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Published by Cercle Historique de Fléron, 2023-08-01 14:40:32

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- 1 - BULLETIN TRIMESTRIEL DU CERCLE HISTORIQUE DE FLERON. DECEMBRE 2011. TABLE DES MATIERES . I- Problèmes d’état civil dans la commune de Grivegnée, au temps de la Belgique française: p.2. II- Chronique de la communauté de Henne-Ransy de 1761 à 1764: p.20. III- Procès: p. 29. IV- Notes sur des familles: Albert, Balhan, Barxhon p.31; Bernard, Brimbois, Brixko, Charlier p.32; Chession, Chodier p.33; Collette, Culot, Dalken, Dambremont, Dechevy p.34; de Laval, Delrez, Deltour, Demolin p.35; Doyen, Drion, Dumoulin p.36; Fissen, Forthomme p.37; Franck p.38; Georges, Gérard, Heyne, Istas p.39; Kinet, de Labye, Laloir, Legrand, Léonard p.40; Lewalle p.41; Lys p.43; Magis, Magnée, Malaise, Malpas, Mathy p.44; Monsen, Monseur, Moray, Mouton p.45; Nizet p.46; Pauly, Pirard, Polis p.47; Pirotte, Prick p.49; Renson, Roumaxhe: p.50; Simonis, Taxhet, Tibault, Toussaint, Troisfontaines p.51, Viar, Wignoul, Walthéry p.52; Wilmotte p.53. V- Testaments: Borret, Charlier, p.53; Chession Clément, Closon p.54; Debouny, Decerf, Derameau, p.55; Dewaide Dolne, Doyen, Drianne p.56; Dumoulin p.57; Frenay, Freson, Gathoye, Grisart p.62; Gustin, Nizet, Jehenne p.63; Leclercq, Le foulon, Léonard p.64; Leroux, Leruite, Mignon p.65; Moyse, p.66; Maîtrejean, Mathot p.68; de Requilé, Simon p.69; Sougné, Vanalle; Xheneumont p.70. VI- Censes p. 70; Enseignes p.73; Moulins p.88. VII- Mariages: contrats, réconciliation, dot, refus, empêchements p.90. Enfants: orphelins, illégitimes p.92. VIII- Emigration: p.94. IX- Militaires: p.94. X- Notes sur l’activité économique: p. 96 XI- Protestation: p 98. XII- Seigneuries.: Basse-Fraipont, chapitre de Stavelot, Mélen, Nivelles près de Visé p. 99. . Olne, Petit-Rechain, Tignée: p.100. x x x Chacun est un monde, Qui tourne Dans la ronde du temps. x x x


- 2 - I- Problèmes d’état civil dans la commune de Grivegnée, au temps de la Belgique française. La communauté de Grivegnée de l’Ancien Régime (Fl décembre 1996 p.69, mars 1997 p.21 et décembre 1997 p.2) fut remplacée, sous le Régime Français, par la commune de Grivegnée (Fl mars 1995 p.54 et 58). D’abord fixée dans le canton de Fléron (Fl mars 1995 p.54 et 58), elle fut ensuite transférée dans le canton du quartier de l’est de la ville de Liège. Son administration fut d’abord cantonale puis communale (Fl septembre 1978 p.1 à 95). L’établissement d’un état civil légal posa plusieurs problèmes, causés principalement par le bombardement du quartier d’Amercoeur en 1794 et la négligence d’un agent municipal de Grivegnée de l’administration cantonale. x x x Les mariages religieux, annoncés par les bans des curés, furent remplacés, aux yeux de l’Etat, par des mariages civils, précédés, eux aussi, par des publications, afin de s’assurer de l’absence d’empêchement et de permettre à toute personne lésée de marquer son opposition. Le 25 juin 1799, Henri André Detombai, officier municipal fit afficher cette annonce : ‘Liberté Publication de Mariage Egalité Le 25 juin 1799, les habitants de la commune de Grivegnée sont avertis que le futur mariage entre le citoyen Jean-Baptiste d'Hooge Vanvheuderberge, âgé de 57 ans, sans profession, domicilié à Bressoux, fils de Jean-Baptiste d'Hooge Vanvheuderberge, et la citoyenne Marie Marguerite Mathelot, domiciliée à Bressoux, âgée de 28 ans, fille de Nicolas Mathelot et de Marie Riga, demeurant à Bressoux, a été publié aujourd'hui, 4 messidor an 7 de la République, dans cette commune par moi, Henri André Detombai, officier municipal et que le dit mariage sera conclu le 28 juin 1799, devant le président de l'administration municipale du canton de Fléron, aux dix heures du matin, en la manière prescrite par les lois sur l'état civil des communes (du 11 octobre 1798 au 18 septembre 1800, les mariage furent contractés au chef lieu de canton, tous les décadi) et afin que personne ne l'ignore, la présente a été affichée, tant à la porte communale de la dite commune qu'à l'endroit le plus voisin des futurs conjoints’. Fait à Grivegnée H.A. Detombai officier municipal’ (1)(2). Ce 25 juin 1799, 2 autres publications de mariage furent encore affichées, sur ordre de Henri André Detombai: 1- Jean Nicolas Laurenty, 35 ans, (signature), cultivateur fils de Nicolas Laurenty, résidant à Bressoux, et la citoyenne Marie Agnès Balance, 31 ans, sans profession, fille de Henri Balance de Bressoux. 2- Le citoyen Joseph Declaie, 30 ans, cultivateur fils de Nicolas Declaie de Bressoux et de Marie Laurenti, 36 ans, sans profession, fille de Nicolas Laurenti et de Pascale Simonis (1)(2). x x x Mairie de Grivegnée, le 25 juin 1801, le maire de Grivegnée transmet au préfet de l'Ourthe Desmousseaux, les actes de l'état civil de la commune de Grivegnée, depuis le 17 novembre 1800 au 27 juin 1801 (1)(2). x x x Le 21 avril 1803, le maire de Grivegnée écrit au citoyen Desmousseaux, préfet à Liège : « Si je suis tardif, Citoyen Préfet, à vous transmettre le tableau statistique de cette commune, c'est que j'ai dû surmonter plusieurs obstacles qui se sont présentés à la rédaction de ce tableau. Une partie des registres de l'état civil ayant été détruite par le bombardement du faubourg d'Amercoeur, j'ai dû substituer aux renseignements que j'y aurais puisés, des informations et éclaircissements que j'ai recueillis difficilement. D'ailleurs, les fragments de ces registres ont été remis abusivement aux archives de la mairie de Liège. Cependant, ils sont bien souvent nécessaires à la mairie de Grivegnée. C'est pourquoi, je vous supplie, Citoyen Préfet, de vouloir les faire remettre aux archives de la mairie de cette commune. Salut et respect. Lambinon, maire » (1)(2)


- 3 - Le 9 mai 1803, le préfet de l'Ourthe Desmousseaux répond au maire de Grivegnée : « Vous me marquez, Citoyen Maire, qu'une partie des registres de Grivegnée a été incendiée lors du bombardement du faubourg d'Amercoeur et que ce qui en restait a été remis par vous à la mairie de Liège. Vous demandez que ces fragments de registres vous soient rendus. C’est pourquoi, Citoyen Maire, les réserves (?) sur la décharge, que vous en donnerez au pied de l'inventaire, resteront conservées en double que vous signerez, ainsi que le maire de Liège qui gardera l'autre. Il sera nécessaire que vous écriviez au pied sur l'inventaire le nombre de feuillets dont chaque registre se trouve actuellement composé. Je vous salue (1)(2). x x x Le 27 janvier 1804, le docteur en chirurgie signe ce certificat sur la famille d’Everard Simon : « Je soussigné, docteur en chirurgie, certifie de m'être rendu chez le citoyen Everard Simon de la commune de Grivegnée, quartier de l'est n° 185, à effet de constater l'état des individus de la famille. Après la visite, j'ai trouvé ledit Everard Simon père, âgé de 60 ans, atteint de 2 hernies inguinales; son épouse, incurable depuis plusieurs années, incapable de sortir de son lit, ni de marcher sans le secours d'autres personnes de même que leur fils Everard âgé de 13 ans, telle rachitique que l'épine de dos se trouve courbée en arrière et qu'il est presque plié en deux. En foi de quoi, j'ai donné la présente pour servir ce qui de justice. Liège, ce 27 janvier 1804 Lathour (?) ». Le 29 janvier 1804, le soussigné adjoint au maire de la commune de Grivegnée certifie tout le contenu de la présente déclaration être véritable. Grivegnée Fontaine adjoint (1)(2). Le 31 janvier 1806, le maire adjoint de Grivegnée certifie le contenu de cette lettre adressée par Jean Nicolas Simon de Grivegnée au préfet de l’Ourthe : « Monsieur le préfet de la légion d'honneur, Jean Nicolas Simon de la commune de Grivegnée, fusilier de la compagnie de réserve de Liège, a l'honneur de porter à votre connaissance que, depuis longtemps, il avait promis mariage à Marie Françoise Joseph Dethier de la même commune, et qu'à tout moment, il va devenir père, que cette naissance (?) sera une grande consolation pour sa famille et pour sa mère qui est incurable. Ne désirant que remplir sa promesse et légitimer son enfant, il vous prie de lui accorder le permis. Salut et respect. P.S. Le soussigné adjoint au maire de la commune de Grivegnée certifie le contenu de la présente Fontaine Adjoint . Grivegnée ce 31 janvier 1806 » (1)(2). Le 17 février 1806, Jean Nicolas Simon signe cette lettre : « Jean Nicolas Simon, soldat de la compagnie de réserve de l'Ourthe, à Monsieur Desmousseaux, préfet du département de l'Ourthe, membre de la Légion d'honneur, a l'honneur de vous exposer que depuis très longtemps, il avait promis le mariage à Marie Françoise Dethier de la même commune, que l'honneur l'ayant appelé pour servir dans ce département, dans la compagnie de réserve, il a obéi, toujours guidé par les sentiments d'un brave et fidèle soldat, il se soumettra à l'obéissance de ses chefs et supérieurs. Que depuis 2 mois et demi, je suis père d'un petit garçon, ayant un père et une mère infirmes, ne pouvant gagner leur vie. C’est pourquoi, il vous demande la permission de lui accorder votre autorisation de se marier pour réparer l'honneur à une fille sage, les maux que je lui fais endurer. Il espère de votre bonté que vous lui accorderez sa demande et faire droit. J'ai l'honneur de vous saluer avec respect » (1)(2). Le 1er mars 1806, le préfet de l’Ourthe écrit au maire de Grivegnée: « Jean Nicolas Simon de votre commune, soldat de la Compagnie de réserve, me demande, Monsieur le Maire, mon autorisation pour contracter mariage avec Marie Françoise Joseph Dethier, de la même commune, dont il dit avoir un enfant. Je n'y vois aucun inconvénient et veut pouvoir procurer le mariage, si rien ne s'y oppose d'ailleurs et si Jean Nicolas Simon et Marie Dethier produisent les actes et pièces nécessaires. Vous savez au surplus qu'il faudra que sur l'acte qui en sera dressé, ils reconnaissent leur enfant. Je vous salue » (1)(2). x x x


- 4 - Liège le 4 août 1807, au Maire à Grivegnée: « Monsieur, Les états des décès, mariages et divorces Monsieur le Maire, n'étaient pas joints aux états des naissances que vous m'avez adressés pour les communes de Grivegnée et Jupille. Veuillez me les envoyer ensuite pour ces 2 communes afin que je puisse terminer le travail général sur le mouvement de la population demandé par le Ministre de l'Intérieur. Je suis, Monsieur le maire, … » (1)(2). x x x Le 9 février 1808, à l’occasion d’une affaire nouvelle dans sa commune, le maire de Grivegnée demande au préfet de l'Ourthe si un mariage religieux doit être déclaré nul. Henri Joseph Gilman, âgé de 48 ans moins 6 jours, cordonnier, demeurant aux vennes proche de Grivegnée au quartier de l'est de la ville de Liège, a contracté mariage vers le 25 février 1799 avec Catherine Grisard, âgée à peu près de 50 ans, née aussi aux vennes, mais qui, depuis environ 27 ans est alors venue s'établir dans la commune de Grivegnée, ayant pour lors épousé en 1ères noces Antoine Kétin, domicilié à Grivegnée et décédé il y a environ 13 ans. Après la mort de son époux, la susdite Catherine Grisard a passé en secondes noces avec le susdit Gilman vers le 25 février 1799. Ils n'ont vécu dans la même demeure qu'environ 5 semaines dans ce sens que l'épouse n'ayant pu s'accommoder de ce second époux, l'engagea à vouloir la quitter, lui déclara que les enfants qu'elle avait de son 1er mariage, avec feu Antoine Kétin lui tenaient tellement à cœur, qu'il était impossible qu'il pût avoir de partage et moyennant une somme que cette épouse lui a donnée, le dit Gilman s'est retiré aux Vennes. Ils ont vécu jusqu'ici, non comme des époux qu'une mauvaise vie aurait désunis, mais seulement éloignés l'un de l'autre parce qu'ils ne se convenaient pas. Le susdit Gilman voudrait aujourd'hui prendre une autre épouse, alléguant que le mariage qu'il avait fait avec la dite Catherine Grisard, encore vivante, n'a été contracté qu'à l'église et que, n'ayant pas été fait devant l'officier de l'état civil, il ne peut être de nature à l'empêcher de prendre une autre épouse. Le susdit Gilman est venu me trouver hier pour que je fasse les publications du mariage qu'il projetait, sa future prétendue étant de la même commune. Je vous observe, Monsieur, que hier, j'ai fait interpeller la susdite Catherine Grisard son épouse, mais celle-ci a répondu à toutes mes sollicitations que ses enfants lui tenaient lieu de tout, que tous les hommes du monde ne pourraient toucher son cœur, que vivant retirée et sans époux, elle ne demandait pas cependant la dissolution de son mariage, et que, dans tous les cas, son mari actuel pourrait se remarier, s'il persistait à le vouloir et autant que la loi qui est éternelle (religieuse) pouvait le lui permettre. Sur une affaire aussi nouvelle pour notre commune, je ne peux, Monsieur, mieux m'adresser qu'à vous. Vous voudrez bien me dicter la marche que je dois tenir et si je dois faire les publications qui me sont demandées et de là tenir acte de mariage. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et obéissant serviteur J. Vignoul maire » (1)(2). Le 18 février 1808, le préfet répond au maire de Grivegnée: « J'ai répondu, Monsieur le Maire, le 14 de ce mois à votre lettre relative au mariage projeté du sr Henri Joseph Gilman. Ma réponse est conforme à la loi, mais j'ai omis de vous observer qu'il était convenable d'employer, auprès de sr Gilman, tous les moyens de persuasion pour le détourner de contracter un nouveau mariage. Je vous invite à l'appeler auprès de vous et à lui dire de venir me parler à moi-même, le plus tôt possible. Si vos occupations vous le permettent, vous pourrez venir avec lui. Je vous salue, Monsieur le Maire. P.S.: il n'a pas voulu venir » (1)(2). Le 22 février 1808, le maire de Grivegnée écrit au préfet de l'Ourthe: « Monsieur le Préfet, J'ai reçu, Monsieur, le 21 février votre lettre en date du 18. Aujourd'hui, j'ai fait prier Henri Joseph Gilman de venir me trouver. C'est ce qu'il a fait. Je lui ai dit, Monsieur, qu'il serait reçu auprès de vous et que vous me chargiez de lui dire de s'y rendre, que je l'accompagnerais à la préfecture. Il m'a répondu qu'il aimerait avoir encore 2 ou 3 jours et qu'il me rendrait réponse. Je lui ai donc observé qu'il veuille faire attention à ce qu'il se devait à luimême, ce qu'il devait à Dieu, ce qu'il devait à la société, que je ne croyais par qu'il voulût se faire un privilège de sa propre faute, qu'il aurait dû, dans le temps de son mariage à l'église, faire tout d'un


- 5 - temps, en l'an VII, procéder à son acte de mariage par devant l'officier civil, qu'il devait sentir qu'il n'était pas juste qu'il prétendît aujourd'hui profiter d'une négligence volontaire que pour lors il avait faite, que s'il était marié civilement, il ne serait pas question aujourd'hui qu'il puisse parler d'un autre mariage, mariage qui, dans la suite, le rendrait odieux à lui-même, à la majeure partie du public; d'après ceci, si ceux qu'il se promet sans doute de consulter encore, lui font sentir les suites d'un tel second mariage, j'espère qu'il voudra bien y renoncer, car je lui dois la justice de dire qu’ il s'est toujours bien comporté. Dans presque toutes les communes, Monsieur, il y a bien des personnes mariées dans les ans V, VI VII qui n'ont pas encore contracté devant l'officier de l'état civil, des étrangers très éloignés qui ne peuvent pas se procurer les actes de décès de leurs père et mère, les témoins sont trop éloignés pour pouvoir les faire venir, d'autres qui ne procurent leurs actes de naissance et qui n'ont pas le moyen d'y pourvoir par des actes de notoriété. J'en connais dans notre commune qui voudraient se marier et qui ne le peuvent pour les raisons précitées. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur Jean Vignoul maire » (1)(2). x x x Le 7 avril 1808, le maire de la commune de Grivegnée écrit à Monsieur le Préfet: « Monsieur, le 26 janvier dernier, je vous envoyai copie du répertoire que j'avais fait avec mr Lambinon, mon prédécesseur, des papiers, titres et registres devant former les archives de la mairie de Grivegnée. A ce répertoire, je vous ai joint une feuille d'observations, où entre autres choses, il est remarqué qu'il manquait aux archives de la commune susdite, les registres de mariage pour les ans V et VI (à partir du 22 septembre 1796 au 21 octobre 1798). Je vous informai que mr Henri André Detombay, pour lors agent de la commune de Grivegnée, les avait confiés au sieur Wauthieu Joseph Fontaine, qui les avait sollicités, afin d'en extraire son acte de mariage, celui de ses beaux-frères et belles-sœurs et que le susdit Fontaine, ayant perdu une grande quantité des feuilles, ainsi que mr Detombay me l'a observé, ce désordre était sans doute la cause qu'ils n'avaient pu m’être remis. Le sieur Lambinon, mon prédécesseur, ayant eu, il y a presque un an, des démêlés avec mr Henri André Detombay, a reproduit ces registres ainsi défigurés ou à la préfecture ou à monsieur Detombay magistrat de sûreté à Liège. L'affaire est d'assez grande importance, pour s'en occuper entièrement et en faire faire la recherche dans l'un ou l'autre lieu. Il faudra remédier, sans doute, à la perte de plusieurs actes; ceux qui, dans ces années V à VI, avaient contracté et dont les actes de mariage son perdus pourront, étant tous les deux encore en vie, de nouveau contracter par devant l'officier civil, mais ceux dont l'un des époux est mort, ne peuvent plus jouir du même privilège. Vous voudrez, Monsieur, indiquer les moyens qu'il faut employer dans ce cas. Vous jugerez, Monsieur, s'il ne sera pas expédient de faire interpeller messieurs Lambinon, Detombay et Fontaine pour plaider, auprès de vous, la cause dont il s'agit, avant de me faire remettre ces registres si nécessaires et avant de m'en faire faire la remise. Je vous prie de faire marquer sur ces mêmes registres combien ils peuvent encore contenir d'actes. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et respectueux serviteur. Jean Vignoul, maire » (1)(2). x x x Le 10 avril 1808, le maire de la commune de Grivegnée écrit à Monsieur le préfet : « Je fais passer à votre examen, Monsieur, la copie d'un acte de décès que j'ai rédigé aujourd'hui pour un 11ème enfant, fils de Lambert Franckson, homme de probité, charron, demeurant sur la commune de Grivegnée. Cet enfant est né hier, à midi 12 heures. Aujourd'hui, le père, assisté de Clémentin Bailly, gardechampêtre, s'est présenté devant moi pour me faire rédiger l'acte de décès et m'a annoncé en même temps que son fils n'avait vécu que 2 heures après sa naissance. Je vous avoue que j'ai été embarrassé pour la rédaction de cet acte. La naissance n'ayant pas été annoncée ni rédigée, le défunt ne pouvait avoir de nom, je me suis consulté avec le père qui, interrogé sur le nom qu'il aurait donné à son enfant m'a répondu qu'il l'aurait fait appeler Dieudonné. En conséquence, je vous fais passer la copie susdite, pour être examinée par vous, voir si l'acte est bien fait, ou en cas de défaut, le pareil évènement pouvant encore avoir lieu, me marquer le formule qu'il faudrait employer ou bien s'il faut rédiger l'acte de naissance avant celui du décès.


- 6 - J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très respectueux serviteur Jean Vignoul maire » (1)(2). Acte du décès de Dieudonné Franckson. ‘Le 10 avril 1808, à 8 heures du matin, devant nous, maire, officier de l’état civil de la commune de Grivegnée, canton de l'est de la ville de Liège, département de l'Ourthe, sont comparus les sieurs Lambert Franckson, âgé de 41 ans, charron, demeurant à péville, dépendance de la commune susdite, père du défunt et Clémentin Bailly, âgé de 35 ans, garde-champêtre de Grivegnée, lesquels nous ont déclaré que Dieudonné Franckson, nom que le père lui destinait en cas de vie, mort 2 heures après sa naissance, fils du 1er comparant et de Noëlle Baiwir sont épouse, est décédé hier aux 2 heures de l'aprèsmidi, dans sa maison paternelle et ont les comparants signé avec nous, après lecture leur en faite, le présent acte de décès. Signés, Lambert Franckson, Clémentin Bailly, Jean Vignoul maire. Nota, avant d'écrire le nom du père, je ne lui avais pas donné les lettres qui le formaient et à l'acte, il est encore écrit Francson, sans K, lettre qui même est inutile pour la prononciation du mot’ (1)(2). Le 14 avril 1808, Le préfet répond au maire de Grivegnée: « Vous me marquez, Monsieur le maire, que l'épouse de Lambert Francson (Franckson) a accouché le 9 avril 1808 d'un enfant qui n'a vécu que 2 heures, ainsi que le père vous l'a déclaré dans l'acte que vous avez rédigé et dont vous m'avez envoyé copie et vous demandez si cet acte est régulier. Vous observez, au surplus, qu'il y a dans la signature du père un K qui se ne se trouve pas dans l'acte. Dans les cas semblables, on doit toujours demander aux parties comment elles écrivent leurs noms Si elles ne savent pas signer, on peut trouver des signatures de personnes qui savent écrire et qui soient de la même famille. Quant à l'enfant, le décret impérial du 4 juillet 1806 n° 340 du mémorial porte que lorsqu’on présentera un cadavre d'enfant, l'officier d'état civil exprimera seulement qu'il lui a été présenté un enfant sans vie. Je ne crois pas cependant qu'il puisse y avoir aucun inconvénient à insérer dans l'acte de déclaration du père, relativement au temps pendant lequel l'enfant a vécu, ou qu'il s'agit d'un enfant mort-né d'après l'article 78 du code Napoléon, cette déclaration, en ce qui concerne la mort, doit être faite aussi par 2 témoins. Vous n'avez pas satisfait à ces diverses formalités, mais il n'est pas possible d'en changer l'acte que vous m'envoyez. Vous voyez, au surplus, que l'on ne doit re-signer un acte particulier de la naissance que lorsque l'on ne déclare pas en même temps la mort, mais que si on la déclare au même instant, il faut qu'elle soit attestée par 2 témoins. Je vous salue, Monsieur le maire » (1)(2). x x x Le 16 avril 1808, le préfet écrit au maire de Grivegnée: « à Monsieur le maire de Grivegnée, Les registres des mariages de votre commune pour les années V et VI, Monsieur le Maire, sont à la préfecture. Je ne puis vous les renvoyer, parce qu'ils ne peuvent être remis qu'à vous-même. Je vous invite, en conséquence, à venir les retirer. Il sera possible, en effet, de suppléer à ce qui n'a pas été fait, relativement aux mariages des personnes qui sont encore vivantes. Quant aux autres, il n'y a rien à faire, il faut, attendre que les parties intéressées aient besoin des actes ou qu'elles jugent à propos de se les faire procurer alors, elles se pourvoiront devant les tribunaux. Il est au surplus inutile que je fasse appeler messieurs Lambinon, Fontaine et Detombay Je vous salue, Monsieur le maire » (1)(2). Le 8 juin 1808, le maire à Monsieur le préfet: « J'ai l'honneur, Monsieur, de vous envoyer l'extrait du registre aux mariages de l'an VI de la commune de Grivegnée, concernant le mariage que j'ai contracté le 14 janvier 1797. Cet extrait, Monsieur, est un commencement de preuve indubitable. Ce registre, dans l'état où il se trouve, repose au bureau de la préfecture et c'est là, qu'aujourd'hui, j'ai récupéré ce qui traite de mon mariage, mais ce repos que la prudence a maintenu jusqu'ici, est peut-être à sa fin et il s'en fera un éclat qui accablera le coupable.


- 7 - Je vous observerai donc, Monsieur, que l'autorité compétente a compté les feuilles de ces registres, qu'elle les a trouvées au nombre de 12, que les feuilles étaient de ce nombre et qu'elles ne peuvent être moindres. Le commencement de l'acte prouve que mon mariage a été consommé; ce commencement prouve que les feuilles qui ont été soustraites en vain, des chiffres ont été ajoutés … à mr Detombay agent de la commune qui aurait ... cette soustraction ? ma raison, mon sens intime m... toujours le contraire; quel intérêt aurait eu mr D. de se compromettre; quelle folie aurait pu l'engager à se rendre visiblement coupable ? Je ne plaide pas, Monsieur, sa cause mais si mr Detombay, par hasard, eût perdu les feuilles qui manquent, alors, il en eût fait un aveu sincère à l'autorité compétente et cet aveu lui eût mérité le pardon. Mais mr Detombay soutient, encore aujourd'hui, que susdit registre était formé de 12 feuilles, que mon mariage s'y trouvait tout entier comme il y était effectivement et entre autres celui de la veuve Desaive qui aujourd'hui réclamante, produit un commencement de preuve attesté par l'agent susdit. Pour parvenir, Monsieur, à faire refaire mon acte de mariage, ou un autre acte qui en tiendra lieu, j'aurai des frais à pâtir, à payer, mais le justice que je réclame saura les apprécier et après procédure, me les faire re-fournir, Monsieur le préfet, à ma juste réquisition et protecteur de l'intérêt général, voudra bien faire examiner qui sont les coupables de la soustraction, des sieurs Detombay, Lambinon et Fontaine. C'est cette justice qu'attend son très humble et très obéissant serviteur Jean Vignoul maire" (1)(2). ‘Extrait du registre aux mariages de l'an VI de la commune de Grivegnée L'an sixième de la République, du mois de nivôse le vingt-cinquième jour (14 janvier 1798), par devant moi H.A.Detombai, agent municipal de Grivegnée, canton de Fléron, département de l'Ourthe élu le 28 germinal an V (17 avril 1797) pour rédiger les actes de naissance, décès et mariages, sont comparus pour contracter mariage d'une part le citoyen Jean Vignoul, âgé de 38 ans, cultivateur de Grivegnée fils de Jean-François Vignoul et de feue Catherine Lochet du dit Grivegnée (Fl mars 2008 p.72 IIIA-8) et d'autre part la citoyenne Marie Ida Chavaux, âgée de 35 ans, fille du citoyen Vincent Chavaux et de la citoyenne Marie Anne Beneux (Fl juin 2004 p.84), le premier domicilié à Chênée et la seconde domiciliée sur Avroy, canton de Liège, lesquels futurs’ (1)(2). Le 10 juin 1808, le préfet répond au maire de Grivegnée : « J'ai reçu, Monsieur le Maire, avec votre lettre du 8 de ce juin, le commencement de la copie, sur papier libre d'un acte de mariage Cette pièce ne peut servir que de renseignement. Quant au registre de l'an VI, qui se trouve incomplet, ce registre fera l'objet d'une affaire qui sera portée devant les tribunaux lorsque le maître, à qui j'en rendrai compte, aura donné son autorisation et je n'attends, pour lui écrire, qu'une réponse à la lettre que j'ai adressée à mr Detombay, ci-devant agent de Grivegnée. A l'égard de votre mariage, dont vous me marquez que l'acte ne se trouve avoir été rédigé qu'en partie, vous savez que c'est au tribunal que vous devez vous adresser. Je vous salue, Monsieur le Maire » (1)(2). Le 30 août 1808, le maire de Grivegnée écrit au préfet de l'Ourthe: « Monsieur le préfet, Il n'existe, Monsieur, à la mairie de Grivegnée (excepté les registres courants de cette année) aucun double des registres de naissances, mariages et décès, ainsi qu'il en conste du premier état que j'ai l'honneur de vous remettre. J'ai déjà pris soin, Monsieur, de vous informer que les registres des mariages des ans V et 6 étaient perdus, car il ne reste plus que quelques actes de mariages contenus dans le registre de l'an VI, qui aujourd'hui, est en dépôt à la préfecture et c'est là sa place jusqu'à ce qu'il soit prononcé contre l'auteur de cette perte enfantée, je le crois, par la méchanceté. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Jean Vignoul, maire ».


