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The Norman Conquest of Canada (in French)

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Published by quislet, 2022-06-14 10:02:33

La Conquete du Canada par les Normands

The Norman Conquest of Canada (in French)

Keywords: Canada,Quebec,Normandy,emigration,colonization

Ml EST, RUE STE-CATHHRDW

Ou vrage couronne par l'A cadêmie française^

EMILE V A I L L A N C O U R T

L a C onc^uete du
C a n a d a par les
ISTormands

PARIS MONTREAL

Eugène D U M O N T (ils G. DUCHARME
42, rue B arbet-de-J ouy 995, Blvd Saint-Laurent

19 3 3

(Année du millénaire de l'unité politique de la Normandie)

2E E'DITION



LA
CONQUÊTE DU CANADA

PAR LES NORMANDS



HOMMAGE
A

SON EXCELLENCE
LE COMTE DE B E S S B O R O U G H

GOUVERNEUR GÉNÉRAL
ET

COMMANDANT EN CHEF
DU

CANADA
DONT L'AÏEUL A CONQUIS

L'ANGLETERRE
AVEC

G U I L L A U M E DE N O R M A N D I E
ET QUI CONTINUE LUI-MÊME
SI MAGNIFIQUEMENT
LA

C O N Q U Ê T E DU C A N A D A
PAR

LES NORMANDS

95582



A mon ami

obert T H O U M Y R E

ncien ministre et sénateur de
Normandie, en souvenir de

notre commune patrie
d'origine, je dédie
cordialement
ce travail

EV



\ ^ j $ u A ^ ^ , S W ojj^R. t W c Y > ^ a ^

Lot oo^o^JtAjL MAYV*.



UNIVERSITÉ DE CAEN

oas

(Monsieur Maurice Souriau, historien normand)

Du même auteur :

—Une Maîtrise d'Art en Canada (1800-1823).
Montréal. 1920. Ducharme, éditeur.
Épuisé.

—Primitifs et Maîtrises d'Art en Canada.
Montréal, 1927. Les Éditions du Mercure.
Épuisé.

—La Conquête du Canada par les Normands.
(Couronné par l'Académie française.)
Montréal, 1930, 1ère édition. Ducharme, éditeur.
Épuisé.

—Adresse à l'Université de Caen.
Rouen, 1932. Lestringant, éditeur.
Épuisé.

—La Conquête du Canada par les Percherons.
(en préparation)

Droits réservés,
Canada—1930-1933

Ouvrage couronné par f Académie française

Emile VAILLANCOURT

La Conquête du Canada
par les Normands

Biographie de la première génération normande
du Canada

Revue et annotée par
le R. P. Archange GODBOUT, O.F.M.

Préface d'^EGIDITJS F A C T E U X
de la Société Royale du Canada, Président de la

Société Historique de Montréal.

PARIS MONTREAL
Eusène D U M O N T fils G. DUCHARME
42, rue Barbet-de-Jouy
995, Blvd Saint-Laurent

19 3 3

(Année du millénaire de l'unité politique de la Normandie)

2« E D I T I O N

ft l V3 si

1133

PRÉFACE

M. Emile Vatllancourt. que ses nombreux amis se

plaisent à qualifier d'homme heureux, a. entre autres bon-

heurs, celui de l'expression. Dans n importe quelle circons-

tance, qu'il s'agisse d'une devise à graver sur le listel d'un

blason, d'une épigraphe à épmgler au fronton d'un program-

me, d'un cri de ralliement à faire flamboyer sur les plis d'un

drapeau, il manque rarement à trouver la formule qui con-

vient, la formule qui satisfait, la formule qui séduit. Aux

mille et une fantaisies dont il a déjà décoré sa kaléidoscopique

existence, s'il avait voulu ajouter celle d'être journaliste, il

eût assurément fait merveille en cette avisée profession, dont

l'art suprême consiste précisément aujourd hui à forcer l'at-

tention du public et à le faire tomber subitement en arrêt de-

vant le fait ou l'idée. Il a en effet le don de découvrir sans

effort, et au moment opportun, ce que l'hon. M. Tarte, lui-

même un maître du genre, avait l'habitude d'appeler le mot-

crampon, c'est-à-dire le mot ou la phrase qui, par le double

croc d'une vivante image et d'une pensée saisissante, s agrip-

pent à la mémoire ou s'enfoncent dans l'esprit.

J'en trouve un exemple frappant au seuil même de ce

livre que j'entreprends de présenter au lecteur et dont une.

vieille amitié me vaut seule l'honneur d'être le très indigne

et le très humble parrain.

16 LA CONQUÊTE DU CANADA

A ce qui paraît n'être au premier abord qu'un simple
recensement de l'appoint fourni à la colonisation canadienne
par l'une des provinces de France, M. Vaillancourt n'a pas
craint d'appliquer, après l'avoir audacieusement détourné à
Augustin Thierry, ce titre claironnant d'épopée: La C o n -
quête du C a n a d a par les N o r m a n d s . Quiconque serait tenté
de juger de l'étiquette un peu ambitieuse n'a qu'à parcourir
ces pages qu'elle recouvre, et il n'aura plus aucune hésitation
à reconnaître qu'il était impossible d'en traduire, plus lumi-
neusement et avec plus de bonheur et le sens et la portée.

C'est bien en effet l'histoire d'une conquête qui nous est
retracée. Même sous la forme purement graphique que l'au-
teur a choisie et qu'il a délibérément détachée de tout appareil
littéraire, nous en suivons pour ainsi dire pas à pas la marche
progressive, il nous semble assister à ses péripéties diverses.
Conquête pacifique sans doute, mais non moins aventureuse
peut-être et non moins héroïque que celle de /'Angleterre par
les hordes de Guillaume le Conquérant ou celle des Deux-
Siciles par les reîtres de Robert Guiscard. Qu'y a-t-il de plus
admirable en effet dans l'histoire de tous les peuples que cet
essaimage de la France du Nord, il y a déjà près de trois siècles,
vers un continent encore inconnu, par-dessus l'immensité des
mers.1'

Les hommes vinrent d'abord. On ne peut se représenter
sans un effort de l'imagination et sans un frisson de l'âme le
premier départ de ces hardis aventuriers qui, leur rêve tendu
vers une contrée mystérieuse et nouvelle, s'en allaient assouvir
leur soif atavique des plus vastes espaces. En effet, lorsqu'ils
lançaient ainsi avec une si magnifique assurance leurs fragiles
coques de noix à travers l'Océan ténébreux, ils se souvenaient
encore de leur hérédité Scandinave et ils sentaient s'éveiller en
eux, comme l'a dit le poète,

D'agressifs ancestraux et durs septentrions.

PAR LES NORMANDS 17

On rapporte que Guillaume de Normandie, lorsqu'il dé-
barqua pour la première fois en 1066 sur le sol anglais qu'il
voulait conquérir, fit un faux pas sur le sable et tomba sur
la face. Devant l'étonnement des siens, et afin d'arrêter subi-
tement l'effet d'un mauvais présage, il se serait immédiatement
écrié: " Q u ' a v e z - v o u s ? Quelle chose vous étonne? J ' a i saisi
cette terre d'une main, et, par la splendeur de Dieu, tant q u ' i l
y en a, elle est à n o u s . " J'imagine que nos premiers colons
normands, lorsque, après avoir été ballotés sur la crête des
vagues pendant de longs mois d'une incertitude glorieuse, ils
abordèrent enfin à la rive espérée, durent, eux aussi, embrasser
le sol de leurs bras vigoureux et avec la même frénésie conqué-
rante.

La terre canadienne qu'ils touchaient était bien la proie
promise à leur âme aventureuse, et ils ne la devaient plus
lâcher.

