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Published by gay-helene, 2017-10-04 12:43:22

Rapport-annuel-Gret-2016_flipbook

Rapport-annuel-Gret-2016_flipbook

20
16RAPPORT ANNUEL



SOMMAIRE 20 ACTIVITÉS

3 Éditorial 20 Panorama des activités en 2016
22 Zoom sur une sélection
4 GRET, PROFESSIONNELS
DU DÉVELOPPEMENT de projets
SOLIDAIRE Brésil|Burkina Faso|Cambodge|
Congo | France | Haïti | Laos |
4 Présentation Madagascar | Mauritanie |
5 Stratégie 2014-2016 Myanmar | Niger | République
6 Panorama du Gret en 2016 démocratique du Congo|
8 Gouvernance Sénégal|Vietnam|Autres pays|
9 Une équipe internationale Approches multipays
10 Budget
40 DÉBATS
12 SEPT THÉMATIQUES
D’EXPERTISE 40 Les grands débats du
développement en 2016
13 Agriculture : filières et
politiques agricoles 42 Capitaliser
44 Réseaux et alliances
14 Citoyennetés et démocratie 45 Plaidoyer et communication
15 Eau potable, assainissement,
d’influence
déchets
16 Gestion des ressources Annexes :

naturelles et énergie 47 Synthèse des activités 2016
17 Microfinance et insertion 50 Liste des productions

professionnelle du Gret 2016
18 Santé : nutrition et protection 57 Liste des sigles

sociale
19 Villes pour tous et

décentralisation

APPUI À LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS
AGRICOLES ET PISCICOLES DANS LE BANDUNDU,
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
© Damien Lagandré

Coordination : Claire Labat (Gret)
Conception graphique et réalisation : Hélène Gay (Gret)

Photos de couverture : UNE : © Pierre Ferrand (Guinée), © En Haut ! (Mauritanie) – DOS : © Germain Priour (Cambodge)

Pierre Olivier
Jacquemot Bruyeron

Président du Gret Directeur du Gret

ÉDITORIAL crite dans la durée. Pour y parvenir, appuie des dynamiques de dévelop-
il faut mobiliser une expertise, éta- pement solidaire. Avec certains suc-
2 016 aura été une année char- blir de vrais dialogues avec les par- cès comme peuvent en témoigner les
nière, entre la signature en ties prenantes et mettre en œuvre 10 000 agriculteurs de Prey Nup au
décembre 2015 lors de la des solutions innovantes. Cambodge qui ont désormais accès
COP 21 des engagements en faveur à l’eau agricole, ou encore les 28 mil-
de la lutte contre le changement cli- En ces temps troublés, marqués par lions de repas fortifiés vendus à Mada-
matique, et l’adoption en France la montée des populismes égoïstes gascar via Nutri’zaza de 2013 à 2016.
au début de l’année 2017 du docu- et la consolidation de l’autoritarisme Au total, 2,9 millions de personnes
ment d’orientation politique rela- qui menacent même l’Europe, l’équipe ont été concernées en 2016 par les
tif au partenariat du gouvernement du Gret, forte de ces 714 salariés, riche actions du Gret.
avec la société civile. Le Gret, qui a de la diversité de ses 20 nationalités,
fêté ses 40 ans en 2016, a besoin de œuvrant dans une vingtaine de pays, Cela étant, l’environnement finan-
tels cadres. Car notre organisation forme un pont entre des peuples, des cier de nos actions est en perma-
ne se contente pas de jouer un rôle cultures, des récits de vie, des réali- nente évolution. L’enjeu est celui de
d’opérateur qui met en œuvre des tés quotidiennes différentes. Avec l’adaptation : être en alerte sur les
programmes, elle poursuit aussi un des milliers d’autres professionnels préoccupations des donneurs d’ordre,
projet éminemment politique. Celui au service des moins favorisés, elle être vigilant sur leurs changements
de croire possible un monde solidaire tisse des liens essentiels d’amitié, de procédures, diversifier les parte-
et durable, avec moins d’inégalités et de respect, de tolérance, indispen- naires, s’ouvrir aux nouvelles modali-
moins d’agressions contre l’environ- sables pour construire ensemble. Le tés de travail, notamment sur les pers-
nement. Celui de considérer que rien Gret consolide ses représentations pectives qu’ouvrent les « coalitions
n’adviendra, là où il y a des blessures et dans ses pays d’intervention, élar- d’acteurs ». Sans oublier de réfléchir
des fractures, sans la mobilisation des git la gamme de ses compétences sur la pertinence de nos pratiques,
acteurs des sociétés civiles, au Nord techniques, innove, s’insère dans les en interne mais aussi avec nos pairs
comme au Sud, et sans la contribution débats et les plaidoyers. membres de collectifs comme le
de professionnels qui se battent pour Groupe initiatives ou Coordination
donner aux oubliés et aux exclus les Par ses actions, le Gret s’attaque Sud. Sans jamais renoncer au com-
moyens d’agir sur leur destin. L’ambi- quotidiennement à la pauvreté et bat contre la fatalité, finalité première
tion est grande, la tâche ardue et ins- aux inégalités alors même qu’elles de toutes les interventions du Gret
se creusent. Il soutient des initia- depuis sa naissance, en 1976. ❚❚
tives locales, renforce les capaci-
tés des pouvoirs publics, aide des Avril 2017
petites entreprises à se développer,

3Gret Rapport d’activités 2016

GRET,

PROFESSIONNELS
DU DÉVELOPPEMENT

SOLIDAIRE

PRÉSENTATION

En 2016, le Gret représente 714 professionnels, 150 pro-
jets, études et expertises impliquant au moins 2,9 millions
de personnes dans 22 pays.
Le Gret est une ONG internationale de développement,
de droit français, fondée il y a tout juste 40 ans, en 1976.
Elle agit du terrain au politique, pour apporter des réponses
durables et innovantes aux défis de la pauvreté et des iné-
galités. Le Gret est une ONG professionnelle, dans sa vision
du secteur du développement – qu’elle souhaite doter de
savoirs et de solutions innovantes –, dans l’implication des
populations du Sud qu’elle considère actrices de dévelop-
pement, et dans ses pratiques. Considérant qu’agir pour le
développement nécessite une approche globale et pluri-
disciplinaire, le Gret intervient :
 sur sept thématiques : agriculture : filières et politiques

agricoles ; citoyennetés et démocratie ; eau potable, assai-
nissement, déchets ; gestion des ressources naturelles
et énergie ; microfinance et insertion professionnelle ;
santé : nutrition et protection sociale ; villes pour tous
et décentralisation ;

LABELS ET CERTIFICATIONS

Le Gret a un statut d’entreprise solidaire depuis 2008.
Son caractère non lucratif, l’affectation à 100 % en
réserve de ses résultats et le fait que l’écart entre le
salaire le moins élevé et le plus élevé soit inférieur à
un coefficient de quatre lui ont permis de se voir déli-
vrer ce statut. Le Gret possède également le statut
d’association d’intérêt général depuis 2010.

4 Rapport d’activités 2016 Gret

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE

Find, le fonds de  avec une diversité de métiers : miques porteuses d’effets à plus long
dotation dédié la majorité des actions du Gret terme. Elle se décline en trois axes stra-
à l’innovation pour concerne des projets de terrain. tégiques :
le développement À travers la conduite d’expertises,
l’animation de réseaux et la pro-  l’efficience, qui passe par la sécu-
Depuis 2011, Find soutient, en parte- duction de références issues de sa risation de sa gestion, le renfor-
nariat avec des entreprises et des fon- pratique, il diffuse des connais- cement de la coordination de ses
dations, des projets innovants du Gret, sances et influence les pratiques actions, la consolidation et la diver-
au service du développement durable et politiques pour un développe- sification de ses sources de finance-
et à fort impact social et économique ment plus solidaire ; ment, et la préparation des réformes
pour les populations du Sud. structurelles en lien avec son inter-
En 2016, Find et ses partenaires ont  du local au global et du terrain au nationalisation ;
soutenu ou renouvelé leur soutien politique, à l’échelle de villages
à six actions : jusqu’aux instances internationales.  la consolidation de ses valeurs et
- la lutte contre la précarité énergé- de sa cohésion, à travers le renfor-
Pour mener ses actions, le Gret éta- cement des compétences des res-
tique et la déforestation en Mauri- blit des alliances et bâtit des parte- sources humaines dans les pays
tanie grâce à la modernisation de nariats diversifiés et de long terme, d’intervention, l’amélioration des
l’équipement de cuisson, avec Engie ; dans tous ses pays d’intervention, avec pratiques de responsabilité sociale
- la valorisation du typha, une plante des acteurs du monde associatif, éco- et environnementale, l’encoura-
envahissante, en énergie propre et nomique, publics ou de la recherche. Il gement des débats internes, et le
renouvelable au Sénégal, avec la est fortement inséré dans les réseaux renouvellement de la politique de
Cartier Charitable Foundation ; d’ONG français (Coordination Sud, qualité des opérations ;
- la formation par apprentissage, un Groupe initiatives, CFSI), sectoriels
levier d’insertion professionnelle (Cicle, PFVT, Cerise) et dans de nom-  l’amélioration de sa production de
pour les jeunes au Sénégal ; breux pays (Pfongue au Sénégal, Clio références et de sa capacité d’in-
- la résilience au changement clima- en Haïti, Ingo Forum au Myanmar, fluence en renforçant ses capaci-
tique de l’île Sainte-Marie à Mada- etc.). En 2016, le Gret participe à plus tés d’adaptation à son environne-
gascar ; de 80 collectifs formels ou informels, ment et d’innovation, en améliorant
- les femmes, actrices clés de l’ac- dont 55 dans ses pays d’intervention. la gestion de ses connaissances,
cès à l’énergie au Vietnam, avec la sa communication d’influence et
Cartier Charitable Foundation ; notamment son plaidoyer.
- la promotion des techniques d’irri-
gation innovantes pour améliorer STRATÉGIE 2014-2016 En 2016, le Gret a poursuivi l’engage-
la sécurité alimentaire au Myanmar ment de réformes structurelles pour
et au Cambodge, avec la Fondation Depuis 1976, le Gret se déploie tout en mettre en œuvre ces orientations stra-
d’entreprise Louis Dreyfus. restant fidèle aux fondamentaux qui tégiques :
constituent son identité. La célébra-
Plus d’information : tion de son 40e anniversaire, au siège  en déployant progressivement son
www.gret.org/find et sur le terrain, lui a donné l’occasion nouveau système d’information
de réaffirmer haut et fort son mandat, interne ;
EXPÉRIMENTATION EN MILIEU PAYSAN DE à savoir : créer un monde plus juste et
MICRO-IRRIGATION PAR ASPERSION, DELTA DE plus durable, en luttant contre la pau-  en continuant à avancer sur les dif-
L’AYEYARWADDY, MYANMAR © Gret vreté et en réduisant les inégalités. férents chantiers RH, notamment
sur la question de la sécurité des
Sa vision : une organisation inter- équipes et sur l’élaboration d’un
nationale, décentralisée, solide, plu- référentiel de fonctions repères,
rielle et influente où pays d’interven- au siège comme sur le terrain ;
tion et siège forment durablement
une communauté de sens, de valeurs  en mettant en place un dispositif
et de règles. pilote de télétravail ;

Sa stratégie 2014-2016 vise à la fois à  en créant et en mettant à disposi-
répondre aux contraintes, notamment tion des différents pays de représen-
financières, de son environnement à tation des kits de communication
court terme et à engager des dyna- institutionnelle personnalisés ;

 en renforçant sa présence sur le web
et sur les réseaux sociaux (voir enca-
dré page 46). ❚❚

5Gret Rapport d’activités 2016

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE

Panorama du Gret en 2016

714 professionnels 11

de 20 nationalités AMÉRIQUE LATINE, CARAÏBES

150 Des actions en
partenariat avec :
interventions
dont : 19

71 % institutions scientifiques

107 projets de terrain 180

19 % partenaires opérationnels

28 études, recherche 121
et capitalisation
partenaires financiers
10 %
2,9 millions
15 expertises
et missions courtes de personnes concernées
dans le monde
6 Rapport d’activités 2016 Gret

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE

10 7 thématiques d’expertise
22 pays d’intervention
EUROPE
dont DOM/TOM

90 Nombre

AFRIQUE d’interventions
menées
39
dans la région
ASIE DU SUD-EST

6 ouvrages publiés 13 initiatives
soutenues par Find
aux Éditions du Gret dont 8 en partenariats
entreprises
12 rapports 
DÉBATS
d’expertise INTERNATIONAUX

34 interventions 2016 économie circulaire
lancement officiel des ODD
publiques (colloques, ateliers, etc.)
aide publique au développement Habitat III
138 retombées
implication du secteur privé
médiatiques
communs biodiversité
370 000 pages 
paiements pour services environnementaux
vues sur www.gret.org
stockage du carbone COP 22
39 nouvelles
filière bambou
vidéos en ligne
7Gret Rapport d’activités 2016

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE

Gouvernance Composition du

Conseil d’administration

GOUVERNANCE dat de trois ans. Daniel Henrys et Sous la présidence de Pierre Jacquemot,
DU GRET Iharizaka Rahaingoson ont fait leur ancien Ambassadeur de France
entrée au conseil en tant qu’adminis- dans trois pays africains, les membres
Partie prenante de l’économie sociale trateurs externes. Pascale Le Roy et du Conseil d’administration sont :
et solidaire, le Gret se donne des exi- Tahirou Traoré ont quant à eux été élus
gences de transparence et de démo- pour un premier mandat aux postes Administrateurs externes :
cratie interne. Ses orientations sont d’administrateurs représentant le Thierry Matthieussent (trésorier
définies par l’Assemblée générale, personnel. du Gret, retraité, ancien chargé
qui se réunit deux fois par an. Chaque de mission à l’AFD), Xavier Benoist
année, le Gret accueille de nouveaux En Haïti, le Gret bénéficie de l’appui (ancien délégué général de la
membres issus de ses pays d’interven- d’un conseil stratégique composé Fédération Pact-Arim), Jacques
tion ou de représentation perma- d’anciens représentants et respon- Lejeune (retraité, ancien dirigeant de
nente. En 2016, 165 personnes de sables du Gret, d’universitaires, de par- sociétés de tourisme et d’hôtellerie),
12 nationalités étaient membres du tenaires et de conseillers avec lesquels Cécile Sportis (directrice de CS
Gret. Étaient ainsi représentés : le il a tissé des liens étroits au fil des ans. Conseil), Serge Michailof (chercheur
Burkina Faso, le Cambodge, le Congo, associé à l’Iris), Daniel Henrys
la France, Haïti, Madagascar, la PARTICIPATION (consultant indépendant en Haïti
Mauritanie, le Myanmar, le Niger, la À LA GOUVERNANCE en santé publique, santé
République démocratique du Congo, DE STRUCTURES communautaire et développement
le Sénégal et le Vietnam. PARTENAIRES communautaire), Iharizaka
Rahaingoson (chef d’entreprise dans
Le Conseil d’administration, dont Les équipes du Gret contribuent éga- le secteur de l’ingénierie
le (ou la) président(e) est élu(e) pour lement à la gouvernance de structures informatique et de la production de
trois ans renouvelables, est composé partenaires : livres papiers et électroniques).
de représentants des salariés et de
personnalités spécialistes des ques-  Appartenance à des collectifs ou Administrateurs représentants
tions de développement. Le Gret est réseaux d’ONG, où il exerce des élus du personnel : Pascale Le Roy,
sous la responsabilité opérationnelle fonctions d’administrateur : Coali- Damien Lagandré et Tahirou Traoré.
d’un(e) directeur(rice) élu(e) pour un tion Eau, Groupe initiatives, A2DM,
mandat de trois ans, renouvelable Cerise, CFSI, Cicle. Observateurs : Anne Bauer, Alain
une seule fois. Billan, Benoît de Juvigny, Virginie
 Sociétaire ou actionnaire dans des Rachmuhl, Henri Rouillé d’Orfeuil.
En 2016, le président est Pierre entreprises de l’économie sociale
Jacquemot. Olivier Bruyeron a été et solidaire dont il partage les valeurs et dont il veut soutenir le
réélu directeur pour un second man- développement : Nutri’zaza à Mada-
gascar, ISEA au Cambodge, etc. ❚❚

TÉMOIGNAGE DE DANIEL HENRYS la situation des communautés, mais qui joue également un rôle
d’interface entre communautés de base et organisations d’État.
Nouvel administrateur du Gret en 2016
Je souhaite que le Gret puisse continuer à s’internationaliser, à
❯❯ Premier représentant du Gret en Haïti, Daniel Henrys prendre de l’ampleur en étendant ses activités – notamment la
réflexion et l’accompagnement au développement de politiques
a également exercé les fonctions de ministre de la Santé publiques – dans les pays dans lesquels il intervient déjà, mais
publique en Haïti au début des années 1990. « Le Gret est aussi sur d’autres terrains. Car il y a encore beaucoup à faire,
une organisation qui fait des propositions permettant d’améliorer dans le domaine de la santé notamment. »

8 Rapport d’activités 2016 Gret

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE

1U90ne équipe internationaleMYANMAREffectifs par pays54Après plusieurs années dehydraulique, économie, anthropo-
53 hausse modérée, les logie, nutrition, sociologie, com-
158MADAGASCAR 53 effectifs globaux ont baissé munication, etc.) et compétence en
43 de 7,3 % en 2016, faisant conduite de projet, animation et ges-
76FRANCE siège suite, principalement, à tion, pour mener à bien les activités
32 l’autonomisation de l’une du Gret. Ces professionnels se répar-
CAMBODGE20des structures portées par le tissaient ainsi :
Gret au Myanmar (Corad).
BURKINAFASO 16  76 salariés au siège ;
HAÏTI Au 31 décembre 2016, 714 profes-  41 salariés expatriés ;
7 sionnels déployaient leurs savoir-  7 volontaires de solidarité interna-
MAURITANIEfaire en conjuguant expertise tech-
6 nique (agronomie, urbanisme, tionale ;
SÉNÉGAL  590 employés sous contrat de droit
CONGO3
LAOS local. ❚❚
VIETNAM1

RDC

NIGER
GUINÉE
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE


CONSEIL D’ADMINISTRATION

Président : Pierre Jacquemot

MALI 1 Cellule animation    Cellule
TANZANIE 1 scientifique DIRECTEUR GÉNÉRAL communication

François Enten Olivier Bruyeron Claire Labat

   
Direction administrative Direction des ressources Direction des Direction de la

et financière humaines opérations prospective

Marie-Odile Cardera Jean-Christophe Lallau Damien Thibault Marc Lévy

 
13 BUREAUX DE REPRÉSENTATION
3 DÉPARTEMENTS coordonnent les équipes et activités

animent et gèrent les activités -Brésil Elektra Rocha -Mauritanie Nalla Samassa
-Burkina Faso Claire Kaboré -Myanmar Phyo Min Swe
-Alimentation et économie rurale -Cambodge Chanty Meas -Niger Moussa Hainikoye Issa
Aurore Mansion -Congo Didas Kouakoua Kedjouani -RDC Emmanuel Buovolo
-Haïti Ledu Annacacis -Sénégal Émilie Barrau
-Politiques sociales et citoyennetés -Laos Arnaud Vontobel -Vietnam Ninh Huu Nguyen
Reiye Gandzounou Matombou -Madagascar Luc Arnaud

-Services essentiels et ressources naturelles
Jean-François Kibler

9Gret Rapport d’activités 2016

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE

16 % RÉPARTITION DES BUDGETS 2016 CAMBODGE 6%
PAR PAYS CONGO 6%

MADAGASCAR

13% HAÏTI 5%

12 % 10BURKINA FASO % SÉNÉGAL 3 % LAOS

MYANMAR RDC 2%

8% MAURITANIE 1% 1% GUINÉE
1% VIETNAM

NIGER

Budget AUTRES PAYS 16%
ET MULTIPAYS

L e niveau de production du Gret, en nette croissance BUDGET 2016 25,5 millions d’euros
les deux années précédentes, a fait l’objet d’un ralen-
tissement en 2016 : il s’élève à 25,5 millions d’eu- RÉPARTITION DES BUDGETS 2016
ros. On constate cependant une augmentation du volume PAR ACTIVITÉ
de production des études et des missions d’expertise par
rapport à 2015. 2016 aura également été une année de 83 % projets de terrain
montage et d’obtention de nouveaux projets : le total
du montant à terminaison des nouveaux projets signés études, recherche 8%
en 2016 s’élève à 29 millions d’euros, contre 16 en 2015. et capitalisation

L’année a été marquée par le démarrage de quatre pro- 8% expertises et
jets d’un montant supérieur à 2,5 millions d’euros, ce qui missions courtes
témoigne de la confiance que nous accorde les parte-
naires financiers, mais aussi possiblement de l’évolu- animation, 1%
tion de leurs modalités de financement. communication

La marge brute sur activité, en progression, reste insuffi- et formations
sante et rend difficile la couverture de l’intégralité de nos
charges ; d’où un excédent brut d’activité négatif. In fine,
le résultat de l’exercice est cependant bénéficiaire du
fait du dénouement favorable du contrôle fiscal réalisé en
2016 pour lequel des charges à payer avaient été enregis-
trées par prudence en 2015, témoignant ainsi du respect
par le Gret des règles fiscales.

