Bilan MIP 2021-2022

et traductrice de l’auto-biographie de Trina Robbins autrice et
historienne de BD).

10 personnes, en provenance de divers masters et écoles doctorales,
ont été présentes à cette séance. Les feuilles de présence,
emmenées par les masterant·es, ont été signées.
Le temps d’échange a été riche, mais peu des masterant·es ont
participé à la discussion, qui a dû s’achever au moment de la pause
pour organiser la collecte (en petit comité) de l’histoire orale de
Johanna Schippers.

La deuxième séance présentait la conférence de Jessica Kohn
(historienne) sur l’invisibilisation des femmes bédéastes. Le
nombre de participant·es était de 12 personnes, mais il a été plus
qu’augmenté en distanciel puisque youtube affichait un nombre
de 47 personnes ayant visionné (et en continu) le direct de la
conférence sur cette plateforme. Les échanges ont été passionnants,
même si les masterant·es étaient moins actifs·ves dans la discussion.

Les séances suivantes ont compté avec la participation
d’intervenantes comme Gaëlle Kovaliv (doctorante en lettres)
et Pierre Nocérino (sociologue). On a vu, toutefois, se réduire le
nombre des participant·es au présentiel, que l’on retrouvait en ligne,
et qui semblait davantage actif avec le mode virtuel.

Les autres créatrices ayant pu déposer leur histoire orale au moment
du séminaire sont : Vanyda (dessinatrice/scénariste), Marie Bardiaux-
Vaïente (scénariste), Coline Picaud (dessinatrice/scénariste), Claire
Bouilhac (dessinatrice/scénariste). Les captations ont été faites par
David Ledoux.

Le dépouillement des témoignages collectés était intense, mais
la retranscription de ces données a permis l’organisation de
l’exposition « Paroles d’autrices », dans le cadre de ce séminaire sur
le « Matrimoine de la BD ». Cette restitution du séminaire a été bien
accueilli par des spécialistes de la BD, qui se sont même déplacés de
Lille (l’historien et MCF, Sylvain Lesage) et de Suisse (Gaëlle Kovaliv),
pour voir le résultat de ce travail scientifique et artistique. Par
ailleurs, d’autres autrices de renom (comme Jeanne Puchol et même
Sonja Hopf, seule femme ayant participé au journal Hara-Kiri) sont
venues apprécier ce travail d’historicisation.

Ce séminaire comptera avec une deuxième édition. Elle comptera
avec la participation d’autres chercheuses et chercheurs
internationaux, et partira sur un travail archivistique plus collaboratif
pour impliquer davantage les étudiant·es participant·es au
séminaire.

Le séminaire « Matrimoine de la BD » livre une grande enquête qui
sera restituée et valorisée par une publication.

MATRIMOINE DE LA BANDE DESSINÉE FRANÇAISE 149

BILAN PÉDAGOGIQUE

Points positifs
— L ’enthousiasme des participant·es (masterant·es, doctorant·es

et intervenant·es scientifiques), surtout en ce qui concerne la
démarche de réécriture historique.
— La collecte des archives orales.
— L’accueil des créatrices de BD.
— L e suivi très important du séminaire en ligne.
— L es projets de restitution (exposition et publication).
— Le soutien institutionnel, médiatique, associatif et culturel reçu
par ce projet.

Points négatifs*
— L ’ouverture du séminaire à trop de masters a rendu difficile le

suivi et l’accompagnement des étudiant·es. Une restructuration
du séminaire est nécessaire pour que le travail se fasse de
manière collaborative et que les étudiant·es sortent avec plus
de compétences, en plus des connaissances acquises grâce au
contenu scientifique.
— L e choix du lieu d’accueil du séminaire a été compliqué pour
les étudiant·es de Paris 8, qui était « trop loin » de leur lieu de
résidence/d’études.
— La scission du séminaire en deux, pour pouvoir capter les
témoignages des autrices de BD, dans les meilleures conditions.

