internes, leurs conséquences sur le
comportement, leur pouvoir sur l’action
constructive et, partant, leur potentiel d’effet
sur la suite du vécu. Et quand vous aurez fait
cela, demandez-vous quels mots et
interprétations VOUS auriez dans une
situation analogue...

TABLEAU C

« CLASH » PROFESSIONNEL
Interprétation négative

MOTS PHRASES CONCEPTS :

« C’est fini, c’est foutu ! ». « Je ne vais plus
trouver de travail ». « Je vais finir clochard ou
au RMI ». « Je vais devoir accepter n’importe
quel job pour pouvoir manger ». « De nos
jours, avec le chômage endémique, je n’ai
plus aucune chance de me recaser ». « Je ne
vais même plus pouvoir payer mon loyer ! ».
« Je vais être à la charge de mes proches ».
« Je ne vais pas pouvoir assumer les études

191

de mes enfants ». « Je suis un minable ». « La
vie est trop dure... »

IMAGES et SYMBOLES dans le REGARD
INTERIEUR qui en découlent :

Se voit cherchant dans les petites annonces,
en vain. Se voit, se présentant à un travail et
se faisant refouler. Se voit, tête basse et tout
petit, devant ses anciens pairs. Se voit,
méprisé, dédaigné, jugé nul. Se voit traîner
sans but, inutile, jour après jour. Imagine le
regard de reproche de ses familiers. Ne voit
que ce qui est perdu.

EMOTIONS SENTIMENTS SENSATIONS et
ATTITUDES CORPORELLES qui en
découlent :

Défaite, échec, humiliation, déception,
autodévalorisation, peur de l’avenir,
angoisses, sensations d’énergie envolée.
Ressentiment. Regrets. Sentiment de perte
irréparable.

Énergie carencée. Tête et regard bas.
Respiration oppressée, épaules rentrées.
Gorge serrée. Plexus crispé. Éventuellement
pouces rentrés dans la main fermée.

SENS DU MESSAGE :

192

« L’avenir est sombre et c’est sans espoir ».
« Ce n’est pas la peine de m’agiter : il vaut
mieux renoncer, car c’est sans issue ».

SUITES DES CAS :

Il y a projection de l’attention vers le passé,
vers ce qui a été perdu. Le psychomental a
intégré l’interprétation suivante et en a fait
une conviction qui contrôle le
comportement : l’échec est fatal et entravera
toute action investissant de l’énergie
conquérante : « À quoi bon, économisons
l’énergie puisque, de toute façon, ça ne peut
pas marcher ». Alors, le comportement est
celui d’un « vaincu d’avance ». Dans toutes
les tentatives pour postuler à un travail : n’est
ni convaincant ni impactant – on lui
préférera toujours quelqu’un de plus
tonique. Il sabotera ainsi lui-même ses
chances.

On a tous connus des personnes licenciées
professionnellement et qui ont baissé les
bras. Malheureusement, de nos jours, avec la
raréfaction des emplois, on en rencontrera
encore....

-oOo-

193

Comparez maintenant avec le Tableau D qui
suit et qui montre l’interprétation
constructive et porteuse de solutions.

TABLEAU D

« CLASH » PROFESSIONNEL
Interprétation positive

MOTS PHRASES CONCEPTS :
« M’adapter ». « C’est arrivé à d’autres, ils
n’en sont pas morts ! ». « C’est arrivé à
d’autres qui s’en sont même tirés
brillamment ». « Ça va être l’occasion d’un
nouveau départ pour moi, de nouvelles
possibilités, de montrer de quoi je suis
capable ». « Je ronronnais dans mon job,
c’est l’occasion d’être à nouveau (créatif,
actif, innovant, entreprenant...) ». « Ma
perspective de carrière était de toutes façons
bouchée dans cet emploi : je vais pouvoir
évoluer et progresser à nouveau ». « C’est le
moment de me recycler, de me renouveler ».
« C’est le moment d’améliorer ma
formation ». « Il y a toujours du travail pour
quelqu’un comme moi, capable de
(s’adapter, d’être actif, créatif...), qui a mes
qualités et talents et qui peut encore les
développer ».

194

IMAGES et SYMBOLES dans le REGARD
INTERIEUR qui en découlent :
Se voit parfaire sa formation ou se recycler
ou entreprendre quelque chose. Se voit
convaincre un employeur qu’il est le
meilleur. Se voit entrer dans un nouveau job.
Se voit avec de bonnes perspectives
d’évolution professionnelle – ou toutes
autres choses analogues. Se voit gagnant
dans la compétition contre d’autres
candidats, lors d’une embauche. Voit ce qu’il
peut éventuellement gagner ou réaliser à
partir de sa situation présente.

EMOTIONS SENTIMENTS SENSATIONS et
ATTITUDES CORPORELLES qui en
découlent :
Envie d’entreprendre. Élan vers l’avenir.
Pulsion à se réaliser, à se renouveler. Activité
mentale dynamisée pour trouver des
solutions. Impatience d’agir. Combativité.

Énergie un peu anarchique. Regard et tête
levés. Expression déterminée. Respiration
plus ample. Tendance à « faire le poing ».

