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Published by philippe.bourgeois6, 2016-12-13 04:33:17

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-- Pour le Carnivore en Eux par Atavik © 2016--

Sommaire

Le BARF, c’est quoi ? p. 3

Quels sont les avantages du BARF ? p. 8

Une alimentation qui ne « gonfle » pas p. 8
Le plaisir de votre animal p. 8
Votre plaisir p. 10
Les os, un risque ? p. 10
Le BARF, ça change les selles p. 11
La santé de la peau et du poil p. 11
Les dents p. 12
Modification de la silhouette p. 12
Vitalité et endurance augmentées p. 13
Croissance des chiots p. 13

Les inconvénients principaux du BARF p. 15
p. 15
La question de la propreté p. 16
Les approvisionnements possibles p. 21
La problématique du stockage p. 22
Faire des portions p. 25
Faire garder son chien au BARF p. 26
Les déplacements divers : expositions, concours, week-end
Elever des chiots et convaincre les nouveaux propriétaires, p. 27
pas tout simple
p. 31
Quels sont les bons ingrédients du BARF ?

Foire Aux Questions concernant le BARF p. 39

Quelles quantités donner ? p. 39
C’est vraiment aussi simple que ça ? p. 39
Les os, ce n’est pas dangereux ? p. 39
Mon chien est de race X, on m’a dit qu’il a besoin d’un aliment spécial ? p. 39
Le BARF doit coûter cher, non ? p. 40
Peut-on mélanger des croquettes et du BARF ? p. 43

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-- Pour le Carnivore en Eux par Atavik © 2016--

Le BARF, c’est quoi ?

Le BARF est un acronyme signifiant au départ « Bones And Raw Food », littéralement : « des os et
de la nourriture crue ». On trouve maintenant parfois aussi « Biologically Appropriate Raw Food »
(nourriture crue biologiquement adéquate) comme variante.

Il s’agit d’un mode d’alimentation basé sur celui des canidés et félins sauvages.

Il est issu de la nuit des temps, mais depuis
l’essor des aliments industriels pour chiens et
chats il a été remis sur le devant de la scène
par un vétérinaire australien, le Dr Ian
Billinghurst, dans son livre « Give Your Dog a
Bone » publié en 1993. Son postulat est le
suivant : les aliments industriels classiques
comportent exclusivement des ingrédients cuits à
haute température, avec une très forte
proportion de céréales.

Ceci est diamétralement opposé à la consommation spontanée d’un canidé ou félin sauvage.

Ceux-ci sont avant tout carnivores et choisissent pour proies des volatiles, des rongeurs, ou des
proies plus volumineuses en fonction de leur propre gabarit, comme les petits cervidés, caprins ou
ovins.

Bien sûr, ce livre sorti il y a plus de 20 ans et reposant sur des constats faits dans les années 1980,
ne tient pas compte des progrès qui ont pu être faits dans l’industrie, à mesure que les législations
et les technologies ont évolué. Mais son principe de base reste d’actualité puisque la quasi-totalité

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des aliments industriels sur le marché continuent de reposer sur des doses parfois très importantes de
céréales plutôt que de viandes.

Dans la nature, les proies sont consommées crues, dans un état qui va de la proie complète si
l’animal a pu la tuer lui-même, à l’état de carcasse charnue s’il s’agit d’une charogne sur laquelle
d’autres prédateurs sont déjà venus se repaître. C’est assez peu ragoûtant pour nous humains, mais
c’est la réalité et la préférence naturelle des canidés et félins. Il suffit de regarder n’importe quel
documentaire animalier de National Geographic pour s’en rendre compte.

Selon le Dr Billinghurst, auquel beaucoup de vétérinaires ont emboîté le pas, les aliments industriels
classiques trop cuits et remplis de céréales seraient à l’origine d’un très grand nombre de problèmes
de santé chez les chiens et chats domestiques : obésité, carences diverses, troubles de la croissance
et de la reproduction, diabète notamment. Il propose donc de transposer le régime alimentaire
sauvage à nos carnivores domestiques.

Il ne s’agit pas d’aller chasser pour subvenir aux besoins de son chien, ni de le lâcher dans les bois.
Le Dr Billinghurst préconise simplement de nourrir nos chiens et chats uniquement avec des
ingrédients crus, selon les proportions suivantes :

• 60 à 70% de la ration composée de ce qu’il appelle de la viande osseuse crue : il
s’agit bien de morceaux entiers : peau, chair, graisse et os.

• le reste constitué d’un mélange de fruits et légumes broyés, reproduisant ce que le
prédateur trouve ordinairement au pied des arbres ou dans l’estomac de ses proies.

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• s’ajoutent à cela, périodiquement, des abats comme le foie, les rognons, ou la panse

Le tout donné cru, la viande étant la moins découpée possible pour laisser l’animal se débrouiller
avec comme dans la nature, et les fruits et légumes étant soigneusement broyés pour casser la
cellulose que l’animal ne digère pas et accéder aux vitamines. Étant entendu qu’au naturel, l’animal
consommera généralement des fruits trop mûrs tombés à terre, et des végétaux déjà broyés par ses
proies.

L’alimentation du chiot jusqu’au senior, dans ce que préconise Billinghurst, se fait uniquement par la
modulation des quantités. Dans la nature les proies n’ont pas de pancarte autour du cou indiquant
« spécial louveteaux » ou « spécial vieux loups », tout est question de quantité consommée aux
différents stades de la vie de l’animal.

Ayant nous-mêmes nourri nos chiens au BARF pendant de nombreuses années, c’est un mode
d’alimentation que nous connaissons bien. Nous y avons élevé avec succès des portées entières, du
sevrage jusqu’à l’âge adulte et au-delà, qu’il s’agisse de chiens de compagnie ou de concours. Le
BARF est la principale source d’inspiration des produits Atavik.

Chez nous, 7 à 8 ans de BARF pour nourrir jusqu’à une demi-douzaine de Rottweilers et un
Bullmastiff (ainsi que des chiots une fois par an), ont représenté :

• 15 tonnes de viande fraîche 5
• 1 tonne d’abats

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• 9 tonnes de fruits et légumes patiemment broyés
• Le tout patiemment conditionné dans des milliers de sachets congélation.

Obi d’Orchies d’Orabel– notre bullmastiff Ulka vom Cäsarenkamp

Endy vom Cäsarenkamp Aik vom Cäsarenkamp

Ce petit livre n’a donc qu’une seule prétention : celle de présenter sur le BARF un point de vue
expérimenté et équilibré. Nous sommes d’anciens pratiquants du BARF, ayant aussi nourri aux
croquettes auparavant et depuis. Nous sommes totalement convaincus des mérites du BARF et les
avons constatés au quotidien pendant toutes ces années. Nous sommes également lucides sur les
limites de ce mode d’alimentation. Nous ne sommes donc ni béatement pro-BARF, ni farouchement

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retranchés dans une position de détracteur. Nous pensons donc avoir quelque chose à apporter à
quiconque veut se poser la question sans parti pris.

Dispersons tout de suite également certaines réserves que des lecteurs pourraient avoir quant à
notre impartialité. Oui, ce livre est écrit par celui qui a fondé en 2012 la marque d’aliments naturels
Atavik. C’est sur notre longue expérience du BARF que repose le concept et les recettes Atavik. Nous
avons souhaité apporter, par Atavik, un maximum des qualités du BARF sans ses défauts.

Préférons-nous donc Atavik au BARF ? Sans équivoque, oui, en raison de notre mode de vie. La
direction d’une entreprise prend énormément de temps, nous avons par ailleurs de jeunes enfants à
élever, et notre temps libre est compté. Atavik est donc, pour nous, un compromis parfait entre le
sain et le pratique. Si j’avais beaucoup plus de temps libre, oui, j’aimerais à nouveau nourrir mes
chiens au BARF, et j’utiliserais Atavik ponctuellement quand je manque de temps. C’est d’ailleurs le
profil de beaucoup de clients d’Atavik ! Des BARFeurs convaincus qui ont aussi recours à nos produits
lorsqu’ils partent en concours, en vacances ou lorsqu’ils sont tout simplement débordés. Nous avons
aussi une clientèle d’éleveurs BARFeurs, qui toute l’année préparent les repas de leurs chiens, mais
proposent Atavik aux clients de leur élevage qui ne se voient pas poursuivre au BARF.

Voilà ! Ce petit livre n’a donc rien à cacher, le lecteur peut tout de suite juger du crédit qu’il peut
y attacher. Rien n’y est déguisé.

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Quels sont les avantages du BARF ?

Notre expérience du BARF est globalement très positive, et nous y avons trouvé de nombreux
avantages.