- 8 - Etat des registres de l'état civil qui ont été déposés et qui sont à la mairie de Grivegnée: 1- un registre aux actes des naissances ans 5 et 6; 2- un registre aux actes des décès ans V et VI; 3- un registre aux actes des naissances ans VII et VIII; 4- un registre aux actes des mariages ans VII et VIII; 5- un registre aux actes des décès ans VII et VIII; 6- sept registres aux actes de naissances, mariages et décès ans IX et suivants, inclus 1807; 7- les registres courants de l'état civil de cette année 1808. Je soussigné, maire de la commune de Grivegnée, certifie que de ces registres dont mention est faite ci-dessus, il ne se trouve à la mairie aucun double, excepté les registres de l'année courante. Grivegnée le 30 août 1808, Jean Vignoul maire. Nota: Monsieur le préfet est informé, déjà depuis quelque temps, de la perte des registres aux actes de mariages de la commune pour les ans V et VI; du moins il ne reste plus que quelques actes de mariages dans le registre de l'an VI, remis depuis près d'un an à la préfecture. Jean Vignoul maire » (1)(2). Le 8 septembre 1808, le préfet écrit à monsieur le maire de Grivegnée: « Vous m'avez écrit, Monsieur le maire, qu'il n'existe à la mairie aucun double du registre de l'état civil, excepté celui de l'année courante. Cependant, il n'en a été déposé aux archives de la préfecture que pour les années IX et X. Vous avez vu par la circulaire du 2 août dernier, n° 453 du mémorial, que les mariages des années VII et VIII ont eu lieu au chef-lieu du canton, mais indépendamment des registres de l'an VI, ceux de l'an V et les registres des naissances et décès des année, V, VI, VII, VIII devraient se trouver. Il serait fâcheux qu'ils fussent perdus. Je vous salue, Monsieur le maire » (1)(2). x x x Le 12 septembre 1808. le maire de la commune de Grivegnée écrit au préfet de l'Ourthe : « J'ai l'honneur, Monsieur, de vous demander la solution de la question que je pose ci-dessous. Un jeune homme, né et demeurant dans cette commune mais sorti depuis un an et ayant établi son domicile, depuis un an, dans une autre commune distante de six lieues de celle qu'il vient de quitter, se propose de contracter mariage. Il s'adresse au maire du village qui l'a vu naître et dans lequel son père et sa mère sont décédés. L'impossibilité existe de se procurer les actes des décès. Ce jeune homme aurait peine à fournir aux frais d'un acte de notoriété. Le voyage des témoins de son endroit natal, pour les faire assister à son acte de mariage, serait trop dispendieux. Il requiert le maire de son ancienne commune de recevoir en sa faveur la déclaration, sous serment, de 4 témoins, jadis ses co-habitants et d'en dresser procès-verbal afin de constater les décès de ses père et mère. Le maire peut-il recevoir une telle déclaration et cette déclaration peut-elle suffire pour la validité de l'acte de mariage projeté? Dans la formule de célébration de mariage n° 212 du mémorial, page 585, on y lit: ‘Son père étant décédé comme il est constaté par acte de notoriété dressé à ... par le juge de paix de ... et homologué par le président du tribunal de première instance de ..., ce passage dit donc de recourir en pareil cas au juge de paix et par lui au tribunal, mais au titre 11 des actes de l'état civil, chapitre premier, article 46, il y est exprimé ...’ Lorsqu'il n'aura pas existé de registres ou qu'ils seront perdus, la preuve en sera reçue tant par titres que par témoins, et dans ces cas, les mariages, naissances et décès pourront être prouvés tant par les registres et papiers des père et mère décédés que par témoins. Tous les articles précédents du dit chapitre regardent les officiers de l'état civil. Il paraît qu'on peut inférer que l'article 46 les regarde entièrement. Ce passage 'la preuve en sera reçue' exigerait peut-être un éclaircissement. Peut-il ne pas signifier que la preuve en sera reçue par l'officier de l'état civil ? Comme vous avez promis, Monsieur, de donner aux maires l'instruction qu'ils vous demanderaient, je ne puis sans doute mieux m'adresser qu'à vous. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur Jean Vignoul. Quant aux registres de l'état civil de la commune de Grivegnée, la chose est telle que je vous l'ai marquée. Si les mariages de notre commune ont lieu au canton de Fléron pour les années VII et VIII, le canton, sans doute, en aurait dû faire la remise aux archives de la préfecture. Quant à cette recherche de ma part au canton, je ne sais pas trop si elle peut m'appartenir et si ces messieurs ne trouveraient pas ma démarche mal placée.


- 9 - Au reste, Monsieur, si vous la trouvez à propos, je me rendrai auprès de monsieur Dor, ancien secrétaire. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Jean Vignoul, maire » (1)(2). Le 19 septembre 1808 le préfet répond au maire de Grivegnée: « Vous savez, Monsieur le maire, par l'avis du Conseil d'Etat du 27 novembre 1805, n° 282 du mémorial, que c'est dans l'acte même de mariage, qu'à défaut des actes de décès des père et mère, les 4 témoins nécessaires doivent déclarer, sous serment, que le lieu de leurs décès et celui de leur dernier domicile sont inconnus. Cet avis me paraît pouvoir être appliqué au cas que vous proposez; les 4 témoins pourront déclarer qu'ils ont parfaitement connu les pères et mères des futurs et qu'ils ont également connaissance qu'ils sont décédés dans telle commune vers telle année, dont les actes de décès ne se trouvent pas. L'acte que vous recevrez ne pourrait être considéré que comme un acte de notoriété; il n'équivaudrait pas à celui qui devrait être fait, devant le juge de paix d'après la loi, et auquel on ne peut suppléer que par la déclaration des témoins dans l'acte même du mariage. Quant aux témoins dont parle l'article 46 du code Napoléon, ce sont ceux qui sont entendus juridiquement devant les tribunaux, dans le cas où cet article le prescrit et non ceux qui sont nécessaires pour la validité d'un acte de mariage. Je vous salue, Monsieur le Maire » (1)(2). x x x Le 29 septembre 1808, le maire de Grivegnée écrit à Monsieur le Préfet: « Par votre circulaire du 15 septembre 1808, vous rappelez aux maires de se mettre dans le cas de vous faire des demandes hors saison pour les feuilles des registres de l'état civil qui peuvent leur manquer. Pour ne pas tomber dans cet inconvénient, Monsieur, j'aurai l'honneur de vous observer que le registre aux actes des naissances, mariages et décès de la commune de Grivegnée ne sera pas trop fort pour l'an 1809, lorsqu'il sera composé de 36 feuillets, celui de l'an 1808 en contient 34, mais je ne puis répondre s'il pourra suffire. Celui de 1809 n'ayant que 4 feuillets sera trop faible pour cette année 1808. Ainsi, veuillez ordonner que le registre aux publications pour 1809 soit composé de 8 feuillets et celui dont mention ci-dessus de 36. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Jean Vignoul. maire » (1)(2). Le 14 décembre 1808, le directeur de l'enregistrement et des domaines du département de l'Ourthe écrit au préfet: « Monsieur le Préfet, J'ai l’honneur de vous adresser un procès-verbal rapporté par mr Dejardin contre le maire de la commune de Grivegnée qui a commis une contravention à l'article 26 de la loi du 3 novembre 1798 sur le timbre pour avoir délivré, le 17 novembre 1808, sur du papier timbré au prix de 50 centimes la feuille, un extrait du registre des actes de naissances, adoptions, mariages de sa commune. Comme il me répugne extrêmement de sévir contre ces fonctionnaires, pour les amener à l'exécution de la loi, je vous prie, Monsieur le Préfet, de vouloir bien leur recommander de nouveau de ne plus s'exposer à l'avenir à de pareilles poursuites, en remplissant toutes les obligations que la loi leur impose à cet effet. J'ai l'honneur de vous adresser le procès-verbal susdit que je vous prie de me renvoyer avec votre réponse. Veuillez aussi marquer au maire de Grivegnée que je lui remettrai la pièce en contravention, c'est-à-dire le susdit extrait du registre des actes de naissance, lorsqu'il m'en aura rapporté un autre écrit sur du papier à 75 centimes la feuille. J'ai l'honneur de vous saluer avec une considération respectueuse » (1) (2). Le 16 décembre 1808, le préfet à Monsieur le Directeur des domaines à Liège : « Monsieur Vignoul, maire de Grivegnée, expose, Monsieur, qu'on lui demande au bureau de monsieur Renard, receveur de l'enregistrement, une amende de 50 francs, pour avoir délivré, sur une feuille de papier à 50 centimes, l'enregistrement d'un acte de l'état civil, expédition qui avait été confiée par la partie intéressée à une personne qui l'a remise au bureau de l'enregistrement. Monsieur Vignoul était dans la bonne foi. Il ignorait qu'il devait employer du papier à 75 centimes pour les expéditions. Il en avait remis, il y a peu de temps, à la préfecture qu'il avait laissée aussi sur


- 10 - papier à 50 centimes. Elles ont été supprimées et en a fait d'autres. Je pense, Monsieur, que vous ne ferez pas de difficulté à faire supprimer aussi celle dont il s'agit, au lieu d'insister sur une amende qu'il a encourue sans le vouloir et sans le savoir. Il n'a aucun intérêt à ne pas se servir de papier à 75 centimes pour les expéditions. Je vous serai, Monsieur, très obligé de me faire part des ordres que vous aurez bien voulu donner au receveur. Je vous salue » (1)(2). Liège, le 17 décembre 1808, le directeur de l'enregistrement et des domaines du département de l'Ourthe écrit au préfet du département de l’Ourthe: « Monsieur le préfet, Je reçois à l'instant votre lettre du 16 décembre, relative à la contravention à la loi du 3 novembre 1798, commise par le maire de la commune de Grivegnée. Vous verrez par la mienne du 14 n° 2747, que vous avez dû recevoir maintenant, que j'ai été audevant de votre disposition en vous déférant le procès-verbal dont il s'agit. Mais comme les raisons alléguées par le maire de Grivegnée n'y sont point plausibles, attendu que l'ignorance de la loi n'est point une excuse, surtout à l'égard d'un fonctionnaire chargé de maintenir son exécution, je vous prie, Monsieur le préfet, de vouloir bien lui adresser les reproches qu'il mérite, en lui marquant que si, à l'avenir, il retombait encore en pareille faute, il ne serait plus possible de l'absoudre, car, vous sentez bien, Monsieur le préfet, que je serais très répréhensible si je tolérais de pareilles infractions à la loi. Au surplus, je me réfère aux dispositions de ma susdite lettre du 14, relativement à l'extrait du registre qui fait la matière du procès-verbal rapporté par l'inventaire. J'ai l’honneur de vous saluer avec une considération respectueuse » (1)(2). x x x Le 10 janvier 1809, à 11 heures, comparaît devant l'officier d'état civil de la commune de Grivegnée Jean Gérard âgé de 32 ans, jardinier, demeurant au Bois-de-Breux, dépendance de Grivegnée. Il présente un enfant de sexe féminin, né hier à 6 heures, de lui et de Marie Catherine Beck son épouse, à laquelle il donne le nom de Marie Catherine, en présence d’Hubert Kétin 53 ans, cultivateur et propriétaire à Grivegnée et du garde-champêtre Joseph Bailly. Jean Vignoul maire » (1)(2). x x x Le 15 mars 1809, le maire de Grivegnée consulte monsieur le préfet: « Les publications du mariage projeté entre le sr Jean Cleser, journalier, et Anne Joseph Gabriel ménagère, l'un et l'autre demeurant à Grivegnée, ont été faites, savoir la 1ère le 20 et la seconde le 27 novembre 1808. Le mariage n'a pas été célébré jusqu'ici parce qu'il y est intervenu opposition. L'opposition va être levée, soit par accord, soit par jugement. L'article 65 du code civil titre II chapitre III est ainsi conçu: ‘Si le mariage n'a pas été célébré dans l'année, à compter de l'expiration du délai des publications, il ne peut plus être célébré qu'après que des nouvelles publications auront été faites dans la forme prescrite’. Le maire de Grivegnée vous avoue, Monsieur, qu'il ne comprend pas bien clairement le sens de cet article, mais si l'article s'exprimait de cette manière, il le concevrait aisément .’Si le mariage n'a pas été célébré dans les 12 mois qui suivent l'expiration du délai des publications, il ne pourra etc’. Je vous prierai, Monsieur, de m'éclairer en me faisant part de votre avis, savoir si je dois faire des nouvelles publications pour le mariage ci-dessus ou y procéder d'après les publications faites. Je suis, avec un entier respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur Jean Vignoul maire » (1)(2). Le 16 mars 1809, le préfet répond au maire de Grivegnée : « Vous avez des doutes, Monsieur le Maire, sur le véritable sens de l'article 65 du code Napoléon, et vous demandez si par ce mot ‘dans l'année’ on doit entendre les 12 mois qui suivent ou seulement le temps qui reste à expirer de l'année, dans laquelle les publications de mariage ont été faites. Vous avez pu voir, par plusieurs articles du mémorial, que ces publications peuvent servir toutes les fois que le mariage a lieu dans l'année à compter de l'expiration la seconde année. Ce délai est de 3 jours. Si le mariage devait être célébré dans la même année, il en résulterait qu'il faudrait recommencer les publications dont la seconde n'aurait dû être faite, par exemple que le 30 décembre puisque, dans ce cas, il ne resterait pas 3 jours jusqu'à l'année suivante.


- 11 - On voit d'ailleurs, par l'ouvrage de monsieur Locré, que pour le code de Napoléon, le délai est de 12 mois (Le jurisconsulte Guillaume Locré de Roissy venait de publier, en 1806 à Paris, un ouvrage en 7 volumes sur ‘L’esprit du code Napoléon’). Je vous salue, Monsieur le Maire » (1)(2). x x x Le 17 mars 1809, le maire de Grivegnée écrit à monsieur le préfet: « Je vous prie, Monsieur le Préfet, de vouloir autoriser le sieur François Detombay, adjoint maire, à me délivrer une expédition du commencement de l'acte de mon mariage hors du registre de l'an VI déposé à la préfecture. J'ai l'honneur, Monsieur, d'être votre très humble et très obéissant serviteur Jean Vignoul, maire » (1)(2). Le 17 mars 1809, le préfet répond favorablement à cette demande par cet arrêté : - vu la lettre du maire de Grivegnée d’aujourd’hui, par laquelle il demande que son adjoint soit autorisé à lui délivrer une expédition de l'acte ou du commencement de l'acte de son mariage, tel qu'il existe sur le registre de l'an VI; arrête ce qui suit : L’adjoint maire de Grivegnée est autorisé à faire signer et délivrer à monsieur Vignoul, maire de la dite commune, une expédition de l'acte ou du commencement de l'acte du mariage du sr Vignoul, tel qu'il existe sur son registre, auquel le présent arrêté sera annexé, et il sera fait mention sur la dite expédition qu'elle a été délivrée en vertu du dit arrêté (1)(2). Le 18 mars 1809, le maire de Grivegnée écrit à Monsieur le préfet: « Lorsque, Monsieur, je vous ai requis, par ma lettre du 17 de ce mois, d'autoriser le sieur François Detombay, adjoint de notre commune, à effet de me délivrer l'expédition de mon acte de mariage contenu au registre malicieusement mutilé de l'an VI, j'ai oublié de vous représenter que j'aurais aussi besoin des expéditions des actes de naissance de mes 3 enfants, du décès de mon épouse. La présente est donc, Monsieur, pour vous prier d'étendre jusque-là les pouvoirs que vous lui donnerez et de vouloir, en outre, examiner s'il ne serait pas besoin de l'autoriser de recevoir les déclarations des témoins nécessaires, pour constater mon union et tout ce qui y a rapport. et comme moi et madame Desaive de Bressoux nous trouvons victimes des désordres qui ont eu lieu dans ces temps, nous vous conjurons, très instamment, de faire instruire l'affaire, afin que nous puissions avoir recours contre celui qui sera trouvé coupable. J'ai l'honneur, Monsieur, d'être votre très humble et très obéissant serviteur Jean Vignoul maire » (1)(2). Le 22 mars 1809, le préfet écrit à mr Detombay, adjoint maire de Grivegnée: « Sur la demande de monsieur Vignoul, maire de Grivegnée, je vous autorise, Monsieur, à lui délivrer les expéditions des actes de naissance de ses 3 enfants et de celui du décès de son épouse. Vous voudrez bien annexer la présente à l'un de ces actes » (1)(2). Le 19 avril 1809, le maire de Grivegnée écrit à monsieur le préfet : Le sieur Lambinon, lorsqu'il fut maire, devait avoir en remise des registres de l'état civil des ans V, VI et suivants, mais seulement en l'an 1807, il vint, accompagné du sr W.J.Fontaine ex-adjoint, me montrer le registre aux mariages de l'an VI et me fit voir que les 2 tiers des feuillets étaient perdus et que mon acte de mariage se trouvant vers le milieu du verso d'un feuillet, ne se trouvait plus en entier. Il fit le même avertissement à la dame Pinet veuve de Léopold Desaive, qui lui témoigna son mécontentement de l'informer si tard et au moment, pour ainsi dire, du décès de son époux, elle lui reprocha sa conduite tandis que lui, Lambinon, mendiait des déclarations contre l'ex-agent Detombay qui venait de le dénoncer. Mais Lambinon savait bien, pour lors, (j'en ai, depuis quelques jours, les preuves les plus complètes) il savait bien qu'il avait chez lui ce mariage, dans un registre intitulé par lui pour les ans VII et VIII. Ce registre et les suivants m'ont été remis lorsque nous fîmes l'inventaire, mais le titre annonçant ces années d'expédition d'actes qui ne m'étaient pas demandées, qui l'aurait pris pour l'an VI ? Après avoir écrit à monsieur le préfet, après avoir avec mr Deniset, avisé aux moyens les moins coûteux pour faire suppléer au mariage de la dite veuve, après avoir délivré des expéditions des actes de


- 12 - naissance de ses enfants légitimes par actes rédigés par Lambinon même, du décès de son épouse, après avoir reçu un procès-verbal des déclarations des témoins qui avaient assisté au mariage, après l'avis du commissaire impérial, après que le tribunal ait décrété, l'acte de mariage se retrouve et je ne m'en aperçois que parce que, le 15 de ce mois, je cherchais un mariage à ce registre pour les ans VII et VIII. Le 17, accompagné du garde-champêtre, je me suis rendu chez lui avec ce registre que j'ai montré à messieurs Deniset et Debeaume. Monsieur Lambinon n'est pas, ce jour, à sa maison. Je parle à son épouse en lui remettant la note dont copie ci-jointe, je demande qu'elle soit inscrite au bas de l'inventaire. Son épouse nous proteste que son mari n'a jamais vu ce mariage, que c'est en vain qu'aux instances de Desaive, il en a fait diverses fois la recherche la plus exacte. Le 18 avril 1809, m'étant rendu chez lui (Lambinon)…, il me déclare, en présence de messieurs Gilles Joseph Bailly et du fils de mr Favielle, qu'il savait bien que ce registre contenait les mariages contractés en fructidor an VI et un en thermidor. Il nous montre le procès-verbal qu'il en avait, à cause qu'à certains actes, il y manquait quelques signatures de témoins. Il en manque bien aux siens et c'est un mal sans remède. Ce procès-verbal, qui est toujours chez lui, il l'avait rédigé lui-même, lorsque vers le milieu de 1807, il dénonçait l'ex-agent à monsieur le magistrat de sûreté Il nous affirme qu'il avait instruit 5 à 6 fois madame Desaive que son mariage était à ce registre. Cette assertion est une fausseté. Jamais il n'a informé madame Desaive, que du contraire ! Il allègue qu'il lui a dit ne pouvoir lui en délivrer une expédition, parce qu'il manquait la signature de 2 témoins. Je lui ai observé que l'acte n'en était pas moins valable et que le principal était que l'agent, l'époux, l'épouse et 2 témoins, un excepté qui ne savait pas le faire, eussent signé et marqué pour avoir signé l'acte de mariage. D'ailleurs, que s'il avait des doutes, il devait pour lors nécessairement en référer à monsieur le préfet. Aujourd'hui, Monsieur, le sieur Lambinon refuse d'inscrire la note qui suit, en bas de l'inventaire tenu double. Il craint, dit-il, que je n'en fasse usage contre lui, mais moi, je demande qu'il vous plaise de l'y contraindre. J'ai l'honneur, Monsieur, d'être votre très humble et très obéissant serviteur. Jean Vignoul maire ». Note à insérer: ‘Le sieur Léonard Joseph Lambinon, ci-devant maire de la commune de Grivegnée, notaire domicilié à Péville en la dite commune, reconnaît qu'aujourd'hui 17 avril 1809; il lui a été représenté par le sieur Jean Vignoul, maire actuel, un registre aux actes de mariage pour les ans VII et VIII, contenant 8 actes de mariage, la table alphabétique à la fin, ainsi que l'énonce le n° 5 de l'inventaire des registres, pièces et papiers formant les archives de la mairie de Grivegnée, fait et rédigé en double à la mairie le 18 janvier 1809’. Sur l'observation lui faite par le maire actuel que ce registre contient seulement 7 actes de mariage de l'an VI commençant à la date du 27 avril, dans quel mois ces 7 actes ont été rédigés par H.A.Detombay, officier municipal et un de l'an 8 du 20 thermidor rédigé par J.N. Hansez maire, a trouvé, après examen fait, que le registre intitulé Registre aux mariages pour l'an VII et VIII, ne contient véritablement que les 8 actes de mariage ci-dessus énoncés. C'est pourquoi, la présente a été inscrite en bas de l'inventaire et approuvée par les soussignés. fait en double ce 18 avril 1809’. La table alphabétique à la fin, c'est celui qui a fait cette table ou qui l'a fait faire par un de ses clercs Mr Hansez, j'ose le déclarer d'avance, n'a jamais opéré aucun mal (1)(2). Le 24 juillet 1809, le soussigné déclare avoir retiré de la première division de la préfecture, 6 registres de l'état civil de la commune de Grivegnée pour les années an X, XI, XII, XIII, XIV (y compris 1806) Jean Vignoul maire (1)(2). Le 15 septembre 1809, le maire de Grivegnée écrit à monsieur Debeaume : « Si, d'autre part, Monsieur, j'ai travaillé pour l'avenir, permettez-moi de vous donner ici une information, que je vous dois, en étant bientôt requis, savoir qu'un registre de 36 feuillets suffira pour la commune de Grivegnée; 36 est le nombre de feuillets pour 1809. Je ne suis encore parvenu qu'au 22ème feuillet, quoi que j'aie reçu, je me persuade qu'il vous sera satisfaisant de l'apprendre, quoique jusqu'à ce jour, j'ai reçu 98 actes, a savoir 57 de naissances, 10 de mariages et 39 de décès.


- 13 - Vous jugerez de ceci que dans notre commune, on ne se plaît pas à mourir, mais bien à travailler à la vigne du Seigneur (= Dieu; allusion à une parabole évangélique) encore, parmi les 39 décédés, deux étrangers sont venus nous déposer leurs os. Il ne reste plus qu'à parler des mariages. Parlons des actes d'iceux !! Ils sont si longs, si longs que Virgile et Horace (poètes latins) les condamneraient. S'il est possible, s'il y a moyen de les faire raccourcir, au nom du bon sens, ne négligez pas cette partie. Il me semble que, comme aux autres actes, deux témoins pourraient suffire et qu'on pourrait même retrancher plusieurs mots (exemple ‘avons demandé au futur époux et à la future épouse, s'ils voulaient se plaindre’, on peut dire ‘avons demandé aux futurs époux s'ils se prenaient pour mari et pour femme’ et ainsi d'autres mots que vous examinerez dans votre sagesse. Salut et respect. Post-scriptum.. Si vous recevez aujourd'hui pour notre commune un nouvel état nominatif, extrait de la liste générale, j'espère qu'il vous sera agréable que vous le fassiez approuver » (1)(2). x x x Le 27 novembre 1809, le maire de Grivegnée consulte le préfet de l'Ourthe: « Je me fais un devoir, Monsieur, de vous consulter sur une future célébration de mariage qui n'aura lieu, qu'après votre réponse. Voici de quoi il s'agit. Denis Borguet et Ailid Jeunehomme projettent de contracter mariage. Ils m'ont remis toutes les pièces nécessaires. L'acte de naissance de Denis Borguet est ainsi conçu (bref résumé de l’acte écrit en latin): le 14 juin 1780, baptême de Denis, fils de Jean Thomas Borguet et de Catherine Frédéric qui ont contracté mariage ici: P: Léonard Frédéric; M: Catherine Dôme. Mais l’acte de décès du 24 janvier 1795, à Boisde-Breux Thomas Borguet époux de Catherine Thonon, et enterré à Grivegnée. Je dois vous observer que le défunt n'a épousé d'autre femme que la dite Catherine. La veuve interrogée sur cette différence de nom Frédéric et Thonon a répondu que son vrai nom de famille est Frédéric, qu'il est très possible que son époux dans son acte de décès ait été nommé le mari de Catherine Thonon pour la seule raison que ce mot Thonon est le nom par lequel le vulgaire l'a toujours désignée, tellement qu'au Bois-de-Breux elle n'a été et n'est encore connue que sous ce sobriquet de Thonon. Le prémis considéré, Monsieur, ne vaudra-t-il pas mieux, dans les publications et dans le mariage, de désigner Denis Borguet fils de Jean Thomas Borguet et de Catherine Frédéric ? Ailid Jeunehomme, baptisée 1788, fille légitime de Laurent Jeunehomme et de Marie-Françoise Verquin, mariés à Saint-Remacle au Pont; P. Joseph Charlier; M: Marie Agnès Demeuse. Le 7 octobre 1795 décès de Laurent Jeunehomme époux de Françoise Verkenne. Différence: Verquin et Verkenne. Je tiens, Monsieur, en ceci qu'on doit plutôt avoir égard à l'acte de naissance et s'y rapporter puisque presque toujours le père est présent au baptême et qu'il sait et qu'il doit savoir le nom de son épouse. Mais une autre réflexion: ne conviendrait-il pas qu'un maire faisant un extrait d'acte le plus conforme à l'original c'est-à-dire extraire en français ce qui est en français et en latin ce qui est en latin; alors ce sera l'affaire des maires à qui les extraits parviendront en latin de s'en faire faire une traduction en cas où ils ignorent cette langue. C'est de vous, Monsieur, que j'attends la solution du ci-dessus, ayant l'honneur d'être votre très humble et très obéissant serviteur. Jean Vignoul maire ». Le 9 décembre 1809, le préfet répond par le rappel des circulaires du 19 décembre 1807 et du 1er juin 1809 (1)(2). Le 30 décembre 1809 le maire de Grivegnée Jean Vignoul se plaint au préfet de l’Ourthe du magistrat de sûreté (Fl juin 1994 p. 42 à 44). Le 6 avril 1810, le maire de Grivegnée interroge le préfet sur l'inventaire des archives de la mairie de Chênée: « Hier, 5 avril 1810, Monsieur, nous avons, avec le nouveau maire, fait l'inventaire de la mairie de Chênée. Les registres tenus par l'agent sont l'ouvrage d'un homme qui savait peu de choses. Il n'en est pas ainsi des registres tenus par monsieur Robert. Le tout ne pouvait être mieux. Mr Robert doit être classé dans le 1er rang des maires. Tous les tomes du mémorial administratif sont en règle, bien reliés, pas un seul numéro de perdu. Même tous les numéros de cette année y sont, jusqu'au n°