La part des projets de terrain dans l’activité du Gret reste
prépondérante. En termes de géographie, des évolutions
significatives et contrastées selon les pays sont observées
par rapport à 2015, relatives à la fin et au démarrage plus
ou moins marqué de nouveaux projets. ❚❚

ORIGINE DES 14 32 ❯❯ Union européenne 32 %
FINANCEMENTS 7 16 ❯❯ AFD 16 %
5 ❯❯ Fonds privés 16 %
sur le total du portefeuille 10 ❯❯ MAEDI et fonds publics français 10 %
actif en 2016 ❯❯ Coopération décentralisée
16 ❯❯ Financements Sud 5%
❯❯ Autres fonds 7%
14 %

10 Rapport d’activités 2016 Gret

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE

Compte de résultat Ventes de livres 2016 % 2015 %
Production de biens et de services 18 27
EN MILLIERS Production scientifique 97 % 97 %
D’EUROS Autres produits 24 570 3% 27 357 3%
Total production 736 1% 713 0%
Charges directes sur activités 131 116
Coût personnel direct sur activités 100 % 100 %
Coût personnel de support sur activités 25 455 - 75 % 28 214 - 77 %
Total consommation - 19 189 - 17 % - 21 807 - 16 %
Marge brute sur activité
Coût personnel indirect - 4 398 -2 % - 4 615 -3 %
Frais généraux siège - 598 - 95 % - 709 - 96 %
Total coût de structure
Excédent brut d’exploitation - 24 185 5% - 27 131 4%
Reprise sur risques et charges 1 270 -4 % 1 083 -3 %
Provisions pour risques et charges - 898 -3 % - 750 -3 %
Autres charges - 774 - 6,6 % - 713 - 5,2 %
Résultat d’exploitation - 1 672 - 1,6 % - 1 463 - 1,3 %
Résultat financier - 402 - 380
Résultat exceptionnel 587 - 1,6 % 349 - 1,9 %
Impôt sur bénéfice - 459 - 460
Résultat net avant affectation - 145 3% - 42 11,1 %
Fonds dédiés - 418 - 533
RÉSULTAT NET 112 3% 142 11,1 %
1 072 3 530
0 0
767 3 140
0
767 3 140

Bilan ACTIF 2016 2015
Immobilisations corporelles et incorporelles 109 25
EN MILLIERS Immobilisations financières 322 173
D’EUROS Total immobilisations 431
Encours de production 198
Clients et autres créances 39 909 47 166
Avances versées sur projets 6 163
Actif circulant 3 630 4 619
Disponibilités 1 098
Charges constatées d’avance 49 702 52 884
Écart de conversion actif 11 529 12 334
TOTAL ACTIF
39 63
PASSIF 0 0
Fonds associatifs et réserves
Résultat 61 701 65 478
Fonds dédiés
Total fonds propres 2016 2015
Provisions 4 597 1 457
Dettes à long terme 3 140
Capitaux permanents 767
Fournisseurs et autres dettes 0 0
Dettes fiscales et sociales 4 597
Passif circulant 5 363
Produits constatés d’avance 635 552
Écart de conversion passif 0 0
TOTAL PASSIF
5 998 5 148
5 894 6 780
1 195 2 211
7 089 8 991
48 614 51 338

0 0
61 701 65 478

11Gret Rapport d’activités 2016

SEPT THÉMATIQUES
D’EXPERTISE

En 2016 :

AGRICULTURE : FILIÈRES ET POLITIQUES AGRICOLES

42 projets et expertises dans 18 pays
impliquant 531 000 personnes

CITOYENNETÉS ET DÉMOCRATIE

8 projets et expertises dans 6 pays
impliquant 5 000 personnes

EAU POTABLE, ASSAINISSEMENT, DÉCHETS

41 projets et expertises dans 15 pays
impliquant 730 000 personnes

GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET ÉNERGIE

20 projets et expertises dans 10 pays
impliquant 430 000 personnes

MICROFINANCE ET INSERTION PROFESSIONNELLE

21 projets et expertises dans 9 pays
impliquant 34 000 personnes

SANTÉ : NUTRITION ET PROTECTION SOCIALE

25 projets et expertises dans 10 pays
impliquant 854 000 personnes

VILLES POUR TOUS ET DÉCENTRALISATION

9 projets et expertises dans 4 pays
impliquant 185 000 personnes

PAYSANNE PRODUCTRICE D’OIGNONS EN TANZANIE, APPUYÉE PAR LE GRET
ET MVIWATA DANS LE CADRE DU PROJET MALIMBICHI © Laurent Levard

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISE

Agriculture : filières et
politiques agricoles

FORUM NATIONAL DE VALIDATION DE LA FEUILLE DE
ROUTE SUR LA POLITIQUE FONCIÈRE RURALE EN GUINÉE
© Simon Delotter

18 PAYS D´INTERVENTION Bénin|Burkina Faso|Cambodge|Cameroun|Côte d’Ivoire|France|
Guinée|Haïti|Laos|Madagascar|Mali|Mauritanie|Myanmar|Niger|République démocratique
du Congo|Sénégal|Tanzanie|Vietnam

EXEMPLES DE PARTENAIRES Apess|CCFD-Terre solidaire|Cird|Corad|Fongs|MGE

42 projets et expertises en cours en 2016, impliquant 531 000 personnes

D epuis sa création en 1976, le  amélioration des méthodes de pro- au travers de signes de qualité, et à
Gret promeut le développe- duction agricole et d’élevage, et de la la création d’opportunités d’emplois
ment de l’agriculture fami- gestion globale des exploitations agri- pour les femmes et les jeunes ;
liale et des filières agroalimentaires coles. Le Gret travaille sur les pratiques
par l’amélioration de l’accès des agri- agroécologiques et les approches per-  renforcement des capacités des
culteurs et des éleveurs au foncier, aux mettant d’améliorer la sécurité alimen- organisations paysannes et profes-
ressources naturelles et aux moyens taire et la résilience face aux impacts du sionnelles et de la société civile à offrir
de production, mais aussi par l’aug- changement climatique; de nouveaux services à leurs membres,
mentation de la productivité et de la à s’insérer dans les espaces de décision
durabilité des systèmes de production.  structuration des filières et appro- au sein des filières et des territoires, et
Le Gret favorise également l’accès des visionnement alimentaire des villes à prendre part aux politiques agricoles
agriculteurs et éleveurs au marché, et des marchés nationaux et régio- et commerciales, aux niveaux national,
ainsi que la valorisation des produits. naux. Le Gret s’intéresse notamment régional et international. ❚❚
Il renforce aussi les capacités des orga- aux petites entreprises de transfor-
nisations paysannes et profession- mation, à la valorisation des produits www.gret.org/themes/agriculture-
nelles à peser dans l’organisation des filieres-et-politiques-agricoles
filières et sur les politiques publiques.
Le Gret intervient à travers des pro- SÉCURITÉ ALIMENTAIRE, RÉSILIENCE ET
jets de terrain, l’appui à des parte- AGROÉCOLOGIE EN GUINÉE
naires et des travaux d’expertise. Son
approche se fonde sur une intégra- ❯❯ L’épidémie Ebola qui a frappé le pays en 2014-2015 a eu de forts impacts politiques,
tion des dimensions foncière, produc-
tive, commerciale et institutionnelle : économiques et sociaux. En 2016, l’Union européenne a mis en place un programme
international d’action en faveur de la résilience, qui permet de renforcer et d’étendre
 appui à l’élaboration et à la mise les actions de deux projets antérieurs en Guinée : le premier, consacré à l’amélioration
en œuvre de politiques foncières des capacités des organisations des filières riz et huile de palme en Haute Guinée, Gui-
concertées et décentralisées qui née Forestière et Basse Guinée ; le second, au renforcement de la sécurité alimentaire
sécurisent davantage l’accès à la dans les zones enclavées du Nord de la Guinée. « Le projet Sara associe les partenaires de ces
terre et aux ressources des agricul- deux actions afin de renforcer la résilience et l’autonomie de 22 000 agriculteurs familiaux et petits
tures familiales, et en particulier des entrepreneurs ruraux des filières agricoles locales en Moyenne Guinée et en Guinée Forestière. Le projet
groupes minoritaires ; contribuera à sécuriser leur alimentation et leurs revenus face aux crises sanitaires et au changement
climatique », précise Cécile Broutin, chargée de programme Filières agricoles au Gret.

13Gret Rapport d’activités 2016

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISE

Citoyennetés
et démocratie

GROUPE DE FEMMES LEADERS FORMÉES AU DROIT
À VINH PHUC, VIETNAM © Gret

6 PAYS D´INTERVENTION Algérie|Burkina Faso|Congo|France|Mauritanie|Vietnam
EXEMPLES DE PARTENAIRES Batik International|CDI|CGT|CGTV|Djantoli

8 projets et expertises en cours en 2016, impliquant 5 000 personnes

P ouvoir, décider, faire des choix  le renforcement d’acteurs associa- usines de zones industrielles situées
en connaissance de cause, par- tifs, communautaires, sociaux, insti- au nord du Vietnam (projet Phu Nu)
ticiper aux processus de déci- tutionnels pour une meilleure prise en et le démarrage d’un projet multipays
sions, ou contribuer au débat public, compte des populations vulnérables ; (Vietnam-France) qui explore le recours
sont autant de façons d’exercer une au droit comme outil de solidarité,
citoyenneté active au-delà de l’exer-  l’accès à l’information et aux en particulier auprès des femmes
cice du droit de vote. Ces différentes connaissances par une meilleure maî- migrantes. Au Burkina Faso, le recours
manières d’agir en tant que citoyen trise des technologies de l’information à la téléphonie mobile a facilité la dif-
contribuent à réduire les inégali- et de la communication d’influence ; fusion d’informations auprès de jeunes
tés dans l’accès aux ressources, aux mamans (projet Mobisan) tandis que
opportunités, aux services essentiels  la promotion d’un dialogue pluri- 55 organisations, majoritairement fémi-
de base, aux processus de décision. acteurs publics et privés, formels et nines, ont été renforcées dans l’Adrar,
Cela passe par : informels, pour la fourniture de ser- en Mauritanie, pour une participa-
vices publics essentiels et la défense tion efficace de la société civile dans
 la prise de conscience des droits et des droits pour tous, pour des poli- le développement socio-économique
des responsabilités de chacun et l’ac- tiques sociales plus inclusives. de la région (projet Asca).  ❚❚
cès à l’information sur les droits (par
exemple, le logement, l’accès à la cou- 2016 marque la fin de la première www.gret.org/themes/
verture santé, les services sociaux exis- phase d’un projet pilote d’amélio- citoyennetes-et-democratie
tants, le droit du travail, etc.) ; ration des conditions de vie de près
de 1 000 femmes travaillant dans les

LE DROIT, VECTEUR DE SOLIDARITÉS de solidarité qui appelle à de nouveaux partenariats, avec les
ENTRE DIFFÉRENTS ACTEURS acteurs syndicaux ou encore les services juridiques populaires.
« Une opération pilote en France et au Vietnam, soutenue par le
❯❯ Le renforcement des acteurs, par effet miroir favorisant CFSI dans le cadre du programme Coopérer autrement en acteurs
de changement, a permis de nouer un partenariat avec la CGT
l’échange d’expériences entre pairs issus de contextes locaux française et son homologue vietnamienne. Cette initiative, qui a
et nationaux différents, facilite la sensibilisation sans imposer notamment permis de favoriser l’échange d’expériences à l’échelle
de modèle. La mise en discussion des droits existants – lors- nationale à Hanoï et de valoriser ces pratiques citoyennes de droit,
qu’ils sont favorables – et les manières de promouvoir leur a fait l’objet d’un documentaire et d’une capitalisation », précise
appropriation par les acteurs concernés, en particulier ceux Patricia Huyghebaert, responsable de programmes Droits et
qui sont les plus vulnérables, est un levier à la création de liens citoyennetés au Gret.

14 Rapport d’activités 2016 Gret

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISE

Eau potable,
assainissement, déchets

SOUDURE BOUT À BOUT D’UNE CONDUITE D’EAU POTABLE
À CHHEU KHMAO, CAMBODGE © Germain Priour

15 PAYS D´INTERVENTION Burkina Faso|Cambodge|Comores|Congo|Djibouti|France|
Haïti|Laos|Madagascar|Mauritanie|Myanmar|RD Congo|Sénégal|Tchad|Vietnam

EXEMPLES DE PARTENAIRES Coalition Eau|Irreed|Lereps|Lysa|Sedif|Siaap|Villes de Rosso
et Boghé en Mauritanie

41 projets et expertises en cours en 2016, impliquant 730 000 usagers

L es Objectifs de développement UNE ANNÉE MARQUÉE PAR LE RENFORCEMENT
durable, entrés en vigueur en DES ÉCHANGES SOUS-RÉGIONAUX
janvier 2016, réaffirment que
l’approvisionnement en eau potable, ❯❯ La dynamique d’échanges thématiques enclenchée à Phnom Penh, au Cambodge,
l’assainissement et la gestion des
déchets sont essentiels pour le res- fin 2015 s’est poursuivie tout au long de l’année 2016. Un atelier organisé à Saint-
pect de la santé et la dignité des per- Louis du Sénégal en début d’année a également rassemblé les équipes ouest-afri-
sonnes. Il ne s’agit pas simplement caines et malgaches autour de la question du marketing de l’assainissement. Cette
d’assurer un accès universel ; il faut rencontre a permis de partager les expériences menées dans ce domaine à Mada-
aussi garantir son équité. Malgré les gascar, en Mauritanie et au Burkina Faso, préparant ainsi le démarrage des projets
progrès observés, les besoins restent utilisant cette approche au Sénégal. L’atelier s’est conclu par une journée de resti-
énormes, tant en termes de quantité tution auprès des partenaires sénégalais et mauritaniens du secteur de l’assainisse-
que de qualité de service. ment. Il a également abouti à une publication des leçons tirées de cet atelier (Marke-
ting de l’assainissement : le « social business » au plus près des besoins locaux, voir p.43).
Le Gret agit depuis plus de 30 ans
pour accompagner l’accès équitable, cités à mener leurs missions (maîtrise les acteurs des services d’approvision-
durable et de qualité aux services d’ouvrage, gestion et régulation des nement en eau potable, d’assainisse-
essentiels que sont l’approvisionne- services) ; l’organisation de modes de ment et de gestion des déchets dans
ment en eau potable, l’assainissement gouvernance inclusifs pour ces ser- leurs missions – de la planification stra-
et la gestion des déchets dans les pays vices ; et enfin, le développement de tégique à la régulation des services,
du Sud. Quels que soient les sché- solutions techniques cohérentes avec en passant par la défense des usagers
mas techniques et de gouvernances le contexte local. ou la gestion. Les moyens mobilisés
proposés, le Gret considère ces trois allient gestion de projets pluriannuels,
domaines selon un point de vue tech- Les équipes du Gret font appel à des études et expertises, participation à
nique mais aussi social, afin de propo- savoir-faire variés, de l’ingénierie tech- des réseaux et production de connais-
ser des solutions en adéquation avec nique à l’intermédiation sociale, en sances. ❚❚
les problématiques locales. passant par l’appui aux entreprises ou
l’animation de processus de contrac- www.gret.org/themes/eau-
Cette approche des services essentiels tualisation. Ces compétences éten- potable-assainissement-dechets
est fondée sur trois principes corré- dues leurs permettent d’accompagner
lés : le renforcement des acteurs, pri-
vés comme publics, dans leurs capa-

15Gret Rapport d’activités 2016

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISE

Gestion des ressources
naturelles et énergie

SÉCHAGE DU BIOCHARBON TYPHA DANS LE VILLAGE
DE RONKH AU SÉNÉGAL © Claire Labat

10 PAYS D´INTERVENTION Brésil|Burkina Faso|Cambodge|Haïti|Laos |Madagascar|
Mauritanie|République démocratique du Congo|Sénégal|Vietnam

EXEMPLES DE PARTENAIRES Barefoot College|Cirad|Conservation International (CI)|IRD|
Parc national du Diawling|Université Gaston Berger|Wildlife Conservation Society

D epuis près de 30 ans, le Gret le Gret agit pour une gouvernance lisent le charbon et la biomasse pour
défend et promeut des tra- locale des ressources naturelles, assu- la cuisine.
jectoires de développement rant leur durabilité et une plus grande
responsables, respectueuses de l’en- équité entre les usagers. Ses équipes Le Gret agit pour l’accès à l’électricité
vironnement et adaptées aux défis accompagnent la gestion des aires pro- et à la production de bioénergies, par
du changement climatique. Ses pro- tégées, des forêts, des zones côtières et le développement de solutions inno-
jets mettent en œuvre des approches des ressources en eau. Parfois, elles pro- vantes adaptées – charbon de Typha,
durables et participatives visant l’amé- posent également l’instauration d’ins- plates-formes multifonctionnelles
lioration de la gouvernance, l’équité truments économiques incitatifs. solaires, mini-réseaux hydro-élec-
dans les chaînes de valeur et la pré- triques ruraux, etc. –, en favorisant
servation des écosystèmes. Énergie les énergies renouvelables, un service
public équilibré et le développement
Gestion des ressources 9 projets et expertises en cours en 2016, d’activités économiques. ❚❚
naturelles impliquant 315 000 personnes
www.gret.org/themes/
11 projets et expertises en cours en 1,6 milliard de personnes n’ont pas ressources-naturelles-et-energie
2016, impliquant 115 000 personnes accès à l’électricité et 3 milliards uti-

L’érosion de la biodiversité, tout ÉVALUATION DU 1ER CONTRAT DE PAIEMENTS
comme l’aggravation des étiages et POUR SERVICES ENVIRONNEMENTAUX À MADAGASCAR
des inondations, est bien souvent la
conséquence d’une exploitation ina- ❯❯ En 2016, le Gret, le C3EDM et l’Iddri ont réalisé l’évaluation du premier
daptée des milieux et de comporte-
ments prédateurs à l’encontre des res- contrat de paiements pour services environnementaux (PSE) signé à Mada-
sources naturelles. Les changements gascar en 2013. Ce mécanisme a été mis en place dans la commune de Tolon-
climatiques s’ajoutent à ces menaces. goina, dans le cadre d’un projet d’accompagnement à l’électrification rurale
(Rhyviere, 2008-2013), suite au travail effectué par le Gret et l’IRD qui a permis la
En l’absence d’outils réglementaires codéfinition, avec les usagers des terres du bassin versant, des services environ-
efficaces, lorsque la terre, l’eau et les res- nementaux qu’ils peuvent apporter aux usagers de l’électricité en aval.
sources associées appartiennent offi-
ciellement à l’État, leur libre accès est L’évaluation montre que cette démarche participative doit être suivie d’un accom-
encouragé. Les usagers sont dérespon- pagnement régulier des structures de gouvernance du mécanisme, mais aussi
sabilisés et le risque de conflits est fort. d’un effort conséquent dans l’identification, le test et l’ajustement de solutions
Pour contrer cette dynamique néfaste, techniques aux changements de pratiques des agriculteurs.