Une alimentation qui ne « gonfle » pas

La première chose que l’on remarque quand on démarre le BARF avec son chien ou chat, c’est le
volume de la ration. Là où l’animal mangeait par exemple 300g de croquettes sèches par jour, il lui
faut environ 900g de BARF pour le même apport. La raison est toute simple : une croquette contient
entre 8 et 10% d’eau, alors que les ingrédients du BARF en contiennent pour la plupart entre 70 et
80%. Commençons par lever une crainte fréquemment entendue au sujet du BARF : non, il n’y a pas
plus de torsions d’estomac au BARF… on a même l’impression que c’est le contraire. C’est sans
doute dû au fait que les ingrédients fermentent moins dans l’estomac, mais aussi parce que les
ingrédients ont leur volume définitif dès l’ingestion, alors que des croquettes vont plus ou moins
gonfler dans l’estomac et y libérer du gaz.

Le plaisir de votre animal

Ce qu’on remarque aussi au BARF c’est la façon dont l’animal mange. Il met plus longtemps à
absorber sa ration, parce qu’il a un certain nombre d’efforts à faire pour venir à bout de la viande
osseuse. La plupart des chiens et chats domestiques n’ont jamais vu un morceau de viande entière,
de toute leur vie. Certains ne savent pas bien quoi en faire au départ. Il n’est pas rare pour un chien
débutant de se promener un peu partout avec sa cuisse de poulet dans la gueule, avec un air
perplexe. Il cherche souvent un coin tranquille où il pourra examiner cette nouveauté.

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Lili, femelle Carlin de 6 ans et mascotte Atavik, se régale avec un pilon de poulet cru

Mais votre animal affiche un plaisir manifeste de manger son BARF. Le repas dure plus longtemps et
il met tout le corps de l’animal à contribution. Il suffit d’observer sa posture : pattes avant au sol
pour coincer la nourriture, arrière-train relevé pour plus de stabilité, mâchoires qui saisissent le
morceau tantôt avec les molaires tantôt avec les incisives, muscles du cou sollicités pour tirer et
arracher les morceaux, c’est un exercice complet très satisfaisant pour l’animal.

Les propriétaires de petites races seront peut-être surpris
par la voracité de leur chihuahua ou pinscher, qui
s’attaquera sans sourciller à une belle aile de poulet et en
cassera les os comme n’importe quel molosse. La nature a
bien fait les choses : du plus grand au plus petit, le chien
a 42 dents comme le loup dont il a 99,8% de l’ADN mitochondrial. Quant au chat, il a 30 dents
comme le lion. De quoi percer, découper et broyer en toute facilité.

Certains animaux habitués à des aliments industriels contenant des exhausteurs de goût plus ou
moins artificiels, peuvent au départ bouder leurs nouveaux ingrédients au goût plus « brut de
décoffrage ». Mais ils y prendront vite goût !

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Votre plaisir

Oui, on prend plaisir à voir son animal à l’œuvre de la sorte. Bien sûr il faudra s’habituer à
entendre craquer les os sous les dents. Cela peut faire bizarre au début, mais on s’y habitue et on
trouve même du plaisir à voir le chien ou le chat se régaler avec ces ingrédients sains que l’on a
intégralement choisis pour lui.

Car c’est là aussi la grande satisfaction du maître BARFeur : sélectionner un par un les produits que
l’on donne à son animal. C’est l’occasion pour certains de se tourner exclusivement vers des volailles
ou légumes bio, de mettre à l’écart certaines espèces dont ils n’approuvent pas les conditions
d’élevage, de privilégier un producteur local, mais aussi de faire la chasse au gaspillage
alimentaire en s’approvisionnant dans des invendus ou des restes de préparation de ses propres
repas. La carcasse bien charnue d’un poulet cru dont on a prélevé pour sa famille les blancs et les
cuisses, par exemple, fera le délice du chien.

Les os, un risque ?

Billinghurst balaye dans son ouvrage les inquiétudes concernant les os : la nature a bien fait les
choses, et a donné à nos carnivores domestiques tous les sucs gastriques nécessaires à leur bonne
digestion. Il est vrai que le pH de leur estomac en pleine digestion peut descendre jusqu’à 1, ce qui
lui confère une acidité presque 3 fois supérieure à celle du vinaigre !

Le tout selon Billinghurst est de toujours donner les os crus, JAMAIS cuits. Poulets entiers, lapins
entiers, os d’agneau, ou de porc, à titre personne en 7 à 8 ans de BARF nous n’avons jamais eu le

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moindre incident à déplorer quelle que soit la taille de l’animal. Au naturel, les loups ou les renards
se portent d’ailleurs très bien eux aussi.

Le BARF, ça change les selles

Une autre chose dont on s’aperçoit vite, c’est l’aspect des selles : au BARF, l’animal a des selles
nettement moins volumineuses qu’avec des produits industriels classiques. Et ceci même en
consommant 3 fois plus en volume. Cela semble être tout simplement lié au fait qu’il profite mieux
des ingrédients qu’il consomme.

Par ailleurs, les selles n’ont pratiquement aucune
odeur.

Enfin, détail appréciable, elles sèchent
rapidement et se désagrègent en poudre au
bout de quelques jours.

Autre détail intéressant, l’urine de l’animal ne fait
plus jaunir le gazon. Les propriétaires de jardin
apprécieront !

La santé de la peau et du poil

Le BARF produit rapidement des effets positifs sur la texture du poil et la santé de la peau. On a
l’impression d’avoir en permanence un animal shampouiné de la veille. Le poil devient très souple et
très doux au toucher, et acquiert un lustre difficilement égalable.

On constate aussi qu’il perd beaucoup moins de poils qu’avant. Les mues sont nettes, ponctuelles et
saisonnières.

L’odeur générale est également moins forte, du fait que sa peau sécrète moins de sébum. Ceci
rallongera la durée de vie de son coussin ou de sa corbeille, qui sentiront eux aussi beaucoup moins
fort qu’avant. Sous la pluie, l’animal nourri au BARF dégagera nettement moins la fameuse « odeur
de chien mouillé » qui provient en fait du mélange eau/sébum, qui n’est pas très agréable quand le

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chien revient de l’extérieur, et dont s’imprègnent
très vite tapis, moquettes et coussins. Là encore,
un très bon point pour le BARF.

Les dents

Un autre point très vite observable au BARF, est la propreté de la dentition. Obligé de croquer les
os chaque jour, l’animal verra sa dentition entretenue. On dit parfois que des croquettes sèches
nettoient les dents : d’une part cela s’avère complètement faux sur la plupart des animaux, d’autre
part ce n’est rien en comparaison de ce que fera le BARF. Un chien de 10 ans aura les dents aussi
propres qu’un chien d’un an : des dents parfaitement blanches et des gencives parfaitement
saines. Il aura donc non seulement une haleine impeccable, mais sa bouche cessera d’être le

foyer infectieux que l’on déplore souvent chez les animaux dont la dentition est dégradée et
favorise la prolifération des bactéries. On pourra du même coup se dispenser du détartrage aux
ultrasons sous anesthésie générale auquel beaucoup d’animaux domestiques sont quasi-abonnés.

Modification de la silhouette

Les maîtres les plus observateurs, notamment sur les races à poil court ou ras, verront aussi

rapidement la silhouette de leur animal se modifier : moins de masse graisseuse, et davantage

de masse musculaire. L’animal « sèche » à mesure qu’il absorbe moins de graisse et davantage de
viande lui permettant de fabriquer du muscle. Combiné à un entraînement physique adapté, le
BARF transforme certains chiens en véritables athlètes.

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Vitalité et endurance augmentées

La vitalité de l’animal et son endurance s’en
ressentent également : moins fatigué grâce à une
digestion plus facile, profitant mieux de sa
nourriture, l’animal affiche un niveau d’énergie
nettement supérieur. A lui les longues promenades,
le sport, la récupération rapide après un effort. Un
vrai bonheur notamment pour les adeptes des
sports canins, comme pour les amateurs
d’expositions dans des races où les allures durent
longtemps et nécessitent beaucoup d’énergie de la
part du chien. La récupération après l’effort est visiblement meilleure. Le résultat du BARF dans ce
domaine est bluffant et très vite observable.

Il devient très facile d’enrichir ponctuellement la gamelle, ce qui peut être très utile chez le chien
notamment, en vue de la reproduction, d’épreuves sportives, ou quand la météo se fait plus
rigoureuse. Le tout en étant maître de son dosage, et sans devoir pour cela acheter un sac de
croquettes plus riches qu’on devra finir ou jeter.

Croissance des chiots

Sur des chiots notamment, on constate des croissances très harmonieuses, sans à-coups. D’aucuns
trouvent cette croissance plus lente, certains éleveurs allant parfois jusqu’à parler de « retard de
croissance ». Il n’en est rien : nos chiots ont toujours atteint au final le même gabarit que leurs
congénères nourris aux croquettes classiques. Par contre, nous avons pu constater qu’ils passaient
beaucoup moins par les terribles pics de croissance, la période « moche » (fréquente chez les
grandes races) et toutes les complications pouvant en résulter. Les aplombs restent impeccables, le
chiot grandit sans lourdeur excessive. Tout vient à point à qui sait attendre : ossature forte,
musculature profonde et bien développée seront au rendez-vous.