*La deuxième édition du séminaire a été revue en fonction de ces
difficultés, pour ainsi offrir un accompagnement pédagogique plus
adapté, tout en conservant la rigueur scientifique de cette enquête
sur les femmes dans la BD.

150 MATRIMOINE DE LA BANDE DESSINÉE FRANÇAISE

MATRIMOINE DE LA BANDE DESSINÉE FRANÇAISE 151

LA CRÉA
COMME

AC
DE RECH

/T
LOGIES
MÉDIAT
HUMAIN

ATION
E
CTIVITÉ
HERCHE
TECHNO
ET
TIONS
NES

154 LE CINÉMA CONTEMPORAIN INTERROGE LE MONDE : UN NOUVEL ÉTAT DES IMAGES

LE CINÉMA
CONTEMPORAIN
INTERROGE LE
MONDE : UN NOUVEL
ÉTAT DES IMAGES

Céline Gailleurd et Eugénie Zvonkine,
maîtresses de conférences en cinéma,
université Paris 8.

Ce cours se déroule de manière intensive sur une
semaine. Il est rythmé par trois masterclass et trois
workshops avec des cinéastes et/ou technicien·nes
contemporain∙es, tou∙tes reconnu∙es au niveau
international par des sélections dans des festivals
prestigieux et auprès de la presse et des institutions.
Nous croisons à la fois des représentants du jeune
cinéma français et des cinéastes d’autres pays. Ce
cours, qui poursuit un cycle de rencontres autour du
« Jeune cinéma français » annuellement organisé par
Céline Gailleurd depuis 2014, a pour but de questionner
les processus de création du cinéma contemporain
et de ceux qui le font. Les cinéastes choisis pour ce
cycle interrogent chacun à leur manière la société
contemporaine et les enjeux sociaux et politiques à
travers des écritures innovantes et singulières.
L’objectif du cycle est de s’intéresser à travers eux à des
formes cinématographiques émergentes, qu’il s’agisse
de dispositifs de tournage, de partis pris esthétiques ou
de modes de production.

LIEUX, DATES FORMATION INITIALE
DE RATTACHEMENT
Université Paris 8, une semaine (MENTION DE MASTER
au mois de janvier 2022. ET PARCOURS)

PARTENARIAT Master Cinéma - parcours
Réalisation et Création.
Le cinéma l’Écran,
La Bip, La libraire Nombre d’heures
du Centre Pompidou. d’enseignement
dispensées en russe

10 heures.

LE CINÉMA CONTEMPORAIN INTERROGE LE MONDE : UN NOUVEL ÉTAT DES IMAGES 155

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

— Réfléchir aux processus de création et leurs implications
concrètes, éthiques et esthétiques ;

— Développer une réflexion sur la critique sociale à travers des
approches cinématographiques contemporaines ;

— Théoriser le rôle des technologies et du numérique dans la
fabrication des films ;

— F aire un travail d’analyse filmique avec les étudiant·es, leur
donner accès à un matériau habituellement peu accessible
(scénario, note d’intention, découpage, storyboard) et analyser
ces documents avec eux, ainsi que les textes critiques, pour
préparer les questions pour la rencontre ;

— Permettre aux étudiant·es d’avoir une meilleure connaissance
du cinéma contemporain et de ses enjeux ;

— Faire l’expérience d’une pratique audiovisuelle réflexive
(préparation au tournage, captation, montage) ;

— Faire l’expérience d’une création audiovisuelle courte à partir
d’un discours esthétique, éthique et formel d’un∙e cinéaste,
encadré par le/la cinéaste en question ainsi que par les
enseignantes référentes.