Mais que dire des femmes qui bientôt les suivirent? Riva-

les par la volonté et par l'énergie de ceux qu'elles allaient re-

joindre, le coeur bardé du même triple airain, elles n'hésitèrent

pas à s'arracher au village natal pour tenter le plus hasardeux

des voyages. Avec un courage qui ne cesse pas de nous éton-

ner, et parce que d'avance elles étaient assurées de vaincre, on

les a vues courir avec une stupéfiante allégresse au-devant du

danger, au-devant du mystère. L'amour inné de l'aventure, la

confiance des âmes fortes en leur propre vertu et. par-dessus

tout, la foi en la divine Providence, tel était leur viatique. Elles

étaient assurément des "maîtresses femmes", comme on le dit

encore au vieux pays d'où elles nous sont venues, et nous

avons toutes les raisons d'être fiers de les avoir pour aïeules-

Normands et Normandes, d'ailleurs, ont les mêmes fifres

à notre admiration et à notre reconnaissance. L'établissement

18 LA CONQUÊTE DU CANADA

de la Nouvelle-France a été le fruit de l'indispensable union
de leurs sacrifices et de leurs efforts. Les fondations de notre
nationalité ont été puissamment cimentées par les sueurs, et
souvent même par le sang des uns et des autres. Ensemble
ils ont bravé la férocité de l'Indien, l'obstination du sol et
l'âpreté du climat, et ensemble ils les ont vaincues. Leur com-
mune et glorieuse aventure a véritablement été une conquête,
comme le dit M. Vaillancourt : la conquête du Canada par les
Normands.

Il n'est pas impossible que quelques-uns de ceux qui,
parmi nous, n'ont pas l'avantage d'être Normands, se forma-
lisent de ce qui pourrait paraître un accaparement de l'histoire
canadienne au profit des seuls enfants du pays de Rollon. Ils
seront peut-être tentés de réclamer, au nom des fils de la Bre-
tagne, du Perche, du Maine et du Poitou qui ont, eux aussi,
leur large part dans ce qu'on est en droit d'appeler la conquête
du Canada. Est-il vraiment besoin d'assurer que M. Vail-
lancourt, en extollant la Normandie, n'a jamais eu la moindre
intention de diminuer l'importance de l'apport fourni à la
colonisation du Canada par les autres provinces françaises?
Normand lui-même, il a simplement revendiqué pour le pays
de_ ses aïeux la part prépondérante qu'il croit lui revenir
dans la formation de notre nationalité canadienne-française,
et l'on aurait mauvaise grâce à ne pas reconnaître que, histo-
riquement, il a raison.

C'est d'abord des ports normands que sont parties à peu
près toutes les expéditions qui ont efficacement conduit à
l'établissement de la Nouvelle-France. S'il est vrai que nous
devons à la Saintonge Samuel de Champlain lui-même,
c'étaient du moins des Honfleurais et des Dieppois qui mon-
taient avec lui le Don de Dieu. Les colons surtout qui appor-
taient avec la vigueur de leurs bras te courage de leur coeur

PAR LES NORMANDS 19

pour l'édification de la patrie nouvelle, ont été pour la plu-
part, et pendant longtemps, Normands. Pour s'en convaincre,
il n'y a qu'à parcourir la liste que publie aujourd'hui M. Vail-
lancourt ; dans sa sèche simplicité, elle est plus éloquente que
toute autre parole. La Normandie a été véritablement /'Aima
parens du Canada. Elle ne nous a pas seulement fourni les
Brébeuf, les La Salle, les Godefroy, les Hertel, les Nicolet, les
Testard et tant d'autres parmi ceux dont les exploits plus
éclatants ont illustré nos annales, elle nous a encore fourni
des centaines d'autres colons dont la valeur ignorée n'a peut-
être pas moins contribué à fonder solidement notre pays, et
dont le nom, après s'être perpétué jusqu'à nos jours à travers
trois siècles d'honnêteté et de labeur, est encore honorablement
porté par des milliers des nôtres. Je ne veux citer parmi eux
que les Asselin, les Bazin, les Bégm, les DeCelles, les Couture,
tes Demers, les T répanier, les Gosseltn, les Lavoie, les Messier,
les Painchaud, les Vaillancourt, les Viger. Et il me semble
qu'il n'en faut pas davantage pour mesurer avec quelle largeur
la généreuse Normandie nous a donné de sa substance riche
et féconde. C'est d'ailleurs un fait reconnu et incontestable
qu'entre tous les éléments qui, après avoir été triturés dans le
creuset des siècles, ont définitivement formé notre peuple, l'é-
lément normand est celui dont l'empreinte sur l'ensemble est
la plus visible et la plus nette. Par la force même de sa vita-
lité, la Normandie a déteint sur le Canada tout entier, et, qu'il
vienne originairement de la Bretagne, de la Champagne et
même de la Gascogne, il n'y a pour ainsi dire pas de Canadien
aujourd'hui qui ne se découvre Normand par quelque côté,
avec l'une ou l'autre de ces qualités de la race qui sont infini-
ment précieuses, ou avec l'un de ses typiques défauts qui nt
sont pas tout à fait à dédaigner non plus.

• - Le Normand a la réputation d'avoir, entre autres défauts,
celui d'être rancunier. C'est une fausse légende. On veut

20 LA CONQUÊTE DU CANADA

dire simplement qu'il a bonne mémoire. Entre tous les Cana-

diens, nous n'en connaissons pas en effet à qui convienne

mieux notre belle devise: J e me souviens. La religion du sou-

venir er.t particulièrement une vertu normande. Il semble

qu'un Honfleurats. qu'un Dieppois. qu'un Cauchois s'émeut

plus que tout autre encore au souvenir de la patrie lorsqu'il en

est exilé. De même chez les Normands du Canada, il n'y a

pas de désir plus vif et plus ardent que de revoir le foyer

ancestral dont, depuis trois siècles déjà, ils ont été séparés. Il

est remarquable en effet que la passion généalnqique. qui ani-

me tant les nôtres et particulièrement les fils de la Normandie,

a pour objectif principal et pour ainsi dire unique dans chacun

de retrouver, au-delà des mers, le coin de terre exact d'où

sont partis un jour ses vénérables ancêtres pour l'aventure du

Nouveau-Monde. Rien ne prouve mieux combien est resté

infrangible, en dépit des années, le lien qui nous unit à la

mère-patrie. Beaucoup malheureusement se sont épuisés en

recherches vaines à la poursuite du hameau de leurs pères, et*

ils ont fini par se déclarer vaincus en face d'une tâche appa-

remment impossible.

Parmi les nombreux défauts qui caractérisent le grand
ouvrage de Mgr Tanguay et qui, par l'amer désappointement
qu'ils nous causent, nous font trop souvent oublier les ines-
timables services qu'il nous rend par ailleurs, le plus décon-
certant sans contredit est son inexactitude désolante quant au
lieu d'origine de nos familles canadiennes. C'est au point
que, sur ce chapitre du moins, tant à cause des erreurs qu'en*
raison des lacunes, il n'est presque plus permis de se fier au
travail de notre généalogiste national.

Or, le grand service qu'est appelé à rendre le présent tra-
vail de M. Vaitlancourt sera précisément de suppléer à cette
insuffisance tant déplorée, au moins en ce qui concerne notre

PAR LES NORMANDS 21

population d'origine normande. Grâce à un patient labeur
de plusieurs années dans les archives et dans les greffes, et grâce
aussi au précieux concours d'un maître en la matière, le R. P.
Archange Godbout, qu'il a eu le bon esprit de s'assurer, M.
Vaillancourt est parvenu à retracer l'origine à peu près exacte
de la plupart de nos familles normandes. C'est un travatl
dont les résultats seront sans aucun doute appréciés, mets
dont bien peu connaîtront jamais ce qu'il a coûté de
patientes veilles et de forces dépensées. Peu importe cependant
à l'auteur; ce qu'il a ambitionné uniquement, c'a été de ser-
vir son pays, et particulièrement sa petite patrie, la chère Nor-
mandie. Depuis des années déjà, il a été, entre Dieppe,
Rouen, Honfleur et Caen, d'une part, et le Canada de l'autre,
un agent de liaison merveilleux, dépensant une activité de tout
les instants à rendre plus étroites encore les relations qui ne
cessent de se nouer entre les cousins des deux continents, mats)
je ne crois pas qu'il ait encore mieux fait que le présent
livre pour assurer la réalisation de son patriotique désir.