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Coïncidence ou non, nous avons observé beaucoup moins de cas de dysplasies (hanches ou coudes),
de laxité ligamentaire et autres complications fréquentes chez les chiens de grande race, en ayant
recours au BARF.

Le BARF présente donc de nombreux avantages, dont la plupart se constatent très rapidement et
s’installent durablement.

Ce régime alimentaire n’aurait-il donc que des vertus ?

Pour l’animal, à notre avis, oui. C’est ce qu’on peut lui offrir de mieux. Voilà, c’est dit.

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Les inconvénients principaux du BARF

C’est au niveau du maître que se situent les principaux inconvénients du BARF, pour plusieurs
raisons :

La question de la propreté

L’animal va manger à même le sol la plupart du
temps, dès lors qu’il aura des morceaux de
viande osseuse entiers. Il les retirera de sa
gamelle pour les traiter à part. Dans un
intérieur, cela signifie qu’il va consommer sa
gamelle à même le carrelage, en commençant
généralement par poser par terre les
morceaux les plus volumineux. Il faudra donc repasser derrière lui pour nettoyer le sol après
chaque repas.

Il faudra par ailleurs l’éduquer à manger sur place, car il aura aussi tendance à vouloir emmener
les meilleurs morceaux ailleurs dans l’appartement pour les savourer dans un endroit tranquille. La
cuisse de poulet mâchouillée patiemment sous le lit ou sur le tapis du salon, on n’est pas forcément
d’accord.

Certains maîtres habituent leur animal à manger sur une bâche ou une toile cirée pour limiter les
dégâts. Il faudra alors nettoyer systématiquement ce « set de table géant » après chaque repas,
et bien le faire sécher… et ce n’est pas toujours pratique surtout si l’on ne peut pas faire sécher
dehors.

En maison, de nombreux BARFeurs font d’ailleurs manger leur animal à l’extérieur, sur la terrasse
ou dans le jardin. Si le chien a son propre chenil, cela peut aussi être une solution, toujours à
condition de pouvoir régulièrement bien laver le sol (nettoyeur à haute pression, ou simple jet
d’eau accompagné d’une brosse et d’un détergent).

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En liberté dans le jardin, il est par contre possible que l’animal prenne l’habitude de faire quelques
réserves… et donc d’enterrer ici ou là quelques morceaux, qu’il retournera ou non déterrer un peu
plus tard. C’est un comportement instinctif parfaitement naturel… mais « effet charogne » garanti
quand il viendra triomphalement vous poser sur les genoux la carcasse charnue de poulet, nettement
faisandée et pleine de terre, enterrée 8 jours plus tôt.

L’idéal est donc d’assister à ses repas au moins au début, afin de le canaliser si besoin.

Les approvisionnements possibles

Le BARF suppose une alimentation assez variée et donc une « rotation » des différents ingrédients.
Il s’agit de pouvoir offrir à son animal un
large panel d’ingrédients et l’on devra donc
s’assurer qu’on peut se les procurer de
manière fiable.

Les fruits et légumes

Les fruits et légumes poussent dans les jardins,
se trouvent pour pas cher sur les marchés et
même en grande surface au rayon
« 1€/kg ». C’est donc souvent la partie la moins compliquée, d’autant qu’on peut même parfois
aussi utiliser des restes de la préparation de ses propres repas : des feuilles de laitue qu’on n’a pas
voulu manger, ou des fanes de chou-fleur par exemple.

Les viandes

Pour les viandes par contre, c’est souvent plus compliqué : il faut pouvoir s’approvisionner en
poulet, dinde, canard, boeuf, lapin, etc. Il faudra donc identifier des sources d’approvisionnement
suffisantes pour les différents morceaux.

L’hypermarché

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L’hypermarché offre le choix le plus large : on y trouve la plus grande variété d’espèces et de
morceaux, tous au même endroit en une seule fois, et c’est donc la solution la plus pratique pour
beaucoup de maîtres.

Mais se posera souvent la question du prix. Difficile d’y trouver de la viande fraîche à moins de
2,50€/kg. Les caissettes de cuisses de poulet en promotion à 2,10€/kg feront l’affaire, mais les
tarifs peuvent être irréguliers pendant l’année, et pour bénéficier de prix intéressants il faudra
souvent acheter un volume assez important… ce qui posera alors la question de la conservation,
sur laquelle nous allons revenir.

On trouve des barquettes de « viande pour animaux » dans les hypermarchés mais il s’agit toujours
de déchets de boucherie comme des tendons, de la peau et du gras, avec une valeur nutritionnelle
très basse. Par ailleurs, c’est souvent vendu près de 3€/kg : on peut trouver largement mieux pour
moins cher.

Le boucher

La boucherie de quartier réserve parfois de bonnes surprises si l’on s’entend bien avec le
commerçant et qu’on prend le temps de lui expliquer exactement ce que l’on cherche à faire. Il est
alors possible d’obtenir des colis de viandes diverses, arrivées près de la péremption. Il peut s’agir
de morceaux « bruts » mais aussi de brochettes, de saucisses, de tomates farcies si le commerçant
fait aussi un peu traiteur. Tout cela peut convenir à condition d’avoir aussi des os charnus en
parallèle, car il ne s’agit pas non plus de ne donner que de la viande de muscle sous peine d’avoir

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de graves carences. On vise donc en priorité les cous, les ailes,
les pilons, les cuisses, les carcasses charnues, la poitrine
d’agneau avec os, etc. Mais le boucher, en principe, fait son possible pour minimiser la quantité de
viande à péremption : un jour il vous en proposera 7 kg, la fois suivante il n’aura rien parce qu’il
aura mieux calculé son stock… ou parce qu’un autre client BARFeur sera venu le débarrasser de ses
invendus avant vous. L’approvisionnement par ce circuit est donc assez aléatoire, à moins de jongler
sur plusieurs boucheries simultanément.

Le marché

Le marché local peut aussi apporter son
lot de solutions : on peut souvent
s’arranger avec un volailler, par
exemple, et obtenir le carton de 20 kg
d’ailes de poulet à 1,90€/kg, mais à
quelques conditions : il faudra passer
prendre le carton dès le petit matin car le
volailler ne voudra pas le stocker très longtemps, et surtout vous serez tributaire des jours de
marché avec ses problèmes de stationnement et ses contraintes sur votre emploi du temps. Il faudra
donc penser à réserver ses produits à l’avance et être disponible le jour J pour aller les chercher,
et ne manquer le rendez-vous sous aucun prétexte.

L’abattoir

L’abattoir est naturellement l’endroit auquel on pense quand il s’agit d’acheter de grandes quantités
de viandes de diverses espèces. A l’abattoir, on rencontre rarement la limite du volume disponible :
de la viande, il y en a tous les jours ! Il faudra tout de même s’assurer que l’abattoir accepte de
vendre aux particuliers. Pour des raisons de contraintes réglementaires et de manque de personnel
pour accueillir le public, beaucoup d’abattoirs ne l’acceptent pas et il faudra donc fouiller un peu et
parfois consentir à faire des kilomètres. Et comme l’abattoir ne veut pas d’ennuis avec ses clients

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professionnels, bien souvent le tarif
proposé ne sera pas tellement plus
avantageux qu’en allant chez le boucher.

Pour obtenir mieux, il faudra généralement
acheter des quantités significatives. Le
cas échéant il peut être intéressant de se
regrouper avec d’autres BARFeurs pour
passer de plus grosses commandes et
obtenir des remises plus conséquentes.
Attention dans ce cas, à ce que tous les
« BARFeurs associés » soient bien ponctuels
quand il s’agira de venir chercher leur
marchandise chez celui qui se sera chargé de la commande collective : la rupture de la chaîne du
froid est une menace réelle si une fois revenu chez vous avec 120 kg de viande à répartir entre 4
personnes, quelques-uns des impétrants mettent deux jours à venir récupérer leur part alors que
vous n’avez pas assez de place dans votre congélateur pour tout conserver au froid négatif. Une
viande décongelée ne se recongèle jamais sous peine d’une prolifération bactérienne pouvant
entraîner des conséquences drastiques sur la santé de votre animal.

La livraison à domicile

La livraison de viande à domicile peut aussi rendre de fiers services au BARFeur. Il existe quelques
sociétés qui livrent de la viande congelée destinée aux animaux. Il s’agit généralement d’entreprises
spécialistes de la viande séparée mécaniquement : elles reçoivent des carcasses charnues plus ou
moins complètes sur lesquelles les parties essentielles pour la consommation par l’humain ont été
prélevées. Elles vont ensuite passer ces arrivages dans des machines dont ressortiront d’un côté les
os (ou les arêtes s’il s’agit de poisson), et de l’autre la chair. Cette chair est alors revendue aux
industriels de l’agro-alimentaire et du petfood, pour fabriquer des saucisses, des plats préparés,

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etc. On y trouve aussi certaines parties moins prisées par l’humain : les cous, les dos ou parfois les
pilons de volaille.