MODÈLE(S) PÉDAGOGIQUES MOBILISÉ(S)

Les étudiant·es se sont remarquablement investis dans le travail
autour des rencontres : visionnage de films en amont, préparation
d’exposés, analyses d’extraits de films et de documents de travail
inédits (scénario, note d’intention, essais de casting, etc.) ainsi
que la conception d’affiches, mais également la préparation des
différents tournages en plusieurs équipes, établissement d’un
planning préliminaire pour chaque tournage, gestion du matériel
son, installation des éclairages sur pieds, manipulation de plusieurs
type de caméra, photographie de plateau le jour des rencontres,
comme pour un vrai tournage professionnel. D’autres se sont
investi∙es également sur le montage des rencontres ainsi que sur
le tournage des introductions aux vidéos montrant le parcours
des cinéastes au sein de l’université Paris 8. Ils et elles ont, grâce
à cela, été très moteurs dans les rencontres, posant des questions
originales et pertinentes. Dans les retours qu’ils ont fait sur le cours,
ils ont semblé avoir beaucoup apprécié les rencontres et jugé qu’ils
avaient appris et évolué non seulement dans leurs connaissances,
mais également dans leur propre travail de création et d’analyse
cinématographique.
 
Le cours a été d’une richesse incroyable. En témoignent les nombreux
comptes rendus extrêmement positifs des étudiant·es de M1 et
M2. Au-delà de raviver le désir de création cinématographique des
étudiant·es, cette semaine intensive de travail avec deux réalisateurs
contemporains - Sergueï Loznitsa et Jean Gabriel Périot - et le

156 LE CINÉMA CONTEMPORAIN INTERROGE LE MONDE : UN NOUVEL ÉTAT DES IMAGES

directeur délégué de la Semaine de Critique du Festival de Cannes
Charles Tesson a permis de multiplier les modalités de travail dans
un cadre collectif, que ce soit entre étudiant·es et enseignantes, ou
de manière privilégiée avec les cinéastes invités. Plus que de simples
conférences, ou masterclass qui peuvent instaurer une certaine
distance, ces rencontres se voulaient au plus proches des étudiant·es.
En effet, les deux réalisateurs et le directeur de Semaine de Critique
se sont prêtés au jeu de l’atelier. Dans la seconde partie de la journée
il s’agissait de proposer à une dizaine d’étudiant·es volontaires de
venir présenter les projets de films qu’ils réalisent dans le cadre du
Master Réalisation et Création et de bénéficier du regard de nos
différents invités sur leur projet. Les intervenants ont également
pris soin de s’adresserà l’ensemble des étudiant·es au travers de
remarques visant à les confronter à la réalité des étapes de la création
cinématographique et le processus de création des premiers films.

BILAN PÉDAGOGIQUE

Comme pour le MIP qui s’est tenu l’année dernière, les points
positifs sont incroyablement nombreux, tant du côté des
étudiant·es que de celui des enseignantes. Voir ci-dessous les
extraits des comptes rendus rédigés par les étudiant·es.

Un point sensible reste la gestion des rushes de ce cours qui
nécessite d’avoir accès à un très grand nombre de disques durs
dont nous manquons tous les ans. Par ailleurs, nous n’avons aucune
archive en dehors de celle conservée grâce au service technique
du Département Cinéma. Nous allons, grâce à l’aide du service
technique, pouvoir remédier à cela au plus vite.

Le tournage des ateliers s’est déroulé sans accroc (avec néanmoins de
nombreux allers-retours auprès du service technique du département
Cinéma et malgré de nombreux problèmes liés à la crise sanitaire).

Une question absolument cruciale et délicate : la salle. Nous avons
eu la chance de bénéficier de l’amphi X en janvier 2022. Mais celui-ci
sera en travaux en 2023. Étant donné le nombre d’étudiant·es (plus
de 80) et le dispositif d’installation que requièrent les tournages et
les workshops il nous est impossible de faire ce cours dans un espace
réduit. Nous devrons donc trouver une solution.

Enfin, nous n’avons pas encore eu le temps d’avancer sur la
fabrication d’un podcast en plus de l’ensemble des vidéos qui seront
livrées pour le mois de septembre 2022.

LE CINÉMA CONTEMPORAIN INTERROGE LE MONDE : UN NOUVEL ÉTAT DES IMAGES 157

158 3IA IMMERSIVE IMPROVISATION IN INTERACTIVE ARTS

3IA IMMERSIVE
IMPROVISATION
IN INTERACTIVE
ARTS

Sophie Daste, maîtresse de
conférences en arts plastiques,
université Paris 8,
Jean-François Jego, maître de
conférences en arts et technologies
de l'image, université Paris 8,
Remy Sohier, maître de conférences
en arts et technologies de l'image,
université Paris 8.

