The words you are searching are inside this book. To get more targeted content, please make full-text search by clicking here.
Discover the best professional documents and content resources in AnyFlip Document Base.
Search
Published by Cercle Historique de Fléron, 2023-08-01 14:40:32

2011_4

CHF2011_4

- 50 - Simon Degeer a reçu seul le canon de la première rente; il reste donc à partager 509 fl 7 pt, soit chacun 63 fl 13 pt 1 liard 12 sooz à 8 héritiers. Le vice-curé Xhardé note qu’il a payé cette 8ème part: 1- à Nicolas Léonard et son épouse, 2- aux représentants Pirson Ransier; 3- aux représentants Jaspar Ransier, 4- aux représentants Jean Remy Ransier, 5- aux représentants Marie Ransier, 6- aux représentants Agnès Ransier, 7- aux représentants André Ransier et 8- aux représentants Henri Ransier . Ces cession de droit et rachat ont lieu, dans le presbytère d'Embourg, en présence de Jean François Giard et d’Ernestine Lahaye (Fl décembre 1999 p.53; 2005 juin p.99 et mars 2007 p.96) (1) (3). Le 27 décembre 1764, un accord est conclu entre Hubert Ransier, Catherine de Rondchêne au nom de son mari Jean Remy Ransier incommodé, Elisabeth Wéry au nom de son mari Dieudonné Ransier incommodé, Nicolas Léonard, Lambert Guérin, la veuve Gaspard Ransy assistée dudit Hubert son père, mambour de ses enfants mineurs, Gaspard Renard, Marie Renard, Hubert Delhaye pour la veuve Pirson Ransier sa belle-mère, d’une part, et Simon Degeer leur neveu et cousin, d’autre part. A la suite de cet accord, Simon Degeer, au nom des enfants mineurs de feu Jaspar Ransier, dont il est mambour, assisté de Catherine Ransier leur mère rachète diverses rentes, au prix de 107 fl bbt dont 95 fl bbt pour le capital, et paie à Hubert Ransier 10 fl 15 pt, à Elisabeth Wéry épouse de Dieudonné Ransier 44 fl 18 pt 3 quarts et à Catherine Derondchêne épouse de Jean Remy Ransy 61 fl 16 pt un quart (1) (3). x x x Le 5 janvier 1763, Elisabeth Thiry veuve de Toussaint Renson (Fl juin 2003 p.11 VB), pour autant qu'il dépend d'elle de récompenser les assistances et grands services de sa fille Marie Joseph Renson, lui donne, par mode de donation entre vifs, tous ses biens meubles, effets et hardes et tout ce qui peut lui compéter dès à présent, à l'exclusion de tous les autres, et à condition de lui rendre tous devoirs et services jusqu'à son décès, n'entendant pas pour autant décharger ses autres enfants de leur obligation naturelle de concourir à son entretien et de contribuer aux frais de ses obsèques et sépulture. Cette donation est confirmée par une croix à côté de son nom, dans sa résidence située en la basse Vaux, paroisse de Chênée en présence d'Ailid et de Catherine Renson (1) (3). x x x Le 19 juillet 1763, Nicolas Beck, veuf d'Anne Roumaxhe, veuve de x Renson, offre, à l’enchère publique, les meubles et effets provenant de son épouse, notamment 2 postures avec glace, des flacons et des bouteilles, 2 moulins à filer, des ustensiles de cuisine, des habits de femme, un tableau, un coffre, une vieille garde-robe, des bancs, un fusil. Cette vente se passe, dans la maison mortuaire, à Chênée, près de l'église, en présence de Henri et Jean Coune. Le 31 juillet 1763, Nicolas Roumaxhe, jeune homme, à la veille de s'expatrier en France, constitue sa sœur Marguerite Roumaxhe épouse du maître-chirurgien Houwart, pour s'accorder avec ses consorts, au sujet du testament et du partage fait par leur mère la veuve de Mathieu Roumaxhe, le 15 février 1758, devant le notaire Vincent Labeye (1) (3). Le 14 février 1764, Nicolas Roumaxhe, député mambour par le révérend official de Mathieu Renson et Anne Marie Renson, enfants mineurs de feu François Renson et Jeanne Roumaxhe, de Chênée (Fl décembre 1987 p.25 et juin 1999 p.3), après avoir prêté serment, en mains du notaire Vincent Labeye, d'administrer fidèlement et pour le plus grand bien desdits enfants mineurs ses neveu et nièce, de l'avis du révérend sr Dethier, curé de Chênée, et en vertu de la licence lui accordée par le révérend seigneur official de Liège, ne se trouvant pas en état de rétablir et payer les charges de la maison, située à Chênée, laissée à feue leur mère en usufruit et aux enfants mineurs en propriété par feue la veuve Mathieu Roumaxhe leur grand-mère, lors des partages du 15 février 1755, devant le notaire Vincent Labeye, la vend à Jean François Houard chirurgien leur oncle, à charge de payer les rentes dues aux créanciers. Le même jour, 14 février 1764, Nicolas Guillaume époux d'Elisabeth Roumaxhe, vend à son beaufrère, le chirurgien Jean-François Houard, cette maison en très mauvais état, au prix de 80 fl bbt. Ces ventes ont lieu dans la résidence du notaire Vincent Labeye, proche de l'église de Chênée, en présence de Nicolas Massar et de Marguerite Gihet (1) (3)


- 51 - Le 24 janvier 1731, Lambert Monseur âgé de 70 ans, manant au rivage et Jacques Joseph Monseur âgé de 53 ans, déclarent avoir connu Hubert de Saive le vieux (Fl juin 1998 p.97 IIB-1), père de Jean, Toussaint, Lambert et Hubert de Saive le jeune et qu’il est mort dans la maison communément appelée ‘la garde de Dieu’, située au rivage d'Angleur (1) (3). x x x Le 28 novembre 1729, Catherine Jeanne, veuve de Hubert Simonis remontre qu’elle a laissé à son fils Jean Simonis capitaine de Longdoz, une maison avec 6 verges grandes de houblonnières, située à Longdoz, estimée à une rente annuelle de 88 fl bbt, qu'il possède depuis mars 1715 jusque mars 1730, faisant, pour 16 ans à 88 fl bbt, une somme 1.408 fl bbt et comme son frère Gilles Simonis, greffier, a reçu en subside de mariage 1.500 fl bbt, le capitaine Jean Simonis ne peut plus prétendre que 92 fl bbt en subside de mariage. Cet accord est conclu, dans la maison de la veuve, en la Basse Wez, dans la paroisse de SaintRemacle, en présence de Jeanne Englebert et Linette Ronet, épouse d'Antoine Jacquet (1) (4). x x x Le 23 février 1764, Jean Taxhet donne à son fils Jean François Taxhet (Fl mars 2001 p.47 IVD), pour sa dot de mariage, la forge de maréchal qu'il a fait bâtir, devant sa maison, à Beaufays, avec une assise du côté du chemin royal pour y bâtir une maison, avec pouvoir de reculer sur la prairie, avec liberté de mettre vitres et clartés sur la prairie, joignant vers le monastère et le midi la cour d'ahesse et vers Tilff le cherry, avec possibilité de bâtir une étable de vaches ou une écurie pour chevaux. Cette donation a lieu dans sa maison de la bouxhe, en présence de François Demany et Martin Flagothier (1) (3). Le 1er avril 1764, Jean Taxhet, résidant à Beaufays, subroge son beau-frère Mathieu Mathot résidant à Belleflamme (1) (3). x x x Le 4 août 1763, Héluy Magis, veuve de Pierre Tibault, résidante à Grivegnée, assistée de sa fille Jeanne Tibault constituent leur gendre et mari Gilles Vignoul, mari de la dite Jeanne, pour se rendre en France, au diocèse de Noyon, dans la paroisse de Saint-Quentin de Magny Guiscard ou ailleurs s'il s'en agit, pour demander, vendre ou aliéner, s'il le juge à propos, la part de biens, cens et rentes et tout ce qu'il trouvera leur être dévolus et appartenir, en usufruit et propriété, dudit feu Pierre Tibault leur époux, père et beau-père né dans le diocèse de Noyon, fils légitime de Pierre Tibault et de Marie Berligny, dans la maison du notaire Vincent Labeye en présence de Conrard Dumoulin et de Marie Thérèse Labeye. Les 2 témoins signent. Les 3 autres marquent une croix à côté de leur nom (1) (3). x x x Le 19 septembre 1744, Gertrude Debru jeune fille âgée de 20 ans, déclare que le jour de l'enterrement de Gertrude d'Okier sa grand-mère veuve de son grand-père Jean Toussaint, elle a été requise, par Jean Michel Toussaint son oncle, de se rendre à l'église Sainte-Gertrude pour après l'enterrement reprendre et remporter à sa maison le manteau de deuil et le linceul que son oncle avait fait mettre. Ce témoignage est signé au greffe de la haute cour de Jupille, en présence du greffier Renson et de Jean François Régis (1) (6). x x x Le 5 juillet 1762, Nicolas, Jean, Dieudonné et Henri Troisfontaines, ce dernier assisté de son père Jean Troisfontaines, Michel Jacquet époux de Jeanne Troisfontaines, Marie Anne, Anne et Elisabeth Troisfontaines, héritiers testamentaires de feu le notaire et prélocuteur Grégoire Harzé leur oncle, commettent et constituent Pierre de Troisfontaines leur frère et beau-frère, pour administrer tout ce qui leur est dévolu par cette hérédité et agir contre le chevalier de Wamps et le sr Thomas Romsée et autres débiteurs. Ce mandat est donné dans la maison de monsieur de Lathour, située à Beaufays, dans la paroisse de Tilff, en présence de Pierre Cheret résidant à Liège et André Crochet demeurant à Liéry. Tous signent, à l’exception de Henri Troisfontaines (assisté de son père) et d’André Crochet, qui marquent une croix à côté de leur nom (1) (3).


- 52 - Le 8 avril 1764, Nicolas Troisfontaines, Dieudonné Troisfontaines, Michel Jacquet époux de Jeanne Troisfontaines, Gilles Giard mari de Elisabeth Troisfontaines, Hubert Flagothier mari de Anne Troisfontaines (Fl mars 2005 p.40 VB) constituent leur frère et beau-frère Jean Troisfontaines, pour vendre une rente que leur doivent les représentants de feu Paulus Ledent des Piétresses à Jupille, cédée par Jacques Deflandre au notaire feu Grégoire Harzé dont ils sont les héritiers. Ils mentionnent l’expatriation de Pierre Troisfontaines (1) (3). Le 29 mai 1764, la veuve de Jean de Troisfontaines, à cause de sa vieillesse et de sa caducité, constitue son fils Jean de Troisfontaines, pour en son nom, demander et recevoir tout ce qui peut lui être dû et agir contre tout débiteur; ensuite, elle offre la moitié d'une rente de 27 fl bbt, affectant une maison et biens, au faubourg Sainte Walburge, pour servir de caution, dans la cause privilégiée qu'elle est obligée de soutenir contre le baron de Moffarts mari de la baronne de Bounam de Ryckolt et consorts. Cette constitution et cette caution sont données, dans la maison de Jean Taxhet, à la bruyère de Beaufays, dans la paroisse de Tilff, en présence de son épouse Marie Monseur et de Martin Flagothier (1) (3). x x x Bernard Viar épousa Anne Truillet; leurs biens furent partagés le 11 mai 1748 entre leurs 3 filles : 1- Dieudonnée épouse de Thomas Romsée (Fl. septembre 1779 p.49 6A et mars 2001 p.77); 2- Anne épouse de Olivier de Labeye; 3- Marie Joseph épouse de Joseph Bailly (10). Le 15 octobre 1764, Dieudonnée Viart, au nom de son mari Thomas Romsée, avec le consentement de Jean Lemoine résidant à Heusay, reçoit de Marie Paul au nom de son mari Martin Loxhay, résidant au bois de Breux, 135 fl 17 pt, dont 100 fl bbt pour le capital, et lui cède une rente de 5 fl bbt, comme gendre de Bernard Viart, et transportée, en faveur de ce dernier par Jean Lemoine le 16 mai 1742 devant le notaire Henri Foulon, avec réalisation le 19 à la cour de Jupille. Cette subrogation est authentiquée, dans la maison du sr Romsée à Heusay, en présence de Thomas Collard et de Franck Hanquet. Signature de Dieudonnée Viart et marque de Marie Anne Paul et des témoins (1) (3). x x x Le 25 avril 1763, le marchand de Chênée Henri Magnée rachète à Pierre Cajot, à Catherine Bonhiver veuve de feu Jean Pirard, des rentes dues par Urbain, Gilles, Thomas et Pierre Vignoul, enfants de feus Urbain Vignoul et d'Elisabeth Dumoulin, et leur cousin Gabriel Vignoul, résidant sur le thier dessus Chênée. Ce rachat a lieu dans la résidence de Pierre Cajot, près de l'église de Chênée (1) (3). x x x Le 22 avril 1761, les 3 frères Robert, Toussaint et Martin Walthéry, ouvriers de maka, surpris par la déclaration de leur frère Lambert Walthéry et autres, contre leur frère Renier Walthéry, produite dans le procès que soutiennent, devant l'official de Liège, monsieur le très révérend curé et les tenants et mambours de Saint-Remacle au Pont contre le sieur Viveroux serrurier, déclarent avoir toujours trouvé leur frère Renier Walthéry comme un très honnête homme, qui a été si brave qu’il a travaillé pour soutenir leurs enfants et les élever pendant leur jeunesse après la mort de leur père. Il leur a servi de second père et de le connaître compétent comme ouvrier de maka, bon connaisseur et habile en toutes sortes d'ouvrages et s'il a dû contracter quelques dettes, c'est en raison de sa trop grande bonté et la surcharge d'une grande famille qu'il a dû élever, en raison aussi de quantités d'accidents, malheurs et maladies survenues comme certains procès et pertes, les logements des troupes hanovriennes, hongroises et hollandaises en 1746, 1747 et 1748 qui lui ont coûté beaucoup, nonobstant que, suivant son bail, il devait être exempt de toutes tailles, à raison du maka de monsieur van der Heyden a Blisia. Tout ce qu'on lui objecte dans le procès est faux. Il a toujours payé ses impôts, n'a rien emporté et c'est en raison des malheurs, qu'il a dû contracter quelques dettes et si on lui donnait un modèle pour la croix à poser sur des tours ou églises, il était capable de les forger; il en a fait plusieurs, notamment celle de l'église d'Embourg, qu'il a forgée, à la seule réserve de la décoration qui est l'ouvrage du serrurier. Si on en doute, qu'on le mette à l'épreuve.


- 53 - Ces témoignages sont authentiqués dans la résidence de Robert Walthéry, située à Sauheid, dans la seigneurie et paroisse d'Embourg, en présence de Mathieu Sterpin et de Louis Ramelot. Tous signent, sauf Louis Ramelot qui marque une croix à côté de son nom (1) (3). x x x Le 18 janvier 1762, Simon Wilmotte, natif de Vaux-sous-Chèvremont, à la veille de se rendre dans les pays étrangers, commet et constitue son épouse Marie-Françoise Levêque, notamment pour retirer de son frère Henri Wilmotte le bien rendu le 27 novembre 1760 devant le notaire V. Labeye (1) (3). Le 14 mars 1805, le maire de Vaux-sous-Chèvremont Jean François Brahy, averti de la découverte d'un cadavre, dans le bief de monsieur Delpaire, de Herstal (?) (Fl juin 1989 p.51IIIA-4), situé à la Basse-Ransy à Vaux-sous-Chèvremont:, accompagné de François Molin, âgé de 39 ans journalier et d'Andrian Moray 39 ans demeurant à la basse Ransy, auteurs de cette découverte, trouve sur le bord du bief, l'homme qu’ils avaient tiré du bief, tout déchiré, couvert d'un vieux sarrau, veste et culotte et chemise et vieux souliers et reconnaissent Jean-Baptiste Wilmotte de Vaux-sous-Chèvremont, 46 ans, cloutier, époux de Marie Foxhalle qui était perdu depuis le 24 février 1805 vers 22 ou 23 heures. Le lendemain, 15 mars 1805, à 8 heures du matin, l'officier de santé de la commune de Fléron J.L. Randaxhe, appelé par le maire, de Vaux-sous-Chèvremont, visite le cadavre, à la recherche d’un indice et dresse procès-verbal (1) (12). x x x Références: (1) Document aimablement transmis par Monsieur Francis Bolsée. Archives de l’Etat à Liège: I- Cour de la franchise de Herve: (7) 7-71. II- Cour du ban de Herve; (8) 52-34 III- Fonds Français; Etat civil (11) n°109 an XIII. IV- Fonds des notaires: (2) H.Schrivers; (3) V.Labeye; (4) N.J. Lambinon; (5) C.D .Dehalleux; (6) N.Hallet; (9) G.J.Masset; (10) L. Simon; (12) Louis Pirghaye;(13) J. Vieillevoye. P. Guérin. = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = V- Testaments. Le 22 décembre 1731, Marie Dossin, épouse de Guillaume Borret, marchande, en conformité de la cession par son mari de son commerce, le 15 décembre 1731, renonce à toute prétention ,en vertu de son contrat de mariage, à la part égale avec ses frères et sœurs dans les biens, à retrouver après le décès de sa chère mère, et consent à ce que sa belle-mère, dès maintenant, oblige, en faveur des exécuteurs testamentaires de feu son beau-père Hubert Borret, la part égale qu'elle pourra encore prétendre pour une valeur de 5.000 fl de Hollande, faisant 8.000 fl bbt, moitié de 16.000 fl bbt, qui a été fournie par Jean Oncling et Jacques Cramers, exécuteurs testamentaires de feu son beau-père Hubert Borret, en mains de son mari Guillaume Borret. Ce renon et ce consentement sont donnés, dans la maison de Marie Dossin, sise au pied du pont des arches, paroisse Sainte-Catherine, en présence de Marguerite Dricot et de Théodore Namèche (1) (4). x x x Le 2 mars 1761, Elisabeth Beauribaud veuve de Michel Charlier, voulant donner plus d'étendue et de force à sa donation à sa fille Dieudonnée Charlier, du 17 septembre 1757, devant le notaire Vincent Labeye, déclare que les meubles et autres meubles qu'elles ont en ménage, appartiennent à sa fille, qui les a achetés ou acquis, à l'entière exclusion de ses frères et sœurs, sans qu'ils puissent y clamer aucun droit après son décès (1) (2). x x x


- 54 - Le 1er avril 1761, Wéry de Chession et Marie Anne Viveroux, son épouse, disposent de leurs biens par testament. Le dernier vivant devra se contenter, à cause de sa vieillesse et caducité, d'une pension annuelle et viagère de 200 fl bbt et d’une rente de 15 écus, léguée par feu leur frère et beau-frère Laurent de Chession qui suivra, après son décès, de manière égale, à leurs 3 filles: Marguerite Chession veuve de Nicolas Ransy, Marie Anne Chession et Catherine Chession célibataires, à l'exclusion de leurs autres frères et sœurs, en récompense des bons services rendus et à rendre. De plus, ils lèguent en avant-part à Marie Anne et à Catherine à chacune un lit garni. Marie Anne aura encore en avant-part 200 fl bbt une fois. Leur fils Laurent de Chession pourra choisir en avant-part les 2 plus beaux de leurs chevaux et recevra une rente de 5 fl et demi, due par Lambert Godet. Ils lèguent à Hendrick Yans et à son épouse Marie Françoise Chession, un trixhe de 8 à 9 fourneaux, situé à l'aisance de Ninane, appelée aux tailles, ainsi que les biens repris par la fille d’Hubert Le bonne et Ferdinand Honay devant le notaire Gilles Moray. Anne Chession épouse d'André Crismer, avantagée par ailleurs, n’aura en avant-part qu'une rente de 2 fl bbt due par Jacques Lecomte des grosses pierres. Le dernier vivant aura l'entière liberté de choisir sa demeure dans l'une ou l'autre de leurs maisons au trixhe barré ou à Jehanster, de changer chaque fois qu'il le jugera à propos, y trouver logement à son gré, chauffage et tous respect et assistance qu'un brave enfant doit à son propre père et mère, sans lui causer ni permettre qu'il lui soit causé aucun trouble, ni empêchement, ni pouvoir rien exiger ni rien diminuer de sa pension. A ces conditions, le survivant doit laisser suivre aux enfants et gendres l'entièreté des biens meubles et immeubles, sauf l'or et l'argent qu'il pourra retenir, de même que ses linges, lit, couverts et autres petits meubles nécessaires à son corps. Ils déclarent leurs enfants, héritiers de leurs biens meubles et immeubles, situés au pays de Liège ou dans celui du roi , pour en jouir et profiter de manière égale, à la condition que leurs édifices et biens seront adjugés au plus offrant, entre leurs enfants et gendres, à l'exclusion des étrangers, et partagés en 2 portions, à savoir 1- les édifices du tribaré, avec le bois Lecomte et 2- la cense de Jehanster, à moins que les enfants ne s'entendent pour qu'il en soit disposé autrement. Les enfants ne pourront prétendre aux biens immeubles, avant d'avoir acquitté tous les arriérés et autres redevances, les frais d’obsèques et des messes à faire célébrer pour le repos de leurs âmes, suivant leur état, sans pompe ni superflu. Enfin, veulent que la carrière de pierres de taille et chaux, située sur Jehanster, reste, à toujours, commune pour l'usage de tous les enfants et gendres. Après lecture, ils réitèrent ce testament, rédigé dans leur maison au tribaré, à Beaufays, paroisse d'Embourg, en présence du prieur de Beaufays Jacques Collette et de Gaspard Beaufays (1) (2). x x x Le 29 janvier 1732, Toussaint Levêque déclare savoir que, le 20 septembre 1731, il s'est rendu à la Maison de Miséricorde, accompagné du notaire Clermont et du prélocuteur Bailly, pour être présent à un acte à faire, dans la chambre des femmes malades et qu'après stipulation de l'acte, on demanda, de la part de sœur Catherine Raes, de se rendre dans la chambre des hommes malades, pour savoir ce qu’entendait faire un certain Thomas Clément, malade et alité. Il répliqua qu'il voulait absolument faire un testament, en vue de priver le maître de sa maison, appelé Dieudonné Robert. Le notaire Clermont demanda ensuite s'il avait des biens ou argent à disposer. Thomas Clément répliqua qu'il n'avait rien (1) (4). x x x Le 9 avril 1762, Dieudonné Closon, délaissé (= veuf) sans enfant vivant de feue Marie Closon, résidant à Angleur, en lieu-dit Triolet, paroisse de Fetinne, lègue tous ses biens à sa nièce Judith Closon, jeune fille et à sa belle-sœur Françoise, la maison où il reste à présent, en lieu-dit triolet, provenant de son épouse; le pré dit thier, arboré, contenant une verge grande près de sa maison, joignant vers l'ouest et le sud l'échevin Dethier et 3 verges grandes de houblonnière et cotillage qu'il possède en lieu-dit vasalle, joignant vers l'est Nicolas Delchef et vers l'ouest Judith Closon, le tout provenant de son épouse. Ce testament est dicté dans la résidence du notaire Vincent Labeye et Dieudonné Labeye marque son accord par une croix à côté de son nom, car il ne sait pas écrire (1) (2).


- 55 - Le 24 novembre 1763, Elisabeth Closon, jeune fille, à présent domestique au service du marchand de Chênée Olivier Loncin, incommodée et alitée, lègue par testament ses effets et hardes, pour payer sa sépulture et autres dettes et le surplus, s'il y an a, pour célébrer ses obsèques et messes pour le repos de son âme; elle n'a pas d'argent et se trouve entièrement satisfaite de ses gage du dit Loncin auquel elle donne quittance; elle le constitue pour exécuteur testamentaire, à l'exclusion de tous parents et amis; elle se fie à la bonne foi d’Olivier Loncin son maître. Elle dicte le testament dans une chambre de la maison d'Olivier Loncin, devant le pont à Chênée, en présence du chirurgien juré Pierre Deneux et de Joseph Cochet (1) (2). Le 2 juillet 1762, Martine Debouny, jeune fille, rétrocède à son frère Gabriel Debouny, tous les bestiaux, meubles et effets acquis lors de la vente du 13 juillet 1760 par son frère, devant le notaire Sébastien Moulan et voulant récompenser son frère et son épouse des bons services reçus et qu'elle espère encore recevoir, elle lègue à son frère son lit complet, 2 coffres et tous les autres meubles qui se trouvent chez son frère, où elle réside, à condition de payer ses obsèques, une messe par semaine et d'avoir soin de son enterrement. Ce testament est écrit dans la maison de Gabriel Debouny à Bouny près de la chapelle, dans la paroisse de Chênée, en présence du chirurgien Jean François Houart et de Marie Joseph Dumé. Tous signent (1) (2). x x x Le 27 février 1762, Catherine Sauheid veuve de feu Servais Decerf, résidante à Vaux-sousChèvremont, en vertu du pouvoir lui laissé par le testament de feu son mari devant le révérend Joseph Xhardé, lors vicaire à Chênée et présentement vice-curé à Embourg, dispose de ses biens par testament. Réfléchissant que sa fille Jeanne épouse de Toussaint Saive reste et restera avec elle, suivant toute apparence, elle lui laisse les édifices et biens qu'elle possède en usufruit, à l'exclusion de sa fille Catherine épouse de Théodore Dechevy; elle laisse à celle-ci une rente de 20 fl bbt lui due à présent par Mathieu Dombret, résidant à présent près du passage d'eau de la brouck; elle laisse à Catherine Saive fille de sa fille Jeanne, son livre de prières ferré d'argent et à sa sœur Marie Anne Saive sa paire de blocs de soulier d'argent, une petite croix à diamant cassée et une paire de petits boutons dorés d'or. Pour tous ses autres biens, elle institue ses filles Jeanne et Catherine héritières universelles pour en disposer, après sa mort, à l'exclusion de leurs maris Toussaint Saive et Théodore Dechevy , sans que ceux-ci puissent y prétendre aucun droit, sans le consentement de leur épouse. La grande garde-robe qui est dans sa chambre suivra en avant-part à son gendre Toussaint Saive et Théodore Dechevy et son épouse ne seront pas obligés de rapporter en avant-part les meubles qui leur furent donnés à l'occasion de leur mariage ou autrement. Tous les autres meubles de sa maison seront partagés de manière égale, sauf les outils de Toussaint Saive qui lui appartiennent. Le testament est dicté, dans sa maison à Vaux-sous-Chèvremont, en présence de Laurent de Chession et de Jean Goffin. Elle marque une croix à côté de son nom car elle ne sait pas écrire (mais elle devait savoir lire son livre de prières) (1) (2). x x x Le 10 août 1772, Elisabeth Quoilin veuve d'Abraham Derameau révoque ses testaments antérieurs, notamment ceux du 31 mars et du 17 avril 1767 et les remplace par celui qui suit : Elle lègue à son filleul Jean Abraham de Villers, fils de Philippe Jacques de Villers et de sa fille Elisabeth Derameau, 100 écus, une armoire pour mettre le linge, 6 chemises garnies, verte, blanche, de feu son mari, une tabatière d'argent, dorée en dedans, un étui avec sa cuillère, fourchette et couteau et, en cas de décès, aux autres enfants de sa fille. Elle institue héritiers universels de tous ses biens meubles et immeubles les enfants de Jacques de Villers et de sa fille Elisabeth, et si tous ces enfants mouraient, à sa fille Elisabeth, à l'exclusion de son mari Jacques de Villers, qui ne pourra rien prétendre. Elle nomme mambours de ses héritiers ses 2 cousins Hubert Schrivers père et fils, qui auront pour salaire le 20ème denier de tous argents à recevoir. Elle signe (1) (3). x x x