Certaines de ces sociétés ont très bien
pensé leur offre, en proposant non
seulement de la variété, mais des
conditionnements pré-portionnés en
briquettes pour en faciliter l’utilisation.
Les prix sont

assez variables, mais presque toujours
plus intéressants que le commerce
alimentaire classique. Attention
cependant : il faudra y ajouter le coût
du transport à moins d’avoir la chance
d’habiter pas trop loin de l’entreprise et de pouvoir y récupérer soi-même sa marchandise. Dans le
cas contraire, les coûts de livraison renchérissent considérablement le prix au kg des produits.
Les viandes sont livrées par camion frigorifique, en froid négatif entre -18 et -24°C, en transitant
par des entrepôts eux aussi équipés de chambres froides. Cette structure logistique coûte très cher.
Il n’est pas rare non plus que ces sociétés fixent des minimums de commande de plusieurs centaines
de kg, ce qui peut supposer soit un immense congélateur, soit là encore, de se regrouper avec
d’autres BARFeurs. Et donc, de s’assurer de la fiabilité et de la ponctualité de ses « associés » : on
ne parle plus forcément de 100 ou 120kg comme à l’abattoir, mais parfois de 500kg voire une
tonne à se répartir.

La ponctualité et la fiabilité commenceront d’ailleurs par celui qui passe et reçoit la commande :
vous devrez impérativement être présent le jour convenu pour la livraison. Beaucoup de ces
entreprises organisent des tournées régionales, et vous imposeront le jour de livraison. Il ne s’agit
pas d’un livre commandé sur Amazon : difficile de dire au livreur de laisser chez la voisine, en votre

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absence, les 500 kg de viande congelée ! Impossible aussi d’attendre un avis de passage et lui
demander de revenir le lendemain.

L’organisation devra donc être sans faille. Moyennant quoi, on peut vraiment trouver d’excellents
ingrédients auprès de ces sociétés, et à vous les viandes françaises, régionales, etc. Nous en
mentionnerons quelques-unes en annexe.

La problématique du stockage

Nous l’avons vu, à moins d’aller tous les 3 jours à l’hypermarché local faire les courses pour le chien
et de payer les ingrédients relativement cher, il est préférable de trouver des approvisionnements
« en gros ». Et donc, congeler les viandes.

Le gabarit du chien joue alors un rôle important : pour un Westie de 10kg, un mois de viande va
représenter 6kg. Pas trop de souci dans le congélateur familial. Pour un Labrador de 38kg, environ
23kg de viande pour 30 jours. C’est l’équivalent de 15 poulets entiers, cela commence à faire
beaucoup. Pour un molosse de 50kg, il faudra compter 30kg de viande pour un mois. A ce stade, il
n’est généralement plus possible de se contenter du congélateur familial, d’autant qu’il faudra aussi
penser à du poisson, des abats, ainsi que des fruits et légumes broyés.

Il sera donc nécessaire d’investir dans un congélateur de grande taille, qui vous permettra de saisir
certaines opportunités : quand votre boucher vous annoncera qu’il va avoir dans quelques jours
30kg de viande pas cher à vous proposer, vous pourrez plus facilement en profiter. Posséder ce
grand congélateur dédié au BARF permet de saisir d’excellentes opportunités.

Le choix du congélateur a son importance. Un congélateur d’occasion peut se trouver pour 50 à

100€. On tombe parfois sur des commerces qui se débarrassent de matériel qu’ils ont remplacé, ce

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sera alors la possibilité d’acquérir du matériel robuste et de grande capacité, mais qui a souvent
énormément servi. Il s’agira souvent d’appareils assez anciens ayant une forte consommation
d’électricité… et il ne s’agit pas non plus qu’il tombe en panne avec 150kg de viande à l’intérieur,
sans garantie ni intervention sur place.

Un congélateur neuf sera préférable pour la fiabilité et la basse consommation, et beaucoup
d’enseignes proposent aussi des contrats type « tranquillité » garantissant un dépannage rapide à
domicile en cas de souci. Comptez alors 250 à 500€ pour un congélateur « coffre » de bonne
contenance et une classe énergétique « A+ ». L’investissement dans un bon congélateur se
récupèrera sur les économies réalisées en achetant de gros arrivages de viande à prix économique.
150 kg de viande achetés 2€/kg moins cher à l’abattoir que dans le commerce, par exemple,
suffisent à amortir un appareil à 300€.

Faire des portions

Equipé d’un congélateur d’une taille substantielle, et revenu de l’abattoir avec 80kg de poitrine
d’agneau avec os, 30kg de coeurs de boeuf et 20kg de foie, pas question de poser tout ça tel
quel au froid. Au prochain repas de votre chien, quand vous ouvrirez le premier carton d’agneau,
vous serez face à un énorme bloc de 10 ou 15kg de viande, dur comme un roc. Un cœur de bœuf
peut peser plusieurs kilos, et si votre chien en mange 200g à la fois 2 fois par semaine, il faudra
également faire des portions. Si vous le mettez à décongeler, il décongèlera entièrement et
supportera mal d’être consommé sur 15 jours de temps, d’autant qu’il faudra alors le stocker au
frais, dans un frigo. S’agira-t-il du frigo familial, ou investirez-vous aussi dans un frigo pour garder
des ingrédients au frais ? Cela peut aussi être un bon calcul, quoique dans beaucoup de familles la
discussion sur l’achat d’un congélateur et d’un frigo neufs pour la nourriture du chien puisse être un
peu animée.

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Il faut donc préparer des
portions avant de mettre
au congélateur. Il faudra
pouvoir débiter la viande
avec des ustensiles
adéquats et prévoir une
surface de travail
acceptable, facile à
nettoyer et ne craignant
pas le coup de hachoir
mal ajusté. Une poitrine d’agneau avec os, par exemple, se débite au hachoir ou à la hachette. Une
cisaille à volailles et un couteau à désosser peuvent aussi s’avérer très utiles. Attention les doigts !

La cuisine est souvent le premier espace qui vient à l’esprit. Mais certains BARFeurs disposant d’une
arrivée d’eau dans leur garage, par exemple, pourront y installer un évier et une sorte de billot
pour faire leurs découpes. Il est important de pouvoir nettoyer à l’eau et au savon les ustensiles, les
récipients et le plan de travail afin de conserver une hygiène impeccable.

Les cuisses de poulet, c’est facile à portionner : on en met une, deux, ou trois dans un sac
congélation, on ferme et c’est fini. Mais notre poitrine d’agneau avec os, c’est une autre histoire.
C’est parti pour 80 morceaux d’un kilo chacun… ou 160 morceaux de 500g pour un chien de
25kg. Il faudra ensuite découper les abats, et bien peser à chaque fois pour garder des portions à
peu près cohérentes. Au BARF, on n’est pas à 20g près surtout quand on nourrit des gros chiens,

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mais il faut tout de même veiller au respect des grands équilibres de l’apport alimentaire
hebdomadaire ou mensuel : on ne donne pas 1 kg de foie de bœuf à son chien parce qu’on a eu la
flemme de faire des portions. Le foie est un ingrédient très riche dont l’excès peut nettement
indisposer l’animal.

Il faut aussi broyer des fruits et légumes. C’est
important dans la mesure où les chiens et chats ne
sont pas équipés pour digérer facilement la
cellulose. Ils n’auront accès à tous les nutriments des
fruits et légumes qu’à condition que ceux-ci soient
réduits en pulpe. Faute de quoi, ils ressortiront les
morceaux de fruits tels quels dans leurs selles. Vous
pourrez utiliser un robot ménager pour traiter vos
kilos de fruits et légumes frais. Il faudra simplement
s’armer d’un peu de patience car les appareils
ménagers ne sont généralement pas conçus pour
mixer d’un seul coup 5 kg d’ingrédients.

Soyons clair : faire des portions prend du temps et même beaucoup de temps. Mais c’est
indispensable pour arriver à gérer la rotation des ingrédients et conserver les aliments dans de
bonnes conditions d’hygiène. Il faut considérer le temps passé à faire des portions comme un
investissement pour n’avoir plus ensuite qu’à sortir les sachets du congélateur d’un soir sur l’autre,
sans être pris au dépourvu.

A chaque repas, il suffira de penser à sortir les sachets correspondant au repas du lendemain
pour que cela ait le temps de décongeler tranquillement, en général au frigo. Pas question en effet
de passer la viande au micro-ondes pour aller plus vite ! Ce faisant, on risque un début de cuisson
des os qui pourrait rendre leur consommation dangereuse.