Je me souviens qu'il y a déjà à peu près vingt-cinq ans,
il y a donc bien longtemps, lorsque je remplissais avec plus
ou moins d'enthousiasme les peu consolantes fonctions de
correspondant parlementaire auprès de la Législature de Qué-
bec, nous éprouvions assez souvent le besoin de nous détendre
après une séance particulièrement déprimante qui avait parfois
duré, sans aucune apparence de raison, jusqu'à une heure avan-
cée de la nuit. Nous nous réunissions alors, quelques-uns des
plus péniblement affectés, dans une des salles du restaurant
du sous-sol, alors plus hospitalier qu'aujourd'hui, et, pour1
nous remettre le coeur en même temps que pour nous nettoyer
l âme. il n'y avait que la bonne et ancienne chanson normande
dont nous répétions à l'envi les joyeux refrains, tout en dégus-
tant solennellement, et selon le rite requis, ce qui était quelque-
fois du calvados et quelquefois autre chose, ce qui était quel-

2 2 LA CONQUÊTE DU CANADA

quefois du cidre mousseux et quelquefois autre chose. A cer-
tains soirs, nous avions l'avantage d'avoir avec nous l'hono-
rable Pterre-Êvariste Leblanc que sa grandeur n'attachait pas
encore au rivage de Spencer wood avant d'être conduit, hélas!
à un autre rivage plus funèbre encore et qui ne dédaignait
pas de descendre chez Musette. Ce vétéran de tant de luttes,
cet ardent batailleur était, quoi qu'en ait dit la légende, le plus
charmant des compagnons et surtout il était le plus sincère1
et le plus dévoué des amis. Notre plus grand plaisir, lorsqu'il
se joignait à nous, était de lui faire entonner ce que nous
savions tous être sa chanson de prédilection, celle qui est enco-
re universellement connue sous le nom de " M a Normandie".
Et nous n'avions jamais besoin de l'en prier longtemps. Pour
tendre hommage à la terre des dieux, il était toujours prêt.
Mais là où il fallait surtout l'entendre, c'était lorsque, de sa
voix puissante, mais rude et un peu usée par le tumulte des\
^semblées populaires, il lançait à pleine gorge le naïf mais^
touchant refrain de Bérat:

J'irai revoir ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour.

Oh! alors il n'y avait pas à s'y méprendre, c'était bien
l'air du pays normand qui, de loin, venait gonfler les vastes
poumons du chanteur et, dans ce géant à la carrure de reître.
qui criait avec tant de ferveur sa nostalgie de la terre ancestrale,
il était impossible de ne pas reconnaître un vrai descendant
des Vikings. Tous ensemble, nous en étions émus autant que
lui-même.

Quel est celui qui sent battre en sa poitrine ce coeur
normand qui ne faiblit jamais et qui ne brûle pas, comme
M. Leblanc, du même ardent désir d'aller voir sa Normandie,
le pays qui lui a donné le jour? Tous nous y irons, mais'

PAR LES NORMANDS 23

nous n'y icons plus en tâtonnant comme autrefois, à la façon
d'un orphelin oublié qui ne peut même plus retrouver le&
cendies éteintes de son propre foyer. Grâce à M. Vaillan-
couit, nous serins conduits sans effort et presque par la main
jusqu'au hameau béni d'où nos aïeux ont pris leur essor
vers nos rives nouvelles et dont nous rêvons surtout d'em-
brasser la terre sacrée.

D'autres viendront sans doute qui, avec la même piété,

poursuivront le même travail pour les diverses provinces de

France et qui écriront tour à tour la conquête du Canada par

les Picards, la conquête du Canada par les Poitevins, la con-

quête du Canada par les Bretons. Souhaitons-le afin que tous

les fils qui nous attachent à la France, notre mère, soient de

toutes parts et définitivement renoués.

En attendant, les Normands sont servis, et, comme l'un

d'eux, j'en remercie chaleureusement celui à qui ils le doivent.

Emile Vaillancouct. lui-même le plus Normand des Nor-

mands.

Aegidius FAUTEUX.



Remarque sur la seconde édition

La présente édition de " L a C o n q u ê t e du C a n a d a par k s

N o r m a n d s " est plus qu'une simple transcription: elle apporte

de nombreuses précisions que nous ont permis de recueillir

nos récentes recherches dans les Archives de la Seine-Inférieure,

du Calvados, de l'Eure et de la Manche. Ces éléments nou-

veaux s'ajouteront à ceux que nous avons extraits de notre)

ouvrage: " O r i g i n e des F a m i l l e s C a n a d i e n n e s - F r a n ç a i s e s " ,

fruit de nos investigations de 1922-23.

Nous aurions souhaité, pour en faire bénéficier le remar-

quable travail de Monsieur Emile Vaillancourt, inventorier

au complet les Archives notariales de Québec, comme nous

l'avions fait pour les districts de Montréal et des Trois-Ri-

vières. Notre présent séjour en France nous a empêché. Mais

quelqu'incomplets qu'il se présentent, les renseignements

tirés des minutes des notaires canadiens se sont montrés pré-

cieux pour l'histoire de nos origines normandes, et font, de

l'avis de tous, une partie de l'originalité de la présente publi-

cation.

A. G .



La Conquête du Canada par
les Normands

Révéler à mes compatriotes d'origine normande, — et

Dieu sait s'il y en a, — l'endroit précis où naquirent leurs

premiers pères au Canada; corriger les inexactitudes des au-

teurs qui o n t déjà traité ce sujet: apporter a u x généalogistes,

aux ethnologues et aux historiens en général des rensei-

gnements inédits: voilà l'une des fins de ce travail de longue

haleine.

Enseigner a u x miens q u " ' a p r è s la Foi, le premier bien et

le plus rare privilège pour un peuple, c'est peut-être de pouvoir

avouer tous ses ancêtres; ( 1 ) ranimer dans leurs coeurs ce sen-

timent inné de fierté nationale en étalant sous leur yeux émer-

veillés les preuves indéniables qu'ils sont les descendants en li-

gne directe de "ces géants, de ces mâles de la vieille et puissante

race de conquérants normands qui envahit la France, prit et

garda l'Angleterre, s'établit sur toutes les côtes du vieux et du

nouveau monde, éleva des villes partout, passa comme un flot

sur la Sicile en y créant un art admirable, battit tous les rois,

pilla les plus fières cités; ( 2 ) enfin, l o r s q u ' i l s a u r o n t en

m a i n s ce Gotha de la roture paysanne, leur faciliter l'accès

de l'endroit où l'ancêtre posait la pierre du foyer familial,

du petit cimetière où ses os font fleurir l'épine ou l'églantier,

des labours qu'il a contribué à rendre fertiles: ( 3 ) voilà l'autre

but que je me suis proposé.

1.—L'abbé Lionel GROULX, historien canadien d'origine nor-
mande.

2.—Guy de MAUPASSANT, écrivain normand.
3.—Maurice HODENT dans le journal "Paris-Canada".

28 LA CONQUÊTE DU CANADA

L'étude approfondie des généalogies, des actes de l'état
civil et du tabellionage, de fréquents voyages en Normandie,
des relations suivies avec des spécialistes versés dans les études-
normandes, me permettent pour la seconde fois, de livrer au
public ce travail revu, corrigé et considérablement augmenté.

J e remercie t o u t spécialement le révérend père Archange
Godbout de l'Ordre des Frères Mineurs, dieppois d'origine
comme m o i , p o u r sa très précieuse collaboration.

D a n s t o u t bloc de m a r b r e , d i t - o n , il y a une magnifique
ftatue. L'important c'est de savoir l'en tirer. C'est à mon
cher ami Aegidius Fauteux, l'érudit conservateur de la biblio-
thèque de la ville de Montréal, lui aussi n o r m a n d d'origine,
— n o u s le sommes tous, — que je dois la remarquable préface
qui présente mon livre une fois de plus. C'était l'historien
t o u t désigné p o u r tirer les conclusions de la masse de mes
renseignements.

A Robert T h o u m y r e de Dieppe, ancien ministre, séna-
teur de la Seine-Inférieure, qui, en m'accueillant chez lui
comme un parent, m'a fait connaître, admirer et aimer davan-
tage l'âme et le pays de la N o r m a n d i e , notre c o m m u n e patrie
d'origine, je veux témoigner ma vive reconnaissance en lui dé-
d i a n t affectueusement ce modeste fruit de m o n labeur.

E n f i n v o u s y lirez, en guise d'inscription liminaire à ce
volume, comme l'expression d'une acte de foi et hommage à
l'adresse de Son Excellence le C o m t e de Bessborough, seigneur
n o r m a n d , descendant d ' u n c o m p a g n o n de Guillaume le C o n -
quérant, h o m m e éminemment distingué, d o n t la présence
p a r m i nous assure une fois de plus la vérité du témoignge de
la c h r o n i q u e de R o b e r t de Glocester, à savoir q u e : "les gens
de Normandie habitent encore parmi nous, et y demeureront
à jamais. . . Des Normands descendent les hommes de haut
rang qui sont en ce pays.

Emile VAILLANCOURT.