LIEUX, DATES

Salle des Pas perdus du Château Neuf à Laval, France.
Il s'agit d'un des lieux d’exposition du Festival International
d'Art Numérique Recto VRso - Laval Virtual.
Les dates d'activités sur place sont du 10 au 17 avril 2022.

FORMATION INITIALE
DE RATTACHEMENT (MENTION
DE MASTER ET PARCOURS)

Master mention Création Numérique, parcours
Arts et Technologies de l'Image Virtuelle,
Département Arts et Technologies de l'Image
de l'université Paris 8.

PARTENARIAT

Festival RectoVRso
Laval Virtual.

Conférences scientifiques de
Laval Virtual diffusées en Anglais
Catalogue d'exposition bilingue
anglais-français.

3IA IMMERSIVE IMPROVISATION IN INTERACTIVE ARTS 159

L’atelier laboratoire 3IA par sa localisation s'insère dans
le festival international d’art Recto VRso, au cœur d’un
écosystème où s’écrivent les technologies de demain,
le festival Laval Virtual. Participer à cet environnement
constitue une source d’inspiration pour apporter
d’autres regards par l’art et l’esthétique sur les usages
de ces technologies et ainsi ouvrir d’autres paradigmes
de réflexion sur les innovations.
Nous organisons des visites du festival Laval virtual
et des conférences scientifiques permettant une
veille technologique pertinente pour les étudiant·es
et une participation aux performances et évènements
artistiques porté·es par Recto VRso ainsi qu'aux
conférences internationales du Laval Virtual.
Les technologies mises en œuvre dans cet atelier sont
propres aux moteurs 3D temps réel (jeu vidéo et réalités
virtuelle et augmentée) et aux capteurs/actuateurs
propres à l'immersion et l’interaction. Nous nous
appuyons sur la synergie et les plateformes logicielles
et matérielles du département Arts et Technologies
de l'Image et de l’équipe de recherche INREV du
laboratoire AI-AC EA 4010 ainsi que leur mise en
installation dans les différents espaces du festival d’art
international Recto VRso.

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

1. Explorer les technologies émergentes, et leur utilisation comme
outil d'expression pour des productions artistiques et questionner les
nouvelles esthétiques associant l’art et les technologies ;
2. Hybrider et détourner les technologies par la pratique artistique
pour questionner expérimentalement les fondements théoriques
sur l’interactivité et l’autonomie, et notamment la complémentarité
entre interaction, immersion, improvisation et expérience esthétique
du vécu ;
3. Encourager à faire preuve d’un esprit d’initiative et d’innovation
que ce soit dans la création d'art numérique ou dans la recherche
et le développement de technologies innovantes comme les
technologies immersives, les objets communicants dotés de formes
ou des comportements intelligents ;
4. Porter un projet d’enseignement innovant sur une semaine
intensive autour d’une démarche de recherche-création dans
laquelle les étudiant·es de profils hétérogènes découvrent
leur complémentarité et sont encouragé·es à mener un travail
interdisciplinaire sur l'art et la technologie.

160 3IA IMMERSIVE IMPROVISATION IN INTERACTIVE ARTS

MODÈLE(S) PÉDAGOGIQUES MOBILISÉ(S)

La pédagogie mise en œuvre s'appuie sur le fonctionnement
d'une JAM : une création collaborative en temps limité. Le MIP
s'est déroulé en 3 grandes phases :

— J am de réflexion collective et de création (5 jours)
La première journée est réservée à la rencontre entre les étudiant·es
et à la réflexion individuelle en visitant les lieux de création (ancien
couvent et chapelle dans le Lycée Ambroise Paré de Laval). À la
fin de la journée, chaque étudiant·e propose un projet d'œuvre
interactive. Les étudiant·es prennent ensuite un temps collectif pour
constituer des groupes de création par affinité de thématique et de
lieu. La création avec les technologies dure ensuite toute la semaine
in situ et est encadrée artistiquement et techniquement par les
encadrants du MIP enseignant·e-chercheur·e-artistes.