- 14 - 524, qui est le dernier qu'a reçu feu monsieur Robert. Il ne manque pas un seul tome du bulletin des lois, à commencer, pour les mairies, du temps de la république tome I an VIII, y compris le tome IX n° 318 à 356 inclusivement et ceux qui commencent ‘Empire français’ n° 1 à 16, ceux qui suivent jusqu'au tome dernier de 1809 n° 241-258, et qui sera seulement relié lorsqu'on aura reçu les tables; enfin tous les numéros reçus en cette année. Mais les registres courants de l'état civil ne vont et n'ont pu aller que jusque vers la fin de février dernier. Il y aura une lacune dans les actes. Il faut y remédier. L'adjoint n'a rien fait. Députez aujourd'hui, mr Debeaume s'il est possible ou un autre, s'il ne peut avoir le temps pour se rendre à Chênée chez monsieur le curé. J'y serai avec l'adjoint, le nouveau maire. L'acte de décès de monsieur Robert n'est même pas rédigé. Comme depuis son décès; on n'a pas reçu d'autres actes, il y a encore remède. Cette partie est essentielle. Elle ne peut être négligée. J'ai l'honneur, d'être votre très humble et très obéissant serviteur. Jean Vignoul maire. Post-scriptum. Il est des cas où l'on doit faire pour le mieux et auxquels la loi doit avoir égard ». Le 6 avril 1810, le préfet répond: « votre adjoint doit suppléer, sous délégation spéciale; voir la circulaire du 28 mars 1808 n° 482 du mémorial » (1)(2). x x x Le 12 avril 1810, le maire de Grivegnée pose un problème au préfet de l'Ourthe : « Monsieur Desmousseaux, votre prédécesseur, dans les numéros 85 et 111 du mémorial administratif, a tracé, d'après les délibérations des consuls, la marche à suivre tant pour la rectification des actes de l'état civil que pour l'omission des ces mêmes actes et monsieur Desmousseaux, dans son instruction municipale a fini par observer que les citoyens disposés à réparer des dangereuses négligences, trouveront, près des tribunaux, toutes les facilités désirables et que leurs demandes y seront accueillies avec bienveillance. J'ai sans doute, Monsieur, saisi un mauvais moment lorsque hier, je me suis adressé à monsieur le procureur impérial afin de me concerter avec lui pour donner un état à la jeune Marie Joiris que, par votre arrêté, vous avez mise dernièrement à la charge de l'état et qui manque d'un acte de naissance. Remarquez, Monsieur, qu'aux renseignements que j'ai donnés à monsieur le procureur, je lui ai, en outre, confié pour règle et pour la facilité, la lettre que vous m'avez écrite le 29 mars dernier relativement à cette enfant, dans laquelle vous rappelez les formalités à observer et me marquez de m'entendre avec monsieur le procureur. Monsieur Guynemer, sans attendre mes explications, a trouvé mauvais que je me fusse adressé à vous dans une pareille affaire. Votre lettre (mais il l'examinera), contient des erreurs; les renseignements que je lui donne le supposent déjà instruit; il faudra peut-être faire un acte de notoriété, du moins il le croit, mais cependant, lorsqu'il aura mieux examiné, il m'écrira ce qu'il y a à faire. Voici quelque chose de bien étonnant encore. Vous en jugerez lorsque vous aurez achevé la lecture de la lettre. J'écris à monsieur le procureur que lorsque, pour la première fois, j'ai intercédé auprès de vous en faveur de la dite Marie Joiris, enfant forcément abandonnée, afin de la faire mettre à la charge du département, je vous ai marqué que, d'après les informations que j'avais prises, cette enfant pouvait être âgée d'environ 9 ans, mais qu'aujourd'hui, comme il s'agit de donner un état (civil) à un enfant, j'ai cru ne pas mal faire d'avoir recours au curé d'Amercoeur (Saint-Remacle au Pont) afin d'avoir un extrait de l'acte de baptême et afin de pouvoir, par là, préciser le temps de la naissance dans l'acte que je rédigerai d'après le jugement du tribunal, il se voit de cet extrait que la dite Marie Georis (ce nom est écrit de la sorte) a été baptisée le 15 février 1800. Monsieur le procureur a désapprouvé ma démarche. Il m'a dit que ce baptême ne signifiait rien, qu'un tel acte ne pouvait avoir aucun caractère d'authenticité (passons sur cette dernière assertion), qu'il n'appartenait pas aux curés de tenir registre, ce que je devais leur défendre (interdire). Voilà, sans doute, une singulière façon de penser. Ma réponse a été courte. J'ai répondu que les curés tenaient registre à Liège et que si cette chose était permise aux curés des villes, elle serait permise aux curés de la campagne. Quoi qu'il en puisse être, Monsieur, je remplirai volontiers ma tâche à l'égard de cette enfant, si déjà, étant mise en nourrice à Fléron, elle jouit des bienfaits du gouvernement, qu'elle jouisse encore d'un autre bienfait en récupérant un acte de naissance


- 15 - Je vous prierai seulement de donner un mot de réponse à cette lettre, assez longue, à savoir, s'il ne convient pas, le tribunal ayant jugé, d'énoncer dans l'acte de naissance que Marie Joiris, enfant naturel de Marie Marguerite Joiris, est née à Wez, dépendance de Grivegnée le 18 février 1800. Je dis enfant de Marie Marguerite Joiris, conformément à l'extrait de l'acte de baptême de la mère qui, dans son acte de décès avait été nommée Marie Catherine, puisqu'il sera mieux de prendre pour guide l'acte de naissance, qui ne peut être impugné ( combattu), que l'acte de décès. J'ai l'honneur, Monsieur, d'être votre très humble et très obéissant serviteur Jean Vignoul maire. Post-scriptum: empêcher que les curés n'eussent des registres pour les baptêmes, mariages et décès, ce serait risquer de mettre de la confusion dans la religion et prescrire aux curés de ne point baptiser; le reste est statué sur les mariages et décès. Sans un certificat du maire, officier de l'état civil, par lequel il conste que l'enfant lui a été présenté et que tel prénom ou prénoms lui ont été donnés, ce serait sans doute faire un très grand bien; il y aurait alors la même identité et on ne nommerait point ‘Paul’ à l'église celui qu'on a nommé ‘Jean’ à la mairie. Nous nous entendons là-dessus avec monsieur le curé d'Amercoeur et ce que je fais avec lui, les autres maires pourront le faire avec leur acte de naissance (ajout: lisez baptême) ». Le 20 avril 1810, le préfet répond que le jugement que rendra le tribunal devant mentionner la dite naissance de Marie Joiris, il n'y aura qu'à s'y conformer, qu'il n’y a à faire, dans cette circonstance, les frais d'instance, le dit jugement étant à la charge du trésor public. et devant être payé comme les autres frais de justice (1)(2). Le 21 avril 1809, le maire de Grivegnée interroge le préfet de l'Ourthe : « Jean Pierre Havasse, serrurier, demeurant à Grivegnée et Anne Joseph Bihay ont contracté mariage à l'église, depuis environ 12 ans. Je dis aujourd'hui Jean Pierre Havasse et Anne Joseph Bihay, instruits de ces noms par leurs actes de baptême, car ci-devant Havasse n'était connu que sous le prénom de Pierre (et non Jean Pierre) et Anne Joseph Bihay sous le nom de Bihet (et non Bihay), ainsi que vous le verrez dans ce qui va suivre. Les susnommés projettent de contracter mariage, par devant l'officier de l'état civil. Ils l'auraient fait plus tôt, mais quelques pièces qui leur étaient nécessaires leur manquaient. Trois enfants, nés d'eux, sont encore vivants, savoir Perpète Olivier Havasse né le 1er mars 1801, Marie Anne Joséphine Havasse née le 27 mars 1806 et Marie Joseph née le 8 juillet 1808. Ces enfants sont reconnus dans leur acte de naissance. Il s'agira, autant que de besoin, de les légitimer dans l'acte futur du mariage. Sur quoi, je vous observe que l'acte de naissance de Perpète Olivier énonce qu'il est le fils de Pierre Havasse, serrurier de profession, et d'Anne Joseph Bihet son épouse; que l'acte de naissance de Marie Anne Joséphine énonce que Pierre Havasse, serrurier, a présenté un enfant de sexe féminin, de lui déclarant et d'Anne Joseph Bihet son épouse. Ceci vu, il me paraît que ces 2 enfants sont légitimes; mais dans l'acte de naissance de Marie Joseph, il est exprimé: ‘est comparu le sieur Pierre Havasse, âgé de 41 ans, serrurier, demeurant dans cette commune, lequel nous a déclaré que hier, aux 8 heures du soir, il est né un enfant de sexe féminin qu'il nous présente et auquel il donne les prénoms de Marie Joseph, se reconnaissant pour être le père de l'enfant et de l'avoir eu d'Anne Joseph Bihet, âgée de 39 ans, demeurant aussi dans cette commune, lequel enfant est né en la maison du comparant’. Nul doute que cette dernière n'est pas enfant légitime (mais naturelle ? sic). Le présent exposé, Monsieur, a donc pour objet de savoir, si les 2 enfants premiers nommés peuvent et doivent être légitimés dans l'acte de mariage. Il y aura ici de plus une autre considération à faire, c'est que la mère d'Anne Joseph Bihay, décédée à Villers-aux-Tours, canton de Nandrin, n'a son acte de décès que dans le registre du curé; le maire me donne une déclaration qu'il ne l'a pas trouvé dans les archives de la mairie, mais, dit-il, il est dans l'espérance que l'Église pourra suppléer à la mairie, vu qu'Anne Joseph Bihay a plus de 25 ans. J'observe qu'il conste du décès que la mère susdite est décédée le 18 décembre 1798. Il faut donc autre chose, (à savoir) 4 témoins qui, avec l'épouse, attesteront ce décès. Il s'agira seulement de faire savoir s'il faut faire venir des personnes de Villers-aux-Tours pour être présents ou si, pour éviter des frais, 4 témoins de la commune pourront suffire. J'ai l'honneur, Monsieur, d'être votre très humble et très obéissant serviteur. Jean Vignoul maire (1)(2).


- 16 - Le 10 mai 1810, le préfet répond au maire de Grivegnée : « J'ai examiné, Monsieur le Maire, les différentes questions que vous m'avez soumises, relativement au mariage civil que le sr Jean Pierre Havasse et la demoiselle Anne Joseph Bihay, domiciliés dans votre commune, sont d'intention de contracter. Ces différents cas se sont déjà présentés et ont été successivement l'objet d'une instruction particulière. Par ma circulaire du 1er juin 1809, je vous ai marqué que vous devez vous attacher surtout aux actes de naissance pour la désignation des prénoms et noms des parties. Par celle du 2 mars 1808; je vous ai rappelé que tous les mariages, pour être réguliers, ont dû être faits devant l'officier civil à compter du 13 janvier 1796, jour de l'enregistrement de la loi du 20 septembre 1792 sur l'état civil des citoyens ou au plus tard à compter du 22 septembre 1796. Le sr Havasse ne s'est pas conformé à cette disposition. Il est résulté de cette inobservation que les 3 enfants dont il s'agit, étant hors mariage, doivent être considérés comme enfants naturels. L'article 331 du code Napoléon prescrit le modèle à suivre pour la légitimation de ces enfants. La mention doit en être faite dans l'acte de mariage conformément au 17ème modèle (n°12 du mémorial). Quant à la représentation de l'acte de décès de la mère d'Anne Joseph Bihay comme le certificat du maire de la commune où le décès est arrivé constate qu'il n'en a pas été rédigé d'acte, vous avez à vous conformer, en ce cas, aux instructions que renferme la circulaire du 22 novembre 1808, insérée au n° 165 du mémorial, et d'après laquelle il serait indispensable que les 4 témoins fussent de Villers-auxTours, s'il ne se trouvait pas dans votre commune des individus qui puissent, en cette qualité, attester qu'ils ont connu la défunte et qu'ils ont une parfaite connaissance qu'elle est décédée à Villers-auxTours en telle année et à telle époque. J’ai l'honneur de. (1)(2). Articles du code Napoléon. Légitimation des enfants naturels. 331. Les enfants nés hors mariage pourront être légitimés par le mariage subséquent de leurs père et mère, lorsque ceux-ci les auront légalement reconnus avant leur mariage. 333. Les enfants légitimés par le mariage subséquent auront les mêmes droits que s'ils étaient nés de ce mariage. Reconnaissance des enfants naturels. 334. La reconnaissance d'un enfant naturel sera faite par un acte authentique, lorsqu'elle ne l'aura pas été dans son acte de naissance. 335. Cette reconnaissance ne pourra avoir lieu au profit d'un enfant né d'un commerce incestueux ou adultérin. 336. La reconnaissance du père, sans l'aveu de la mère, n'a d'effet qu'à l'égard du père. 337. La reconnaissance faite pendant le mariage, par l'un des époux, au profit d'un enfant naturel qu'il aurait eu, avant son mariage, d'un autre que son époux, ne pourra nuire ni à celui-ci, ni aux enfants nés de ce mariage. Néanmoins, elle produira son effet après la dissolution de ce mariage, s'il n'en reste pas d'enfant. 62. L'acte de reconnaissance d'un enfant sera inscrit sur le registre, à sa date et il en sera fait mention en marge de l'acte de naissance s'il en existe un (1)(2). Demande non datée. Lorsqu'une mère est accouchée de 2 enfants jumeaux, ne vaut-il pas mieux 2 actes de naissance que de n'en faire qu'un seul. Plusieurs maires n'en font qu'un. Le 22 juin 1810, le maire de Grivegnée écrit au préfet de l'Ourthe: « Le registre servant à la rédaction des actes de naissance, adoptions, mariages, divorces et décès pour la commune de Grivegnée, contient 36 feuillets pour l'an 1810. Je crois que pareil registre suffira pour 1811 et c'est assez que le registre des publications de mariages soit composé de 8 feuillets. J'ai l'honneur, Monsieur, d'être votre très humble et obéissant serviteur Jean Vignoul maire » (1)(2). Le 25 octobre 1810, le maire de Grivegnée consulte le préfet de l'Ourthe : « Une jeune fille d'une des meilleures familles de notre commune, âgée d'environ 24 ans, est sur le point de contracter mariage


- 17 - Cette fille, son acte de naissance datant de ce temps, n'a un état que parmi les enfants illégitimes, car ses père et mère encore vivants ne se sont mariés à l'église que le 25 décembre 1796 et en 1796, ils auraient dû contracter mariage par devant l'officier civil, mariage qui a seulement eu lieu en messidor an IX et dans l'acte, il n'est pas question de la reconnaissance de cette enfant. Les père et mère, avant que leur enfant se marie, voudraient lui créer, si possible, un état de légitimité. La présente a donc pour objet de vous demander ce qu'il faut faire dans cette commune. J'ai l'honneur, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Jean Vignoul maire ». Le 9 novembre 1810, le préfet renvoie le maire à l'article 934 n° 62 du code Napoléon (1)(2). Le 29 octobre 1810, le maire de Grivegnée écrit au préfet : « J'ai l'honneur, Monsieur, de vous adresser, sur papier libre, l'expédition de l'acte de naissance de la demoiselle Marguerite de nom, fille illégitime de Marguerite Boulanger, légitimée par le mariage qui a eu lieu à l'église le 25 décembre 1796, entre le sieur Nicolas Douffet et la dite Marguerite Boulanger, ainsi qu'il en conste de l'expédition ci-jointe: Le 9 mars 1785, baptême à Saint-Remacle au Pont de Marguerite, fille illégitime de Marguerite Boulangé, de Ferrières dans le Condroz; P: Jean François Jacqmar; M: Marie Catherine Legrand; elle fut légitimée le 25 décembre 1796 par le mariage de Marguerite Boulangé avec Nicolas Douffet devant le curé J. Grégoire. J'ai l'honneur, Monsieur d'être votre très humble et très obéissant serviteur. Jean Vignoul maire » (1)(2). Le 2 février 1811, le maire de Grivegnée écrit au préfet de l'Ourthe : En rédigeant les actes de l'état civil, je me suis seulement aperçu aujourd'hui que les feuillets 5, 6, 7, 8 d'un des registres de l'an 1811 et de l'autre les feuillets 7, 8, 9, 10 sont reliés à rebours; ceci procède de l'inadvertance du relieur qui aurait pu être exact. Mon principal but, Monsieur, en attendant que les états du mouvement de la population vous soient adressés, est de faire connaître le mouvement de population de notre commune pendant l'année 1810: il y a 73 naissances, 25 mariages, 48 décès. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Jean Vignoul, maire » (1)(2). Le 7 mai 1811, Le maire de Grivegnée consulte monsieur Debeaume, « La demoiselle Catherine Bailly de Grivegnée projette de contracter mariage. Elle m'a, en conséquence, remis son acte de naissance; elle a été baptisée sous les nom et prénom de Catherine fille légitime de Théodore Bay et d'Anne Closon; mon avis est qu'il soit fait une rectification de cet acte de naissance. Voici pourquoi. 1- parce qu'il résulte de l'avis de notoriété rédigé le 9 novembre 1805 devant le juge de paix du quartier de l'est que son père, en faveur de qui est fait le dit acte de notoriété, se nomme et y est nommé Théodore Bailly fils de Libert Bailly et de Pascale Philippi. 2- parce que le dit Théodore Bailly a toujours porté ce nom, qu'il a toujours signé Théodore Bailly, et que dans ses actes d'acquisitions; il n’est connu que pour Théodore Bailly ainsi que tous ses enfants. J'observe que ledit Bailly aime de conserver son vrai nom, de le conserver à ses enfants et qu'il désire qu'il soit fait une rectification de l'acte susdit de naissance. La présente est donc pour vous demander votre avis, tant sur la rectification que je propose que sur les pièces à produire. Le dit Bailly produira son acte de notoriété, différent avec les acquisitions qu'il a faites, à l'expédition de l'acte de son second mariage, à moins que, pour épargner des frais, on ne trouve à propos de se passer de cette expédition. J'ai l'honneur, monsieur, d'être votre très humble et très obéissant serviteur Jean Vignoul maire. Post-Scriptum. Considérez que l'acte de naissance est vicieux quant au nom de la famille: ‘Le 11 mai 1788, baptême à Saint-Remacle au Pont de Catherine, fille légitime, née aujourd'hui, fille de Théodore Bay et d'Anne Closon mariés ici. P: Libert Bay; M: Anne Detombay’. La réponse du 8 mai 1811conseille de se conformer aux dispositions de l'avis du Conseil d'Etat du 30 mars 1808 inséré au n° 138 du mémorial » (1)(2).


- 18 - Le 4 janvier 1812, le maire de Grivegnée écrit à monsieur Debeaume : « Jean Pierre Havasse, de Grivegnée, se propose de contracter mariage. Il expose que sa mère demeurant en Hesbaye, est actuellement incapable d'y être présente et que l'endroit où sa mère demeure, est éloigné de tout notaire public d'environ 2 lieues. Il m'a demandé si le maire, officier de l'état civil de la commune où sa mère réside, ne pourrait pas recevoir le consentement de cette dernière et en rédiger acte. Il est vrai que la loi, aujourd'hui, donne puissance aux maires autre qu'ils n'avaient ci-devant, c'est-àdire que lorsque les actes de décès des ascendants ne peuvent être reproduits, il y est suppléé par la déclaration de 4 témoins et qu'aujourd'hui, il est laissé aux maires le pouvoir de faire les rectifications aux registres de l'état civil, mais jusqu'ici, il ne leur est pas donné, je crois, le pouvoir de rédiger acte de consentement des père et mère au mariage de leur enfant. Cependant, s'il n'y a pas grand inconvénient, je vous prie de dire ce que vous pensez à cet égard. Je me permettrai d'observer à Monsieur Debeaume autre chose très importante et je dirai que, dans les ans V, VI, VII et VIII de la république française, l'état civil a été extrêmement négligé, non dans la commune de Grivegnée seulement, mais dans bien des communes. Or donc, pour réparer ces omissions d'actes, le gouvernement a très bien senti qu'il fallait un jugement du tribunal civil; mais en adoptant cette sage mesure, qu'il me soit permis, Monsieur, de vous représenter que peu de familles sont dans le cas de fournir aux frais et que jusqu'ici la réparation des actes n'a pas lieu. Or, si l'officier de l'état civil peut, en vertu d'un jugement, recevoir des déclarations tardives des naissances, en rédiger acte, ne pourrait-il pas le faire tout aussi bien en vertu d'un décret impérial ? Oui, sans doute, et il serait pour le moins autant glorieux de l'officier de l'état civil d'agir en vertu d'un décret qu'en vertu d'un jugement. Veuillez, Monsieur, réfléchir sur cette chose si importante; oserais-je même vous prier d'en parler à monsieur le préfet. Si monsieur le préfet faisait demander aux maires des communes un état des naissances des dits ans V, VI, VII et VIII et un état des naissances supposé des ans 1808, 1809, 1810 et 1811, il serait surpris de la grande différence qu'il trouverait quant au nombre et alors ce serait une grande raison de faire solliciter un décret. Si je passe les bornes de mon devoir, Monsieur, veuillez m'excuser et considérer qu'en ceci, je n'ai eu vue que le bien général. Salut et respect. Jean Vignoul maire. Post-scriptum Monsieur Detombay, adjoint de notre commune, a dépensé au-delà de 120 francs pour faire réparer une omission d'acte. Bien peu sont dans le cas de faire cette dépense et les enfants demeurent sans état civil (1)(2). Le 12 septembre 1812, le maire de Grivegnée écrit au préfet de l'Ourthe : « La perte des registres de la paroisse de Saint-Remacle au Pont d'Amercœur peut être mise au nombre des fâcheux évènements qu'a essuyés ce faubourg. Monsieur Olislagers, pour lors curé, obligé de fuir, laissa toute la maison à la discrétion de l'ennemi, qui, du moins, aurait dû épargner des registres dont il ne pouvait tirer aucun profit. Ces registres ont été pris en partie et beaucoup ont été délaissés. Ceci étant, c'est avec confiance, Monsieur, que je vous adresse la pétition de sieur Mathieu Canvasse et son épouse, tendant qu'il soit fait, aux frais du gouvernement, un acte de notoriété pour Marie Thérèse leur fille qui se propose de contracter mariage. J'ai l'honneur, Monsieur, d'être votre très humble et obéissant serviteur. Jean Vignoul, maire » (1)(2). Le 10 octobre 1812, le maire de Grivegnée Jean Vignoul signe une état des registres aux naissances, mariages et décès pour les ans V, VI, VII et VIII et par comparaison un état des registres aux naissances, mariages et décès des ans 1808, 1809, 1810 et 1811, adressé par le maire de Grivegnée à Monsieur Guynemer procureur impérial. Naissances: an V 3; an VI 18; an VII 21; an VIII 8; total 50 (écrit erronément 55) an 1808 68; an 1809 78; an 1810 75, an 1811 81; total 303. Mariages: an V 0; an VI 4 et demi, peut-être 7; an VI 0, an VIII 1; total 12 et demi. an 1808 12; an 1809 19; an 1810 25; an 1811 20; total 76. Décès: an V 0; an VI 26; an VII 8; an VIII 1; total 35. an 1808 52; an 1809 54; an 1810 48; an 1811 64; total 218


- 19 - Observations: dans un registre déposé à la mairie de Grivegnée, inscrit au dorso ‘Registre aux mariages pour les ans VII et VIII’, se trouvent 7 actes de mariage de l'an VI. L'expression 4 et demi actes de mariage, qui se trouve au registre de l'an VI, pourra paraître extraordinaire, mais on cessera de s'étonner en apprenant que le dit registre de l'an VI contenait 12 feuilles et que dans l'état où il se trouve aujourd'hui, il ne contient plus que 4 feuilles et demie, ce qui fait qu'il ne contient plus que 4 actes de mariage et le commencement d'un cinquième. Ce registre a été remis, dans le temps que le sieur Lambinon, ci-devant bourgmestre de Grivegnée, en mains de monsieur Tainturier, magistrat de sûreté, le dit Lambinon ayant eu des affaires particulières avec le sieur André Detombay ex-agent de la dite commune, voulut le compromettre. Il est à croire qu'il ne put prouver que l'agent eut soustrait ces feuilles et comme ledit Lambinon a été dépositaire de ce registre VI, il demeure aujourd'hui certain que c'est lui ou Detombay qui a commis cette méchante action. La chose est d'un trop grand intérêt pour qu'elle traîne davantage et le maire actuel qui s'est d'abord adressé à la préfecture, les dénonce aujourd'hui à monsieur le procureur impérial. Ce registre n'a pas été remis au maire actuel qui n'aurait pas voulu le reprendre dans l'état où il est. Donc, il est resté au bureau de la préfecture, 1ère division, où monsieur Tainturier l'a remis (1)(2). Le 4 novembre 1812, le duc de Massa (= Claude Ambroise Regnier, ministre de la justice) écrit, de Paris, au préfet du département de l'Ourthe : « J'ai reçu, Monsieur le Préfet, la lettre par laquelle vous informez des lacunes qui existent dans l'état civil de la commune de Grivegnée depuis l'an V jusqu'à l'an X. Si ces lacunes se trouvent également dans les doubles de ces registres, elles ne peuvent être réparées que suivant le mode indiqué par l'avis du Conseil d'Etat le 3 novembre 1812, sauf dans les cas où il s'agirait de la conscription, cas dans lesquels le procureur impérial peut, d'après le même avis, intervenir pour obtenir l'inscription des actes de naissance de ceux qui sont présumés appartenir à la classe qui est appelée par la loi. Recevez, Monsieur le Préfet, l'assurance de toute ma considération ainsi que de mes sentiments affectueux. Le duc de Massa » (1)(2). Le titre de duc de Massa et de l’Empire, du nom d’une province d’Italie, fut conféré le 15 août 1809 (date anniversaire de Napoléon) à Claude Ambroise Regnier (1746-1814), grand juge et ministre de la justice de 1802 à 1813. Le 4 janvier 1813, le maire de Grivegnée écrit à Monsieur Proyard, chef à la sous-préfecture à Liège : « Annus ut incipit, sic bene semper eat (Comme elle commence, que l’année se poursuive toujours bien). Il y a eu dans la commune de Grivegnée: en 1811: 81 naissances, 20 mariages, 64 décès et en 1812: 70 naissances, 13 mariages, 48 décès. Si en 1812, il n'y a pas eu tant de naissances qu'en 1811, il n'y a pas aussi tant de décès. Il se voit que notre commune gagne 22 âmes pour la population. Si on excepte une bonne douzaine de décédés, il ne faut presque pas compter sur le reste. Ce sont des enfants décédés quelques instants après leur naissance, quelques-uns un peu plus avancés en âge et aussi quelques étrangers qui ont pris envie de mourir dans la commune de Grivegnée. Totus tibi.(tout entier à toi) Jean Vignoul maire. Post-scriptum. Veuillez dire un mot pour m'apprendre si, pour les indigents, nous aurons 300 francs hors de la caisse d'Embourg » (1)(2). Le 2 mai 1813, Le maire de Grivegnée écrit au sous-préfet : « Il se voit du suivant que le maire de Grivegnée n'est pas en retard pour le dépôt du double de l'état civil de 1811: ‘Le 15 octobre 1812, j'ai reçu de monsieur Vignoul, maire de la commune de Grivegnée, le double du registre aux actes de naissance mariages et décès de la dite commune pendant l'année 1811 et en outre le registre des publications de mariages pendant l'année 1810, lesquels sont déposés au greffe du tribunal civil séant à Liège. Th. Chefneux greffier’ » (1)(2).