A D A M , Guillaume, dit Laramée, caporal, compagnie de
Longueuil. né en 1662, fils de Guillaume A d a m et de
Marguerite Nicolet, de Sainte - Geneviève - en - Caux
( S . - I n f . ) 1 Il épousa à L o n g u e u i l , le 24 février 1 7 0 1 ,
Catherine Charron — 8 enfants. Il fut inhumé à Mont-
réal le 24 mai 1 7 1 8 .

A L A I N , S i m o n , baptisé le 18 août 1 6 4 3 2 fils de A n d r é
et de Catherine Marc, de Saint-Sauveur de Rouen.
( S . - I n f . ) Il épousa à Québec, le 15 avril 1 6 7 0 . J e a n n e
Maufait — 5 enfants.

A L A I R E . Pierre, du diocèse de Lisieux (Cal. ). confirmé en
novembre 1659. Sans alliance.

A L B E R T ( d ) de S A I N T - A I G N A N . ou Dallebert T o u s -
saint, procureur fiscal, fils de Toussaint et de Marie
Durer, de C o u r t o m e r ( O r n e ) . Il épousa le 18 n o v e m -
bre 1742. à Québec. Marguerite Lecoq. dit Saint-Onge.
4 enfants.

1.—Contrat de mariage, Raimbault, père. 15 janvier 1701.

2.—P. Archange Godbout, Origine des familles eanadirnjtes-

fmnçaises, "Première Série", p. 44.

30 LA CONQUÊTE DU CANADA

A L E U S O N , Jean, de l'archevêché de Rouen, confirmé en
I 659. Sans alliance.

A L E X A N D R E , François, né vers 1 730, fils de François
et Marie Lépine. de Saint-Côme et Saint-Damien, de
Roncey ( M a n c h e . ) Il épousa à S a i n t - T h o m a s , le 26
mai 1 7 5 5 , Cécile P r o u . •— 4 enfants.

A L E X A N D R E , Jacques, né au même endroit vers 1731,
frère du précédent. Il épousa à Saint T h o m a s , le 12
juillet 1756, Louise-Françoise Chouinard — 3 enfants.

A L I X . Pierre, matelot, de Notrc-Dame-de-Lihou de
Granville ( M a n c h e ) , fils de Brice et de Julienne
Breton. Il épousa, le 1er janvier 1 7 4 7 , à Québec,
Marie-Joseph Molleur di Vivier. Il fut inhumé avant
1758. — 1 enfant.

A L L A I S , Pierre, maçon et tailleur de pierre, baptisé à Orval
( M a n c h e ) , le 22 juillet 1 6 9 3 , fils de T h o m a s et de M a r -
guerite Caremé; épousa, le 26 août 1 7 2 3 2 a . à S t - L a u r c n t ,
près Montréal, Marie-Angélique Rose. — 13 enfants.

A L L A R D , François, né en 1637, fils de Jacques et de
Jacqueline Frérot, de Blacqueville (S.-Inf.). Il épousa à
Québec, le 1er n o v e m b r e 1 6 7 1 , J e a n n e Anguille. —
8 enfants.

A M E L I N E , Jean, dit Rouget, de Rouen, né vers 1615.
II se n o y a le 1er mai 1 6 4 0 dans la petite rivière Saint-
Charles, avec Pierre V a c h o n , et fut i n h u m é , le 3 juin
1640, à Notre-Dame-des-Anges de Québec.

2a.—Contrat de mariage, Jean-Bte Adhémar, not., 24 août,
1723.

PAR LES NORMANDS 31

A M E T T E , dit Bontemps, Guillaume, natif de St-Vincent
près de Rouen, âgé de 35 à 36 ans, s'engage à La Rochelle,
en avril 1 6 4 3 , pour aller servir M . de la T o u r en Acadie,
2 ans durant. (Abel Cherbonnier, not.).

A M F R I E , Pierre, de La Chapelle-sur-Dun, ( S . - I n f . ) , fils de
Pierre et de Marie D u m o n t i e r . II épousa à Québec, le 16
juin 1751, Anne Béan, dit Onelle.

A M O N T , ou Hamon, Jean, né à Saint-Ouen, Livarot (Cal-
vados) en 1656: fils de Nicolas et d'Anne Seigneuret.
Il épousa, le 25 février 1 6 8 6 , aux Trois-Rivières, en
premières noces, Marguerite Gastineau-Duplessis; en
secondes noces, le 23 février 1 7 0 5 , à Batiscan. J e a n n e
T r o t a i n dit S a i n t - S u r i n ; et en troisième noces, le 2 3
juillet 1708, aux Trois-Rivières, Jeanne Gauthier. Il
fut i n h u m é le 28 décembre 1 7 2 4 aux Trois-Rivières.
7 et 1 enfants du premier et du deuxième mariage.

A N C T I L , Jean, dit Saint-Jean, né à Saint-Pair de Ducey
(Manche) vers 1712, fils de Louis et de Jeanne F o n -
taine. Il épousa Marguerite Lévêque, le 25 novembre
1738, à la Rivière-Ouelle. — 8 enfants.

A N D R É , Michel, dit Saint-Michel, tanneur, né en 1639,
fils de Richard et de Jeanne Poirier, de L a Cambe
(Calvados), épousa Françoise Nadreau. à Montréal,
le 8 juin 1 6 6 3 . — 9 enfants.

A N D R I E U , Antoine, des Ventes d ' E a v y 3 (Les Vfntes-
S-Remy, Seine-Inf.). né en 1642 de Guillaume Andrieu
et de Claude du M a n o i r . Il épousa à Québec, le 11
janvier 1668, Sylvine Carcireux.

3.—Contrat de mariage, Rageot, not. 9 janvier 166S.

32 LA CONQUÊTE DU CANADA

A N D R I E U . Marguerite, du Bourg de Dactère (Duclair?)
du diocèse de Rouen, née en 1644, fille de Guillaume et
d ' A n n e C o u i l l a r d . Elle épousa à Québec, le 19 sep-
tembre 1673. Pierre Augran, dit Lapierre. — 6 enfants.

A N E S T , ou Anes. Robert. d'Heurtevent (Calvados), né
en 1 6 1 6 . Il vint au Canada avec Elisabeth Lerat, sa
femme, née en 1604 et deux enfants, Jacques Anest.
né en 1646, marié à Marie-Anne Dalonne, et Marie
Anest, née en 1650.

A N F R I E . v. A M F R I E .

A N G E R S ( d ' ) Jean, de St.-Sulpice de Graimbouvillc
( E u r e ) , fils de Jean et de Madeleine Deschamps. Il
épousa à Québec, le 2 0 mai 1 7 2 7 , A n n e C l o u d . — 1
enfant.

A N G O des M A I Z E R E T S . Louis, né à Argentan ( O r n e ) ,
décédé le 2 3 avril 1 7 2 1 . C h a n o i n e , archidiacre et grand
vicaire de Québec.

A N Q U E T I N , voir H A N C T I N .

A R I N A R T ou Arinat, Anne, de S.-Gervais de Rouen, née
en 1656, fille de Geoffroy et de Marie Brémont. Elle
épousa, en 1ères noces. Jean Réal, le 26 octobre 1 6 7 1 .
à Québec; et en 2ièmes noces, A n t o i n e Lefort, le 9
février 1 6 7 8 à Ste-Famille. Elle fut inhumée le 15
août 1678 à Sainte-Famille.

A R M A N D ou Herman, Laurent, de S.-Eloi de Rouen, né
en 1640, fils de Jean, menuisier, et de Marie Morié.
Il épousa, à Québec, le 26 octobre 1 6 6 3 , M a r i e - A n n e
Agathe.

PAR LES NORMANDS 33

ASSELIN, David, de Bracquemont, (S.-Inf.). né en 1625,
fils de Jacques et de Cécile Ollivier. Il épousa, en 1658,
Catherine Baudard, d o n t il eut 2 enfants, et en secondes
noces Marie Houden, par contrat de Rageot. 4 juin
1 6 7 0 . Il fut i n h u m é , le 5 décembre 1 6 8 7 , a Sainte-
Famille (Ile d'Orléans).

A S S E L I N , Jacques, frère du précédent, né au même endroit
en 1 6 2 9 . Il épousa Louise Roussin, le 29 juillet 1 6 6 2 .
au Château-Richer et son contrat fut reçu par Audouart.
le 2 juillet 1 6 2 2 . Il fut i n h u m é le 27 janvier 1 7 1 3 à
Québec. — 1 2 enfants.