16 Rapport d’activités 2016 Gret

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISE

Microfinance et
insertion professionnelle

FORMATION EN COUTURE DANS LE CADRE
DU PROJET PARTAG AU CONGO © Samuel Pambou

9 PAYS D´INTERVENTION Burkina Faso|Cambodge|Congo|

France|Mali|Mauritanie|Myanmar|Sénégal|Tanzanie

EXEMPLES DE PARTENAIRES ADG|Cerise|CGAP| AUTONOMISATION ÉCONOMIQUE
Coopec-Resopp|Copas|CUN|Enda Graf Sahel|E-Sud| ET ACTION SOCIALE

Foranim-Consult|Giac|Inap-FTP ❯❯ En 2016, le Gret a démarré l’étude

Microfinance sont primordiales. De même, le Gret de faisabilité d’un projet pour opé-
est attaché à la préservation des per- rationnaliser la Politique natio-
10 projets et expertises en cours formances sociales des IMF. Il est à ce nale d’action sociale du Congo
en 2016, impliquant 30 000 personnes titre membre fondateur et adminis- (PNAS). L’étude vise l’inclu-
trateur de Cerise, réseau d’échanges sion productive de personnes
Depuis ses débuts, la microfinance et de réflexions sur les pratiques res- vulnérables par la formation
s’attache à fournir des services finan- ponsables de microfinance.
ciers aux populations exclues du sys- et l’appui à l’entrepreneuriat dans les
tème bancaire traditionnel. À l’ori- Appui aux entreprises, zones de Brazzaville, Pointe-Noire et du Pool.
gine étroitement lié au microcrédit, formation et insertion « L’action s’appuie sur le travail des circonscrip-
le concept de microfinance a évolué professionnelles tions d’action sociale, afin de prendre en compte
pour répondre à l’enjeu plus global les contraintes plus larges auxquelles peut être
d’inclusion financière. 11 projets et expertises en cours confrontée la population cible, telles que l’accès
en 2016, impliquant 4 000 personnes aux soins ou encore des problématiques d’ordre
Le Gret œuvre en faveur de cette familiales et sociales », indique Reiye Gandzou-
démarche depuis plus de 25 ans, en Depuis 30 ans, le Gret fournit des ser- nou, responsable du département Politiques
particulier dans le monde rural. Il inter- vices d’appui aux petits opérateurs sociales et citoyenneté du Gret. L’étude est réa-
vient aussi bien en tant que créateur économiques du secteur informel, lisée en partenariat avec les bureaux de consul-
d’institutions de microfinance (IMF) de l’artisanat et de l’agroalimentaire. tance Copas et E-Sud, sur financement de
qu’en assistance technique à des ins- Il intervient sur des aspects tech- l’AFD et sous la maîtrise d’ouvrage du minis-
titutions existantes, autant en mise niques et stratégiques (gestion, appui- tère des Affaires sociales, de l’Action humani-
en œuvre de projets qu’en expertises conseil, information, formation), ainsi taire et de la Solidarité du Congo.
ponctuelles et animation de réseau que sur la structuration de filières et
(via la gestion du Portail Microfinance). d’organisations professionnelles. mel et au monde rural, articulés avec
l’enseignement formel existant.
Le Gret renforce les capacités de Dans le domaine de la formation pro-
ses partenaires pour qu’ils puissent fessionnelle, le Gret met en place des Depuis 2008, il travaille en outre plus
mener dans la durée leur mission d’in- dispositifs de formation par appren- largement sur l’emploi des jeunes par
clusion financière des populations tissage, adaptés au marché du travail l’accompagnement de leur parcours
rurales défavorisées. La qualité de la local et en particulier au secteur infor- d’insertion. Il anime ainsi le portail
gouvernance des institutions et leur de diffusion de connaissances Entre-
prendre au Sud. ❚❚

adaptation au contexte socio-éco- www.gret.org/themes/microfinance-et-insertion-professionnelle
nomique des zones d’intervention

17Gret Rapport d’activités 2016

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISE

Santé : nutrition et
protection sociale

VENTE MOBILE DE BOUILLIE FORTIFIÉE
À MADAGASCAR © Johary Ratefy

10 PAYS D´INTERVENTION Bénin|Burkina Faso|Cambodge| à l’élaboration et à la mise en œuvre
Guinée|Haïti|Madagascar|Mali|Mauritanie|Niger|Sénégal des politiques publiques nationales en
matière de nutrition, santé commu-
EXEMPLES DE PARTENAIRES Cambodian National Social Security nautaire et protection sociale santé ;
Fund|IRD|Médecins du monde|Nutri’zaza|Terre des Hommes et enfin, l’appui à la mise en œuvre
d’activités sensibles à la nutrition.
25 projets et expertises en cours en 2016, impliquant 854 000 personnes
Le Gret intervient depuis 20 ans dans
100 millions de personnes bas- tions vulnérables sur six piliers : la mise le domaine de la santé, particuliè-
culent chaque année sous le à disposition d’aliments locaux forti- rement en santé materno-infantile.
seuil de pauvreté pour cause fiés de qualité produits en partena- Le programme Nutridev, développé
de maladie. La malnutrition est res- riat avec le secteur privé local ; la sen- avec l’IRD depuis 1994, agit pour pré-
ponsable de la moitié de la mortalité sibilisation aux pratiques adaptées en venir durablement la malnutrition en
infantile et laisse des séquelles à l’âge termes d’alimentation, de soins mater- améliorant les pratiques d’alimenta-
adulte pour un enfant sur deux. Elle no-infantiles et de planification fami- tion, d’hygiène et de soins principa-
est à la fois cause et conséquence de la liale ; l’amélioration de la qualité des lement chez les femmes en âge de
pauvreté et du sous-développement. services de santé par le renforcement procréer et les enfants de moins de
Afin de briser ce cercle vicieux malnu- des systèmes de santé communau- deux ans.
trition-maladie-pauvreté, le Gret agit taire ; le développement de disposi-
pour améliorer la santé des popula- tifs de protection sociale santé ; l’appui Depuis 1997, il déploie également des
dispositifs de protection sociale santé
LEVER LES BARRIÈRES FINANCIÈRES pour protéger les personnes à faibles
À L’ACCÈS AUX SOINS revenus contre le risque de dépenses
de santé, véritable trappe à pauvreté.
❯❯ Dans le cadre du Programme d’amélioration de la santé maternelle et En s’insérant dans les politiques de
couverture universelle santé, l’objec-
infantile (Pasmi, coordonné par Médecins du Monde à Madagascar), le Gret déve- tif est de favoriser et d’étendre la pro-
loppe des caisses de solidarité autour de quatre centres de santé de base pour tection sociale santé aux populations
la prise en charge du transport des femmes enceintes en cas d’évacuation vers non couvertes par les dispositifs clas-
l’hôpital. « L’année 2016 a permis de montrer qu’en élargissant la prise en charge du siques et aux populations vulnérables
transport à l’ensemble des urgences, le taux de cotisation pouvait augmenter significa- du secteur formel.
tivement (jusqu’à 41 %) si cette amélioration du service était couplée avec une impli-
cation forte de la commune, une collecte de la cotisation au sein des fokontany (vil- Le Gret mène des actions de terrain
lages) et une promotion renforcée auprès de la population », commente Christiane favorisant notamment le lien entre
Rakotomalala, responsable du programme Santé pour le Gret à Madagascar. Ces la communauté et les structures de
enseignements ont pu être partagés dans le cadre d’un atelier d’échanges avec santé de base. ❚❚
le ministère de la Santé malgache, afin d’anticiper l’intégration des caisses au
mécanisme d’assurance santé qui sera progressivement développé à Madagascar. www.gret.org/themes/
sante-nutrition

18 Rapport d’activités 2016 Gret

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISE

Villes pour tous
et décentralisation

AMÉNAGEMENT DE VOIES DE CIRCULATION
PIÉTONNIÈRE AU-DESSUS DE LA RAVINE MANJOIE
À PORT-AU-PRINCE, HAÏTI © Sylvain Leynaud

4 PAYS D´INTERVENTION Congo|France (Guyane, Réunion)|Haïti|Sénégal

EXEMPLES DE PARTENAIRES Artélia, Fédération et associations Gret agit pour la mise en place de
Soliha, Groupe Huit, I Care & Consult|AAISC et Ville de Dolisie démarches de planification urbaine,
au Congo|Adema, ID et UCLBP en Haïti l’amélioration de l’habitat, l’accès aux

services et le développement de l’em-
9 projets et expertises en cours en 2016, impliquant 185 000 habitants ploi. Il combine solutions techniques

adaptées, mécanismes de financement

T rois milliards de personnes naissance de la place des habitants originaux et dispositifs institutionnels
vivent dans les villes aujourd’hui. pauvres dans la ville, des dynamiques de gestion pluriacteurs afin d’inscrire
80 % de la croissance urbaine et initiatives populaires dans les quar- les biens et services créés dans la durée.

provient des pays en développe- tiers défavorisés, et une redistribution Ses experts interviennent en mas-

ment. En 2015, plus de 880 millions des investissements publics. ter pour former les professionnels de
de personnes habitaient dans des demain (université Bordeaux Mon-
« bidonvilles » d’après Onu-Habitat ; Dans les pays les moins avancés, taigne, École d’urbanisme de Paris,
elles seront deux milliards en 2030. notamment en Afrique subsaha- École des mines). ❚❚
Convaincu du rôle majeur des villes rienne, la priorité est la maîtrise de la
dans le développement et des besoins croissance urbaine, de l’exode rural et www.gret.org/themes/villes
d’appui liés à l’urbanisation, le Gret l’accès aux services pour tous. Le

agit depuis sa création dans la coo-

pération au développement urbain

(plus de 150 projets, 100 études et INNOVER POUR RELEVER LE DÉFI
50 publications). Il soutient les méca- DE L’HABITAT SPONTANÉ EN GUYANE
nismes de décentralisation qui redes-

sinent les équilibres territoriaux au

plus près des réalités sociospatiales et ❯❯ La commune de Maripasoula, en Guyane française, compte 10 000 habi-
des acteurs de terrain. Il travaille dans
les quartiers populaires centraux ou tants et connaît un taux de croissance démographique de 7,6 %. L’habitat spon-
périurbains, dans des villes capitales
moyennes (un million d’habitants) ou tané y est majoritaire et en explosion. Le Gret et Soliha Mayotte ont réalisé

pour la commune une étude préopérationnelle en vue du lancement de dis-

positifs d’aide à l’amélioration du parc existant et de construction neuve.

dans des villes secondaires aux côtés « L’étude a permis de montrer que les dispositifs classiques sont largement inadap-

des acteurs locaux et nationaux. tés : d’une part car la majorité des ménages sont très modestes et n’ont pas accès au
crédit ; et d’autre part car la filière formelle de fourniture de matériaux et de produc-
Le Gret est guidé par une finalité : tion de logements est quasi-inexistante. Nous avons conçu avec les acteurs locaux une
lutter contre la relégation urbaine stratégie d’intervention à partir d’outils innovants : LES-A (logement évolutif social
et assurer un droit à la ville pour le en auto-construction partielle et encadrée, autoréhabilitation accompagnée pour les
plus grand nombre, dans le cadre de propriétaires occupants), Ogral (opération groupée d’amélioration légère de l’habi-

modes de développement viables. tat), et RHS (résorption de l’habitat spontané) », explique Renaud Colombier, res-

Cela passe par une meilleure recon- ponsable de programme urbain au Gret.

19Gret Rapport d’activités 2016

ACTIVITÉS

Panorama
des activités
en 2016

❯❯ Les données statistiques concernent
uniquement les pays dans lesquels le Gret
a des équipes en 2016. Une activité peut
concerner plusieurs pays.

AMÉRIQUE LATINE, CARAÏBES
BRÉSIL depuis 1988
1 salarié, 1 projet en cours en 2016,
impliquant 500 personnes
HAÏTI depuis 1995
53 salariés
9 projets et 1 expertise en cours en 2016,
impliquant 226 000 personnes

FOUILLE POUR POSE D’UNE CONDUITE GRAVITAIRE DANS UNE RUELLE
DE GUET NDAR, PROJET ACTING AU SÉNÉGAL © Khadim Diop

ACTIVITÉS

EUROPE ASIE DU SUD-EST

FRANCE depuis 1976 CAMBODGE depuis 1988
76 salariés 54 salariés
1 projet et 10 expertises en cours en 2016, 5 projets et 3 expertises en cours en 2016,
impliquant 152 000 personnes impliquant 240 000 personnes

LAOS depuis 2004
16 salariés
4 projets et 1 expertise en cours en 2016,
impliquant 261 000 personnes

MYANMAR depuis 1995
190 salariés
15 projets et 1 expertise en cours en 2016,
impliquant 85 000 personnes

VIETNAM depuis 1988
7 salariés
3 projets et 1 expertise en cours en 2016,
impliquant 7 700 personnes

AFRIQUE, OCÉAN INDIEN MAURITANIE depuis 1991
43 salariés, 12 projets
BURKINA FASO depuis 2003 et 2 expertises en cours en 2016,
53 salariés impliquant 219 000 personnes
6 projets et 2 expertises en cours en 2016,
impliquant 240 000 personnes NIGER depuis 2006
3 salariés
CONGO depuis 2002 2 projets et 2 expertises en cours en 2016,
20 salariés impliquant 87 000 personnes
5 projets et 4 expertises en cours en 2016,
impliquant 88 000 personnes RDC depuis 1998
6 salariés
GUINÉE depuis 1995 2 projets et 3 expertises en cours en 2016,
1 salarié impliquant 401 000 personnes
3 projets et 2 expertises en cours en 2016,
impliquant 41 000 personnes SÉNÉGAL depuis 1989
32 salariés, 12 projets
MADAGASCAR depuis 1988 et 5 expertises en cours en 2016,
158 salariés impliquant 109 000 personnes
14 projets et 1 expertise en cours en 2016,
impliquant 804 000 personnes TANZANIE depuis 2002
1 salarié, 1 projet en cours en 2016,
impliquant 7 000 personnes

21Gret Rapport d’activités 2016

ACTIVITÉS

Zoom sur une
sélection de projets

BRÉSIL pour la gestion du corridor de biodi-
versité est devenu opérationnel, un
second appel d’offres pour la sélec-
tion de concessionnaires forestiers a
été lancé, et un livre du projet capita-
lisant ses réalisations a été diffusé. ❚❚

www.gret.org/les-pays/
amerique-latine-caraibe/bresil

BURKINA FASO

Gestion durable de la forêt et
de la biodiversité dans l’État de
l’Amapá (Geflo)

2012-2016 | Budget : 4,7 M€ | Finance-
ment : FFEM | Partenaires : Conserva-
tion International (CI), État de l’Amapá.

L’État de l’Amapá souhaite faire de La téléphonie mobile au
Flota, une forêt d’État créée en 2006, service de la santé maternelle et
un exemple de gestion durable au infantile dans l’Est (Mobisan)
sein d’un corridor de biodiversité. Le
Gret accompagne le gouvernement 2015-2017 | Budget : 1,1 M€ | Finance-
de l’État d’Amapá dans la consolida- ment : AFD, Fondation Bel | Partenaires :
tion de sa politique de conservation et ABF, Apac Fandima, Djantoli, ministère
de gestion de la biodiversité, et dans de la Santé burkinabè, Onatel et Orange.
l’aménagement de cette forêt qui
s’étend sur 2,4 millions d’hectares. En
2016, le dialogue avec la société civile
s’est poursuivi et plusieurs actions ont
été entreprises : le fonds fiduciaire

22 Rapport d’activités 2016 Gret

ACTIVITÉS

72 % des Burkinabè disposent d’un la diffusion de SMS, qui bénéficie de CAMBODGE
abonnement mobile : une opportu- l’appui des deux principaux opérateurs
nité pour améliorer la santé des com- mobiles de la région (4 000 abonnés
munautés les plus reculées. Dans la pro- en 6 mois, dont 41 % d’hommes) ; un
vince du Gourma, le Gret expérimente suivi des référencements et du parcours
trois services de santé communau- de soins des enfants dépistés malnu-
taire basés sur la téléphonie mobile : tris aigus lancé fin 2016 lors de la cam-
Djantoli, un service de suivi sanitaire pagne de dépistage de la malnutrition
continu à domicile des enfants de menée dans la région Est du Burkina
moins de 5 ans (444 abonnés actifs fin Faso. Des rencontres institutionnelles
2016); AlloLaafia, un service de sensi- avec les différents acteurs sont égale-
bilisation sanitaire et nutritionnelle par ment organisées régulièrement.

COMORES © Gret / BRÉSIL © Gret / Gouvernance et valorisation Développement agricole
CAMBODGE © Germain Priour des ressources naturelles dans à Siem Reap (Apici)
deux parcs nationaux (Pape)
PRÉPARATION DU BEURRE DE KARITÉ PAR LES 2014-2017 | Budget : 409 k€ | Finance-
PRODUCTRICES DE LA PÉRIPHÉRIE DU PARC 2013-2016 | Budget : 1,2 M€ | Finan- ment : CG 92, Fondation Louis Dreyfus |
NATIONAL DE L’ARLY AU BURKINA FASO © Afaudeb cement : Afaudeb, UE | Partenaires : Partenaires : CIRD et Département de
Afaudeb, Conseil régional du Grand Est. l’Agriculture de Siem Reap.