- 56 - Le 4 octobre 1771, André Dewaide, jeune homme, malade et alité, dispose par testament des biens temporels qu'il a plu à Dieu Tout-Puissant de lui gratifier en ce monde. Il lègue à son frère Jean-Pierre Dewaide, demeurant au ban d'Olne, un banc de menuisier de chêne avec son vis et une rente de 25 dallers pour en disposer après le décès de sa sœur Catherine; à son neveu André Belleflamme fils de Nicolas Belleflamme et de Marguerite Dewaide, son tour avec les outils de tour et la maison, chambre, cave, étable avec le jardin potager qu'il habite à présent et la prairie au chemin de Hansez, à charge d'acquitter un écu annuel à la chapelle de Saint-Hadelin. Il institue sa dite sœur Catherine, héritière universelle de tous les biens, meubles et immeubles, à l'exception des outils ci-dessus légués qui, après son décès, iront à sa sœur Marguerite ou ses représentants. André Dewaide signe ce testament, dans sa maison à Olne, en présence de Everard Arnotte mayeur et échevin du fief Saint-Hadelin et de Henri Leroux (1) (3). x x x Le 11 janvier 1771, Thomas Dolne et son épouse Catherine Ferir, malade et alitée, disposent par testament des biens temporels qu'il a plu à Dieu leur créateur de les gratifier en ce monde. Ils s'instituent réciproquement héritiers de tous leurs biens, qui passeront en toute propriété à leur petit-fils Thomas Joseph Dolne, fils de leur fils feu Mathieu Dolne et de Philippine Marie Anne Grosjean, à l'exclusion de Philippine Marie Anne Grosjean, déshéritée de toute propriété et usufruit et si Thomas Joseph Dolne venait à mourir, ils passeront à Marie Françoise Dolne fille de feu Mathieu Dolne leur frère et beau-frère. Si celle-ci venait à mourir, les biens passeront à Jean Renotte leur neveu, fils de feu Thiry Renotte et de Marie Ferir ou ses représentants. Après leurs décès, Thomas Joseph Dolne devra entretenir Marie-Françoise, sa vie durant, de nourriture, habillement, couverture et chauffage, avec lui, dans leur maison et elle devra lui tenir lieu de mère et si elle venait à se marier, Thomas Joseph Dolne devra lui compter une fois 100 fl bbt. Ce testament est authentiqué dans la maison des testateurs située à la falise au ban d'Olne, en présence de Pierre François Biet et de Guillaume Joseph Franck. Le testateur et les témoins signent; la testatrice dit ne pas savoir écrire et marque une croix à côté de son nom (1) (3). x x x Le 10 avril 1730, Gérard Doyen et Elisabeth Sculfort, en parfaite santé, pendant que Dieu leur en donne le loisir, disposent par testament des biens temporels, dont Il a bien voulu les gratifier en ce siècle mortel. Ils prient le Tout-Puissant de leur être propice et miséricordieux, quand il plaira à sa divine providence, de les appeler de ce monde, implorant, à cet effet, les suffrages et intercessions de la glorieuse Vierge Marie, de leurs patron et patronne et de toute la cour céleste. Ils choisissent leur sépulture dans l'église de Jupille, leur paroisse, où leurs obsèques seront célébrées, sans pompe ni magnificence, mais seulement selon leur état, le plus tôt que faire se pourra, par le dernier vivant, qui sera chargé de faire célébrer autant de messes qu'il trouvera à propos, pour le repos de son âme. Ils instituent le dernier vivant, héritier universel, de tous leurs biens meubles, immeubles, cens, rentes crédits, censaux, féodaux ou allodiaux, excepté la légitime et ce qui de droit peut appartenir à leurs enfants. Ce testament est rédigé dans le presbytère de Jupille, en présence du curé Jean Moulin et de Jean Falla. Tous signent, sauf Elisabeth Sculfort qui marque une croix à côté de son nom (1) (4). x x x Le 6 juillet 1727, Jeanne Drianne, prébendière haitie de Cornillon, en suite du pouvoir obtenu, le 3 janvier 1708, du révérend Gérard Balaes et, le 3 juin 1713, du révérend Roland, prieur de Cornillon, dispose des biens qu'il a plu à Dieu son créateur de lui prêter en ce siècle mortel. Elle élit la sépulture de son corps en l'église de Cornillon. Elle lègue à Anne Lallemand, ses rentes et biens immeubles qui, après le décès de celle-ci, iront aux sieurs François Joseph et Jean Melchior Blavier, enfants de sa sœur Catherine Drianne et du docteur Blavier ou à leurs représentants. Quant aux meubles et effets, elle les lègue à ses 2 neveux Blavier, sans pouvoir les enlever de sa maison à condition, après son décès, de faire célébrer ses obsèques et faire dire 400 messes pour le repos de son âme et de donner aux pauvres parents 200 fl bbt.


- 57 - Ce testament est signé dans la résidence de la demoiselle située en Cornillon à Liège, en présence de Thomas Joseph Heyne et de Jeanne Jamolet épouse de Jean de Rouis (?) (1) (4). Le 31 octobre 1730, Jeanne Drianne, prébendière haitie de Cornillon, dispose de ses biens. Elle charge Jean Falla, son receveur, de la faire enterrer, selon son état, dans le lieu où Dieu l'appelle de ce monde et de faire célébrer, immédiatement après son décès, 400 messes pour le repos de son âme. Elle lègue à Jean Falla, les arriérés de toutes rentes et biens immeubles, comme aussi l'argent qu'elle pourrait avoir en mains; elle lui lègue aussi toutes les rentes et biens immeubles. Après le décès de Jean Falla, elle lègue ses rentes et biens immeubles à ses 2 neveux, François Joseph et Jean Melchior Blavier, fils de sa sœur Catherine Drianne et ses descendants; à leur défaut, aux enfants de son frère Jean Drianne. Ensuite, elle lègue ses meubles et effets à ses 2 neveux, hors desquels elle lègue à Jean Falla le lit, avec sa forme et sa garniture, 2 oreillers, un traversin, 2 couvertures et 2 paires de linceuls, la petite garde-robe placée dans sa chambre, avec une douzaine d'assiettes d'étain et 6 plats, une table et 6 sièges. Pour prévenir tous mécontentements de ses 2 neveux, de leurs héritiers ou des enfants de Jean Driane, elle donne pouvoir à Jean Falla de prendre l'argent nécessaire pour intenter procès, afin que les dispositions de ce testament soient exactement exécutées et ce qui leur est laissé de rente ira aux orphelins du quartier d'Agimont. Le 31 octobre 1730, Jeanne Drianne prébendière saine en Cornillon, déclare qu'elle a eu de puissants motifs de disposer aujourd'hui de tous ses biens, meubles et immeubles, dans l'intention de récompenser Jean Falla son receveur, pour la direction de toutes ses affaires, des grands services peines, vacations et devoirs qu'il a effectivement rendus et promet de continuer. En cas où elle viendrait encore à changer son testament, elle lui donne, dès maintenant et irrévocablement. une rente de 100 fl bbt à prendre, selon son choix, en présence de Jean Falla qui accepte. Ce testament et cette donation sont signées par Jeanne Drianne, dans la chambre de derrière du notaire Nicolas Joseph Lambinon, dans la maison de son père Henri Lambinon en présence Jean Baptiste Lambinon, d'Ailid Thérèse Labye et du sergent Jacques Paquay (1) (4). x x x Le 11 novembre 1729 vers 7 heures, Gérard Dumoulin, prêtre, marguillier de Jupille, frère du curé, décède dans la maison de son neveu Noël Maîtrefrance (Fl juin 1987, p.91 I-4), à Jupille où il réside. L’avant-midi est pris par la célébration des obsèques et l’enterrement. A 14h30, les héritiers lisent le testament, en présence des plus proches. Ils se rendent dans la chambre mortuaire, examinent et parcourent tous les registres, puis le curé les transporte liés au presbytère. Il laisse aux autres le soin de compter l’or et l’argent, ce qui est exécuté par Jean Falla et Gérard Dumoulin en présence de Noël Maîtrefrance et plusieurs autres . Le tout se termine vers 21 heures. L’or et l’argent sont reportés au presbytère. Les 25 et 26 novembre 1729, Jean Falla, exécuteur testamentaire, dresse la liste des registres et papiers, qu’il a repris chez lui à Liège, sur ordre des héritiers du curé Jean Dumoulin, mambour des pauvres de la paroisse et administrateur de l’autel du Rosaire érigé dans l'église de Jupille et Gérard Dumoulin. Le 28 novembre 1729, il reproduit ce répertoire des registres et papiers. Il comprend, en 137 articles, des payements, des rendages, des purgements, des rachats et transports de rentes, et aussi: 4- payements jusque 1707, que la chapelle de Bellaire doit acquitter sur ses revenus. 11- partage des enfants Henrotte le grand, réalisé à la cour de Jupille le 28 novembre 1573. 13- rendage. 14- renon d'humiers par Anne Lucion veuve de Nicolas Dumoulin et Gilles Dumoulin en faveur de Gérard, Catherine et Anne Dumoulin, le 27 juillet 1717 devant le notaire Fr. Moullant. 15- rédemption des taxes du pastorat, marguillerie, pauvres et luminaire de Jupille le 20 novembre 1708 devant le notaire Olivier Henrici. 16- partage des enfants de feu Brouwers, le 11 juillet 1699, devant le notaire J.F.Viseto. 17- testament de Jeanne Trappé fille de Martin Trappé de Jupille, réalisé en 1585. 19- protestation de Jean Hayeneux de Jupille, le 25 août 1723, devant le notaire Lambert Simon


- 58 - 20- constitution sur la personne de Gérard Dumoulin, prêtre, par les enfants de Mathieu Ledoyen le 4 janvier 1723 devant le notaire Bouxhy. 22- saisie par Gérard Dumoulin, prêtre et marguillier, contre le chanoine Remeur et consorts. 23- enseignement et actes privilégiés de Gérard Dumoulin contre les commis et la communauté de Jupille. 24- saisie obtenue par Gérard Dumoulin contre Pascal Grailet demeurant à la queue du bois. 25- saisie du révérend Mathias de Magnéry, pasteur de Saint-Remacle au pont d'Amercoeur, contre Adam Pied de boeuf. 28- saisie de Gérard Dumoulin prêtre contre Jean Hayeneux. 29- constitution et intervention des manants et surcéants de Jupille contre la communauté de SaintRemacle au pont d'Amercoeur et de Bressoux. 30- déclaration de Jean Hayeneux. 31- actes des enfants de feu Collard Demolin contre le meunier Bastin Beaupain. 33- acte de la veuve Collard Demolin contre Jean Beaupain et consorts. 34- saisie de Gérard Dumoulin prêtre marguillier contre Jean Bidelot. 35- acte de Gérard Dumoulin prêtre contre Laurent Rouir. 36- acte de Nicolas Dumoulin et consorts contre Henri Fagard. 38- bannissement: Gérard Dumoulin contre Jean Hayeneux. 39- poursuite de Gérard Dumoulin prêtre contre Pascal Bouxhy, devant l'official de Liège. 41- 21 listes concernant 1 pt à payer par les manants de Bellaire à la fabrique, collecté à la porte de la chapelle et 2 actes concernant le rétablissement de la chapelle de Bellaire. 46- commission par le curé de Jupille et autres sur la personne de Gérard Dumoulin prêtre. 47- saisie: Gérard Dumoulin prêtre contre Jacques de Cokaiko. 48- 3 suppliques. 49- état des recettes de la chapelle de Bellaire et un bannissement. 50- à 68- 19 quittances; ensuite autres quittances. 69- compte entre l'épouse Jean Thonnart et le prêtre Gérard Dumoulin le 8 décembre 1721. 91- accord entre Jacquemin Bologne et Thiry de Herve son gendre. 100- testament de Marie Lucion. 110- document en parchemin pour Gillet Jean Thomas. 117- contrat de 1693 entre Jean Hayeneux dit Lambotte et consorts et Pierre Thonnart. 122- et 124- partages des enfants et gendres de feu Jacquemin Bologne. 123- partages des enfants de feu Gillet Jean Thomas. 125- partages les enfants Piron Thonnart. 126- partages entre les frères Pierre et Jean Thonnart et leur beau-frère Jean Michel. 127- partages entre les enfants Louis Thonnart. 128- partages entre les représentants de feu Gilles Jean Thomas. 129- partages entre les enfants et gendres de feu Jean Henrotte.130- partages entre les enfants et représentants de feu Guillaume Falize. 134- 136- et 137- 3 paquets concernant plusieurs poursuites et procès. 135- procès en appel aux échevins de Liège contre la demoiselle Dubois. Jean Falla reproduit ensuite le répertoire des 38 livres, dont quelques-uns sont en latin, qui lui ont été remis, le 25 novembre 1729, par Noël Maîtrefrance, dans sa résidence à Liège : 1- La cour sainte; 2- une théologie universelle dont l'auteur est Laurent Niesen; 3- le vrai pédagogue chrétien par le révérend père Philippe Doutreman (jésuite, né à Valenciennes, y décédé le 16 mai 1652; il étudiait la dialectique au collège wallon de Liège en 1608); 4- le vrai trésor de la doctrine chrétienne; 5- traité sur les clés de l’église chrétienne (manuscrit); 6- traité sur les préceptes du décalogue; 7- symbole des apôtres; 8- instruction chrétienne tome I; 9- tome II; 10- miroir de l'âme chrétienne; 11- testament ou conseil d'un père à ses enfants; 12- dictionnaire chrétien; 13- la bonne mort et les moyens de se la procurer; 14- catéchisme historique; 15- l'éducation chrétienne des enfants; 16- le missionnaire paroissial; 17- traité de la pratique de France; 18- instruction de la jeunesse en la piété chrétienne; 19- remontrance charitable aux âmes dangereusement pécheresses; 20- la vie du chrétien ou le catéchisme de la mission;


- 59 - 21- instructions familières sur les 4 parties du catéchisme romain; 22- le catéchisme romain composé par l'ordonnance du Concile de Trente; 23- la sagesse évangélique pour les sacrés entretiens du catéchisme; 24- idem que 22; 25-instructions familières sur les 4 parties du catéchisme romain; 25- idem que 22 et 24; 26- la vie du bienheureux Franc Sienois de Grotty, de l'Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel ; 27- abrégé des controverses; 28- le petit cabinet; 29- le paradis de l'âme chrétienne; 30- le miel de la théologie morale; 31- le devoir du prêtre; 32- les offices propres des fêtes; 33- les heures du jour du bréviaire romain; 24- le jubilé des forts par la dévotion à Jésus crucifié; 35- le psautier des chants catholiques; 36- un livre imprimé en lettres St Pierre dont plusieurs feuillets ont été arrachés ou coupés; 37- les soliloques, le manuel et les méditations de Saint Augustin; 38- 7 bréviaires en latin. Ce répertoire est reproduit les 28 et 29 novembre 1729, dans la maison du prélocuteur Jean Crahay où réside le sieur Falla, dans la paroisse Saint-Nicolas, en Outremeuse, en présence du prélocuteur Jean Crahay, de Pierre Collard et de Marie Dotaimont. Celle-ci marque une croix à côté de son nom. Les autres signent. Finalement, Jean Falla certifie, par serment solennel, prêté en mains du notaire Nicolas Joseph Lambinon, qu'il a rapporté dans ce répertoire tout ce qu'il a reçu. Le 12 décembre 1729, il succéda à Gérard Dumoulin comme mambour de la chapelle de Bellaire (Fl décembre 1999 p.11) (1) (4). Le 31 décembre 1729, à la requête de Jean Falla, exécuteur testamentaire et le notaire Jean Nicolas Lambinon dressent le répertoire des meubles de feu Gérard Dumoulin, prêtre, dans la maison de Noël Maîtrefrance et trouvent dans la cuisine l'horloge avec sa caisse, dans la cave 2 aimes à bière vides, avec une tonne, sur le plancher traversant la cuisine et la chambre, par terre, 15 balles remplies de houblon et un quarteron, au soleil, sur un pilier (?) de bois, avec une demi-tonne, sur le grenier 5 terasses (solives) de la hauteur de 7 pieds et 2 longues planches de bois de 8 pieds et dans l'étable des bêtes, 3 longues planches de 8 pieds. Noël Maîtrefrance et son épouse Catherine Doyen prêtent serment en mains du notaire Jean Nicolas Lambinon de n'avoir rien transporté ou fait transporter, en présence de Gilles et Olivier Franckson. Tous signent. Ce 31 décembre 1729, vers 8 heures du matin, Jean Falla et le notaire Nicolas Joseph Lambinon s’étaient rendus dans la maison du sr Denis Hauregard le vieux, pour répertorier les meubles de l'hérédité du prêtre Gérard Dumoulin, transportés de la maison mortuaire, chez lui et ses enfants, la veuve Thonnart et autres assistants. Il demande un délai pour consulter ses avocats à Liège. A 14h30, le délai expiré, l’avocat Jean Falla et Nicolas Joseph Lambinon protestent contre son refus (1) (4). Le 20 février 1730, à la requête de Jean Falla, exécuteur testamentaire de feu le prêtre Gérard Dumoulin et en suite du recès des échevins de Jupille, en date du 3 février 1730, le notaire Nicolas Joseph Lambinon et l'avocat et échevin Frésar se rendent dans la maison du sieur Denis Hauregard le vieux à Jupille (Fl mars 1993 p.84 I et mars 1998 p.54); ils y trouvent, transportés de la maison mortuaire, la majeure partie des meubles du défunt, encombrant toutes les pièces de la maison, et en dressent l’inventaire: dans la cuisine: un Christ en bois dans un cristal avec un pied de bois, un autre Christ en bois dans un cristal avec un pied de bois, une gaioule (cage) et un canarier (canari) dedans, 7 verres à vin de différentes façons et 8 cartabelles de 1720 à 1722 et de 1725 à 1729, ensuite dans la chambre contiguë à la cuisine: un fer à repasser les linges, une niche avec la Vierge Marie, saint Joseph et le petit Jésus avec un cristal devant, 2 vieux pots de fleurs et 2 petits chandeliers de cuivre, 2 chaises de bois, une courtepointe de toile peinte, 2 rideaux de soie, une braye (volant de rideau), un bénitier de pierre, une boîte de Spa à poudre, 5 verres à bière , une pinte de porcelaine avec un couvercle d'étain, une canne de jonc, un mouchoir de poche, un balancier, un chaudron de fer, une poêle à frire, une chaînette; une garde-robe dans laquelle 14 ou 15 pièces de cuivre: 4 chaudrons, 2 marmites, une casserole, un pot de chambre, un pureu (passoire), un chandelier avec une platine, un autre chandelier, 2 lanternes, une cloche avec le batta et un réchaud; en outre, dans la garde-robe en étain: 14 plats grands et petits, 15 assiettes, 2 écuelles, 9 cuillères, 6 fourchettes, une salière, un moutardier, un bénitier et un chandelier, avec un bassin à faire la barbe et un rasoir; en ferrailles: 2 pincettes, 2 anses de pot, une petite pincette à faire des chapelets, 6 fourchettes, un cachet d'argent; dans la dispense à côté de la maison: une armoire de bois et une forme de lit à roulettes; dans la chambre à l'étage au-dessus de la cuisine: un coffre rempli de 10 chemises d'homme, 12 serviettes, 6


- 60 - bonnets de nuit de bazin 2 draps de main, 5 paires de linceul de toile, un rideau rouge, 2 espèces de courtepointes: un de coton et l'autre de poile peinte; dans la chambre voisine: un coffre avec un rideau rouge de chamois, 2 rideaux de soie, un rideau violet, une espèce de ceinture de pavillon de toile peinte, un manchon, un morceau de matelas, une camisole de calamandre (étoffe de laine) noire, un habit de drap minime, un habit de chamois, une culotte de peau noire, un habit de drap noir, une soutanelle, un manteau d'étamine, 2 portraits: l'un du dit feu Gérard Dumoulin et l'autre de feu son oncle chanoine de Trêves, 2 petites tables, une couverture, un petit miroir; dans le grenier au-dessus des 2 chambres: 2 lits bons et un mauvais avec 2 traverses, 4 coussins, un matelas, 2 couvertures, une grande table et une petite, un écran, une forme de lit, 9 chaises, une beauchère (lambris?) en 2 pièces, une cage d'oiseau, un avaloir, un râteau, 6 pots à fleurs, une petite armoire, un pot à beurre, un pot au vinaigre, 3 tasses à chocolat, une palette, une mahonnette (niche) de chien, une petite table, une selle de cheval, la fenêtre d'un garde-manger, un porte-manteau, 2 losses, une humeresse (écumoire), une vieille carabine, un pot de fer et 3 plats de terre, avec 6 bouteilles, une hache, un ban de pierre, un cercle de fer; dans le faux grenier: un fauteuil couvert de cuir rouge de roussi (= Russie?), 8 tonneaux, un vieux pressoir, une manne, quelques morceaux de bois et des planches. Ce répertoire a pour témoins requis et spécialement appelés: le chanoine de la collégiale SaintPierre à Liège Godefroid Groutars et le prélocuteur à la cour de Jupille André Dethier. Tous signent. Le même jour, Denis Hauregard le vieux et son épouse Marie Deboeur, Anne Marie Cornélis leur fille, Cornélis Joseph Hauregard leur fils et avec eux Elisabeth Bologne veuve de Jean Thonnart, Lambert Dethier et Pierre Franck dit Dethier (sans doute ses assistants au transport des meubles), à la requête du sr Falla, affirment sous serment, prêté en mains du notaire Nicolas Joseph Lambinon, n'avoir et ne savoir autres meubles de Denis Hauregard le vieux et de son épouse, sinon quelques poids avec les plateaux d'une balance (1) (4). Le 31 mars 1730, Jean Falla, exécuteur testamentaire de l'hérédité du prêtre Gérard Dumoulin, et Nicolas Dumoulin, mambour des pauvres de la paroisse de Jupille, partire faisant aussi pour les autres héritiers de feu Gérard Dumoulin, avec le consentement verbal donné par Denis Hauregard le vieux, légataire de feu Gérard Dumoulin, en suite de la publication faite dimanche dernier à l'église de Jupille, exposent, au plus haut offrant, une partie des meubles et effets de feu Gérard Dumoulin, que l'on prétend ne pas tomber sous le legs de Denis Hauregard. En tout, 22 lots sont adjugés, dans la maison de Denis Hauregard, à Jupille (1) (4). Le 10 avril 1730, Le révérend Jean du Moulin, curé de Jupille et en cette qualité, mambour surintendant de la paroisse et administrateur de l'autel du Rosaire érigé dans l'église paroissiale de Jupille, avec lui Pierre Jean Franck, maître moderne de la confrérie du dit Rosaire, Gérard du Moulin, meunier, chacun héritier pour un tiers du révérend Gérard Dumoulin prêtre, commettent et constituent le sr Jean Falla praticien, en sa qualité d'exécuteur testamentaire de l'hérédité, pour, de leur part et en leur nom, percevoir les arriérés et payement des rentes. Ce mandat est signé, dans le presbytère de Jupille, en présence de Gérard Doyen et d'Elisabeth Sculfort son épouse (1) (4). Le 10 août 1730, Elisabeth Bologne, veuve de Jean Thonnart, à la requête de Jean Falla, receveur testamentaire du révérend Gérard Dumoulin prêtre, déclare qu'après la mort du dit Dumoulin, son maître, auprès duquel elle demeura de longues années, Catherine Doyen épouse de Noël Maîtrefrance lui dit qu'elle avait dépensé beaucoup, en argent et en marchandises pour le défunt et la priait d'en faire le compte avec elle. Elisabeth Bologne répliqua qu'elle devait savoir en conscience ce qu'elle avait déboursé. Quant à elle, dans l'embarras où le décès l'avait laissée, elle n'était pas en état de réfléchir à ce compte. Quelques jours plus tard, après réflexion, elle sut seulement que Catherine Doyen et son mari Noël Maîtrefranceavaient livré une rente de 15 fl bbt, donnée par les religieuses de Jupille pour faire célébrer des messes, pour le repos de l'âme du défunt, qu’ils ont fourni des chandelles qui furent allumées lorsque le corps fut exposé dans leur maison et que Catherine Doyen a livré ce qui n'avait pas été consommé.