- 20 - Le 24 août 1813, le maire de Grivegnée écrit au sous-préfet du département de l’Ourthe: « Je vous adresse, Monsieur, l'état des feuilles nécessaires pour la formation des registres de l'état civil de la commune de Grivegnée en 1814. Cet état est conforme au modèle inséré au mémorial n° 639. J'ai dû suivre ce modèle qui est celui pour 1813 et voici pourquoi. J'ai prêté, il y a ….le n° 692 au sieur Henvard percepteur. Il y a bien des jours que je l'attends pour autre chose et sans nouvelle. Ainsi, je n'ai pu relire la circulaire du 12 juin dernier. Je remarque que lorsqu'on a besoin de quelque chose, c'est bien souvent de celle qu'on n'a pas sous la main. Monsieur Henvard, pour un homme plein de talent est lent, très lent dans ses opérations. Monsieur Proyard sait peut-être bien ce que je veux dire. Il est bien moins expéditif que moi, car lorsque j'ai une besogne qui ne dépend que de moi, je tâche de la finir aussitôt. Salut et respect. Jean Vignoul maire ». x x x Références: Documents aimablement transmis par Monsieur Francis Bolsée. Archives de l’Etat à Liège: Fonds Français, Préfecture, n° 190 farde 9. P.Guérin. = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = II- Chronique de la communauté de Henne-Ransy de 1761 à 1764. La communauté de Henne et de Ransy dépend de la paroisse de Chênée et du bailliage d’Amercoeur. Elle est parfois appelée ‘communauté de Vaux’, ce qui est une source de confusion avec la communauté de Vaux-sous-Chèvremont, appelée aussi ‘communauté de Vaux’, comprise aussi dans la paroisse de Chênée mais totalement distincte car elle dépend de l’avouerie de Fléron. Le dimanche 10 mai 1761, le vicaire de Chênée, Joseph Detroz, publie, pendant l'office divin, l'avis suivant: « Dieudonné Crahay, bourgmestre de la communauté de Henne et Ransy, avertit tous manants et possessionnés, suivant l'esprit du dernier règlement de Sa Sérénissime Eminence, de se retrouver dans 15 jours, qui sera le 24 mai 1761, à 15 heures, au lieu ordinaire, pour procéder à sa continuation ou élire un nouveau bourgmestre, comme aussi de résoudre d'asseoir les tailles nécessaires et convenables pour payer tant les charretiers qu'autres redevances de la communauté, au sujet desquelles il se trouve cité et il les avertit en même temps, que le lundi 19 mai 1761, à 9 heures précises du matin, il continuera la reddition de ses comptes, qu'on ne put achever lundi dernier. Partant, personne ne pourra en prétexter cause d'ignorance et les locataires en informeront leurs propriétaires, relativement au mandement de 1734 ». Le 24 mai 1761, les manants et surcéants de la communauté de Henne et Ransy, assemblés au lieu ordinaire, ensuite de la publication passé 15 jours, pour eux et pour le résidu de la communauté, après mûre réflexion, continuent, unanimement, la personne de Dieudonné Crahay, dans la fonction de bourgmestre de leur communauté, pour un an, aux mêmes obligations, prérogatives qu'aux commissions du 13 mars 1757 et du 9 juillet 1758, avec cette différence que ses vacations à Liège ne seront qu'à 30 sous et il ne pourra les exiger plus haut sans l'avis des adjoints; ils commettent pour adjoints ou assesseurs Conrard Grisard maître de fenderie, Gilles Mawet, Nicolas Gihet, Dieudonné Dumoulin ainsi que le notaire Vincent Labeye, selon le règlement du 31 mai 1756. Le bourgmestre devra les consulter dans toutes les affaires et se régler suivant leurs avis. Il ne pourra entreprendre aucun procès, sans avoir auparavant assemblé la communauté en due forme, sous peine d'en répondre en son nom privé. Les adjoints ne pourront prétendre aucune vacation dans le lieu, mais seulement s’ils sont requis et obligés de se rendre à Liège ou ailleurs; alors ils recevront un fl bbt par jour. Quant aux comptes à solder et finir du sr Dieudonné Crahay et s'accorder au sujet de ses vacations, il a été convenu de constituer de sa part l'échevin Chession et de la part de la communauté Conrard Grisard et le notaire Vincent Labeye pour en dire et réduire ce qu'ils jugeront à propos. En outre, en attendant la directive de Sa Sérénissime Eminence au sujet du payement des charrettes et pionniers à fournir au sujet de la réparation du chemin de la clef (à Fléron) à Herve, ils ont re-cessé d'asseoir 3 tailles ordinaires pour les payer ainsi que les autres frais et redevances de la communauté, à payer 2 dans un délai de 15 jours et la 3ème en septembre 1761.


- 21 - Il est entendu que le bourgmestre aura fait son devoir contre les locataires et s'ils sont insolvables, ils devront s'en aller sans payer et la communauté pourra s'en prendre aux propriétaires, qui seront obligés de payer à leur place. Pour éviter toutes difficultés qui se rencontrent avec l'échevin Chession, ils conviennent unanimement avec lui qu’au prix de 60 fl bbt à déduire sur les tailles assises, il renoncera à toute prétention et, pour l'avenir, il renonce à toute séparation et payera toutes les tailles, à l’instar de la communauté de Chênée. Enfin, les frais et difficultés qui pourraient naître au sujet de l'application de la rente transportée en faveur de François Dechevy, mentionnée au recès du 15 novembre 1748, devant l'échevin baron de Rosen, conseiller privé de Sa Sérénissime Eminence, dont l'exécution est restée jusqu'à présent indécise, il est convenu et re-cessé que, puisqu’une bonne partie du capital a été appliquée pour acquitter des frais personnels (à charge de l'impôt personnel et non foncier), le solde encore utile à la communauté dans les rentes des usurpés du bois de Breux et Bellaire, dont le notaire Vincent Labeye est le receveur et qui s'élève à présent à 46 fl 9 pt bbt de rente annuelle, est à payer au sr Dechevy et si la communauté veut racheter cette rente, elle pourra aliéner ou assigner cette rente de 46 fl 9 pt bbt et le reste la rente due à Dechevy sera acquittée à règle de taille c'est-à-dire 2 tiers sur le réel (impôt foncier) et un tiers sur le personnel. La révision des comptes du sr Jean François Baudrihaye et de Lambert Leviteux est confiée à l'échevin Chession et au notaire Vincent Labeye, qui feront rapport à la communauté qui résoudra et approuvera, si elle le juge à propos. Cette assemblée se déroule, au lieu ordinaire, à la Basse-Vaux, en présence de Jean-Jacques Jeuniaux bourgmestre de Chênée, Henri Jennot, Léonard Soiron et autres (1) (2). Le dimanche 15 novembre 1761, le vicaire de Chênée Joseph Detroz publie, pendant l'office divin, l'avis qui suit: « Le notaire Labeye, attendu le décès du sr Crahay bourgmestre avertit tous manants et possessionnés de la communauté de Henne et Ransy, conformément au règlement de Sa Sérénissime Eminence, de se retrouver, au lieu ordinaire d'assemblée, dans 15 jours, qui sera le 29 novembre 1761 à 13 h 30, tant pour procéder à l'élection d'un nouveau bourgmestre et lui imposer les conditions convenables que pour résoudre quelques autres points, si on juge à propos, lors à proposer. Partant, personne n'en pourra prétexter cause d'ignorance et les locataires en informeront leurs propriétaires, relativement au mandement de 1734 ». Le 29 novembre 1761, Servais de Chession, échevin de l'avouerie de Fléron, Conrard Joseph Grisard maître de fenderie, Toussaint Bounameau lieutenant, Jean Loxhay, Jean Ransier, la veuve Jean François Brahy, la veuve Pirson Ransier, Dieudonné Dumoulin, Conrard Dumoulin, Thiry Dechevy et quantité d'autres, tous manants, surcéants et possessionnés de la communauté de Henne et Ransy, assemblés spécialement au lieu ordinaire, en suite de la publication dans l'église et affichée sur les 2 portes du cimetière, passé 15 jours, après mûres délibérations, pour eux et le résidu de la communauté, unanimement et sans aucun contredit, commettent et constituent la personne de Conrard Dumoulin bourgmestre de la communauté, aux conditions, obligations et prérogatives suivantes : Il devra faire toutes tailles bonnes (les compter et justifier), à asseoir par la communauté, pendant sa magistrature et les collecter, à ses frais et risques, dans le terme qu'elle jugera bon de lui prescrire, en lui déduisant pour tous salaires et droit d'enregistrement dans le registre de la communauté qu'il devra faire en due forme et date par date, 24 fl bbt pour chaque taille ordinaire et en proportion pour une demi-taille ou personnelle, en cas où on viendrait à en asseoir, à quel effet, il est mis et subrogé dans les droits, lieux, places, actions et degrés de la communauté pour les lever et exiger, de même que pour dicter ou faire dicter contre les défaillants et leurs biens, toutes les actions qu'il jugera à propos et conformément au mandement de 1686. Lorsque les tailles ne seront pas assises sommaires, il devra les déduire aux personnes qui auront des prétentions légitimes à charge de la communauté, et les enregistrer dans le registre, de l'avis de ses assesseurs et elles lui seront déduites en comptes. Si la communauté le trouve à propos, il sera obligé d'agir et faire agir et faire rentrer les arriérés des tailles ci-devant assises et poursuivre tous les débiteurs, sans faveur pour aucun, jusqu'à entière exécution ou payement. Il recevra pour droit de collecte et vacation le 20ème denier.


- 22 - En cas d'opposition, il devra en informer le notaire Vincent Labeye et ses assesseurs et se régler suivant leurs avis. Il devra mettre en exécution toutes les résolutions de la communauté ci-devant passées que le précédent bourgmestre a négligées et notamment en mars prochain fait mesurer les parties d'aisances que plusieurs se sont présumés de renfermer, leur faire payer la rente et bien veiller à ce que ne viennent plus à le faire et en ce cas, y apporter, de l'avis des assesseurs, les empêchements et défenses convenables et même dicter les actions nécessaires à ce sujet.. Il devra se mettre d'abord en devoir de vider les comptes, tant avec les charretiers que toutes autres personnes qui peuvent avoir des prétentions à charge de la communauté et comme ces comptes sont assez difficiles et vieux, l’assemblée lui a adjoint pour l'assister le notaire Vincent Labeye et Conrard Grisard, qui devront les faire en détail et par écrit, pour être reproduits à la communauté et les enregistrer à leurs postes dans le registre aux tailles, signés par les parties. Il ne pourra exiger aucun droit de collecte des canons des rentes des usurpés, dont le notaire Vincent Labeye est le receveur, non plus que toutes autres sommes et argent non procédant des tailles, mais ses vacations raisonnables en proportion du temps qu'il aura employé à cet effet. Il ne pourra faire aucune vacation à Liège ou ailleurs, sans l'avis de l'un de ses assesseurs et du notaire, qu'il devra prendre et reproduire par écrit au temps de ses comptes sur une feuille de papier, voire que pour un tel avis, ni le notaire ni l'assesseur ne pourront rien exiger de la communauté. La vacation du bourgmestre à Liège ne sera que de 30 pt et à Chênée ou environs 20 pt. Ils continuent et constituent pour adjoints et assesseurs au bourgmestre les personnes de Conrard Grisard, Gilles Mawet, Jean de Ransier et Dieudonné Dumoulin. Le bourgmestre devra les convoquer, dans sa maison, dans toutes les affaires nouvelles et se régler suivant leurs avis, pour le bien-être de la communauté, comme un brave et fidèle bourgmestre, entendu que ses assesseurs ne pourront exiger aucune vacation à ce sujet, mais pour toute vacation à Liège, ils auront le même gage que le bourgmestre, qui ne pourra en prendre avec lui que 2 à la fois. Le bourgmestre, sitôt l'argent reçu, devra l'appliquer à acquitter les dettes de la communauté, suivant l'avis de ses adjoints Il devra rendre bon compte à la communauté, de toutes recettes, tailles, déboursés et vacations, en octobre 1762, dans sa maison, après une publication, comme de coutume, 15 jours auparavant, outre que la communauté se réserve le droit, si elle le juge convenable, de lui faire rendre compte plus tôt et autant de fois qu'elle le jugera à propos, comme de révoquer cette commission et d'élire un autre bourgmestre, sans être tenue à observer aucune formalité. Conrard Dumoulin accepte et promet de s'y conformer en tous points et si à temps que la communauté n'en souffre aucun frais, et donne en garantie sa personne et ses biens. En outre, l'assemblée re-cesse que la veuve de Dieudonné Crahay précédent bourgmestre devra bonifier les 3 tailles assises et s'ajuster en bref avec le nouveau bourgmestre, qui est autorisé, avec ses assesseurs, de lui faire rendre compte et, à défaut, de lui dicter ou faire dicter les actions convenables et en cas d'opposition, ils devront assembler la communauté pour résoudre. Cette assemblée a lieu, sous le tilleul de la Basse-Vaux, en présence de Driane Moray et de Lambert Daxhelet (1) (2). Le 30 décembre 1761, le sr Nicolas Crahay, bourgmestre du pont d'Amercoeur partie faisant pour la veuve Dieudonné Crahay sa belle-sœur, assisté du sr Jeuniaux bourgmestre de Chênée d’une part et Conrard Dumoulin, bourgmestre de la communauté de Henne et Ransy, assisté de Joseph Conrard Grisard et de Dieudonné Dumoulin ses assesseurs constitués par la communauté de Henne et Ransy le 29 novembre 1761, d’autre part, procèdent à la reddition du résidu des comptes de feu Dieudonné Crahay depuis ses derniers comptes rendus les 4 et 18 mai 1761 et affermis par recès du 28 octobre 1761. Les recettes s’élèvent à 1.160 fl 10 pt 1 liard comprenant: 46 fl 11 pt 3 liards provenant des comptes précédents; 1.110 fl bbt provenant des 3 tailles qui au pied de 394 fl bbt chacune doivent rapporter 1.182 fl, dont il faut déduire 72 fl bbt pour son droit de collecte et 3 fl 12 pt 2 liards provenant des rentes d’aisance, soit 2 fl 17 pt de Michel Sion le 10 mai 1761 et 19 pt 1 liard de Nicolas Dethier le 24 juin 1761 dont il faut déduire 4 pt 3 liards pour le droit de collecte au 20ème denier.


- 23 - Les prétentions, à charge de la communauté, s'élèvent à 382 fl 6 pt et demi, à déduire à la veuve Dieudonné Crahay: soit 23 fl 11 pt et demi (prétention) de la veuve Pirson Ransier, 38 fl 15 pt et demi du sr Beauvois, 23 fl 10 pt du charretier Denis Charlier, 16 fl 9 pt 1 liard et 18 sooz de Jean Ransier les 3 tailles à 9 fl 3 quartes, 4 fl 18 pt 1 liard de la veuve Servais Decerf à raison de 2 pièces, 2 fl 9 pt et demi de Lambert Guérin pour une pièce à 16 pt et demi, 2 fl 10 pt 1 liard de Jean Ransy pour 2 pièces saisies dans les biens de Lambert Leviteux, 45 fl 8 pt 3 liards et 22 sooz de la veuve J.Fr. Brahy pour les 3 tailles, 4 fl 12 pt 1 liard de Thiry Dechevy pour les 3 tailles, 39 fl 17 pt 2 liards 18 sooz de la veuve Joseph Chession les 3 tailles portant 44 fl 15 pt hors quels 4 fl 17 pt 2 liards déduites et payées par Jacques Ransier, 1 fl 4 pt 3 liards du syndic Lambinon pour les 3 tailles à 8 pt un quart, 48 fl 3 pt 3 liards et 18 sooz de Jean Mawet censier de mr de Libert pour les 3 tailles à 16 fl 1 pt 1 liard 6 sooz, 36 fl 8 pt 2 liards et demi du notaire Vincent Labeye et consorts sur le pied de 12 fl 2 pt 3 liards demi y compris un manoir, 60 fl de l'échevin Chession, 39 fl 19 pt de Joseph Dumoulin omis au dernier compte pour tailles déduites de ses prétentions, les 3 tailles réelles et une personnelle et 2 fl 7 pt 1 liard de Jean Foxhalle pour 3 tailles à 15 pt 3 quarts. Tous les comptes du bourgmestre Dieudonné Crahay, non seulement embrouillés, mais partiellement inexacts (et faussés?), furent revus, examinés et recalculés; ils s’étalaient sur diverses listes, non sans un certain désordre. Des déboursés au procureur Hotchamps et autres prétendus payements aux charretiers et pionniers dont la veuve ne put montrer les quittances s’élevaient à 799 fl 6 pt 2 liards dont 394 fl bbt sur une liste A et 23 fl bbt sur une liste B de vacations. lesquels déduits des reçus. Des révisions antérieures furent reprises. Le 24 juin 1757, les personnes députées le 2 janvier 1757 par la communauté, se retrouvèrent à la maison du bourgmestre Dieudonné Crahay à effet de passer, repasser et recalculer les comptes qu'il entend rendre à la communauté, en sa présence et celle du notaire Gilles Moray. La liste 1 contenant les reçus des arriérés des 6 tailles assises le 27 juin 1751 porte 125 fl 6 pt 2 liards. La liste 2 contenant les reçus des 6 tailles assises le 28 octobre 1753 porte 445 fl 16 pt. La liste 3 contenant les reçus des 6 tailles du 27 juin 1751 les 6 dernières du 28 octobre 1753 et les arriérés postérieurs porte 1955 fl 12 pt et demi. Les listes 1 à 3 rapportent donc 2.526 fl 15 pt dont il faut déduire 1.107 fl 4 pt de compensés. La liste 4 porte les reçus de la taille sommaire assise le 27 juin 1756 144 fl 8 pt 3 liards. Les listes 5 et 6 portent 292 fl 4 pt 1 liard. La liste 7 continue la taille sommaire et porte 129 fl 9 pt 3 liards soit ensemble 3.070 fl 19 pt 3 liards (après correction de sommes plusieurs fois rapportées) 1.107 fl 4 pt dont il faut déduire les compensations. Les listes de 8 et 9 portent des prétendues compensations que les députés ont justifiées. La liste 10 porte 645 fl 13 pt 3 liards de déboursés. La liste 11 porte 87 fl de vacations. La liste 12 porte la suite des déboursés et vacations, qui, après corrections, s’élève à 750 fl 4 pt et demi , y compris 107 fl de vacations comptées séparément. La liste 13 porte la suite des vacations et déboursés et s’élève à 262 fl 17 pt. Après la clôture de ces listes, 4 fl 10 pt et demi, 6 fl 12 pt et demi et 17 fl sont encore reçus. Des 2.569 fl reçus sur les listes, après déduction de 1.246 fl 2 pt 2 liards de compensés, il reste 1.322 fl 17 pt et demi. Des 1.889 fl 1 liard reçus sur les listes 5 à 7 1.889 fl 1 liard, après déduction de 75 fl 10 pt pour le 25ème denier du droit de collecte, il reste 1.813 fl 10 pt. Les déboursés sur les listes 11à 13 s’élèvent à 1.505 fl 15 pt 1 liard. Trois postes de vacations s’élèvent à 339 fl, mais, après examen, il paraît juste de les réduire à 290 fl car le bourgmestre Dieudonné Crahay est allé à Liège, quantité de fois, pour des bagatelles, qu'il aurait pu différer à un autre jour. Les compensations porteraient 1.896 fl et son droit de collecte 73 fl. Pour éviter toute difficulté, on lui passe (laisse) 40 fl bbt (non justifiés).


- 24 - Ce compte est clôturé, dans la maison de Conrard Dumoulin, située à la Basse-Ransy, en présence de Jacques Ransy capitaine et d’Antoine Daxhelet. Le 30 décembre 1761, Sainte Malchair veuve de feu Dieudonné Crahay, bourgmestre et collecteur de la communauté de Henne et Ransy, commet et constitue la personne de Conrard Dumoulin, nouveau bourgmestre, pour percevoir et faire rentrer, en son nom, tous les arriérés des tailles assises au temps de l’administration de feu son mari, avec plein pouvoir de donner, en son nom, bonnes et absolues quittances, comme aussi de dicter toutes actions convenables, à condition de lui rendre bon compte de tous reçus. Ce mandat est signé, à la Basse-Ransy, en présence de Nicolas Crahay bourgmestre du pont d'Amercoeur et du sr Jeuniaux bourgmestre de Chênée (1) (2). Le 22 janvier 1762, Nicolas Crahay, bourgmestre du Pont d'Amercoeur, au nom de Jeanne Malchair veuve de Dieudonné Crahay, en son vivant bourgmestre de la communauté de Henne et Ransy, sa belle-sœur restitue à Conrard Dumoulin bourgmestre régent et au nom de la communauté de Henne et Ransy, les registres, papiers, que feu son frère avait en mains, appartenant à la communauté et le coffre appartenant à cette communauté, dans lequel se trouvait quantité de papiers, en diverses liasses, entre autres les comptes généraux des manants et des réductions, dont, le temps ne le permettant pas aujourd'hui, le notaire Vincent Labeye ayant encore d'autres papiers, on a différé d'en dresser un nouveau répertoire, que la communauté fera faire, si elle le juge à propos et a restitué 2 registres aux quittances, couverts de cuir jaune, avec diverses quittances attachées dedans; un registre couvert de parchemin aux vieilles rentes des aisances et un nouveau registre de ces rentes couvert de cuir jaune; un gros nouveau registre, couvert de cuir jaune, intitulé ‘Registre appartenant à la communauté de Henne et Ransy et dépendances, bailliage d'Amercoeur et paroisse de Chênée, fait par moi Vincent Labeye notaire constitué de la communauté à cet effet’ écrit tout au long de la main du notaire, contenant tant l'extrait de la mesure faite pour le nouveau jet de taille que des dénombrements donnés et calculs au pied de ce que chacun doit payer à la taille, dans lequel se trouve aussi une table des divers documents y registrés; un autre registre servant de jet et recès des tailles et renvoyant à ce dernier encore fait par le notaire Vincent Labeye aussi couvert de cuir jaune intitulé ‘Registre appartenant à la communauté de Henne et Ransy et dépendances, contenant tant les assises des tailles que ce qu'un chacun doit et paie à icelle suivant le nouveau jet de taille achevé l'an 1757 par moi notaire Vincent Labeye’. Tous ces registres, papiers et coffres ont été mis en mains du dit sr Dumoulin qui les a acceptés, au nom de la communauté, sans préjudice d'autres s’ils s’en retrouvent, soit chez icelle veuve ou ailleurs et a été restitué aussi 4 listes faites par le dit feu sr Crahay des charriages des charretiers de la communauté. Cette restitution se passe, dans la maison du sr Dumoulin, où lesdits registres, papiers et coffres ont été transportés, située à la basse Ransy, en présence de Jean Jacques Jeuniaux bourgmestre de Chênée et de Pierre Dethier de Loneux, qui seul marque une croix à coté de son nom, témoins requis (1) (2). Le 2 mai 1762, le vicaire de Chênée Noël Barbière publie cet avis pendant l'office divin: « Conrard Dumoulin, bourgmestre de la communauté de Henne et Ransy avertit tous manants et possessionnés d'icelle de se retrouver au lieu ordinaire d'assemblée, d'aujourd'hui en 15 jours, qui sera le 16 mai 1762, d'abord (immédiatement) après les vêpres, tant pour résoudre d'asseoir les tailles nécessaires à effet de payer les charretiers et autres redevances de la communauté et au sujet des protestations intimées de la part des sieurs Laurent de Chession et Drianne Boulanger et autres affaires. Partant, personne ne pourra prétexter cause d'ignorance et les locataires en informeront leur propriétaire, le tout en conformité du mandement de l'an 1734 et du règlement de Sa Sérénissime Eminence du 31 mai 1756 ». Le 16 mai 1762, les manants et possessionnés de la communauté de Henne et Ransy, assemblés au lieu ordinaire, à la suite du consentement de seigneur officier Xhenemont, de la publication et affiches apposées, passé 15 jours, après mûre réflexion, pour eux et le résidu de la communauté, unanimement : 1- asseyent 2 tailles ordinaires, à payer par tout contribuable, en conformité du jet de tailles, dans le délai d'un mois, pour fournir par le bourgmestre et collecteur, aux plus pressantes redevances de la communauté et compenser les charretiers qui ont des prétentions légitimes.


- 25 - 2- ne se croient obligés d'entrer dans la part de Laurent de Chession. 3- n'accordent aucun nouveau droit ni titre à Toussaint Drian de porter préjudice à Andrian Boulanger mais de laisser l'un et l'autre sur leurs droits respectifs. 4- protestent contre toute nouveauté ou empêchement que l'un ou l'autre pourrait se présumer au préjudice et sur l'aisance de leur communauté, avec ordre à leur bourgmestre Dumoulin d'y veiller; s'il s'en commettait, d'en faire les défenses convenables et judiciaires de l'avis de ses assesseurs et s'ils venaient à passer outre ou à s'opposer, de faire assembler la communauté pour en résoudre de nouveau et se régler en conséquence. Ces 4 décisions sont prises, en la basse Vaux, lieu ordinaire des assemblées en présence de Mathieu Boulanger et Léonard Soiron Le 4 septembre 1763, avec le consentement de l'officier du bailliage d'Amercoeur Xhénemont, le vicaire de Chênée Noël Barbière publie, pendant l'office divin à l'église de Chênée, l'avis suivant: « Conrard Dumoulin, bourgmestre de la communauté de Henne et Ransy, avertit tous manants et possessionnés d'icelle, suivant l'esprit du règlement de Sa Sérénissime Eminence, de se retrouver, au lieu ordinaire d'assemblée, d'aujourd'hui en 15 jours 8 septembre 1763, après les vêpres, pour résoudre de l'assise d'une ou plusieurs tailles nécessaires, à effet de payer les créanciers d'icelle. Partant, personne ne pourra prétexter cause d'ignorance et les locataires devront en informer leurs propriétaires suivant le mandement de l'an 1734 ». Le 18 septembre 1763, les manants et possessionnés de la communauté de Henne, Ransy et dépendances, assemblés spécialement au lieu ordinaire, en suite de la publication faite passé 15 jours et affichée sur l'église et les 2 portes du cimetière de Chênée, pour eux et le résidu de la communauté, après mûre délibération, constituent unanimement les personnes du sr Conrard Dumoulin bourgmestre, Joseph Conrard Grisard assesseur et le notaire Vincent Labeye pour approcher les bourgmestres des communautés voisines et s'informer s'ils ont fait la séparation des frais et fournitures de la dernière guerre moitié sur le réel (foncier), et moitié sur le personnel (impôt sur chaque manoir) , suivant le mandement du 125 août 1761 fait d'autorité principale et pour consulter un ou plusieurs avocats à effet de prendre leur avis, si le sr échevin de Chession, qui refuse de payer les 2 dernières tailles assises et celle à asseoir, sous prétexte que la communauté est en défaut de faire cette séparation, nonobstant l'accord et convention du 24 mai 1761 devant le notaire Vincent Labeye, est fondé dans son exception et si les avis des avocats sont que non, présenter supplique à Son Altesse notre évêque et prince de Liège ‘sede vacante’ (siège vaquant = attente de la nomination d'un successeur à l'évêque décédé et remplacement provisoire par le chapitre cathédral), à effet d'obtenir une ordonnance au dit échevin de payer et, à cet effet, joindre toutes pièces qu'ils jugeront nécessaires et si, contre toute attente, les avis des avocats étaient que la communauté est obligée de faire la séparation, les constitués seront autorisés d'asseoir et faire publier les tailles qu'ils jugeront à propos pour payer les frais, conformément au dit mandement., D'un autre côté, considérant que dès la guerre de 1747, une prétention de feu Lambert Leviteux au sujet d'une charrette restée à l'armée, est restée sans conclusion, ils ont recessé (arrêté) que sa veuve recevra du bourgmestre 30 fl, et cela en considération de ses malheurs. Cette assemblée se déroule sous le tilleul, en la basse Vaux. Signatures de 4 personnes seulement: Léonard Dumoulin, Conrard Joseph Grisard, Dieudonné Dumoulin, Jean Chession et du témoin Jean Grisard; le second témoin Jean Caron marque une croix à côté de son nom (1) (2). Le 7 octobre 1764, après le consentement donné la veille par l’officier Xhénemont, le curé Dethier publie à l’église de Chênée l’avis suivant: « Conrard Dumoulin, bourgmestre de Henne et Ransy, avertit tous manants et possessionnés de sa communauté que le lundi 22 octobre 1764, à 9 heures du matin, il rendra compte à sa maison des reçus et déboursés et vacations et il avertit de se retrouver le dimanche suivant qui sera le 28 octobre 1764, après les vêpres, pour sa continuation ou l'élection d'un nouveau bourgmestre; et pour résoudre touchant l'échevin Chession qui a toujours refusé de payer les tailles tant que l'on n'aura pas séparé en conformité du mandement du prince; pour asseoir les tailles nécessaires pour payer les créanciers et s'adjoindre à la communauté de Chênée contre messieurs et les demoiselles d'Andriessens ou résilier à l'action et prétention qui leur compète et finalement résoudre de