SENS DU MESSAGE :
« Tout est en place pour sortir de mes
habitudes, prouver de quoi je suis capable et

195

entamer une nouvelle étape de ma vie
professionnelle ».

SUITES DES CAS :
Le psychomental a adopté l’interprétation
que le potentiel de régénération de la vie
professionnelle est plus important que le fait
d’avoir dû quitter l’ancien emploi : il y a
projection de l’attention vers l’avant. Il met à
disposition des énergies pour aborder la
nouvelle étape et aiguise l’attention et la
disponibilité pour repérer tout ce qui va dans
le sens de l’objectif qui est de réussir cette
nouvelle étape professionnelle. Le sujet est
convaincant et dynamique dans ses
entretiens d’embauche, ce qui augmente ses
chances d’être sélectionné parmi les
différents candidats.

Nombre de personnes licenciées ont créé
leur propre entreprise et y ont réussi ou se
sont recasées tout à fait favorablement.

-oOo-

Et vous, entraînez-vous
maintenant à choisir vos mots

Pour utiliser le pouvoir des mots :

Choisissez délibérément les mots que vous
employez pour qualifier votre vécu !

196

Vous savez maintenant que les mots ne sont
pas uniquement des vibrations sonores
articulées. Leur sens vous parvient et
s’imprime en vous. Rappelez-vous toujours
que les mots ont un effet sur votre
physiologie, sur votre biochimie (et que vous
ne contrôlez pas les réactions chimiques de
votre organisme provoquées par les mots),
sur votre attitude corporelle, sur vos ressentis
– agréables ou déplaisants. Alors, permettez-
moi de le redire : choisissez consciemment
les mots que vous utilisez.

Si vous vous trouvez face à une situation à
problème qui vous angoisse :

• Vous voulez être écrasé sous l’adversité
et sans pouvoir ? Dites-vous : « C’est
horrible ! », ou bien « C’est
irrémédiable. », ou « C’est la fin. », ou
quelque chose d’analogue et de bien
sinistre

• Ou bien vous voulez garder votre
potentiel de réaction ? Dites-vous :
« C’est un peu embêtant, mais... », ou
« C’est un problème à résoudre. », ou
« C’est un vrai défi à relever ! », ou autre
chose de ce genre

197

• Vous voulez dynamiser votre pouvoir
de réaction positif ? Dites-vous : « Bon,
ce n’est pas vraiment drôle, mais il y a
toujours des solutions – et je vais me
mettre en chasse pour en trouver. », ou
« Ce n’est pas encore ce truc qui va
m’abattre ! », etc.

*******

Si vous vous trouvez face à une situation
heureuse :

Vous voulez passer à côté ? Dites-vous :
« Ouais, c’est pas mal. », ou « J’aurais préféré
que... », ou « Cela aurait pu être mieux si cela
avait plutôt été comme ça... »

Vous voulez en profiter au maximum ? Dites-
vous : « C’est super !!! », ou « C’est génial !!! »,
ou « Ça alors, c’est formidable, j’adore !!! ».

Essayez les deux versions, et vous verrez que
cela change tout à votre attitude, à votre
comportement et surtout :

À l’interprétation de la situation qui se forme
dans votre psychomental…

*******

Si vous vous trouvez face à une situation
moyenne :

198

• Vous voulez la « tirer vers le bas » ?
Dites : « Bof, j’aurai préféré que... », ou
« Vraiment, ce n’est pas terrible. », ou
« Pff, encore tout ça à faire pour que ce
soit mieux. »

• Vous voulez la « tirer vers le haut » et
tonifier votre propre potentiel en ce
sens en même temps ? Dites : « C’est
déjà une base grâce à laquelle je vais
pouvoir aller plus loin. », ou « Voilà un
résultat encourageant qui me stimule à
en atteindre d’autres, plus avancés. »

À travers ces différents exemples, vous voyez
encore à l'œuvre le pouvoir des mots...

*******

Et, si vous aviez maintenant envie de me
demander :

– Si je fais ce que vous dites, mais que je ne
le ressens pas ? Si je ne n’arrive pas à
adhérer aux mots positifs que je décide
d’utiliser ?

Je vous répondrais :

– Faites semblant ! Jouez la comédie ! Ce
sera moins convaincant pour votre
psychomental que si vous le ressentiez, mais
ce sera toujours mieux que de céder à la

199

terminologie bas-de-gamme. D’autre part,
vous pourriez être surpris de constater que,
ce faisant, cela vous rapproche de
l’adhésion...

Les questions
Le pouvoir des mots... C’est aussi le pouvoir
des questions que l’on se pose.
Savez-vous que, consciemment ou non
consciemment, on se pose des questions
pratiquement en permanence ? :

• Est-ce que ceci est vrai ?
• Que vais-je bien pouvoir faire à manger

à midi ?
• Pourquoi X m’a-t-il dit cela ?

• Qu’est-ce que je vais bien pouvoir
répondre à ça maintenant ?

• Comment vais-je aborder ce problème
pour le résoudre ?

• Ma femme préférerait-elle des fleurs ou
ces boucles d’oreilles pour sa fête ?

• Pourquoi le destin m’impose-t-il cette
épreuve ?

200


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