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Vous connaissez par coeur votre programme alimentaire hebdomadaire, aucun souci. On prend vite
l’habitude, et c’est là que le BARF est vraiment sympa, quand il n’y a plus qu’à sortir les sachets
du congélateur chaque jour et regarder son animal se régaler. Profitez-en !

Faire garder son chien au BARF

Les portions toutes prêtes à décongeler seront d’une aide précieuse si vous devez faire garder votre
animal.

Au moment de partir en vacances, si votre
destination ne vous permet pas d’emmener
votre animal, il faudra le faire garder. Vous
n’aimez peut-être pas l’idée de laisser votre
animal en pension, et cela tombe bien car de
toute façon aucune pension ne voudra
nourrir un chien au BARF. C’est trop
compliqué et c’est trop de responsabilités. On demandera donc les services d’un ami de bonne
volonté qui prendra l’animal chez lui ou viendra lui rendre visite quotidiennement chez vous. C’est
aussi le domaine des sociétés de pet-sitting.

Il faudra alors bien s’assurer que l’on a au congélateur de quoi couvrir la période en question, voire
davantage selon les conditions de votre retour : ce n’est pas en plein mois d’août qu’on pourra
facilement retourner s’approvisionner à l’abattoir qui sera peut-être en fermeture estivale quand
vous rentrerez. Il faut donc prévoir de la marge.

Restera ensuite à écrire un planning précis pour votre période d’absence, pour chacun de vos
animaux si vous en avez plusieurs, avec le menu quotidien. Combien de sachets de ci, combien de
morceaux de ça. Comme votre ami aura peut-être du mal à distinguer une cuisse de poulet
congelée dans un sachet, d’un morceau de lapin ou de dinde, il faudra prévoir un « code ».
Personnellement, nous avons souvent utilisé les symboles croix, rond, carré et triangle comme sur une
console de jeu, ou des chiffres écrits au marqueur sur chaque sachet.

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Assurez-vous préalablement que la personne chargée de nourrir l’animal supporte les abats
sanguinolents et visqueux : tout le monde n’a pas l’âme d’un tripier, et il est important que sur vos
quelques semaines d’absence votre animal continue de recevoir les nutriments dont il a besoin. S’il
est privé de tout abat pendant 3 semaines parce que la personne préparant sa gamelle est
révulsée par la vue ou l’odeur des ingrédients, il manquera quelque chose à son équilibre
alimentaire. Sur quelques jours d’absence ce n’est pas un souci, sur plusieurs semaines c’est plus
problématique. Il faudra aussi que le pet-sitter, professionnel ou amateur, consente au nettoyage de
la zone de préparation du repas et de consommation du repas : la terrasse, le carrelage, ou la
fameuse toile cirée précédemment évoquée.

Les déplacements divers : expositions, concours, week-end

Le BARF suppose un peu de préparation aussi quand il s’agit de partir quelques jours avec son
animal, en week-end ou en concours. Un animal habitué au BARF ne voudra pas forcément
manger des croquettes pour l’occasion. Il risque donc de ne pas manger, sauf à emmener avec vous
une glacière contenant tout ce qu’il faut. Selon la durée du séjour, on devra prévoir des blocs de
réfrigération et de quoi les recongeler chaque jour. On trouve aussi de petits frigos portatifs qu’on
peut alimenter sur une prise 12V. C’est très pratique, par contre leur capacité est très limitée.

Déplacement en concours de sport ou exposition Attention la moquette !

Ou alors, sur place, prendre chaque jour au supermarché les ingrédients nécessaires. Les
supermarchés discount comme Lidl ou Aldi, présents un peu partout, peuvent alors rendre de fiers
services. On y trouve facilement des sachets de cuisses de poulet surgelées, des poulets entiers, etc,
à des prix acceptables. Pour quelques jours, cela réglera la question. Attention cependant à la
décongélation : vous avez l’habitude de laisser décongeler la portion du lendemain au frigo. Mais
en déplacement, la décongélation va se faire à l’air libre et favoriser la prolifération bactérienne.

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Mieux vaut donner une cuisse de poulet encore congelée qu’une autre qui a décongelé dans la
voiture.

On fera manger l’animal de préférence dans sa cage de transport ou dans la remorque, car la
moquette d’une chambre d’hôtel s’accommodera mal du repas du soir, et il vaut mieux éviter que
votre chien aille enterrer des cuisses de poulet dans le jardin d’une maison en location.

Elever des chiots et convaincre les nouveaux propriétaires, pas tout simple

Un petit mot pour nos amis éleveurs : élever au BARF est un plaisir immense pour peu qu’on puisse y
consacrer le temps adéquat. Avec plusieurs animaux à nourrir, les gros approvisionnements prennent
tout leur sens et aboutissent à un coût de revient tout à fait raisonnable. On a le plaisir d’adapter le
programme alimentaire de chacun selon le calendrier de reproduction, de concours, etc. On peut
vraiment faire des choix d’approvisionnements pleins de sens selon ses convictions personnelles. On
a le bonheur de voir grandir des générations de chiots sans soucis, super dégourdis dès leur plus
jeune âge pour affronter un poulet entier, et qui prendront un plaisir manifeste à manger. Qui n’a
jamais disposé deux poulets entiers dans un parc à chiots contenant 8 bébés rottweiler de 5
semaines, pour les regarder s’en débrouiller, passe à côté de quelque chose !

Outre le fait que les petits vont assez rapidement consommer des quantités importantes en plus de
vos animaux adultes, il faudra aussi mettre dans le bain leurs nouveaux maîtres qui auront 1000
questions sur le sujet de l’alimentation (en plus des 1000 autres questions qu’ils auront sur tous les
sujets). Et donc passer en revue tout ce qui précède pour qu’ils sachent de quoi il retourne. Pour ma
part j’ai souvent établi des programmes alimentaires complets autour du BARF, afin que les maîtres
de mes chiots aient bien en vue les principaux repères, quantités, proportions et équilibres à
respecter.

Soyons franc, la moitié des acquéreurs de chiot à qui l’on montre ce programme alimentaire part en
courant : trop compliqué à gérer quand on a une famille, région dans laquelle il sera difficile de
trouver certains approvisionnements, angoisse de mal faire, sans parler de certains préjugés qui ont
la vie dure : le fameux « goût du sang » que le chiot va supposément acquérir et qui va le rendre

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agressif… les vieux clichés ont la vie dure. Et profitons-en donc pour rassurer le lecteur : cette
histoire de goût du sang n’a aucune espèce de validité.

L’autre moitié des acquéreurs, celle qui ne part pas en courant quand on lui explique le BARF, se
retroussera les manches pour essayer de respecter vos conseils. Vous aurez alors le bonheur de
faire des adeptes du BARF autour de vous, et parfois même de vrais apôtres qui iront à leur tour
prêcher la bonne parole du BARF autour d’eux quand ils en auront constaté tous les bienfaits.

Soyons honnêtes là encore,
beaucoup des maîtres qui au départ
auront accepté de se lancer dans le
BARF avec leur chiot, vous
recontacteront quelques semaines
plus tard pour vous annoncer qu’ils
jettent l’éponge pour diverses
raisons que l’on peut résumer
ainsi : c’est trop contraignant et
trop peu pratique pour leur quotidien. Souvent, ils en ont un peu assez de voir la viande et les
abats pour le chien dans le frigo familial, n’ont pas voulu ou pas pu investir dans un congélateur
pour le BARF, n’arrivent pas à gérer le chiot qui insiste pour manger son agneau cru au milieu du
salon… sans compter leur vétérinaire qui, ayant déjà vu défiler dans son cabinet des adeptes d’un
pseudo-BARF ayant déclenché des problèmes de santé chez leur animal en jouant les apprentis
sorciers, les a franchement dissuadés de poursuivre ce mode d’alimentation.

C’est un point très important car la communauté des BARFeurs est parfois très rude avec les
vétérinaires d’une manière générale et porte sur cette profession des jugements que l’ont peut
souvent qualifier d’extrémistes : NON, un vétérinaire qui exprime de fortes réticences face à un
client qui veut se lancer dans le BARF, n’est pas nécessairement « corrompu par les marchands de
croquettes qui empoisonnent les animaux avec la complicité des vétos ». Très souvent, le vétérinaire
a surtout en tête les cas de déformations articulaires et osseuses résultant d’une alimentation

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« 100% viande » donnée par des inconscients qui pensent que leur petit molosse serai ainsi « plus
musclé », les occlusions intestinales dues à des maîtres qui gavent leur chien d’os cuits, les
hypervitaminoses occasionnées par ceux qui, ne trouvant que du foie de bœuf quand il s’agit
d’abats, en donnent tous les jours une demi-livre à leur chien, etc. Autrement dit, le vétérinaire a
souvent été confronté aux dégâts d’un mauvais BARF.