— V isite du festival Laval Virtual, du salon professionnel et des
expositions artistiques du Recto VRso (en // 3 jours).

Par roulement, les étudiant·es sont allé·es visiter le salon, écouter
des conférences internationales et ont participé aux différents
moments forts du salon qui permettent d'accroître un réseau
professionnel, comme la remise des prix - Virtual Laval Awards. Le
vernissage de RectoVRso leur a aussi permis de découvrir plusieurs
dizaines d'œuvres actuelles et passées et d'échanger avec les artistes
présent·es et la commissaire de l’exposition. Ainsi que d’assister à une
grande performance mêlant danse et médias numériques.

— Exposition au grand public (2 jours)
Les deux derniers jours étaient réservés à la présentation des œuvres
au grand public et la médiation par les étudiant·es de leurs propres
créations.

BILAN PÉDAGOGIQUE

En 5 jours d’atelier-réalisation, les étudiant·es et l’équipe
pédagogique ont créé 6 pièces d’art numérique, alliant
interactivité, projection, mapping et performance in situ.
— Création d'un Mapping-Vidging pour la soirée des artistes de

RectoVRso - Lycée Ambroise Paré - façade de la Chapelle.
— Création d'une signalétique (cartels et plan) et d'un catalogue

d'exposition en français et anglais accessible en ligne par QRCode:
https://www.ati-paris8.fr/artec/2022/MIP_catalogue.pdf
— P résentation des œuvres au grand public les 16-17 avril à la salle
des Pas perdus au Château Neuf de Laval
— Médiation par les étudiant·es de leurs propres créations.

Points positifs
— B onne entente de tous les participant·es et excellente

3IA IMMERSIVE IMPROVISATION IN INTERACTIVE ARTS 161

dynamique de groupe.
— E xcellent accueil du Festival Recto VRso, très joli lieu mis à notre

disposition avec la salle des Pas perdus du Château-Neuf de
Laval au cœur de la ville.
— 6 création d'œuvres interactives pertinentes au regard du
patrimoine.
— 1 création de mapping-Vidjing.
— 1 catalogue d'exposition français-anglais numérique.
— L 'accompagnement et réactivité des équipes d'ArTeC tout au
long de processus laborieux de réservations et d'organisation
dans ce contexte encore impacté par les mesures sanitaires.

Points d'amélioration
— Logistique d'organisation très chronophage dû à de trop

nombreux intermédiaires.
— A nnulation de la participation de NTHU en raison de la crise

sanitaire.

162 3IA IMMERSIVE IMPROVISATION IN INTERACTIVE ARTS

3IA IMMERSIVE IMPROVISATION IN INTERACTIVE ARTS 163

164 INTERFACES MAGIQUES : OBJETS CONNECTÉS POUR LA PERFORMANCE ARTISTIQUE

INTERFACES
MAGIQUES :
OBJETS CONNECTÉS
POUR LA
PERFORMANCE
ARTISTIQUE

Chu-Yin Chen, professeure en arts
et technologies de l'image,
université Paris 8,
Isadora Teles de Castro e Costa,
doctorante labo. INREV-AIAC,
université Paris 8.

LIEUX, DATES

Du 6 au 9 mai, de 10h à 18h
Lieu : au DOC! (26 rue du
Docteur Potain, 75019 Paris)
Et le 27 mai en ligne, pour
discussion et débriefing.

FORMATION INITIALE
DE RATTACHEMENT (MENTION
DE MASTER ET PARCOURS)

Ce MIP a été proposé par le projet ArTeC :
Co-Evolution, Co-Création & Improvisation H2M
(CECCI H2M) : Promouvoir une coévolution
comportementale durable avec une co-création
émergente Homme - Machine.

PARTENARIAT

Prêt du lieu DOC! par la compagnie
Desiderate, partenaire du projet
CECCI-H2M.