- 26 - rendre quelques verges de l'aisance située à la haie du loup. Partant, personne ne pourra prétexter cause d'ignorance et les locataires auront à en informer les propriétaires conformément au mandement de 1734 et du règlement de 1756 ». Le 22 octobre 1764, Conrard Dumoulin, bourgmestre de la communauté de Henne et Ransy, ensuite de la publication et affiches passé 15 jours, rend compte des recettes, déboursés et vacations, au nom de la communauté, depuis sa commission du 29 novembre 1761, devant le notaire Vincent Labeye. Les recettes des tailles, aisances et autres, après déduction de son droit de collecte, s'élèvent à 933 fl 1 liard et les dépenses s'élèvent à 905 fl 3 pt 3 liards comprenant: les déboursés justifiés par quittances 810 fl 1 pt 3 liards, les vacations à 85 fl 5 pt et les menus déboursés à 9 fl 17 pt. Le solde, dû à la communauté est de 27 fl 16 pt et demi, auxquels il faut ajouter 5 écus (20 fl) reçus au compte de la veuve Brahy, soit en tout 47 fl 16 pt et demi. Les comptes sont approuvés à l’unanimité, au nom de toute la communauté, par les 6 présents: le lieutenant Toussaint Bounameau , l'échevin de Fléron Chession possessionné qui ajoute: ‘à condition de se conformer aux mandements de Son Altesse’, Servais Degeer +, Conrard Joseph Grisard, Remacle Ledacq +, le capitaine Ransy, qui ajoutent que, dorénavant, le bourgmestre ne commandera plus les corvées, mais qu'on fera les devoirs convenables pour que le capitaine ou autre officier les fassent comme ci-devant. Cette assemblée a lieu dans la résidence du bourgmestre Conrard Dumoulin, située à la basse Ransy, en présence de Jean Malherbe et Henri Boulanger. Les recettes s’élèvent à 1.073 fl 18 pt 3 liards comprenant: 343 fl 15 pt 3 liards solde des comptes rendus par la veuve de Dieudonné Crahay le 30 décembre 1761 et reçus par compte fait le 26 novembre 1763 avec son beau-frère Nicolas Crahay, y compris 3 fl de la veuve Decerf et 778 fl 3 pt, provenant des 2 tailles assises le 16 mai 1762 devant le notaire Labeye, de 89 fl 8 pt 2 liards chacune ,il reste utile du produit des 2 tailles 730 fl 3 pt, vu qu'on a dû déduire 4 fl 19 pt 1 liard et demi pour la terre au chêne du sieur Moray, la prairie Cosselet mise par abus puisqu'elle dépend de Chênée et 32 verges et 7 petites et demie, mesurées par le sr Baudrihaye, que les seigneurs de l'Etat avaient prise du terrain à diverses personnes pour le chemin de Chaudfontaine; après déduction de 48 fl pour le droit de collecte. Il faut déduire 244 fl 10 pt 3 liards pour les prétentions des charretiers: 15 fl 7 pt 1 liard à la veuve Pirson Ransy, 25 fl 17 pt à mr Beauvois, 10 fl 19 pt et demi à Jean Ransy, 3 fl 5 pt et demi à la veuve Servais Decerf, 1 fl 13 pt à Lambert Guérin, 1 fl 17 pt 2 liards à Jean Ransy pour 2 pièces saisies, 30 fl 5 pt 3 liards à la veuve Jean François Brahy citée devant le sr Xhénemont pour le reste contesté de sa redevance, 9 fl 1 pt 2 liards à Théodore Dechevy, 29 fl 16 pt 2 liards (ou 3 fl 5 pt ?) à la veuve Chession, 26 fl 11 pt et demi au capitaine Ransy, 16 et demi au syndic Lambinon, 1 fl 11 pt 3 liards au sr Dubois, 15 fl 12 pt et demi à Jean Mawet, 24 fl 5 pt et demi au notaire Vincent Labeye et consorts, 53 fl 16 pt 1 liard à l'échevin Chession, 7 fl 1 pt et demi de Joseph Dumoulin, 1 fl 11 pt et demi de Jean Foxhalle, 1 fl 3 pt 3 liards de Servais Degeer, 2 fl 9 pt de Jean Loxhay, 1 fl 3 pt de la veuve Lambert Leviteux. Après déduction de ces 244 fl 10 pt 3 liards des 1.073 fl 10 pt 1 liard, il reste utile 829 fl 8 pt et demi. Le notaire Labeye receveur des rentes d'aisances (usurpés) a reçu 92 fl 18 pt et demi et de Eustache Massar, 1 fl 18 pt 3 liards de Pierre Jacquet, 1 fl 10 pt, de Michel Sion 2 fl 11 pt, de Melchior Magis 1 fl 4 pt, de Gilles Leclercq 2 fl 10 pt, de Guillaume Detry 1 fl, Nicolas Dethier 9 pt et 10 fl 18 pt par les sieurs les bourgmestres de Chênée Jeuniaux et Gisbrand. Le notaire Vincent Labeye certifie que les recettes s’élèvent finalement à 933 fl 1 liard. Les 905 fl 3 pt 3 liards de dépenses comprennent: 300 fl bbt à François Dechevy par quittances des 11 mars et 22 juillet 1762 et 24 mars 1764 pour les échéances de 1758 à 1760 de sa rente de 100 fl bbt; 41 fl à Daniel Grisard par quittances des 3 mars et 25 novembre 1763, pour les années 1761 et 1762 de sa rente de 20 fl bbt et demi (Fl décembre 2005 p.87); 44 fl le 25 juin 1762 à l'avocat Terwagne; 150 fl au procureur Hotchamps en acompte; 3 fl 18 pt à Antoine Dachet; 2 fl 10 pt à Jean Loxhay; 46 fl 9 pt 1 liard au notaire Vincent Labeye en acompte; 27 fl à la veuve Leviteux et au révérend curé; 58 fl 4 pt et demi au bourgmestre de Chênée François Gisbrand pour la quote-part dans les réparations de l'église; 50 fl par quittances du 22 janvier 1762, 15 mars 1763 et 12 juillet 1764 au prélocuteur et lieutenantbailli Xhénemont pour 2 amendes et en acompte de ses frais; 8 fl à la veuve Pirson Ransy le 19 janvier 1762; 25 fl au prélocuteur et notaire Moray le 24 mars 1764; et les menus déboursés: le 23 janvier 1763 12 fl, 25 fl bbt par 2 quittances du 16 février et 24 novembre 1762 à Denis Ransier; le 16


- 27 - juillet 1762 10 fl à Joseph Dumoulin; les 6 juin 1762 et 19 décembre 1763 17 fl à la veuve Joseph Chession. Les 85 fl 5 pt de vacations comprennent: le 5 décembre 1761, vacation 10 pt et 6 pt pour du papier et des plumes; le 30 décembre 1761, au sergent pour une ordonnance et 10 pt pour avoir commandé une charrette à 3 chevaux à la veuve Joseph Chession et Denis Ransy 5 pt; le 16 janvier 1762, au sergent pour une ordonnance et 10 pt pour avoir commandé une charrette et 3 chevaux à la veuve Pirson Ransy 5 pt; le 22 janvier 1762, pour vacation chez Xhenemont et convention avec lui sur sa citation pour la réparation des chemins 1 fl 10 pt; le 9 février 1762, chez le notaire Labeye, assisté du bourgmestre de Chênée, pour les comptes des charrettes 1 fl; le 10 février 1762, à Chênée, assisté du bourgmestre de Chênée, pour les charrettes 1 fl; le 22 janvier 1762, vacation, avec le notaire Labeye, pour aller chercher le coffre et les papiers chez la veuve Dieudonné Crahay 1 fl; le 15 février 1762, 1 fl dans une maison avec le notaire Labeye et Conrard Joseph Grisard pour finir les comptes des charretiers 1 fl; le 16 février 1762, chez le bourgmestre de Chênée au sujet du mandement pour le prix des chevaux et charrette 1 fl et demi; le 5 mars 1762, chez François Dechevy, assisté du bourgmestre du pont d'Amercoeur et lui dire de cesser les frais 10 pt; le 9 mars 1762, vacation avec Conrard Joseph Grisard et le notaire Labeye pour le compte des charretiers; le 11 mars 1762, chez François Dechevy pour lui payer un canon 1 fl; le 17 mars 1762, chez le notaire Moray au sujet d'un cheval de Laurent Chession détruit dans une vieille voie de long champ, il réclamait à la communauté le payement du cheval et consultation des assesseurs à ce sujet; le 27 mars 1762, chez le prélocuteur Hotchamps pour lui demander son état des frais et de la patience pour leur payement; le 29 mars 1762, j'ai fait convoquer les charretiers pour réparer la vieille voie de long champ 10 pt; le 30 mars 1762, vacation à la réparation de ce chemin 1 fl; le 2 avril 1762, 10 pt au sergent pour un mandement; le 26 avril 1762, chez l'officier Xhénemont pour lui demander la permission de faire publier une assemblée 1 fl 10 pt; le 28 avril 1762, 10 pt au sergent pour un mandement; le 29 avril 1762, chez Xhénemont pour m'opposer à Andrien Boulanger, de l'avis de mes assesseurs 1 fl 19 pt; le 5 mai 1762, chez l'avocat Terwagne pour lui dire de cesser et convenir avec lui 1 fl 10 pt; le 7 juin 1762, au sergent pour une ordonnance et pour avoir commandé une charrette 10 pt; le 20 juin 1762, chez Xhénemont pour constituer contre André Boulanger, selon l'avis des assesseurs, 1 fl 10 pt et au clerc 10 pt; le 26 juin 1762, chez Xhénemont pour se mettre d'accord avec Adrien Boulanger et le notaire Moray; le 28 juin 1762, chez l'avocat Terwagne pour le payer, 1 fl 10 pt; le 3 juillet 1762, à mr Barxhon pour des pierres prises pour réparer le chemin 12 pt, à J.F.J. Baudrihaye pour la mesure pour la nouvelle chaussée 2 fl; chez l'officier et le notaire Moray pour résoudre l'affaire avec Andrian Boulanger 1 fl; le 5 juillet 1762, chez l'avocat Franckinet avec Xhénemont 1 fl 10 pt, pour la moitié de la conférence 1 fl; le 16 juillet 1762, chez Hotchamps pour le payer 1 fl et 5 pt pour achat de papier; le 22 juillet 1762, pour avoir payé un canon à Dechevy 1 fl; le 23 juillet 1762, au sergent pour une ordonnance 5 pt; le 24 juillet 1762, au sergent pour avoir commandé un charretier 10 pt; le 30 juillet 1762, au sergent pour un mandement 10 pt; le 4 août 1762, pour une ordonnance 5 pt et pour avoir commandé une charrette 10 pt; le 30 août 1762, au sergent pour un mandement sur le dénombrement 10 pt; le 13 septembre 1762, chez Xhénemont pour citation pour réparer les chemins 1 fl 10 pt; le 14 septembre 1762, pour avoir fait le dénombrement du jet de taille et le porter au Conseil Privé 3 fl;


- 28 - le 15 septembre 1762, pour porter le dénombrement chez l'officier Xhénemont 1 fl 10 pt; le 16.9.1762, j'ai été appelé par le bourgmestre de Ninane pour aller chez un officier à Chaudfontaine prendre la carte du pays (Ferraris) et puis j'ai appelé 2 hommes pour tenir la chaîne 1 fl; le 18 octobre 1762, au sergent pour un mandement au sujet des logements et livraisons 10 pt; le 4.1.1763, chez le notaire Labeye pour rapporter la liste des charretiers et l'état de ses comptes 1 fl; le 10 janvier 1763, pour avoir fait la copie des listes des charretiers et pionniers en suite de l'ordonnance publiée à Chênée 2 fl; le 12 janvier 1763, pour avoir porté la copie à l'officier Xhénemont 1 fl 10 pt et pour une ordonnance pour avoir commandé 2 charrettes 10 pt; le 10 février 1763, au sergent pour un mandement au sujet des chenilles 10 pt; le 3 mars 1763, au sergent pour une ordonnance; le 4 mars 1763, pour avoir commandé une charrette et 2 charretiers 10 pt; le 10 mars 1763, chez l'officier Xhénemont pour parler de la citation sur les chemins 1 fl 10 pt; le 6 mars 1763, pour payer un canon à Daniel Grisard; le 15 mars 1763, chez Xhenemont pour payer son amende 1 fl 10 pt, le 9 avril 1763, chez Xhénemont pour demander la permission de faire publier une assemblée sur l'affaire Adrien Boulanger et autre 1 fl 10 pt; le 25 mai 1763, au sergent pour un mandement 10 pt, pour une ordonnance 5 pt; le 4 juin 1763, au sergent pour une ordonnance 5 sous et pour une contre-ordonnance 5 sous; le 5 juin 1763, pour avoir commandé 2 charretiers 10 pt , j’ai accompagné des charretiers à Visé puis à Tongres 4 fl; le 11 juin 1763, 5 pt au sergent pour une ordonnance et 10 pt pour avoir commandé 2 charrettes; le 7 juillet 1763, chez le prélocuteur Hotchamps pour payer ses frais 1 fl 10 pt; le 4 octobre 1763, chez Xhénemont pour avoir la permission de publier une assemblée 1 fl 10 pt; le 22 octobre 1763, à Liège avec le notaire Labeye chez Xhénemont puis chez les bourgmestres voisins pour savoir s'ils ont séparé les tailles (foncières des personnelles) de la dernière guerre 1 fl 10 pt; le 27 octobre 1763, pour avoir commandé les charretiers à la réparation des chemins 10 pt; le 28 octobre 1763, pour avoir rendu les travaux de la réparation des chemins 1 fl; le 14 octobre 1763 chez le révérend curé de Chênée, pour lui payer ce que l'assemblée a passé à la veuve Lambert Leviteux 1 fl; le 24 octobre 1763, chez le notaire Labeye avec 3 autres bourgmestres pour les comptes des rentes des usurpés 1 fl; le 2 novembre 1763, chez Ernest Cambresier avec le notaire Labeye et Conrard J. Grisard pour approcher l'échevin de Chession au sujet des états de frais 1 fl; le 7-11-1763, à Liège avec les assesseurs consulter un avocat; il n'a rien voulu pour son avis 1 fl 10 pt.; le 25 novembre 1763, payement de la rente due à Daniel Grisard 1 fl; le 10 décembre 1763, à Liège, chez l'officier Xhénemont, pour avoir été cité pour l'amende des chemins; il a dit de revenir avec le notaire Labeye 1 fl 10 pt; le 27 décembre 1763, chez le notaire Vincent Labeye, pour la répartition des frais de l'église avec les autres bourgmestres 1 fl; le 28.12.1763, chez le curé pour la 2ème cloche pour la répartition avec le bourgmestre de Vaux 1 fl; le 16 janvier 1764, réception du notaire Vincent Labeye de payement de la rente des usurpés 1 fl; le 22 janvier 1764, j’ai porté chez le bourgmestre de Chênée François Gisbrand, la quote-part de ma communauté dans la répartition des frais de l'église 1 fl; le 11 février 1764, payement d'un acompte chez le procureur Hotchamps 1 fl 10 pt; le 2 mars 1764, chez François Dechevy pour demander un délai de quelques jours 1 fl 10 pt; le 24 mars 1764, chez le créancier François Dechevy, payement de sa rente 1 fl; le 28 mars 1764, chez le notaire Moray pour lui payer les frais au sujet de la veuve Pirson Ransy, François Dechevy et autres, et les tailles 1 fl; le 5 avril 1764, chez l'officier Xhénemont pour sa citation sur les frais 1 fl 10 pt; le 21 mai 1764, chez le révérend curé avec Brahy, Labeye et Moray son oncle pour lui faire voir son compte, puis chez Xhénemont pour faire cesser et lui dire d'attendre un peu 1 fl 10 pt; le 23 mai 1764, pour avoir commandé des charrettes à la réparation des chemins 10 pt; le 29 mai 1764, vacation à la réparation des chemins 1 fl;


- 29 - le 18 juin chez le notaire Labeye avec les autres bourgmestres pour la réparation de l'église 1 fl; le 2 juillet pour avoir payé un acompte de 20 fl à Xhénemont 1 fl 10 pt; le 6 juillet 1764 pour avoir copie de l'accord avec Chession 15 pt; le 10 juillet 1764, chez mr de Chestret pour lui demander son avis sur l'échevin Chession et de faire une supplique 1 fl 10 pt; le 21 juillet 1764, chez le bourgmestre de Chênée pour lui porter la quote-part de l'église 1 fl; le 6 octobre 1764 chez l'officier Xhénemont: faire signer une publication d'assemblée 1 fl 10 pt (1) (2). Le dimanche 28 octobre 1764, le vicaire de Chênée Jean-François Xhardé, publie à l'église de Chênée, durant l'office divin, cet avis qui est aussi affiché aux 2 portes du cimetière: « Conrard Dumoulin, bourgmestre de la communauté de Henne et Ransy, avertit tous manants et possessionnés d'icelle que l'assemblée qui devait se tenir aujourd'hui, en suite de la publication du 7 octobre, se tiendra le 11 novembre 1764, à 13 heures, au lieu ordinaire, et pour résoudre les points repris à la prédite publication, qu'on a différée 15 jours pour raisons. Partant, personne ne pourra prétexter cause d'ignorance et les locataires en informeront leurs propriétaires, suivant le mandement de 1734 ». Le 11 novembre 1764, les manants et possessionnés de la communauté de Henne et Ransy, assemblés, en suite des publications et affiches, suivant l'esprit du règlement de Sa Sérénissime Eminence, tant pour eux que pour le résidu de la communauté, après mûre délibération, constituent à l'unanimité et continuent Conrard Dumoulin bourgmestre pour un an, aux mêmes prérogatives, pouvoirs, conditions et obligations que celles lui données par sa commission du 29 novembre 1761 devant le notaire Vincent Labeye, réélisent pour assesseurs Conrard Joseph Grisard, Dieudonné Dumoulin et le capitaine Ransier et asseyent 2 tailles ordinaires réelles et personnelles et 2 autres seulement personnelles pour, relativement, au mandement de Son Altesse notre évêque et prince du 10 août 1762, payer les frais des voiture et fournitures de la guerre, moitié par taille réelle et moitié par taille personnelle, afin d'éviter toute difficulté avec les possessionnés, à payer les 2 personnelles dans un délai de 15 jours et les autres pour le 15 février 1765 au plus tard, et à collecter par le bourgmestre, conformément à sa commission, pour fournir aux plus pressantes nécessités de la communauté. De plus, ils constituent et autorisent leur bourgmestre avec l'assesseur Grisard pour se joindre à la communauté de Chênée dans l'action intentée contre les sieurs et demoiselles d'Andriessens au sujet des 2 bonniers d'aisance et du chemin. Ils donnent plein pouvoir au bourgmestre avec le capitaine Ransier assesseur pour rendre une verge ou deux, s'ils le jugent à propos, hors de l'aisance de la haie du loup, au prix d’une foncière au profit de la communauté. Ces décisions sont prises, au lieu ordinaire des assemblées, en la basse Vaux, en présence de Jean Renard et de Thiry Gilles (1) (2). Le 4 décembre 1764, Conrard Dumoulin, bourgmestre de la communauté de Henne et Ransy et Jacques Ransier capitaine, selon le mandat reçu le 11 novembre 1764, rendent à Jean Dopagne une verge grande et 17 petites et demie hors plus d'aisance, situées à la haye du loup, pour le cultiver, au prix d'une rente foncière de 10 pt bbt. (1) (2). x x x Références: (1) Document aimablement transmis par Monsieur Francis Bolsée. Archives de l’Etat à Liège: (2) notaire V.Labeye. P.Guérin. = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = III- Procès. Le 9 septembre 1727, Jean Moreau le vieux et Elisabeth Thirion, veuve de Barthélemy Renard, tous deux résidants à la boverie près de Liège ratifient l'écrit des griefs servi, de leur part, dans l'appel au Conseil Ordinaire contre Nicolas Patou, Arnold Jong (?) et consorts et fournissent caution sur leurs maisons, situées à la boverie. Cette ratification et caution sont authentiquées, dans la maison de la veuve Elisabeth Thirion, en présence de Marguerite Galoy et de Marie Toussaint. Les 2 témoins marquent une croix à côté de leur nom. Les 2 autres signent (1) (2).


- 30 - Le 24 septembre 1727, Guillaume de Labye, prélocuteur devant les échevins de Liège, en suite de la commission donnée par l'avocat de Loncin et de l'ordre reçu de Bohon près de Durbuy le 21 septembre 1727, remontre que les 2 procès qu'il soutient contre Lambert Dolne de la Neuville, seraient déposés à la chambre des échevins de Liège les 27 mai et 5 juin 1727, sur l'exécution portée au procès. Il s'agit notamment d'être dédommagé des sommes fournies par l'avocat, à défaut du sr Lambert Dolne au dit Bohon près de Durbuy le 4 février 1727. Cette supplique et cette protestation sont authentiquées, dans la maison du prélocuteur Guillaume de Labye, située entre 2 ponts, dans la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse, en présence d'Alexandre Gilis et d'Anne Marie Godsweiler. Celle-ci marque une croix près de son nom, tandis que les 2 autres signent (1) (2). Le 22 janvier 1728, Louis Festu d’une part Servais Lejeune pour lui et son frère Denis d’autre part, à la requête du prêtre Hannosset et de leurs bons amis, mettent fin aux ruses et procès, qu'ils soutiennent entre eux, devant la cour de Jupille, et renoncent à toute prétention, avec compensation des frais. Cet accommodement est obtenu, dans la maison du prêtre Hannosset, située dans la cour des révérends pères écoliers de Liège, en sa présence et de celle de Clémence Levaux, qui marque une croix à côté de son nom. Les autres signent (1) (2). Le 1er août 1728, Elisabeth Pondant veuve de Godefroid Dechesne, pour ses usufruits et pour la propriété de son fils ainsi que pour son beau-frère François Grandchamps, représentant leur oncle Jean Bragot (?), reçoivent 4 fl 15 pt et renoncent à l’action intentée contre Jean, Lambert et Henri Gilman pour eux et pour Jean Hocka leur beau-frère, époux de Marie Joseph Gilman, enfants et gendre de feu Henri Gilman leur père et beau-père, pour les contraindre au payement d'une rente de 47 pt et demi, partie du transport fait au dit Jean Fragot, par son gendre Henri Gilman, le 14 octobre 1685, devant le notaire Guillaume Ruisson. Cet accord est conclu, dans la maison de Michel Libert, prélocuteur devant les échevins de Liège, en puits-en-sock, en sa présence et celle de la veuve de Balthazar Tombay (1) (2). Le 8 août 1728, Peter de Clippeleir (orthographe de la signature), marchand, résidant à Hamme, dans le duché de Brabant, éloigné de 25 lieues et demie, constitue Michel Libert, prélocuteur devant les échevins de Liège, pour agir, en son nom, contre Laurent Dethier, bourgeois de Liège jusqu'à entier payement d’une lettre de change de 26 écus et demi, échue le 16 mars 1728 mais non encore acquittée, malgré ses diligences et sollicitations. Ce mandat est donné, dans la maison du prélocuteur Michel Libert, en puits-en-sock, en présence du greffier Henri Laixheau et de Marie Agnès Tombay. Tous signent (1) (2). Le 21 septembre 1728, les frères Gérard et Mathieu Ledoyen prêtent caution sur leurs biens obtenus sans le partage avec leurs co-héritiers, le 14 octobre 1721, devant le notaire P. Bouxhy, pour le révérend Gérard Dumoulin, prêtre, en sa qualité de mambour de la chapelle de Bellaire, en suite de la sentence portée, le 16 septembre 1728, par les échevins de Liège dans la cause qu'il soutient en appel contre Etienne Delsemme. Cette caution est assurée, au presbytère de Jupille, en présence du curé Jean Dumoulin, du prélocuteur Jean Falla et de Marie Elisabeth Stenfort (1) (2). Le 11 octobre 1728, le révérend sieur Jean-Baptiste Clichet, chanoine et curé du chapitre de Molhain (près de Givet), vu le décès du prélocuteur Larmoyer, constitue le prélocuteur Libert pour son 'facteur ad lites', dans la cause qu'il soutient en appel devant les échevins de Liège contre Jeanne Noël, veuve de Lambert Masson. Ce mandat est signé, dans la maison du prélocuteur Libert, en puitsen-sock, dans la paroisse Saint-Nicolas, en Outremeuse (1) (2). Le 29 mai 1729, Gilles Collard, mambour de son fils Gilles Collard, fournit caution dans l'action de retrait lignager, intentée contre Jean Legrandgillet, d'une prairie située à Henne, comprise dans le partage du 20 juin 1728, devant le notaire Jaspar de Labye. Cette caution est authentiquée, dans la maison de Henri Lambinon, en puits-en-sock,, en Outremeuse, en présence de Jean-Baptiste Lambinon et de Jean Falla (1) (2)


- 31 - Le 25 juin 1729, Jean Namur le jeune, de Jupille, interjette appel aux échevins de Liège contre le décret et sentence portés à son désavantage par la cour de Jupille dans la cause qu'il soutient contre le conseiller de Magis (1) (2). Références: (1) Document aimablement transmis par Monsieur Francis Bolsée. Archives de l’Etat à Liège: Fonds des notaires (2) N.J. Lambinon. P. Guérin = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = IV- Notes sur des familles. Le 18 juillet 1731, Mathieu Mawet, demeurant à Queue-du-Bois, avancé en âge, de même que son épouse, incapable de fournir les frais pour sa 4ème part en usufruit au titre de son épouse, dans la fosse de feu Dieudonné Albert, dans le lieu-dit papilar, cède à Jean Albert, demeurant alle motte, dans la juridiction de Herstal, tous ses droits à cette 4ème part et à une petite maison, avec une prairie de 4 verges grandes, située en papilar, à condition d'acquitter les charges et de lui payer 200 fl bbt une fois. Cette subrogation a lieu dans la maison du notaire Nicolas Joseph Lambinon, entre 2 ponts, en Outremeuse, en présence de Jean Villegia et de Ida de Saive. Tous signent, à l'exception de Jean Albert qui dit ne savoir écrire (1) (4). x x x Le 10 octobre 1772, Catherine Lambinon, veuve de Gabriel Balhan, renonce à l'usufruit d'une maison, chambre et 2 prairies voisines, en lieu-dit bois de Riessonsart, au ban d'Olne, en faveur de leurs enfants et gendres Henri Balhan, François Godefroid époux de Catherine Balhan, Daniel Delcour époux de Marie Joseph Balhan, Lambert Julémont veuf d'Elisabeth Balhan pour l'usufruit et la propriété de sa fille Elisabeth Julémont, Jean Tihon époux de Marguerite Balhan et Anne Pascale Balhan, qui acceptent et remercient, à charge d'acquitter 8 dallers à la communauté d'Olne et 20 dallers à Dieudonnée Heuskin d'Olne. Ensuite, les enfants et gendres vendent à Jacques Speder, conseiller de Son Altesse le prince de Liège, cette maison et biens, joignant vers l'est la demoiselle Heuskin, vers le sud le chemin, vers l'ouest Pierre Neuray et vers septentrion Jacquemin Lejong, au prix d'une rente de 42 dallers, faisant un capital de 1.050 fl bbt, y compris les charges. Gabriel Balhan avait obtenu cette maison à la vente publique du 23 janvier 1758 , devant la cour d'Olne. Cette vente a lieu, dans la maison de Jacques Speder, au ban d'Olne, en présence d'Anne-Marie Deltour et de Dieudonnée Recon (?) épouse de Jacques Sépulcre (1) (2). Le 9 novembre 1775, après le décès de Gabriel Balhan et de Catherine Lambinon, leurs biens sont partagés entre leurs 6 enfants et gendres: 1- Henri; 2- François Godefroid; 3- Daniel Delcour; 4- Lambert Julémont; 5- Jean Tixhon et 6- Jean Renson (11). x x x Le 29 juin 1731, Piron Charlier demeurant à Ramioul, pour lui et pour son beau-frère Gilles Abraham, vend à Amand Denis, demeurant au Bois-de-Breux, une terre de 4 verges grandes et 16 petites et demie, située en lieu-dit fond des waides au trou-souris, dans le bailliage d'Amercoeur, joignant vers l'est Nicolas Barxhon, à présent Jean Noël Barxhon, vers le sud les biens de Robermont à présent maniés par Michel Legraye, vers l'ouest les représentants de la veuve Jean Noël que manie à présent le bourgmestre de Bois-de-Breux Bernard Cajot et vers le nord Hubert Cajot représenté aujourd'hui par François Cajot, obtenue lors des partages des biens de leurs feus père et mère, beau-père et belle mère Jean Charlier et Lucie Barxhon, le 11 avril 1724, devant le notaire Bartholomé Lefèbvre et obtenus lors des partages de Jean Barxhon et Lucie Cajot, leurs père et mère le 28 juillet 1678 devant le notaire Wathieu Leclercq. Cette vente a lieu, dans la maison de Guillaume de Lahaye, mayeur du bailliage d'Amercoeur, située sur Meuse, dans la paroisse Sainte-Catherine, en sa présence et celle du notaire Lefebvre, échevin de la Neuville. Tous signent, sauf Piron Charlier qui marque une croix à côté de son nom (1) (4)