- 61 - En outre, ils ont livré, après septembre 1729, 4 à 5 livres de beurre tout au plus, 7 livres et demie de viande en 2 fois et 6 livres de savon. Catherine Doyen dit encore qu'elle avait acheté, avec son argent, 2 livres de chocolat pour 5 fl, qui ne lui furent pas restitués, qu’ils risquaient de se perdre et qu'elle les ferait entrer dans son compte. Ainsi, toutes les livraisons seraient payées. Enfin, en octobre 1729, le prêtre Dumoulin avait fait compte avec Catherine Doyen, qui fut alors entièrement acquittée de ses livraisons. Ce témoignage est rédigé dans la maison d’Henri Lambinon, en Outremeuse, à Liège. Catherine Doyen répond au notaire qu'elle ne sait pas écrire et marque une croix à côté de son nom. Le 11 août 1730, Jean Falla, receveur testamentaire du révérend Gérard Dumoulin prêtre, donne caution dans le procès que Denis Hauregard le vieux a intenté devant la cour de Jupille contre Noël Maîtrefrance et son épouse. Il signe, dans la maison d’Henri Lambinon, en puits-en-sock (1) (4). Le 21 avril 1761, Louis Joseph Dumoulin institue héritiers universels de tous ses biens meubles et immeubles, les enfants nés et à naître de son frère Jacques Dumoulin et entende que suive, en avantpart, à sa filleule Ailid fille de son frère Jacques, une rente de 10 fl bbt due par son frère feu Toussaint Dumoulin, à la suite de la convention du 27 février 1752 devant le notaire Arnold Franck, avec réalisation à la cour de Jupille le 3 avril 1753 et les édifices abandonnés en sa faveur par Andrian Dumoulin, suite à la convention du 18 avril 1758 devant le notaire Gilles Moray et il entend que suive à son neveu Louis Dumoulin, fils de Louis Dumoulin la 3ème part d’une petite maison et jardin laissés en commun, situés en Loneux, joignant vers l'est Lambert Gérard, vers le sud le chemin de Chaudfontaine, vers l'ouest une autre maison et jardin lui abandonnés et vers le nord la veuve Joseph Chession. Le 21 avril 1761, Louis Joseph Dumoulin, jeune homme au service du roi de France, en qualité d' ‘aspassade’ dans le régiment des gardes françaises, compagnie de monsieur le marquis (Louis Claude Joseph) Pronleroÿ (Oise), obligé de rester à son régiment, hors du pays et voulant pourvoir à ce que les biens qu'il possède au village de Chênée et aux environs, son pays natal, soient administrés, commet et constitue son frère Jacques Dumoulin, avec pouvoir de s'opposer à toute demande des créanciers, notamment contre le prélocuteur Moray. Louis Joseph Dumoulin signe mais Jacques Dumoulin marque une croix à côté de son nom (1) (2). Le 12 juillet 1764, Joseph Dumoulin et Jeanne Jean Mathy, incommodée de corps, disposent de leurs biens par testament. Ils déclarent réciproquement le dernier vivant, maître de tous leurs biens, sauf la légitime due à leurs enfants. Si le dernier vivant se remariait, il devra se contenter du meuble et de l'usufruit des immeubles, dont leurs enfants deviendraient propriétaires, en plein domaine, après leur mort, pour en profiter de manière égale. Si leurs enfants venaient à mourir dans l'âge de minorité ou sans laisser d'enfant légitime, ils veulent que leurs biens, provenant tant de l'un que de l'autre, aillent à Jean Mathy et Marie Jeanne Creton, leurs père et mère, beau-père et belle-mère, à l’exclusion des parents de Joseph Dumoulin. Ce testament est dicté, dans leur maison à Henne, dans la paroisse de Chênée, en présence de Jean Moray et de Théodore Tireur. Tous marquent une croix à côté de leur nom, car ils ne savent pas écrire (1) (2). Le 6 novembre 1764, des meubles de Joseph Dumoulin sont vendus à l’enchère publique, notamment 6 tableaux petits à glaces, des barils, prikels (fromagers), lamponette, grille, marteaux, bouteilles, balances, boîtes, fourches, miroir, mannes, palettes, pots de beurre, moulin à café, un fer à galettes, chaudrons, marmites, cloche, chandelier, casseroles, aiguières, seaux, chaudière, fusils, plats de porcelaine, une glace avec sa Vierge, un Saint Joseph et glace, salière, moutardier, théière, ciseaux, cuillères, écuelles, des plats, des assiettes, une horloge, coffres, hache, épée, des sièges, armoire, fauteuil. Cette vente a lieu dans sa maison, à Henne, en présence d'Olivier Loncin et de François Leduc (1) (2). x x x


- 62 - Le 16 mai 1729, Jean Frenay, veuf d’Isabelle Moray, dispose des biens meubles qu'il a plu au seigneur Dieu Tout-Puissant de lui prêter en ce siècle mortel. Il choisit sa sépulture dans le cimetière de l'église paroissiale de Saint-Nicolas en Outremeuse, où l'enterrement de son corps doit se faire, aux moindres frais que faire se pourra. Il institue héritiers universels de ses meubles, ses 2 fils, Dieudonné et Henri Frenay. Pour éviter toutes difficultés entre eux, entend que ses meubles soient partagés de la manière suivante : Dieudonné Frenay aura le stas (métier à tisser), qui est dans la maison de son frère Jean Frenay, avec tous ses attirails, son manteau bleu avec son habit noir de sayet (laine), la veste qui y suit, comme aussi la culotte de drap caffet (de couleur café) avec les 6 boutons d'argent. Henri Frenay aura pareillement un stas et ses attirails, qui se trouvent dans la maison du testateur, l'ourdiheu (l'ourdissoir), le moulin, un coffre, une paire de boucles d'argent, son habit caffet avec l'avant qui a des boutonnières d'argent, un habit de drap de couleur brune. Ce testament est dicté dans la chambre de sa maison, située dans le rue de bèche, paroisse SaintNicolas, en Outremeuse, en présence de Lambert Roufosse et d'Anne Michel épouse de Jean Maireux qui seule signe. Les 2 hommes marquent une croix à côté de leur nom (1) (4). x x x Le 29 octobre 1731, Arnold Freson, demeurant à Waremme, en Hesbaye, dispose des biens qu'il a plu au Seigneur Tout-Puissant de lui prêter, en ce siècle mortel. Il élit la sépulture de son corps dans l'église de Waremme, où ses obsèques devront être célébrées, sans pompe et selon son état. Il ordonne à son héritier de faire célébrer 50 messes par les récollets de Waremme, et de distribuer, aux pauvres de Waremme, des pains pour la valeur de 2 muids, le jour de la messe vulgairement appelée la messe de quarantaine. Il lègue une rente de 20 fl bbt à son frère Mathieu Freson, qui sera éteinte après le décès de celui-ci. Il institue pour héritier universel de tous ses autres biens le marchand bourgeois de Liège Guillaume Freson. Ce testament est authentiqué dans l'étude du notaire Nicolas Joseph Lambinon; entre 2 ponts, en Outremeuse, en présence de Paul Sauvenière et du maître-serrurier Jean Mathieu. Celui-ci dit ne savoir écrire et marque une croix à côté de son nom. Les autres signent (1) (4). x x x Le 3 juillet 1772, Marie Catherine Gathoye, malade et alitée, dispose des biens temporels qu'il a plu à Dieu Tout-Puissant de la gratifier en ce monde. Elle lègue une rente de 8 dallers à Marguerite Joseph Massart sa nièce, épouse en secondes noces de Everard Huberty, à l’exclusion de ce Huberty qui ne pourra y prétendre aucun droit. Elle institue héritiers universels de tous ses biens immeubles Marguerite Gathoye sa sœur, épouse de Martin Boulanger, et son frère Bastin Joseph Gathoye, enfants de Marguerite Joseph Massart et de Jean François Gathoye son 1er mari pour la moitié (Fl mars 2005 p.28 VIIIA) et Anne Corneille et Jean Joseph Huberty ses frère et sœur utérins pour l'autre moitié, à l'exclusion de leur père Everard Huberty qui ne pourra y prétendre aucun droit. Elle lègue toutes ses hardes et effets à sa nièce Marguerite Joseph Massart. Ce testament est dicté, dans la maison d’Everard Huberty, située à Saint-Hadelin au ban d'Olne, en présence de Michel Grandry et Jean François Collette. Seul Michel Grandry signe. La testatrice et Jean François Collette répondent au notaire qu'ils ne savent pas écrire (1) (3). x x x Le 8 janvier 1728, Jeanne Grisart, veuve de Léonard Hubert, demeurant à Longdoz, en vertu du testament de son mari, le 8 juillet 1720, devant le notaire Pierre Pirotte, dispose par testament des biens qu'il a plu au Seigneur, son Créateur, de lui prêter en ce siècle mortel. Elle choisit sa sépulture dans le cimetière de l'église paroissiale de Saint-Remacle au Pont, ordonnant à son héritier, après son décès, de faire célébrer 80 messes pour le repos de son âme. Elle lègue aux 2 enfants Jean (et) Hubert, 2 grandes maisons, avec une étable, situées à Longdoz, joignant en aval la testatrice, en amont André de Bernimolin, avec un petit cotillage, à condition


- 63 - d'acquitter les charges et à l'entière décharge des 4 petites maisons jointes et contiguës, avec la servitude du passage qui y donne accès et d'accepter les clartés (fenêtres) de la brassine. Elle institue héritier universel Léonard Hubert, fils de Léonard Hubert et de Marie, et lui lègue les 4 petites maisons, avec tous les autres biens, cens, rentes, meubles et immeubles, voire que les charges incombant, en suite de ce testament, aux dits Jean et Hubert devront être payées par eux. Si l'un des enfants venait à mourir, sa part retombera sur l'autre. Si les 2 meurent sans laisser des enfants légitimes, les 2 maisons retomberont sur son héritier universel ou ses enfants ou descendants. Si son héritier Léonard Hubert venait à mourir, sans laisser d'héritier légitime, les maisons et biens immeubles, y compris les perches aux houblons, retourneront aux enfants Jean et Hubert. Ce testament est dicté dans la maison de Guillaume de Labye, prélocuteur devant les échevins de Liège, en sa présence et celle de Pierre Natalis, avocat de la vénérable cour de Liège. Jeanne Grisart marque une croix à côté de son nom. Les témoins signent. Le 21 avril 1728, Jeanne Grisart, veuve de Léonard Hubert, précise que son héritier désigné dans son testament du 8 janvier 1728 est celui qui a demeuré et demeure encore avec elle dans sa maison à Longdoz et comme la mère de cet héritier est décédée et que son père encore en vie en est mambour, elle n'entend pas que son père participe à l'hérédité (1) (4). x x x Le 8 décembre 1773, Servais Gustin, ex-bourgmestre du ban d'Olne (Fl décembre 2007 p.19VA) et Anne Thérèse Rahier son épouse moderne (= actuelle) disposent des biens matériels qu'il a plu à la divine providence de leur élargir ici-bas. Ils choisissent la sépulture de leur corps dans la paroisse de leur décès, où ils veulent être enterrés et les obsèques du 1er mourant honnêtement faites, aux frais du survivant. Ils instituent réciproquement le survivant, héritier universel et maître absolu de tous leurs bâtiments, biens, rentes et autres effets et de ceux provenant de la 1 ère épouse Gertrude Neuray, tant au ban d'Olne que dans l'avouerie de Fléron, en raison de l'amitié étroite et réciproque qui règne entre eux et parce qu'ainsi leur plaît. Les dispositions du testament de Gertrude Neuray devront être parfaitement respectées. Si le premier mourant, au temps de son décès, laissait un ou plusieurs enfants de leur mariage, le survivant n'aura que l'usufruit et les enfants la propriété. Ce testament est rédigé, dans la maison du notaire Henri Schrivers, à Olne, en présence de Hubert Schrivers et de Gilles Hardy. Tous signent (1) (3). x x x Le 29 mai 1771, Marie Nizet veuve de Jean Huberty (Fl septembre 2002 p.19 VIB-9), dispose par testament des biens temporels qu'il a plu à Dieu Tout-Puissant de la gratifier en ce monde. Elle lègue à sa fille Catherine Huberty une rente de 12 dallers, une forme de lit, avec le lit et toute la garniture, un coffre, une huche avec tout ce qu’il renferme. Elle institue pour héritiers universels de tous ses biens meubles et immeubles, de manière égale, ses enfants Marie Jeanne Huberty épouse de Pascal d'Odeur (?), Jean, Everard et Catherine Huberty et comme son fils Hubert Huberty a eu le jour de son mariage autant que la part de chacun, il ne pourra rien prétendre de ses frères et sœurs, ni inversement. Pour prévenir toute difficulté, elle ratifie le transport de quelques pièces par son feu mari à leur fils Hubert (1) (3). x x x Mathieu Collard Jehenne (Fl juin 1999 p.71 II-3), dit aussi de Jehanster, épousa Maroie Bodson d’Ogné (Fl juin 1999 p.72 IIIB) puis Linette; ils habitaient à Beaufays, lorsqu’ils testèrent, le 14 avril 1606, et demandèrent d’être enterrés dans le cimetière d’Embourg. Linette est citée veuve, le 16 octobre 1606, lors du partage de biens entre ses 4 enfants (Fl juin 2011 p.75 IIE), dont: 1- Collard, époux d’une fille de Jean le Godet; il est cité, le 26 février 1616, comme lieutenant-mayeur de Beaufays et des villages d’alentour; 3- Jeanne, fille de Mathieu de Jehanster, qui conclut un contrat de mariage, le 27 avril 1609, avec Pirchon (le fauconnier), fils de Wathelet de thier (6). Le testament de Pirchon le Fauconnier, dit del gouffre, fut enregistré le 26 février 1616, par les échevins de Jupille, alors que sa veuve Jehenne Mathieu de Jehanster, était l’épouse, en secondes noces, de François de Fechereux, hameau de la juridiction d’Esneux (7).


- 64 - Les diverses citations de cette famille indiquent la stabilité des noms reçus au baptême, appelés aujourd’hui prénoms, et la variation des surnoms, appelés aujourd’hui noms, selon les circonstances de lieu, quand il s’agit de toponymes. Cette instabilité des surnoms s’atténua avec la conservation des registres paroissiaux, mais ne disparut légalement qu’en 1797, en application des lois du Directoire. x x x Le 1er septembre 1763, Marguerite Leclercq, jeune fille, suffisamment âgée, malade et alitée, dispose par testament du peu de biens que Dieu lui a départis. Considérant les bons services et assistance de Marie Descy veuve de Simon Brimbois, elle l’institue héritière universelle et générale et en cas de décès, ses enfants Simon et Jeanne Brimbois, à condition d'avoir soin de sa sépulture, messes et prier après sa mort pour le repos de son âme, de payer tout ce qu'elle pourrait légitimement devoir. Elle lui cède aussi, dès maintenant, la prairie appelée le thier, joignant la veuve Pirson Ransier, Antoine Jacquet et des autres côtés l'aisance et voie situées au lieu-dit masure dans l'avouerie de Fléron. Ce testament est dicté, dans la maison de la veuve Brimbois, située au long champ dans la paroisse de Chênée, en présence de Jean et Marie Agnès Balthoset de la haie du loup. Tous marquent une croix à côté de leur nom (1) (2). Gilles Descy et Catherine Debouny habitèrent au thier de Chèvremont; leurs 4 filles et gendres sont cités le 30 septembre 1730, après le décès de leur père: 1- Noëlle Descy épouse de Jacques Makar; 2- Marguerite Descy épouse de Jean Gilles Renson; 3- Catherine Descy épouse de Jaspar Wilmotte; 4- Marie Descy épouse de Simon Brimbois (5). Le 6 avril 1764, Marguerite Leclercq, jeune fille, annule son testament du 1er septembre 1763, devant le notaire Vincent Labeye, et donne à Jeanne Brimbois, aussi jeune fille, sa maison et autres édifices, avec 3 prairies, situés en lieu-dit fond piquette dans la vouerie de Fléron, à condition de payer toutes charges, de la loger et chauffer auprès d'elle, d'en avoir bon soin, saine et malade et de lui rendre, jusqu'à sa mort, tous les devoirs, comme à sa propre mère. Dans une de ses prairies, proche de la maison, les maîtres de la houillère de Vaux, ont creusé un bure et amoncelé un gros terril (voir le contrat du 11 novembre 1725, Fl décembre 1992 p.41). Cette donation est authentiquée dans la maison du notaire Vincent Labeye, en présence de Marie Thérèse Labeye, Sébastien Mativa et Noël Dethier(1) (2). x x x Le 21 décembre 1761, honnête jeune homme André le foulon, incommodé et alité, voulant disposer par testament des biens qu'il a plu à Dieu de lui départir, révoque tout testament antérieur et considérant les bons services et assistance lui rendus et qu'il espère encore recevoir jusqu'à sa mort, d'honorable Jean Moray et de son épouse, auprès desquels il reste, et parce qu'ainsi lui plaît, institue Jean Moray et son épouse Marguerite Fontaine, héritiers universels de tous biens, meubles et immeubles, à l'exclusion entière de ses plus proches parents, à charge d'acquitter ses dettes, ce qu'ils ont accepté avec remerciement, dans la résidence de Jean Moray, à Sauheid, seigneurie et paroisse d’Embourg, en présence d'Etienne Jennon, et de Marguerite Tourneur épouse de Jean-Baptiste Hacherelle. Jean Moray signe. Les 3 autres marquent une croix à côté de leur nom (1) (2). x x x Le 19 juin 1729, Dieudonné Léonard, marchand bourgeois de Liège et Catherine de Labye son épouse, disposent des biens qu'il a plu au Seigneur Dieu de leur prêter dans ce siècle mortel. Ils choisissent leur sépulture dans l’église paroissiale Saint-Nicolas en Outremeuse, où leurs obsèques devront être célébrées, sans pompe, selon leur état. Ils lèguent à chacun de leurs 2 enfants, 2.000 fl bbt en subside de mariage ou pour entrer en religion. Cependant, si un enfant venait à désobliger le dernier vivant des testateurs ou s'installer contre son gré et sans son consentement, le dernier vivant ne sera obligé que de lui donner 1.000 fl bbt pour la légitime. Si l'un des enfants venait à mourir, la part de l'autre enfant serait augmentée de 1.000 fl bbt et le reste serait au profit du testateur survivant. Si Catherine Labye venait à mourir avant son mari, ses hardes et joyaux iront à leur fille.


- 65 - Ils instituent le testateur survivant, héritier universel de tous leurs autres biens, cens, rentes, meubles et immeubles, à l’exclusion de leurs enfants. Ils signent ce testament, dans leur maison en puits-en-sock, à l'enseigne du marteau d'or, en présence de Marie Joseph Lambinon et de Mathieu Masson (1) (4). x x x Le 19 avril 1771, le révérend sieur Léonard Hurard, prêtre et marguillier d'Olne, Jean Lemaître et Servais Lemoine remontrent qu’ils ont été requis par Servais Leroux, jeune homme résidant à Olne, dans la maison de son frère Henri Leroux, pour recevoir sa déclaration de dernière volonté et disposition testamentaire, à raison que le notaire Henri Schrivers n'a pas voulu se rendre auprès du dit Servais Leroux, de crainte de la contagion ou fièvre dont il est accablé. Ils l'ont trouvé malade, gisant dans une chaise et voulant disposer, par testament, des biens temporels qu'il a plu à Dieu, son Créateur, de le gratifier en ce monde. Il institue héritier universel de tous ses biens meubles et immeubles, son frère Henri Leroux et après le décès de celui-ci, ses neveux et nièces. Ces témoignages sont authentiqués, dans la résidence du notaire Henri Schrivers, en présence des témoins Mathieu Joseph Nizet et J.C. Nizet à Olne. Tous signent, à l'exception de Jean Lemaitre qui dit ne pas savoir écrire (1) (3). x x x Le 16 octobre 1729, Paul Leruite remontre que sa mère Damide Delsemme, veuve en secondes noces de feu Paul Leruite, est décédée le 8 octobre 1729 et qu’aucun de ses enfants ou autres ne veulent se charger de son hérédité mobilière, pour l'utilité et profit des créanciers. Il accepte cette hérédité, sous bénéfice d'inventaire et de la loi, et promet de faire dresser l'inventaire par un notaire et devant témoins. Ce répertoire est aussitôt dressé par le notaire Nicolas Joseph Lambinon: une longue table de bois et 2 longs bancs; un vieux scrain (coffre), 4 chaises de bois et une assez mauvaise, une tenne (cuvelle), un tonneau, un stalon avec un hasplier (dévidoir), 2 seaux, 2 fers à feu, un crama (crémaillère) avec une longue chaîne, 2 pots de fer, un grand et un petit, 2 grands pots de terre à mettre du lait, une petite roulette de bois, 2 lanternes de fer, un fer à reboliner (empeser), un plat de terre, une balance avec des plateaux de bois, et 3 poids, un de 8, un de 2 et un d'une livre, un chandelier de bois, une petite poêle de fer, une lossette (petite louche) de fer, une pailette de cuivre, une passette, une mais (pétrin), une caisse, 2 pots de cristal, une roue de four, 2 cougnets (coins) de fer, une heppe (hache), un fierment (serpe), 2 pots de pierre, 3 petites mesurettes, 2 bancs de pierre, 2 petites bouteilles, une petite lossette de bois avec un petit pot de terre, un ponson (poinçon) avec un dé pour faire des botons (boutons), une ancre, la queue d'une poêle et une tenaille, une lassette (lacet, corde), un banstay (panier) et autres bagatelles dedans, une houppe (pelle), une lossette de bois, un chandelier de fer et bois, une petite table de bois et des petits morceaux de bois. Ce répertoire est rédigé dans la maison mortuaire, située en Fayenbois, dans le quartier du bois de Breux, en présence de maître Bernard Brasseur et de Joseph Croisier. Tous marquent une croix à côté de leur nom La vente à l’enchère publique des objets de ce répertoire a lieu, le 24 octobre 1729, à la requête de Paul Leruite, jeune homme et héritier, après semonce par le sergent J.Pacquay et la publication hier à la chapelle de Bois-de-Breux, dans la maison mortuaire, par le notaire Lambinon, en présence de Cornet Devillers et de Paul Lahaye. Elle rapporte une somme de 23 fl 15 pt (1) (4). x x x Le 25 novembre 1730, Agnès Mignon, veuve de Jean Daoust, dispose des biens, qu'il a plu au Seigneur Tout-Puissant, de lui prêter dans ce siècle mortel. Elle choisit sa sépulture dans le cimetière de Saint-Nicolas en Outremeuse, dans l'endroit qu'ils trouveront à propos et veut que ses héritiers y fassent célébrer ses obsèques et 20 messes pour le repos de son âme. Elle lègue à ses neveux Mathieu Charlier et Noël Delrez, à sa nièce Marie Delcour et aux enfants de Pierre Collin, à chacun, un écu une fois et leur donne son fer de feu, la grande Vierge Marie qui se trouve à présent sur son armoire, une cotte d'étamine et un beau mouchoir de mousseline.


- 66 - Elle institue, héritiers universels de ses autres biens meubles et immeubles, chacun pour un tiers, sa nièce Marie Jacques, François Halleux et Jacques Souler (?), à condition de payer ses dettes. Elle dicte son testament, dans sa maison derrière les potiers, dans la paroisse Saint-Nicolas, en Outremeuse, en présence d'Antoine Verbuto et d’Henri du Bois. Celui-ci signe. Les 2 autres marquent une croix à côté de leur nom (1) (4). x x x La succession de testaments du prêtre Nicolas Moyse révèle-t-elle un caractère hésitant et une conscience scrupuleuse ? Le 21 janvier 1773, le révérend Nicolas Moyse, prêtre, dispose par testament de ses biens temporels , dont Dieu a bien voulu le gratifier en ce monde. Il lègue à Marie Jeanne Moyse, sa nièce, fille de son frère Renier Moyse et de Marie Florent, pour les bons et fidèles services qu'elle lui a rendus et qu'il espère encore recevoir à l'avenir, un lit tout garni, rideaux et bois de lit à son choix, un coffre de bois et 2 rentes dues par Etienne Deltour de Rafhay et Nicolas Lempereur du bois d'Olne. Il laisse à ses 2 neveux Gilles François et Michel Desaga, fils de feus François Desaga et de Marie Joseph Moyse, 2.000 fl bbt à 4%, à partager entre eux de manière égale. Il institue héritiers universels de tous ses biens, meubles et immeubles, les enfants de son frère Renier Moyse et de Marie Florent, à partager de manière égale, à charge d'acquitter ses dettes et de faire célébrer ses obsèques, sans pompe et selon son état et suivant la volonté de son exécuteur testamentaire. Il institue exécuteur testamentaire, le révérend Jean Nicolas Walthéry, prêtre, avec pouvoir de substituer un autre à sa place et de percevoir les arriérés à employer la moitié pour les pauvres de la paroisse d'Olne et l'autre moitié pour la célébration de messes. Il révoque tout autre testament et notamment celui écrit de sa main, le 9 février 1771 et endossé par le notaire Henri Schrivers le 7 mars 1771, en présence du révérend Jean Nicolas Walthéry prêtre et de Guillaume Ferir. Il se réserve la faculté de changer ce testament, comme il trouvera convenir. Ce testament est signé, dans sa maison, en présence du révérend Arnold François Arnotte et de Léonard Hurard vicaire et marguillier à Olne. Le 21 janvier 1773, François Desaga, pour lui et pour son frère, cède par subrogation au révérend Nicolas Moyse prêtre, son oncle, un capital de 240 fl bbt, pour lequel Antoine Ziane de Fraipont lui paie une rente de 12 fl bbt, selon l'acte du 13 juin 1769 devant le notaire Gilles Cerfontaine (1) (3). Le 22 janvier 1773, le révérend Nicolas Moyse prêtre, résidant à Olne, ayant réfléchi sur le testament d’hier et souhaitant introduire quelques changements l'approuve et le ratifie, à la réserve des modifications qui suivent. Il révoque et casse le legs, à sa nièce Matie Jeanne Moyse, fille de feu Renier Moyse et de Marie Florent, de 2 rentes dues par Etienne Delcour de Rafhay et Nicolas Lempereur du bois d'Olne, qui iront à ses héritiers et à leur place, elle recevra une serviette à carreaux, une douzaine d'assiettes et 6 plats d'étain, 2 cafetières de cuivre en métal, une demi-douzaine de tasses neuves et 4 draps de lit, le tout à son choix. Il révoque et annule le legs de 2.000 fl à 4% en faveur de ses neveux Gilles François et Michel Desaga, fils de feu François Desaga et de feue Marie Joseph Moyse sa sœur et en remplacement leur laisse seulement 1.000 fl à 4% à partager entre eux. Il révoque et annule l'article touchant les arriérés des rentes que son exécuteur testamentaire était chargé d'employer la moitié en charité pour les pauvres de la paroisse d'Olne et l'autre moitié à la célébration de messes après son décès et charge son exécuteur testamentaire d’employer 50 fl en charité aux pauvres de la paroisse et 50 fl à la célébration de messes après son décès. Ces modifications sont signées, dans sa maison à Olne, en présence du vicaire d'Olne Arnold François Arnotte et du docteur en médecine Lambert Joseph Voisin (1) (3).