INTERFACES MAGIQUES : OBJETS CONNECTÉS POUR LA PERFORMANCE ARTISTIQUE 165

L'atelier-laboratoire intitulé « Interfaces Magiques :
objets connectés pour la performance artistique » se
veut un partage des connaissances autour du design et
de la création d'accessoires électroniques interactifs et
connectés pour des performances artistiques.
D'une durée de 33 h, il a proposé un espace
d’expérimentation mixte entre informatique,
électronique et création d’objets pour explorer
comment ces interfaces peuvent enrichir l’expérience
sensible et créative d’une performance tant pour le
performeur que pour le spectateur.

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

Cet atelier-laboratoire a eu comme objectif l’appropriation des
dispositifs électroniques connectés dans un contexte artistique.
Les participant·es ont eu l’occasion de customiser leurs propres
outils et accessoires lors d’un exercice dramaturgique en lien avec le
féminisme et l’hybridation du corps.
À l’issue de ce MIP, les étudiant·es :
— ont acquis des concepts et des références sur les accessoires

électroniques interactifs portables, ainsi que sur les objets IoT
connectés et leur contexte de création artistique,
— ont expérimenté une première étape de planification,
prototypage et réalisation d'interface à des fins performatives
et artistiques,
— ont acquis des bases en électronique et informatique qui leur
permettront de s’imaginer leurs propres projets créatifs en
interfaçant ensemble des modules électroniques (capteurs,
actuateurs, carte contrôleur).

MODÈLE(S) PÉDAGOGIQUES MOBILISÉ(S)

L'atelier-laboratoire était animé par deux doctorant INREV.

Les sujets présentés lors de cet atelier-laboratoire étaient :
— Jour 1 (06/05) : Présentation du parcours et projets des

intervenant·es, présentation des participant·es, présentation
d’un état de l’art et des exemples sur le domaine des wearable
electronics, première démo pratique : utilisation d’un capteur
de contraction musculaire pour la synthèse sonore.
— Jour 2 (07/05) : Présentation des expérimentations prévues,
état de l’art simplifié et technique sur les IoT - Internet of
Things, présentation du matériel de base et disponible pour
nos expérimentations, présentation d’une méthodologie
de conception électronique, premier exercice pratique :
fabrication et utilisation d’un capteur de pression et flexion

166 INTERFACES MAGIQUES : OBJETS CONNECTÉS POUR LA PERFORMANCE ARTISTIQUE

avec un plastique conducteur d'électricité.
— Jour 3 (08/05) : Continuation des exercices pratiques :

connexion du capteur de flexion avec un servomoteur sur le
réseau (IoT), brainstorming en lien avec le cyberféminisme
et création d’un prototype d'objet/costume électronique
connecté.
— J our 4 (09/05) : Mise au point du prototype et customization
selon les essais et les essayages faits la veille, performance
filmée à la fin de la journée.
— J our 5 (27/05) : Debriefing sur l'expérience et ses résultats,
perspectives et projets futurs de chaque participant·e.

Activité Post-MIP (en cours) :
— Archivage de la documentation des participant·es et des

intervenant·es sur le dossier de restitution du MIP ;
— Analyse et organisation de contenus sous la forme d’un cahier

de bord.

Pour les exercices pratiques, les 6 étudiant·es ont été
réparti·es en 3 binômes. Chaque groupe a réalisé un prototype
d'accessoires connectés communiquant, comprenant des
capteurs sur le corps d'une personne, et un effecteur de
type moteur pour l'autre personne. Capteurs et Effecteurs
communiquent ensemble par une liaison de données sans fil avec
définition d'un protocole d'échange.
Les réalisations des trois groupes ont donné lieu à des essais et à
une mini-performance pour l'un des groupes.