Les pressions négatives sur les aires Depuis 2010, le Gret met en oeuvre
protégées des Parcs de l’Entente le projet Apici (développement d’une
(Bénin, Burkina Faso et Niger) s’accrois- agriculture durable pour l’agriculture
sent. Afin de contribuer à la conser- familiale) en partenariat avec le Cird et
vation de la biodiversité, le Gret et le Département provincial d’agricul-
Afaudeb ont fourni un appui aux com- ture de la région de Siem Reap.
munautés villageoises riveraines des
parcs afin de mettre en place, aména- Le projet a pour objectif d’intensifier
ger et gérer huit nouvelles zones villa- et de diversifier la production agri-
geoises d’intérêt cynégétique (plus de cole en mobilisant les techniques
11 000 ha). Une étude sur l’évaluation agroécologiques. Il s’agit d’augmen-
de la gouvernance de la faune, de la ter les revenus des petits agriculteurs
pêche et du potentiel écotouristique, et de renforcer les organisations pay-
ainsi que la création de deux unions sannes. Le projet a ainsi permis de
provinciales et d’une union régio- construire 339 mares familiales pour
nale des groupements villageois de améliorer l’accès à l’eau pour les acti-
gestion de la faune, devraient favori- vités agricoles.
ser un plaidoyer pour le transfert des
compétences et des ressources dans le Le Gret appuie la création d’organisa-
domaine de la faune et des ressources tions d’agriculteurs et facilite le déve-
halieutiques. Les revenus de plus de loppement des collecteurs locaux qui
1 100 ménages ont été améliorés grâce transportent les productions sur les
à la construction d’une unité d’extrac- marchés. Avec ce système, les collec-
tion d’huiles végétales à Pama et aux teurs jouent un rôle clé pour relier
appuis fournis à une cinquantaine de la production locale aux marchés :
groupements de transformation des 300 agriculteurs peuvent désormais
produits forestiers non ligneux (karité, accéder aux marchés plus facilement
balanites, miel, etc.). ❚❚ et voir leurs revenus augmenter signi-
ficativement. Chaque mois, 80 tonnes
www.gret.org/les-pays/ de légumes sont ainsi écoulées sur les
afrique-ocean-indien/burkina-faso marchés locaux.

23Gret Rapport d’activités 2016

ACTIVITÉS

Maîtrise et développement CONGO
de l’accès à l’eau et à
l’assainissement à Kampot
(Madeau)

2013-2016 | Budget : 436 k€ | Finance-
ment : AESN, Ville de Paris | Partenaires :
KWS, PDPWT.

Kampot, ville touristique du sud, Appui à la filière privée et
connaît des disparités fortes entre associative de la précollecte
centre urbain et périphéries rurales, des déchets à Brazzaville (Filipa)
au détriment des populations les plus
modestes. 2014-2018 | Budget : 1,4 M€ | Finan-
cement : AFD via la Délégation générale
Le Gret a travaillé avec la Régie des aux Grands travaux (C2D) | Partenaires :
eaux de Kampot (KWS) et les par- Mairie de Brazzaville et mairies d’arron-
tenaires publics afin de renforcer la dissement.
maîtrise technique et l’extension du
réseau d’eau potable, de tester des Le Gret accompagne la Mairie de
solutions adaptées d’assainissement Brazzaville pour intervenir sur le sec-
et de promouvoir le dialogue entre teur de la précollecte des déchets, en
les acteurs. proposant des solutions d’encadre-
ment et de régulation et en élargis-
Entre 2012 et 2016, la Régie des eaux sant la zone de couverture. Les mairies
de Kampot au Cambodge a raccordé délivrent des autorisations d’exercer
1 500 ménages supplémentaires, ce service aux opérateurs de précol-
dont 228 foyers pauvres. La consom- lecte (OPC), souvent informels.
mation électrique a été réduite de
12 %, celle d’intrants de 30 %, et 98 % Le Gret les accompagne par des for-
des usagers semblent satisfaits de mations sur leurs droits et devoirs, sur
la qualité de l’eau. 682 dispositifs les risques sanitaires et sur la gestion
d’assainissement ont été vendus à de leur activité. À l’avenir, un fonds
travers des démarches marketing, d’équipement permettra d’influer sur
dont 45 % à destination de ménages leurs performances techniques, tandis
modestes. que des activités de marketing vise-
ront à accroître le nombre de clients.
« Les innovations apportées par le projet
mériteraient d’être pérennisées, car l’éco- « Les autorités locales, les OPC et l’opé-
nomie des services reste malgré tout rateur privé chargé de la collecte dia-
fragile », souligne le chef de projet, loguent désormais, chacun trouvant
Sin Khanndarith. ❚❚ un intérêt pour l’exercice de ses activi-
tés. La délivrance d’autorisations d’exer-
www.gret.org/les-pays/ cer le service de précollecte témoigne
asie-du-sud-est/cambodge de la reconnaissance de l’intervention
des OPC », explique Marie Guillaume,
VIDAGE DES MOTO-BENNES  chef de projet.
À L’AIRE DE TRANSIT DES ORDURES

MÉNAGÈRES DE DOLISIE, CONGO
© Renaud Colombier

24 Rapport d’activités 2016 Gret

ACTIVITÉS

Microprojets communaux À mi-parcours, plusieurs avancées sont
et associatifs à Brazzaville à noter : un diagnostic du Giac a été
(Micab II) réalisé, assorti d’un plan d’action sur
10 ans ; des services d’accompagne-
2012-2016 | Budget : 1,3 M€ | Finan- ment à la gestion, ainsi qu’une centrale
cement : AFD, UE | Partenaires : AAISC ; d’achat visant à faciliter l’accès des arti-
mairies d’arrondissement de Makélékélé, sans aux intrants sont désormais opé-
Bacongo, Talangaï et Mfilou-Ngamaba. rationnels ; un cadre de concertation
pluriacteurs a été mis en place pour
L’accès aux services de base à Braz- faciliter le dialogue sur les questions
zaville reste très insatisfaisant. Le Gret relatives à l’artisanat. Un centre de for-
a mis en œuvre le projet Micab II dans mation a également été créé au sein
quatre arrondissements de la capi- du Giac, dans lequel une première pro-
tale : Makélékélé, Bacongo, Talangaï motion de 44 jeunes a été préparée
et Mfilou-Ngamaba. Il a accompagné au CAP, avec un taux de réussite de
les acteurs locaux à mettre en débat 80 %. « Le Giac est désormais considéré
des problématiques sectorielles et à comme un avant-gardiste de la certifi-
définir des priorités sous la forme de cation de l’apprentissage et de la forma-
plans d’action sectoriels concertés tion continue dans le secteur de l’artisa-
(Pasco). 36 structures locales – comi- nat au Congo », explique Serge-Alain
tés de quartiers, organisations de la N’Tsakala, président du Giac. ❚❚
société civile ou services déconcen-
trés – ont bénéficié d’un appui tech- www.gret.org/les-pays/
nique et financier afin d’améliorer afrique-ocean-indien/congo
leur capacité d’action et de mettre
en œuvre des projets au bénéfice FRANCE
d’environ 26 000 habitants dans dif-
férents domaines : amélioration des
voiries, éclairage public, équipement
des bibliothèques, drainage des eaux
pluviales, sensibilisation des jeunes,
etc. Un dispositif de renforcement des
capacités, combinant outils ciblés et
personnalisés et appuis collectifs, a
accompagné toute la démarche.

Projet d’appui au secteur
artisanal via le renforcement
du Giac (Partag)

2015-2018 | Budget : 1,5 M€ | Finance-
ment : AFD, UE.

À travers le projet Partag, le Gret ren- Gestion et diffusion des savoirs
force les capacités du Groupement avec le Portail Microfinance
interprofessionnel des artisans du
Congo (Giac), un réseau créé en 1996 Depuis 2015 | Budget : 96 k€ sur la phase
qui regroupe 600 artisans, afin qu’il en cours | Financement : Banque mon-
contribue durablement au dévelop- diale | Partenaire : CGAP.
pement économique des entreprises
artisanales et à l’accès des apprentis La gestion des savoirs permet d’ap-
à la formation et à l’emploi. prendre et d’innover de manière

25Gret Rapport d’activités 2016

ACTIVITÉS

adéquate pour mieux répondre aux d’analyse pour identifier ce type de
besoins des populations pauvres. Le conflits. La première partie de l’étude
Gret et le CGAP travaillent ensemble réalisée en 2016 a permis d’identifier
depuis 2005 à la diffusion de connais- les principaux groupes de produits
sances sur l’inclusion financière, via pour lesquels un risque de conflits
l’édition du Portail Microfinance. existe, à savoir : le lait, les produits
laitiers, le blé et les produits locaux
Ce site est la référence documentaire substituables. Sur cette base, il a été
francophone en matière de microfi- convenu de réaliser deux études de
nance. « La complémentarité de nos cas en 2017, l’une portant sur la Côte
savoir-faire d’opérateur de projets de ter- d’Ivoire et l’autre sur le Sénégal. ❚❚
rain et d’organisme de recherche est une
plus-value pour faire évoluer les pratiques www.gret.org/les-pays/
et les politiques en matière de finance europe/france
inclusive », témoigne Élodie Gouillat,
experte Inclusion financière au Gret. HAÏTI

Le Portail de la Microfinance permet
d’accéder à plus de 10 000 publica-
tions sur 38 thèmes, des informa-
tions clés sur les pays et les régions,
des opportunités d’emplois, un calen-
drier des événements, etc. Il offre du
contenu en quatre langues et reçoit
plus d’un million de visites par an. En
2016, le Portail a noué des partenariats
avec cinq nouvelles organisations afin
de rendre toujours plus accessibles les
pratiques du secteur : www.microfi-
nancegateway.org/fr

Étude sur la cohérence des Projet d’appui à la reconstruc-
politiques avec le développe- tion et à l’aménagement de
ment : le cas de l’Accord de Desprez (Parad)
partenariat économique avec
l’Afrique de l’Ouest 2014-2017 | Budget : 6,2 M€ | Finance-
ment : Oxfam, UE | Partenaire : Oxfam.
2016-2017 | Budget : 58 k€ | Finance-
ment : ministère français de l’Agriculture, Le projet vise la reconstruction post-
de l’Agroalimentaire et de la Forêt. séisme et l’aménagement du quar-
tier de Desprez, à Port-au-Prince,
En 2016, le Gret a débuté une étude où la majeure partie de la popula-
sur la cohérence avec le développe- tion vit dans des conditions très pré-
ment de l’Accord de partenariat éco- caires. Parad contribue à l’améliora-
nomique (APE) en cours de signature tion durable des conditions de vie
avec l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’iden- des habitants en utilisant différents
tifier les risques de conflit entre, d’une leviers : élaboration d’un document
part, la promotion des filières agro- de planification urbaine du quartier,
alimentaires françaises suite à l’APE, et travaux d’aménagements urbains (voi-
d’autre part le développement régio- ries, espaces publics), appui aux initia-
nal et la sécurité alimentaire des pays
ouest-africains. L’objectif étant, à partir
d’études de cas dans la région, de pro-
poser une méthodologie et une grille

26 Rapport d’activités 2016 Gret

ACTIVITÉS

tives économiques, travaux de miti- LAOS
gation des risques (aménagement de
ravines, éclairage public), amélioration
de l’accès aux services, renforcement
des capacités des organisations locales,
appui des ménages dans la reconstruc-
tion de leur maison. « Parad favorise
également l’amélioration de l’habitat
par la promotion d’opérations d’habitat
groupé porteuses d’un renforcement de
l’urbanité dans le quartier », précise la
cheffe de projet, Odile Reiher.

Projet Timama

2016-2018 | Budget : 860 k€ | Finance- Gestion des boues de
ment : AFD | Partenaires : Acted, EMI, vidange à Vientiane
ID, MdM, SOE, Sofa.
2015-2018 | Budget : 1,2 M€ | Finan-
Malgré les progrès des dernières cement : AESN, AIMF, Bureau de gestion
années, le taux de mortalité maternelle des services de la ville de Vientiane, Siaap |
reste élevé en Haïti avec 350 décès Partenaire : WTA.
maternels pour 100 000 naissances
vivantes selon l’OMS. Les principaux Le marché de la vidange des fosses
obstacles aux services de santé sont septiques est en plein essor à Vien-
leur rareté, leur coût et les connais- tiane mais les dépotages sauvages
sances limitées en matière de santé. des boues non traitées engendrent
Dans ce contexte, le Gret contribue des risques sanitaires et environne-
depuis janvier 2016 au projet Timama mentaux pour les habitants de la
(en consortium, conduit par Méde- capitale. Afin de faire face à ces défis,
cins du Monde) qui a pour objectif le Gret et WTA proposent d’accom-
d’améliorer l’accès et la qualité des pagner la municipalité à travers la
soins en santé sexuelle et reproduc- construction d’une station de traite-
tive via le renforcement des capaci- ment des boues d’une capacité supé-
tés de l’ensemble des acteurs de la rieure à 36 000 m3 annuels, l’accom-
pyramide sanitaire. Au sein de ce pro- pagnement et le renforcement du
jet, le Gret intervient sur le renforce- marché de la vidange et la création
ment du système de santé commu- d’outils de régulation et de commu-
nautaire et la mise en place d’activités nication adaptés afin de promouvoir
d’éducation à la santé. Un dispositif de les bonnes pratiques.
transferts monétaires pour les femmes
enceintes sera également testé dans En 2016, les études préalables de la
deux centres de santé afin de réduire station ont été finalisées ; les travaux
la barrière financière au cours de la ont ainsi pu débuter en avril.
grossesse et de l’accouchement, bar-
rière qui s’est renforcée fin 2016 suite « La confiance et le dialogue s’instaure
au passage du cyclone Matthew. ❚❚ peu à peu entre les acteurs pour amé-
liorer l’assainissement de la capitale et
www.gret.org/les-pays/ mieux affronter les défis d’urbanisa-
amerique-latine-caraibe/haiti tion de la ville », souligne Vilayvone
Chanthalaty, directrice du bureau
STATION D’ÉPURATION AVEC FILTRE de gestion des services de la ville de
À ROSEAUX À VIENTIANE, LAOS © Gret Vientiane (ex-Vudaa).

27Gret Rapport d’activités 2016

ACTIVITÉS

Développement de MADAGASCAR
mini-réseaux d’eau potable
(Mirep)

2005-2017 | Budget : 5,1 M€ sur la phase
en cours | Financement : AESN, AFD,
Aquassistance, coopération australienne,
Gouvernement lao, entrepreneurs locaux,
Sedif, UN-Habitat, Ville de Paris | Parte-
naire : Fondation East Meets West.

Avec l’appui du Gret, les autori- Actions intégrées en nutrition
tés publiques laotiennes ont défini et en alimentation (Aina)
et testé un modèle de gestion des
services d’eau basé sur le partena- 2015-2017 | Budget : 1,5 M€ | Finance-
riat public-privé pour étendre l’ac- ment : FAO, UE | Partenaires : AIM, Care,
cès à l’eau dans les villes émergentes Fida, Icco, PAM, WHH.
du pays, avec l’objectif de fournir de
l’eau potable à 80 % de la population L’objectif du projet Aina est d’amé-
urbaine d’ici 2020. liorer la production agricole et les
pratiques nutritionnelles dans les
Depuis le démarrage du projet, régions de l’Anosy et de l’Androy, afin
onze services d’eau sont opération- de réduire la proportion de la popu-
nels et sept sont en cours de réalisa- lation souffrant de la faim. Ses activi-
tion. À terme, 70 000 personnes béné- tés, à destination de 74 000 ménages
ficieront d’un accès à l’eau potable. et 71 000 enfants de moins de 5 ans,
s’articulent notamment autour de
En 2016, six contrats de concession la multiplication et de la diffusion
ont été signés entre les autorités de semences et de matériel végétal
locales et les futurs opérateurs pri- résistants aux conditions locales, de la
vés. Les chantiers ont démarré par la formation participative des paysans,
suite. En parallèle, le Gret a organisé de la formation et sensibilisation aux
des sessions de sensibilisation des bonnes pratiques nutritionnelles, et
communautés et appuyé les autorités de la promotion et diffusion des ali-
locales dans le développement d’ou- ments de compléments.
tils de régulation des services d’eau.
« La mobilisation très forte des autori- En 2016, le CTAS, partenaire tech-
tés provinciales autour du modèle de nique du Gret, a produit 99 tonnes
gestion des services d’eau reposant sur de semences. Il est devenu obtenteur
les partenariats publics-privés locaux et mainteneur de 37 variétés locales
est un facteur clé de réussite du pro- homologuées dans les systèmes
jet », explique Touy Phommalin, socio- de semences de qualité déclarée.
économiste au Gret. ❚❚ 15 000 ménages sont déjà engagés
dans les pratiques agroécologiques
www.gret.org/les-pays/ basées sur l’usage de ces variétés.
asie-du-sud-est/laos
Les activités agricoles d’Aina se pour-
SÉANCE DE SUIVI DE LA CROISSANCE  suivront à travers le projet Asara
DES JEUNES ENFANTS À MADAGASCAR jusqu’en 2018 ; celles de nutrition
jusqu’en 2017, à travers Aina 2.
© Gret

28 Rapport d’activités 2016 Gret

ACTIVITÉS

Améliorer les conditions lettes améliorées. Ces chiffres ont un
de vie et appuyer la gestion impact sur la santé publique, et par-
concertée des ressources ticulièrement sur la mortalité infantile
naturelles marines et terrestres (taux élevé de 5 % en 2015). Dans la
(Fihavotana) continuité du projet Méddea I (2008-
2012), le Gret a étendu son interven-
2015-2018 | Budget : 979 k€ | Finance- tion auprès d’une quinzaine de com-
ment : AFD, Cartier Charitable Founda- munes rurales réparties dans cinq
tion, Darwin Initiative, Find, The Leona M. régions. En accompagnant les com-
and Harry B. Helmsley Charitable Trust | munes à l’exercice de la maîtrise d’ou-
Partenaires : Cirad, Fofifa, WCS. vrage, le Gret participe à la mise en
place de 12 nouveaux réseaux d’eau
Les écosystèmes uniques de la Réserve potable dont la gestion est confiée par
de biosphère de Mananara Nord appel d’offres à des petits opérateurs
(RBMN) sont menacés par les effets privés. 25 sanimarchés organisés en
conjugués de la croissance démogra- réseau, appelés Diotontolo, ont pro-
phique, du manque de terres arables duit, vendu et installé plus de 4 500 toi-
et d’emplois stables, du trafic illicite de lettes hygiéniques. « La professionnali-
bois et de la faiblesse des institutions. sation du métier de gestionnaire, ainsi
Sur six communes et 23 villages, plus de que le passage à l’eau payante, deman-
100 paysans pilotes testent et diffusent dera une phase d’accompagnement des
des techniques agricoles améliorées. Au acteurs », souligne le chef de projet
total, plus de 300 personnes y ont été Mamisoa Andriamihaja. ❚❚
formées. Le Gret s’appuie sur la cohé-
sion sociale des communautés locales www.gret.org/les-pays/afrique-
pour construire des projets partagés de ocean-indien/madagascar
gestion des ressources naturelles et fon-
cières. « Nous travaillons actuellement à MAURITANIE
la clarification des règles sur la gestion
contractualisée des forêts, pour renfor-
cer la collaboration entre communau-
tés et pouvoir public », précise Manuel
Linot, chef de projet.