- 67 - Le 18 mai 1773 le révérend Nicolas Moyse, prêtre, rachète, dans sa maison, en présence de Gilles François Desaga et d'Isabelle Catherine Rahier veuve de Léonard Nizet Pichot, à Ailid Gathon sa bellesœur, veuve de son frère Henri Moyse, une rente de 105 dallers, créée lors du partage avec ses consorts le 4 octobre 1760. Le 24 mai 1773, le révérend Nicolas Moyse, prêtre, rachète dans sa maison, en présence de Jean Nicolas Detilff et de Michel Moyse, à ses neveu et nièces et au marchand Gilles François Desaga demeurant dans le faubourg Saint-Gilles à Liège, constitué par ses cousines les demoiselles Marie Catherine, Marie Barbe et Marie Joseph Lys, demeurant à Beverbeek, juridiction de la ville de Hamont, une rente de 20 fl bbt hors plus créée au rendage par son beau-frère Pierre Joseph Lys le 9 mars 1761 devant le notaire H. Heuskin, au prix de 537 fl 10 pt dont 500 fl bbt pour le capital (1) (3). Le 29 juin 1773, le révérend Nicolas Moyse, prêtre (Fl juin 1997 p.71 IID-9), en suite de la licence accordée par monseigneur l'évêque et prince de Liège le 26 avril 1773 et signée par le vicaire général Rougrave, dispose des biens temporels qu'il a plu à Dieu-Tout-Puissant, son Créateur, de le gratifier en ce monde. Il lègue à ses 2 neveux Gilles François et Michel Desaga, fils de feu François Desaga et de sa sœur Marie Joseph Moyse une rente de 12 fl bbt due par Antoine Ziane et 40 écus ou 160 fl bbt à payer par ses héritiers universels ou, à ce défaut, un intérêt de 3% par an, et encore 25 fl bbt une fois à payer par ses héritiers aux enfants de feu son frère Henri Moyse ainsi qu’aux enfants de sa sœur Catherine Moyse demeurant à Beverbeeck, dans le comté de Looz, et à sa nièce Marie Jeanne Moyse, fille de feu Renier Moyse, une serviette à carreaux, une douzaine d'assiettes et 6 plats d'étain à son choix, 2 cafetières de cuivre ou métal, une demi-douzaine de tasses neuves, 4 draps de lit neufs et un coffre de planches de chêne à son choix, en récompense des bons services qu'elle lui a rendus et qu'il espère encore recevoir, tout cela au-dessus du partage avec ses autres frères et sœurs. Il institue les enfants de son frère feu Renier Moyse, héritiers universels , à l’exclusion de leur mère Marie Florent, à partager tous ses biens, cens, rentes meubles et immeubles, crédits, actions, par portions égales, à condition de payer 100 fl bbt à employer la moitié aux pauvres de la paroisse et l'autre moitié à faire dire des messes. Il nomme exécuteur testamentaire le révérend prêtre Jean Nicolas Walthéry, lui donnant pouvoir d'adjoindre un autre avec lui ou d'en nommer un autre à sa place. Il annule tout testament antérieur, notamment celui du 25 janvier 1773 et son codicile du lendemain, se réservant cependant la faculté de changer ce nouveau comme il trouvera convenir. Ce testament est signé, dans sa maison, à Olne, en présence de Servais et de Théodore Joseph Lemoine père et fils (1) (3). Le 19 novembre 1773, Nicolas Moyse prêtre, approuve, mais introduit un changement. Il lègue à ses neveux Gilles François et Michel Desaga, une rente annuelle de 12 fl bbt due par Antoine Ziane et de 40 écus ou 160 fl bbt que ses héritiers doivent leur payer, au lieu des présents legs ci-dessus et laisse à chacun d'eux 25 fl bbt une fois; à sa nièce Marie Jeanne Moyse, fille de son frère Renier Moyse au-dessus du legs lui fait par son testament, à raison des bons services qu'elle lui rend personnellement 50 écus ou 200 fl bbt une fois, au-dessus du partage à faire avec ses autres frères et sœurs, dans sa maison, en présence de Théodore Lemoine père et fils (1) (3). Le 27 novembre 1773, le révérend Nicolas Moyse, prêtre, allant et venant quoique incommodé, déclare avoir de nouveau réfléchi sur les quelques changements opérés le 19 novembre 1773 à son testament du 29 juin 1773, après les avoir approuvés, les corrige sur ce point: il révoque et annule le legs de 40 écus ou 160 fl bbt à ses 2 neveux Gilles François et Michel Desaga et leur laisse la rente de 12 fl bbt due par Antoine Ziane à partager entre eux de manière égale; il révoque et annule en outre le legs de 50 fl bbt une fois à partager par ses 2 neveux., du 19 novembre 1773. Il se réserve cependant la faculté de changer encore. Ce testament est rédigé dans sa maison, à Olne, en présence de Servais et Théodore Lemoine père et fils. Il signe, ainsi que Théodore Joseph Lemoine. Servais Lemoine marque une croix à côté de son nom (1) (3). x x x


- 68 - Le 19 avril 1759, Jeanne Pirard veuve de Remy Maîtrejean, dispose par testament des biens qui lui restent et resteront après sa mort. Elle révoque tout testament antérieur, dont elle ne se souvient pas et institue pour héritiers universels son neveu Arnold Pirard et sa nièce Anne Pirard épouse de Henri Ramelot, à l'exclusion de tous les autres (voir Fl mars 1997 p.12 ?), en récompense des bons services reçus d'eux et qu'elle espère encore recevoir jusqu'à sa mort et à charge d'avoir soin de son enterrement, service, messes et prières pour le repos de son âme, honnêtement et suivant son état et d'acquitter tout ce qu'elle pourrait devoir légitimement. Ce testament est signé, dans sa résidence, près de l'église de Chênée, en présence des frères Jacques et Thomas Lemal. Le 13 septembre 1763, Jeanne Pirard veuve de Remy Maîtrejean, s'étant fait rendre lecture et explication de son testament et ajoute des 19 avril 1759 et 19 octobre 1761 devant le notaire Vincent Labeye, à cause des ingratitudes reçues notamment de son neveu Arnold Pirard, qui l'a abandonnée et qu'elle avait institué pour un de ses héritiers, révoque cette institution d'héritier et au contraire l'exclut entièrement de son hérédité et réfléchissant à la bonne conduite de son neveu Pierre Pirard, elle l'institue héritier universel de tous ses biens, conjointement, par moitié, avec sa nièce, Anne Pirard épouse de Henri Ramelot, à l'exclusion de tous ses autres neveux et nièces, à charge d'avoir soin de son enterrement, service des messes et prières pour le repos de son âme comme aussi une messe par semaine pendant toute l'année et de payer ses redevances. Ce testament est authentiqué, dans la résidence du notaire Vincent Labeye, à Chênée(1) (4). x x x Le 13 avril 1763, Marie Mathot, veuve du marchand Henri Samray, alitée et incommodée, en vertu de son testament avec son époux le 1er août 1756 devant le notaire Lambert Prion, réalisé à la cour de Jupille le 19 juillet 1758, réfléchissant à la dot reçue par ses 2 filles Marie Catherine et Anne à l'occasion de leur mariage alors que sa fille Marie Joseph, restée auprès d'elle n'a encore rien reçu et lui a rendu de grands services, elle lui lègue, ainsi qu'il paraît de justice, tous les meubles de sa grande chambre d'en bas et de celle d'en haut, y compris les 3 lits, 13 plats d'étain assez grands, 10 assiettes, 2 ménagers avec leurs garnitures, un fer de feu, 12 sièges, la grande table, un banc et tous autres petits meubles et n'ayant argent à lui donner pour son mariage, elle lui laisse toutes les marchandises qui sont à vendre dans son magasin, à charge de payer toutes les redevances s’il y en a, 6 paires de draps de lit, 2 douzaines de serviettes, 8 teilles, la garniture de l'autre nappe, un mouchoir et enfin le choix de sa maison, chambre, étable et autres édifices qu’elle a acquis, de même que les biens et le jardin derrière, situés à Grivegnée à condition de payer les charges. Pour tous les autres biens droits, crédits, elle institue héritières universelles ses 3 filles, à parts égales, Marie Catherine Samray, épouse du sr Grisard, Anne Samray épouse du sieur Falleur et Marie Joseph; sa fille Marie Catherine épouse Grisard ne pourra rien exiger pour leur fille Grisard, restée auprès d'elle, vu qu'elle a coûté plus qu'elle n'a gagné. Le testament est dicté, dans sa maison à Grivegnée, en présence de Jean Martin Fontaine et de Gilles Vignoul. Le 18 avril 1763, après son décès, le notaire en donne lecture (1) (2). Le 27 mai 1763, après le décès de Henri Samray et de Marie Mathot, résidants à Grivegnée, et l'acceptation hier du testament de leur mère la veuve Marie Mathot, François Grisar mari de Catherine Samray, Nicolas Falleur mari d'Anne Samray et Marie Joseph Samray procèdent au partage des édifices, biens et rentes. Après l'estimation aujourd'hui de la cour des voir-jurés de Liège choisis par eux, ils ont réduit le tout, le plus justement et commodément possible en 3 parts égales, écrites sur 3 billets et attribuées par le sort. Nicolas Falleur obtient la 1 ère part comprenant: la petite maison, chambre, cave, avec une petite ahesse derrière, louée à présent à Gilles Vignoul, joignant vers Chênée et Vaux la prairie et l'étable de la grande maison laissée par testament à Marie Joseph Samray, vers Angleur le grand chemin de Liège, vers Liège les représentants Hardenne, estimées à une rente de 20 fl bbt et pour faire part égale, il devra payer à la 3ème part une rente de 2 fl 18 pt 3 quarts et 8 sooz bbt.


- 69 - Marie Joseph Samray obtient la 2 ème part comprenant: la maison et petit jardin, loués à Simon Léonard, provenant de l'hérédité de leur mère et belle mère, suite au partage du 21 février 1730 entre les enfants de feu Mathieu Matho, devant le notaire Jaspar de Labye joignant vers Chênée la veuve Nicolas Pirard, vers Angleur le grand chemin et vers Liège la veuve Antoine Michel dite voiave (Vaillable), estimés à une rente de 9 fl bbt, à charge de payer 4fl 1 pt et demi, partie de 6 fl dus au sr Duperron et une autre maison, escalier derrière, situés devant l'église à Grivegnée, loués à Marguerite Grandchamps, joignant vers l'église le grand chemin de Liège, vers Chênée le chemin descendant aux fourneaux, vers Angleur Etienne le Relavisse et vers Liège la maison des héritiers Deprez, estimés à 9 fl bbt, à charge de payer une rente de 11 fl liégeois au sr Ruyson. Elle percevra les 3 fl bbt dus par Marie Anne Grandchamps épouse de Jean François Giar et 3 autres fl bbt du sr Gérard Perée et consorts, résidants aux fourneaux de Grivegnée, le tout en rentes foncières et pour faire part égale, elle devra payer à la 3ème part une rente de 42 pt un liard et 8 sooz. François Grisar obtient la 3 ème part comprenant: la maison, chambre, cave et jardin derrière, occupés par le sr François Grisar, subrogés au dit feu Henri Samray par Pierre Martin et Jeanne Canvasse le 5 janvier 1751 devant le notaire Gilles Fr. Clermont, située aussi devant l'église un peu plus vers Liège, joignant vers l'église le grand chemin, vers Chênée les héritiers Deprez, vers Angleur l'avocat Drian et vers Liège Nicolas Grandchamps, estimés à une rente de 24 fl, à charge de payer 3 fl bbt au sr Malaise à Chênée, 6 fl au chanoine Halleux et 3 fl à Conrard Grisar de vaux et pour faire parts égales, il recevra de la 1ère part 2 fl 18 pt 3 quarts et 8 sooz et de la 2ème part 2 fl 2 pt un lard et 8 sooz. Les 2 filles mariées déclarent accepter leurs dots et Marie Joseph déclare que la maison qu’elle a reçue par le testament de sa mère a été estimée aujourd'hui, par la cour des voirs-jurés, à 140 fl 10 pt pour les édifices et 27 fl bbt pour les 2 prairies et le jardin. Ce partage est conclu, dans la maison de Marie Joseph Samray , en présence de Gilles Vignoul et de Léonard Adam (1) (2). Le 9 juillet 1763, François Grisard, absent du pays en raison de son travail en Allemagne, constitue son épouse Catherine Samray (1) (2). x x x Le 17 décembre 1731, Gérard Martin de Requilé et son épouse Marie Catherine Staud disposent des biens qu'il a plu au Seigneur Dieu Tout-Puissant, de leur prêter dans ce siècle mortel. Ils élisent la sépulture de leurs corps dans l'église paroissiale de Notre-Dame aux Fonts, à Liège, à la discrétion du dernier vivant, où leurs obsèques seront célébrées, sans pompe ni vanités, selon leurs états. Ils instituent le dernier vivant, héritier universel et absolu de tous leurs biens. S'il mourait le premier, il lui lègue une rente viagère de 225 f bbt, à payer par son frère, le révérend sieur écolâtre de Requilé, en raison de la faculté accordée, lors de la transaction entre eux, le 13 décembre 1726, devant le notaire H.Caverenne. Ce testament est signé dans le quartier de maison qu'ils habitent à présent, chez le marchand brasseur Gilles Gérardy, entre 2 ponts, en Outremeuse, en sa présence et celle d’Anne Clinge. Tous signent, (1) (4). x x x Le 30 septembre 1761, Guillaume Simon veuf de Marguerite Simon et sa belle-sœur Marie Jeanne Simon, jeune fille (célibataire), disposent de leurs biens par testament. Ils révoquent tout testament antérieur et, en raison de l'amitié qu'ils ont l'un pour l'autre et parce qu'ainsi leur plaît, instituent réciproquement le dernier vivant héritier universel de tous leurs biens meubles et immeubles, à l'exclusion de tous leurs autres parents. Ils dictent ce testament, dans leur maison, située sur le thier dessus Grivegnée, dans la paroisse de Saint-Remacle et marquent leur accord par une croix à côté de leur nom en présence de Pierre Vignoul et de Marie Joseph Receveur, épouse de François Monseur de Grivegnée, qui seule signe (1) (2). x x x


- 70 - Le 6 décembre 1761, Hubert Sougné, incommodé de corps, et Jeanne Leclercq son épouse, disposent par testament des biens qu'il a plu à Dieu de leur départir. Considérant l'amitié, les bons services leur rendus gratuitement et qu'ils espèrent encore recevoir jusqu'à leur mort d’Eléonore Pirard, leur petite nièce qu'ils ont élevée et de son mari Gilles Philippe et voulant comme chose juste les récompenser, ainsi qu'il leur plaît, leur lèguent la maison, chambre, fournil, four, étable de porcs dessous, jardin et forge sus érigée devant la maison, situés en Henne, à l'exclusion entière de tous les autres, joignant vers l'est le chemin de Chaudfontaine, vers le sud Joseph Dumoulin, vers l'ouest Jean Pirard et vers le nord Hubert Bounamay, à condition d'acquitter les charges: un muid spelte au monastère de Saint-Jacques à Liège, 3 stiers et demi aux demoiselles de Stockem à Liège, 9 fl à Hubert Sougné le jeune, de Henne et de leur rendre assistance, obéissance et bons services, comme un brave enfant doit à son père et à sa mère. A ce défaut, le dernier vivant des testateurs, s'il le juge à propos, pourra révoquer ce testament, sans être tenu à observer aucune formalité. Eléonore Pirard et son mari Gilles Philippe acceptent avec reconnaissance et promettent de continuer leurs bons services. Le testament est authentiqué, dans leur maison en Henne, en présence de Théodore Tireur, de son épouse Catherine Counas et de Lambert Monseur (1) (2). x x x Le 4 mai 1764, Jeanne Vanalle, jeune fille alitée et incommodée de corps, de crainte que son beaufrère Jean Lambotte, auprès duquel elle reste depuis plusieurs années, ne soit molesté par d'autres, déclare n'être restée auprès de son beau-frère, qu'en qualité de domestique, mais qu'il a eu la bonté de la tenir comme amie et qu'elle lui est beaucoup plus redevable de ses bienfaits et bontés, dont elle le remercie; elle lui donne quittance, tant pour le passé que pour le futur. En cas où le Seigneur viendrait à la reprendre de ce monde, ses hardes et ce qui peut lui appartenir, resteront aux mains de son beau-frère Jean Lambotte, qui les appliquera pour faire prier Dieu pour le repos de son âme. Elle exclut tous les autres, ses parents ou prétendus héritiers, qu'elle ne veut, en aucune façon, connaître ni directement, ni indirectement. Cette disposition est dictée dans la résidence de Jean Lambotte, située en chevis, paroisse de Chênée, en présence de Remy Maîtrejean et Marie Joseph Deviller veuve du chirurgien Sauveur (1) (2). x x x Le 20 octobre 1773, Marie Xheneumont, épouse d'Olivier Diet, malade et alitée, dispose des biens temporels qu'il a plu à Dieu Tout-Puissant de la gratifier en ce monde. Elle lègue à son mari une rente de 10 dallers au denier 20, en compensation de l'argent qu’il a dépensé à la décharge des arriérés et l'institue héritier universel de tous ses meubles (biens mobiliers). Elle révoque tout autre testament et se réserve le droit de le modifier. Ce testament est rédigé dans sa maison, au doyard dans le ban de Trembleur, en présence d'André Dedoyard et de Pierre Dortu qui signe; les autres marquent une croix à côté de leur nom (1)(3). x x x Références; (1) Document aimablement transmis par Monsieur Francis Bolsée. Archives de l’Etat à Liège: I- Cour de Jupille: (6) 177-69; (7) 178-17v. II- Fonds des notaires: (2) V.Labeye; (3) H.Schrivers; (4) N.J. Lambinon; (5) J. de Labye. P.Guérin. = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = VI- Censes. Le 17 juillet 1729, Jean Ruiters et son épouse Jeanne de Lassaux déclarent être restés durant 6 ans, vers 1695, dans la cense appartenant au seigneur de Warsage à Souverain-Wandre, hauteur de Herstal. Pendant ce temps, on mesura les biens relevant de la hauteur de Cheratte et ceux relevant de la hauteur de Herstal. A cette occasion, on découvrit que, de bonne foi, ils payaient 20 écus de trop à la communauté de Cheratte. Jeanne de Lassaux se rendit plusieurs fois à la maison de la dame de Cheratte pour avoir restitution de ce surplus. Elle la renvoya au collecteur de la communauté de Cheratte nommé Jean Depont. Le greffier de Cheratte Wadeleux dit plusieurs fois qu’il était juste qu’elle soit indemnisée et 15 jours avant son décès, il dit qu’elle serait payée (1) (3)


- 71 - . Le 20 octobre 1729, Marguerite Dresse veuve de Jean Baptiste Lansien et sa fille Jeanne Lansien (orthographe de la signature), âgée de plus de 16 ans, remontrent qu’ils ont encore une somme de 375 fl bbt, restant du prix de la vente d'une cense et de terres, situées à Lamproix (?), le 4 mai 1728 par la veuve et sa fille Marie Michel Lansien, présentement religieuse au couvent des dames Dindes (?), en faveur de monsieur Lefèbvre grand bailli de la Bassseye (La Bassée ?). Jeanne Lansien ratifie cette vente. Ensuite, elles constituent Pierre Joseph Lansien, oncle du dit Jean Baptiste Lansien , pour régler ces 375 fl bbt. Cette ratification et constitution sont authentiquées dans la maison du notaire Nicolas Joseph Lambinon, en puits-en-sock, en présence de Jean Baptiste Lambinon et de Mathieu Masson (1) (3). Le 26 mars 1730, André Duchâteau, pour lui et ses frères et beaux-frères et leur locataire Jacob Godsweiler de Beaufays, sont à la veille d'entrer en difficulté tant pour le prix de location que pour les réparations effectuées par le locataire, d’une maison, louée, le 5 novembre 1714, avec les édifices, jardin, prairies, biens et terres, situés à Beaufays. Pour éviter les difficultés et les frais d’un procès, Jacob Godsweiler renonce à toute prétention et promet de payer une fois, avant les fêtes de Pâques, 20 fl bbt, qui seront payés le 10 avril 1730, et il reçoit quittance pour le prix de location. Cette transaction est signée dans la maison de l'avocat et greffier Duchâteau, derrière Saint-Denis, dans la paroisse Sainte-Aldegonde à Liège, en présence de Charles Gerschoven, chanoine de la collégiale Saint-Denis, et de Marion d'Heure (1) (3). Le 20 février 1760, le notaire Vincent Labeye, au nom de Henri Mercier, censier des demoiselles d'Andriessens, vend au plus offrant, aux conditions habituelles, dans la cour de la cense des demoiselles d'Andriessens, paroisse de Chênée, en présence de Pierre Rener et d'Arnold Bertholet, les bêtes qui suivent, pour une somme de 398 fl 5 sous bbt, qu’il lui restitue le 21 février 1760: un jument au poil brun, offerte à 35 écus reste adjugée à Henri Mercier au même prix, une autre encore de poil brun offerte à 25 écus, est adjugée à Henri Mercier pour 28 écus, un cheval de poil brun reste adjugé à Henri Mercier pour 32 écus, un poulain de 2 ans de poil rouge est adjugé à Henri Mercier pour 10 écus; un poulain est adjugé à Simon Dopagne pour 82 fl bbt, une jument offerte à 60 fl est adjugée au docteur Gillard pour 200 fl, des lots de 6 bêtes à laine chacun sont adjugés: un à Wilhem Beaujean du rivage pour 24 fl bbt, un au sr Beaujean 24 fl 15 pt, un à Louis Houard 21 fl 15 pt, un à Henri Close du bois de Breux 28 pt, un à Hubert Gilmar pour 41 fl, un au mayeur de Retinne Dor pour 40 fl, un bassy à la veuve Thomas Philippe d'Embourg pour 8 fl 5 pt, 5 moutons au sr Beaujean pour 28 fl, 10 lots de 6 brebis avec leurs agneaux: un à Henri Close pour 34 fl 10 pt, un à Hubert Beaujean pour 29 fl 15 pt, un à Gilmar pour 27 fl 10 pt, un à Bordet de Ninane pour 35 fl, un à Joseph Mathieu de Lonhienne pour 31 fl 10 pt et un au même Lonhienne pour 35 fl 10 pt, un à Barthélemy de Terwagne pour 29 fl 5 pt et un au même Terwagne pour 28 fl 10 pt, un à Piron Bailly de Bois-de-Breux pour 24 fl 10 pt, un à Paul Dur de Beyne et un de 5 à Arnold Gérard, censier à Bouharmont, pour 18 fl bbt. Arnold Bertholet marque une croix à côté de son nom. Henri Mercier et Pierre Rener signent (1) (6). Le 27 mars 1761, le chevalier du Saint-Empire Romain G.F.G. d'Andriessens, représentant feu le conseiller de Spineto dans le bien, appendices et appartenances de Gaillarmont et son censier Piron Bailly (signe Piron Baÿ) rompent le contrat de location du 22 janvier 1758 pour 6 ans devant le notaire Nicolas Antoine Gilman. Pierre Bailly sortira de la cense et biens du seigneur, bien qu'il n'y ait que 4 ans expirés et laissera autant de terrains envairés de durs grains qu'il en a trouvés à son entrée. Cet accord est conclu, dans la maison du chevalier située à Gaillarmont, paroisse de Saint-Remacle au Pont, en présence du prêtre Jean Guillaume Hackier et de Pierre Brasseur(1) (6). Le 25 février 1762, Arnold Gérard, censier de madame la douairière de feu le seigneur de Stembier dans sa cense de Bouharmont vend au plus offrant des bestiaux, harnas et meubles (1) (6). Le 16 juin 1762, Jean Pirson, François Romsée et Joseph Mathieu, maîtres-laboureurs, déclarent que le 8 juin 1762, Renier Ancion, censier de monsieur le chevalier de Bounam et consorts à Chênée, les a priés d'examiner et d'estimer les devaires (moissons) de trèfles croissants dans les biens de sa cense, situés sous le bois de crikion, au lieu-dit 7 journaux, en Loneux et Basse-Ransy; ils ont remarqué des


- 72 - défauts et manques de croissance dus à la grande sécheresse de cette année et ont estimé les pertes au moins à la moitié (1) (6). Le 8 juillet 1762, Michel Dethier, censier, résidant à présent dans la cense dite Poyonsart entre Prayon et Forêt, appartenant à monsieur Rener, a mis à Louis Pâques né à Jupille, 53 bêtes à laine, partie agneaux et brebis, à partir du 27 juin 1762, pour un terme de 2 ans. Michel Dethier aura soin de bien nourrir, pâturer et gouverner les bêtes, comme un bon père de famille, tant en été qu'en hiver. Au bout des 2 ans, ils partageront par moitié les 53 bêtes et leurs jeunes. avant ce partage, Louis Pâques choisira, à son gré, 3 belles bêtes. Michel Dethier devra laisser pâturer les jeunes agneaux sur ses prairies jusqu'au mois d'août de chaque année. Ils partageront par moitié, chaque année, les laines et les frais de la tonte mais Michel Dethier devra les laver et les nourrir à ses frais. Michel Dethier signe; Louis Pâques marque une croix à côté de son nom (1) (6). Le 1er août 1762, Guillaume Detombay, bourgmestre de Grivegnée et Léonard Léonard, députés par madame la douairière de feu le seigneur bourgmestre Delchef, Philippe Dengis locataire de la cense, et Gabriel Ransier et Jean Mawet députés par François Hubert, ont visité les devairs croissants dans la cense de pieseroux, louée par Philippe Dengis et saisie par la dame douairière contre François Hubert. Ils conviennent que le censier Philippe Dengis, mérite une diminution de 70 fl bbt sur le prix de son loyer, en dédommagement de la sécheresse de cette année. Cet accord est conclu, dans la maison du notaire Vincent Labeye, en présence des témoins Simon Pirghaye et Jean Chession. Tous signent, à l'exception de Léonard Léonard, qui marque une croix à côté de son nom (1) (6). Le 20 octobre 1763, le révérend Jean Laurent Dethier, curé de Chênée et Embourg, cède en location à Henri Dubois résidant à Embourg, pour un bail de 3 ans commençant le 1er mars 1764, la maison, chambre, grange, étables, appelée la ‘cense du bohet’, et en lieu-dit hayenay sur le petit mont, 2 terres proches l'une de l'autre, contenant 25 verges et une prairie contiguë de 23 verges grandes, qui font partie du doyard du curé, qu'il a reprises des croisiers de Liège; au chemin de Liège, derrière la grange de la dîme du curé une terre d'un bonnier; une terre d'un journal; un demi-journal au long pré et un pré d'un demi-bonnier en hayenay, le tout situé à Embourg. Ce contrat est signé dans la maison du notaire Vincent Labeye. Henri Dubois marque une croix à côté de son nom (1) (6). Le 13 février 1764, Philippe Dengis, censier au picheroux, paroisse de Chênée, dans la cense et bien de François Hubert dont la dame Delchef a racheté les droits des enfants dudit Hubert, déclare qu’ il y a environ 11 ans, il se fit un enfoncement de 4 pieds environ, dans la terre dite Herve de la dite cense, assez près d'un bure, dans lequel Jean Bailly du bois de Breux avait exploité une veine de charbon. Pour le combler, Jean Bailly fit charrier durant 3 jours et demi Philippe Dengis, qui prit de la terre dans des ornières du chemin et dans une aisance toute proche. Vincent Hubert demande plusieurs copies de cette déclaration, authentiquée dans la maison du notaire Vincent Labeye, proche de l'église de Chênée, en présence de Marie Thérèse Labeye et de Conrard Dumoulin (1) (6). Le 28 février 1764, le chevalier de Bounam et Jean Baptiste de Cimony, mettent fin à toutes difficultés avec Renier Ancion leur censier au sujet de la location de leur cense et biens du château de Chênée, en convenant, sous la médiation du révérend Dethier, curé de Chênée, que le locataire sortira et ôtera pieds et mains de la dite cense pour le 7 mars 1764. Cet accord est conclu dans le presbytère de Chênée, en présence du chanoine de la collégiale SaintPierre à Liège et de Henri Clément Bourdon (1) (6). Le 28 février 1764, Anne-Marguerite Pirard, veuve Gilles de Reppe (Fl mars 2001 p.86 II-3), vend, à l’enchère publique, des biens et du bétail pour une somme de 96 fl 12 pt. Cette vente se déroule dans la cour de sa maison à Embourg, en présence de Jean Taxhet et de Jean Joseph Moray (1) (6).