BILAN PÉDAGOGIQUE

Points positifs
— Ambiance agréable et mise en confiance.
— B eaucoup de références dans l'état de l’art, possibilité de

consulter les références et aller plus loin après le MIP, avoir
cela à disposition est une ressource importante pour certains
participant·es.
— Volonté de se lancer dans un processus de création artistique
collectif.
— Partage de ressources, volonté des étudiant·es de continuer à
affiner les projets, après le MIP. Possibilité pour les étudiant·es
de demander des conseils et de faire part de leurs avancées
après le MIP.
— Les participant·es étaient très investi·es dans les discussions,
qui étaient spontanées et enrichissantes pour tous.
— M ise en place d’un cahier de bord pour archiver l'expérience.
— I l y avait une grande volonté de contribuer au cahier de bord
collectif, nous avons tous documenté les moments de création
et de réflexion.

INTERFACES MAGIQUES : OBJETS CONNECTÉS POUR LA PERFORMANCE ARTISTIQUE 167

Points négatifs
— C ertains étudiant·es ont jugé trop long l'exposé des références

de l'état de l'art.
— Calendrier et charge de travail intense suite à la

reprogrammation du MIP sur un week-end (pour cause de
Covid).
— Cadre logistique complexe : l’atelier s’est déroulé dans une friche
artistique, où la connexion internet n’était pas assez stable.
— L e travail en binôme n’a pas encouragé ceux qui n’ont pas le
temps de travailler à leur rythme.
— Partage entre les étudiant·es du matériel nécessaire au MIP suite
aux contraintes logistiques et au calendrier de livraison.

168 INTERFACES MAGIQUES : OBJETS CONNECTÉS POUR LA PERFORMANCE ARTISTIQUE

INTERFACES MAGIQUES : OBJETS CONNECTÉS POUR LA PERFORMANCE ARTISTIQUE 169

LES NOU
D’ÉCRIT

/T
LOGIES
ETMÉDIA
HUMAIN

UVEAUX
MODES
TURES
TECHNO
IATIONS
NES

172 EXPLORATIONS NUMÉRIQUES DES ARCHIVES DE L’INA

EXPLORATIONS
NUMÉRIQUES
DES ARCHIVES
DE L’INA

Antonin Segault, maître de conférences
en sciences de l'information et de la
communication, université Paris Nanterre,
et Marta Severo, professeure en sciences
de l'information et de la communication,
université Paris Nanterre.

LIEUX, DATES

L'atelier s'est tenu durant la semaine du 7 mars 2022. Le lancement
des travaux a eu lieu le lundi, dans les locaux de l'INAthèque sur le
site de la BNF François Mitterrand. Pendant la semaine, le travail
s'est partagé entre le campus de l'Université Paris Nanterre et l'INA.
Le vendredi, la restitution des travaux a été organisées à l'Anticafé
de la Station F.

FORMATION INITIALE
DE RATTACHEMENT (MENTION
DE MASTER ET PARCOURS)

Master mention Information Communication,
parcours Communication Rédactionnelle Dédiée
au Multimédia de l'université Paris Nanterre.

PARTENARIAT

INAthèque.

Depuis 1992, l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) est
en charge du dépôt légal des programmes de la radio
et télévision française. Ce sont aujourd’hui 168 chaînes
de télévision et de radio qui sont enregistrées en direct,
constituant un fonds estimé à plus de 19 millions d’heures
de programme. L’ensemble des archives constituées
par l’INA est mis à disposition des chercheurs et du
public en général à l’INAthèque et exploitable par le
biais d’outils de consultation et d’analyse adaptés. Elles

EXPLORATIONS NUMÉRIQUES DES ARCHIVES DE L’INA 173

se prêtent particulièrement à l’analyse diachronique
du traitement médiatique des grands sujets de
l’actualité française. Cet atelier-laboratoire propose
d’aborder toutes les étapes d’exploration, de sélection,
d’agrégation, d’éditorialisation et de valorisation d’un
corpus de données multimédia à travers des projets
intensifs de recherche-création. Avec l’aide d’experts de
l’INA et de spécialistes extérieurs (designers, analystes
de données, chercheurs en SHS, etc.), les groupes
d’étudiants se plongent dans les fonds audiovisuels
afin d’approfondir une problématique donnée et d’en
restituer la teneur ou la complexité à travers une
création multimédia originale. Le sujet choisi pour cette
année porte sur « les imaginaires de l'Europe » afin
d’étudier les récits de l'identité et de la construction
européenne dans les médias depuis les années 50.