A T T I N A S , Gabriel, soldat, baptisé à St-Lô d'Ourville
( M a n c h e ) , le 27 février 1 7 0 9 . fils de François et de
Marguerite Lorieul. Il épousa à Québec, le 8 janvier
1748, Geneviève Joneau, dit Beaufort. — 7 enfants.

AUBE V. H É L O Y .

A U B É , T h o m a s , du diocèse de Lisieux. confirmé en 1659.
Sans alliance.

A U B E R T , Claude, notaire royal, de Ste-Croix de T r o a r n ,
(Calvados), naquit en 1614 de Jacques Aubert et de
Marie Le Boucher. Il vint au Canada avec Jacqueline
Lucas, sa femme, née en 1 6 1 2 . et son fils Félix, né
en 1642. Quatre autres enfants leur naquirent à
Beaupré. Jacqueline Lucas fut inhumée le 24 août 1 6 8 0 .
et Claude A u b e r t . le 20 mars 1 6 9 4 .

A U B E R T . Jacques. de Sainte-Marguerite-sur-Duclaii
( S . - I n f . ) . naquit en 1639 de Georges et de Marguerite
Ossanne. Il épousa, par contrat de Latouche. du 9
novembre 1665. Antoinette Meunier. — 3 enfants.

34 LA CONQUÊTE DU CANADA

A U B E R Y , le père Joseph, (jésuite), de Gisors ( E u r e ) ,
naquit le 10 mai 1 6 7 3 ; entra chez les jésuites à Paris
le 18 septembre 1 6 9 0 : arriva à Québec en 1 6 9 5 où il
fut o r d o n n é prêtre le 21 septembre 1 6 9 9 ; décédé le
24 mai 1756 à la mission abénaquise de Saint François.*

A U B I N . Urbain, dit Saint-Aubin, de Rouen, né en 1618,
s'engage à La Rochelle, en avril 1643, pour aller travailler
deux ans en Acadie. (Abel Cherbonnier, not.).

A U B R A Y . Jean, de l'archidiocèse de Rouen, confirmé en
1674. Sans alliance.

A U B R Y . Jacqueline, de S.-Pierre-du-Château de Séez
( O r n e ) , naquit en 1648. de Marin et d'Anne Le Roux.
Elle épousa, le 9 septembre 1670, à Montréal, Antoine
Gros, dit Laviolette, dont elle eut trois enfants: puis
en secondes noces, le 22 mars 1689, à Lachine, Guillaume
de N o y o n . Elle fut i n h u m é e le 23 janvier 1 7 0 2 à
Montréal.

A U B U C H O N , Jacques, dit Désalliers et dit Loyal, baptisé
le 1er décembrç 1 6 1 7 5 à Saint-Rémy de Dieppe, fils
de Jean et de Catherine Marchand. Il épousa, en pre-
mières noces, à Québec, le 8 octobre 1 6 4 7 , M a t h u r i n e
Poisson; et en secondes noces, par contrat de Latouche,
du 11 novembre 1667, Marguerite Itasse. — 9 et 1
enfants.

A U B U C H O N . Jean, dit l'Espérance, marchand, de Saint-
Jacques de Dieppe, naquit en 1635 de Jean et de Jeanne
Gille. Il épousa Marguerite Sédilot, le 12 avril 1 6 5 5 ,

4.—Liste des Missionnaires Jésuites, Montréal, 1929, p. 8.
6.—Orig. de» Fam. Can., p. 68.

PAR LES NORMANDS 35

à Montréal." Il fut trouvé assassiné dans son lit et inhumé
à M o n t r é a l , le 3 décembre 1 6 8 5 . — 14 enfants. Ancêtre
maternel de S. G. Mgr Forbes, archevêque d ' O t t a w a .

A U B U T , François, de Notre-Dame-du-Libou de G r a n -
ville (Manche), né vers 1720. Sans alliance.

A U B U T . François, des Biards ( M a n c h e ) , fils de Michel
et de Françoise A u v r a y , épousa Louise D u p u i s le 18
juillet 1757 à Québec. — 4 enfants.

A U G E R , Louis, de l'arcbidiocèse de Rouen, confirmé en
1659. Pas d'alliance.

A U M O N T . François, ou Omont, dit Lafontaine d'Enjeau
au diocèse de Baveux ( ? ) , fils de Jacques et de M a r k -
Thérèse R e n a u d . Il épousa A g a t h e M i g n e r o n , le 21
novembre 1 757, à L'Assomption.

A U M O N T . Michel, de S.-Pair de Ducey ( M a n c h e ) , na-
quit vers 1730 de Gilles et de Jeanne Lemétayer. Il
épousa en premières noces. Marie-Catherine Sirois. et
en secondes noces. Geneviève Miville. le 15 février 1 7 6 2 ,
à la Rivière-Ouelle.

A U V R A Y , Madeleine, de S.-Vivien de Rouen, naquit en
1650, d'Antoine et de Marie ( ? ) ; elle épousa Nicolas
Matte, le 12 octobre 1 6 7 1 à Québec et fut inhumée le 7
mai 1734 à la P o i n t e - a u x - T r e m b l e s de Québec. —
10 enfants.

6.—Jean Aubuehon avait contracté mariage avec Marguerite
Sédilot le 19 septembre 1654, aux Trois-Rivières, mais l'épous*
n'avait pas encore 12 ans. La rehabilitation eut lieu en 1655.

36 LA C O N Q U Ê T E DU C A N A D A

A V I S S E , ou Lavisse, Denis, huissier royal, de S.-Martin
de Rouen,7 naquit en 1632. Il épousa vers 1668 Jeanne
Crevier, qui lui d o n n a 2 enfants. Il se perdit sur la
glace en janvier 1 6 7 9 et son corps, retrouvé le 9 j u i n ,
fut i n h u m é sur la grève à la Sainte-Famille, Ile d'Orléans.

B A B A N ou Barbary, Marie, de Saint-Remy de Dieppe,
(S.-Inf.), naquit en 1639, d'Alexandre et de Marie
Lenoble. Elle épousa, en premières noces, Jean de
Lalonde. par contrat d'Adhémar du 14 novembre 1669.
E i l e e n eut 4 enfants. Le 26 janvier 1688, à Lachine, elle
épousa en deuxièmes noces Pierre de T a b a u t .

B A C H E L E T , Basselet ou Bacelet, Pierre, dit Casista, de
Flamanville ( M a n c h e ) , fils de Jean et de Marie-Anne
Prèves, épousa Geneviève Pelletier, le 22 février 1 7 4 5 ,
à Sainte-Anne-de-la-Pocatière. — 2 enfants. Il épousa
en secondes noces Marie-Geneviève Soucy, à la Rivière-
Ouelle, le 3 mai 1 7 5 1 . et en eut 5 enfants.

B A C H E L I E R . Adrien, de Rouen, fut confirmé en 1659.
Sans alliance.

B A C O N , Gilles, de S.-Gilles de Caen (Calvados), naquit
vers 1622 d'Etienne et de Madeleine Féron. Il épousa
Marie T a v e r n i e r , le 2 mai 1 6 4 7 , à Québec, et y fut in-
h u m é le 5 mars 1 6 5 4 . — 2 enfants.

B A L L I E ou Balier, Catherine, de S.-Etienne de Fécamp
(S.-Inf.), naquit en 1642 de Guillaume et d'Adrienne
Cassé. Elle épousa Pierre Bouvier, le 2 4 novembre 1 6 6 7
à Québec, et fut i n h u m é e le 31 octobre 1 6 7 7 à Québec.
— 5 enfants.

7.—Notes de Mgr Amédée Gosselin.

PAR LES NORMANDS 37

B A I L L E ou Badié, François, de S.-Jean de Ruel, au diocese
d'Avranches ( ? ) , fils de Jean et de Marie Meurie, épousa
Marie Gaudreau, le 15 février 1 7 6 2 , à S t . - T h o m a s .

BAN, Gillette, d'Argences (Calvados;, naquit en 1629 de
Marin Bonne et d'Isabeau Bour. Elle épousa en pre-
mières noces, vers 1649, Marin Chauvin dit Lafortune,
dont elle eut 1 enfant et en secondes noces, par contrat
d ' A m e a u , le 27 juillet 1 6 5 3 , Jacques Bretaut ou Bertault
dont elle eut 6 enfants.