- 73 - Le 29 février 1764, Lambert Leloup, censier de monsieur le commissaire et greffier Meunier à sa cense de l’angle à Embourg, vend, à l’enchère publique, des biens et du bétail pour une somme de 443 fl 11 pt 2 liards. Cette vente se déroule dans la cense, en présence de Nicolas Joseph Delcour et de Louis Léonard. Le 1er mars 1764, Louis Léonard, censier au dragon d'or à Beaufays, donne sa garantie pour Lambert Leloup censier à l’angle envers le commissaire Meunier, dans la cense de l'angle, en présence de Nicolas Joseph Delcour et Joseph Boulanger (1) (6). Le 16 décembre 1764, Henri Jacques Martin, mari de la veuve de Nicolas Spineux, promet de sortir pour mars prochain, des édifices et biens en Pieseroux, reçus en location de Vincent Hubert et de sa sœur, en décembre 1763, par feu Nicolas Spineux et puisque cette année n'a pas produit beaucoup de paille, au lieu des 650 bottes mentionnées dans le contrat de location, il ne devra laisser, à sa sortie, que 300 bottes de pailles de seigle et 100 bottes d'avoine (1) (6). Le 13 février 1772, Charles et ses sœurs Françoise Ernestine et Charlotte Ernestine Malmedie (orthographe de la signature) cèdent en location, à Gilles Bailly, leur cense et bâtiments de SaintHadelin au ban d'Olne, avec 39 bonniers de jardin, potager, prairies et terres arables, proches des bâtiments, tels que Gilles Delvenne leur censier les a loués et exploités, au prix de 1.000 fl bbt, cours de Liège, par an, pour un bail de 3, 6, 9, 12 ans, à partir du 15 mars 1772, auquel chacun pourra renoncer tous les 3 ans. Après la répétition des conditions habituelles, ce contrat est conclu, dans la maison de Charles Malmédy (?) à Rafhay, dans le ban d'Olne en présence de Lambert et Jean Lambert Demany père et fils. Tous signent sauf le témoin Lambert Demany père qui marque une croix (1) (7). Le 29 mars 1773, Jean de Saive proteste contre son censier Jean Heurteux, qui refuse de le laisser visiter ses écuries et s'assurer si, en fin de bail, il laisse autant de fourrage qu'à son entrée. Il suspecte la mauvaise foi et constitue le notaire Henri Schrivers, pour se présenter de sa part et en son nom et demander s'il persiste dans son refus. Cette protestation et ce mandat sont authentiqués dans la maison du notaire à Saint-Hadelin, en présence de Michel Grandry et de Georges Guérin. Tous signent (1) (7). x x x Enseignes. Avant d’être enfermées dans des séries mornes et monotones de chiffres, les adresses des maisons, surtout commerciales, égayèrent les rues par leurs enseignes, ouvertes à l’imagination des poètes et au talent des artistes. Séduction ? Utilité ? Fantaisie ? Une étude sur leurs motivations et leur histoire ne manquerait pas d’intérêt. Des actes de notaires gardent leur souvenir, ainsi que d’évènements dont elles furent témoins. Plusieurs témoignages furent authentiqués, en présence du marchand Henri Neuray qui en reçut copie, sur la packuse (magasin, forme wallonne de packhuis) et autres qu’il fit construire vers 1710, près de sa maison à l'enseigne de la tête d'or, proche de l'église Saint-Nicolas en Outremeuse, qu’il avait reprise de Bartholomé Renard et Jean Moreau son beau-frère et auparavant possédée, vers 1710, par Nicolas Thirion. Le 29 octobre 1727, Nicolas Digneffe, maître-maçon, et Gilles Pirot, ingénieur et expert, à la requête de Hubert de Grandchamps, marchand et possesseur de la maison à l'enseigne du cardinal, située entre-deux-ponts, dans la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse, visitent l’entrée et sortie de cette maison sur la rue dite aux oies et estiment les dégâts causés, les jours passés, par des malveillants. La muraille séparant cette maison de celle du sieur Closon est très ancienne, aussi ancienne que ces maisons elles-mêmes. Elle est renversée sur une longueur de 10 pieds. Il n’en reste que 2 morceaux, en haut et en bas.Cette déclaration est authentiquée, dans cette maison à l’enseigne du cardinal, en présence de Guillaume Rifont et de son épouse Anne Elisabeth Boden. Celle-ci marque une croix à côté de son nom. Les 3 autres signent (1) (3). x x x


- 74 -


- 75 - Le 15 janvier 1728, Albert de Beche, intimé par les échevins de Liège, à l'instance du chanoine Van Buel, consent à la saisie de la maison à l'enseigne du romarin sur Meuse, mise en garantie, en présence de Hubert de Grandchamps et d'Anne-Marie Godsweiler (1) (3). x x x Le 17 juillet 1728, le prélocuteur F. Fourneau, constitué de la veuve Jalhay, résidante à Dinant, cède en location, à Michel Libert, prélocuteur devant les échevins de Liège, pour un an, au prix de 250 fl bbt, à condition de payer les charges antérieures, la maison à l'enseigne de l'aigle d'or, que la veuve a saisie, ci-devant possédée par la veuve de feu Balthazar Tombay, située en puits-en-sock, dans la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse. Ce contrat de location est conclu, dans la maison du prélocuteur Fourneau, située en la rue delwage, dans la paroisse Saint Gangulphe à Liège, en présence de Marie Merckelbach et de Catherine Blette qui marque une croix à côté de son nom. Les autres signent (1) (3). x x x Le 25 mai 1729, Christophe Dellevaux (orthographe de la signature), procureur devant l'official de Liège, au nom de Pierre Albert Dellevaux, bailli d'Hermalle-sous-Huy, cède en location à Catherine Paumine (?), au nom de son mari Jacques Jacquet, la maison du bailli Dellevaux, à l'enseigne des trois rois (mages), située en puits-en-sock, en Outremeuse, pour un bail de 3 ans, à partir du 24 juin 1729, au prix de 45 écus par an. Ce contrat est signé dans la maison du procureur Dellevaux, située dans la rue d'Amay, paroisse Saint-Adalbert à Liège, en présence d'Anne Marguerite Cuipers et de Marguerite Maquet (1) (3). Le 19 juillet 1729, Hubert Vincent Hubert, époux d'Anne Delheid, demeurant à Chênée, cède une rente de 20 fl bbt au marchand tanneur de Liège Robert Dupuits, dans la maison du marchand bourgeois Pierre Dupuits, à l'enseigne du puits, rue puits-en-sock, en Outremeuse, à Liège (1) (3). x x x Le 27 juillet 1729, le révérend père Norbert de Saint Thomas, procureur des révérends pères carmes déchaussés à Liège, pour lui et le reste du couvent, reçoit 51 fl 3 pt bbt dont 40 fl bbt pour le capital, de Nicolas Truillet, marchand bourgeois de Liège, qui, en vertu des privilèges impériaux, rachète une rente de 2 fl bbt, due sur sa maison à l'enseigne du Saint-Esprit, dans la rue puits-en-sock, en Outremeuse, maison reçue par subrogation de Martin Lahaye, qui l'avait reprise de messieurs Closset et consorts. Ce rachat d’une rente est réalisé, dans la petite chambre d'hôte du couvent, situé hors château, en présence de Jacques Nicolas de Givet et de Mathieu Houar. Celui-ci marque une croix à côté de son nom. Les autres signent (1) (3). x x x Le 12 septembre 1729, Françoise Fléron, fille de Hubert Fléron de la paroisse de Wandre, à la requête de Martin Deprez, déclare, qu’il y a peu de temps, elle a été employée par Martin Deprez, pour transporter des mouches à miel sur des bruyères. Elle a trouvé un homme très honnête. Il s'est comporté en homme de bien et d'honneur, sans faire de tort à personne. Il n’a pas voulu toucher à son corps, soit pour la baiser, soit pour offenser sa chasteté. Elle dénonce, comme de pures calomnies, ce que des personnes malhonnêtes et injurieuses ont très faussement débité contre l'honneur de Martin Deprez et de sa famille et contre elle, qui ‘ne veut permettre de telles choses à son égard contre tous les biens du monde’. Martin Deprez est un homme prudent et de bonne vie. Elle n'a rien à dire contre lui. Ce témoignage est authentiqué dans la maison de Nicolas Antony à l'enseigne du cavalier, dans la rue puits-en-sock, en Outremeuse, en présence de Jacob Collette et d'Anne Simonis épouse d'Antoine Anthony. Celle-ci signe. Les 2 autres marquent une croix à côté de leur nom (1) (3). x x x


- 76 - Le 15 novembre 1729, le prélocuteur Libert, au nom d'Elisabeth Deschamps, interjette appel au Conseil Ordinaire contre la sentence, portée par les échevins de Liège, à son désavantage et en faveur du prélocuteur Sauvage. Cet appel est signé dans sa maison à l'enseigne de l'aigle d'or, rue en puitsen-sock en Outremeuse (1) (3). x x x Le 4 janvier 1730, Léonard Kerstenne, époux de Mechtilde Germeau de Visé, cède à Ida Alexandrine Betonville, veuve de Laurent Dossin, marchande bourgeoise de Liège, à raison de marchandises reçues à crédit, une rente de 14 fl bbt au 20ème denier, garantie par une rente de 50 fl bbt due sur la maison qu'elle possède à Visé à l'enseigne de l'empereur, payée la moitié par Marie Wilmar, veuve de Thomas Meester et l'autre moitié par son beau-frère Pierre Joseph Germeau, en suite du transport, par les enfants de feu Mathias Germeau, représenté par Léonard Kerstenne et son beaufrère, le 27 novembre 1706, devant le notaire Gilles Sohet. Cette rente pourra toujours être rachetée, au prix de 350 fl bbt. Ce transport de rente est effectué dans la maison à l'enseigne de la vignette, de la veuve de Laurent Dossin, au pied du pont des arches, à Liège, en présence du chanoine de la collégiale de Visé Pierre Joseph de Kerckove et de Théodore Namèche (1) (3). x x x Le 26 février 1730, Wéry Chession, demeurant à Beaufays, cède en location à Jacob Godsweiler le vieux, de Beaufays, les 2 maisons, granges, étables, édifices du bien dit Jehanster tels qu'ils sont possédés et maniés par Pascal Hiar (?) et 2 terres provenant des enfants de l'avocat Monfort, situées entre les biens de Jehanster, une terre provenant du conseiller Clerx située aussi à Jehanster et 2 terres voisines des biens de Jehanster, provenant du greffier et avocat Fassin, pour un bail de 12 ans à partir du 1 er mai 1730, avec possibilité de renoncer après 6 ans, à condition d'avertir 3 mois à l'avance, au prix de 219 fl bbt par an et autres conditions habituelles. Ce contrat de location est signé, dans la maison du sr Joseph Duchesne (signe Duchaine) , derrière Sainte-Catherine à Liège, portant l'enseigne du prince Eugène de Savoie, en présence de François Germain (1) (3). x x x Le 19 novembre 1730, Guillaume Dieupart, mesureur de Beaufays, examine les terres louées à Beaufays par André Duchâteau au nom de son frère l'avocat et greffier Duchâteau à Jacob Godsweiler le vieux. Son rapport est rédigé, dans la maison de Laurent Chession, lieutenant-colonel du bailliage d'Amercoeur, portant l'enseigne du dragon d'or, située à Beaufays, en présence de Pirson le Beauribaud et Lambert Dieupart (1) (3). x x x Le 26 mars 1730, François Monseur, époux de Catherine Delbrouck, fille de feus Jacques Delbrouck et de Marguerite Wathy, cède à Jean Latour, marchand bourgeois de Liège, tous droits à une verge grande, prise hors de 3 verges grandes de houblonnières, appelées le grand pré, situées à Longdoz, joignant en amont la veuve Colas Jacquet, en aval Remacle Rogister vers les chartreux le capitaine Natalis et de l'autre côté Bernard Bernimolin; elle fut transportée, le 6 mars 1709, par Jean de Loneux et Marguerite Wathy, veuve de Jacques Delbrouck, puis retirée, des mains de Jean Latour, par Remacle Rogister époux de feue Jacquette Henneffe. Après cette subrogation, ce 26 mars 1730, le marchand Jean Latour rachète à Remacle Rogister, par retrait lignager, cette verge grande, au prix de 55 écus. Cette subrogation et ce retrait lignager ont lieu dans la maison de Henri Lambinon portant l'enseigne de l’agasse (pie, considérée symboliquement comme bavarde et voleuse) , rue puits-en-sock en Outremeuse, en présence de Ailid Thérèse Labye et de Marie Joseph Lambinon (1) (3). x x x


- 77 - Le 17 avril 1730, Winand de Wandre, marchand bourgeois de Liège, est à la veille d'agir contre Jeanne Bovy, veuve de feu Gérard Thonnart et ses enfants, pour obtenir le payement de 60 fl bbt dus pour plusieurs sortes de marchandises en coton, toiles, mousselines et autres pour leurs linges et vêtements. Pour éviter les difficultés et les frais, elle permet pour ses usufruits et pour la propriété de ses enfants, dont elle est mambour avec le prêtre Jacques Pollain, de percevoir cette somme, qu'elle n'a pas en mains, sur la location de sa maison à l'enseigne des 5 lions sur la batte à Liège, due par son locataire Henri Malaxhe, comme aussi sur des revenus à Sainte Walburge. Cet accord est conclu, dans la maison de Jeanne Bovy, située en la rue des portes aux oies, en Outremeuse à Liège, en présence de Marie Elisabeth Crahay et de l'épouse de Colas Crahay, boulanger. Winand de Wandre et Jeanne Bovy signent. Les témoins marquent une croix à côté de leur nom (1) (3). x x x Le 30 avril 1730, Arnold Vannes, marchand plombier, accepte d’apprendre le métier de plombier, chez lui, dans les maisons bourgeoises ou ailleurs, selon les occasions, à Pierre Lemoine, fils de Jean-François Lemoine, bourgmestre de la communauté du pont d'Amercoeur, pendant 4 ans consécutifs, à partir du 2 mai 1730, à condition de prester tous les jours d'absence, après le 2 mai 1734. Si Pierre Lemoine venait à quitter l’apprentissage avant le terme fixé, son père s’engage à payer à Arnold Vannes une indemnité de 100 fl bbt par an. Cette convention est conclue dans la maison du bourgmestre Jean-Pierre Lemoine, située devant l'église de Saint-Remacle au Pont, portant l'enseigne de l'astre d'or, en présence du maître d'école Georges Gérard Joseph Tilff et du marchand boulanger Arnold Tilkin. Tous signent. La signature du maître d'école se distingue des autres, par une calligraphie admirable, très agréable à voir (1) (3). x x x Le 10 mai 1730, Michel Drion, marchand bourgeois de Liège, cède en location pour un bail de 2 ans commencé le 3 mars 1729, aux frères Laurent et Jean, fils de Gilles Defourny, demeurant à Jupille, les biens saisis à ce Gilles Defourny et loués verbalement aux 2 enfants Defourny le 3 mars 1729 (qui permettent ainsi à leur père de ne pas en être expulsé), à savoir une maison, avec 12 verges grandes de prairie et jardin potager par derrière, séparés par une haie, situés à Jupille, joignant vers Meuse le wérixhas, vers la Xhavée le wérixhas et le chemin de Herve, en amont Gilles Drion et André Toussaint, vers le sud et Fléron Arnold Brodelet et le dit Michel Drion et une prairie de 10 verges grandes, dite la clouperye, située au chafnay, au pied thier du dit Jupille, à condition de payer annuellement 68 fl bbt pour la maison et 20 fl bbt pour la clouperye, et autres conditions habituelles. Ce contrat est conclu dans la maison de Michel Drion, portant l'enseigne de la blanche croix, située en la rue du pont, dans la paroisse Sainte-Catherine à Liège, en présence de Remacle Poncin et d'Anne Elisabeth Freson. Tous signent très lisiblement (1) (3). x x x Le 17 mai 1730, le révérend Martin de la Haye, prêtre et bénéficier de la collégiale Saint-Denis à Liège, au nom de la demoiselle A.J.Delvaux, veuve du sr Dispa, pour une moitié et le seigneur avocat J.J. de Warnotte pour l'autre moitié, cèdent en location à la veuve de Nicolas Hacboister, une maison en Souverain-Pont à Liège, portant l'enseigne de l'écu de France, pour un bail de 3 ans, à partir du 14 juin 1730, au prix de 240 fl bbt par an, à payer par moitié à chacun des 2 propriétaires. Ce contrat est conclu, dans la maison de Martin de la Haye, sous les immunités de la collégiale Saint-Jean l’Evangéliste, en présence d'Isabelle de la Haye et de Suzanne de Hugge (orthographe de la signature). Tous signent à l'exception de la veuve Nicolas Hacboister qui marque une croix (1) (3). x x x


- 78 - Le 21 mai 1730, le bourgmestre (de Liège en 1721) et rentier Jérôme de Favereau, avec lui Lambert Drianne et Anne Goby, épouse du lieutenant-colonel de Luthienne, pour eux et leurs consorts, chacun pour sa quote-part, cèdent, en location, à Anne Dumont pour son mari, attendu son imbécillité d'esprit et grand-âge, une maison, située en bêche, à l'enseigne de la folie, pour un an à partir du 24 juin 1730, à condition de payer au bourgmestre J. de Favereau 14 fl bbt, à la veuve Mulkay 28 fl bbt, aux héritiers du docteur Goby et de Marie Mulkay, représentant feu François Mulkay 14 fl bbt, au sr Dofflin 14 fl bbt et aux enfants de feu Lambert Drianne 14 fl bbt. Ce contrat est conclu, dans la maison du bourgmestre et rentier de Favereau, située derrière SaintPaul, dans la paroisse Saint-Remy, en présence de Nicolas Bolle et Denis Janniscker, valets du bourgmestre J. de Favereau. Tous signent (1) (3). x x x Le 12 juin 1730, Nicolas Fillon, marchand bourgeois de Liège, après l’arrêt porté, en janvier 1730, par la cour de Jupille, sur les biens de Renson Vaillant, Henri Adam et Théodore Rossay, pour faute du payement de 10 fl bbt, transportés par feu Toussaint Copette et Mathieu Houleux son beaupère, le 10 septembre 1667, devant le notaire Léonard Fabry, pour éviter frais ultérieurs, leur donne 30 fl bbt et obtient leur accord à la saisie de leurs biens. Ce renon et ce consentement sont conclus dans une place de derrière la maison du marchand Nicolas Fillon, portant l'enseigne du lion rouge, située en puits-en-sock, en présence de Lambert et Jean Coune. Tous signent, à l’exception de Théodore Rossay et Henri Adam qui marquent une croix à côté de leur nom (1) (3). x x x Le 24 juin 1730, Guillaume Simon, époux de Marguerite Simon et sa belle-sœur Marie Jeanne Simon, sont à la veille d'entrer en procès contre les frères Jean et Servais Dechevy. Pour éviter les frais, par l'entremise de gens de bien et d'honneur, les 2 frères Dechevy s’engagent envers Guillaume Simon à payer une fois 230 fl bbt, dus à la suite des décès de leur père Arnold Dechevy et de leurs oncles Jean Demany et Jean Dechevy. A ce prix, ils évitent la saisie et posséderont les biens de leur père et de leurs oncles. Cet accommodement est conclu dans la maison de Léonard François Harzé, portant l'enseigne du cornet d'or, située au pont d'Amercoeur, dans la paroisse de Saint-Remacle au Pont, en sa présence et celle de son épouse Elisabeth Nizet. Tous signent, à l'exception de Guillaume Simon qui marque une croix à côté de son nom. Le lendemain, sa belle-sœur Marie Jeanne Simon ratifie cet accord (1) (3). x x x Le 26 juillet 1730, Léonard Joseph Dumoulin, marchand bourgeois de Liège, rachète à Gilles Colpin, époux d'Idelette Lemaire de Souverain-Wandre, une rente d'un stier spelte, lui due au titre de son épouse, fille de feus Antoine Lemaire et Marie Cartier, affectée sur les biens de feu Mathieu Blanche puis de l'avocat Albert Dumoulin, aux deux Wandre. Ce rachat eut lieu dans la maison du marchand Léonard Joseph Dumoulin, portant l'enseigne des oies, située entre 2 ponts, dans la paroisse de Saint-Nicolas, en Outremeuse, en présence de Nicolas Declaye et d'Elisabeth Franckinet (1) (3). x x x Le 29 juillet 1730, à 14 heures, le notaire Nicolas Joseph Lambinon, accompagné par les témoins Lambert Levêque et Léonard Nihon, se rend, au nom et de la part de Laurent Dothée, marchand bourgeois de Liège, à la maison de Michel Lebrun, marchand de Liège, et montre une lettre de change, datée du 15 novembre 1729, due solidairement par Michel Lebrun, son épouse et son fils François pour des cordes envoyées de Paris. Ils refusent de payer. Le bourgmestre proteste dans la maison de Michel Lebrun, portant l'enseigne de la ville de Hasselt, située en Neuvice, dans la paroisse Sainte Catherine à Liège (1) (3). x x x


- 79 - Le 5 août 1730, Thomas de Spa, représentant par subrogation Jean Barthélemy, résidant présentement à Tihange près de Huy, remontre que, le 27 janvier 1729, Jean Barthélemy a cédé en location, au prix de 208 fl bbt par an, à Mathieu Dethier, pour un bail de 3 ans, un quartier d'une maison et une brande-vinerie (distillerie d’eau-de-vie), avec ses ustensiles et les étables de porcs y annexés, le tout situé derrière la maison à l'enseigne de la main rouge, en Outremeuse. Mathieu Dethier y est resté 9 mois, sans pouvoir travailler, à la brande-vinerie à cause des ustensiles de fort peu de valeur et en partie pourris. Il a informé Jean Barthélemy, par la voie judiciaire et autre, de cette situation, qui allait incontestablement provoquer de grandes difficultés et des frais dispendieux. Pour les éviter, il s’accorde avec Thomas de Spa. Celui-ci consent à la cessation de la location, donne quittance de tous frais et permet de partir à Mathieu Dethier, qui renonce à toute indemnité de chômage. Ils signent cet accommodement, dans la maison de Henri Lambinon, en Outremeuse (1) (3). x x x Le 2 septembre 1730, Marie Blavier, veuve de Nicolas Murson, emprunte à Ida Alexandrine Betonville, veuve de Laurent Dozin, marchande, 230 fl bbt, contre une rente de 30 fl bbt, garantie sur la maison qu'elle possède, à la chaussée des prés, dans la paroisse Saint-Pholien, en face de l'église Saint-Pholien et du chemin royal, que son mari feu Nicolas Murson a reprise, le 23 juin 1691, de Herman Bastogne, devant le notaire Bartholomé Donnea. Cet emprunt a lieu, dans la maison de Ida Alexandrine Betonville veuve de Laurent Dozin, à l'enseigne de la vignette, au pied du pont des arches, en présence de Léonard Nihon et de Marguerite Dricot. Tous signent (1) (3). x x x Le 13 septembre 1730, Gérard Heyne (signe Henne) vend à Arnould (signe Arnold) Tilkin, marchand bourgeois de Liège, au prix de 1.000 fl bbt, dont 750 fl bbt pour le capital, les 2 presses complètes montées dans son ouvroir, au rez-de-chaussée de sa maison à l'enseigne du lévrier blanc, située en puits-en-sock, en Outremeuse, 49 platines servant aux 2 presses, 20 barreaux de fer qui soutiennent les platines, 96 fers de chaleur à mettre devant les platines avec tous les feuillets et cartons gris pour accommoder les pièces, 4 longues tables servant à plier et accommoder les pièces, et le chat et la corde pour fermer les presses, 2 levis (?) en revé ( ?) et une hamaide, 3 pincettes de fer, 6 barreaux de cru fer reposant dans le fourneau. Cette vente a lieu dans la cuisine que loue Gérard Heine (?), au milieu de la maison du lévrier blanc, en présence de Jean-Baptiste Loxhay et de Jean Leclercq (1) (3). x x x Le 14 septembre 1730, Arnold Tilkin et avec lui Georges de Spa, la veuve Jean Mathot et Gérard Heyne, maîtres de la fosse appelée jimrifaz, au quartier de Grivegnée, dans la paroisse de SaintRemacle au Pont, ont fait travailler à la fosse, un an et davantage, sans avoir déterminé la part de chacun. Pour éviter toutes procédures, ils les désignent: Arnold Tilkin possède 3 8èmes parts, la veuve Jean Mathot 2 8èmes parts, Georges de Spa et Gérard Heyne, chacun, une 8ème et une 16ème part. Ensuite Gérard Heyne vend à Arnold Tilkin sa 8ème et sa 16ème part, au prix de 210 fl bbt, et la veuve Mathot une 8ème part à Gilles d'Awans, prix de 140 fl bbt. Cette vente d’actions charbonnières a lieu dans la maison d'Arnold Tilkin, à l'enseigne du coq, en puits-en-sock, dans la paroisse Saint-Nicolas, en Outremeuse (1) (3). x x x


- 80 - Le 23 septembre 1730, Laurent Couna et son épouse Anne Caron empruntent 80 fl bbt à Marguerite Catherine Delhauxhe, au nom de son mari le marchand bourgeois de Liège Jean Duchâteau dit Tixhon, contre une rente de 4 fl bbt, dont ils garantissent le payement, sur leur part d’une rente de 21 fl bbt, due par le possesseur de la maison à l'enseigne des 3 abricots, située au pont d'Amercoeur, dont Philippe Caron père d'Anne Caron est usufruitier et Anne propriétaire avec ses frères et sur une petite part d’une autre rente de 12 fl bbt hors de 21 fl 16 pt, due par le boulanger Mathieu Jolet, sur la maison portant l'enseigne de Lacour entre 2 ponts à Liège. Cet emprunt a lieu dans la maison de Jean Duchâteau, à l'enseigne du pied d'or, en puits-en-sock, en présence de Deravet et de Guillaume Rouma (1) (3). x x x Le 5 novembre 1730, Bartholomé de Jeneffe, maître-maçon et l'un des voirs-jurés du cordeau de cette cité, cède en location à Jacques Dirwa et son épouse, une maison située en roture, pour un bail de 6 ans à partir de Noël 1730, au prix de 48 fl bbt par an. Ce contrat est conclu dans la maison de Bartholomé de Jeneffe, à l'enseigne du sany (saunière) d'or, située devant la cour, dans la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse, en présence de Paul Sauvenière et d'Anne Legros (1) (3). x x x Le 6 novembre 1730, André Léonard Fivé, apothicaire, usant de la faculté provenant du rendage lui fait, le 12 février 1729, devant le notaire Jean Erard Foulon, de la maison à l'enseigne de la corde de cerf, en puits-en-sock, contre une rente de 83 fl 9 pt 1 liard 22 sooz, par Anne Marie Hardenne veuve de Charles Hallebaye, rachète cette rente, au prix de 1.705 fl 5 pt 3 liards 8 sooz. Ce rachat a lieu dans la maison d’Anne Marie Hardenne, située dans les immunités de la collégiale Sainte-Croix, en présence du prélocuteur Devaux et de Marguerite Defays (1) (3). x x x Le 23 novembre 1730, Jean Drianne, marchand bourgeois de Liège, pour éviter scandale et frais, consent à conclure un accord à l’amiable avec Colas Paulus le vieux, qui lui doit une somme de 180 fl bbt, échue le 24 juin 1730 qui s’élèvera donc à 270 fl bbt à la Noël 1730, pour la location de la maison à l'enseigne de l'empereur, au pont d'Amercoeur. Le locataire payera 22 écus et demi (90 fl bbt) en houblons, comptés au prix de 15 fl bbt le cent. Le solde de 180 fl bbt sera perçu sur la location de 10 verges grandes de houblonnières aux 3 frères Mathieu, Jean et Moyse Quoilin. Le contrat est conclu dans la maison à l'enseigne de l'empereur, au pont d’Amercoeur, dans la paroisse de Saint-Remacle au Pont, en présence de Jennikenne Debouny et d'Anne Joyeux (1) (3). x x x Le 24 novembre 1730, Mathieu Privot acquitte 180 fl bbt qu’il doit à Guillaume Saremont, marchand bourgeois de Liège, à raison de marchandises livrées à crédit, par une rente de 9 fl bbt, garantie sur sa 4ème part de la maison portant l'enseigne de la Navarre (ou naviere?) en cheravoie à Liège, tenue à présent à louage par le perruquier Léonard et sa 4ème part d’une autre maison, en la rue de Lavère (Navière?) aussi sur Meuse, dans la paroisse Sainte-Aldegonde, louée au sr Humet, qu’il possède au titre de la donation du 17 décembre 1724 par la veuve de Collin Moors. Ce transport de rente a lieu dans la maison de Guillaume Saremont, en puits-en-sock en Outremeuse, en présence du notaire Pierre Pirotte et d’Henri Natalis (1) (3). x x x Le 3 décembre 1730, le notaire Nicolas Joseph Lambinon donne lecture à Jean Brocquet de sa déclaration du 16 novembre 1730, avec Pierre Mariotte, devant le notaire Henri Niholet. En mai ou juin 1730, Martin Pirlet et son épouse auraient dit, en sa présence, que leurs voisins Mathieu Lepage et N. Eloy, attendaient Martin Pirlet, près du pont des arches, avec le pernicieux dessein de l’assassiner. Ils ne le trouvèrent pas, se rendirent au cabaret du nommé Lafleur puis auraient tenté de pénétrer dans la maison de Martin Pirlet. Interrogé sur cette déclaration, Jean Brocquet, de bonne foi, déclare ne pas s’en souvenir.