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

— U tiliser des outils d’exploration et de manipulation de gros
corpus de données multimédias ;

— I dentifier et développer des trames narratives et des formes
d’écriture originales à partir d’une problématique scientifique
donnée ;

— Créer des supports visuels fixes ou animés agrégeant de
multiples documents multimédias ;

— Faire preuve d’une réflexion critique sur la conservation, la
réutilisation et la diffusion d’objets patrimoniaux ;

— Travailler en groupe, s’organiser efficacement et répondre à une
commande de manière créative.

MODÈLE(S) PÉDAGOGIQUES MOBILISÉ(S)

La première demi-journée de l'atelier a été consacrée aux
présentations de l'INA et de ses collections, avec le concours de
Mme Mussou, responsable de l'INAthèque. Les étudiant·es ont
bénéficié d'une keynote de Matteo Treleani, chercheur en charge
du projet ANR CROBORA, qui mobilise les archives de l'INA dans
ses travaux, puis d'une présentation des outils inaSpeechSegmenter
(détection des voix et des visages) par David Doukhan et SNOOP
(reconnaissance de forme) par Olivier Buisson (tous deux membre du
service de la recherche de l'INA). Enfin, les corpus spécifiquement
constitués pour l'atelier ont été présentés par Carine Deniel et
Tiffany Anton, documentalistes à l'INA. Les participant·es ont pu
échanger avec les enseignant·es associés à chaque corpus afin de
constituer des groupes de travail.

174 EXPLORATIONS NUMÉRIQUES DES ARCHIVES DE L’INA

Les trois jours suivants ont été consacrés au travail d'exploration, de
sélection, d'analyse des vidéos et notices. Chaque groupe, encadré
par des enseignant·es-chercheur·es et des doctorant·es, a pu définir
sa démarche de travail. Le travail s'est partagé entre le campus
de l'université Paris Nanterre et les installations de l'INAthèque
(un à deux jours, selon les besoins des groupes). Les étudiant·es
ont ainsi pu manipuler les corpus audiovisuels, mais aussi des
jeux de données (notices des archives, archives du web, données
statistiques) liés à leur thématique.

Les projets ont fait l'objet d'une restitution orale le vendredi
matin, à l'Anticafé de la Station F, en présence des équipes de
l'INAthèque. Leurs travaux ont ainsi pu faire l'objet de discussions,
de débats. Chaque groupe a également produit un article qui
sera prochainement mis en ligne sur le carnet de recherche de
l'INAthèque.

BILAN PÉDAGOGIQUE

Points positifs et négatifs
— Cette année encore, les étudiant·es ont su se saisir de cet atelier

avec enthousiasme et explorer sa thématique avec créativité.
Les contributions produites cette année sont très variées, dans
leurs approches comme dans leurs résultats, mais ont toutes
atteint le niveau d'exigence des encadrant·es.

— L es travaux réalisés seront valorisés sous forme des billets
sur le blog de l'INAthèque. Comme l'année dernière, des
graphistes travailleront également à la préparation d'affiches
qui permettront leur valorisation dans des espaces physiques
de l'INAthèque et de l'Université.

— L'organisation sur deux sites, plus simple cette année en raison
de la réduction des contraintes liées à la pandémie de Covid-19,
s'est avérée beaucoup plus fluide. En revanche, les procédures
complexes et peu fiables de réservation des accès étudiants à la
BNF ont à nouveau été à l'origine de contretemps.

— La préparation de cet atelier en amont, et notamment la
constitution des corpus, nécessite de nombreux échanges
avec les personnels de l'INA. Des réflexions sont en cours pour
simplifier ce travail conséquent.

EXPLORATIONS NUMÉRIQUES DES ARCHIVES DE L’INA 175



eur-artec.fr

eur-artec.fr