« Oui, mais moi je vais donner du bon BARF, je vais faire ça bien, je ne suis pas fou » diront
beaucoup, en réponse à cela. Oui, très certainement et nous espérons que ce petit livre y
contribuera. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions : beaucoup d’apprentis-BARFeurs, au départ
pleins de bonnes résolutions, vont petit à petit laisser le régime alimentaire de leur animal dériver
vers quelque chose de déséquilibré. On a du mal à trouver certains abats alors on tourne toujours
sur le même, on ne trouve pas toujours la viande osseuse qu’on voudrait alors on donne de la viande
sans os, ou l’inverse : la viande de muscle coûte cher alors on ne donne que de la colonne vertébrale
de porc plus ou moins charnue obtenue gratuitement chez le boucher, etc. L’abattoir ça finit par
faire loin, telle viande est super pénible à débiter en portions, ou bien le petit volailler qui rendait
bien service sur le marché a changé de secteur et il faut faire 20 km de plus pour aller le voir, etc.
Les raisons ne manquent pas et peuvent être parfaitement valables, mais le résultat n’en sera pas
moins là : déséquilibrer le BARF, ça va très vite et cela peut arriver même aux plus convaincus.

C’est donc très souvent ce qui rend les vétérinaires sceptiques quand on leur parle de BARF : ils
voient revenir en consultation les animaux dont les maîtres avaient annoncé haut et fort leur passage
au BARF quelques mois plus tôt, et qui présentent des soucis de santé liés à des excès et carences.

Leurs conseils sont donc souvent le fruit de leur expérience, et cela se respecte.

S’agissant de la difficulté qu’il peut y avoir à maintenir dans le temps un BARF équilibré en dépit
des contraintes, une autre attitude de certains membres de la communauté BARFeuse mérite aussi
d’être abordée : la culpabilisation de ceux qui hésitent, par le fameux « si tu aimes ton chien tu
prends le temps de lui faire son BARF ». Voilà un argument que j’ai en horreur parce qu’il est
totalement inexact, et donc injuste. Le BARF est quasiment un choix de vie avec son animal. Il en
existe d’autres.

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On peut très bien préférer consacrer du temps à son animal d’une autre façon. Le temps passé dans
les approvisionnements et la préparation des repas pour l’animal, on peut aussi le passer en
promenade en famille avec le chien, en séances de brossage et caresses, au club d’éducation pour
pratiquer un sport canin amusant pour le chien et son maître, et ça n’est pas moins une « preuve
d’amour » pour son animal. Les preuves d’amour de votre animal, c’est à votre animal que vous les
devez, et pas à tel ou tel internaute qui pense que quiconque ne passe pas plusieurs heures par
semaine sur le BARF est un maître indigne. D’ailleurs l’internaute en question passe peut-être 3
heures par jour à juger autrui sur internet pendant que son chien se morfond à ses côtés ou dans son
chenil.

En matière de jugements de valeur, nous faisons nôtre cette maxime de Talleyrand : « tout ce
qui est excessif est insignifiant ».

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Quels sont les bons ingrédients du BARF ?

Tout ces « pour » et « contre » étant pesés, vous voilà décidé(e) à vous lancer dans l’aventure. Le
grand congélateur est là, on a trouvé un bon abattoir pas trop loin et des légumes pas cher, le
conjoint s’est fait une raison et on est prêt à passer aux choses sérieuses. Mais vers quels ingrédients
se tourner ?

La philosophie du BARF est simple à ce sujet :

• environ 2/3 de viande osseuse
• des fruits et légumes broyés
• quelques petits suppléments comme du poisson, des abats, des oeufs, un peu

d’huile

Empressons-nous de préciser qu’avec un chat, on peut même se passer des fruits et légumes, pour
proposer ce qu’on appelle le « raw feeding ». Il ne s’agira alors que de viandes osseuses et
d’abats.

Pour le chien, le BARF est plus courant.

Au BARF, l’animal ne mange pas tous les jours la même chose. L’idée est de reproduire le
schéma naturel, donc une certaine variété, et une rotation d’ingrédients.

Il ne faut donc pas « psychoter » en permanence quand on se lance dans le BARF. On a du mal à
trouver de l’agneau ? Un peu de porc fera l’affaire cette semaine. Il n’y a plus de foie dans le
rayon ? Cette semaine ce sera un peu de rognons et de cœur. En alternant les ingrédients décrits ici,
en 8 ans de BARF, toutes les analyses pratiquées sur nos chiens se sont toujours révélées absolument
normales. Et il ne s’agit pas que de notre expérience : les BARFeurs sont des millions dans le monde,
y compris des vétérinaires archi-convaincus. On peut de toute façon observer chaque jour l’état de
forme de son animal… on se rendra vite compte qu’il ne manque de rien.

La viande osseuse en quelques suggestions : 31
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• cous de volaille : poulet, dinde ou canard
• ailes : poulet principalement. Les ailes de dinde ou de canard ont davantage d’os en

proportion de la viande.
• cuisses : poulet, canard. Les cuisses de dinde sont souvent très coriaces pour certains

chiens. Un morceau comme l’osso bucco de dinde, par exemple, contient une trop forte
proportion d’os.
• haut de cuisse : poulet
• dos : poulet
• volaille entière : poulet, canard (en deux à trois fois généralement, car plus gros)
• poitrine d’agneau avec os
• échine de porc, avec os
• plat de côte de bœuf : il y a de l’os, mais comme il est très dur le chien se contentera
de le ronger. Donc une fois de temps en temps.
• lapin : n’importe quelle partie, voire entier. Certains animaux ne veulent pas de la
tête, d’autres s’en délectent.
• mouton : côtes
• carcasse de poulet ou de canard : à condition qu’elle soit bien charnue, sans quoi il y a
une trop forte proportion d’os. Mais quand un morceau comporte beaucoup d’os, on
peut tout simplement l’accompagner de viande.

Ailes de poulet Cuisses et épaules de lapin Agneau Echine de porc

Toutes ces viandes sont à donner crues. Certains maîtres, inquiets de la taille de certains os,

s’équipent d’un hachoir électrique et y passent préalablement toutes les viandes. Cela peut-être une

solution intéressante pour des animaux âgés dont la dentition est déjà endommagée, ou pour des

chiots ou chatons au sevrage. En dehors de ces cas, c’est surtout pour se rassurer : les chiens et chats

quelle que soit leur taille, savent très bien gérer les os, avec un peu d’habitude. Certains ont

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tellement perdu l’habitude de consommer ce type d’ingrédient qu’ils auront besoin d’un peu
d’entraînement. Habitués aux arômes artificiels de certains produits industriels, certains animaux,
chez les chats notamment, ne veulent parfois même pas manger de viande crue au début. Un peu
comme des enfants habitués à manger des plats industriels riches en exhausteurs de goûts, sont
surpris par le goût beaucoup plus « brut » des produits du marché. Ils s’y font en général très vite.

Ce ne sont pas les possibilités qui manquent, s’agissant des viandes. Les prix varient de 1 à 4€ le
kg selon les morceaux et selon la source : plus cher en hyper, moins cher à l’abattoir ou en passant
un accord avec son volailler/boucher local pour prendre périodiquement 10/20 kg de viande qu’on
mettre en portion et qu’on mettra au congélateur.

On laissera toujours décongeler dans le réfrigérateur pour éviter une prolifération bactérienne. On
ne décongèle jamais au micro-onde, sous peine de cuire partiellement les os et de les rendre
dangereux à manger.

Le mythe de l’allergie au bœuf ?

On entend encore très souvent dire que le bœuf provoque des allergies chez les animaux. Les avis
restent très partagés même chez les spécialistes. Notre expérience du bœuf est néanmoins
excellente. Nos chiens en ont mangé des tonnes, littéralement. Sans jamais montrer la moindre trace
d’indisposition. Nous n’avons jamais rencontré de chien BARFeur allergique au bœuf même dans
notre entourage et parmi nos nombreux contacts dans le monde cynophile. L’essentiel là encore,
semble être de donner de la viande sous forme fraîche, et d’alterner avec d’autres espèces. Selon
notre expérience, vous pouvez donc très bien incorporer régulièrement du bœuf dans les gamelles.

Les fruits et légumes

Riches en vitamines et fibres, ils sont consommés au pied des arbres à l’état sauvage (ou dans votre
jardin…) et dans l’estomac de certaines proies naturelles.

• pommes, poires, de temps en temps oranges, kiwis, iront généralement très bien

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• carottes, courgettes, brocolis, betteraves rouges, petits pois (en boîte par exemple),
lentilles (idem), épinards, haricots verts, laitue, mais aussi pourquoi pas des patates
douces cuites (la cuisson de cette dernière est nécessaire pour la digestion).

Le choix est large et peut inclure des produits en conserve, voire déjà surgelés, ce qui est très
pratique à l’utilisation.