- 81 - Le 16 novembre 1730, il se trouvait sur la batte, à l'endroit de rassemblement des porteurs aux sacs. Pierre Mariotte l'appela pour aller boire un verre de brandevin. Ils firent le tour de plusieurs cabarets, se rendirent dans la maison à l'enseigne de la chaîne. Il but de la bière et du brandevin, mangea des boulettes et de la saucisse. Il ne se souvient de rien. S’il signa, c’est sous le coup de l’ivresse. Cette déclaration est rédigée dans la maison du prélocuteur Bolland, située en la chaussée des prés, en Outremeuse, en présence d’Elisabeth et de Marie Joseph Guillaume. Les 2 sœurs signent. Jean Brocquet marque une croix à côté de son nom (1) (3). x x x Le 17 décembre 1730, Léonard Bayar et la veuve de feu Dieudonné Bailly, pour elle et ses consorts, n'ont le loisir que de se rendre chez leurs débiteurs pour recevoir les rentes qui leur sont dues. Ils constituent, à cet effet, le marchand bourgeois de Liège Nicolas Antony, dans la maison de ce Nicolas Antony, portant l'enseigne du cavalier, en puits-en-sock, en présence de Jean-Baptiste Lambinon et de l'épouse de Thomas Sauveur (1) (3). x x x Le 29 décembre 1730, Ida Letawe veuve de Jean Labhaye, donne à son gendre François Delporte, une rente de 4 fl bbt due par la veuve Jean Makar et Mathieu Filot, demeurant à Vivegnis. Cette subrogation a lieu dans la maison de Nicolas Delporte, portant l'enseigne de la Hougne (?) d'Anvers, au coin de la rue des récollets, en Outremeuse, en présence de la veuve Pierre Renotte et de Catherine Delhez, épouse de Joseph Levêque. François Delporte signe. Les autres marquent une croix à côté de leur nom (1) (3). x x x Le 2 janvier 1731, Jean-Jacques Dalleur et Jeanne Catherine Dalleur, pour eux et leurs consorts, cèdent, en location, à Jean Mathieu, maître-serrurier, pour un bail d'un an commencé à Noël 1730, au prix de 114 fl bbt, la maison portant l'enseigne du pacquier, située entre 2 ponts, à Liège (1) (3). x x x Le 4 janvier 1731, la veuve de Jean Mathot donne sa 8ème part à la fosse dite gimrifaz à Grivegnée, à sa belle-mère veuve de Mathy Mathot, qui renonce à toute prétention qu'elle peut avoir à sa charge et la donne ensuite à son fils Guillaume. Cet accord est conclu dans la maison d'Arnold Tilkin, un des maîtres de la fosse gimrifaz, portant l'enseigne du coq, en puits-en-sock, à Liège, en présence de Pierre Bouchelier et d’Everard Despa. Tous marquent une croix à côté de leur nom, à l’exception d'Everard Despa qui signe (1) (3). x x x Le 5 janvier 1731, Anne Marie Sougné, au nom de sa mère veuve d'André Sougné, rachète au révérend Nicolas Préalle et à ses sœurs, en suite du pouvoir lui compétant et en vertu des privilèges impériaux, comme ayant fait bâtir la maison hypothéquée, au prix de 250 fl 8 pt 16 sooz, dont 239 fl 2 pt et demi et 10 sooz de capital, conformément à la réduction du 2 janvier 1731, par le réducteur assermenté de la souveraine justice de Liège Tauri et en vertu de l'article 15 du chapitre 5 de nos coutumes, une rente de 10 fl bbt faisant 40 fl liégeois, affectée sur la maison qu'elle possède entre 2 ponts, en Outremeuse, jadis appelée au Hossay (houseau?) d'or, constituée au rendage de cette maison par Thonon delle Préalle et ses enfants en faveur du drapier Jean Pirard le 27 janvier1682 (ou 1612?). Ce rachat est effectué dans la maison du prêtre Préalle et de ses sœurs, située entre 2 ponts, en Outremeuse, en présence de Pierre Deltour et d'Elisabeth Borman (1) (3). x x x


- 82 - Le 9 janvier 1731, François Walthéry rachète à sa sœur Anne Walthéry, au nom de son mari Jean Florkin, au prix de 828 fl 6 pt 2 liards et 16 sooz, une rente de 41 fl 8 pt un liard 8 sooz, partie de 82 fl 13 pt un liard 8 sooz, constituée par leur rendage proclamatoire, avec les mambours de leur frère Pierre Walthéry, le 2 septembre 1730, devant l'official de Liège, de la maison et brassine, portant l'enseigne de la tête d'or qu'ils possèdent en commun, en puits-en-sock, obtenue par François Walthéry, au prix d'une rente de 497 fl bbt, y compris les charges s’élevant à 249 fl bbt de rentes. Ce rachat a lieu dans cette maison de François Walthéry, portant l'enseigne de la tête d'or située en puits-en-sock, en présence de Jean Closon et de Pierre d'Angoxhe. Celui-ci marque une croix à côté de son nom. Les autres signent. Le 20 février 1731, Pierre Walthéry, majeur d'âge, cède à son frère François Walthéry, au prix de 826 fl 6 pt 2 liards et 16 sooz, sa rente de 41 fl 8 pt 1 liard et 8 sooz, mentionnée lors de l’adjudication, le 9 janvier 1731, de la maison et brassine portant l'enseigne de la tête d'or (1) (3). x x x Le 5 février 1731, Jeanne Stregnart veuve de Laurent Watrin, cède en location, à Jacques Legrand, marchand bourgeois de Liège, une maison, louée verbalement dès le 23 juin 1730, située au pont d'Amercoeur, joignant vers Wez la maison portant l'enseigne du Suisse, vers la porte d'Amercoeur, Pasquay Mignon et devant le royal chemin, pour un bail de 6 ans, commencé de 24 juin 1730, au prix de 48 fl bbt par an (1) (3). x x x Le 7 février 1731, Jean Gilles dit de cerf, marchand bourgeois de Liège, cède en location à Wilhem Bia, la maison portant l'enseigne de la croix de Bourgogne, boutique et tout le quartier du devant, avec les étables qui sont par derrière, située au pont d'Amercoeur, pour un bail de 3, 6 ans, à partir du 24 juin 1731, au prix de 80 fl bbt par an, à condition de laisser le passage aux autres locataires de Jean Gilles de cerf pour aller à la Meuse et d'entretenir les vitres (1) (3). x x x Le 21 février 1731, Bartholomé de Jeneffe, maître-maçon et l'un des voirs-jurés du cordeau de la cité et pays de Liège, remet au siège scabinal des échevins de la souveraine justice de la cité et pays de Liège, l'office de voir-juré qu'il occupait depuis le 28 janvier 1706 et les supplie d'avoir la bonté d'accepter cette démission et d'en disposer, comme ils jugeront, pour le bien du public, les requérant cependant très instamment d'avoir la personne de son neveu Nicolas de Jeneffe, maître-maçon et architecte, pour agréable car il possède les qualités qui le rendent très digne et très capable de cette charge, en payant les droits accoutumés. Cette démission et cette recommandation sont signées dans la maison de la veuve du prélocuteur Destordeur, portant l'enseigne du pot d'or, en la rue des onze mille vierges, à Liège, en présence du chanoine de la cathédrale Pierre Jamar et de Marguerite Riga. De son côté, Nicolas De Jeneffe s'engage, en cas de collation, à laisser son oncle jouir des revenus et émoluments de la charge. Cette obligation est signée dans sa maison, portant l'enseigne du sany (saunière) d'or, dans la paroisse Saint-Nicolas, en Outremeuse, en présence de Nicolas Sentron et d'Anne Legros (1) (3). x x x Le 14 mars 1731, Michel Bonette, Gérard de Bressenne (orthographe de la signature) , Marie Delman veuve de Herman de Brassinne, Oda Houssart, Marguerite Bovi et Jeanne Decarte, tous voisins, déclarent que la muraille, anciennement construite derrière la brassine et bâtiments y annexés, de la maison portant l'enseigne de l'étoile d'or, jadis possédée par feu le capitaine Grégoire, entre 2 ponts, en Outremeuse, à Liège, prend le long de la piedsente, qui en fait la séparation d'avec la maison nouvellement bâtie par la demoiselle Grailet. Cette muraille est récemment tombée en ruine totale, comme on peut encore le voir à présent. Il ne reste plus que 5 à 6 pieds du côté de la packhuis (magasin). Il est nécessaire de la rebâtir et remonter le plus tôt possible. Ces déclarations sont reçues sur le lieu des ruines, joignant la porte aux oies, en présence du maître-maçon Bartholomé de Jeneffe et de Joseph Franck (1) (3).


- 83 - x x x Le 5 avril 1731, Henri Counotte, demeurant à Forêt, cède à Olivier Joseph Ruiter, le droit de racheter une rente de 10 dallers moins 5 pt, de 32 pt et demi par daller, qu'il doit, avec sa sœur Marguerite, à Guillaume Gérimont, sur la maison qu'il possède à Forêt, rédimible au denier 20. Cette cession a lieu dans la maison de Guillaume Gérimont, portant l'enseigne de la tête d'or, située derrière les potiers, dans la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse, en présence de Gilles Radoux et de Catherine Malherbe (1) (3). x x x Le 8 avril 1731, Henri Smal, demeurant aux gottes, dans la paroisse de Soumagne, cède à Olivier Joseph Ruiters, le droit de racheter une rente de 14 fl 10 pt 3 liards et demi qu'il doit, au sr Guillaume Gérimont, sur la maison qu'il possède aux gottes, dans l'avouerie de Fléron Cette cession a lieu dans la maison de Guillaume Gérimont, portant l'enseigne de la tête d'or, située derrière les potiers, dans la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse, en présence de Jean de Larue et d’Henri Dumarteau. Tous signent (1) (3). x x x Le 13 avril 1731, Maximilien Ferdinand Haÿweghen de Hasselt, pays de Liège, représentant son père feu Jean Haÿweghen, reçoit de Marie Fléron veuve de Gilles De Pas, 102 fl bbt, capital d’une rente de 4 fl 19 pt, qu’il lui rend et qu'elle lui doit, sur la maison portant l'enseigne de la corne de cerf, qu'elle possède en taneurue, dans la paroisse Saint-Pholien, à Liège, à la suite du rendage, en sa faveur, par le sr Louis Lenfant, le 5 août 1718, devant le notaire Jean Froidcourt. Feu Jean Haÿweghen avait acquis cette rente de Jacques Vanclef, quartier-maître dans le régiment de monsieur le comte de Tilly, le 14 février 1690, devant le notaire Jean Debra. Ce rachat est effectué, dans la maison de la veuve Marie Fléron portant l'enseigne du peigne d'or, au pied du pont des arches, dans la paroisse Saint-Pholien, en présence de André Léonard Fivé, apothicaire et droguiste, et de Pierre Esselen, beau-frère de Maximilien Ferdinand Haÿweghen. Tous signent (1) (3). x x x Le 14 avril 1731, Winand François Derbay, jeune homme, âgé de 17 ans, déclare être entièrement content du major de Simonville. Il se plaît très bien auprès de lui et désire demeurer le reste de sa vie. Il a contracté avec Melchior de Horion, représenté par son gendre le seigneur de Simonville et lui a cédé tous ses biens, à condition de le nourrir et entretenir, honnêtement et selon son état. Cette déclaration est authentiquée, à la bonne foi de part et d'autre, dans la maison de Bartholomé de Jeneffe, au nom du major de Simonville, portant l'enseigne de sany d'or, devant les biens de Lacourt, en Outremeuse, en présence de Marie Catherine Smets et d'Anne Legros (1) (3). x x x Le 19 avril 1731, Jean Gilles Decerf et son épouse Gertrude Collard reçoivent 478 fl 15 pt bbt de Henri Walthéry mayeur de Liers, et lui cèdent 2 rentes, une de 20 fl, à présent payée par Jean Henrard, époux de la veuve Moray, demeurant au faubourg d'Amercoeur, sur des maisons et biens, situés au faubourg d'Amercoeur, aboutissant au grand chemin tendant de Liège sur Grivegnée et l’autre de 3 fl 18 pt 3 quarts, que paie à présent l'avocat Raick, demeurant à la basse Sauvenière, sur une maison, située dans la rue pont d'Avroy, portant l'enseigne de la casquette, acquise par Jean maître Antoine Paradis, auteur de Jean Gilles Decerf des mains de Henri Boulhon, pealier, devant les échevins de Liège, le 20 décembre 1582. Le payement est garanti sur la maison ci-devant portant l'enseigne de la croix de Lorraine, que Jean Gilles Decerf et Gertrude Collard ont saisie d’Henri Houet, représentant les Bierset, hors la porte d'Amercoeur, au chemin tendant sur Grivegnée. Cette cession a lieu dans la maison de Jean-Gilles Decerf et Gertrude Collard, située en puits-ensock, en Outremeuse, en présence de Michel Libert, prélocuteur devant les échevins de Liège, et de Martin Joseph Havaux. Tous signent, à l'exception de Jean Gilles Decerf qui ne sait pas écrire (1) (3). x x x


- 84 - Le 19 avril 1731, Louise de Trappé du Chacoux, fille de feu noble seigneur Herman Servais de Trappé, cède en location, à Élisabeth de la bon pré au nom de son mari François Batta, demeurant à Seraing-sur-Meuse, des terres saisies contre Servais Demany par la veuve Mathy Vingt-deux (?). Cette location est conclue dans le bureau du prélocuteur Tirsay, dans sa maison portant le lion d'or, en puits-en-sock, dans la paroisse Saint-Nicolas, en Outremeuse, en sa présence et celle d'Antoine Kinon. Tous signent, à l'exception d'Elisabeth de la bon pré qui marque une croix. (1) (3). x x x Le 22 avril 1731, Guillaume Mathot et Mathieu Tombay cèdent à Mathy Mathot et à Nicolas Moray une 8ème part de la fosse de grimrifaz. Cette cession a lieu, dans la maison d'Arnold Tilkin portant l'enseigne du coq, en puits-en-sock, en Outremeuse, en présence de Georges Despa et d'Anne Catherine Jacquet (1) (3). Le 23 avril 1731, Guillaume Gérimont (signe Grimon), époux d'Anne-Marie Maillart, reçoit 259 fl bbt dont 245 fl bbt de capital du notaire Lambert Prion, au nom du bourgmestre et rentier de Favereau, et lui rend une rente de 50 fl bbt, due, au bourgmestre, sur leur maison à l'enseigne de la tête d'or. Ce rachat est effectué dans la maison du sr Gérimont portant l'enseigne de la tête d'or, derrière les potiers, en Outremeuse, en présence de Toussaint Joiris et de Gilles Radoux (1) (3). x x x Le 24 avril 1731, Gilles Gérardy, marchand brasseur, rachète une rente de 14 fl 10 pt 3 liards et demi à Guillaume Gérimont, époux d'Anne Marie Maillart, dans sa maison, à l'enseigne de la tête d'or, dans la paroisse Saint-Nicolas, en présence de Mathieu Libert et de Ida de Saive (1) (3). x x x Le 26 avril 1731, le cuvelier Guillaume Gérimont emprunte au marchand brasseur, bourgeois de Liège, Gilles Gérardy, 2.000 fl bbt, en bon or et argent sonnant et ayant cours, contre une rente de 50 fl bbt, garantie sur sa maison portant l'enseigne de la tête d'or, derrière les potiers, en Outremeuse qu'il possède au titre de la subrogation de Henri Falla le vieux, le 8 février 1718, devant le notaire Eustache Beaufort, joignant vers les remparts Henri le Bourlandeux possédant la maison de la veuve Thomas Roland, vers Saint-Julien la ruelle servant aux maisons de Gilles Gérardy, et les représentants Lambert Jacquet et au-dessus les enfants Mulenaire ressaisis dans la maison Noël Closset, derrière Gilles Gérardy et devant: la rue. Guillaume Gérimont (orthographe des signatures) contracte cet emprunt dans sa maison, derrière les potiers, en présence d'Antoine de Lahaut et de Toussaint Joiris. Celui-ci marque une croix à côté de son nom, les autres signent (1) (3). x x x Le 23 mai 1731, Lambert Minghet et son épouse Anne Marie Detrixhe donnent au marchand boulanger Hubert Tilman, bourgeois de Liège, au prix de 58 fl 5 pt une fois, la 6ème part d'une rente de 16 fl 15 pt, soit 2 fl 15 pt 3 liards et 8 sooz, due par le révérend Toussaint Monseur, prêtre et bénéficier de la collégiale Saint-Paul, représentant son grand-père Toussaint Monseur, affectée sur la maison qu'il possède devant le pont de Chênée. Cette subrogation est signée, dans la maison d’Hubert Tilman, portant l'enseigne de la fontaine d'or, en puits-en-sock, en présence de Jean Riguelle et de Catherine Kinet. Tous signent, à l'exception de Catherine Kinet qui marque une croix à côté de son nom (1) (3). x x x


- 85 - Le 12 juillet 1731, Jean de Henisdael, à la veille de sortir de la ville pour quelque temps, commet et constitue son épouse Marie Catherine Duchâteau pour percevoir ses revenus, gérer ses affaires et l’institue héritière absolue, universelle et irrévocable de tous ses biens, situés à Louvain ou ailleurs. Ce mandat est donné dans une place du rez-de-chaussée de la maison de Jean Duchâteau, leur père et beau-père, portant l'enseigne du pied d'or, en puits-en-sock, en Outremeuse, en présence d’Eustache Bolland et de Jean Adam. Ils signent Joannes van Hinnisdael et Marie Catherine de château (1) (3). x x x Le 17 juillet 1731, une convention est conclue, au sujet de la maison à l’enseigne du romarin, située sur le marché de Liège, adjugée le 6 septembre 1725 à Martin Gosson devant les échevins de Liège, à condition de payer les charges, notamment une rente de 64 fl 15 pt et demi, et si une autre rente légitimement due était réclamée, elle serait payée par Martin Gosson, qui en serait indemnisé par une diminution du prix de son adjudication. Une nouvelle rente de 20 fl 10 pt, transportée à Antoine Georges de Fisen le 6 novembre 1705, avec réalisation le 9 novembre 1705, par Thérèse de Fisen et consorts, affectée sur cette maison et faisant partie d’une rente de 40 fl 10 pt, hors desquels le prélocuteur Loeffelt, constitué de la veuve Jean Fisenne et de ses enfants, avait transportée à Agnès Vannes sœur de Denis Vannes, avec réalisation le même jour devant les échevins de Liège, à condition de reconnaître et faire relief de ces 20 fl 10 pt, qui furent ensuite transportés à Antoine Georges de Fisen. Le 17 juillet 1731, Martin Gosson accepte de payer ces 20 fl 10 pt, à condition que le procureur Fléron, au nom de la veuve du sr Denis Vanne, déclare que la demoiselle Vannes a payé ces 20 fl 10 pt à madame la douairière de monsieur Antoine Georges de Fisen qui avait agi en justice, hors des 64 fl 15 pt et demi désignés au rendage et la réduction de 20 fl 10 pt, de la charge 64 fl 15 pt et demi, lui est accordée par les 4 créanciers, à savoir: 1- madame Dieudonnée de Wansoul, abbesse du couvent de Sainte-Claire, à Liège, avec elle sœur Emmanuelle de Xhenemont, boursière du couvent, 2- le révérend seigneur Dumoulin, chanoine de la collégiale Saint-Denis, administrateur des bourses fondées par le seigneur Giltea, chanoine de Saint-Materne; 3- sœur Ailid Radoux, intendante de la maison Sainte-Elisabeth, accompagnée de l’inspecteur de cette maison Pierre Monnay, pasteur de Saint-Séverin pour lui et son co-inspecteur le sr Magnéry, pasteur de Saint-Hubert, et 4- le seigneur Pierre Albert de Ghislain, capitaine au service de Sa Majesté Impériale et Jean Jérôme Fabry, commissaire de cette cité. Cette convention est acceptée, sans innovation des titres, en présence de Henri Simon Mivion, prêtre au nom du sr Léonard de Tignée jadis curé d’Othée, ressaisi dans les biens de la demoiselle Agnès Vannes qui agrée, dans la salle du couvent de Sainte-Claire, en présence de Constant Bovier, prêtre et bénéficier et de François Fassin. Elle est ensuite agréée par Elisabeth Mercier veuve de Denis Vannes, dans la maison du prélocuteur Fléron, sous la paroisse Saint-Servais à Liège (1) (2). x x x Le 28 juillet 1731, Pétronille Durieux, héritière de son frère Balthazar André Durieux, curé de l’église paroissiale de Saint-Thomas, à Liège, usant des privilèges impériaux comme ayant fait rebâtir, de fond en comble, la maison portant l’enseigne de l’agasse, reçoit du marchand Henri Lambinon, bourgeois de Liège, 4 fl bbt et demi pour le captal et lui cède une rente de 7 pt et demie, due par Henri Lambinon, sur sa maison en puits-en-sock, dans la paroisse Saint-Nicolas, en Outremeuse. Ce rachat a lieu, dans la maison d’Henri Lambinon, en présence de Nicolas Souxhon et de Mathieu Masson. Tous signent, à l’exception de Mathieu Masson qui marque une croix (1) (3). x x x


- 86 - Le 30 juillet 1731, Bernard Gilmar et les demoiselles Marie et Jeanne Joiris (écrit Geoiris) transportent, en faveur de Jeanne de Labeye pour son mari Gilles Gilmar, marchand bourgeois de Liège absent, au prix de 15 fl bbt payés il y a un an, outre 20 fl payés aujourd’hui, leur droit à une rente de 30 pt bbt, partie de plus, provenant de leurs parents, due par Melchior Delsemme sur son moulin sous Fléron, due par Bernard Gilmar à son frère Gilles. Cette subrogation a lieu dans la maison de Gilles Gilmar, portant l’enseigne de l’étoile d’or, en puits-en-sock, dans la paroisse Saint-Nicolas, en Outremeuse, en présence de Dieudonnée Roland et de Marie Hamal épouse du sr Léonard Wassen. Tous signent, à l’exception de Marie Geoiris et de Marie Hamal qui marquent une croix à côté de leur nom (1) (3). x x x Le 25 octobre 1731, Henri Lambinon, usant du pouvoir lui conféré par les privilèges impériaux, rachète à Marguerite Thonus, veuve de Jean Benoît Maillard, procureur devant l’official de Liège, au prix de 138 fl 2 pt, une rente de 5 fl 11 pt 2 liards 21 sooz, sur la maison portant l’enseigne de l’agasse, en puits-en-sock en Outremeuse. Elle possède cette rente, au titre de son beau-frère Jean Laloir. Ce rachat a lieu dans cette maison d’Henri Lambinon, paroisse Saint-Nicolas, en présence de Nicolas Antony et de l’apothicaire André Léonard Fivé. Tous signent (1) (3). x x x Le 15 décembre 1731, le révérend Bauduin Joseph Falaise, curé d’Ampsin, constitué de madame la douairière Marie Anne de Horion veuve du major de Louvain Christophe de Simonville, propose, au maître-maçon Bartholomé de Jeneffe, d’obvier au procès, déjà fort grossi, avec apparence de frais très dispendieux, intenté pour percevoir les revenus du bien de Lacourt en Outremeuse et qui a déjà aboutit à une saisie, de biens de feu Melchior de Horion, ses enfants, gendres ou représentants. Il accepte la transaction. Il recevra de la veuve 5.036 fl bbt, dont 765 fl 12 sous bbt lui sont immédiatement payés par le curé Falaise. A ce prix, et sous des conditions qui sont précisées, il la subroge dans les droits de la saisie. Cette subrogation est authentiquée, dans la maison du sr Dejeneffe portant l’enseigne du sany d’or, située au pont de Saint-Nicolas en Outremeuse, en présence de pierre Joseph Léonard, échevin de la haute cour du bailliage de Samson et de Martin Badon (1) (3). x x x Le 15 décembre 1731, Léonard Collard, demeurant à Vaux-sous-Chèvremont, reconnaît devoir à Jaspar Badrihaye de Henne, 6 écus prêtés par ‘charité’ pour réparer sa nacelle, avec laquelle il traverse l’eau (Fl juin 2006 p.40); sans ce prêt, il n’aurait pu assurer la subsistance de ses orphelins. Il doit encore au notaire Jaspar de Labye, une rente d’un daller transportée en 1716 qui, avec ses arriérés, fait une somme de 36 fl bbt. Il ne peut rien rembourser, à cause d’un procès qui l’embarrasse. C’est pourquoi, il cède à Jaspar Badrihaye une rente de 3 fl bbt, lui due par Jean Legrandgillet de Vaux, pour l’obtention du pré Mathot, il y a 3 à 4 ans et au notaire Jaspar de Labye une rente de 36 pt. Cette cession est authentiquée, dans l’étude du notaire Nicolas Joseph Lambinon, entre 2 ponts, en Outremeuse, en présence de Guillaume Nicaise et d’Albert Bollen (1) (3). x x x


- 87 - Le 25 décembre 1731, Marie Delhez dite Corbusi (aussi corbeil), âgée d’environ 71 ans, dispose des biens que Dieu lui a prêtés en ce siècle mortel. Elle élit sa sépulture, dans l’église paroissiale de Saint-Jean Baptiste, à Liège, auprès de son mari feu Denis Aimond, où ses obsèques seront célébrées, sans pompe et selon son état et de la même manière que feu son mari; en outre, sa sœur Ailid Delhez, veuve de Pierre Smal, fera célébrer 40 messes pour le repos de son âme, immédiatement après son décès. Elle lègue à sa sœur Ailid Delhez, 6 lits et 6 traversins, dont 4 se trouvent dans la chambre audessus de la cuisine, à charge de payer seule ses dettes, l’enterrement, les obsèques et les 40 messes; à son frère Jean Delhez, une lampe de cuisine, un chaudron de cuivre, une écuelle d’étain, et le plus grand de 2 petits chaudrons de fer; à son neveu Jean Jacques Delhez, les boutons d’argent servant à mettre sur la veste et pas d’autres; à Jacques Simar, une cuillère d’argent et 15 fl bbt; à Ida Delhez épouse du sieur Beaujean, maître de chantre, un lit et son traversin hors des 3 qui restent sur la chambre d’en haut, avec une bonne couverture et 2 pièces de bons linceuls de toile large, 2 chaises de bois hors de son ménage; à sa nièce Marie Delhez, fille de Jean Delhez, un lit et son traversin à prendre hors des 3 avec une bonne couverture et 2 paires de bons linceuls de toile large, un tablier Déscordate (= ?) pour faire une robe à son enfant à naître, une écuelle d’étain et à son mari un pot d’étain et une chaise de bois; à sa nièce Jeanne de Renne, un lit hors des 3 et son traversin, avec une bonne couverture et 2 paires de bons linceuls semblables aux autres; à Catherine Delhez mère de Jeanne une paillasse avec un traversin et une couverture; une paire de bons linceuls aussi de toile et une écuelle d’étain; à son neveu Hubert Delhez, cordonnier, le crucifix qui embellit son ménage avec les 2 chandeliers à ses côtés; à Henri Delhez, tailleur, une cuillère d’argent et 2 pintes d’étain; à la fille Gérard Borguet, 6 assiettes d’étain; à son beau-frère Aimond, libraire ( ?), une écuelle et une pinte d’étain. Elle institue sa sœur Ailid Delhez, héritière universelle de tous ses autres biens, pour le plus grand profit de ses enfants, avec pouvoir de priver celui ou ceux qui désobéiraient ou manqueraient de respect. Elle n’entend pas que son dernier mari Jean Thirion, avec lequel elle a fait une séparation volontaire et de son consent, puisse, en aucune manière, profiter de ses biens. Elle entend qu’après sa mort, son fer de feu soit vendu pour faire prier Dieu pour le repos de son âme. Elle défend sérieusement à son héritière universelle de rien prendre ou emporter, avant son décès. Ce testament est rédigé dans sa résidence, portant l’enseigne de la paille d’or, située sur le mont, dans la paroisse Saint-Jean Baptiste, en présence de Jean Mathieu Florkin et de Charles Palatte. Les témoins signent. Elle dit au notaire qu’elle ne sait écrire et marque une croix à côté de son nom (1) (2). x x x Le 31 décembre 1731, la veuve Constant le Cambresier, Michel et François Leclercq et leur beaufrère Gilles le Lièvre, époux d’Anne-Marie Leclercq pour eux et pour Lambert Warnotte, veuf de Catherine Leclercq, enfants, gendres et représentant François Leclercq et Michel Coxsay, pour éviter toutes difficultés et frais dispendieux, mettent fin à une action que la veuve Constant le Cambresier est à la veille d’intenter, pour obtenir une indemnité, concernant une terre de 15 verges grandes, située à trou-souris, alors qu’il ne s’en trouve à présent que 14 verges grandes, terre qu’elle a obtenue, lors des partages entre les enfants, gendres et représentant Thomas le Cambresier et Anne Closon, le 18 janvier 1718, devant le notaire Mathieu Collard. La veuve Constant Cambresier recevra 40 fl bbt une fois des enfants de François Leclercq et une rente de 30 pt bbt de Michel Croctay. Cet accord est conclu, dans la maison de Léonard Harzé, portant l’enseigne du cornet d’or, située au pont d’Amercoeur, en présence du marchand Noël Harzé et d’Henri François Roland. La veuve Constant Cambresier et Henri François Roland signent. Les autres marquent une croix côté de leurs noms (1) (3). x x x