Mise en place de mécanismes
durables de développement
de l’accès à l’eau et à
l’assainissement (Méddea II)

2013-2017 | Budget : 3,5 M€ | Finance- Appui à la société civile
ment : UE, Fonds Suez initiatives, Région en Adrar (Asca)
Nord-Pas-de-Calais, Sedif, Grand Lyon,
communes d’intervention | Partenaires : 2015-2016 | Budget : 347 k€ | Finance-
ministère de l’Eau, de l’Assainissement et ment : UE | Partenaire : RPC.
de l’Hygiène ; communes ; opérateurs privés.
En Adrar, le Gret participe au déve-
À Madagascar, les services améliorés loppement de la société civile.
d’eau potable et d’assainissement ne
touchent qu’une part extrêmement
faible de la population : en 2015, seuls
7 % avaient accès à un réseau d’eau
potable et 12 % étaient équipés de toi-

29Gret Rapport d’activités 2016

ACTIVITÉS

272 personnes ont ainsi été formées vation et la restauration de la biodi-
sur neuf thèmes, dont la gestion. versité, le partage de la gouvernance
55 organisations, dont 36 féminines, avec les populations locales et la valo-
ont été appuyées dans leur struc- risation économique des ressources
turation et accompagnées dans la naturelles au profit des villageois. En
création de synergies avec les auto- 2016, 111 femmes et 76 élèves ont
rités. 29 microprojets portés par ces planté 10 000 plants de sporobolus et
organisations ont été financés dans récolté 400 kg de cette graminée uti-
l’éducation, l’agriculture et l’artisanat. lisée pour confectionner des nattes ;
« L’adaptation aux contextes et aux réa- la cueillette de fleurs de nénuphars
lités du terrain est la clé pour tout appui a quant à elle permis de produire
efficient », explique Kane Mamadou, 6 550 kg d’un couscous apprécié pour
chef de projet. son goût et ses vertus nutritives.

Asca s’est achevé en novembre 2016. Améliorer la résilience des
Toutefois, la mise en place de la mai- populations vulnérables en
son de la société civile, véritable matière de sécurité alimentaire
centre de ressources et d’échanges, et nutritionnelle (Resanut)
participe à la pérennisation de l’ac-
tion. Parallèlement à ces actions de 2014-2017 | Budget : 1,6 M€ | Finan-
terrain, le Gret a initié une réflexion cement : UE | Partenaires : AGIRabcd,
avec des ONG locales et internatio- Communes d’Ajar, d’Arr et d’Ould M’Bonny.
nales afin de développer une nouvelle
approche, plus durable et plus efficace La région du Guidimakha, en Mau-
en matière d’appui à la société civile. ritanie, est caractérisée par de forts
Une première ébauche a été parta- taux de prévalence de la malnutri-
gée avec l’Union européenne et l’État tion aiguë et chronique (8 % et 19 %).
mauritanien. Malgré d’importantes potentialités
agricoles, les productions couvrent à
Conserver la biodiversité du peine 20 % des besoins alimentaires
Parc national du Diawling par la de base des plus pauvres. Le Gret et
gestion durable et participative ses partenaires travaillent donc au ren-
forcement de la résilience des popu-
2015-2019 | Budget : 913 k€ | Finance- lations face aux chocs climatiques et
ment : BACoMaB, Fondation Ensemble, à la prévention de leurs impacts sur la
Fondation Mava | Partenaire : PND. sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Le Parc national du Diawling a été créé En 2016, 600 mères ont bénéficié
en 1991 pour compenser la modifica- de transferts monétaires et alimen-
tion des régimes hydriques engen- taires pendant la période de soudure.
drés par la construction du barrage Plus de 4 500 paysans – dont 95 % de
de Diama, à l’embouchure du fleuve femmes – ont vu leurs capacités ren-
Sénégal. Le parc tente de réhabiliter forcées (formation technique, conseil
les écosystèmes, notamment grâce à agricole, intrants, etc.) et ont diversifié
des dispositifs de gestion des inon- leur production maraîchère. 33 points
dations. Les actions engagées ont de vente de farine Misola ont par ail-
déjà permis à la zone de redevenir un leurs été mis en place, et 9 500 mères
site majeur pour la nidification des sensibilisées sur les bonnes pratiques
oiseaux, et plus particulièrement pour alimentaires. ❚❚
les espèces migratrices.
www.gret.org/les-pays/
Le Gret accompagne le parc dans la afrique-ocean-indien/mauritanie
mise en œuvre de son Plan d’aména-
gement et de gestion visant la conser-

30 Rapport d’activités 2016 Gret

ACTIVITÉS

MYANMAR Adaptation au changement
climatique et innovation
agricole dans la Dry Zone

2015-2018 | Budget : 930 k€ | Finance-
ment : Cartier Charitable Foundation, Find.

Projet d’eau potable et Le projet actuellement mis en œuvre
d’assainissement dans un dans les districts de Monywa et de
quartier de Mandalay Yinmabin couvre 75 villages et cible
2 540 petits paysans pauvres soumis
2016-2019 | Budget : 2,5 M€ | Finance- aux effets délétères du changement
ment : AFD | Partenaire : Suez Consulting. climatique – sècheresses intenses ou
fortes pluies imprévisibles.
L’arrondissement d’Amarapura est inté-
gré depuis 2011 au périmètre de la ville À travers des actions d’appui agri-
de Mandalay, responsable d’y assurer cole et de renforcement des services
la fourniture des services urbains. Les techniques et de formation, le Gret
infrastructures hydrauliques y sont cherche à accroître leur résilience. Les
cependant très peu développées et principales activités consistent en la
le nombre de connexions dans les mise en place de mesures anti-éro-
zones déjà couvertes par les réseaux sives sur les sols, ce qui entraîne une
est très limité. Dans ce cadre, le pro- amélioration de leurs revenus et du
jet a pour objectif d’étendre la des- milieu environnant. Par ailleurs, un
serte en eau à 2 000 habitations sup- suivi régulier en conseil de gestion
plémentaires grâce à la construction et augmente la capacités des petits pay-
à la rénovation d’infrastructures, la pro- sans à mieux s’adapter aux change-
motion des raccordements et la mise ments, tout en les encourageant à uti-
en œuvre d’une politique sociale de liser des intrants et des techniques
l’eau visant à favoriser l’accès au ser- soucieuses de l’environnement.
vice pour tous. Le Gret et son parte- L’étroite collaboration coordonnée
naire appuient également la municipa- par le Gret entre les services agricoles,
lité pour l’amélioration de la qualité du les centres de recherche et l’univer-
service, notamment à travers le déve- sité agricole joue un rôle moteur afin
loppement d’outils de gestion tech- que leurs pratiques soient en harmo-
nique et commerciale. « L’amélioration nie avec les conditions de travail des
des performances du service doit aller agriculteurs.
de pair avec les mesures incitatives au
raccordement des ménages afin d’as- Création d’une institution de
surer la qualité et la pérennité du ser- microfinance dans la Dry Zone
vice fourni aux habitants », précise ainsi
Thibaut Le Loc’h, chef de projet. 2013-2019 | Budget : 3,1 M€ | Finan-
cement : Lift.
COLLECTE DU NÉNUPHAR PAR LES ARTISANES
DU PARC NATIONAL DU DIAWLING, UNE FILIÈRE Ce projet de création d’une institution
APPUYÉE PAR LE GRET (MAURITANIE) © M. Abdallahi de microfinance (IMF) dans la région
de Sagaing s’appuie sur les deux
décennies d’expérience capitalisées
à travers le développement d’une ini-
titiative similaire dans l’État du Chin.
L’IMF en cours de création dans la Dry
Zone est appelée à devenir une insti-
tution financière de droit local, apte à

31Gret Rapport d’activités 2016

ACTIVITÉS

proposer des crédits aux populations moins de deux ans a permis de dresser
vulnérables de la région. Fin 2016, le un état des lieux des connaissances
projet soutenait 8 600 emprunteurs sur les déterminants de l’alimentation
dans les municipalités de Budalin, du nourrisson et du jeune enfant au
Monywa et Yinmabin. Niger. Il a permis aux acteurs huma-
nitaires et étatiques de connaître
En cours d’année, le Lift a renouvelé les écarts existants en matière de
sa confiance au Gret en étendant connaissance sur la prévention de la
son partenariat jusqu’en juin 2019. malnutrition par l’utilisation ration-
« Le projet se doit de délivrer des ser- nelle des disponibilités alimentaires –
vices financiers responsables et d’adop- au sein des ménages, sur les marchés
ter des pratiques adéquates en termes locaux et à l’état sauvage.
de gouvernance d’entreprise, avec une
vision élargie et une mission précise. En Les conclusions de cette étude font
gardant toujours à l’esprit son principal ressortir la nécessité de disposer d’un
objectif : aider les populations pauvres livret national de recettes alimentaires
à sortir du cycle de la pauvreté et amé- prenant en compte les spécifications
liorer leurs conditions d’existence », ethniques, ainsi que les disponibilités
témoigne U Win Naing, directeur par région et la saisonnalité de cette
général de cette future IMF. ❚❚ disponibilité. Deux autres aspects ont
également été identifiés : la néces-
www.gret.org/les-pays/ sité de mener des études anthro-
asie-du-sud-est/myanmar pologiques ciblant spécifiquement
l’alimentation infantile comme sujet
d’étude, mais aussi d’intégrer une
démarche de recherche-action dans
les projets.

NIGER Guide pour la sécurisation
foncière des aménagements
hydroagricoles

2016 | Budget : 20 k€ | Financement :
GWI (UICN et IIED), via la Fondation
Howard G. Buffett | Partenaire : Onaha.

Analyse documentaire sur Les périmètres irrigués (PI) du Niger
l’alimentation de complément n’ont pas fait l’objet de procédures
des enfants de moins de deux ans attestant du statut juridique des terres,
ainsi que des droits des attributaires.
2016 | Budget : 10 k€ | Financement : Avec la pression démographique et la
Unicef. raréfaction des ressources, cette infor-
malité, où les arrangements sont faits
Réalisée entre juin et décembre 2016, « à l’amiable » entre l’État et les déten-
l’analyse documentaire de l’alimenta- teurs traditionnels de droits coutu-
tion de complément des enfants de miers, crée une insécurité juridique
à la fois pour l’État et pour les pro-
ducteurs.

En 2014, l’Office national des aména-
gements hydroagricoles (Onaha) s’est
donc lancé dans un processus visant
à expérimenter, formaliser, puis géné-
raliser une démarche de sécurisation

32 Rapport d’activités 2016 Gret

ACTIVITÉS

foncière des PI existants et futurs, à RÉPUBLIQUE
partir d’une opération pilote menée DÉMOCRATIQUE
sur le site de Namardé Goungou. Le DU CONGO
travail de capitalisation de cette ini-
tiative, dont la parution est prévue en
2017, a été accompagné par le Gret
et s’est traduit par un guide offrant
des outils et repères à l’Onaha pour
étendre cette démarche à l’ensemble
des PI du Niger.

Programme d’appui à
la sécurité alimentaire des
ménages (Pasam-tai)

2014-2016 | Budget : 399 k€ | Finance- Agroforêts pour le
ment : USAID | Partenaires : CRS, Icrisat, développement de Kipushi
Mairies de Mayahi et Matameye. (Afodek)

Le projet Pasam-tai contribue à ren- 2012-2017 | Budget : 3,1 M€ | Finan-
forcer la sécurité alimentaire des cement : CPP, UE | Partenaires : CPP,
ménages nigériens. En 2016, il a per- Nature+.
mis la mise en place de deux unités
de production de farines infantiles à Le projet Afodek a permis de mettre
Matameye et à Mayahi. Des groupe- en place un périmètre agroforestier
ments de femmes ont ainsi été sélec- de 2 200 hectares dans la province du
tionnés pour produire la farine, mais Katanga. La gouvernance de cet espace
aussi pour la commercialiser à travers est assurée par les exploitants agrofo-
un modèle économique inclusif. Ces restiers de Kipushi, à travers dix associa-
unités de production constituent un tions elles-mêmes rassemblées au sein
noyau important dans le développe- d’une structure appelée Capak. Celle-ci
ment économique local ; en effet, ce effectue un suivi des activités agrofo-
sont les seules unités industrielles restières, gère les avertissements et les
dans les localités concernées. exclusions des exploitants et s’implique
dans la résolution des problèmes fon-
Au total, en 2016, le Niger dispo- ciers aux côtés des autorités coutu-
sait de sept unités de production mières et administratives. « La Capak
de farine infantile. Celles-ci ont s’est également engagée fin 2016 dans
produit et commercialisé environ le processus de transfert à son nom des
77 tonnes de farines, soit un peu titres fonciers déjà acquis sur 1 200 hec-
moins de 13 millions de repas à base tares par le partenaire local du projet »,
de farines infantiles fortifiées, et per- précise Emmanuel Inakiluba Mwansa,
mis de créer des emplois pour plus président de la Capak.
de 125 femmes. ❚❚
En 2016, les familles d’exploitants ont
www.gret.org/les-pays/ planté des acacias sur 130 nouveaux
afrique-ocean-indien/niger hectares, et 34 volontaires ont pu
construire chacun une maison dans
NETTOYAGE ET TRI DU PETIT MIL PAR LES le périmètre grâce à la mise à disposi-
PRODUCTRICES DE L’UNITÉ DE PRODUCTION tion de matériaux. Les premières plan-
GARIN YAARA DE MAYAHI, NIGER © Gret tations sont à présent âgées de trois
ans, fleurissent et abritent champi-
gnons et chenilles comestibles.

33Gret Rapport d’activités 2016

ACTIVITÉS

Étude diagnostic sur la teurs administratifs et économiques et
pauvreté et l’accès à l’eau, à 22 unions appuyées. En apportant son
l’assainissement et à l’hygiène assistance technique, le Gret accom-
pagne la mise en œuvre de la straté-
2016-2017 | Budget : 560 k€ | Finance- gie de commercialisation et d’accès au
ment : Banque mondiale | Partenaires : marché des produits agricoles. L’ob-
Cabinet Experts, Hydroconseil. jectif spécifique étant d’élaborer, avec
l’équipe projet et ses partenaires, une
L’accès à l’eau, à l’assainissement et méthodologie de commercialisation
à l’hygiène est un défi majeur pour des produits agricoles (manioc, maïs,
la RDC. Les taux sont parmi les plus légumineuses) et de leur matériel
faibles au monde et les inégalités d’ac- végétal, de la mettre en œuvre et de
cès entre zones urbaines et rurales, l’accompagner pour assurer aux pro-
entre provinces, et entre ménages ducteurs un véritable accès aux mar-
riches et pauvres sont considérables. chés. Le Gret leur fournit un appui afin
Pour identifier les goulots d’étrangle- qu’ils élaborent des stratégies de com-
ment limitant l’accès des 2/5e les plus mercialisation, qu’ils révisent les plans
pauvres, la Banque mondiale a sou- d’affaires de leurs centres de trans-
haité conduire une étude de grande formation et de leurs entrepôts ; il les
ampleur confiée au groupement accompagne également dans la ges-
Hydroconseil-Gret-Cabinet Experts. tion des infrastructures. ❚❚

Le Gret était responsable de la www.gret.org/les-pays/
conduite des enquêtes qualitatives afrique-ocean-indien/rdc
(6 000 conduites au total) et de l’iden-
tification du chef de mission. Des SÉNÉGAL
groupes de discussion dirigés ont été
organisés, tant en milieu rural qu’en
milieu urbain, et plusieurs personnes
ressources ont été interviewées. Selon
Mathieu Le Corre, le chef de mission :
« Les données collectées dans le cadre
de cette enquête de grande ampleur
devraient nous permettre de concevoir
des programmes mieux ciblés. »

Accompagnement à la mise
en œuvre de la stratégie de
commercialisation et d’accès
au marché des produits
agricoles (Prodadekk)

2016-2017 | Budget : 104 k€ | Finance- Assainissement concerté
ment : CTB. total et intégré du quartier de
Guet Ndar (Acting)
Financé par la coopération tech-
nique belge, le projet Prodadekk vise 2013-2018 | Budget : 2,7 M€ | Finance-
à réduire le déficit alimentaire et la ment : AESN, CG27, MAEDI, UE, Ville de
pauvreté dans les provinces du Kwilu Saint-Louis | Partenaires : ADC, Onas.
et du Kwango par la relance durable
du secteur agricole. La zone d’inter- À Saint-Louis, dans le quartier de Guet
vention est particulièrement éten- Ndar, les conditions d’assainissement
due, avec de nombreux interlocu-

34 Rapport d’activités 2016 Gret

ACTIVITÉS

sont particulièrement précaires. Plus crédit-assurance santé et agricole
de la moitié des ménages n’ont pas accompagné d’une sensibilisation
accès à des installations sanitaires renforcée à la culture de l’assurance)
améliorées. Le projet Acting vise à et non financiers (formation profes-
mettre en place un service d’assai- sionnelle des jeunes travailleurs
nissement durable dans ce quartier, ruraux et des femmes).
notamment à travers un réseau col-
lectif desservant 13 000 personnes. « Ces paquets de services doivent per-
mettre aux producteurs de diminuer leur
Au-delà des infrastructures, qui s’in- exposition aux risques économiques,
tègrent dans un schéma de gestion sociaux, et environnementaux et de
et de financement durable, le projet développer des activités économiques
cherche à sensibiliser les habitants, plus stables et rentables », indique
à mettre en œuvre une stratégie de Élodie Gouillat, experte Inclusion
marketing pour favoriser le raccor- financière au Gret.
dement des ménages et à renforcer
les capacités des acteurs locaux pour Typha Sénégal
une gestion durable du service. Après
plus d’un an d’études, les travaux ont 2016-2018 | Budget : 450 k€ | Finan-
démarré en novembre 2016, pour une cement : Cartier Charitable Foundation,
durée de 12 mois, dans un contexte Find | Partenaires : Iset de Rosso, Univer-
de fortes contraintes de réalisations sité Gaston Berger.
(proximité de la nappe phréatique,
densité de l’habitat). Depuis la mise en service en 1986 du
barrage antisel de Diama, l’écosys-
Offre de services intégrés tème du delta du fleuve Sénégal est
en milieu rural pour l’inclusion envahi par un roseau, le typha aus-
sociale au Sénégal (Osiris) tralis. Jusqu’à présent, aucun pro-
gramme d’éradication ou de contrôle
2015-2018 | Budget : 5 M€ | Finance- n’est parvenu à l’endiguer. Cette plante
ment : Cedeao, UE | Partenaires : ADG, recouvre aujourd’hui une surface de
Cnaas, Coopec-Resopp, Graim, Resopp. plus de 100 000 hectares. Le Gret, en
partenariat avec l’Iset de Rosso et l’Uni-
Le Gret a démarré en 2015, avec la versité Gaston Berger, a transformé ce
coopérative sénégalaise d’épargne fléau en véritable opportunité en le
et de crédit Coopec-Resopp, un pro- convertissant en charbon typha, une
jet d’offre de services intégrés pour ressource pour biocombustible.
une meilleure inclusion sociale des
populations rurales vulnérables. En Les technologies développées en
lien étroit avec ses cinq partenaires, il premier lieu en Mauritanie ont été
facilite l’accès de 600 000 personnes à transférées au Sénégal, dans l’objec-
des mécanismes favorisant leur inclu- tif de créer un groupe d’entreprises
sion sociale et économique. Après pérennes de biocharbon typha :
avoir été sensibilisées aux notions équipementiers de machines-outils,
d’inclusion et d’exclusion sociale, entreprises rurales de production,
les exploitations familiales de huit micro-entreprises de commerciali-
régions du Sénégal devraient, d’ici la sation. Le biocharbon typha repré-
fin du projet, accéder à des paquets sente ainsi une alternative promet-
de services financiers (couplage teuse face au charbon de bois issu
de la déforestation. ❚❚

ÉTUDE DIAGNOSTIC SUR LA PAUVRETÉ ET www.gret.org/les-pays/
L’ACCÈS À L’EAU, À L’ASSAINISSEMENT ET afrique-ocean-indien/senegal
À L’HYGIÈNE EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE
DU CONGO © Gret

35Gret Rapport d’activités 2016

ACTIVITÉS

VIETNAM Professionnalisation
de la gestion des déchets
ménagers (Pro 3)

2016-2019 | Budget : 1 M€ | Financement :
AFD, Alliance des coopératives, Syctom,
Ville de Paris | Partenaires : Alliance des
coopératives, Centre Song Hong, Institut
de l’eau et de l’environnement.