Les animaux ont parfois leurs préférences : la légère amertume de la laitue peut ne pas plaire à
certains, d’autres en raffoleront, ou préfèreront les courgettes ou le goût un peu sucré de la
betterave rouge. Il suffit d’observer son animal et de tenir compte de son comportement.
L’important est de bien broyer les fruits et légumes pour que l’animal accède bien à leurs
nutriments.

Comme pour les viandes et poissons, pensez à varier le tout régulièrement. Vous trouverez sur
internet des listes interminables de fruits/légumes dits « toxiques » pour votre animal. Dans bien des
cas c’est à prendre avec circonspection : quand on dit par exemple que les pépins de pomme sont
toxiques, il faudrait en donner des quantités chaque jour à un petit chien pour qu’il soit indisposé !
Rien à voir avec une pomme mangée entière deux fois par semaine, par exemple.

Il faut donc garder à l’esprit l’adage « C’est la dose qui fait le poison. » et ne pas hésiter à
consulter plusieurs sources.

Les suppléments 34
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• abats : foie, poumon, gésiers, rognons. Il peut s’agir de volailles, lapin, porc, bœuf,
selon arrivage, tarifs et préférences de l’animal. La panse verte de bovin est un régal
pour nos animaux mais souvent difficile à se procurer. Le cœur, parfois classé dans les
viandes et parfois dans les abats, est aussi un excellent ingrédient.

• poissons : lieu noir, colin, tacaud, maquereau, sardine par exemple. Vérifier qu’il n’y
a pas de grosses arrêtes. Certains chiens n’aiment tout simplement pas le poisson cru,
d’autres en raffolent. Les chats l’apprécient en général. Rares sont les animaux qui
rechignent devant une boîte de sardines à l’huile, par exemple. Très pratique à
stocker par ailleurs et facile à se procurer.

• oeufs crus (on peut même donner aussi la coquille broyée, source de calcium), huile
d’olive, de pépin de raisin, de tournesol, d’arachide (selon les préférences de
l’animal)

• de temps à autre un produit laitier passe très bien : yaourt nature, fromage blanc,
morceau de beurre ou de fromage. Avec modération, beaucoup d’animaux
apprécient les produits laitiers mais la digestion est parfois plus difficile chez certains.

• une cuillère de miel est souvent bien appréciée

Et les comprimés de vitamines et minéraux ?

Ils servent surtout à se rassurer. En donnant les viandes osseuses entières, les abats, le poisson, les
fruits et légumes frais, votre animal reçoit déjà tout ce dont il a besoin sous la forme la plus
naturellement adaptée. Là encore, sans jamais donner de compléments artificiels à nos chiots et
chiens, nous n’avons jamais rencontré la moindre carence. La nature semble bien faite.

Certains de ces suppléments se congèlent, d’autres se mettent au frigo. Tous ces ingrédients sont

faciles à trouver dans le commerce. Il faut guetter les arrivages, les prospectus et les promos. Il

existe des sites et des forums où les BARFeurs s’échangent des conseils et des adresses.

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Rappelons encore une fois l’importance de la variété ! Outre la plaisir de l’animal, c’est surtout la
garantie de lui apporter sur plusieurs semaines l’ensemble de ce dont il a besoin pour être en forme.
On peut jouer avec les arrivages, les saisons, les opportunités locales. Il y a 1001 façons de
combiner tous ces ingrédients.

Il faut noter dans un carnet ce qu’on donne, au moins les premiers temps. Cela permet d’acquérir
certains réflexes et de faire les liens entre tel ingrédient et telle constatation sur son animal. Mais
aussi, de vérifier qu’on a bien cette variété, et qu’on la garde au fil du temps. L’un des principaux
problèmes au BARF est ce qu’on peut appeler la « dérive », qui consiste à restreindre par facilité la
variété qu’on offre à son animal. Il faut donc rester vigilant à ce sujet.

Tout cela semble étonnamment simple ? Eh oui, ça l’est. Au BARF on perd très vite l’habitude de
se poser 1001 questions sur le taux de ci ou ça. L’animal reçoit une alimentation variée, les
équilibres se font sur quelques semaines, et tous les signes extérieurs sont très vite au vert.

Voyons maintenant à quel rythme organiser la rotation entre les différents ingrédients.

Il est primordial de rappeler que le principe fondamental du BARF est de reproduire un régime
alimentaire naturel. Il faut donc y incorporer plusieurs principes de base :

1. l’animal ne mangera pas tous les jours la même chose : dans la nature, c’est « selon
arrivage ». Autrement dit, selon les opportunités qui se présentent : proie qui passe par
là et que l’animal peut chasser, proie déjà morte que l’animal trouve, et qui ne sera
pas dans le même état selon qu’il arrive en premier ou passe après d’autres
prédateurs qu’il aura peut-être interrompus dans leur repas. A certaines saisons,
certaines proies et certains ingrédients se font plus rares. Tous ces facteurs font que le
régime alimentaire va varier, et de ceci découle le deuxième principe, qui est que

2. l’animal ne fait pas forcément chaque jour un repas « complet » au sens où
l’entendent les nutritionnistes : son régime alimentaire s’équilibre sur plusieurs
semaines. C’est d’ailleurs l’incompréhension majeure quand les théoriciens de la
nutrition des chiens et chats se penchent sur le BARF. La plupart du temps ils comparent

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une gamelle « type BARF » à une ration de croquettes et en concluent que le BARF
n’est pas équilibré. C’est une faille méthodologique dans leur raisonnement. Par
définition le BARF n’a pas vocation à ce que chaque gamelle soit équilibrée. C’est
sur plusieurs semaines qu’il faudrait analyser la totalité de l’apport nutritionnel. Au
final il serait plus pertinent de comparer des bilans sanguins deux fois par an… voire
des factures de soins ! Curieusement c’est une comparaison qui est rarement menée.
Ceci est un autre débat que bien des adeptes du BARF ont tranché depuis longtemps.
3. l’animal peut parfaitement supporter de ne pas manger tous les jours : voilà sans
doute le principe le plus « choquant » dans le BARF car il est à contre-courant de ce
que les maîtres considèrent comme leurs obligations vis-à-vis de leur animal. Et
pourtant, c’est certain : dans la nature, la plupart des carnivores ont des « jours sans »
par la force des choses. Leurs organismes sont parfaitement adaptés à cela : ils font
des réserves les jours avec, pour supporter les jours sans. Cette diète imposée par la
nature permet également le repos des organes digestifs et leur régénération. Bien des
adeptes du BARF font ainsi jeûner leur animal une à deux fois par mois, sans que
cela pose le moindre problème. Bien au contraire, les organes digestifs sont sans
doute moins sollicités ainsi que quand il s’agit pour eux de traiter une gamelle de
croquettes toutes les 12 heures !

En gardant ces principes à l’esprit, voici une suggestion de rotation des ingrédients. Nous allons
pour cela classer dans le « groupe A » les viandes osseuses. Dans le « groupe B » les fruits et
légumes. Dans « le groupe C », les suppléments de type abats, oeufs, miel, etc.

Lundi Groupe A (65%) Groupe B (25%) Groupe C (10%)
Mardi Cous de poulet Pommes/carottes Sardines à l’huile
Mercredi Poitrine d’agneau
Jeudi Ailes de poulet Poires/potiron Foie
Vendredi Cous de dinde Haricots verts/laitue Œuf/miel
Samedi
Dimanche Lapins Betterave rouge Cœur
Cuisses de canard Epinards/pommes Yaourt nature
Côtes de mouton Poisson blanc
Courgettes
Patates douces/kiwi Rognons

Ceci n’est qu’un exemple de ce que l’on peut faire. Tout peut se combiner différemment au sein de

chaque groupe. Vous trouverez sur internet des quantités de suggestions de menus. On trouve

également sur Youtube des préparations de repas filmés en cuisine par des maîtres passionnés.

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Certains ont leurs propres habitudes, à prendre ou à laisser. En gardant bien en tête les principes ci-
dessus, cela peut constituer une source d’inspiration et permettre de mieux visualiser ce qu’on va
préparer, même si l’on n’est pas obligé de faire tout pareil. Les grands principes sont :

1. on varie les ingrédients : on utilise entre 4 et 5 espèces quand il s’agit des viandes, on
a une liste de fruits/légumes dans laquelle on pioche, etc

2. on ne s’affole pas parce qu’on n’a pas un ingrédient sous la main un soir ou deux :
il y a dans le BARF une certaine marge d’improvisation. Vous n’avez pas de pommes ?
Mettez un autre légume. Vous n’avez qu’un légume ? Pas grave, il y en aura d’autres le
lendemain.

3. on est attentif à ce que cela ne dérive pas : on ne peut pas rester trois semaines sans
donner un seul abat, par exemple. Pour éviter cela, votre carnet de notes sera votre
meilleur atout.

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Foire Aux Questions concernant le BARF

Quelles quantités donner ?