- 32 - Le 30 octobre 1763, André Barxhon, Gilles Gillon époux de Marguerite Barxhon, Marie Barxhon veuve de Noël Pirotte et Henri Jennot époux de Dieudonnée Barxhon, ont reçu le legs de leur père et beau-père feu Denis Barxhon par son testament du 28 septembre 1762. D’autre part, André Barxhon a dépensé 70 fl bbt pour services, messes, etc; ils sont payés par 44 fl provenant d’une vente de fers et s’arrangent entre eux pour les 26 fl bbt qui restent. André Barxhon signe, les 3 autres marquent une croix à côté de leur nom (1) (3). Le 24 septembre 1764, André Barxhon se trouve molesté par le curé de Sainte-Foy, parce que ses sœurs Marie Barxhon veuve de Noël Pirotte et Anne Dieudonnée Barxhon, à présent épouse de Henri Jennot, n’ont pas effectué le rachat de droits, dont il est question dans l'acte du 18 novembre 1756, devant le notaire Lambert Joseph Goffard. Pour conserver la part de son épouse dans le partage du 14 décembre 1750, devant le notaire Vincent Labeye, entre les enfants et représentants de feu Denis Barxhon (Fl décembre 2002 p.99), Henri Jennot (Fl décembre 1993 p.83 IV) paie 39 fl 13 pt (1) (3). x x x Le 21 novembre 1727, André Delhaxhe époux de Marie Bernard et Nicolas Clément époux de Marie(?) Bernard, filles de Henri Bernard cèdent leurs droits d’époux des filles de Henri Bernard à Henri Libert, marchand bourgeois de Liège, comme proche parent 1- de Etienne Carto dit beau soleil, époux de Marie Pire fille de Bastin Pire et de Jeanne Bernard sœur du dit Henri Bernard; 2- du sieur Dony, époux de Catherine Bernard sœur du dit Henri Bernard et 3- de Toussaint, Antoine, Marie Catherine et Catherine Eloy épouse de Melchior Goffay, enfants et gendre du sr Eloy époux de Héluy Bernard sœur du dit Henri Bernard, de racheter les droits de la saisie de la maison nommée ‘château Montfort’, située en gravioule, dans la paroisse de Saint-Pholien, provenant de feue Jeanne Dubois, par le pasteur de Saint-Pholien et directeur du cercle des petites filles de Saint-Pholien, représentant par subrogation les mambours de feu l'avocat Jamar. Le 8 décembre 1727, Melchior Goffay époux de Catherine Eloy, fille de Mathy Eloy et de Héluy Bernard, cède à Henri Libert, marchand bourgeois de Liège, son droit de racheter les droits de la saisie ‘du château Montfort’, dans la maison d'André Delhaxhe, sise en la neuve rue, près du pont d'Amercoeur, en présence de celui-ci et du notaire Mathieu Libert (1) (4). x x x Le 27 mars 1761, Marie François de Desy veuve de Simon Brimbois et sa fille Jeanne Brimbois âgée de 30 ans accordent André et Simon Brimbois leurs fils et frères de prendre, au chemin, chacun un terrain d'une demi-verge grande hors du pré nommé le corbeau, situé en lieu fonds de long champ près de Vaux-sous-Chèvremont, dans la vouerie de Fléron dont ils ont l'usufruit et la propriété pour y bâtir, dès à présent, les édifices qu'ils jugeront à propos, à condition de renfermer et de séparer du reste de la pièce, par une haie vive ou une muraille, qui contient environ 7 verges grandes et de payer les charges. Cet accord est conclu, dans la résidence du notaire Vincent Labeye. Seul Simon Brimbois signe, les autres marquent une croix à côté de leur nom (1) (3). x x x Le 5 août 1731, Jean Brixco, établi présentement dans l'état de mariage, atteste que Jacob Bourdon, jadis son mambour député par le révérend seigneur official de Liège, ratifie l'obligation faite en sa faveur par son oncle Jean Brixco, le 30 mars 1728, devant le notaire P.J.Deltour (1) (4). x x x Le 3 mai 1763, Elisabeth Charles Beauribaud, veuve de Michel Charlier, résidante à Beaufays, par mode d'une 2ème ajoute à sa donation des 17 septembre 1757 et 2 mars 1761, en faveur de sa fille Dieudonnée Charlier, épouse de François Hanquet, devant le notaire Vincent Labeye, lui donne la maison, prairie et bois qu'elle possède à Beaufays et renoncé en sa faveur par sa fille Elisabeth Charlier, le 22 juillet 1759, devant le notaire Hubert Wilmotte, qui était la part de sa fille dans les partages avec ses frères et sœur devant le notaire G. Moray, qui pourra en profiter après son décès, à l'exclusion de ses autres enfants, se réservant très expressément le droit, si sa fille ou son gendre venaient à négliger leur mère et belle-mère et de lui fournir les assistances et services dont elle pourrait avoir besoin, saine et malade, comme ils ont fait jusqu'à présent, sans la chagriner, d’en disposer autrement, comme elle jugera à propos (1) (3)


- 33 - Le 24 février 1764, les 6 enfants et gendres de Wéry de Chession et Anne le Viveroux (Fl septembre 2007 p.54): Laurent de Chession, Hendrick Yans époux de Marguerite Chession, veuve de Nicolas Ransy, Anne Chession pour son mari André Crismer, Jean François Taxhet et Toussaint Counet, vendent au plus offrant des bestiaux et meubles: un cheval noir offert à 100 fl, adjugé à Crismer pour 154 fl, 11 vaches, 1 veau, une charrette, une carmanne, un clichet (tombereau) un herir, une chairoul, 2 hiores, une welle (rouleau d’agriculteur), une brouette, 3 goray (collier de cheval), 2 sellettes, 2 couly (parties du harnachement, culière), des traits de devant, une balance et ses plateaux, une rèche (panier?), des stiers, une fourche, une faux, 2 selles, un trieu, une waine (cric), un petit seau, des chaînes, une poêle à rôtir, un fer de feu, une taque, des vieux fers, des poids, un croc, une hache, une tinne (cuvelle), un tonneau, etc (1) (3). x x x Le 29 janvier 1762, Mathieu Chodier, assisté de son fils Henri Chodier et de son gendre Jean Ancion mettent fin, ‘comme amis’, à un différend qui les oppose à Antoine Debouny, gendre et représentant Nicolas Ghiot et Agnès Degeer. Il y a plusieurs années, feu Nicolas Ghiot a fait bâtir, derrière ses édifices, à Brialmont, près de Chênée, une petite étable joignant le chemin de Gaillarmont qu’Antoine Debouny a, depuis peu, réduite à une petite maison. Or, Mathieu Chodier, son fils et son gendre prétendent que l'étable a été bâtie sans leur consentement et contrairement à l'accord conclu entre Mathieu Chodier et sa belle- sœur Agnès Degeer le 10 août 1719 devant le notaire J. de Labye, car il aurait dû construire une haute paroi du côté des édifices de Mathieu Chodier alors qu’il a fait une basse paroi et mis les gouttières touchant l'ahesse de Mathieu Chodier. Antoine Debouny, au prix de 10 fl bbt une fois, aura désormais le droit de laisser son édifice et ses gouttières dans leur état présent, à condition de creuser et d'entretenir un xhorè (rigole) pour décharger les eaux derrière les bâtiments et les conduire dans le chemin ou ailleurs, s'il le juge à propos (1) (3). Le 26 avril 1764, Nicolas, Marie Anne et Marie Joseph Chodier cèdent à leur sœur Catherine Chodier, chacun leur 3ème part aux édifices et biens de feu Nicolas Chodier leur père, situés au chaud thier (toponyme à l’origine du patronyme Chody) dans la paroisse de Chênée, consistant en 2 maisons, chambre, grange, étables, avec 2 bonniers et demi de biens en plusieurs terres et prairies, dépendant de la communauté de Ransy, à l’exception d’une prairie qui dépend de la communauté de Chênée, à condition de payer les cens et rentes des charges: un muid spelte à l'église de Chênée, 3 fl et demi aux enfants de feu Remy Jacquet, 5 dallers et demi à 32 pt et demi pièce au sr Blavier mandaté par la demoiselle M.C.de Bruÿninx de Bois-le-duc, 5 dallers et demi à 25 pt pièce à Jeanne Delwaide, la moitié de 9 dallers à mr Rossius soit 5 fl 15 pt, 3 dallers à 32 pt et demi pièce à Everard Varlet, 15 pt à la veuve de Jacques Simon des vennes, 3 dallers au sr Franckotte, 4 dallers de 32 pt et demi pièce à la veuve Lafelair, 2 fl aux enfants de Jaspar Labye, 25 pt au bailli de Moffarts représentant Jamar de Liboys et 30 pt à Nicolas et Hubert Chodier et à chacun de ses frère et sœurs 24 fl bbt une fois, qui avaient profité des édifices et biens de leur feue grand-mère Marie André Sougné, situés à la basse Ransy. Cette subrogation est authentiquée, dans la maison du notaire Vincent Labeye, en présence de leurs cousins Nicolas Chodier et Hubert Degeer. Ce 26 avril 1764, Nicolas Chodier, avec lui Catherine, Anne-Marie et Marie Joseph Chodier ses sœurs, enfants de feus Nicolas Chodier et de Marie-Anne Sougné (Fl juin 2001 p.21 IVC-3 et décembre 2005 p.48), déclarent que Nicolas Chodier leur cousin et mambour leur a rendu bon et fidèle compte de sa tutelle et lui en donnent quittance. Les reçus qui s’élèvent à 762 fl 5 pt et demi et les déboursés qui s’élèvent à 750 fl 10 pt et demi sont minutieusement détaillés en de nombreuses pages. Ces comptes et quittance sont donnés, dans la maison du notaire Vincent Labeye, en présence de Lambert Maîtrejean et de Marie Thérèse Labeye (1) (3). Le lundi 7 mai 1764, à 14 heures, à la maison de Dieudonné Ransier, après publication le dimanche 29 avril 1764, dans l’église de Chênée, durant l'office divin, le peuple y assistant, par le vicaire de Chênée N. Barbière, les enfants de feu Nicolas Chodier et de Marie-Anne Sougné offrent, au plus offrant, la maison, édifice, jardin et prairie arborée de 6 à 7 verges grandes, situés à la basse Ransy, au prix d’une rente de 40 fl bbt, y compris les charges qui s'élèvent à 19 fl 3 pt 3 quarts et les frais du


- 34 - notaire et de publication. Après plusieurs hausses, le tout est adjugé à Lambert Grandry, au nom de Jean Levêque, au prix d'une rente de 62 fl bbt. Cette vente a lieu, dans la résidence de Dieudonné Ransier à la basse Ransy, en présence de Jean Loxhay et Conrard Dumoulin (1) (3). Le 21 mai 1764, Nicolas Chodier et ses sœurs, au prix de 64 fl bbt, cèdent à François Malchair résidant comme eux à la basse Ransy, leurs droits à une rente de 2 dallers, de 32 pt et demi chacun, due par la veuve Antoine Breguina résidante à la basse Vaux et reçue lors des partages entre eux et consorts, enfants et représentants de Henri Sougné le 16 août 1751, devant le notaire Vincent Labeye. Cette subrogation est effectuée dans la maison du notaire Vincent Labeye, en présence de Nicolas Chodier et de Jean Levêque (1) (3). x x x Le 23 février 1762, Mathieu Amand Collette donne à son frère Nicolas Amand Collette sa 3ème part d’une rente de 7 fl bbt leur due par feu Lambert Gérard leur oncle, sur sa maison située en Loneux à Chênée, dans la maison de Vincent Labeye, en présence de Martin Grisar et Lambert Massar (1) (3). x x x Le 25 mai 1762, Jeanne Culot, assistée de ses frères Louis et Jacques Culot et de Jean Warnotte époux de Marie Culot son beau-frère vend, à Maximilien Gheur la maison, cave et un jardin de 12 petites verges qu'elle possède à Sauheid, en lieu-dit sartay, dans la seigneurie d'Embourg, à la suite des partages entre elle et ses frères et sœurs le 15 mars 1754 devant le notaire Vincent Labeye, conformément au partage entre leur feu père et consorts, le 9 juillet 1728, devant le notaire Jaspar de Labye, au prix de 64 fl bbt une fois, outre les charges (1) (3). x x x Le 27 avril 1738, 1- Ferdinand Dalken, tanneur bourgeois de Liège, 2- Antoine Dalken, l'un des capitaines de cette cité, bourgeois de Liège, et sa sœur Marie Dalken, chacun pour un tiers et 2 cinquièmes de l'autre tiers et 3- Barbe Liben veuve de Jean Dalken, aussi capitaine pour ses usufruits et la propriété de ses enfants pour les autres 3 cinquièmes du dernier tiers, cèdent à Jean Baptiste Neuray demeurant à Fléron, au prix de 412 fl 14 pt et demi bbt dont 400 fl de capital, une rente de 16 dallers transportée par le meunier Paulus Martin, demeurant à Evegnée, en faveur de Marie Rosa veuve de Jean Dalken, leur grand-mère et aïeule, le 3 juin 1651, devant le notaire Jean de Labie. Cette subrogation d’une rente a lieu dans la maison de Ferdinand Dalken, sise dans la rue des révérends pères écoliers, paroisse Saint-Pholien, à Liège, en présence de Barthélemy Gilmar prélocuteur devant les échevins de Liège et de Marie Jeanne Lefèbvre. Tous signent (1) (4). x x x Le 21 février 1771, François Dambremont donne à Catherine Hayebin son épouse, qui accepte avec remerciements, une rente de 8 dallers due par son frère Hubert Dambremont, demeurant à Villersaux-Tours, dans la province de Limbourg, qu'il avait reçue lors du partage avec ses consorts. Cette donation est inspirée par l'amitié qu'il a pour elle, à charge de l'entretenir en habillement, nourriture, chauffage et couverture, sans le mécontenter. Si elle venait à décéder avant lui, ces obligations incomberaient à ses représentants ou héritiers. Cette donation a lieu, dans leur maison à Olne, en présence de Henri Leruth et de Nicolas Joseph Sironval. Il marque une croix à côté de son nom, car il ne sait pas écrire (1) (2). x x x Le 7 décembre 1762, Lambert Daxhelet époux de Jeanne Dechevy et ses belles-sœurs Marie Dechevy, jeune fille âgée de 27 à 28 ans, et Anne Dechevy âgée de 22 ans, enfants de feu Drian Dechevy et de Marguerite (le grand) Lambert (Fl décembre 2002 p.87 IIC), prêtent 100 fl bbt à Jeanne Dechevy épouse de leur oncle Laurent Decerf, résidant à Vaux-sous-Chèvremont, contre une rente de 5 fl bbt (1) (3). x x x


- 35 - Le 9 avril 1731, Léonard François de Laval cède ses droits à un tiers d’une rente de 2 dallers, due par la veuve Amand Collinet de Bellaire, qu’il possède comme représentant son père François de Laval à Gilles et Jean de Laval et leur beau-frère Jean Bronville époux de Marguerite de Laval, qui, à leur tour, cèdent à Toussaint de Laval, au prix de 22 fl bbt une fois, ce tiers et un autre tiers qu'ils possèdent comme représentant Jean de Laval leur père et beau-père. Cette subrogation a lieu dans la maison du marchand drapier Toussaint de Laval, en roture, paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse, en présence de Jean Vrerick et Marie Anne Noël Léonard. François de Laval et Jean Vrerick signent. Les autres marquent une croix à côté de leur nom (1) (4). x x x Le 21 novembre 1771, le notaire Henri Schrivers se rend à la maison du docteur en médecine Lambert François Rahier, dans le village d'Olne, accompagné de Jacques Hardy époux de Catherine Delrez, fille de feu Henri Delrez et de Jeanne Lamarche, qui lui demande le retrait lignager de la maison, avec le jardin en dépendant, acquis de Henri Vrÿthoff, Gilles Joseph Lejeune époux de Jeanne Vrÿthoff et Georges Louis Cormeau, époux de Hélène Joseph Vrÿthoff, ses neveux et nièces enfants de feu Bernard Vrÿthoff et de Hélène Delrez, le 30 novembre 1770, devant le notaire Henri Schrivers, au prix de 120 carolins en 3 rouleaux de 40 carolins chacun, valant 2.340 fl bbt, pour en retirer 2.300 fl bbt qui sont offerts. Le docteur Rahier demande un délai de réflexion de 8 jours, pour consulter et dresser l’état des améliorations et construction qu’il a apportées. Le notaire proteste contre cette réponse, considérée comme un refus, dans la maison du docteur Rahier, en présence de Jean Pirotte et de Hubert Heuse (1) (2). x x x Le 25 février 1731, le maire et mayeur de Liers Henri Walthéry rachète à Laurent Deltour dit Collard, Jean Gilles Decerf, Anne Collard jeune fille et Dieudonnée Deltour dite Collard, chacun pour un quart, au prix de 172 fl et demi bbt, dont 165 fl 12 pt et demi bbt pour le capital, une rente de 5 dallers partie de 14 dallers, due par Piron Hanquet demeurant à la Neuville, dans la paroisse de Fléron transportée, devant la cour de Jupille, les 3 mars 1632 et 23 novembre 1635 par François Wathy l'aîné puis son fils en faveur de Piron Noël de Longdoz et le 3 février 1638 par Thomas Crahay l'aîné en faveur de Gillet Collard. Ce rachat a lieu, dans la maison de Laurent Deltour dit Collard, située derrière les potiers, dans la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse, en présence d'Ambroise Pirnay et de Barbe Delrez (1) (4). x x x Le 3 décembre 1728, Pierre Ogier (orthographe de la signature), Jean Ransier, Wathy le jeune et Toussaint Molin, manants de Jupille, attestent avoir été présents à la vente, le 22 novembre 1728, chez Marguerite Albert veuve de Mathieu Demolin dit Marganne (Fl mars 2002 p.53 IVA). Aucun argent n’a été payé par les adjudicataires. Seul Toussaint Massin a fourni une caution. Les meubles, offerts à l'enchère, n’ont pas été exposés mais laissés, à leur place, dans la maison, notamment la forme de lit, l'horloge, le fer de feu et cramas, et autres choses semblables. Certaines pièces n'étaient même pas dans la maison mais chez sa fille épouse de Pierre Jenotte. Lorsqu'un étranger à la famille voulait hausser, les enfants de la veuve redoublaient les hausses pour les obtenir. Enfin, ils ont entendu dire, par le ‘bruit commun’, que cette vente favorisait Barthélemy Mornard, qui était présent. Ces témoignages sont authentiqués dans la maison de Toussaint Massin, à Jupille, en présence de Henri Deflandre et du sergent Lambert Renson. Seul Wathy le jeune marque une croix à côté de son nom. Les autres signent (1) (4). Le 24 juin 1731, Catherine Demolin, jeune fille, donne à son neveu Jérôme Boussy, chez qui elle habite présentement, à Angleur, une houblonnière et cotillage d'une verge grande, située à Angleur, héritée de ses parents, joignant vers l'est Bernard Closon, vers le sud l'échevin Van de Stein, vers l'ouest Catherine Boussy et vers le nord Catherine Servais. Ce don est authentiqué, dans l'étude du notaire Nicolas Joseph Lambinon, située entre 2 ponts, en Outremeuse, en présence du maître-serrurier Jean Mathieu et de Marie Joseph Lambinon. Celle-ci signe. Les 3 autres marquent une croix à côté de leur nom (1) (4). x x x


- 36 - Le 13 mars 1764, Michel Derondchêne jeune homme cède à Gérard Olivier et à son épouse Marie Catherine Forthomme, résidants à Beaufays, la part reçue des édifices et biens de feu Wathelet de Rondchêne de Beaufays, dans le partage du 13 avril 1761 avec ses frères, devant le notaire Vincent Labeye, à condition de payer les charges. Cette subrogation est accordée, dans la résidence du notaire V. Labeye, près de l'église de Chênée, en présence de Noël Racas et Marie Catherine Labeye (1) (3). x x x Le 18 janvier 1731, le révérend sieur Courard, prêtre et marguillier de Saint-Remacle au Pont, rachète à Hubert Doyen demeurant à Tongres, pour lui et pour sa sœur présentement au service du monastère de Mielen, Nicolas Doyen demeurant à Grivegnée, Jean Salon époux de Marie Doyen demeurant à Momelette, chacun pour un quart, tous enfants et gendre de feu Antoine Doyen, une rente qu'il leur doit, comme possesseur d'une terre de 2 verges grandes, située aux bruyères, près de Jupille, suite au transport en sa faveur, le 26 juin 1696, par Oger Degeye, devant le notaire Lambert Magnéry, Ce rachat a lieu, dans la maison du marguillier Courard située au pont d'Amercoeur, dans la paroisse de Saint-Remacle, en présence du révérend Ambroise Roland prêtre et d'Elisabeth Godsweilers. Les témoins signent, les membres de la famille Doyen marquent une croix à côté de leur nom (1) (4). x x x Le 11 avril 1731, Remacle Poncin époux d'Elisabeth Drion, fille de feus Michel Drion et Elisabeth Istas, donne à Michel Drion, marchand bourgeois de Liège, son beau-frère, sa 6 ème part des biens, maisons, cens, rentes, droits, crédits hérités de ses feus beau-père et belle mère, à condition d’acquitter les charges et de lui payer une rente de 20 fl bbt, rédimible au denier 20 (1) (4). x x x Le 5 mai 1761, Joseph Mathieu et Jacques Dumoulin, mambours d'Ailid Dumoulin, enfant mineure de feu Toussaint Dumoulin et de Marie Joseph Grisar, pour son avantage, s’accordent sur les points suivants: Jacques Dumoulin a tenu et tiendra l'orpheline, la nourrira et l'entretiendra, comme il convient honnêtement et suivant son état, au moyen du produit, au-dessus des charges, de tous ses édifices, biens et rentes, qu'il percevra, sans pouvoir rien prétendre de plus, jusqu’à révocation qu’ils pourront se faire réciproquement lorsqu'ils le jugeront à propos. Jusqu'aujourd’hui, Jacques Dumoulin a déjà tenu l'orpheline 2 ans; il n'a touché qu'un an le revenu des édifices et biens, à l'exception des rentes; il a donc droit à percevoir l’autre année. En outre, ils ont déboursé par moitié environ 19 écus pour la construction d'une forge pour le locataire de la maison en Henne, dont ils ne sont pas entièrement indemnisés. Cet accord est conclu, à la bonne foi, dans la résidence du notaire Vincent Labeye, en présence d'Andrian Drian locataire de cette maison et de Dieudonné Crahay, bourgmestre de Ransy (1) (3). Le 8 janvier 1762, Louis Joseph Dumoulin et Jacques Dumoulin pour eux et pour leur frère Louis Dumoulin expatrié dans les pays étrangers d’une part et Jean François Grisard, son frère Balthazar Grisard et Joseph Mathieu époux de Catherine Grisard leur beau-frère, d’autre part s’accordent sur la solution d’un problème d’hérédité. Ces 3 derniers et Jacques Grisard ne clament aucun droit ni prétention aux édifices et biens abandonnés en faveur dudit Louis Joseph Dumoulin provenant de feu Toussaint Dumoulin son frère et père de leur nièce Ailid Dumoulin mais au contraire, de résilier à toujours, en faveur du dit Louis Joseph Dumoulin acceptant, voire qu'ils ont remontré comment par le décès de leur feue nièce Ailid Dumoulin, orpheline du dit feu Toussaint Dumoulin et de Marie Grisard ses père et mère, il leur serait dévolu d'ailleurs ab intestat la maison, autres édifices, jardin et rentes tombées en parts par les partages du 7 juin 1758 entre les enfants et gendres de feu Jean Charles Grisard devant le notaire Gilles Moray et iceux édifices et jardin ne pouvant être commodément partagés, pour leur plus grand profit s'accordent de les rendre de main commune au plus offrant et dans l'incertitude de la vie ou mort du dit Louis Dumoulin dont il leur est impossible d'avoir de ses nouvelles, sa part entre-temps lui sera faite de sorte qu'un chacun aura la 6ème part du produit et, en attendant, le retour ou non du dit Louis Dumoulin


- 37 - expatrié, son frère Jacques Dumoulin sera constitué et autorisé pour percevoir tout ce qui touche sa 6 ème part avec obligation, s'il revient, de la lui restituer et s'il est décédé avant leur dite nièce faire restitution aux comparants chacun une 5ème part égale Cet accord est authentiqué, dans la résidence du notaire Vincent Labeye à Chênée, en présence du marchand Jacques Legros et de Maria Thérèse Labeye. Tous signent, sauf Jacques Dumoulin qui marque une croix à côté de son nom (1) (3). Le 8 avril 1764, Joseph Dumoulin (Fl septembre 2002 p.71 IIC-7) pour une moitié, Joseph Mathieu pour lui et pour Grisar ses beaux-frères, Jacques Dumoulin et son frère pour l'autre moitié cèdent à la veuve Jean Pirard pour 2 tiers et Nicolas Boulanger pour lui et les autres enfants de Lambert Boulanger (Fl septembre 2002 p.72 IIIG), au prix de 40 fl bbt, une rente de 35 pt , moitié d'une rente de 3 fl et demi, transportée par feu Henri Raskin en faveur de feu Henri Dumoulin de Henne. Cette subrogation est authentiquée, dans la maison du notaire Vincent Labeye, en présence de Job Legros et de Marguerite Gihet (1) (3). Le 30 avril 1764, Jacques Dumoulin, pour lui et son frère Louis Joseph Dumoulin dont il est le constitué général d’une part et Joseph Mathieu pour lui et pour Jean François et Balthazar Grisard ses beaux-frères d’autre part, ont remis les extraits mortuaires de feu leur frère Louis Dumoulin, dont Jacques fut le gardien, selon le mandat donné le 8 janvier 1762, devant le notaire Vincent Labeye. C’est pourquoi, l'hérédité de feue Ailid Dumoulin, leur nièce respective, a été provisionnellement partagée en 6 parts. Après le décès de Louis Dumoulin, il s’agit de les réduire en 5 parts, parce que Louis Dumoulin est décédé avant leur nièce et par conséquent exclu de l'hérédité. D'un autre côté, pour leur plus grand profit, ils ont rendu au plus offrant la maison, le 8 février 1762, devant le notaire Vincent Labeye; elle fut adjugée à Jacques Dumoulin, au prix d’une rente de 51 fl, y compris la charge que Mathieu avait réduite à 24 fl 1 quart au lieu des 28 pt repris dans l’acte. Il restait donc une rente de 49 fl 15 pt 3 quarts de rente. Après une longue suite de calculs minutieux et compliqué, qui tiennent compte d’autres actes, on arrive à la conclusion que Jacques Dumoulin doit 85 fl 8 pt 1 liard, dont Joseph Mathieu est subrogé en son nom et celui de ses consorts. Cette restitution a lieu dans la maison du notaire Vincent Labeye, en présence du bourgmestre François Gisbrand et x x x Le 22 février 1731, Nicolas Fissen, représentant feu son grand-père Jaspar Fissen, renonce à l'action intentée devant les échevins de Liège, contre le révérend sieur Courard prêtre et marguillier de Saint-Remacle au Pont, représentant prétendument ses feus père et mère François Courard et Françoise Stembier, faute du payement d’une rente de 11 fl 4 pt bbt. De son côté, le prêtre et marguillier Courard promet de payer 168 fl bbt pour racheter les droits de la saisie, le 29 janvier 1698, contre les représentants de feu François Courard, de Nicolas Jamolet époux de la veuve de Jacques Fissen, qui avait reçu cette rente de la veuve de Jaspar Fissen, le 16 mars 1670 devant le notaire de Saive alors qu’il était tanneur bourgeois de Liège, des humiers de sa belle-mère Jeanne Decerf veuve de Lambert Stembier. Ce renon et cette subrogation sont signés dans la maison du prêtre et marguillier Courard, dans la paroisse Saint-Remacle au Pont, en présence d'André Franck et d'Elisabeth Godsweilers (1) (4). x x x Le 19 octobre 1763, Marie Christine Forthomme, résidante à Beaufays s’accorde avec son mari Gérard Olivier, au sujet de la part des édifices et des biens de ses parents Nicolas Forthomme et Marie Havet décédés, au lieu-dit Lay preuleux dans la province de Luxembourg, où elle ne peut se rendre à cause d'un enfant à la mamelle. C’est pourquoi, en vue d’en ré-appliquer la valeur à Beaufays librement, ‘de gaîté de cœur et la mine riante’, elle commet et constitue son mari, lui donnant plein pouvoir de rendre, vendre, échanger ou aliéner l'entièreté de sa part, comme il jugera bon. Elle donne ce mandat dans la maison du notaire Vincent Labeye, en présence d'André Barhon et de Mathias Delheid de Beaufays, en marquant une croix à côté de son nom (1) (3). x x x