- 88 - Le 27 février 1760, Anne Catherine Sélys, épouse de Jean Simonis, qui se trouve à présent absent d'esprit et renfermé par octroi du juge, maîtresse de leurs biens, cède en location au marchand boulanger Théodore Degeer, sa maison, étable, où elle reste à présent, sauf la chambre en haut de derrière regardant sur l'escalier, qu'elle se réserve pour y habiter et l'occuper avec son mari s'il venait à se rétablir, avec la servitude de son passage pour entrer et sortir de cette chambre par derrière et non par la maison, pour un an, à partir du 25 mars 1760 et ainsi d'an en an, au prix de 60 fl bbt par an, avec la liberté de changer le bac de l'étable et de le mettre de l'autre côté, pour l’agrandir, avec déduction du coût de ce changement. Ce contrat est conclu dans la maison du sieur Laurent Jacquet, à l'enseigne du sr cœur d'or (allusion au Sacré-Cœur?), située au faubourg d'Amercoeur, dans la paroisse de Saint-Remacle au Pont, en présence de Jean Peurette et de son épouse Catherine Labeye. Les 2 témoins signent. Les 2 autres marquent une croix à côté de leur nom (1) (6). x x x Le 5 mars 1763, Jean Winand cède en location à Nicolas de Troisfontaines, sa maison grange, étables et autres édifices qu’il possède à Beaufays, à l’enseigne du Saint-Esprit, avec 2 bonniers et 3 quarts de jardin, prairies et terres, en diverses pièces, le tout d’un seul tenant, pour un bail d’un an commencé le 1er mars 1763, au prix de 180 fl bbt. (1) (6). x x x Le 4 novembre 1781, François Duvivier, caporal au régiment royal de garde wallonne au service de l’Espagne et recruteur pour ce régiment déclare qu’en septembre dernier, revenant d’avoir été conduire 4 recrues à leur dépôt de Florennes, il rencontra en chemin un marchand de tabac, nommé Piérard, de Montignies-sur-Sambre, qui, en signe d’amitié, lui offrit une bouteille. Il accepta. Ils se rendirent à Ciney, à l’enseigne de Saint-Esprit, près de la porte de Dinant et s’y divertissaient, quand entra un inconnu, qui se dit officier d’un régiment royal de cavalerie, au service du roi d’Espagne et son compagnon. Ils apprirent, après information à Ciney et ailleurs, que le prétendu officier s’appelait Jérôme Hayot, sans emploi ni grade (?) connu et son compagnon Charles le Lotty, condamné pour crime, il y a quelques années, par la justice de Huy, à avoir la tête tranchée, mais il parvint à échappé aux mains de la justice, alors qu’on le conduisait au supplice. Ils étaient accompagnés dans l’auberge, par une fille connue comme publique. Jérôme Hayot demanda à François Duvivier s’il voulait s’engager à être recruteur à Amiens en Picardie. Il répondit: « Monsieur, j’aime infiniment le service de Espagne; j’ai eu l’honneur d’y être pendant 8 années et j’en ai reçu un bon congé; j’ai encore les 3 fleurs de lys gravées dans mon cœur. Mais, je suis fort content du service où je suis et ne veux pas changer ». Cette réponse aurait dû satisfaire Jérôme Hayot. Pourtant, il persista et invita François Duvivier et Piérard à boire ensemble. Vers minuit, François Duvivier manifesta l’intention d’aller loger à l’auberge de la reine d’Espagne, où il avait coutume de loger, soit en conduisant ses recrues, soit en revenant. Jérôme Hayot repartit: « Eh bien ! C’est mon auberge aussi; mon cheval y est; nous irons ensemble ». François Duvivier répondit: « Eh bien ! J’en suis content ». Ils sortirent de l’auberge du Saint-Esprit. Arrivés à l’auberge de la reine d’Espagne, Jérôme Hayot frappa à la porte. Tous trois entrèrent. François Duvivier demanda son lit. Jérôme Hayot lui dit; « Pardieu ! je coucherai avec toi ». Sur ses instances, François Duvivier se laissa dire. Ils montèrent tous deux dans la même chambre. Regardant le lit, Jérôme Hayot dit: « Les draps ne sont pas propres; il est certain que ce sont de ces gueux espagnols qui y ont couché ». François Duvivier repartit que s’il ne mettait fin à ces propos insultants, il lui donnerait un soufflet. Il se mit au lit et se coucha. Jérôme Hayot tira les draps du lit. François Duvivier tomba par terre, se releva et porta un soufflet à Jérôme Hayot, qui descendit de la chambre et sortit de l’auberge. Le lendemain, à 7 heures du matin, Jérôme Hayot, accompagné de Charles le Lotty, vint à l’auberge de la reine d’Espagne. Ils y trouvèrent François Duvivier, qui prenait le café avec les gens de la maison et le sieur Bel œillet, caporal au régiment des gardes wallonnes, qui retournait à Liège. François Duvivier devait reprendre son poste à Huy. Il prit Bel œillet à part, lui raconta ce qui s’était passé la veille et lui dit: « Je veux en avoir satisfaction ». Bel œillet répliqua: « Cela s’est passé la veille, dans la boisson; il faut oublier et finir en amis ». Jérôme Hayot intervint et dit: « Je ne peux pas. J’ai reçu un trop grand affront pour le passer sous silence ». Bel œillet dit « Eh bien, je ne m’en mêle plus et vais


- 89 - partir pour Liège ». Jérôme Hayot lui répondit: « Moi aussi, je vais partir pour Liège, avec Charles le Lotty ». Tous se mirent en route. En sortant de Ciney, Jérôme Hayot prit Bel œillet par le bras et lui dit: « Je te prie, mon ami, de ne point te mêler de cette affaire ». Bel œillet répondit: « J’y mettrai le bien, autant que je pourrai ». Jérôme Hayot répliqua: « Laisse-les faire, mon Dieu ». Bel œillet crut que c’était non pas Jérôme Hayot mais Charles le Lotty qui voulait se battre avec François Duvivier et, à 200 pas environ de Ciney, Jérôme Hayot prêta son épée à Charles le Lotty, pour que celui-ci prête la sienne à François Duvivier qui n’avait qu’un sabre. Bel œillet fit signe à Charles le Lotty de ne pas accepter et dit à François Duvivier: « Puisque vous avez offensé un qui se dit officier, vous, étant inférieur, demandez-lui bien excuse ». Charles le Lotty approuva. François Duvivier s’exécuta et crut l’affaire finie. Ils se remirent en marche et Jérôme Hayot dit: « Je prendrai moi-même satisfaction ». Charles le Lotty donna son épée. François Duvivier la prit et se battit en homme d’honneur, avec Jérôme Hayot, qui fut blessé légèrement au bras, puis au poignet. Jérôme Hayot parut satisfait. Ils se rendirent, tous les quatre, à Hubinne (près de Hamois), au moulin, où ils déjeunèrent et promirent toutes choses finies. François Duvivier tira de sa poche un petit écu. Il le donna à Charles le Lotty, en payement de la lame de son épée qui était cassée. Le style direct de ce témoignage révèle le comportement et le langage de ces recruteurs de soldats mercenaires mais les péripéties multiples qu’il rapporte semblent parfois s’embrouiller. Il fut rédigé, dans la maison de mr Dewalque, paroisse Sainte Ursule, à Liège, en présence de Dieudonné Médard, aussi caporal au service de l’Espagne (9). x x x Le 27 novembre 1727, Jean Hubert, Driane Parent, la veuve Wathy Simonis et plusieurs autres propriétaires des biens et cortils cultivés au-dessous du moulin Bokay, le long de l'Ourthe, dans la paroisse de Saint-Remacle au Pont, apprenant que le meunier Nicolas Ramoux demande de rendre public, contre leur gré, le chemin au-delà du moulin, déclarent qu’il n’a jamais été public, qu’il n’est qu'une voie d'ahesse pour leur commodité puisque leurs biens aboutissent à l'Ourthe et que les meuniers n'y ont jamais eu droit de passage. Ils supplient très humblement Son Altesse Sérénissime d'avoir la bonté de faire les attentions convenables à leur situation. Cette déclaration et supplique sont rédigées dans la maison de la veuve de Wathy Simonis, sise à Longdoz, le long de l'Ourthe, au-delà du moulin Bokay, en présence de Mathieu Masson et de Catherine Collard (1) (3). x x x Moulins Le 30 mai 1730, Jaspar Pire, veuf de Marie-Anne de Spineux, marchand et meunier du moulin dit Grand Riewal, demeurant près des révérends père récollets à Liège pour lui et la propriété de ses orphelins, pour leur plus grand profit, cède à Hubert de Villers, une maison avec un jardin, située à Durbuy et reçoit en échange une prairie et une terre, situées au grand maisnille dans ce district. Cet échange est conclu, dans la maison de Henri Lambinon, portant l'enseigne de l'agasse (oie) en puits-en-sock, en présence de l'apothicaire André Léonard Fivé et Thomas Sauveur. Tous signent (1)(3). Le 10 juillet 1730, Jaspar Pire, veuf de Marie Anne de Spineux, marchand et meunier du moulin dit grand riweal, demeurant près des pères récollets de Liège, pour ses usufruits et la propriété de leurs enfants orphelins, vend à Jean Hubert de Villers de Durbuy, au prix de 30 écus bbt, outre 10 fl bbt déjà payés et dus à la suite du partage du 10 avril 1730, une prairie et une terre, situées au grand maisnil, mentionnées dans l'échange du 30 mai 1730. Cette vente a lieu dans la résidence d’Henri Lambinon, en Outremeuse (1) (3). x x x Le 4 mars 1771, le notaire Henri Schrivers, présente à Toussaint Strivay, le renon d’Anne Gustin veuve de Nicolas Fecher, à la location de son moulin banal et bâtiment du 23 septembre 1769 devant le notaire Henri Schrivers, lui signifie de se pourvoir d'une autre demeure et de sortir des moulins et bâtiments, car il n’a pas payé la location. Elle proteste des frais qui seraient causés par tout retard.


- 90 - Ce renon est authentiqué dans la maison de la veuve Anne Gustin, située à Saint-Hadelin dans le ban d'Olne, en présence de Jean Counasse et de Nicolas Baiverlin qui signent (1 ) (7). Le 14 octobre 1771, Michel Marquet, boulanger de profession au ban d'Olne, âgé de 40 ans environ, déclare que les 2 charges de farine que le sr Briflot, receveur de Son Altesse le prince de Liège, au bureau de Fraipont, pays de Liège a arrêtées le 11 octobre 1771 sur 2 chevaux appartenant à Noël Gentil, meunier du ban d'Olne, dans le chemin qui conduit du moulin banal, situé à Vaux-sous-Olne dans le ban d'Olne, pour venir à Olne et traversant une aisance du pays de Liège, lui appartenaient et qu'il les avait fait moudre au dit moulin et qu'il en avait payé les droits en traversant le pays de Liège, le 10 octobre 1771, au comptoir de Soumagne, comme conste de l'acquit mis en mains du receveur. Il ajoute qu'il a toujours passé et repassé, de tout temps, par ce chemin, pour aller faire moudre son grain et en ramener la farine à sa maison, sans le moindre empêchement, ni qu'on lui ait jamais fait payer la moindre chose Il signe Michel Joseph Marquet. Le 14 octobre 1771, Jean Pauly âgé de 38 ans, Joseph Bollette âgé de 33 ans, Arnold Joseph Maquinay âgé de 25 ans et Jacob Godsweiler âgé de 20 ans, tous résidant au pays de Stavelot, à la requête de Noël Gentil, meunier du ban d'Olne, déclarent qu'en 1771, ils sont allés, par eux-mêmes ou par des personnes qu'ils employaient, chez la femme du sr Briflot, receveur de Son Altesse au bureau de Fraipont, dans le pays de Liège, et lui ont acheté plusieurs fois du pain sans avoir payé aucun droit. Tous marquent une croix à côté de leur nom (1 ) (7). x x x Le 31 janvier 1772, Guillaume Dossin, résidant au fief Mont-Saint-Hadelin, âgé d'environ 43 ans, déclare que, le 4 janvier 1772, le sr Godenne lui écrivit une lettre pour lui acheter du seigle pour faire faire du pain pour nourrir ses ouvriers domestiques et nourrir ses bestiaux avec le son. Il lui répondit qu'il avait du seigle à vendre et lui en marqua le prix. Les 28 et 29 janvier 1772, le domestique de Toussaint Strivay meunier à Saint-Hadelin, vint chercher 24 mesures de seigle et cela, sur les ordres du sr Godenne, pour le moudre à son moulin (1 ) (7). Ce 31 janvier 1772, Toussaint Strivay, âgé d'environ 40 ans, meunier résidant au moulin de SaintHadelin et ses 2 valets Jean Remy Moureau, âgé de 50 ans et Michel Oger, âgé d'environ 18 ans, donnent aussi leurs témoignages sur cette affaire. Jean Remy Moureaux déclare que les 28 et 29 janvier 1772, il se rendit chez Guillaume Dossin à Saint-Hadelin, par ordre de son maître Toussaint Strivay, chercher 40 mesures de seigle. Il les ramena au moulin et assista à les moudre et à les réduire en farine. Il en mena une partie à Fraipont avec Michel Oger et le 30 janvier 1772, arrivés à la Vesdre, ils furent arrêtés par le sergent Mathieu Blocman, accompagné de son père et de son frère, et furent conduits à Olne avec les chevaux et charrettes. Michel Oger déclare qu’il est allé, les 2 fois à Fraipont, avec Jean Remy Moureaux, conduire les charges de farine et qu’il n'y avait, pour lors, au moulin de Saint-Hadelin aucune farine appartenant à Godenne ni de n’en avoir été chercher aucune chez Godenne. Toussaint Strivay déclare que, le 26 janvier, il fut requis par le sr Godenne de venir lui parler et l'épouse de Godenne lui dit d'aller chercher, chez Guillaume Dossin, 40 mesures de seigle, de les moudre en farine et de les transporter ensuite à la Haute-Fraipont pour en faire du pain et de ne pas prendre garde si la farine était un peu grosse. Puisqu'elle ne pouvait plus faire du brandevin, elle prenait la farine fine pour faire du pain et la grosse pour nourrir les bestiaux. C'est pourquoi, il l'a moulue un peu plus grosse que de coutume. Il n’a eu aucune intention d’en faire du brandevin, puisque l'épouse de Godenne lui a dit qu’elle voulait faire du pain pour nourrir le bétail. Ces témoignages sont authentiqués dans la résidence du notaire Henri Schrivers, à Olne. Toussaint Strivay et Jean Remi Moureaux signent. Michel Oger marque une croix à côté de son nom (1 ) (7). x x x Références: (1) Document aimablement transmis par Monsieur Francis Bolsée. Archives de l’Etat à Liège: I- Cour de Jupille: (10) 190-219; (11) 190-228v; Fonds des notaires: (2) Eustache Beaufort; (3) N.J. Lambinon; (5) N.Hallet; (6) V. Labeye; (7) H.Schrivers; (8) J.D Barbière; (9) J.D.Leruitte. P.Guérin. = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =


- 91 - VII- Mariages: contrats, réconciliation, dot, refus, empêchements. Enfants: orphelins illégitimes: Le 28 avril 1731, Philippe Delbrouck et Ida Leruite, de la paroisse Saint-Pholien, signent ensemble cette déclaration de chacun, prêtée sous serment, dans la maison du notaire Nicolas Joseph Lambinon, entre 2 ponts, en Outremeuse, en présence de Mathieu Collard et Ailid Thérèse de Labye, témoins requis. Ida Leruitte s'est rendue, hier après-midi, chez le vicaire de Saint-Pholien Franckotte, en présence de mr Gamers, pour avancer qu'elle ne pensait pas que sa parenté avec Philippe Delbrouck soit connue, qu'ainsi elle pourrait facilement s'établir mariage avec lui. Elle ne songeait pas à la (possibilité de demander) dispense (de cet empêchement de parenté), n'a pas commis d'inceste, espérant, simplement, être plus facilement dispensée. Elle n’a jamais dit propos contraire au curé de Saint-Pholien. Le vocable ‘dispense’ n’est pas dans son vocabulaire. Ensuite, Philippe Delbrouck confirme cette déclaration. Ils demandent au notaire plusieurs copies authentiques de leurs déclarations, pour les remettre en mains du curé de Saint-Pholien et, en son absence, au vicaire, pour qu'il ne puisse prétexter cause d'ignorance et proclame le 1 er ban de mariage, conformément à l'ordonnance que Son Altesse a daigné porter hier. Les 2 témoins signent. Les 2 autres marquent une croix, à côté de leur nom (1) (2). x x x Le 15 décembre 1731, Marie Dozin (signe Dossin) vient d’entamer une procédure de divorce devant l'official de Liège contre son mari Guillaume Borret. Considérant que cette action serait fort préjudiciable à leur commerce et pourrait augmenter encore la haine et une ultérieure désunion si elle se poursuivait, par l'entremise de gens de bien (dont probablement les témoins), ils trouvent à propos de l’étouffer dans sa naissance et de se réconcilier. Guillaume Borret promet solennellement de ne plus donner à son épouse, aucune raison de se plaindre. Au contraire, il tâchera, en tout et partout, de lui complaire, de ne plus la maltraiter, ni directement, ni indirectement, de se comporter en parfait honnête homme, sans fréquenter les cabarets, du moins à des heures indues, ni introduire chez lui des personnes, en tout temps, sans le lui avoir notifié. Ils promettent de se réconcilier et d'oublier le passé. Comme i1 lui cède tout son commerce, elle consent à ce qu'il puisse jouir, pour ses habits, de la pension viagère qui lui est due par la ville de Dort. Le reste demeurera aux mains de son épouse. Il se contentera de sa table, comme elle a coutume de la garnir et comme il appartient à des honnêtes bourgeois. S'il manque à ses engagements, elle gardera tous ses droits, comme s'il n'y avait pas eu de réconciliation. Si elle décédait la première, il aura, outre sa pension viagère, une rente viagère de 100 écus par an, à payer par ses enfants ou leurs mambours. Cette réconciliation est obtenue, dans leur maison, sise au pied du pont des arches, en présence du curé de Chênée Nicolas Xhardé et du jurisconsulte et avocat Herman Groutars. Tous signent (1) (2). x x x Le 20 mars 1761, Joseph Thiernesse et son épouse Cécile Beaufort, se disant à présent résidants à Tilff, pour solenniser le mariage de leur fille Jeanne Thiernesse avec Gaspard Burain, né à d’Ouhogne, paroisse de Fairon, pays de Liège, jeune homme suffisamment âgé, donnent, dès maintenant pour alors, la part qu'ils ont avec leurs consorts, dans leur usine et biens, situés dans le ry de mosbeux paroisse de Forêt, saisis contre les sieurs Ancion. Cet accord et cette subrogation sont authentiqués, dans la résidence du notaire Vincent Labeye, en présence de Joseph Mathieu et de Lambert Mairlot. Les 2 futurs époux marquent une croix à côté de leur nom (1) (3). x x x


- 92 - Le 21 septembre 1761, Remy Dolembreux et Marie Lhomme, veuve sans enfant de Jean Houdret, résidant tous deux en lieu-dit grotfin près de Gomzé, dans le pays de Liège, paroisse de Louveigné et la juridiction de Tilff, signent un contrat de mariage, avant de le solenniser par la bénédiction religieuse. Marie Lhomme cède à Remy Dolembreux tous les biens meubles et immeubles qu'elle possède, tant au pays de Liège que dans celui du roi. Il ne pourra pas en disposer, les vendre ou aliéner, sans son consentement. Remy Dolembreux garde la disposition de tous ses biens. Tous les cas de figure son minutieusement mis au point, notamment: s'il venait à mourir le premier, elle jouirait de tous ses biens immeubles, sa vie durant. Ensuite, ils retourneraient aux enfants de son 1er mariage, suivant le droit. Ses biens immeubles iront à André Dolembreux, fils de son 1er mariage, à l'exclusion de ses autres fils. Si Remy Dolembreux et Marie Lhomme avaient des enfants légitimes, André Dolembreux ne pourrait y prétendre aucun droit. Le contrat est conclu dans la résidence du notaire Vincent Labeye à Chênée, en présence des témoins André et Anne Monseur. Les futurs époux marquent une croix à côté de leur nom. Les 2 témoins signent. V.Labeye (1) (3). x x x Le 30 novembre 1762, Bernard Lambinon et sa seconde épouse Marie Agnès Bastin (Fl décembre 1998 p.42 IVB), pour éviter toutes brouilles et difficultés entre les enfants nés du 1 er mariage avec Marie Jeanne Dechevy et ceux à naître du second mariage, marquent, par leur contrat de mariage, le souci d’un partage égal entre tous ces enfants, de tous leurs biens meubles, or et argent ainsi que de tous leurs acquêts et biens immeubles qu'ils pourront acquérir durant leur mariage. Si Bernard Lambinon venait à mourir avant sa seconde épouse, elle ne pourra jouir que d'une part, sans pouvoir prétendre davantage et si tous les enfants du second mariage venaient à mourir avant Bernard Lambinon, elle ne pourra en jouir qu'après avoir fait une part égale avec les enfants du 1er mariage et n'en aura que l'usufruit (1) (4). x x x Le 22 novembre 1764, Jean Lelarge, demeurant à Xhendremael, veuf de Marie Gertrude Lavet, et Catherine Burin, de Villers-Saint-Siméon, signent un contrat de mariage. Le dernier vivant sera maître de tous leurs biens et s'ils procréent des enfants, Catherine Burin aura le pouvoir entier et absolu, sans l'intervention de Jean Lelarge, de disposer de tous ses biens qu'elle aura apportés en subside de mariage. Quant aux biens qu'ils pourront acquérir, ils devront suivre aux enfants du second mariage, et au cas où il n'y en ait aucun vivant au décès de Jean Lelarge, la moitié des biens ainsi acquis passera aux enfants du 1er mariage de Jean Lelarge et l'autre moitié à Catherine Burin, entendu à la bonne foi (1) (4). x x x Le 10 juin 1774, Gilles François Desaga, négociant résidant à Liège, conclut un contrat de mariage avec Isabelle Catherine Rahier veuve de Léonard Nizet Pichot (Fl septembre 2001 p.11 VB-1), résidante à Olne. Ils apportent tous leurs biens, cens, rentes, meubles et immeubles. Cependant, chacun se réserve le plein domaine, sans que l'un puisse être assujetti ou molesté par l'autre. S'ils ont des enfants en vie après le décès de l'un d'eux, les biens leur seront dévolus, à moins qu'ils n'en aient disposé autrement. Le survivant aura l'usufruit, sans être sujet à aucune dette, à moins qu'elle ne soit affectée sur l'usufruit. Comme les biens de Gilles François Desaga consistent principalement dans son commerce, il devra dresser un répertoire de tous les effets mobiliers dans le commerce qu’il partage avec son frère Michel, qui devra payer la rente de la somme de ces effets, sur le pied de 4%, à Isabelle Catherine Rahier. S'il venaient à exercer un autre commerce, il ne serait pas soumis au payement de cette rente. Les futurs époux se réservent le droit de changer ou révoquer ce contrat prénuptial. Il est conclu dans la maison d’Isabelle Françoise Rahier, en présence de Martin Joseph Renotte et d’Anne Laurence Rahier veuve de Joseph Grandry. Tous signent (1) (5). x x x Le 27 mars 1731, à 11 heures, honnête jeune fille Marie Commissaire comparaît devant le notaire Nicolas Joseph Lambinon qui lui donne lecture de la supplique très humble présentée à monseigneur le vicaire général de Liège par Libert Clément et de l'apostille du 20 mars 1731.


- 93 - En l'absence de ses parents et sans contrainte, elle nie n’avoir pris aucun engagement irrévocable en matière de mariage avec Libert Clément, de la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse et avoir été reléguée, contre son gré, dans le couvent où elle est présentement en pension, comme il est ‘sinistrement’ avancé dans la supplique. Elle avoue de bonne foi, que Libert Clément a cherché toutes les occasions possibles pour lui parler et même employé tous ses efforts pour l'induire à se mettre ensemble dans l'état de mariage. mais atteste très solennellement n'avoir jamais succombé à ses desseins. Elle révoque tout propos qu'elle aurait pu avoir par mégarde. Elle ne veut pas l'épouser. Au contraire, elle ne désire que d'avoir le bonheur de rester sous la loi et obéissance de sa mère. Elle supplie très humblement monseigneur le vicaire général de Liège d'être servi de refuser audience ultérieure à Libert Clément, de rejeter ses suppliques comme frivoles et impertinentes et de lui imposer silence perpétuel, sous les peines que le vicaire général daignera fixer. Cette déclaration est authentiquée dans le parloir des religieuses urbanistes, situé rue sur la fontaine à Liège, en présence du révérend Bartholomé Thomas maître-chantre de la collégiale Saint-Jean l'Evangéliste et de Henri Bernard de Saint Maux, marchand bourgeois de Liège. Tous signent (1) (2). x x x Le 8 mai 1750, Henri Collette de Romsée (Fl juin 2006 p.21), en suite de l'ordonnance verbale portée par monseigneur le grand vicaire dans la chambre synodale, samedi dernier, au sujet des preuves requises tant d’Henri Collette que d'Anne-Marie Lequaré, déclare s'être trouvé aujourd'hui à l'heure ordinaire à la chambre synodale avec les preuves nécessaires à sa justification, sans que Anne Marie Lequaré ou autre de sa part y ait paru. C'est pourquoi, il proteste, déclarant qu'il s'y rendra encore, mardi 12 mai 1850 à 10 heures, avec les mêmes preuves, pour y rester jusqu'à 12 heures. Partant, Anne Marie Lequaré devra aussi s'y rendre avec ses preuves, sinon il proteste de tous frais et de pouvoir obtenir droit sur la question touchant l'empêchement d'Anne-Marie Lequaré à son mariage. Le 11 mai 1750, le huissier de la cour de Fléron Leclercq reçoit 10 pt de Henri Collette et insinue à Anne Marie Lequaré cette protestation authentiquée dans la maison du notaire Nicolas Hallet, paroisse SainteAldegonde, en présence de Jean Dieudonné Barbière et de Catherine Léonard (1) (4). x x x Le 16 avril 1774, Antoine Bissot, jeune homme résidant à Stockis du Grand-Rechain, a appris avec surprise que le dimanche 10 avril 1774, le curé de Petit-Rechain a publié le 1er ban annonçant le mariage d’Elisabeth Dresse, fille de feu Jean Dresse avec Antoine Jourdan. Il s’y oppose, car il est entré en promesse solennelle de mariage avec elle et lui a donné le témoignage d’une bague ou anneau d’or. Il désire ardemment l’accomplissement de cet engagement de fiançailles, porte empêchement à la célébration du mariage avec Antoine Jourdan et demande au notaire Henri Schrivers de l’insinuer au curé de Petit-Rechain. Cette protestation est authentiquée, dans la maison du notaire Henri Schrivers, à Olne, en présence de Mathieu Joseph Nizet et de Marie Anne Watelaar. Tous signent (1) (5). x x x Le 19 juin 1810, Anne Barbe Sante, ménagère, demeurant à Grivegnée, renonce à son opposition au mariage d'Antoine Grandchamps, cloutier, avec Marie Charlotte Mignon domestique, domiciliée à Grivegnée (1). x x x Enfants. Le 31 décembre 1731, Catherine Collon, veuve de Jean Mousset, bourgeois de Liège, demeurant dans la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse, remontre que les seigneurs, maîtres et directeurs des orphelins de la cité de Liège ont daigné, par une charité toute particulière, accepter, au nombre et rang des orphelins, ses fils Godefroid et Mathieu Mousset, âgés au moins de 9 ans, le 9 avril 1731 et espère qu'ils ne manqueront pas de s'y gouverner en braves garçons, se conformant, en tout et partout, aux règles et obligations de cette maison.