Entre 3 et 5% du poids de l’animal, selon son activité, son âge et son mode de vie. Par exemple, un
chien adulte de 30 kg avec une activité normale mangera environ 900g/jour. S’il est très actif, on
pourra monter à 1,5kg/jour.

Comme pour n’importe quelle alimentation, c’est un point de repère général. On doit ensuite tout
simplement observer la silhouette de l’animal au fil du temps pour ajuster la ration.

C’est vraiment aussi simple que ça ?

OUI, c’est vraiment aussi simple que cela. Il n’y a pas d’autre grand secret. Et nous l’avons vu
fonctionner aussi bien sur des jeunes, que sur des adultes ou des seniors, quelle que soit leur
race.

Les os, ce n’est pas dangereux ?

NON, les os crus ne sont pas dangereux. Surtout en laissant l’organisme se reposer régulièrement,
ce qui permet de « purger » le système digestif. Les fibres des fruits et légumes aident aussi à
une digestion parfaite. Si l’on est vraiment très inquiets pour les os, rien n’empêche de s’équiper
d’un hachoir à viande. Pour le chat, c’est un accessoire utile afin de lui rendre accessibles la
plupart des viandes osseuses.

Ce sont les os cuits qui sont dangereux. Ils cassent net, avec des parties pointues et ils sont très
durs.

Mon chien est de race X, on m’a dit qu’il a besoin d’un aliment spécial ?

Que des marques en proposent est une chose. Qu’il en ait absolument besoin en est une autre. 400
races de chiens sont reconnues aujourd’hui par la Fédération Cynologique Internationale. Elles sont
toutes parvenues à nous au fil des siècles sans produits spécifiques. Les fondamentaux
physiologiques des chiens et chats ont remarquablement peu changé au cours de leur évolution.

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Recettes uniques pour tous

Le BARF doit coûter cher, non ?

C’est une vaste question à trancher.

« Coûter cher » est une notion toute relative. Ce qui est jugé « cher » par un maître, sera peut-être
jugé raisonnable par un autre. C’est déjà une question des moyens de tout un chacun. C’est aussi une
question de comparaison, par rapport à des bienfaits santé, à des maladies qui disparaissent une
fois passé au BARF, ou encore par rapport au plaisir qu’on prend à nourrir ainsi son animal et le
voir se régaler chaque jour. Pour certains maîtres, cela n’a pas de prix. D’autres sont plus
circonspects et sont davantage intéressés par un compromis.

Reste à bien prendre en compte tous les aspects du BARF, avant de trancher pour soi la question du
coût. La question sous-jacente est souvent « est-ce que ça revient plus ou moins cher que des
croquettes de qualité ? »

Comme rappelé en préambule de ce petit livre, nous avons fondé notre marque d’aliments Atavik
sur les principes du BARF et sur notre longue expérience dans ce domaine. Des BARFeurs nous font
souvent remarquer que le BARF leur revient moins cher que nos produits. A bien y regarder, cela se
discute.

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Les adeptes du BARF, avec un peu d’habitude, identifient au fil du temps des approvisionnements
bon marché pour les principales viandes. Les fruits et légumes peuvent aussi se trouver à des prix
assez bas.
Il est alors tentant de comparer le coût de revient du BARF à celui de croquettes sans céréales
basées sur les proportions du BARF.
C’est ainsi que régulièrement des adeptes du BARF nous envoient ce genre de message : « Vos
croquettes sans céréales ont l’air très bien, mais c’est trop cher : moi mes chiens sont au BARF et je
trouve du poulet à 2,50€/kg que je mélange à des fruits/légumes qui coûtent 1€/kg. Ils sont en
super forme et c’est moins cher que vos produits à 5 ou 6€/kg. »
Déjà, beaucoup de BARFeurs oublient de prendre en compte la quantité journalière : un animal a
besoin d’une ration de BARF au moins trois fois plus importante que s’il s’agit de croquettes, tout
simplement parce que les ingrédients du BARF contiennent une large majorité d’eau alors que les
croquettes en contiennent entre 8 et 10%.
Par conséquent, si l’on prend l’exemple d’un chien de 30 kg, sa ration quotidienne de BARF sera
d’environ 900g et comprendra 585g de viande à 2,50€/kg et 325g de fruits et légumes à 1€/kg.
Total par jour : 1,78€.
Le même chien se contentera de 300g d’Atavik
recette Buffle/Maquereau, alternée avec du
Canard/Truite par exemple : en moyenne par
jour : 1,56€.
Dans ce cas de figure, où le BARFeur
s’approvisionne en hypermarché, son BARF lui
revient plus cher que nos croquettes.
Mais beaucoup de BARFeurs ont leurs astuces,
comme nous avions les nôtres à l’époque. Par les abattoirs, en groupant leurs achats entre BARFeurs,
par le biais de quelques connaissances, par un accord trouvé avec un maraîcher, ils parviennent à
réduire significativement le prix au kilo de leurs principaux ingrédients. Ont-ils toujours bien la
variété requise ? Sans doute pas toujours quand on voit les prix qu’ils nous annoncent. Mais pour

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l’exercice, acceptons le principe qu’ils trouvent leurs ingrédients sensiblement moins cher qu’à
l’hypermarché : disons 1,50€/kg pour des viandes de toutes sortes, et 0,50€/kg pour le reste.
La ration d’un chien de 30kg passe alors à 1,04€/jour, ce qui est effectivement moins cher
qu’Atavik.
Sur un mois, le BARFeur économise 15,60€.
En apparence, il fait donc une bonne affaire.
Mais à 1,56€/jour, Atavik est livré chez lui gratuitement, prêt à l’emploi et au stockage.
Pour le BARF, par contre, c’est une autre affaire : combien de kilomètres notre BARFeur devra-t-il
parcourir pour réunir les ingrédients ? Combien de temps passera-t-il à préparer les portions,
découper les viandes, broyer les légumes ? Quelle facture d’électricité pour son congélateur ?
Combien pour l’éventuel hachoir, les sachets congélation, le nettoyage après les repas ? Il y a des
frais matériels bien réels à prendre en compte. Il y a aussi beaucoup de temps passé. Il ne s’agit
pas ici d’y mettre un prix, sans quoi même au SMIC horaire le BARF explose tous les compteurs en
matière de coût réel.
Il faut simplement reconnaître honnêtement qu’il n’est pas juste de comparer tel quel le prix d’un
produit fini, prêt à l’emploi et livré à domicile, à celui d’ingrédients bruts qu’il faut aller
chercher, préparer et conserver.

Ou alors dans cette logique, tous les
carreleurs sont des voleurs quand on
compare le prix du carrelage en
magasin de bricolage, au prix d’un
ensemble posé et fini qui inclut le
carrelage livré, la colle, les fournitures
et la main d’oeuvre pour aboutir à une
pièce parfaitement carrelée dans
laquelle on n’a plus qu’à poser ses
meubles. Les restaurateurs seraient aussi des escrocs puisqu’ils vous demandent 13,90€ pour une
assiette de bœuf en daube alors qu’elle contient 2€ d’ingrédients… mais à ce prix, ils achètent les

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ingrédients à votre place, les préparent, vous servent à table dans un lieu propre et entretenu, et
font la vaisselle.

Le BARF relève donc bien davantage d’un choix de vie, que l’on décide de faire ou non.
On se tournera vers le BARF avant tout par conviction, et pour le plaisir qu’on éprouve à préparer
à manger pour son animal.
Sans aller jusqu’à ces calculs, un maître peut tout simplement préférer consacrer quelques heures
supplémentaires par semaine à se promener avec son chien ou passer du temps en famille,
plutôt que de les consacrer à la préparation du BARF.

Peut-on mélanger des croquettes et du BARF ?

Selon notre expérience, c’est tout à fait possible. Et le cas échéant, nous sommes partisans de donner
tout en même temps plutôt que d’alterner les deux formes d’alimentation.
Cela permet de réduire un peu la dose de BARF tout en continuant à proposer aussi des ingrédients
frais à son animal. Cela a aussi l’avantage de conserver chez son animal une certaine habitude des
croquettes. C’est bien utile quand on doit partir en vacances ou en concours avec lui, et qu’il est plus
simple pour la circonstance, de ne lui proposer que des croquettes pour quelque temps. Atavik
propose également des conserves de viandes et abats, très pratiques à emmener partout.
Nous avons ainsi de nombreux BARFeurs dans la clientèle.

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Voilà, ce petit livre gratuit est terminé pour le moment ! Il est conçu pour être « vivant » et pourra
donc être régulièrement complété par de nouvelles illustrations, questions, rubriques, ou
s’agrémenter de témoignages. N’hésitez pas à nous écrire pour nous suggérer des ajouts. Nous
espérons qu’il alimentera au moins… votre réflexion !
Retrouvez tous les produits Atavik sur www.atavik.fr ou directement sur le site marchand
www.afondlesgamelles.fr
Et n’hésitez pas à nous contacter sur [email protected]

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