- 38 - Le 2 janvier 1762, Jean Moray et Marguerite Fontaine son épouse, institués héritiers de feu André le foulon (Fl mars 2004 p.84), jeune homme, par son testament du 21 décembre 1761, devant le notaire Vincent Labeye, protestent de rester sur tous droits et prétentions et ne l'acceptent que sous le bénéfice de la loi. Cette réserve est authentiquée dans leur maison à Sauheid, en présence de Jacques Delsomme et de Jean Foulon frère du testateur. Le 2 janvier 1762, Jean Moray et Marguerite Fontaine font dresser l’inventaire des meubles et effets transportés chez eux, par André le foulon à Sauheid, où il s'était retiré et est mort: un habit de drap jaune avec des boutons de filets d'argent et dedans une camisole de chamoise à bouquet, avec des boutons de filets d'argent; dans un habit, camisole et culotte fort usées de drap noir; un habit et camisole bruns, usés et déchirés; un vieil habit d'étamine à demi déchiré, blanc; une vieille camisole de couleur jaune et une autre d'étoffe minime; une culotte d'étoffe minime; une vieille chemise déchirée de toile de chamois; 5 aulnes et demie de toile de chamois grise; un sac de toile semblable de plus de 6 aunes; un chapeau neuf, sans bord, avec une saie dans lequel il se trouve pour sa garde et 2 autres vieux chapeaux; un bonnet de basin à ligne et un en laine; une ceinture à dessins de pièces de drap; une canne noire; un coffre de bois de hêtre avec le couvercle à demi rond; 4 paires de vieilles chausses déchirées , 2 noires, une de laine et une de coton blanche; 5 paires de vieux souliers usés; une aune et un quart environ de draps de couleur jaune; un grand plat d'étain à la vieille mode; une assiette d'étain et une gofflette (écuelle) dont une partie du bord est fondue; un aiguière de cuivre assez grande; une vieille marmite de fer toute sale, contenant environ un seau et demi; un chaudron de fer contenant 2 seaux; un petit chaudron dit haday, contenant environ un pot et demi; un lien de vache en fer; une chaîne de navielle; un baltement et marteau de faux; une fiermint (serpe) et un fiemtay; un couteau à baïonnette; un vieux fusil relié avec une corde; une frien dit moffet de cuivre; 2 vieilles faux avec leurs manches et une neuve; 2 restays (râteaux) de bois à lever le foin; une grande fourche de fer à lever le foin; une paire de bougcs (boucles) de fer; un vieux miroir; une hamende (levier) de fer d'environ 16 livres; un fusil provenant de son père; un golè (collet) de moucheline; 2 vieilles culottes de toile et un tablier; 2 petits pots de pierres; un vieux siège. Le tout a été trouvé, dans la maison de Jean Moray et Marguerite Fontaine, qui disent ne rien savoir d'autre; noté qu' une garde-robe qui doit lui appartenir se trouve dans la maison de son beau-frère Jean Brimbois. Ce répertoire est dressé, dans la maison Jean Moray, située à Sauheid, en présence de son frère Jean Foulon, de son beau-frère Jean Brimbois et de Jacques Delsomme (1) (3). Le 18 janvier 1762, Jean Moray et son épouse Marguerite Fontaine, apprenant que l'hérédité d'André le foulon était à leur charge, le répudient (1) (3). x x x Le 3 mai 1764, Lambert et Jacques Franck, Catherine Franck épouse d’Antoine Brahy et leur fils Antoine Brahy, Gilles Balthazar époux de Marie Thérèse Franck ont prétendu, de Philippe Magis veuf de Marie Anne Franck, leur beau-frère, décédé sans enfant, avoir l’entièreté de la part de l'hérédité reçue par son épouse Marie Anne Franck, lors du partage du 31 juillet 1760, devant le notaire Vincent Labeye, en vertu de la clause de retour, insérée dans le testament de Jacques Franck et de Marie Anne Chavaux son épouse, leurs père, mère, beau-père et belle-mère, le 22 septembre 1758, devant le notaire Vincent Labeye. Ils ont soumis le différend, né de cette réclamation, à l’arbitrage des avocats Danthine et Franckinet, choisis de part et d’autre, qui, après examen du testament, ont jugé que Philippe Magis devait recevoir la moitié et ses beaux-frères l'autre moitié. Ils acceptent librement ce jugement. De plus, pour prévenir toute difficulté, ils précisent que Philippe Magis recevra la prairie de 4 verges grandes et 12 petites et demie, située au-delà du pont, derrière la maison Havard, évaluée au prix de 30 écus par verge grande, qu'ils ont donnée à Marie Anne Franck, en échange avec leur cousine Marie Thérèse Labeye, contre une autre pièce située près de Vaux, et ses beaux-frères recevront les 2 petites maisons, étables et jardin près de l'église de Chênée, dans l'avouerie de Fléron. Cet accord est conclu dans la maison de Jacques Franck, située près de l'église de Chênée, en présence de Jaspar Baudrihaye et de Marie Jeanne Gathy. Tous signent sauf les 2 témoins qui marquent une croix à côté de leur nom (1) (3)


- 39 - Le lendemain 4 mai 1764, Lambert et Jacques Franck et leurs beaux-frères Antoine Brahy et Gilles Balthazar, pour leur plus grand profit, partagent les édifices et jardin, provenant de leur sœur et bellesœur Marie-Anne Franck, décédée, épouse de Philippe Magis, obtenus lors du partage du 3 mai 1764. Antoine Brahy obtient la 1 ère part comprenant la petite maison et la moitié du jardin et de la cave, joignant vers l'est la 2ème part, vers le sud la cour de l'épouse Brahy, vers l'ouest le chemin de l'église et vers le nord la ruelle allant en Vaux estimée à 9 fl 15 pt et demi, à charge de payer à Jean Peurette 37 pt et 3 liards de rente et pour faire part égale à la 4ème part une rente de 2 fl 2 liards. Gilles Balthazar obtient la 2 ème part comprenant l’autre petite maison voisine, la moitié de la cave et du jardin devant la maison, estimée à 9 fl 15 pt 1 liard , à charge de payer à Jean Peurette une rente de 37 pt et demi et à la 4ème part une rente de 2 fl 2 liards. Jacques Franck obtient la 3 ème part comprenant l'étable avec l'assise et la place du fumier y joignant vers Vaux ou Ransy, avec possibilité d'y bâtir, s'il le juge à propos, joignant vers l'est et le nord une ahesse, vers le sud l'épouse et les enfants Brahy et vers l'ouest la maison de la 2ème part, à charge d'acquitter à de Grady une rente de 2 fl 2 pt un peu diminuée et à la 4ème part une rente de 36 pt un liard. Lambert Franck reçoit pour la 4 ème part comprenant 4 (?) et recevra des 1ère et de 2ème parts une rente de 2 fl 2 liards et de la 3ème part une rente de 36 pt un liard. Ce partage est réalisé, dans la maison de Jacques Franck, en présence de Jean Joseph Simonis et de Nicolas Charlier (1) (3). x x x Le 21 avril 1728, le révérend Antoine de Lahaut, prêtre, mambour des enfants de feu Gabriel Georges et d'Anne Parfondval, ne peut avoir connaissance de l'hérédité mobilière de feu Jean Georges par le dit Gabriel décédé; d’autre part, les registres et papiers, concernant cette hérédité, ne lui ont pas été entièrement remis par Marie Joseph Georges, sœur de feu Gabriel Georges, veuve de Pironnet et réalliée à D.Cornélis mayeur de Crehen. C’est pourquoi, en qualité de mambour, il répudie cette hérédité mobilière (1) (4). x x x Le 1er avril 1728, Arnold Gérard, demeurant au bois de Breux, paroisse de Saint-Remacle au Pont, oncle et mambour, député par l'official de Liège, des enfants de feu Jean Gérard et de Jeanne Sicafs, demeurant aussi au bois de Breux, obligé d'aller travailler, pendant quelque temps, hors du pays de Liège et doutant d'être de retour pour un rendage à faire, devant l'official de Liège, d'une maison et de quelques terres appartenant aux orphelins, constitue son co-mambour Nicolas Sicafs (1) (4). Le 2 avril 1762, Jacob Godsweilers, résidant à Fraipont cède à sa nièce Jeanne Taxhet pour elle et ses frères et sœurs, résidants à Embourg, sa 7ème part des édifices et biens citée en faveur de la veuve François Degueldre et Henri Godsweilers le 5 avril 1757. Il signe cette subrogation mais sa nièce marque une croix à côté de son nom (1) (3). x x x Le 1er mars 1762, François Heyne, maître de forge, résidant à présent près de Chênée, au prix de 32 fl bbt, cède à Marie Heyne pour elle et sa sœur Marie Joseph Heyne sa part au partage arrivé avec leurs consorts, comme enfants et représentant Henri Heyne, qui est la 3ème part d'une prairie de 2 verges et demi, située aux petites bruyères, dans la paroisse de Chênée, suivant les partages du 14 juin 1755 devant le notaire Vincent Labeye (1) (3). x x x Le 30 janvier 1731, Amand Denis Maréchal, demeurant au quartier de Bois-de-Breux, rachète à Catherine Cajot, veuve de Arnold Istas, infirme et accablée par la misère et pauvreté, au prix de 28 fl 7 pt 3 liards, dont 26 fl 16 pt 3 liards pour le capital, une rente d'un fl 15 pt 3 liards et 8 sooz, réduite au denier 20, partie d'une rente de 6 fl 15 pt, qu'elle possède, au titre de son testament avec son feu mari, le 6 novembre 1709, devant le curé de Saint-Remacle Mathias de Magnery. Cette rente fut acquise par le rendage, par Nicolas Closon, d’une terre de 7 verges grandes, moitié de 14, située à Bois-de-Breux, le 28 février 1730, devant le notaire Eustache Beaufort. Gilles Defourny mari d'Anne Istas fille de la veuve donne son consentement à cette vente. Ce rachat a lieu, dans la maison de cette Catherine Cajot, veuve d’Arnold Istas, à Bois-de-Breux, paroisse de Saint-Remacle au pont, en présence de François Lallemand et d'Ernestine Lahaye (1) (4).


- 40 - Le 6 juillet 1761, Jacques Batta, époux de Jeanne Pirard veuve de Louis Kinet, ne se trouvant pas en état, à cause d'accidents et de malheurs, d'acquitter les arriérés des charges sur des biens situés, tant à Chaudfontaine dans la vouerie de Fléron qu'à la Basse-Ransy dans le bailliage d'Amercoeur, que son épouse possédait en usufruit et ses 3 enfants Kinet en propriété et à la veille d'être saisis, renonce aux droits d'usufruit et autres à l'égard sur ces biens, en faveur de ces 3 enfants Kinet orphelins, en présence de Pierre Pirard de la Basse-Ransy, oncle paternel des enfants, et de leur cousin paternel, André Goffin, les plus proches à être mambours (1) (3). x x x Le 12 juillet 1731, Jeanne Grégoire, veuve d'André de Labye, marchande d’une part, et Mathieu Olivy, Hubert Dechesne et son épouse Catherine Olivy, Paulus Chastroi et son épouse Barbe Olivy, Jacques Olivy et Marie Olivy, âgée de 33 ans, pour eux et pour Jeanne Olivy, âgée de 18 ans, tous enfants, gendres et représentant feu Jacques Olivy et Marie de Labeye d’autre part, pour prévenir toutes difficultés et frais ultérieurs, mettent fin, par un accommodement, au procès qui les oppose devant les échevins de Liège, au sujet des biens, cens et rentes laissés tant par feu Toussaint de Labeye, beau-père de Jeanne Grégoire et grand-père des enfants de Jacques Olivy, que de feu Toussaint de Labeye son fils, décédé dans le célibat en 1716, beau-frère des enfants Olivy et oncle de Jeanne Grégoire. Les enfants de feu Jacques Olivy et de Marie Labeye percevront le tiers d'une rente d'un stier et demi spelte due par les représentants de Collard Collinet, d'une rente de 14 fl et demi bbt, due par la douairière de feu le seigneur de Charles comme ressaisie dans la maison et biens de feu Godefroid .?. derrière les potiers et de tous les autres biens, cens et rentes provenant de feus Toussait de Labye père et fils. Les enfants de Jacques Olivy s’engagent à payer 12 fl bbt une fois à Jeanne Grégoire leur tante. A cette condition, ils se donnent quittance réciproque. Cet accommodement est conclu, dans la résidence du notaire Nicolas Joseph Lambinon, entre 2 ponts, en Outremeuse, en présence du meunier Noël Harzé et de Marie Jeanne Matagne (1) (4). x x x Le 23 octobre 1727, la veuve André Sougné, marchand bourgeois de Liège, rachète à Jean Henri Laloir, horloger, aussi marchand bourgeois de Liège, en vertu de la caroline, comme ayant fait rebâtir à neuf la maison qu'elle possède, entre 2 ponts, dans la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse, au prix de 35 fl bbt, une rente de 35 pt bbt, créée lors de l’achat de cette maison à Nicolas d'Heur et consorts, le 8 novembre 1722 et d’abord payée à son père Hubert Laloir, puis à son oncle Jean Laloir, en qualité de mambour des enfants de Hubert Laloir. Ce rachat a lieu, dans la maison de la veuve d’André Sougné, entre deux ponts, dans la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse, en présence de Remacle Piette et de Pierre Mailheur (1) (4). x x x Le 15 août 1774, Nicolas Legrand, Dieudonné Goffin époux d'Anne Joseph Legrand, Jacques Fecher époux de Marie Elisabeth Legrand et Antoine Legrand représentant Denis Delhez époux de Catherine Legrand, tous enfants et gendres de feu Henri Legrand et d'Anne Micheroux doivent, à la suite du transport réalisé le 27 octobre 1761 à la cour de Soumagne, 422 fl 16 sous un liard à Remi Legrand leur frère et beau-frère, qui, de son côté, leur doit 22 dallers et demi, résultant du rendage du 3 mai 1770, devant le notaire Gilles Cerfontaine. Après déduction des 422 fl 16 sous un liard, il reste un solde de 196 fl 13 pt 3 liards, qu’il paie et dont il reçoit quittance, dans sa maison à Olne, en présence de Hubert Lambert Randaxhe et de Jacques Chabrié. Tous signent, sauf Dieudonné Goffin qui marque une croix à côté de son nom (1) (2). x x x Le 24 mars 1773, après le décès de Hubert Léonard, les enfants de ses 2 mariages résolvent, par une transaction, les difficultés nées entre eux, au sujet de la donation 'causa mortis' (pour cause de décès) en faveur de sa 2ème épouse, le 16 février 1773, devant la cour de justice de Trembleur. Sa veuve Marguerite Thiry pour ses usufruits et la propriété de leur fille mineure Gertrude Léonard, assistée de


- 41 - Barthélemi Bartholomé son beau-frère, cède 26 verges grandes et 10 petites, situées au hameau de Sougné, dans le ban de Trembleur, aux 3 enfants et gendres de son 1er mariage: Mathieu Smit époux de Marguerite Léonard, François Germais (orthographe de la signature) époux d'Anne-Marie Léonard et Marie Léonard, qui acquitteront 100 fl bbt au vicaire à Blegny André Dellicour. Cette convention est conclue, à Blegny, dans la maison de Jean Nicolas Servais, en présence de Guillaume Florence Lambinon et de Mathieu Joseph Monami procureur à Blegny. Tous signent, sauf Barthélemi Bartholomé qui marque une croix à côté de son nom (1) (2). x x x IA- Jean Mathieu Lewalle de Mélen, décédé avant le 4 mars 1546, épousa Jeanne dont il eut 6 enfants : 1- Mathieu Lewalle qui épousa Martine fille de Jean Moreau de tiege; Mathieu Lewalle dit de la waide de Bouchmont décéda à Charneux le 14 juillet 1604 ; 2- Franck du vivier l’aîné qui épousa Maroie fille de Léonard Caveau, de Cerfontaine. Franck Lewalle demeurant au vivier, décéda à Charneux le 3 octobre 1602, vers 10 heures; 3- Martin Lewalle qui suit IIC; 4- Nicole qui épousa Gilles Jean Louis Degeer (Fl mars 2000 p.41 VB); 5- Arnotte Lewalle de Mélen qui épousa Idelette de Servais de Saremont; 6- Maroie qui épousa Colleye Delhaye (Coméliau). IB- Gérard de Bebronne épousa en 1ères noces Idoule, fille de Pirot de Bougnoux; ils eurent 5 enfants : 1- Catherine qui épousa Massin fils de Mathieu de Rosmel fut d’abord surnommé de Rosmel, puis de Bebronne; ils eurent 7 enfants; 2- Jeanne qui suit IID; 3- Jean fut échevin des bans de Herve; il épousa Jeanne Henri Lys, de Halleux (Fl juin 2002 p.29 I-4); 4- Anne citée le 25 mai 1545; 5- Maroie citée le 20 janvier 1547. Gérard de Bebronne épousa en 2èmes noces, avant le 14 septembre 1546, Maroie et décéda avant le 8 mars 1554. IIA- Bertrand de Rassenfosse dit aussi de Bebronne et Jennon eurent 3 enfants : 1- Jean qui suit IIIA; 2- Catherine qui épousa Jean Soxhelet (voir Fl mars 2002 p.22 I); 3- Martin cité le 26 janvier 1562, après le décès de son père. IIB- Pierre Detry, fils de Johan Collin del Sauvenier eut 4 enfants : 1- Johan Detry, cité le 20 avril 1580, après le décès de son père: il eut 2 filles: Jeanne et Martine, citées le 2 avril 1587, avec leur mambour Mathieu Detry; 2- Mathieu Detry qui épousa Evelette; ils habitèrent à Cerfontaine; Evelette décéda à Charneux le 28 janvier 1599; de sa seconde épouse, Mathieu Detry eut 2 fils Mathieu baptisés à Charneux les 31 mars 1602 et 23 janvier 1607; 3- Piron qui épousa Pirette, fille de Piron de Windel; 4- Jeanne qui suit IIIA. IIC- Martin Lewalle (I-3), né vers 1535, épousa avant le 29 novembre 1559 Marguerite Lys (Fl juin 2002 p.29 I-6); ils habitèrent à Bouchmont et eurent 6 enfants : 1- Marie qui épousa Jean Carcelis Palant de Clermont-sur-Berwinne; 2- Marie qui épousa Gérard Jean Gérard; 3- Jean Martin Lewalle qui suit IIIB; 4- une fille qui épousa Gérard fils d’Olivier de Gurné et Isabeau; 5- Nicole qui épousa Olivier fils d’Antoine le jeune Olivier de tiege, décédé à Herve le 16-11-1625; 6- Jeanne qui épousa Christian de Champiomont, fils de Christian de Halleux le jeune et de Jeanne François de Halleux. Le 23 décembre 1592, Martin Lewalle céda à ses enfants l’usufruit de biens dont ils avaient la propriété; il décéda avant le 20 octobre 1598.


- 42 - IID- Guillaume Henrard épousa avant le 21 juillet 1561 Jeanne de Bebronne (IB-2) ; ils eurent 7 enfants cités le 7 mai 1611 après le décès de leur père : 1- Henri épousa Barbette fille de Johan Olivier de Sironval et de Catherine delle Sauvenière; 2- Gérard épousa Catherine fille de Pirotte de Thiernagant et de Marguerite Thomas de Chaineux; 3- Guillaume dit le Jars épousa le 1er juin 1611 à Herve Marie fille de Léonard Simon de Monty et d’Ailis de Bolland fontaine; 4- Jean fut tué d’un coup de couteau le 9 mai 1633 : 5- Pierre épousa Marie fille de Mathieu de Bougnoux et de Marie Cornet de Loneux; 6- une fille qui suit IIIB; 7- Jeanne épousa Frambach Piret le brasseur, fils de Pirotte de Thiernagant et de Marguerite Thomas de Chaineux. IIIA- Jean Jennon dit aussi Bertrand de Cerfontaine (IIA-1) épousa avant le 20 novembre 1586 Jeanne fille de Pierre Detry (IIB-4); ils habitèrent à Rassenfosse et eurent 10 enfants cités, le 2 septembre 1629 peu après le décès de leur mère et dont au moins 4 furent baptisés à Charneux : 1- Bertrand épousa Marie fille de Denis Cormeau de Wadeleux et de Maroie; 2- Piron épousa une fille de Denis Skylet et suit IVA; 3-Anne; 4- Jeanne; 5- Johan qui épousa Marguerite fille de Jean François de Rassenfosse; 6- Mathieu; 7- Marie baptisée le 24 mai 1594, en l’absence du curé, par le frère Nicolas Maren de l’abbaye du ValDieu; P: Henri Mathieu Deby; M: Maroie épouse Walther; 8- Juwette le 17 avril 1597; P: Mathieu Balthazar de Champiomont; M: Jeanne Jean de Cerfontaine; 9- Catherine le 26 décembre 1601; P: Jacques Corneille de Warimont; elle épousa Frambach fils de Frambach Henri Jardon et de Marie Joseph le Bailly; 10- Simon le 9 juillet 1605; P: Jacques Noël de Charneux; Jean Bertrand dit Jennon de Rassenfosse, encore en vie le 13 mai 1625, décéda peu avant le 16 mars 1627, lorsque ses biens de Rassenfosse furent expertisés. IIIB- Jean Martin Lewalle (II-3) épousa une fille de Guillaume Henrard (II-6); ils habitèrent à Bouchmont et eurent 10 enfants dont au moins 4 furent baptisés à Charneux : 1- Guillaume qui épousa Jacquette fille de Gillet Lefils et de Nicole Barthélemy Charlier; Jacquette décéda le 24 janvier 1662; veuf, Guillaume Jean Martin Lewalle épousa Anne Jean Michel le Peaucellier et de Marguerite Rogister; 2- une fille restée anonyme qui suit IVA; 3- une fille qui épousa Closet fils de Laurent Jean Lekeu et de Catherine Closet le grand Guillaume; 4- Martin qui épousa le 25 janvier 1625 à Clermont-sur-Berwinne Maroie fille d’Etienne Delhaye et de Martine Vieux Jean; 5- Catherine qui épousa le 28 juin 1652 à Clermont-sur-Berwinne Léonard fils de Jacques le Cuvelier et d’une fille de Thiry Servais de Stockis; 6- une fille qui épousa Wilhem Lys Delhez; 7- Marie le 4 août 1597; P; Nicolas Devignes; M: Ailid fille de Mathieu Cornélis; 8- Martine le 24 mars 1600; P: Wilhem Blanjean; M: Martine épouse de Collard Devignes; elle épousa Jacquinet, fils de Collas Herman de Lutaster et de Damide Jacquinet de Roisleux; 9- Isabeau le 20 septembre 1604; P: Jean Mathieu Piron; M: Nisette servante de Wilheame Henrard; 10- Jean le 12 mars 1607; P; Mathieu Collas Devignes; M: Ailid. Jean Martin décéda à Bouchmont le 28 février 1639 et sa veuve le 19 novembre 1652, presque nonagénaire. IVA- Piron Jean Jennon (IIIA-2) épousa une fille de Denys Skylet et d’une fille de Jean le mordeur ( ?); ils eurent au moins 3 enfants: 1- Piron qui suit VA; 2- une fille qui épousa le 27 novembre 1655 à Henri-Chapelle Léonard fils du gros Cloes; 3- Catherine qui épousa le 22 novembre 1659 à Herve Jean Baptiste Dedoyard et décéda veuve à Bolland le 19 janvier 1692. Piron Jean Jennon, veuf depuis le 11 novembre 1640, décéda subitement à Charneux le 3 août 1645.


- 43 - IVB- Martin Delcour, fils de Martin Bertrand de Cerfontaine et de Maroie Henri Bolce, épousa avant le 20 septembre 1623, une fille de Jean Martin Lewalle (IIIB-2) qui décéda à Charneux le 1er mai 1644; ils eurent 5 enfants: 1- Marie qui suit VA; 2- Martin qui épousa, le 7 février 1648, à Charneux, Mentelette fille d’Henri Ernould Toussaint de Herve et de Marguerite Mathieu Moreau, après avoir obtenu la dispense du 4ème degré de consanguinité; 3- Isabeau qui épousa Henri, baptisé le 14 juin 1643 à Charneux, fils de Massin Henri Massin et de Marguerite Jean Thiry; 4- Henri qui épousa le 5 février 1651 à Charneux Jeanne, fille de Collas Jean Collas de Roisleux et d’une fille de Welt Wéra; 5- Guillaume baptisé le 15 mars 1632 à Charneux et y décédé le 31 mars 1659. VA- Piron Jean Bertrand (IVA-1) épousa Jeanne Faway qui décéda en accouchant à Charneux le 22 novembre 1649; veuf, il épousa, le 27 novembre 1650, à Charneux, Marie fille de Martin Delcour (IVB-1); ils eurent 5 enfants baptisés à Charneux : 1- Pierre le 24 septembre 1651; P: Wilheaume Martin; il suit VIA; 2- Marie le 6 septembre 1654; P: le jeune Martin Delcour; M: Isabeau Delcour; 3- Martin le 30 janvier 1656; P: Léonard le gros Close; M: Damide Jacquinet; 4- Jean le 4 décembre 1658; M: Marie veuve de Gaspard Jean Bertrand; 5- Guillaume le 13 octobre 1661; P: Jean Henri Lekeu; M: Isabeau Martin Delcour. VIA- Pierre fils de Piron Jean Bertrand (VA-1) épousa Catherine fille de Lambert Sauvenier; ils eurent une fille baptisée à Charneux: 1- Marie le 2 décembre 1681; P: Martin Piron Bertrand; M: Jeanne Lambert del Sauvenier. Pierre Bertrand, âgé de 62 ans (VIA), habitait à Givet lorsque le 18 avril 1713, il signa une déclaration sur des biens que possédait son grand-père Jean Bertrand (IIIA) vers 1632, au lieu-dit Rouwa (5). Le 28 février 1774, Lambert Joseph Lofgné, en raison de son amitié et de son attachement à son beau-frère Antoine Marbaise et en reconnaissance pour les bons services reçus, lui donne les maison et biens qu'il possède avec ses frères et sœurs, à charge de payer ses dettes et de l'entretenir, dans sa maison, en habillement, nourriture, couverture, chauffage, lui fournir tout ce qui est nécessaire à la vie et faire célébrer ses obsèques, sans pompe, selon son état. Antoine Marbaise accepte cette donation, dans leur résidence, située à Olne, en présence du docteur en médecine et chirurgien Lambert Joseph Voisin et de Jean Gérard Hubert (1) (2). x x x Après le décès de Ida Lys, ses 4 neveux Servais, Pierre Joseph, Antoine Joseph et Jean Gérard Lys, enfants de Servais Lys et d'Isabelle Georges de Prayon (Fl septembre 2004 p.87 VIA), prétendirent que les enfants mineurs de leur sœur feue Marguerite Lys, épouse de Jean Thomas Charlier, étaient exclus de la succession, en vertu du testament de Ida Lys et de son frère Pierre le 15 octobre 1719. Le 13 février 1739, ‘en considération de leurs neveux et nièces’, ils se ravisent et veulent bien consentir, pour des raisons personnelles, à ce que les enfants mineurs tirent une part égale à eux, à condition que la maison, qui ne peut pas être partagée, soit attribuée à Servais Lys, au prix d'une rente de 470 dallers, réduits, après soustraction des charges, à 382 dallers 11 pt et demi, auxquels il faut ajouter des rentes, si bien que la succession s’élève à une rente de 552 dallers 8 pt un quart, soit 110 dallers 14 pt et demi pour chacun des 5 héritiers. Cet accord est accepté par Thomas Charlier, veuf de Marguerite Lys, père et mambour de leurs enfants mineurs, assisté de Jean Gérard Lys mambour député par l'official de Liège. Tous signent, en présence des témoins Guillaume Beaujean et Léonard Mercenier (13) x x x


- 44 - Le 25 août 1752, 5 enfants et gendre de Jean Thomas Charlier, veuf de Marguerite Lys à Prayon, sont cités: 1- André le Charlier; 2- Isabelle épouse de Conrard Grisard (Fl septembre 2004 p.58 VIA5); 3- Jeanne; 4- Marguerite; 5- Marie (1) (3). x x x Le 8 août 1763, Martin Magis +, résidant à Embourg (Fl septembre 1986, p.61VF), donne à son fils Simon Magis son fils et à son gendre Thomas Defays, mari de Marie Anne Magis, l’usufruit de tous édifices et biens qui leur compètent en propriété à Embourg, à condition d'acquitter les charges (1) (3). x x x Le 26 décembre 1761, les frères André, François Magnée et leur sœur Ida Magnée, jeune fille, se disant âgée de 25 ans, renoncent à tout droit et part, en faveur de Gérard Coune époux de Marie Joseph Magnée leur beau-frère, à la maison, petite étable, forge, laissées par leur mère Ida Decroupet veuve de François Magnée, situés à Vaux-sous-Chèvremont, dans l'avouerie de Fléron, à condition d'acquitter les charges, suite à la donation de leur feu père, le 10 avril 1730, devant le notaire Jaspar de Labye. Tous marquent leur accord par une croix à côté de leur nom (1) (3). x x x Le 15 septembre 1764, Louis Simonis, résidant au pont d'Amercoeur, Servais Dechevis (signature Dechevy), Jeanne Bouxhon veuve de Jacques Demany, son gendre Jean Jacques Delvaux et son fils, Jacques Demany, suffisamment âgé, cèdent à Remy Joseph Malaise, marchand résidant à Chênée, au prix de 273 fl bbt et un pt pour capital, une rente de 13 fl 6 pt et demi, qui sont les 2 tiers des 26 fl bbt restant du prix de l'adjudication, à l'instance de Louis Simonis et consorts, le 19 janvier 1750 devant la cour de Fléron. De plus, Louis Simonis lui cède, au prix de 270 fl 11 pt pour la capital et arriérés, une autre rente de 12 fl 13 pt 3 liards, qu'il possède, à titre personnel et comme représentant, par cession son neveu André Simonis, par acte du 22 novembre 1762, devant le notaire Dieudonné de Saive; cette rente fut créée lors d'un rendage de Louis Simonis et consorts à François Magnée, représenté par Jean Delheid donateur de Remy Malaise, le 15 mars 1764, devant le notaire Vincent Labeye. Cette subrogation a lieu, dans la résidence de Remy Malaise, située au vinâve de Chênée, en présence de Marguerite Pirlot et de Jeanne Damoiseau épouse de Jean Coune. Tous signent. Le 19 décembre 1764, Nicolas Malaise cède à son père, Grégoire Malaise, au prix de 1.200 fl bbt, sa part aux biens meubles et immeubles de feu Nicolas Malaise, vicaire d'Embourg son oncle et de son père Grégoire Malaise et feue Jeanne Sauveur sa mère (Fl juin 2004 p.73 IB-7), dans la maison du grand bain, à Chaudfontaine, en présence du curé Laurent Dethier et de Jacques Sépulchre (1) (3). x x x Le 22 mai 1753, François Malpas, avec lui Jean François, Pétronille et Louis ses fils et fille, d’une part, et Remacle Joseph Malpas et Jean Andrian Sotiaux époux de Bernardine Malpas, d’autre part, annulent la cession du 10 mai 1753 (Fl mars 2001 p.88) et à leur demande, il est cacheté et fermé par le notaire Vincent Labeye, pour qu'il ne parvienne à la connaissance de qui que ce soit. Cette annulation est demandée, dans la résidence de Jean Sotiau, paroisse Sainte-Aldegonde en présence de Robert Moray et de Ida Renson (1) (6). x x x Le 14 avril 1761, Louis Simonis, pour lui et pour les enfants de feu François Closon ses neveux pour une moitié et Jean Mathy son beau-frère pour lui et pour son frère Laurent Mathy qu'il représente pour l'autre moitié, résidants dans les basses Wez près de Liège déclarent que la veuve Jamin d'Angleur a remboursé les 100 fl bbt avancés jadis, par feu Jean Mathy leur père et beau-père à feu Jamsin d'Angleur. Cette quittance est donnée, dans la résidence de la veuve Jamin, située à Wez, à Angleur, paroisse de Saint-Remacle au Pont, en présence de Jean Bodet et de Jean François Sougné. Tous marquent leur accord par une croix à côté de leur nom, car ils ne savent pas écrire (1) (3).