B A N S E , Françoise, de St-Sauveur de Rouen, naquit en '
1645 de Jacques et de Catherine Briart, elle épousa
Jacques le P r o u . le 4 octobre 1 6 6 7 , à Q u - b e c . — 1
enfant.

B A N S E , Guillaume, de Freneuse. près la Roche-Guyon,
(S. et G*.), naquit vers 1620 de Guillaume (ou Pierre)
Banse et de J e a n n e Jérosme. Il épousa à Québec, le
24 septembre 1648. Marguerite Bigor, fille de Pierre et
de Marie G o u y . 5

BANSE, Marguerite, soeur du précédent, épousa à Québec,
le 22 juin 1 6 4 2 , Jean Brossier. — 7 enfants.

B A N V I L L E . Jacques, de Notre-Dame de Noyers-Bocage
(Calvados), naquit vers 1720 de Jacques et de Gene-
viève Faulet. Il épousa le 25 septembre 1 7 4 7 à Baie
S.-Paul, Marie Duchesne. — 4 enfants.

B A R B E A U , v. B A R B O U .

BARBEL. Jacques. Seigneur d'Argentenay, notaire royal,
secrétaire de l'intendant Bégon. du Hâvre-de-Grâce.

8.—Contrat reçu par Leeoustre, 24 septembre 1648.

36 LA CONQUÊTE DU CANADA

( S . - I n f . ) . naquit en 1670 de Charles et de Catherine
Provost. Il épousa en premières noces Louise-Renée
T o u p i n le 5 n o v e m b r e 1 6 9 8 à Beauport. — 3 enfants.
En secondes noces, à Québec, Marie-Anne Le Picard,
le 2 6 n o v e m b r e 1 7 0 3 . — 1 2 enfants. Il épousa en
troisièmes noces Marie-Madeleine A m i o t , le 22 octobre
1 7 1 9 , à Québec. Il fut i n h u m é le 30 juillet 1 7 4 0 . en
l'église des Récollets, à Québec.

B A R B O U , René, de S.-Denis-le-Vetu (Manche), baptisé
le 18 avril 1 7 2 4 , 9 fils d ' A n d r é et de Marie F o u c h a r d ,
épousa Françoise G r o n d i n , le 22 février 1751 à Sainte -
Anne-de-la-Pocatière. — 3 enfants.

B A R D E T , Nicolas, voir Bourdet.

B A R E A U , Pierre, de S.-Michel de Rouen, naquit vers 1730
de Pierre et de Marguerite Marié. Il épousa Catherine
Barette. le 25 novembre 1 7 5 6 , au C a p - d e - l a - M a d e -
leine. — 2 enfants.

B A R E T T E . Guillaume établi au Petit Cap, sur la côte
de Beaupré, baptisé à Beuzeville ( E u r e ) , le 3 avril
1633, fils de Guillaume et de T h i p h a i n e Carrey. Il
épousa le 19 n o v e m b r e 1 6 6 3 aux Trois-Rivières, Louise
Charier d o n t il eut 8 enfants.

B A R E T T E , Jean, frère du précédent, baptisé au même
e n d r o i t , le 2 n o v e m b r e 1 6 3 0 . Il épousa J e a n n e Bitou-
set, le 2 4 novembre 1 6 6 1 , à Chàteau-Richer. Il fut
i n h u m é le 22 décembre 1 7 0 8 à S a i n t e - A n n e - d e - B e a u p r é .
— 7 enfants.

9.—Orig. des Fain. Can., p. 140.

PAR LES NORMANDS 39

B A R O N (Le) Barbe, de Saint-Vincent de Rouen, naquit
en 1637 de Jacques et de Françoise Ruibel. Elle épousa
en premières noces S i m o n C h e v r e u x . le 3 n o v e m b r e
1 6 6 7 , à Québec; en deuxièmes noces J e a n Mérienne, le 2
mai 1 673, à Québec; en troisièmes noces Guillaume
D u b o c , le 23 avril 1 6 9 1 , à Québec. Elle fut i n h u m é e
à Québec, le 13 mars 1 7 1 5 . — 3. 9 et 2 enfants.

B A R R É , Jacques, soldat et menuisier, fils de J e a n , sergent
royal d'Argentan ( O r n e ) , et de défunte Isabelle Marin;
épousa à M o n t r é a l , le 25 octobre 1 6 8 8 . 1 " Elisabeth '
Jette, veuve de Michel Demers. — 1 1 enfants

BASAN, v. C A V E L I E R .

B A S S E T . Catherine, de S.-Ouen. commune de Darnétal.
(S.-Inf. ). naquit en 1641 de Guillaume et de Margue-
rite Carié. Elle épousa Pierre Bourgoin le 17 octobre
1667. à Québec.11 Elle fut inhumée à Beauport le 16
novembre 1716. — 7 enfants.

B A U C H E ou Bosché. Jean, de S -Pierre de Caen (Calvados),
naquit vers 1735 de Guillaume et de Marie Lepeintemr-
II épousa Marguerite da Silva. le 2 février 1 7 6 1 . amx
Trois-Rivières.

B A Z I N . Pierre-Marie, fermier de M . de Berthkr en 1 6 7 4 .
fut baptisé le 26 décembre 1 6 4 6 . 1 ; à S . - T h o m a s de
Touques (Calvados), fils d'Etienne et de Marthe de
Rainville. Il épousa Marguerite LeBlanc. le 19 juillet

10.—Le contrat, reçu par Adhémar, est du 24 octobre 16SS.
11.—Fit abjuration à Québec le 16 octobre 1667. (Note de Mgr
Am. Gosselin.)
12.—Orig, des Fani. Can., p. 103.

4 0 LA CONQUÊTE DU CANADA

1 6 7 0 . à Québec. Il fut i n h u m é à S.-Michel, le 2 3 sep-
tembre 1 744. — 8 enfants.

B A Z I R E , Charles, Receveur des Droits et Domaynes du
R o y , de S.-Pierre-l'Honoré de Rouen, fut baptisé le
1er novembre 1 6 4 1 , 1 3 fils de Jean et de Jeanne Le-
B o r g n e . Il épousa Geneviève Macart, le 11 janvier
1 6 6 6 , à Québec. Il fut i n h u m é le 15 décembre 1 6 7 7
à Québec. — 1 enfant.

B A Z I R E . Marie, soeur du précédent, baptisée le 2 novembre
1 638 1 4 à S.-Pierre-l'Honoré de Rouen. Elle épousa,
le 22 novembre 1 6 7 2 , à Québec, Philippe Gaultier, Sieur
de Comporté, conseiller du Roy et Prévost des Marchands
de France en ce pays. Elle fut inhumée à Québec, le 22
novembre 1682. — 11 enfants.

B E A T R I X , Jacques, établi à Gaudarville, près Québec,
de S.-Godard de R o u e n , fut baptisé le 25 juillet 1 6 4 3 , 1 6
fils de Robert et de Marie Osmont. Epousa Marie
Foucques, le 16 novembre 1 6 7 1 , à Québec. — 1 enfant.

B E A U R E G A R D , Marthe, de S.-Patrice de Rouen, naquit
en 1643 de Jean et de Marie ( ? ) . Elle épousa Gabriel
Lemieux, le 26 novembre 1 6 7 1 , à Québec, et fut i n h u -
mée le 22 octobre 1728 à Lévis.

B E A U D R Y , Jacques, d'Octeville-sur-Mer, ou Dorteville,
diocèse de Rouen (S.-Inf.), naquit en 1713 de Pierre
et de Catherine Aubert. Il épousa Marie-Joseph Nor-
m a n d i n , le 6 septembre 1 7 4 5 , à K a m o u r a s k a et fut
i n h u m é le 16 avril 1 7 4 8 , à K a m o u r a s k a . -— 1 enfant.

13.—Orig. des Fam. Can., p. 43.
14.—Orig. des Fam. Can., p. 43.
16.—Orig. des Fam. Can., p. 20.

PAR LES NORMANDS 41

B E A U R E N O M ( d e ) , Antoinette, des Moitiers d'Allonne,
( M a n c h e ) , fille de Guillaume et de Françoise Lepou-
pet. Elle épousa Pierre Roberge dit Lacroix, le 22 oc-
tobre 1672, à Sainte-Famille (Ile d'Orléans), et fut
inhumée avant 1679.