- 94 - Elle promet et s'oblige, en faveur des seigneurs maîtres et directeurs, de reprendre dans sa puissance et mambournie, un ou les 2 enfants, s'ils venaient à manquer et à ne point observer les règles de la maison et se soumet à tout ce que les maîtres et directeurs feront et ordonneront à cette occasion Cette obligation est authentiquée, dans l'étude du notaire Nicolas Joseph Lambinon, en Outremeuse, en présence de Henri le Burlandeux et d'Ailid Thérèse Labye. Les 2 témoins signent. Catherine Collon dit au notaire qu'elle ne sait pas écrire (1) (2). x x x Le 25 mai 1761, Jeanne Canvasse, assistée de sa mère Marguerite Cambresier veuve de Jean Canvasse, résidante à Beyne, s'accorde avec le révérend Jean Laurent Dethier, curé de Chênée, représentant Everard Varlet, célibataire, résidant à Heusay, au sujet de l'action intentée devant le révérend seigneur official de Liège pour la petite-fille dont elle a accouché. Pour éviter un procès et assoupir toute difficulté, Everard Varlet prendra en bref (rapidement) la petite fille et aura soin de son éducation et entretien à l'entière indemnité de (Jeanne Canvasse) sa mère qui lui donne quittance de toute prétention et action, et pleine liberté de se marier avec une autre fille, comme il trouvera à propos. Cet accord est signé, dans le presbytère de Chênée, en présence du vicaire Noël Barbière et d'Elisabeth Courtois (1) (3). Le 14 août 1762, Marie Fagnoul, jeune fille née dans le pays de Stavelot, âgée de 25 ans, est enceinte de Barthélemy Terwagne, censier, résidant à présent à Brialmont près de Chênée. Ce dernier s'est ensuite marié. Marie Fagnoul, sa servante, qui continuait à résider chez lui, n’a pas porté plainte. Pour prévenir toute difficulté, elle reçoit 50 fl bbt une fois, dont la moitié dès demain et l'autre dès qu'elle sera en couches et à ce prix, prend à elle seule la charge de son enfant, à l'indemnité du père. Cet accord est conclu dans la maison du notaire Vincent Labeye, en présence de Nicolas Doneux et de Pierre Creton qui seul signe. Les 3 autres marquent une croix à côté de leur nom (1) (3). x x x Le 14 janvier 1774, Sophie Niessen, née à Montzen, dans la province de Limbourg, servante chez Antoine Brasseur, déclare, à sa requête, qu'environ 5 à 6 semaines après la Toussaint de 1771, elle est sortie du service de la maison d'Antoine Brasseur, pour aller chez le marchand d'Olne Lanous. Après 6 à 7 semaines, le 25 juin 1773, elle en sortit et retourna dans son pays pour chercher une autre servante à mettre à sa place chez Lanous. Elle resta à Montzen 7 jours pendant lesquels elle a eu le malheur et faiblesse de se laisser amuser et engrosser par Gilis Bovenraed, jeune homme du ban de Montzen, sous la promesse de l'épouser. Elle revint chez Lanous et y resta encore 3 ou 4 jours, avec Madeleine Niessen qu'elle avait ramenée comme servante. Le 7 ou 8 février 1773, elle est sortie de chez Lanous et rentrée chez Antoine Brasseur. Vers la fin de juillet, Antoine Brasseur, voyant qu'elle était enceinte, s'en plaignit et menaça de la mettre à la porte. Elle demanda à Antoine Brasseur la permission de retourner chez elle pour voir, pendant quelques jours, son frère qui était malade. Il la lui accorda et mit une autre servante à sa place. Retournée chez elle, dans l'espoir d'obliger Gilles Bovenraed de l'épouser, elle eut le malheur d'apprendre qu'il s'était marié avec une autre. Au lieu de revenir chez Brasseur, se voyant trompée et découverte, elle partit chez sa sœur qui demeurait à Jupille. Elle s'y accoucha le 26 octobre 1773 d'un garçon. Lorsqu'elle fut rétablie de ses couches, elle écrivit à Antoine Brasseur, pour rentrer à son service. Elle ne reçut pas de réponse. Le 1er décembre 1773, Nicolas, le fils cadet d’Antoine Brasseur, vint lui dire qu'elle pouvait rentrer chez son père. Elle y rentra le 3 décembre 1773 et est restée chez Antoine Brasseur jusqu'à présent. Cette déclaration est rédigée, dans la maison de Hubert Schriver, en sa présence et celle d'Elisabeth Joris (1) (5). x x x Références: (1) Document aimablement transmis par Monsieur Francis Bolsée. Archives de l’Etat à Liège: Fonds des notaires: (2) N.J. Lambinon; (3) V.Labeye; (4) N.Hallet; (5) H.Schrivers; (6) Jean Joseph Pirghaye. P.Guérin. = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =


- 95 - VIII- Emigrations. Le 20 février 1725, Nicolas Demaret, demeurant à Belfort en Alsace, neveu du curé de Bertogne, décédé il y a 3 ans, commet le sr Durazoin, bourgeois à Belfort (1). Toussaint Henri de Forêt, officier au service du roi d’Espagne, veuf de Marie Elisabeth Beaupain, est cité à Fumay le 27 avril 1726 (1). Références: (1) Archives de l’Etat à Liège: (1) notaire. J.H. Dehauregard. P.Guérin. = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = IX- Militaires. Le 4 novembre 1709, Hubert Hacquet et Joseph Crahea, résidant dans la rue des potiers, au quartier de Saint-Julien, dans la paroisse de Saint-Nicolas en Outremeuse, déclarent, à la requête de honorable Vincent Demolin maître de la maison à l'enseigne de la tête d'or, dans la rue des potiers, que Vincent Demolin a dû loger, durant le dernier quartier d'hiver depuis le commencement jusqu'à la fin, un waxmester avec sa femme et 5 chevaux, du régiment des dragons de monsieur le baron de Waleffe. Cette déclaration est affirmée sous serment prêté entre les mains du notaire Eustache Beaufort, dans la maison à l’enseigne de la tête d’or, en présence des témoins Hubert Wathieu et Gertrude Wathieu épouse de Jean Pirotte (1) (2). Le 29 juillet 1721, 2 témoignages favorables à François Leclercq, né à Romsée, soldat dans les troupes de Son Altesse Sérénissime Electorale de Liège, sont authentiqués, dans la maison du notaire Eustache Beaufort, en Souverain-Pont, en présence de Pierre Louis Libotton et de Marie Barxhon. Gilles Baar et son frère Noël Baar, nés et résidants dans la communauté de Soiron dans le pays de Limbourg (Fl décembre 2007 p.2 IB 1 et 3), déclarent que François Leclercq a été fort malade d'un romatice (rhumatisme ?) ou pleurésie, au temps où il a demeuré chez Noël Baar c’est-à-dire depuis la dernière Fête-Dieu de 1721; il avait les jambes fort enflées et ne pouvait monter en haut pour se reposer sans reprendre haleine au milieu de la montée. On l’accuse d’avoir poursuivi Henri Cornet et menacé de le tuer, mais c’est une calomnie. En fait, le 6 juillet, Henri Cornet, accompagné de son neveu et de plusieurs autres, vint chasser avec des fusils, dans une prairie de Noël Baar qui accourut pour voir qui endommageait son foin. Il n’y eut qu’un échange de paroles, dont François Leclercq fut simple témoin, sans intervenir. Franck Leclercq, frère de François, demande copie de ce témoignage pour s’en servir devant tout juge, y compris de la guemine (tribunal militaire). Léonard fils de Gilles Baar, né et résidant à Soiron dans le duché de Limbourg, à la requête de François Leclercq, déclare que, le dimanche 13 juillet, ils allèrent se promener à Goffontaine, pour tâcher de divertir Leclercq, incommodé d'une pleurésie ou remotice selon l'avis des docteurs et que, revenant avec Pierre fils de Arnold Mathy leur voisin, avant le soir, ils rencontrèrent un nommé Jean le drappe avec une fille; ils avaient chacun une mande (manne) de cerises; ils s'entretinrent ‘pour rire’ jusqu'à Drolenvaux. Leclercq dit qu'il allait allumer sa pipe et courut jusqu'à la maison d'un nommé Lambert Peleheid, situé à Drolenvaux. Lorsqu'ils y arrivèrent, ils entendirent que François Leclercq avait demandé du feu pour allumer sa pipe et qu'on lui avait refusé et frappé la porte au nez. Il dit: « Ouvrez votre porte; ce n'est que pour avoir du feu; je ne vous demande aucun mal ». Il frappa quelques coups sur la porte avec son fusil, qui lui servait à tirer des oiseaux pour manger car il n'avait pas beaucoup d'appétit ni beaucoup de moyens pour acheter de la viande. François Leclercq s'en alla. Léonard Baar entendit tirer plusieurs coups d'armes à feu, apparemment en direction de Leclercq qui dit: « Si tu veux tirer sur moi, tu n'as qu'à te montrer; je suis honnête homme et te rendrai raison". François Leclercq rejoignit Léonard Baar et son camarade. Il alla allumer sa pipe chez un nommé Léonard Mehaz, auquel il raconta ce qui lui était arrivé chez Lambert Peleheid. Bref, Léonard Baar ne connaît rien à reprocher à François Leclercq (1) (2). Le 9 mars 1724, Anne Mathieu, résidante en potierue dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste à Liège, déclare que, passé 27 ans, elle donna à feue Pétronille Dethier 3 pistoles, qui servirent à acheter le congé de Jacques Michel alors soldat dans le régiment du baron Daigre au service des Etats de


- 96 - Hollande, et leur permirent de se marier, mais elle n’a reçu de Jacques Michel, à compte de cette somme, que 14 fl et demi qui avaient été remis en mains de Marguerite d’Heur veuve de feu Servais Stiennon et ensuite de Jean Philippot, résidante dans la rue de quaré et furent fidèlement restitués à Anne Mathieu. Il reste donc 30 fl 10 pt bbt à restituer à Anne Mathieu, ce que Jacques Michel reconnaît et accepte; il donne 4 fl et demi à Anne Mathieu à son entier contentement et promet de payer le solde de 26 fl dans un délai de 2 mois. Cet accord est conclu dans une chambre à l'étage de la maison de Marguerite d'Heur, dans la rue de quaré, dans la paroisse Sainte-Catherine à Liège, en sa présence et celle de son fils Jean Servais Philippot. Tous signent sauf Anne Mathieu qui marque une croix à côté de son nom (1) (2). Le 24 janvier 1730, Léonard Demany et Marie Laurent son épouse, résidants derrière le palais de Liège, avec eux Anne Wéry servante chez l'avocat Delvaux de Presseux, déclarent ‘charitablement’ qu'ils connaissent bien Guillaume Moullin présentement soldat dans la compagnie de mr de Mariotte, capitaine dans un régiment des troupes de Hollande de la garnison de Maastricht; il a habité durant 2 ans chez Léonard Demany en qualité de valet de boulanger; il tombe, de temps à autre, de mal caduc dit vulgairement mal de saint Gilles; la crise dure parfois 6 à 7 heures de temps; tout perdu d'esprit et de raison, il fait toutes sortes de contorsions et de grimaces formidables, de nature à effrayer tous ceux qui le verraient dans ce mal. Ce témoignage est signé dans la maison de Léonard Demany, en présence de Jeanne veuve de Jean Laplace et de Marie Joseph Laplace (1) (2). Le 25 juin 1731, le jeune Mathieu Florkin jadis lieutenant au service du roi de France rachète une rente d’un fl et demi à la veuve du bourgmestre Tombeur (1) (2). Le 27 décembre 1752, monsieur Jacques Casimir comte de Klästen, chevalier de l'Ordre militaire de saint Louis, capitaine de grenadiers au service de la France, constitue Marie Nantin demeurant à Bruxelles pour vendre, en son nom, au plus offrant, tous meubles lui appartenant actuellement dans ses mains, à condition d'en rendre un juste et fidèle compte, dont elle pourra retenir ce qu'il lui doit. Cette constitution est donnée dans une chambre de la maison de Marie Jeanne Pieltin, située dans la paroisse Sainte-Aldegonde à Liège, en présence d'Anne Catherine Scheffers (1) (3). Le 22 mai 1753, Jean Collard, lieutenant au service du roi de France, beau-frère de Jean Leclercq, rachète par retrait lignager à Jean Gilles Jacquemin, une maison rendue le 3 avril 1753 devant le notaire F. Droixhe avec réalisation à la cour de Fléron (1) (3). Le 6 mai 1755, Jeanne Isabelle Cramillion, veuve de Jean Eugène Renardy, capitaine au service de Sa Majesté Impériale, reçoit dans sa maison de la paroisse Sainte-Aldegonde, le révérend curé de Sainte-Marguerite près de Liège qui lui apporte, en présence d'Antoine Pollar et d'Anne Robert, 2 ducats, en diminution d’une somme de 56 fl 16 pt due par Marie Laurence expatriée (1) (3). Le 8 avril 1758, Alexandre Givet, Gilles Houbart et Jaspar Dostelerie de la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse se disent prêts à se rendre dans la ville de Luxembourg pour s'engager, dès à présent, au service de Sa Majesté la Reine de Hongrie dans le régiment du prince de Ligne, pour 3 ans et pas davantage, à condition que Jean Etienne Xhenemont, Henri Bernard et Jean-François Martial, manants de Soy dans le pays de Luxembourg, donnent à chacun 30 écus de Liège et les nourrissent jusqu'à leur arrivée à Luxembourg. Lambert Thonus de Barvaux et Dieudonné Massar se portent garants. Ce contrat est conclu dans la maison de Dieudonné Massar, paroisse Sainte-Aldegonde à Liège, en présence, comme témoins, de Henri Piette de Chaudfontaine et Catherine le foulon d'Embourg (1) (3). Le 18 novembre 1765, Thomas Debouny, jeune homme au service de sa majesté le roi de France, cède à son frère Bauduin Debouny, au prix de 80 fl bbt, sa part dans les biens de leurs parents (1) (3). Le 27 janvier 1714, Servais de Noirfalise dit de Rosier jadis capitaine du régiment de Savary pour le service des Etats Généraux des Provinces Unies (4).


- 97 - Le 5 août 1713, Guillaume Mélan, né à Saive, un des hallebardiers du souverain mayeur de Liège, fait authentique un nouveau testament (Fl septembre 2007 p.76 IVA) (5). x x x Références: (1) document aimablement transmis par Monsieur Francis Bolsée Archives de l’Etat à Liège: I- Cour de Jupille: (4) 144-312.. II- Fonds des notaires: (2) E. Beaufort; (3) N.Hallet; (5) H.M.Firquet. . P.Guérin = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = X-- Notes sur l’activité économique. Le 11 juin 1728, Monsieur Guillaume Alexandre, l'un des commissaires de la cité de Liège, marchand bourgeois de Liège cède par pure bonté, à Léonard Gonizot d'Aywaille, demeurant présentement dans le pays de Luxembourg, la prairie dite des cloutiers d'Aywaille, à Raborive, dans la seigneurie de Harzé, pays de Luxembourg joignant d'un côté mademoiselle Solivaux et d'autre côté Thomas Banbant Dans la maison du commissaire Guillaume Alexandre, chaussée des prés, dans la paroisse Saint-Pholien, en présence de André Joseph Lahurre et de Barthélemy Demotte (1) (2). Le 6 mars 1729, Georges Georlet, composant de la chambre Sainte-Aldegonde, déclare avoir été approché par son cousin le sr Daywaille, père d'un jeune homme nommé Daywaille, accompagné de sa belle-sœur la demoiselle Bastin, le 18 février 1729 vers le soir, lendemain de l’assemblement accordé par Son Altesse Sérénissime. Il lui demanda, en qualité de parent, de donner sa voix à son fils, pour remplacer le nommé Winand, en son vivant prébendier de Cornillon. Il répondit qu'il avait promis de donner sa voix à une autre personne et n'entendait pas se dédire. Le sr Daywaille le vieux lui répliqua qu'il pouvait bien se dédire pour favoriser un parent, qui devait précéder un étranger. Il ajouta qu'il lui procurerait de l’argent, s’il en fallait. Georges Georlet répondit, tout court, qu'il n'avait pas besoin d'argent et ne se dédirait pas. Son témoignage est authentiqué dans sa maison, devant le pont de Chênée, en présence de Lambert François Lejac et Nicolas Sougné. Tous signent (1) (2). Le 11 avril 1729, Jeanne Midré, au nom de son mari Orban Pereye, reçoit 28 fl bbt pour les dommages causés à une terre située à Beyne, appelée la ‘terre aux Hux’, par Joseph Rosso, Jean Gilles Romsée, Bastin Nivard et Thomas Cambresier. Cet accord est conclu, par l'intermédiaire de bons amis, dans la maison de Jean Prion lieutenant-bailli d'Amercoeur, portant l'enseigne de la ville de Verviers, à Beyne, dans la paroisse de Chênée, en présence d’Anne Rensonnet épouse de Jean Piron et de Jean Falla prélocuteur devant la cour de Jupille. Tous signent, à l'exception de Jean-Gilles Romsée qui marque une croix à côté de son nom (1) (2). Le 24 avril 1729, Jean Gilson, subrogé par Lambert de Saive, résilie tous arrêts interposés de sa part ou de celle de Lambert de Saive en mains de Joseph Liverloz et Jean de sart pour ce que ceux-si pourraient devoir à Anne Crahay veuve de Jean Dedoyard, et consent à ce que celle-ci puisse retirer toutes les pièces de soie qui lui appartiennent de plein droit, hors des mains des Liverloz et de sart et de celles du prélocuteur Tirsay. Jean Gilson ajoute qu'il n'a aucune prétention à charge d’Anne Crahay, veuve de Jean Dedoyard, ce que le notaire Nicolas Joseph Lambinon accepte au nom d’Anne Crahay, veuve de Jean Dedoyard. Le 24 avril 1729, Anne Crahay veuve de Jean Dedoyard vend 118 fl bbt, 3 pièces de soie, à son frère le prélocuteur Crahay qui devra aussi payer au prélocuteur Tirsay 26 fl, qu'il a payés à Joseph Liverloz et à Jean de sart pour la façon d'une pièce de soie. Ce consentement et cette vente ont lieu dans la maison du prélocuteur Crahay, dans la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse, en présence du prélocuteur Jean Falla et de Marie Dotaîmont (1) (2). Le 2 janvier 1730, Joseph Godefroid, maître-briquetier de Momalle, déclare avoir été mandé par Jean d'Or, surcéant de Momalle, pour ranger et cuire les briques, fabriquées pour lui, par Libert L’hoest aussi maître-briquetier. Il en a seulement trouvé environ 15.000 et non pas 16.000 et a reçu 5


- 98 - pt par mille pour leur cuisson, comme de coutume. Jean d'Or demande copie authentique de cette déclaration dans la maison du prélocuteur Libert, située en puits-en-sock, en Outremeuse (1) (2). Le 18 mars 1730, à la requête de Pierre Collette et de son épouse, brasseur et cabaretier, le notaire Jean Nicolas Lambinon se rend spécialement dans leur maison, située derrière les potiers dans la paroisse Saint-Nicolas en Outremeuse pour reconnaître les livraisons de marchandises faites aux 2 sœurs Anne et Jeanne Brouin, demeurant ensemble dans la paroisse et leurs comptes, et en présence de témoins on lui a montré des marques de craie sur une ardoise pendant près de la porte d'entrée suivant leur méthode et usage accoutumé, de ce qu'ils débitent et livrent à crédit, car ils ne tiennent pas de registre: 9 marques de craie, en tout une somme de 26 fl bbt 6 pt et, au-dessous, 4 croix pour 40 barils de bière à 5 pt chaque faisant 10 fl bbt livrés, postérieurement au compte des 26 fl 6 pt (1) (2). Le 14 avril 1730, Jaspar Pire, marchand meunier, demeurant près des pères récollets à Liège, vend à Hubert de Villers, une maison, avec jardin par derrière, située à Durbuy, joignant vers l'est la veuve Libot, vers le sud et l'ouest les héritiers Hignesse et vers le nord la rue, au prix d'une rente d'un stier et une quarte spelte à l'église de Palange, d'une rente de 6 fl bbt par an et de 120 fl bbt une fois, en bon or et argent. Ce contrat est conclu en présence de Gilles Closon et de Joseph Halleux. Celui-ci marque une croix à côté de son nom. Les autres signent (1) (2). Le 25 juin 1730, Jean Dayeneux, l'un des commissaires de la noble cité de Liège, constitue Guillaume de Villers de Liège pour recevoir d’Antoine Denis de Houdmont, 290 fl 7 pt 3 quarts en monnaie de Brabant, solde d'un contrat, passé le 12 juin 1720 et réalisé devant les échevins de la ville d'Echternach, entre Nicolas Dayeneux fils du commissaire et ledit Antoine Denis. Ce mandat est donné, dans la maison du notaire Nicolas Joseph Lambinon portant l'enseigne de l'agasse, en présence de Joseph Pauly et Mathieu Masson (1) (2). Le 5 juillet 1730, la veuve de feu André de Labeye, marchande bourgeois de Liège et Eustache Chefneux, marchand bourgeois de Liège, transigent sur les prétentions qu'ils ont réciproquement l'un contre l'autre, dans la maison d’Henri Lambinon, portant l'enseigne de l'agasse, en puits-en-sock en Outremeuse (1) (2). Le 16 juillet 1730, Melchior Delsemme, maître-maçon, obligé de partir demain, de bon matin, pour aller travailler dans le pays de Juliers, commet et constitue son épouse Anne Christophe, dans la maison de Henri Lambinon, en puits-en-sock (1) (2). Le 26 juillet 1730, Mathieu Lescrinier, maître-maçon, demeurant à Beaufays, déclare avoir été engagé, en dernier lieu, par le prélocuteur Gathon, pour construire une nouvelle muraille autour des édifices qu'il possède au wérixhas de Beaufays. Son beau-père Jacob Godsweiler prit en charge le transport des matériaux. Il lui revient 15 fl 2 liards, soit 2 fl 8 pt pour les 6 clichets tirés par 3 chevaux amenant du sable de la bouxhe de Beaufays, pesant plus de 2.000 livres, semblables à ceux qu’il utilisa pour l’entreprise des seigneurs des Etats au thier des critchons, 9 fl 7 pt et demi pour les 15 clichets de pierres tirés par 3 chevaux, 25 pt pour les 5 clichets tirés avec 2 chevaux pour les pierres extraites du bien de Jaspar de Beaufays et 40 pt pour la chaux du fourneau de Ninane, chargée sur une benne tirée par 3 chevaux. Les allégations contraires du prélocuteur Gathon sur ces transports sont des calomnies, forgées ‘à plaisir’ par une langue médisante. Ce témoignage est signé dans la maison de Henri Lambinon, en présence de Jacob Godsweiler, qui demande copie authentique (1) (2). Le 24 novembre 1730, Jean Drianne, marchand bourgeois de Liège, ne pouvant se rendre à Maastricht, pour obliger le sr Thonus à payer les marchandises vendues à crédit, commet et constitue Ludovicus Burtin, notaire et procureur de Maastricht. Cette constitution est signée dans la maison du notaire Nicolas Joseph Lambinon, en puits-en-sock, en présence de Jean-Baptiste Lambinon et de Mathieu Masson (1) (2)


- 99 - Le 28 novembre 1730, Georges Houbotte, jurisconsulte et avocat, constitué du marchand François Leblond, résidant rue Saint-Denis, dans la paroisse Saint-Eustache à Paris et le marchand Jean Jacques Herquet, résidant à Hodimont, dans le pays de Limbourg, pour éviter des dépenses ultérieures, par l'entremise de bons amis, mettent fin au procès qui les oppose, depuis plusieurs années, devant l'official de Liège, au sujet d'une somme de 7.500 livres cours de Paris que François Leblond prétend à charge de Jean-Jacques Herquet, à raison de marchandises, consistant en lames d'épée et boutons de crains, livrés à Paris en 1723 et 1724. Il a eu beau produire ses comptes, Jean-Jacques Herquet s’y est fortement opposé, car il a subi plusieurs pertes très considérables, à cause de plusieurs malentendus et surtout en raison des variations du taux de change de l’écu entre Paris et Liège. Le tout considéré, Jean-Jacques Herquet accepte de payer 3.850 livres de France provenant de l'argent du sr Simon Joseph de Bosse et les dépose en mains de Nicolas Dayeneux, avocat et marchand banquier. L’accommodement est obtenu, dans la maison du prélocuteur Jamar de Libois, paroisse de la Madeleine, à Liège, en présence de Grégoire Dumé, jurisconsulte et avocat, et de François Léonard du Perron (1) (2). Références: (1) Document aimablement transmis par Monsieur Francis Bolsée. Archives de l’Etat à Liège: Fonds des notaires: (2) N.J. Lambinon. P.Guérin. = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = XI- Protestation Le 26 février 1728, à 13 h 30, l'avocat de Loncin se présente personnellement au greffe de la cour allodiale du pays et cité de Liège, pour obtenir la preuve du mandement exécutoire émané d'autorité du Conseil Ordinaire de Son Altesse Sérénissime de Liège le 21 février 1728 et titré ‘Georges Louis par la grâce de Dieu, évêque et prince de Liège, duc de Bouillon, marquis de Franchimont, comte de Looz, Hornes’. Il ne peut l’obtenir du greffier Delpair, qui, par une ‘témérité sans exemple’, a poussé l’audace jusqu’à demander les réquisitoires, contrairement à l’article 5 du titre 22 du mandement de 1719. L’avocat de Loncin n’a donc pas pu obtenir l’approbation du bannissement du sr Dolne de la Neuville. C'est pourquoi, il proteste contre le greffier et éventuellement contre la cour allodiale. Cette protestation est rédigée dans sa maison, sise à la basse Sauvenière, dans la paroisse SaintMichel à Liège, en présence de François Augustin de Loncin et Jean Nicolas Renier. Il en demande au notaire Nicolas Joseph Lambinon, une copie authentique à insinuer au greffe de la cour allodiale et spécifiquement au greffier Delpair (1) (2). Références: (1) Document aimablement transmis par Monsieur Francis Bolsée. Archives de l’Etat à Liège: Fonds des notaires: (2) N.J. Lambinon. P.Guérin. = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =


Click to View FlipBook Version