- 45 - Le 7 juillet 1762, le seigneur Charles Denis de Monsen de Liège, époux de la dame Anne Françoise baronne de Moffarts, à la veille d'aller résider à Tihange près de Huy, cède à Servais Monchamps (orthographe de la signature), résidant à Beaufays, une rente de 16 fl 15 pt (1) (3). x x x Le 26 avril 1764, Olivier Loncin, pour lui et pour Thomas Crahay, Jean Taxhet et Marie Joseph Monseur veuve de mr de Sélys pour le quart d’une 7ème part, Henri Piette et Mathieu Mathot chacun pour une 7ème part, cèdent à Marie Monseur pour Martin Descadre et Ida Bouharmont sa seconde épouse, veuve de Joseph Monseur, sa mère, la prairie de 4 verges grandes, dite redoute, située près du pont de Chênée, joignant vers l'est le chemin royal et l’aisance, vers le sud le chemin qui conduit à l'Ourthe et aux magasins du grand greffier Ghysels, vers l'ouest l'eau et vers le nord le moulin, 2 petites maisons qu'ils ont à Brialmont, près de Chênée, et une prairie avec 2 petites maisons démolies depuis quelques années à Brialmont. Tous sont enfants, gendres et représentant feu Jean Monseur (époux de Marie Fabry) de Chênée, mayeur d'Angleur (Fl juin 1998 p.97 IIIB-1 et juin 1999 p.19). Cette subrogation a lieu dans la résidence d’Olivier Loncin, devant le pont de Chênée, en présence de Jean Charles Defrance et de Mathieu Postulat (1) (3). x x x Le notaire Gilles Moray (Fl septembre 1980 p.37) épousa Anne-Marie Chession (Fl juin 2004 p.78 IVA-5), puis Marie Anne Chauveheid. Il décéda le 29 novembre 1764. Ses biens furent partagés le 15 février 1768. Les 17 et 18 décembre 1764, Marie-Anne Chauveheid, veuve du notaire et prélocuteur Gilles Moray, avec elle Nicolas Chodier, David Grisard, Jean Chession et Henri Grisar, députés mambours des enfants mineurs, vendent au plus offrant les meubles et effets, conformément aux clauses du contrat de son second mariage: des fers de feu, râteaux, fourches, pelles, un rôtisseur, un écritoire, une vieille cloche, une balance, des chaudrons, des ciseaux, des cuillères, des marmites, une palette, 3 faux, un pot de fer, une théière, des chandeliers, des tonneaux, une cafetière, une aiguière, des tasses, des glaces, un miroir, des tenailles, des chaînes, des pots de beurre, des mannes, des flacons, des tables, un moulin à filer, des barils, un jupon, un tablier, des nappes, des vaches à poil rouge, 2 perruques, un maillet, une horloge, des plats, des assiettes, 3 lits, des oreillers, des rideaux, une montre de poche adjugée à Adam Moray pour 54 fl, des culottes, des bénitiers, un moulin à café, un veste blanche etc. A la fin de la vente, le notaire Vincent Labeye remet à Daniel Grisard 310 fl 10 pt 1 liard. Deux pages font le compte précis des adjudicataires; parmi eux: la veuve du notaire Moray achète pour 102 fl 6 pt et demi, Adam Moray 101 fl 11 pt et demi, ses sœurs Anne Marie 11 fl 16 pt et demi, Catherine 5 fl 2 pt et demi, Marie Anne 2 fl 5 pt et demi, Jean Chession en sa qualité de mambour 57 fl 10 pt et demi, Daniel Grisard non compris le foin 10 fl 3 pt et demi, Laurent Chession 3 fl 15 pt. Cette vente a lieu dans sa maison, à Vaux-sous-Chèvremont, en présence de Conrard Dumoulin et de J.P. Renard. Les tuteurs et témoins signent. La veuve marque une croix à côté de son nom (1) (3). x x x Le 21 janvier 1762, Gérard Mouton, résidant aux grosses battes, à Angleur, à cause de sa vieillesse et caducité, donne à ses 6 enfants et gendres Ignace François Mouton, Gérard Mouton, Jean Remacle Mouton, Marguerite Françoise Mouton épouse de Pierre Waroux, Anne Marie Mouton épouse de Gérard Perée et Jeanne Lutgarde Mouton épouse de Martin Mouton, tous ses biens meubles, droits, crédits et actions, sauf un lit complet et tous ses vêtements, pour en profiter et partager de manière égale et il renonce à tous les édifices et biens qu'il possède en usufruit et ses enfants et gendres en propriété, situés Angleur et ailleurs, pour en disposer, dès à présent, les louer et en faire leur plus grand profit, à condition d'acquitter toutes charges et arriérés et de lui laisser la liberté de choisir sa résidence chez l’un d’eux, d’y avoir son logis, nourriture, feu, sa vie durant, suivant son état et de lui porter les respects et assistance, sain et malade, qu’un brave enfant doit à son père, sans être tenu à changer, à moins qu'il ne le juge à propos et à charge pour chacun d’indemniser, pour sa part, les frais de celui chez qui il résidera. Cette convention est signée, dans la maison de Gérard Perée, située aux fourneaux de Grivegnée, dans la paroisse de Saint-Remacle au Pont, en présence des frères Christian et Jean François


- 46 - Grandchamps Cette convention est ratifiée par les 6 enfants et gendres de Gérard Mouton le 1er février 1762 et un nouvel accord est conclu entre eux. Le 15 avril 1762, Gérard Mouton le vieux, ayant vu les billets intimés à tous ses enfants et gendres à l'instance de Marguerite Françoise Mouton pour que chacun rapporte en part ce qu'il a déjà reçu, s’oppose à cette intimation et déclare que ce ne fut jamais et que ce n’est pas son intention qu’un de ses enfants compte dans sa part ce que son père lui a donné avant son renon d’humiers du 21 janvier 1762. Cette déclaration est signée, dans sa maison, aux grosses battes à Angleur, paroisse de Fetinne, en présence de Martin Descadre contrôleur à Chênée et de Laurent de chaine d'Angleur. Le 26 mai 1762, Gérard Mouton le jeune et son frère Jean Remacle Mouton s'accordent au sujet des édifices et biens, obtenus de leurs frères et beau-frères le 11 février 1762. La petite maison, appelée le château Gonay et le passage d'eau suivront à Gérard. Cet accord est conclu, dans leur maison, aux grosses battes, en présence de l'avocat Vincent Chavaux et de leur frère Ignace François Mouton (1) (3). Le 11 novembre 1763, le curé de Ramet signe cette attestation sur son paroissien Guillaume Mouton: « Monsieur et cher confrère (le curé de Chênée), j'ai l'honneur de vous notifier que le sieur Guillaume Mouton, mon paroissien, est très honnête homme et d'une des bonnes familles de ma paroisse. Par ainsi, Monsieur, il n'y a rien à risquer à se reporter sur sa bonne foi. Sur quoi j'ai l'honneur d'être votre très humble serviteur. J.B.Gérard curé de Ramet ». Le 12 novembre 1763, le curé d’Olne, Gaspard d’Olne, adresse cette attestation à Monsieur Dethier très digne et révérend curé de Chênée à Chênée: « Monsieur, comme Jean Wathelet Demolin, mon paroissien, me dit que l'argent de Jean Lorent est déposé entre les mains de votre révérence, j'ai l'honneur de l'assurer qu'Anne sa sœur, demeurant chez le dit Demolin, est dans la dernière pauvreté, très vieille, incapable de gagner l'obole et même de chercher l'aumône. Ainsi, Monsieur, je vous prie d'avoir la bonté de le remettre en mains du dit Jean Wathelet Demolin que je ne connais que pour un honnête homme, qui a du bien chez nous et peut vous donner d'ailleurs caution valide, en cas où ledit Lorent reviendrait. Quoi faisant, vous obligerez beaucoup celui qui a l'honneur d'être, en très profond respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant M. d'Olne curé d'Olne ». Ces 2 attestations concernent une même affaire, traitée le lendemain 13 novembre 1763, dans la résidence du notaire Vincent Labeye, en présence de Noël Racas. De quoi s’agit-il ? Jean Ernoux Lorent, déjà vieux et mendiant, a vendu un daller de rente à Lambert Chèvremont, paroissien de Chênée et en a été entièrement payé le 8 juin 1756. Il lui restait 130 fl 10 pt. Jean Ernoux Lorent se retira et logea tous les hivers chez Lambert Chèvremont mais, depuis 6 ans, il n'est plus revenu et on n'en sait aucune nouvelle, de sorte que, vu son âge et sa caducité, il est à présumer et, pour ainsi dire, vrai qu'il est mort hors du pays. D'un autre côté, Guillaume Mouton, résidant à Ivoz dans la paroisse de Ramet, réclame de Lorent 12 écus et plus et Jean Wathelet Dumoulin, paroissien d'Olne, tient auprès de lui la sœur unique de Jean Ernoux Lorent et donc son héritière, mais elle est pauvre, caduque, infirme et en grande nécessité. Il a demandé à Lambert Chèvremont de lui compter cette somme; Lambert Chèvremont y a condescendu ‘charitablement’ et a versé 44 fl bbt (11 et non 12 écus) à Guillaume Mouton qui renonce au reste. Quant au solde qui est de 93 fl et demi, Lambert Chèvremont le restitue à la sœur de Jean Ernoux Lorent prétendument mort. mais si Ernoux Lorent revenaient ou si ses représentants venaient à être molestés et poursuivis, Guillaume Mouton et Jean Wathelet Dumoulin promettent de les indemniser et fournissent garantie. Tous signent, à l'exception de Jean Wathelet Dumoulin qui marque une croix à côté de son nom (1) (3). x x x Le 2 juin 1774, Jean Nizet, poussé par son amitié pour ses 3 enfants Mathieu Joseph, Jean Bertrand et Marguerite Nizet et en reconnaissance pour les bons services reçus, qu'il espère encore recevoir, leur donne tous ses meubles et effets mobiliers, à partager entre eux, à l'exception des outils et bois, servant au métier de tonnelier, qui ne seront partagés qu'entre ses 2 fils, à condition de faire célébrer ses obsèques, de payer ses dettes et de l'entretenir de nourriture, chauffage, couverture. Les 3 enfants acceptent et promettent de remplir leurs obligations. Cette donation a lieu dans sa maison, en présence d'André Schrivers et de Jeanne Goné. Tous signent sauf Jeanne Goné (1) (2).


- 47 - Le 7 septembre 1774, Lucie Hennon, âgée de 27 ans environ et Marie Catherine Gougnar, âgée d'environ 25 ans, à la requête du marchand d'Olne Georis Pauly, déclarent que, le 22 août 1774, elles furent présentes lorsque sa sœur Marguerite Pauly, épouse actuelle de Jean Guillaume Kessel, lui amena l'enfant né de son 1 er mariage avec feu Pierre François Voisin, en disant qu'elle ne voulait plus le prendre en charge et qu'il était juste qu'il en ait soin puisqu'il était son mambour. Cet enfant fut remis tout déguenillé, sans nippe et presque nu. Depuis lors, il est resté à charge de son mambour, sans que personne se soit présenté pour le reprendre, ni fournir son nécessaire. Ces témoignages sont rédigés, dans la maison de Georges Pauly, en présence de Nicolas Blaise et de Catherine Giloton, veuve de Guillaume Leclercq (1) (2). x x x Le 7 février 1780, la révérende mère Marie Claire Joseph, prieure du couvent de l'annonciade céleste (= Célestines) de Liège, pour elle et le résidu du couvent, reçoit 42 fl 13 pt 3 liards dont 28 fl 13 pt 3 liards pour le capital, outre les arriérés et les frais des arrêts de défense, interposés au locataire Lambert Grandry. Ces 42 fl 13 pt 3 liards lui sont payés par Marie Dumont épouse de Pierre Pirard, mambour des enfants mineurs de feu Louis Kinet et Jeanne Pirard, représentants par renon du 6 juillet 1761, devant le notaire Vincent Labeye, tant l'hérédité de leur mère que de Jacques Battat leur parâtre et servent à racheter les droits de la saisie, obtenue contre Jacques Battat et enregistrée à la cour de Jupille. Cette subrogation est signée dans un parloir du couvent, paroisse Saint-Adalbert, en présence de Jean Guillaume Monsen, prélocuteur devant les échevins de Liège et Marie Thérèse Huberti, sœur de la prieure du couvent (1) (3). Le 21 juin 1764, Pierre Pirard et Jean Loxhay, mambours des enfants mineurs de feu Louis Kinet et Jeanne Pirard, en ré-application d'une partie de l'argent reçu en rachat du sr Grisard le 28 mai 1764 devant le notaire Vincent Labeye, rachètent, au prix de 70 fl bbt pour le capital, une rente de 3 fl et demi, due au marchand brasseur Jean Peurette, époux de Catherine Labeye, fille de Jaspar de Labye de Chênée, qui l’avait acquise de Guillaume Goffin gendre de feu Thomas Legrand Gillet de la basse Ransy le 10 décembre 1701 et composée d’une part d’une rente de 4 fl réduite à 30 pt et d’une rente de 40 pt (= 2 fl), rachetée, à la requête de Guillaume Goffin, à la communauté de Ransy. Tous signent dans la résidence du notaire Vincent Labeye, à Chênée (1) (3). x x x IA- Johan Thiry de Waucomont, cité le 3 novembre 1541 et décédé avant le 13 janvier 1547, épousa Catherine, citée veuve le 4 avril 1549; ils eurent au moins 6 enfants: 1- Thiry qui épousa vers 1545 Damide de Warimont; 2- Thomas cité le 3 mars 1547; 3- Jean cité le 3 novembre 1641; 4- Ailid qui épousa avant le 15 novembre 1549 Servais de José; 5- Maroie qui épousa Paulus de Coir de Herve; ils suivent IIA; 6- une fille qui épousa, avant le 3 mars 1547, Pirot de Racheveau (= Rafhay ?) dit aussi de Xhendelesse. IIA- Maroie Johan Thiry de Waucomont (IA-5) épousa, avant le 3 novembre 1541, Paulus (aussi Polis) de Coir de Herve, nommé échevin de la franchise de Herve avant le 29 novembre 1560; ils eurent 4 enfants : 1- Servais qui épousa Martine de Waucomont; 2- Thiry; il n’eut pas de descendance et ses biens furent partagés le 14 juillet 1579; 3- Thomas qui épousa avant le 14 novembre 1562 Marguerite Guillaume le Gast puis Jeanne Remacle Hubin; il est cité avec sa mère, veuve, le 28 novembre 1673; 4- Mathieu Polis qui suit IIIA. L’échevin de la franchise de Herve Polis de coir de Herve et le greffier des échevins des bans de Herve Guillaume Neufcour parvinrent à apaiser amicalement, par sentence arbitrale, un différend, provoqué par des injures verbales, entre Antoine Belhomme et Hubert le Parmentier (7).


- 48 - IIB- Simon Gérard del commune (fils de Gérard de Hofroimont et de Clémence Simar de Bouchmont (Fl décembre 2004 p.79 IA-6) épousa en 1ères noces Catherine, fille du Petit Johan de Herve, dont il eut 2 enfants, cités le 19 juin 1574: 1- Gérard; 2- Isabeau; il épousa en 2èmes noces, avant le 11 octobre 1565 Isabeau, veuve de Collard de Fanchamps, dont elle avait un fils: 1- Collard dit d’Oursis . Du second mariage de Simon Gérard del commune et d’Isabeau naquirent 1 fils et 3 filles : 1-Vincent qui épousa vers 1590 Marie Peter de Warimont; 2- Clémence qui épousa avant le 8 juin 1589 Collette Noël puis avant le 4 avril 1596 Antoine de Wez; 3- une fille qui épousa avant le 21 octobre 1595 Johan de Saive; 4- une fille qui épousa Mathieu Polis et suit IIIA. Gérard del commune décéda à Herve le 28 mars 1609 et sa veuve le 2 mars 1614. IIIA- Mathieu Polis (IIA-1) dit de Wiheoul, épousa avant le 22 novembre 1588 une fille du second mariage de Simon Gérard del commune et d’Isabeau (IIB-4); ils eurent 6 enfants : 1- Polis Mathy Polis qui épousa Jacquette le Charlier; il suit IVA; 2- Gérard qui habitait à La Reid le 6 juillet 1628; 3- une fille qui reçut une dot le 24 décembre 1614, à l’occasion de son mariage avec Antoine Henkin; ils habitaient le 23 mars 1628 al comogne, dans le ban de Herve; 4- Jean; il reçut de son père le 22 novembre 1620 une dot de mariage; 5- une fille qui épousa avant le 30 mai 1609 Jean Gillardin de Couvreux, seigneurie de Montquintin dans le pays de Luxembourg, où ils habitaient le 23 mars 1628; 6- une fille qui épousa Thomas Léonard de Coir de Herve; il suit IVB; Mathieu Polis habitait le 15 janvier 1605 dans le duché de Luxembourg, à Beco le 22 novembre 1620. Il décéda avant le 21 juin 1628. IVA- Polis Mathy Polis (IIA-1) épousa, le 9 septembre 1615 à Herve, Jacquette fille de Barthélemy le Charlier et de Barbette le Palais; ils eurent 3 enfants dont 2 au moins baptisés à Herve: 1- Mathieu cité avec sa mère veuve le 29 novembre 1661; 2- Polis le 19 mai 1622; 3- Elisabeth le 24 mars 1625. Le 3 novembre 1624, Polis Mathieu Polis acheta 2 prairies, situées au ban de Herve, à Catherine, fille de Léonard le daglier de Herve, qui avait obtenu la permission de les vendre pour avoir les moyens de vivre, après le départ, en Allemagne, de son mari Jean de Bodeux, avec une garce. IVB- Thomas Léonard, gendre de Mathieu Polis (IIIA-6) (Fl mars 2008 p.17 IVA et p.76 IVA), fut chapelier à Herve; il eut 6 enfants dont: 2- Mathieu qui suit VA. VA- Mathieu Thomas Léonard (IVB-2) épousa le 26 janvier 1642 Catherine Fraikin; ils eurent 6 enfants dont : 2- Ailid qui épousa Guillaume Masset (Fl septembre 2004 p.77 IIIA-9); 3- Marie qui suit VIA; 6- Jean qui suit VIB. VB- André Barthélemy épousa le 18 février 1659 Marie Pirotte Jean Mathieu Pirotte (Fl juin 2005 p.13 VC); ils eurent 10 enfants dont 1- Jeanne baptisée le 9 février 1660 qui suit VB; 10- Jean Jacques le 9 août 1681; il fut gouverneur du comte de Schratembach, à Vienne en Autriche; le 9 novembre 1731, après son décès, son frère Barthélemy, sa sœur Catherine et ses beaux-frères Jean Mathieu Léonard (VIA) et Jacques Beaufort révoquèrent la commission donnée, le 25 août 1731, à André Lacroix, résidant à Prague en Bohême, et commirent monsieur Stas, résidant à Vienne, pour recueillir leur part de son héritage (9). VIA- Marie Mathieu Thomas Léonard (VA-3) épousa Jean fils de Henri Hubert Heine et de Anne Jean Barnabé; ils eurent 4 filles baptisées à Herve : 1- Anne-Marie le 2 mai 1674; elle épousa Jean François Gustin (Fl mars 2004 p.61 IIIA); 2- Catherine le 1er avril 1677; 3- Catherine Françoise le 17 avril 1682; elle épousa Jean-Baptiste Herendael (Fl juin 2004 p.46); 4- Marie le 13 janvier 1685; elle suit VIIA. Le partage de leurs biens eut lieu le 28 mars 1724


- 49 - VIB- Jean Mathieu Thomas Léonard (VA-6) habita en potierue. Il épousa le 8 février 1681 Françoise, baptisée à Herve le 3 février 1658, fille de Collin Paquot le jeune et de Catherine Bauduin. Il épousa en 2èmes noces Marie , fille de Jean Collas Depré et de Martine Mathieu Servais; ils eurent 5 enfants baptisés à Herve: 1- Mathieu le 29 avril 1686; 2- Martine le 29 juillet 1687; 3- Marie Joséphine le 20 août 1688; 4- Mathieu le 19 février 1691; 5- Jean Barthélemy le 24 août 1693. Marie Depré décéda à Herve le 1er septembre 1693. Jean Mathieu Léonard épousa le 28 novembre 1693, à 19 heures, en 3èmes noces Jeanne, baptisée à Herve le 9 février 1660, fille de André Jacques Barthélemy et de Marie Pirotte Jean Mathy, en présence de Mathias Depré et de Marie fille d’André Jacques Barthélemy. Ils eurent 4 enfants baptisés à Herve: 6- Mathieu le 25 septembre 1694; 7- Marie Françoise le 28 mai 1696; 8- Catherine Thérèse Joseph le 23 novembre 1697; 9- André le 4 mai 1700. VIIA- Marie Mathieu Léonard, baptisée le 13 janvier 1685 (VIA-4) épousa à Herve le 26 mai 1711 Gaspard Raskin Goffard; ils eurent 6 enfants baptisés à Herve: 1- Jaspar François le 10 janvier 1713; 2- Marie Anne le 15 juillet 1716; 3- Jean-Baptiste le 30 mai 1719; 4- Marie Joseph le 9 février 1723; 5- Catherine Françoise le 10 octobre 1727; 6- Guillaume Joseph le 7 septembre 1728. x x x Le 9 avril 1771, Melchior Pirotte âgé de 23 ans, Marguerite Pirotte suffisamment âgée, Hubert Schrivers et Nicolas Baiwir, mambours des enfants mineurs de feu François Pirotte et d'Anne-Marie Rensonnet empruntent 200 fl bbt au denier 20, à Elisabeth Derameau au nom de son mari Philippe Jacques Devillers (1) (2). x x x Le 17 octobre 1727, le marchand Everard Prick, résidant présentement à Neufchâteau, dans le pays de Luxembourg, ancien bourgmestre du lieu, fils d'Antoine Everard Prick et d'Anne Jaminet de Mélen (Fl mars 2006 p.66 IA-2) dans le pays de Liège, vu son éloignement et les grandes affaires qu'il a dans son pays, à raison de ses marchandises et des troupes qui y sont logées, commet constitue la personne de son frère Henri Prick notaire de Liège, pour partager les meubles et bestiaux avec leurs autres frères et Jean de Rosenfeld, leur beau-frère. Cette constitution est signée dans la maison du prélocuteur Guillaume de Labye, en Outremeuse, à Liège (1) (4). Le 19 décembre 1764, Jean Guillaume Sacré résidant à Embourg cède à l'église d'Embourg son droit de racheter une rente réduite à 8 fl 9 pt bbt, due sur ses édifices et biens situés au champ Colmé, comme représentant Jean Collard Kinet et Françoise Dardenne; ceux-ci en héritèrent, comme enfants et représentants feu Gaspard Ransier d'Embourg, lors du partage avec ses consorts le 8 mai 1681, devant le notaire Remy de Labye, oncle du notaire Vincent Labeye. De son côté Jean-Pierre Maîtrejean céda son droit verbalement. Ensuite, le révérend sieur Joseph Xhardé vice-curé d'Embourg, au nom de son église, rachète 2 rentes, au prix de 525 fl 18 pt, dont 315 fl bbt pour le capital et 16 fl bbt d’arriérés d'une rente de 15 fl 15 pt due par Jean-Pierre Maîtrejean à la suite du rendage du 15 novembre 1753 devant le notaire Vincent Labeye et 194 fl 10 pt pour le capital et 3 années d'arriérés au 20ème denier, de la rente de 8 fl 9 pt due par Jean Guillaume Sacré. Ces 2 rentes sont rachetées à Hubert et Jean Remy Ransier, Simon Degeer pour lui et en qualité de mambour, avec le dit Hubert, des enfants mineurs de la veuve Gaspard Ransier, Gaspard Renard, Hubert Delhaye époux de Jeanne Renard et Marie Renard, enfants et représentant feu Lambert Renard et Jeanne Ransier et à Lambert Guérin, époux de Catherine Ransier (Fl juin 2003 p72 VIIIC-2), à Marie Jeanne Ransy épouse de Nicolas Renard, Dieudonné Ransier et au dit Simon Degeer au nom de la veuve Pirson Ransy sa belle-mère (Fl juin 2003 p 72 VIIIC-3). Le vice-curé Joseph Xhardé note sur une feuille qu’il a payé à Jean Pierre Maîtrejean 315 fl bbt pour le capital de la rente de 15 fl 15 pt et 15 fl 8 pt d’arriérés et à Jean Guillaume Sacré 169 fl pour le capital de 5 fl 5 pt et 25 fl 7 pt pour 3 années d’arriérés.


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