B E A U V O I S I N , Nicolas, de Dertan, diocèse de Coutances
( ? ) • fi's de Robert et de Thomasse Simon. Il épousa
Angélique Dumesnil, le 29 novembre 1 7 5 9 , à Québec.

B E C Q U E T , François, de Notre-Dame-du-Pré de Pont- -
Audemer (Eure) . 1 6 Naquit en 1 625 de Jean et de Louise
Bissot. Il épousa Marguerite Després, le 3 décembre
1 6 6 3 , à Québec, et fut i n h u m é le 15 décembre 1 6 6 9 ,
à Québec.

B E C Q U E T dit Saint-Sauveur, François, de Notre-Dame-
de-la-Ronde de Rouen. Naquit en 1676 de François
et de Françoise Bardon. Il épousa Jeanne de Poitiers
dit du Buisson, le 2 3 août 1 7 0 0 , à M o n t r é a l : i n h u m é
le 30 août 1 7 4 2 à M o n t r é a l . — 6 enfants.

B E C Q U E T , Romain, notaire royal, du Bec-de-Mortagne
(S.-Inf.). Naquit en 1637. de Julien et d'Anne Vasse.
Il épousa en premières noces R o m a i n e Boudet, le 5 j u i n
1 6 6 6 , à Québec; en secondes noces, Marie Pèlerin, le 2
mai 1 6 7 7 , à Québec. F u t i n h u m é le 20 avril 1 6 8 2 ,
à Québec. — 1 et 2 enfants.

B É D O I N , François, né à S.-Nicolas de Ronthon ( M a n c h e ) ,
le 18 juin 1 7 2 5 de Pierre et d ' A n n e Boulay. Il épousa
Ursule T o u p i n . le 16 juillet 1 7 5 3 . à Québec. — 3
enfants.

16.—De Préaux, d'après Ferland, Hist, du Canada, I, 612.

4 2 LA CONQUÊTE DU CANADA

B É D O U I N . Etienne, baptisé à S.-Pierre de La Beslière.
( M a n c h e ) , le 25 novembre 1 7 2 6 , fils d ' E t i e n n e et de
Guillcmine Hérembourg. Il épousa Elisabeth Malboeuf,
le 17 novembre 1 7 5 5 , à Château-Richer. — 1 enfant.

BÉGIN, Louis, de S.-Léonard de Honfleur, ( C a l v a d o s ) . 1 7
N a q u i t le 28 septembre 1631 de Jacques et de Diane
M e l o q u e . Il épousa J e a n n e D u r a n d , le 15 octobre 1 6 6 8 ,
à Québec, et fut i n h u m é le 26 décembre 1 7 0 8 à Lévis.
— 9 enfants. — Ancêtre de feu Son Eminence Louis-
Nazaire Cardinal Bégin, archevêque de Québec.

B E L E T . v. B E L L E T .

B E L L A N . Béland ou Besland, Jean, de Saint-Eloi, de
Rouen, baptisé le 17 octobre 1 6 5 5 , fils de Jean et d'Eli-
sabeth Caren, épousa, par contrat de Becquet, du 18
juillet 1677, Geneviève Godin. — 6 enfants.

B E L L A N G E R ou Bélanger. Nicolas, saulnier, de S.-Tho-
mas de T o u q u e s ( C a l v a d o s ) . Né en 1 6 3 2 , il épousa
Marie de Rainville 1 8 le 11 janvier 1 6 6 0 , à Québec, et
fut i n h u m é le 20 octobre 1 6 8 2 , à Beauport. — 12 en-
fants. — Ancêtre de Mgr J.-A. Bélanger, P.D., cha-
noine honoraire de Paris et curé de S.-Louis-de-France
de Montréal.

B E L L E B O R N E . de v. Nicolet.

B E L L E H A C H E , Marie, de Notre-Dame de Rouen, naquit
en 1652 de Pierre et de Marie Burelle. Elle épousa par
contrat de Duquet. du 5 septembre 1 6 7 3 . Gilles Bouré
d i t Lespine. Elle fut inhumée à Charlesbourg, le 8 dé-
cembre 1718. — 8 enfants.

17.—Orig. des Fain. Can., p. 99.
18.—Contrat de mariage du 12 nov. 1659. Minutes de Vachon.
Greffe de Québec.

PAR LES NORMANDS 43

B E L L E T dit Lachaussée, Jean, de S.-Jean de Folleville
(S.-Inf.). Naquit en 1630 de Jean, tailleur, et d'Etien-
nette Reneau. Il épousa en premières noces, par contrat
du 24 juin 1660, reçu Ameau. notaire, Madeleine Beau-
d o i n ; en secondes noces, Marie Boyer, le 30 janvier 1 6 6 3 ,
aux Trois-Rivières. I n h u m é le 3 octobre 1 6 9 6 , à B o u -
cherville.

B E L L E T , Pierre, de Valognes ( M a n c h e ) , fils de François
et de Marie Héroux. Il épousa Marie-Louise C h a u -
veau, le 19 février 1 7 5 9 , à Québec. — 4 enfants.
|

B E L O N C L E dit Fougère, Charles, sergent de M. de la
Chassaigne, d'Ecrainville (S.-Inf.). Naquit en 1656
de Nicolas, marchand .et de Madeleine Favry. Il épousa
Pétronille A n d r é , le 1er août 1 6 8 9 , à Lachine.

B É R A N G E R , Alexis, de Saint-Jean d'Elbeuf ( S . - I n f . ) .
Né en 1616 de Vincent et de Marguerite Cochois. Il
épousa Marie Frit, le 8 octobre 1 6 6 3 , à Québec. — 1
enfant.

B E R N A R D , Gilles, de Saint-Pair ( M a n c h e ) , fut baptisé
le 11 j u i n 1 7 2 1 , 1 9 fils de Gilles, maçon et de Marie
Renée Cruchon. Il épousa Marie-Françoise PelLetier.
le 21 février 1 7 4 6 . à Sainte-Anne-de-la-Pocatière et fut
i n h u m é le 19 novembre 1 7 5 8 . au Cap-S.-Ignace. — 4
enfants.

B E R N I È R E S , (de) Henri, prêtre, naquit à Caen en 1635.
Fils de Sieur de Bernières. baron d'Acqueville, trésorier
du roi à Caen et de Madeleine LeBreton.. curé de la ca-
thédrale de Québec. 1 6 6 0 - 1 6 8 7 . Premier supérieur du

19.—Orig, d*s Fam. Can., p. 125.

44 LA CONQUÊTE DU CANADA

Séminaire, 1665, chanoine, grand-vicaire et supérieur de
plusieurs c o m m u n a u t é s . I n h u m é le 4 décembre 1 7 0 0 .

B E R T H E L O T . André, dit Leloutre, de Sainte-Catherine
de Honfleur, naquit en 163 3 d'André et de Rachel
Berthelot. Marié par contrat de Aubert, du 25 janvier
1 6 5 9 , avec Marie Gasnier, fille de L o u i s ; il en eut
1 1 enfants. Inhuuné à Sainte-Anne, le 3 novembre
1687.

B E R T H E L O T , Guillaume, du diocèse de Lisieux, confirmé
en 1659. Sans alliance.

B E R T H E L O T , Jean, du même diocèse, confirmé en 1659.
Sans alliance.

B E R T H I A U M E ou Berthéome, Jacques, de S.-Benin
( C a l v a d o s ) . Baptisé le 27 septembre 1 6 3 3 , fils de Pierre
et de Jacqueline Brion. Marié par contrat de Becquet, du
5 novembre 1667, à Catherine Bonhomme. Inhumé à
S a i n t e - F o y , le 9 juillet 1 7 0 7 . — 8 enfants. — Ancêtre
de feu l'honorable Trefflé Berthiaume. conseiller légis-
latif et fondateur du journal "La Presse" de Montréal.

B E R T H O D Y dit Savoyard, Jean, soldat, de Saint-Nicaise
de Rouen, naquit vers 1680 de Jean et de Marguerite
P i t o n . Il épousa, à Québec, le 12 avril 1 7 0 6 , Marie
Poirier. Inhumé avant 1713. — 1 enfant.

B E R T I N ou Breval, Marie, de Sainte-Julienne, du diocèse
de Rouen ( ? ) • Née en 1654, de Barthélemi et d'Anne
R i c h a r d . Elle épousa, en premières noces, le 3 octobre
1669, à la Sainte-Famille (Ile d'Orléans), Chs. Séguin,
et en secondes noces, le 28 avril 1 6 7 8 , à la Sainte-Famille
(Ile d'Orléans), Pierre Louineau. — 3 enfants.