Énergie solaire : réplication Au Vietnam, la gestion des déchets
du modèle Barefoot College ménagers représente un enjeu majeur
en raison de la croissance de la popu-
2015-2017 | Budget : 86 k€ | Finance- lation et de l’activité économique
ment : Cartier Charitable Foundation, dans les villes et bourgs ruraux. Par
Find | Partenaire : Barefoot College. une approche globale, le projet Pro 3
vise à améliorer l’environnement de
Plus de 3 millions d’habitants au Viet- la province de Vin Phuc par un suivi
nam n’ont pas accès au réseau élec- renforcé, des expérimentations de
trique, en particulier dans les régions recyclage, l’accompagnement des
montagneuses situées dans le nord et coopératives qui réalisent la collecte
dans le centre du pays. C’est précisé- des déchets et la production d’outils
ment dans cette zone que le Gret et utiles à l’ensemble des acteurs de la
Barefoot College testent la capacité filière, du politique à l’opérationnel.
de réplication d’un modèle d’accès « La mise en œuvre du projet contri-
durable à l’énergie solaire développé bue à résoudre les problèmes envi-
par Barefoot College. ronnementaux causés par les déchets
ménagers en zones rurales », explique
En 2016, six villages de la province de M. Khanh, sous-directeur du départe-
Thanh Hóa représentant 216 familles, ment des Affaires étrangères de la pro-
deux écoles satellites et cinq maisons vince. Une enquête réalisée dans les
communes ont été équipés de kits 118 communes rurales que compte la
solaires individuels. Ces derniers ont province a permis d’élaborer les pro-
été installés par quatre femmes, ori- grammes d’activités pour le renforce-
ginaires des villages ciblés, qui ont ment de capacités, l’aménagement
suivi une formation de technicienne d’infrastructures et la création d’un
solaire en Inde pendant six mois. fonds de crédit.
« Le kit solaire est très efficace, il me per-
met de travailler le soir. Mes enfants l’ai- Conditions de vie des
ment bien. Ils peuvent faire leurs devoirs femmes migrantes (Phu Nu)
après le dîner », témoigne Mme Pham
Thi Dang, une habitante du village 2014-2017 | Budget : 439 k€ | Finance-
d’Eo Dieu. ment : AFD, CCFD-Terre solidaire, CG93,
Find, Juristes Solidarités, Oxfam-Solida-
PANNEAUX SOLAIRES POUR L’ATELIER  rité | Partenaires : Batik International, CDI.
ÉLECTRIQUE DU VILLAGE DE CAO HOONG,
Dans les zones industrielles du Viet-
PROVINCE DE THANH HÓA AU VIETNAM nam, la grande majorité des travail-
© Ninh Huu Nguyen leurs immigrés sont des femmes.
En raison du manque d’infrastruc-
tures et de services dans ces régions,
celles-ci vivent dans des condi-

36 Rapport d’activités 2016 Gret

ACTIVITÉS

tions très précaires. Le projet Phu tance technique au ministère malien
Nu cherche à améliorer les condi- de l’Emploi et de la Formation pro-
tions de vie et l’insertion sociale des fessionnelle. Celle-ci a pour objec-
femmes migrantes dans les provinces tif d’améliorer la compétitivité des
de Hai Duong et Vinh Phuc. En 2016, entreprises par la formation profes-
700 d’entre elles ont participé à des sionnelle dans les régions de Sikasso
rencontres régulières organisées et de Ségou, et de contribuer à la
par 30 clubs. Grâce à l’engagement réduction du chômage des jeunes.
de 35 femmes qui ont bénéficié de « Le projet repose notamment sur un
formations, plus de 200 rencontres dialogue très en amont avec les entre-
ont eu lieu sur différentes théma- prises para-agricoles du secteur formel
tiques : droit du travail, système de et informel, afin de définir des forma-
santé, etc. Quatre réunions pluri- tions répondant aux besoins de quali-
acteurs et un travail de coordination fication du marché du travail », indique
entre les autorités locales, les entre- Charles Bakyono, assistant technique
prises et les propriétaires des loge- national.
ments dans lesquels elles vivent, ont
permis de résoudre certains des pro- Intervenant en partenariat avec l’or-
blèmes auxquels étaient confrontées ganisation malienne Foranim Consult,
les ouvrières. ❚❚ le Gret mobilise une équipe dédiée
de quatre personnes et une expertise
www.gret.org/les-pays/ internationale pour mettre en œuvre
asie-du-sud-est/vietnam ce projet qui devrait créer une nouvelle
offre de formation dans les métiers
para-agricoles et permettre de former
près de 1 000 jeunes et adultes en for-
mation initiale et continue dans les
deux centres construits par le projet.

AUTRES PAYS www.gret.org/les-pays/
afrique-ocean-indien/mali

Assistance technique à la
direction générale de l’Énergie,
des Mines et de l’Eau des
Comores

2016-2017 | Budget : 300 k€ | Finance-
ment : AFD, Lysa Group.

Mali : amélioration de la La DGEME est maître d’ouvrage du
compétitivité des entreprises projet Geceau, un projet d’alimenta-
par la formation professionnelle tion en eau concernant 30 000 per-
(Acefor) sonnes sur l’île de Ngazidja. Elle doit,
par ailleurs, animer un processus de
2016-2021 | Budget : 3,2 M€ | Finance- réforme sectorielle pour lequel elle
ment : AFD | Partenaire : Foranim Consult. n’est pas bien outillée. Le Gret et Lysa
Group apportent donc à la DGEME
Dans le cadre de la mise en œuvre du une assistance technique devant lui
projet Acefor, le Gret fournit une assis- permettre d’accomplir trois missions :
traduire de manière opérationnelle
la réforme du secteur ; mener le pro-

37Gret Rapport d’activités 2016

ACTIVITÉS

jet Geceau de manière efficiente afin APPROCHES
qu’il serve de laboratoire à la réforme ; MULTIPAYS
et enfin, renforcer les capacités des
acteurs locaux du secteur. L’expertise
du Gret est mobilisée sur la réforme
du secteur, ainsi que sur l’économie
des services et la contractualisation.

Étude sur la situation et
les enjeux du foncier agricole
et rural en Guinée

2016 | Budget : 298 k€ | Financement :
AFD | Partenaire : Insuco.

Afin d’alimenter les réflexions en Innovations pour la production
cours sur la réforme du foncier, le locale et la diffusion d’aliments
ministère de l’Agriculture guinéen fortifiés de qualité au Burkina
a missionné le Gret et Insuco pour Faso, Niger, Mali et Bénin
mener un travail d’analyse et d’anima-
tion sur les enjeux du foncier agricole 2015-2017 | Budget : 187 k€ | Finance-
et rural. Ce travail avait pour objec- ment : Cedeao.
tif d’alimenter un dialogue multi-
acteurs, en vue de l’élaboration d’une En Afrique de l’Ouest, l’alimentation
feuille de route pour conduire l’en- de complément au lait maternel des
semble du processus de réforme dans jeunes enfants, très pauvre, est en par-
les années à venir. tie responsable des prévalences éle-
vées de malnutrition.
Une étude diagnostic des enjeux du
foncier rural dans les quatre grandes Dans le cadre d’un projet financé par
régions naturelles de Guinée a ainsi la Cedeao, le Gret a contribué à stimu-
été mise en débat auprès des par- ler le marché local d’aliments locaux
ties prenantes – officiels, produc- fortifiés en travaillant sur l’adoption, la
teurs et organisations de la société diffusion et l’application d’une règle-
civile – afin d’identifier les principales mentation sur la qualité des farines
contraintes et de procéder à l’élabo- infantiles (en partenariat avec les
ration d’une feuille de route. Cette autorités et le secteur privé local) et
dernière, validée lors d’un forum en appuyant la structuration du sec-
national rassemblant des acteurs du teur privé burkinabè via le mouvement
pays tout entier, propose désormais SUN. De nouveaux aliments nutrition-
un cheminement clair pour élaborer nels de qualité ont ainsi pu être tes-
une politique foncière rurale répon- tés. Ils sont désormais disponibles et
dant aux enjeux de sécurisation fon- accessibles aux populations vulné-
cière de tous les usagers de la terre rables afin de prévenir la malnutrition
en Guinée. ❚❚ maternelle et infantile au Burkina Faso
et de prendre en charge les enfants
www.gret.org/les-pays/ malnutris aigus modérés au Mali.
afrique-ocean-indien/guinee
Les expériences de production locale,
AMÉNAGEMENT DE « BLOCS  de commercialisation et de promo-
AGROÉCOLOGIQUES » DANS LA DRY ZONE tion d’aliments nutritionnels pour la
prévention et le traitement de la mal-
AU MYANMAR © Dominique Violas nutrition infantile ont également été
capitalisées au sein des quatre pays.

38 Rapport d’activités 2016 Gret

ACTIVITÉS

Gouvernance associative et les initiatives agroécologiques et leurs
leadership des organisations acteurs, d’accroître la visibilité et la
d’éleveurs dans le contexte de crédibilité du mouvement agroécolo-
la sécurité alimentaire (Galo) gique auprès des décideurs politiques
et des consommateurs, et d’accélérer
2013-2016 | Budget : 1,8 M€ | Finan- la diffusion et l’adoption des pratiques
cement : UE, CFSI | Partenaire : Apess. agroécologiques au sein des exploi-
tations agricoles familiales.
Avec un effectif régional estimé à
plus de 65 millions de bovins, l’éle- Parmi les activités mises en œuvre
vage occupe une place majeure dans au Cambodge, au Laos, au Myanmar
l’économie ouest-africaine. Mais il est et au Vietnam, figurent notamment :
aussi confronté à de nombreux défis : l’animation d’un portail web sur l’agro-
crises climatiques, pressions sur les res- écologie, l’organisation d’ateliers
sources naturelles, concurrence avec thématiques nationaux et régionaux,
les produits importés à bas coûts, défi- des études des pratiques existantes,
cit structurel d’investissements, etc. la mise en place d’un dispositif de
petites subventions pour accompagner
Pour faire face à ces enjeux, le Gret a l’innovation, etc.
engagé un partenariat avec l’Apess
au Sénégal, au Mali et au Burkina Appui à la gouvernance de la
Faso. Les activités menées ont per- terre dans la région du Mékong
mis d’accompagner les projets de près (MRLG)
de 400 exploitations familiales agro-
pastorales et de proposer une image 2014-2018 | Budget : 16 M€ | Finance-
actualisée des réalités et stratégies de ment : SDC, BMZ, GIZ, Gouvernement du
développement de ces familles. Sur Luxembourg | Partenaire : LEI.
six territoires stratégiques pour l’éle-
vage, des concertations interprofes- Cette initiative régionale a pour objec-
sionnelles autour de la gestion des tif de contribuer à une meilleure gou-
ressources naturelles ont été menées vernance foncière dans quatre pays
pour favoriser le développement des du Mékong : Cambodge, Laos, Myan-
filières locales, notamment laitières, mar et Vietnam. Il s’agit de renforcer
et la sécurisation des ressources pas- les droits coutumiers des agricul-
torales. Ces acquis ont été capita- teurs familiaux – en particulier ceux
lisés et portés auprès des pouvoirs des minorités ethniques – face aux
publics pour inspirer les réformes et politiques d’appui à l’agro-industrie.
programmes en cours, en vue d’un Développées dès la fin des années
passage à l’échelle. 1990, celles-ci ont encouragé les acca-
parements fonciers à grande échelle,
Alliance pour l’apprentissage via des concessions destinées à atti-
de l’agroécologie (Alisea) rer les capitaux étrangers.

2015-2018 | Budget : 1,2 M€ | Finance- Le projet MRLG intervient à diffé-
ment : AFD | Partenaire : Cirad. rentes échelles (locale, nationale et
régionale) en renforçant les capacités
Le projet Alisea est une composante d’actions et de réflexion des acteurs,
du projet Actae (« Accompagner la en appuyant la formation de groupes,
transition agroécologique »), porté d’alliances et de dialogues pluriacteurs
et conjointement mis en œuvre par le qui impliquent les gouvernements,
Gret et le Cirad en Asie. Alisea a pour le secteur privé et la recherche, et en
objectif de renforcer le partage d’ex- mettant des financements à disposi-
périences et de connaissances entre tion afin de mener des actions inno-
vantes dans le domaine du foncier. ❚❚

39Gret Rapport d’activités 2016

DÉBATS

Le Gret contribue aux débats sur les politiques et pratiques
de développement selon plusieurs modalités : la conduite
de travaux d’études et d’expertises, la participation à des
évènements et à des réseaux multiacteurs, la capitalisation
dans une optique de recherche-action, le plaidoyer
et la communication d’influence.

Les grands débats Prospective
du développement
en 2016 UNE ARTICULATION
STRATÉGIQUE

Animation
scientifique,
capitalisation

AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT : Communication,
LA FRANCE DOIT RESPECTER plaidoyer
SES ENGAGEMENTS

Le Gret a participé activement à la campagne sur l’aide on assiste à une baisse ten-
publique au développement (APD) lancée par Coor- dancielle du niveau de la
dination Sud à l’automne 2016. Intitulée « La France contribution française au
doit refaire de la solidarité internationale une prio- développement. Cela est
rité », celle-ci défend une politique de développement extrêmement dommageable,
plus ambitieuse et un budget à la hauteur des enjeux. d’abord en termes d’image
pour la France, mais éga-
En effet, alors qu’elle s’est engagée il y a déjà plus de lement en termes de capa-
50 ans à contribuer au développement international cité d’intervention sur le
à raison de 0,7 % de sa richesse nationale, la France terrain », témoigne Pierre
n’a consacré en 2016 que 0,38 % de son RNB à l’APD. Jacquemot, président du Gret, dans l’une des vidéos
« L’aide publique au développement de la France est un diffusées dans le cadre de la campagne.
levier essentiel de notre action. C’est un moyen de lutter
contre les inégalités de par le monde. Malheureusement,

LES GRANDS ÉVÉNEMENTS MARS
Journée
JANVIER mondiale
20 ans de l’eau
de Nutridev

40 Rapport d’activités 2016 Gret

DÉBATS

LES ENTREPRISES SOCIALES
SONT-ELLES RENTABLES ?

Depuis 2014, le Gret accompagne le ministère français

des Affaires étrangères et du Développement internatio-

nal (MAEDI) dans sa réflexion engagée sur les nouvelles

formes d’implication du secteur privé marchand dans

les problématiques du développement et leurs consé-

quences sur le renouvellement des politiques de coopé-

ration. Cette réflexion collective a notamment mené,

en juin 2016, à l’adoption par le MAEDI de la stratégie ENTREPRISE SOCIALE À MADAGASCAR : LES HOTELIN-JAZAKELY,
« Innover ensemble », visant à promouvoir les nouveaux RESTAURANTS POUR ENFANTS © Gret

modèles de l’économie sociale et inclusive à l’interna-

tional à l’aide de 17 propositions d’action. LE CAPITALISME PHILANTHROPIQUE
SOUS TOUTES SES FORMES
Dans le cadre de cette convention avec le MAEDI, le Gret
et Cerise ont étudié – à travers quatre études de cas – les

conditions dans lesquelles les entreprises sociales pou-

vaient réussir à atteindre l’équilibre économique. Parmi Le Gret a poursuivi en 2016 son cycle de séminaires

les principaux enseignements tirés de cette analyse : la initié à l’automne 2015 sur le thème du capitalisme

conquête de cet équilibre, en restant fidèle aux objec- philanthropique. Ces rencontres – menées en collabo-

tifs sociaux, se fait après cinq ou dix ans ; elle exige une ration avec la Fondation Maison des Sciences de
grande rigueur de gestion et nécessite une combinai- l’Homme, l’IRD et le Cirad – s’inscrivent dans
son de financements, en particulier publics et privés. la continuité d’une réflexion menée sur le

rôle des grandes entreprises dans le déve-

loppement et la solidarité internationale.

« Nous réunissons dans ce mot, “philan-

économie circulaire thropie”, les pratiques de solidarité d’une
variété d’acteurs : associations, fonda-
lancement officiel des ODD tions, entreprises, investisseurs, etc. En nous inter-

aide publique au développement Habitat III rogeant sur son lien avec le “système”, nous cher-

implication du secteur privé chons à mesurer le degré d’impact de ces pratiques
philanthropiques et des évolutions auxquelles nous

biodiversitécommuns sommes confrontés », explique Marc Lévy, direc-
teur de la prospective au Gret.

paiements pour services environnementaux

stockage du carbone COP 22

filière bambou LES PRINCIPAUX SUJETS
EN 2016

SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE
40e anniversaire Habitat III à Quito Cop 22
du Gret (Équateur) à Marrakech
(Maroc)

41Gret Rapport d’activités 2016

DÉBATS

Capitaliser liale comme moyen d’adaptation au changement cli-
matique a été organisé à Nogent-sur-Marne par la C2A.
L e Gret agit en « laboratoire de développement » avec Enfin, le Gret est intervenu en août 2016 lors de l’atelier
des projets mettant en synergie recherche et déve- régional de la FAO à Kunming, en Chine ;
loppement. De façon réflexive, ses experts capita-
lisent sur leurs pratiques pour faire le point sur leurs expé-  le genre et le développement : une recherche-action
riences et acquis. Ces enseignements sont valorisés au sur ce thème a été lancée avec plusieurs ONG, ainsi que
travers de publications d’ouvrages spécialisés, d’articles des universités européennes et africaines. Elle a pour
de revues, et lors de colloques et séminaires à caractère objectif de mener des analyses comparatives sur l’impact
scientifique. Le Gret a rassemblé un catalogue de plus de des approches participatives sur les rapports de genre
250 références, consultables sur www.gret.org. dans les sociétés concernées. Le projet est mené par une
équipe de recherche interdisciplinaire et multisectorielle
COLLABORATIONS dans le cadre d’institutions de recherche et développe-
AVEC LA RECHERCHE ment de France, d’Allemagne et de trois pays africains
francophones – le Sénégal, Madagascar et le Cameroun ;
En 2016, le Gret a participé à des programmes de recherche
appliquée au développement, notamment sur :  l’économie des services d’eau au Cambodge  : en basant
 les solutions durables contre la malnutrition : à l’oc- ses analyses sur les terrains d’intervention du Gret,
Clément Frenoux (responsable de programme au Gret) a
casion de ses 20 années de recherche-action sur la pré- soutenu sa thèse de doctorat en Sciences économiques
vention de la malnutrition, le Gret a organisé une jour- à l’université de Toulouse Capitole I, intitulée Institutions
née d’échanges sur l’implication du secteur privé dans et transactions : déterminants et performances des services
ce domaine. Cette rencontre a été coorganisée avec non conventionnels d’approvisionnement en eau dans les
son partenaire historique, l’IRD, ainsi qu’avec Sight and villes en développement - Le cas des entrepreneurs privés
Life et d’autres partenaires. Elle a permis de regrouper locaux dans les petits centres urbains du Cambodge.
des acteurs de tous domaines (économique, associatif,
académique ou politique). Par ailleurs, un rapport d’ex- ÉVOLUTIONS DES CONNAISSANCES
pertise sur la nutrition dans les projets de développe-
ment a été produit pour l’AFD et présenté au Gisa. Des ET DES PRATIQUES POUR LE DÉVELOPPEMENT
résultats de travaux sur la consommation des bouillies
de mil améliorées ont été publiés dans un article paru Pour contribuer à la connaissance sur le développement
dans la revue scientifique internationale Appetite ; et à l’évolution des pratiques, le Gret a publié en 2016 six
 la transition agroécologique : de façon à formuler une ouvrages aux Éditions du Gret et cinq articles dans des
vision et une compréhension partagées du concept ouvrages collectifs, revues scientifiques et professionnelles.
d’agroécologie, d’en préciser l’impact et d’évaluer ses Il a également produit 12 rapports d’expertises, 20 notes
performances, le Gret a coordonné une série inédite de synthèses et 12 rapports techniques. Il est intervenu
d’ateliers nationaux multiacteurs en Asie du Sud-Est, dans 34 colloques, conférences, ateliers et séminaires (voir
dans le cadre du projet Alisea (Alliance pour l’appren- l’ensemble des productions en annexe p. 52).
tissage de l’agroécologie). L’organisation de ces ate-
liers s’insère dans le programme régional Actae (Accom- Zoom sur une sélection de références et d’interventions
pagner la transition agroécologique) financé par l’AFD autour de trois thématiques émergentes en 2016 :
et conjointement mis en œuvre par le Gret et le Cirad.
Ils ont réuni de nombreuses universités du Myanmar, Le bambou, emblème de développement durable
Cambodge, Vietnam, Laos et Thaïlande, des centres de
recherches nationaux (Cares, DAR, Speri, Ecoland, RCRD, Le Gret a publié deux guides pratiques sur le développe-
etc.) et internationaux (Ciat, Cirad, Icraf ), ainsi que des ment et la structuration des filières du bambou. Fondés sur
représentants de la société civile. S’inscrivant dans une les expériences de projets conduits avec les groupements
réflexion similaire, un séminaire sur l’agriculture fami- paysans, les PME et les gouvernements locaux au Laos et
au Vietnam, ces guides sont dédiés, pour le premier, aux
processus d’élaboration d’outils et de méthodes pour la
gestion et la valorisation concertées des forêts naturelles
de bambou ; pour le second, aux techniques de trans-
formation du bambou Luong planté. Le développement
du secteur du bambou a fait l’objet de plusieurs ateliers
coorganisés avec le ministère de l’Agriculture et de la Forêt

42 Rapport d’activités 2016 Gret

DÉBATS

au Laos, WWF et RECOFTC dont les recommandations ont ses expériences d’aménagement des quartiers précaires.
été prises en compte dans les politiques publiques natio- Outre Habitat III, le Gret est intervenu lors des différentes
nales au Laos, et d’un article présenté à la conférence inter- conférences et tables rondes organisées par le Groupe ini-
nationale « Communs et Développement » organisée en tiatives à Dakar, par l’AFD et Coordination Sud, la Fraru et
décembre 2016 par l’AFD à Paris. Aitec à Paris, et par l’Union européenne à Bruxelles.

Transformation du bambou Prospective territoriale à Saint-Laurent-du-Maroni :
Lamballe P., Vogel A., Castellanet C., quels futurs inventer face aux enjeux
François M., Éditions du Gret, 2016, démographiques ?
Guide pratique, 234 p. Temporal F., Colombier R., Carlier R.,
Deluc B., Vaumourin S., Bougnoux N.,
Community-based Management Paris, AFD, 2016, Études de l’AFD, 117 p.
of Natural Bamboo Forests
Porbounmixaithor H., Huynh P., Lexique de la ville durable : 80 mots
Herchuechang A., Saengmany B., Melki S., pour comprendre la ville en devenir
Éditions du Gret, 2016, Guide pratique, 366 p.
Jacquemot P., Groupe initiatives,
Services essentiels : approche par le marché 2016, 42 p.
et les jeux d’acteurs
AUTRES PUBLICATIONS EN 2016 : LISTE
En parallèle de ses projets, le Gret conduit une réflexion EN ANNEXE
sur la façon dont les approches dites « par le marché » et Accès aux droits des ouvrières au
la régulation qui doit les accompagner modifient les stra- Vietnam : quels dispositifs et quelles
tégies d’intervention d’apport de fourniture de services pratiques citoyennes ?
essentiels et influent sur les jeux d’acteurs locaux. Les expé- Huyghebaert P., Nguyen Giang, Éditions
riences de renforcement de la maîtrise d’ouvrage et des du Gret, 2016, Études et travaux en ligne
compétences privées ont été capitalisées, notamment sur n° 45, 103 p.
les secteurs de l’assainissement, de l’approvisionnement
en eau et d’électrification dans les villes du Sud. L’Afrique des possibles :
les défis de l’émergence
Jacquemot P., Paris, Karthala, 2016, 324 p.

L’assainissement dans les villes du FORMER LES PROFESSIONNELS
Sud : un business comme les autres ? DE DEMAIN
Coordination : Frédéric Naulet, Julien
Gabert, Martin Leménager, Éditions du Les experts du Gret interviennent pour former les profes-
Gret, 2016, Débats et controverses, 100 p. sionnels de demain. (Plus d’informations p. 57.)
 Agriculture, politiques et filières agricoles : IEDES, IRC
Institutions, acteurs locaux et
régulations d’une action publique Montpellier, Iris Sup, Faculté d’agronomie Antananarivo.
« réussie » : étude de cas du  Développement urbain : École d’urbanisme de Paris
programme Méddea d’accès à l’eau, Madagascar
Barbier L., Le Corre M., Éditions du Gret, (EUP), université Bordeaux Montaigne (UBM).
Études et travaux en ligne n° 46, 84 p.  Économie politique de l’Afrique : Sciences Po Paris.
 Foncier : université Bordeaux Montaigne (UBM).
Quelles coalitions d’acteurs pour électrifier Madagascar?  Gestion de projet : université de Rennes.
Cerqueira J., FACTS Reports, Numéro spécial 15  Sécurité alimentaire et nutrition : AgroParisTech, IEDES,

Villes et territoires : du précaire au durable SupAgro.
 Services essentiels, Eau potable et assainissement :
En amont d’Habitat III, et en collaboration avec ses parte-
naires (AFD, PFVT, I Care & Consult, etc.), le Gret formalise et AgroParisTech, Engref, École nationale des ponts et
documente ses stratégies d’intervention en milieu urbain, chaussées, Coalition Eau.
centrées sur les approches territoriales, sur l’implication des  Plaidoyer et communication des associations et des
collectivités locales et des habitants, tout en capitalisant sur collectivités : UVSQ, Université de Paris-Est Créteil (Upec). ❚❚

43Gret Rapport d’activités 2016

Réseaux et alliances

Dans ses pays d’intervention, le Gret agit au sein de collectifs
d’organisations de la société civile, contribue à des
réseaux sectoriels et à des espaces de concertation animés
par les pouvoirs publics.

Collectifs d’ONG Espaces Réseaux sectoriels
ou d’OSC de concertation multiacteurs

France : CFSI, Coalition Eau, France : CNDSI, Costea, Gisa, France : Cerise, Cicle, Groupe
Coordination Sud, Groupe Observatoire des politiques de travail désertification (GTD).
initiatives. Alliance Nutrition de développement, pS-Eau. Groupe Cash en Mauritanie,
au Niger, CNABio au Burkina CNCN au Burkina Faso, Groupe Groupe de travail sur le chan-
Faso, HRF au Cambodge, Ingo de réflexion énergie à Mada- gement climatique au Vietnam,
Network au Laos, Mihari à gascar (GRE), SWG-ARD au Groupe sécurité alimentaire au
Madagascar, Pepa en Haïti. Laos, etc. Myanmar, etc.

EXEMPLES D’ACTION EN RÉSEAU DU NATIONAL À L’INTERNATIONAL

20 ans du Comité technique Initiative 4 pour 1 000
« Foncier & développement »

Groupe de réflexion réunissant experts, chercheurs et respon- Le Gret est signataire de l’initiative « 4 pour 1 000 : les sols
sables de la coopération française sur les questions foncières pour la sécurité alimentaire et le climat ». Lancée par la France
dans les pays du Sud, le Comité technique « Foncier & déve- à l’occasion de la Cop 21 et désormais soutenue par plus de
loppement » (CTFD) a fêté en 2016 ses 20 ans d’existence. 200 membres, cette initiative fait de l’agriculture l’un des leviers
Depuis son origine, le Gret en assure le secrétariat technique les plus efficaces pour améliorer la sécurité alimentaire et lut-
et scientifique. ter contre le changement climatique.

La journée anniversaire a été l’occasion de réaffirmer le soutien Les membres du consortium – composé d’États, de collectivi-
politique apporté au CTFD par sa présidence (AFD et MAEDI) tés territoriales, d’organisations internationales, d’instituts
et de présenter les travaux menés par le groupe en appui aux de recherche, de représentants de la société civile, mais aussi
réformes en cours dans les pays et dans les débats internatio- de quelques entreprises – se sont tous engagés à mettre en
naux. En 2016, le CTFD a également lancé un nouveau chantier œuvre des actions concrètes sur le stockage du carbone dans
de réflexion sur les communs, avec pour objectif de construire les sols et à promouvoir les techniques employées pour y par-
un cadre analytique et opérationnel utile aux acteurs de la coo- venir (agroécologie, agroforesterie, etc.). Ils s’efforceront éga-
pération pour mieux appréhender les multiples usages des ter- lement de favoriser le partage d’information et de multiplier
ritoires ruraux présentant des caractéristiques de « communs » les collaborations, notamment grâce à la création d’un centre
(forêts, espaces pastoraux, etc.). de ressources numériques et d’une plateforme multiacteurs
qui permettra de renforcer les échanges, les partenariats et la
capitalisation d’expériences.

44 Rapport d’activités 2016 Gret

DÉBATS

Plaidoyer et communication
d’influence

18 prises de position 6 300 abonnés

138 retombées médiatiques à la newsletter du Gret

148 000 visites et 370 000 pages vues 8 600 vues sur la chaîne

sur www.gret.org Dailymotion.com/Gret-videos

En 2016, le Gret a lancé plusieurs campagnes geau (Areba), suite au séisme de 2010. Enfin, le Gret a par-
de plaidoyer et de communication d’influence ticipé à une table ronde organisée par l’AFD sur la théma-
pour faire évoluer les politiques en France tique « Villes et crises », dans le cadre d’un échange réalisé
et dans ses pays d’intervention. Retour sur entre la République centrafricaine et Haïti. Il a également
trois d’entre elles… répondu à l’invitation de l’Alliance française en prenant
la parole sur l’habitat adapté dans les territoires français
Habitat III : des solutions concrètes d’outre-mer.
pour construire des territoires urbains viables
et solidaires L’ensemble des documents produits par le Gret à l’occasion
d’Habitat III – notes de positionnement, fiches solutions,
La troisième conférence des Nations unies sur le logement vidéos – est disponible sur le site Internet www.gret.org.
et le développement urbain s’est tenue à Quito du 17 au
20 octobre. L’évènement a rassemblé un public de plus NOTES DE PLAIDOYER
de 35 000 personnes constitué de décideurs politiques, • Quartiers précaires : du déni à la reconnaissance
mais aussi d’experts, d’universitaires, d’acteurs du secteur
privé, de membres de la société civile, d’associations d’ha- (octobre 2016)
bitants et de jeunes. Le Gret était présent pour promouvoir • Des services urbains pour tous : pour un partage équitable
les solutions concrètes coconstruites avec ses partenaires
afin de rendre les territoires urbains viables, solidaires et des efforts financiers (septembre 2016)
plus respectueux de leur environnement.
COP 22 : L’EAU AU CŒUR DES ENJEUX
À Quito, le Gret a mis l’accent sur la notion de copro-
duction, en coorganisant notamment un évènement en Le secteur de l’eau s’est fortement mobilisé à Marrakech
marge de la conférence intitulé « Coproduction de connais- où s’est tenue, du 7 au 18 novembre, la Cop 22. Le Gret
sances sur la diversité dans les quartiers précaires ». Cette y a contribué en apportant son expérience d’opérateur
démarche consiste à produire des connaissances en colla- de terrain sur des sujets tels que la protection des res-
boration avec différents acteurs – les habitants, mais aussi sources en eau en territoires insulaires. Il est également
des chercheurs, des professionnels, des représentants des revenu sur les obstacles auxquels font face les acteurs
autorités publiques – en utilisant des méthodes variées : locaux pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris dans
planification produite par les habitants, travail sur des don- le domaine de l’eau.
nées existantes, marches exploratoires, etc.
Certaines thématiques, portées par le Gret et ses par-
Le Gret a également organisé et animé un atelier de pré- tenaires lors de la Cop 21, ont réussi à s’imposer dans
sentation du Centre d’appui à la reconstruction (CAR) les discours. C’est le cas, par exemple, du rôle de la gou-
mis en place à Port-au-Prince, en Haïti dans le cadre du vernance, ou encore de la question du renforcement des
projet d’Aménagement et de reconstruction de Bailler- capacités, pour laquelle des termes de référence et des
mécanismes de financement ont été présentés – notam-
ment par le Fonds vert pour le climat et l’AFD.

45Gret Rapport d’activités 2016

DÉBATS

Plaidoyer pour un soutien accru à l’élevage Rejoignez-nous sur les
agropastoral en Afrique de l’Ouest réseaux sociaux !

Le Gret travaille depuis quatre ans auprès de l’Associa- Le Gret a fait son apparition en septembre
tion pour la promotion de l’élevage au Sahel et en savane sur les réseaux sociaux professionnels,
(Apess) en Afrique de l’Ouest pour valoriser des inno- en créant deux comptes officiels : l’un sur
vations techniques et organisationnelles locales et per- LinkedIn, l’autre sur Twitter.
mettre aux organisations d’éleveurs d’influer davantage Pour suivre l’actualité du Gret en
sur les politiques publiques menées dans le secteur de temps réel : https://twitter.com/Gret_ONG
l’élevage. À travers la mise en place d’un dispositif d’ap- Pour rester en contact et découvrir
pui-conseil aux exploitations agropastorales, le lancement nos dernières offres d’emploi :
de nouvelles expérimentations, le renforcement des orga- https://fr.linkedin.com/company/gret
nisations d’éleveurs, l’amélioration de la concertation avec Retrouvez également toutes les vidéos
les autres acteurs du territoire (pour la dynamisation des du Gret sur notre chaîne Dailymotion :
filières lait local et la réduction des conflits entre agricul- www.dailymotion.com/Gret-videos
teurs et éleveurs autour du foncier), les actions menées
ont permis de consolider les organisations d’éleveurs à la TRANSHUMANCE DE TROUPEAUX DANS LA ZONE DE BANFORA
base et d’améliorer les conditions d’existence des exploi- AU SUD DU BURKINA FASO © Dian Diallo
tations familiales.