PAR LES NORMANDS 45

B E R T R A N D , dit Saint Arnould ou Saint-Arnaud. Paul-
Jean, baptisé à Ste-Madeleine de Verneuil ( E u r e ) 2 " le 2 7
novembre 1 6 6 1 , fils de Jean et de Marie Née. Il épou-
sa, le 3 juin 1 6 9 7 , à Batiscan. Gabrielle Baribault. I n h u -
mé à Sainte-Geneviève de Batiscan, le 27 juillet 1 7 3 9 ,
— 8 enfants.

B É R U B É , Damien, baptisé a Rocquefort, (S.-Inf. ), le 2 fé-
vrier 1 6 4 7 , fils de Robert et de Catherine Ferrecoq. Il
épousa, le 22 août 1 6 7 9 . à 1 'Islet. J e a n n e Sauvenier. I n h u -
mé à la Rivière-Ouelle, le 7 mars 1 6 8 8 . — 7 enfants

B E S L A N D ou Béland, v. B E L L A N .

B E S N A R D , Gilles, v. B E R N A R D

B E S N A R D , Nicolas, du diocèse de Lisieux, confirmé en
1 659. Sans alliance.

B É T I L L E , Charles, d u diocèse de Coutances. fils de Michel
et de Jeanne Herpin. Il épousa, le 31 janvier 1 7 6 3 . à
Saint-Valier. Angélique Greffard.

B E U Z E L I N , Catherine, de Saint-Gervais-de-Bayeux ( ? ) ,
fille de Mathieu et de Claude Morel. Elle épousa a
Québec, le 19 octobre 1 6 7 1 . Jean L o n l a b a r d .

BÉZIER. Julien, de Saint-Martin-des-Biards. 'Manche
fils de Jean et de Marie David, épousa à Québec, le
16 novembre 1750. Marie-Louise Dion. Inhumé avant
1756. — 3 enfants.

B I D A R D . Marie, de Saint-Pierre d'Alençon ( O r n e ) . N a q u i t
en 1 6 3 2 , de Guillaume et de Catherine Neuchet. Elle

20.—Contrat de mariage, 2 juin 1697. Minutes de Trotain.
Greffe des Trois-Eivières.

4 6 LA CONQUÊTE DU CANADA

épousa, le 2 3 septembre 1 6 5 8 , à M o n t r é a l , H o n o r é
D a n n y dit T o u r a n g e a u . I n h u m é e à M o n t r é a l , le 17 juin
1664. — 2 enfants.

B I D E L I N dit L a m a r c h e , Jean, soldat de M . de la C h a s -
saigne. Né à Notre-Dame de Baycux en 1674. Inhumé
à M o n t r é a l le 23 février 1 7 0 0 . Sans alliance.

B I È V R E . Jacques, engagé de Cavelier de la Salle.

B I G O T . Jacques, du diocèse de Bayeux, confirmé en 1659.
Sans alliance.

B I G U E T dit Nobert. Etienne, de Saint-Eticnne-de-Ponts,
diocèse d'Avranches. Né en 1660, de Jean et de Nicole
Levier. Il épousa, le 29 octobre 1 6 9 1 , à C h a m p l a i n ,
Dorothée Dubois. Inhumé à Sainte-Anne-de-la-Pérade,
le 2 7 février 1 7 1 5 . — 9 enfants.

B I N dit Lacroix, René, de S.-Remy (Calvados). Né en
1631 de T h o m a s et de Jacqueline Gosselin. Il épousa,
le 26 octobre 1 6 7 0 , à Châtcau-Richer, Jeanne Baril.

B I S S O N , Michel, de Saint-Laurent de Saint-Sauveur-
Lendelin (Manche). Naquit vers 1725 de Simon et
de M a r i e - A n n e G r o u ; épousa le 18 novembre 1 7 5 4 , à
Rivière-Ouelle, Marie-Françoise Gagnon.

B I S S O T , François, Sieur de La Rivière, bourgeois. Naquit
à Notre-Dame-du-Pré de Pont-Audemer (Eure),-1 en
1 6 1 3 , de J e a n et de Marie Assour. II épousa le 25
octobre 1648, à Québec, Marie Couillard. Fut inhumé
à Québec le 26 juillet 1 6 7 8 . — 12 enfants.

21.—Ms. 9279. Collection Margry, Bibl. Nat.

PAR LES NORMANDS 47

B L A N C H A R D , Marie de Saint-Nicaisc, de Rouen, née
en 1649 de Jean et de Martine Lebas. Elle épousa en
premières noces, le 10 novembre 1 6 6 7 , à Québec,
Mathieu Brunet, et en secondes noces, en 1708, Yves
Lucas. I n h u m é e à Lachine, le 29 juillet 1 7 2 2 . — 9
enfants.

B L A N Q U E T , Adrien, dit La Fougère, sellier, né en 1604
à Saint-Pierre de Bacqueville ( S . - I n f ) . d'André et de
Pérette C a p e r o n . Il épousa, le 7 novembre 1 6 6 3 , à
Québec, Anne LeMaître.

B L A U , Alexis, de Notre-Dame-de-Grâce d'Evreux ( ' ) . de
Barthélemi et de Barbe ( ? ) : épousa le 15 octobre 1 7 1 2 ,
à Lorette, Madeleine Charron dit Laferrière. — 7 enfants.

B L A U , Laurent, de Falaise (Calvados). Né en 1685 de
Jean et d'Elisabeth Benoit: épousa le 11 août 1 7 2 1 , à
Montréal, Louise Gervaise. — 1 enfant.

B L I E , Jean, de Saint-Pair de Ducey ( M a n c h e ) . Né vers
1 7 2 8 de Jacques et de J e a n n e D u q u e t . Epousa le 8
janvier 1 753, à Kamouraska. Marie-Joseph Paradis.
— 13 enfants

B L O N D E L , Nicolas, né à Dieppe en 1 6 0 7 . Pris par les
Kearke à Québec, fait sa déposition devant le J u g e M a r -
tin, le 19 novembre 1 6 2 9 .

B L O N D E L . Pierre, charpentier de maisons, natif de Dieppe,
s'engage à La Rochelle, le 20 mai 1 6 4 3 . p o u r aller tra-
vailler 2 ans au Canada (Teuleron. not.).

B L O T . Bleau ou Blau. François, boulanger, de Samte-
Trinité de Falaise (Calvados). Naquit en 1641 de

4 8 LA CONQUÊTE DU CANADA

François, greffier de la Vicomte et bailliage de Falaise,
et d'Anne Sautin ou Soitin.-- Epousa en premières
noces, le 22 février 1 6 7 2 , à M o n t r é a l , Elisabeth Benoit,
et en secondes noces, le 1er décembre 1 6 8 5 . à Montréal,
Catherine Campeau. — 5 et 11 enfants.

B L O T , ou Bleau ou Blau ou Belleau ou Benneau, Jean, de
Neuville (arr. de Dieppe). Né en 1649 de Pierre et de
Marguerite Tellier. Marié par contrat de Michel Roy,
du 28 septembre 1676, avec Marie-Anne Mousseau,
Inhumé avant 1 680.

B O C Q U E T . Vincent, de Rouen, confirmé en 1660. Sans
alliance.

B O E T A R D de Prémagny dit Saint-Sever, Jacques-Guil-
laume, soldat, né à Saint-Sever de Rouen, vers 1715,
fils de Jacques et de Marie Hermier. Il épousa, le 2 0
avril 1744, à Québec. Marie-Françoise Pépin. — 4
enfants.

B O E T T E . Marie, née à Saint-Vivien de Rouen, en 1652,
de Charles et d'Anne Leureux. Epousa en premières
noces, le 24 octobre 1667, à Québec, Martin Guérand
ou Guérard, et en secondes noces, le 7 décembre 1 6 7 6 , à
Québec, Nicolas Groinier. I n h u m é e à Sainte-Famille, le
20 mars 1687. — 1 et 7 enfants.

B O I S - A N D R É (de) Catherine, de Saint-J ean-Baptiste de
Caen. Née en 1640 de Jacques et de Marie Vierville
(ou de V i e u v i l l e ) . Epousa, le 20 octobre 1 6 6 3 , à Québec,
Marc-Antoine Jolain.

22.—Voir contrat de mar. du 6 déc. 1671. Minutes de Basset
au greffe de Montréal.


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