Ces différents acquis ont fourni des éléments précieux sur
lesquels l’Apess s’est appuyée pour développer un
plaidoyer en faveur de l’élevage agropastoral.
À travers la participation à de nombreuses
rencontres internationales et nationales
(Conférence Ecowap+10, ateliers de prépa-
ration des nouveaux programmes nationaux
d’investissement agricole, etc.), l’Apess a pu
défendre sa vision de l’élevage et faire des propo-
sitions précises en faveur d’un soutien accru aux
exploitations familiales agropastorales. Au niveau natio-
nal, les ministres sénégalais et burkinabè de l’Élevage ont
été conviés en décembre à deux ateliers nationaux à Dakar
et Ouagadougou, qui ont chacun rassemblé une centaine
d’acteurs clés du domaine de l’élevage. Ces évènements
ont permis de développer des argumentaires et proposi-
tions autour de deux enjeux clés : une meilleure sécuri-
sation du foncier pastoral et un soutien accru à la filière
« lait local ». Ces positions ont été reprises dans plusieurs
notes de politique et feront l’objet d’un plaidoyer qui se
poursuivra en 2017 aux échelles nationale et régionale. ❚❚

NOTES DE PLAIDOYER

• Pour un soutien ambitieux à la filière « lait local »
en Afrique de l’Ouest (novembre 2016)

• Promouvoir l’élevage agropastoral au Sénégal
(décembre 2016)

• Améliorer l’accès aux ressources pastorales : un défi pour
les réformes en cours au Sénégal (décembre 2016)

• Pour un soutien accru à l’élevage agropastoral
au Burkina Faso (décembre 2016)

• Sécuriser les parcours de bétail au Burkina Faso
(décembre 2016)

46 Rapport d’activités 2016 Gret

Synthèse des activités 2016

PAYS ANNÉES NOM DU PROJET THÈMES FINANCEMENT PARTENAIRES BUDGET EN K€
ALGÉRIE sur la durée du projet
BRÉSIL 2013-16 Appui au programme concerté pluriacteurs Ⓔ CFSI CI, Gouvernement de l’Amapá
BURKINA FASO 2012-16 Gestion durable de la forêt et de la biodiversité dans l’État de l’Amapá (Geflo) Ⓟ FFEM Inter-réseaux, CPF, Roppa 27
2011-16 Capitalisation d’expériences de valorisation des produits locaux pour les consommateurs urbains Ⓔ CFSI - FdF Fepab 4 655
CAMBODGE 2013-17 Résilience et sécurité alimentaire dans le Mouhoun (Repam) Ⓟ CFSI - FdF, Cedeao, UE
2016-17 Étude de faisabilité pour la promotion de nouveaux produits à base de niébé Ⓔ CRS IDE, Eau Vive 13
COMORES 2014-17 UE, Ville de Paris 2 100
CONGO Marketing social et appui aux initiatives locales pour l’atteinte des OMD en assainissement
2013-16 (Sanya Kagni) Ⓟ UE, Afaudeb 26
FRANCE 2014-17 Gouvernance et valorisation des ressources naturelles dans deux parcs nationaux (Pape) Ⓟ UE 3 300
2010-17 Gestion intégrée et gouvernance partagée du complexe écologique Pô-Nazinga-Sissili (Ponasi) Ⓟ UE, ministère français de l’Intérieur,
GUINÉE Lutte contre la malnutrition infantile (Nutrifaso) Ⓟ Cedeao, Pam, Unicef, USAID, Afaudeb, Conseil régional du Grand Est 1 160
HAÏTI Cartier Charitable Foundation, 202
Find, Ofda, Sida, CFSI Afaudeb, Naturama
LAOS AFD, Fondation Bel 8 120
MADAGASCAR Région Grand Est, ACF, CRS, Apac, Fandima,
Aseff, TDH, SOS Sahel, Oxfam, GVC,
AB Misola, IRD

2015-17 La téléphonie mobile au service de la santé maternelle et infantile dans l’Est (Mobisan) Ⓟ Djantoli, ABF, Apac Fandima, ministère de 1 100
la Santé burkinabè, Onatel, Airtel

2014-17 Développement agricole à Siem Reap (Apici) Ⓟ CG 92, Find, Fondation Louis Dreyfus Cird, Département de l’Agriculture de Siem Reap 409
2013-16 Maîtrise et développement de l’accès à l’eau à Kampot (Madeau) Ⓟ Ville de Paris, AESN
2013-16 Eau, assainissement, hygiène - Aide basée sur les résultats Ⓟ DFAT, Unicef Régie des eaux de Kampot 436
2014-19 Accès aux financements pour les petites entreprises de l’eau potable et de l’électricité Ⓔ AFD, UE
2014-18 Renforcer les acteurs locaux de l’eau agricole (Wasp) Ⓔ AFD EMW, Isea 435

Artelia, Isea, See Saw, ministères, CWA, REA 2 000

Ministères cambodgiens et services provinciaux 649
des Ressources en Eau et de l’Agriculture,
Egis Eau, ISC, FWUC, FWN, Cirad

2016 Étude de faisabilité économique et financière d’un système de séchage moderne et de stockage Conseil national économique suprême Cird 18
du riz par les organisations paysannes au Cambodge Ⓔ du Cambodge (sur financement AFD)
2014-16 Santé pour tous : soutenir les opérateurs de la protection sociale santé (I-Hop) Ⓟ Fondation Sanofi Espoir, Find FHD, SHPA 303
2015-16 AFD NSSF 54
Assistance technique au National Social Security Fund (NSSF) pour détailler les procédures clés
2016-17 de l’assurance santé du secteur formel Ⓟ AFD, Lysa Group Nodalis (chef de file), IGIP 300
2013-16 Assistance technique à la direction générale de l’Énergie, des Mines et de l’Eau des Comores Ⓔ CFSI 45
2014-16 Appui à la maîtrise d’ouvrage du programme concerté pluriacteurs Ⓔ DGGT, AFD 97

2014-18 Assistance à maîtrise d’ouvrage pour la mise en place d’un secteur pérenne de la gestion AFD (via la C2D) Mairie de Brazzaville et arrondissements 1 359
2015-16 des déchets solides à Brazzaville (AMO-GDS) Ⓔ Croix rouge française 29
Appui aux filières associatives et privées de précollecte des déchets à Brazzaville (Filipa) Ⓟ
2015-16 Ville de Paris Mairie de Dolisie 25
2016-18 Appui à la gestion des mini-réseaux d’alimentation en eau potable dans les districts d’Ignié UE, Fonds Suez initiatives, Find Copas, E-Sud 1 100
2015-18 et de Ngabé Ⓔ UE, AFD 1 525
2016-17 Sensibilisation à la gestion et caractérisation des déchets ménagers à Brazzaville Ⓟ AFD
Gestion inclusive et concertée des déchets à Dolisie (Gicod) Ⓟ 200
2012-16 Appui au secteur artisanal via le renforcement du Giac Ⓟ UE, AFD
Mairies d’arrondissements de Makélékélé, 1 300
Étude de faisabilité d’un Projet d’appui à l’opérationnalisation de la Politique nationale
d’action sociale au Congo Ⓔ
Microprojets communaux et associatifs à Brazzaville (Micab II) Ⓟ

Bacongo, Talangaï et Mfilou-Ngamaba ; AAISC

2015-17 Animation des travaux et réflexions du Comité technique « Foncier & développement » AFD, MAEDI 308
de la Coopération française Ⓔ
Ministère français de l’Agriculture, AESN, Siaap, AFD, pS-Eau 58
2016-17 La cohérence des politiques avec le développement - Le cas de l’Accord de partenariat de l’Agroalimentaire et de la Forêt CGAP
économique (APE) Afrique de l’Ouest Ⓔ AESN, Siaap, AFD IECD 150
Banque mondiale Ville de Paris, Mairie du 96
2013-17 Mémento de l’assainissement Ⓔ AFD XIIIe arrondissement 25
dep. 2005 Gestion et diffusion des savoirs avec le Portail Microfinance Ⓟ Aurore AFD 4
2015-17 Groupe d’échange ONG « Formation - insertion professionnelle » Ⓔ I Care & Consult, H3C Caraïbes,
AFD Atelier Villes et Paysages 6
2016 Appui au montage du dossier de candidature parisienne du XIIIe arrondissement Ademe Artelia 108
à l’expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée Ⓔ
Anru 6
2016 Étude « Les dispositifs d’appui à l’insertion des jeunes sur le marché du travail en Afrique » Ⓔ
2014-16 Urbanisme durable dans les territoires d’outre-mer Ⓔ

2015-16 Analyse candidatures de l’AMI du programme d’investissement d’avenir Villes et Commune de Maripasoula Soliha Mayotte 84
territoires durables Ⓔ
2016 AFD DNGR 170
Étude préopérationnelle en vue du lancement de dispositifs d’aide à l’amélioration du parc UE CCFD -TS, FPFD 2 016
2015-16 existant et de construction neuve à Maripasoula (Guyane) Ⓔ AFD Insuco
2013-16 Assistance technique à la direction nationale du Génie rural (Riz Basse Guinée) Ⓔ CFSI MGE, BSD / ministère de l’Agriculture guinéen 298
2016 Renforcement de la sécurité alimentaire au Nord de la Guinée (Resa Nord II) Ⓟ UE CCFD -TS, FPFD, MGE 49
2015-17 Étude sur la situation et les enjeux du foncier rural en Guinée Ⓔ AFD SOS Enfants sans frontières 3 703
2016-19 Développement du label qualité Böra Maalé Fanyi en Guinée Ⓟ AFD, UE Snelak 665
2013-16 Sécurité alimentaire, résilience et agroécologie en Guinée (Sara Guinée) Ⓟ Kellogg Foundation 1 105
2014-16 Aménagements innovants des bassins versants Ⓟ FdF, UE UCLBP (maîtrise d’ouvrage) 764
2014-16 Services innovants d’assainissement en milieu urbain (Siamu / Jefakaf) Ⓟ FdF, AFD, UE Oxfam GB 1 005
2014-16 Développement local Saint-Louis du Sud Ⓟ UE, Oxfam GB ID, Adema 4 000
2012-16 Fonds d’initiatives locales urbaines en Haïti (Filu II) Ⓟ UE, FdF, AFD 6 200
2014-17 Aménagement et reconstruction du quartier de Baillergeau à Port-au-Prince (Areba) Ⓟ DDAS MdM, ID, Acted, EMI, Sofa, SOE 1 333
2014-16 Appui à la reconstruction et à l’aménagement de Desprez (Parad) Ⓟ AFD ESF, AOG 80
2016-17 Concertations locales pour des initiatives de base renforcées et intégrées (Colibri) Ⓟ UE 860
2016-18 Diagnostic de l’aval de la filière maïs dans le Département du Sud Ⓔ 1 499
2016-19 Projet Timama (Timoun Ak Manman) Ⓟ
AFD, AESN, Aquassistance, Sedif, Fondation East Meets West 5 100
2005-17 Améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages ruraux de la commune de
Gros-Morne (Capagrinut) Ⓟ 832
Développement de mini-réseaux d’eau potable (Mirep) Ⓟ 1 220

Ville de Paris, ONU-Habitat, AusAid, 81
212
Gouvernement lao, entrepreneurs locaux 1 666

2014-17 Eau, assainissement et hygiène - Aide basée sur les résultats (Washoba) Ⓔ AusAid, Gouvernement lao, Fondation East Meets West,
entrepreneurs locaux Autorités publiques laotiennes

2015-18 Gestion des boues de vidange à Vientiane Ⓟ AIMF, AESN, Siaap, Bureau de gestion WTA
des services de la ville de Vientiane

2015-16 Approvisionnement en eau potable à Vientiane (Madevie) Ⓟ AFD
2016 Création d’un centre de services au service des acteurs de la filière bambou Ⓟ
2014-17 Sécurité alimentaire et augmentation des revenus agricoles (Asara) Ⓟ Oxfam, SDC

UE, CRS CTAS

Ⓟ Projet de terrain Ⓔ Expertise ou étude

Agriculture : filières et politiques agricoles Citoyennetés et démocratie Eau potable, assainissement, déchets Gestion des ressources naturelles et énergie
Microfinance et insertion professionnelle Santé : nutrition et protection sociale Villes pour tous et décentralisation

47Gret Rapport d’activités 2016

SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS 2016

PAYS ANNÉES NOM DU PROJET THÈMES FINANCEMENT PARTENAIRES BUDGET EN K€
MADAGASCAR suite
2014-17 Actions intégrées en nutrition et en alimentation (Aina) Ⓟ UE, FAO Fida, PAM, AIM, Care, Icco, WHH sur la durée du projet
MALI 1 518
MAURITANIE
2012-16 Services d’assainissement adaptés à l’agglomération d’Antananarivo (Miasa) Ⓟ Grand Lyon, Veolia, UE, AFD Communes, Enda Océan Indien 770
MYANMAR
2013-16 Accès à l’eau sur le plateau Mahafaly (Eau Mahafaly) Ⓟ CRDI WWF 83
NIGER
RDC 2013-17 Mécanismes durables de développement de l’accès à l’eau et à l’assainissement UE, Fonds Suez environnement initiatives, Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et 3 500
SÉNÉGAL en zones rurales (Méddea II) Ⓟ
Région Nord-Pas-de-Calais, Sedif, de l’Hygiène ; communes ; opérateurs privés

Grand Lyon, communes d’intervention,

investisseurs-gestionnaires

2014-16 Service d’eau et d’assainissement d’Ambodifotatra (Sainte-Marie II) Ⓟ Sedif, Jirama Jirama 200

2015-16 Création d’une franchise sociale des sanimarchés à Madagascar Ⓟ Find 45

2016-17 Construction du bloc sanitaire public du marché d’Ambodifotatra à Sainte-Marie Ⓟ Siaap Commune urbaine de Sainte-Marie 37

2013-16 Biodiversité, développement et gouvernance locale (Hafafi) Ⓟ AFD, Fanamby, CG 29, WCS, Wiomsa, WCS, Fanamby 1 129
Fondation Albert II de Monaco,
Fondation Mac Arthur

2014-18 Hydroélectricité et environnement à Madagascar (Rhyviere II) Ⓟ UE, FFEM Cite, Enea Consulting, IRD 7 195

2015-18 Améliorer les conditions de vie et appuyer la gestion concertée des ressources naturelles AFD, Cartier Charitable Foundation, WCS, Cirad, Fofifa 979
marines et terrestres (Fihavotana) Ⓟ Darwin Initiative, Find, The Leona M. and
Harry B. Helmsley Charitable Trust

2016-19 Café Lumière Ⓟ AFD ESF, Positive Planet 810

2013-17 Nutri’zaza Assistance technique Ⓟ AFD, Nutri’zaza Nutri’zaza, TAF, ministère malgache de la Santé, 530
Office national de nutrition

2014-17 Étude d’accompagnement du projet d’appui à la lutte contre la malnutrition chronique (Miaro) Ⓔ PAM 465

2014-17 Appui à la santé maternelle et infantile (Pasmi) Ⓟ MdM, ACF, Santé Sud, MFPF, HI, 640
ministère malgache de la Santé

2015-17 Action intégrée en alimentation et nutrition (Aina II) Ⓟ PAM, UE 1 077

2016-21 Améliorer la compétitivité des entreprises par la formation professionnelle (Acefor) Ⓟ AFD Foranim Consult 3 200

2015-16 Appui à la société civile en Adrar (Asca) Ⓟ UE Région Occitanie 347

2014-16 Eau, assainissement de gestion des déchets dans les gros bourgs du Trarza (Pirog-Rap-Deb) Ⓟ UE, SAN Sénart, communes de Rosso, SAN Sénart, Association des maires des 133
Keur Macène, Dar El Barka, Tiguent communes jumelées au SAN Sénart,
et Merderdra communes

2014-17 Assistance technique au ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement (5 Wilayas) Ⓟ UE, AFD Burgeap, Hydroconseil 515

2015-16 Étude de marché de l’assainissement rural Ⓔ Unicef 61

2015-16 Secteur informel de recyclage des déchets à Nouakchott Ⓔ Banque mondiale Hydroconseil 20

2011-16 Électrification rurale décentralisée interrégionale (Erudi) Ⓟ Apaus, UE Écodev, Tenmiya 3 500

2011-16 Promotion de l’utilisation du charbon de Typha (Typha) Ⓟ Apaus, UE Iset, PND 1 500

2015-16 Foyer amélioré en Mauritanie (Farim 1) Ⓟ Engie, Find Iset 100

2015-19 Conserver la biodiversité du Parc national du Diawling par la gestion durable et participative Ⓟ Fondation Mava, Fondation Ensemble, PND 913
BACoMaB

2016-19 Foyer amélioré en Mauritanie (Farim 2) Ⓟ Engie, Find MFSEEC Mafec 300

2013-16 Centre d’appui à l’insertion des jeunes de Nouakchott (Cap Insertion) Ⓟ C2D MEFPTIC 337

2014-16 Renforcement de la Communauté urbaine de Nouakchott (CUN) et des communes de Nouakchott UE CUN 177
au service de l’insertion des jeunes (ReCUNij) Ⓟ

2013-16 Lutte contre la malnutrition infantile dans le Brakna (Nutririm) Ⓟ UE, Unicef IRD 1 300

2014-17 Améliorer la résilience des populations vulnérables en matière de sécurité alimentaire et UE AGIRabcd ; communes d’Ajar, d’Arr et 1 666
nutritionnelle (Resanut) Ⓟ d’Ould M’Bonny

2012-16 Réduction de la pauvreté et de la faim grâce au soutien, à l’autonomisation et à la création de UE Care, ACF 412
réseaux (Phase In) Ⓟ

2013-16 Innovation paysanne pour le développement rural et la restauration de l’environnement (MyFire) Ⓟ Danida 1 145

2013-17 Comprendre les problématiques foncières rurales pour engager une concertation politique Lift 485
globale au Myanmar Ⓔ

2015-18 Intensification rurale pour le développement économique durable dans le Delta (Delta Rise) Ⓟ Lift WHH 1 964

2015-18 Adaptation au changement climatique et innovation agricole dans la Dry Zone Ⓟ Cartier Charitable Foundation, Find 930

2016 Diversifier les moyens de subsistance en améliorant les capacités des petits producteurs Icimod Corad 26
(notamment des femmes) et de leurs organisations pour bénéficier des opportunités du marché Ⓟ

2016-17 Appuyer la réhabilitation des moyens de production des familles affectées par le cyclone Komen CIAA Corad 150
dans le Nord de l’État du Chin Ⓟ

2016-18 Renforcer la société civile dans le Delta Ⓟ Lift 2 119

2016-19 Promouvoir la diversification de l’agriculture et l’intégration économique dans le nord du Chin Ⓟ Lift Corad 431

2016-19 Fonds de petites subventions pour la société civile en zone montagneuse Ⓟ Lift Swissaid, Metta 414

2015-18 Promotion de la croissance durable de l’aquaculture (MyCulture) Ⓟ Lift WorldFish, DoF, Pact, NAG 1 183

2016-17 Services d’inclusion financière dans le Delta Ⓟ USAID PSD, Leap 201, Find 137

2016-20 Améliorer les moyens de subsistance, la création de revenus et la résilience des populations UE TGH 5 000
vulnérables dans le sud du Chin et le nord du Rakhine Ⓟ

2016-19 Projet d’eau potable et d’assainissement dans un quartier de Mandalay (Amarapura) Ⓟ AFD Suez Consulting 2 500

2013-19 Création d’une institution de microfinance dans la Dry Zone Ⓟ Lift 3 151

2015-18 Expansion des marchés financiers ruraux par l’institutionnalisation de la Chin MFI Ⓟ Lift Chin MFI 1 320

2016 Guide pour la sécurisation foncière des aménagements hydro-agricoles Ⓔ GWI (UICN et IIED) Onaha 20
via la Fondation Howard G. Buffett

2014-16 Programme d’appui à la sécurité alimentaire des ménages (Pasam-tai) Ⓟ USAID CRS Niger, mairies de Mayahi et Matameye, 399
Icrisat

2016 Analyse documentaire sur l’alimentation de complément des enfants de moins de deux ans Ⓔ Unicef Unicef 9

2016-17 Appui à la production locale de farine infantile fortifiée pour l’aide alimentaire Ⓟ Echo, Principauté de Monaco, PAM SOS Sahel, CCAGC, ACF, Goulbi 366

2016-18 Accompagnement à la mise en œuvre de la stratégie de commercialisation et d’accès CTB 103
au marché des produits agricoles Ⓔ

2012-17 Agroforêts pour le développement de Kipushi (Afodek) Ⓟ UE, CPP CPP, Nature + 3 048

2015-16 Définition du mécanisme de partage des bénéfices Redd+ Ⓔ Banque mondiale 73

2016-17 Étude diagnostic sur la pauvreté et l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène en RDC Ⓔ Banque mondiale Hydroconseil, Cabinet Experts 560

2016-20 Promotion de modalités innovantes pour l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène AFD Sher, Mott McDonald 232
dans certains quartiers périphériques de Kinshasa Est et Sud (Pilaep 2) Ⓟ

2014-16 Agricultures familiales et accès à l’information (Afai) Ⓟ DFID Fongs, Ifpri 483

2014-16 Programme d’appui aux ANE Foncier Sénégal (Disso Ci Suuf) Ⓟ UE CNCR 69

2016 Appui aux mini-laiteries dans le cadre du projet Panac Ⓔ UE ADG, Cospe 526

2016-18 Accès aux services et structuration des exploitations familiales d’élevage du département de Coopération monégasque, Apess, ARD Saint-Louis, Asodia (France) 1 639
Dagana et de quelques communes rurales dans le département de Podor (Asstel 2) Ⓟ Région Occitanie, AFD

48 Rapport d’activités 2016 Gret


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