SEPT/OCT
04
2020
Vos courriers
Vos invitations
Votre boutique
Vos moments plaisirs
Vous nous parlez de
Sport amateur
Vous êtes abonnés, vous êtes privilégiés
le Sommaire
Page 5 à 36
Le thème du mois : Vous nous parlez de Sport amateur
Page 37 à 38
mes News
Page 39 à 40
mes Bons Plans : mes Avantages
Page 41 à 48
mes Bons Plans : Les invitations à gagner
Page 49 à 50
mes Bons Plans : mes réductions
Page 51 à 60
mes Bons Plans : ma Boutique
Page 61 à 63
mes Moments Plaisirs : Ils ont gagné le Baptème en hélicoptère
Page 64 à 66
mes Moments Plaisirs : mes Recettes
Rendez-vous au mois de novembre pour
votre prochain Mag’ des abonnés !
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Voudseêstecs hampions
Comme le disait si justement le baron Pierre de Coubertin, « l’important ce n’est pas de gagner mais de participer »...
Or, vous avez été, une nouvelle fois, très nombreux à participer à l’élaboration de ce numéro du Mag’ consacré à la
pratique sportive. Non pas celle des champions que nous suivons, le plus souvent à distance, par écran interposé
ou au quotidien dans les pages « Sports » de Nice-Matin et Var-matin. Cette fois les champions c’était vous, héros
de tous les jours.
Vous nous avez fait part de vos expériences, en tant que sportif amateur, entraîneur ou dirigeant bénévole de club.
Vous nous avez raconté à quel point le sport comptait pour vous. Qu’il s’agisse de tennis, de football, d’équitation
ou de danse… Vous nous avez fait partager vos exploits et, plus largement, vos passions. Comme ces champions de
haut niveau qui nous font vibrer, vous nous avez rappelé à quel point la pratique d’un sport, même à titre amateur,
était exigeante… Mais aussi gratifiante !
Vos récits, riches d’anecdotes, soulignent également ces valeurs que véhicule le sport : sens de l’effort, persévé-
rance, partage, amitié, respect et fair-play. Des mots qui, en ces temps troublés, prennent une résonance toute
particulière. Au-delà du jeu, ou même de la compétition, ce sont eux qui font la beauté du sport !
La mode sur tous les modes
Le numéro de novembre sera consacré à un tout autre thème :
la mode vestimentaire. Que vous soyez une fashion victim ou au
contraire réfractaire à ces lubies du moment, que vous soyez
branché(e) ou blasé(e), plutôt pattes d’eph ou costume trois
pièces… Racontez-nous ! Parlez-nous des années qui vous ont
marqué(e), de ce blue-jean que vous aimiez tant, de votre
première paire de Church’s ou des serre-têtes de votre
enfance... Livrez-nous votre critique - positive ou négative - des
tendances actuelles ou passées.
Envoyez-nous vos textes et photos (des photos numériques
au format jpg haute définition ou des originaux que nous
vous retournerons) avant le 16 octobre prochain en men-
tionnant vos nom, prénom et adresse à :
[email protected]
ou à Nice-Matin - Service Développement éditorial -
214, boulevard du Mercantour - 06290 Nice cedex 3.
Le Mag’ : septembre/octobre 2020 - Bimestriel - Gratuit édité par : SAS Groupe Nice-Matin - 214, bd du Mercantour, 06290 Nice Cedex 3 - Directeur de la
Publication : Anthony Maarek - Directeur des rédactions : Denis Carreaux - Coordination : Corinne Heller et Eric Galliano.
Crédit photo : Nice-Matin/DR. Mise en page : Service Prépresse. Impression : SAS Groupe Nice-Matin, 214, bd du Mercan-
tour, 06290 Nice Cedex 3. Impression de la couverture : Riccobono IAPCA, ZA les Ferrières, 83490 Le Muy.
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Ne peut être vendu.
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Vous nous parlez du
Sport amateur
Catherine Astruc Nous étions en osmose
de Nice
Je suis vraiment tentée de vous parler...
...de mon expérience équestre. Je peux déjà vous dire progressé en participant avec succès à de nombreuses
que, grâce à ma famille et à mes chevaux, j’ai eu une vie disciplines : obstacles, cross et dressage en sillonnant
très heureuse. les routes, le cheval dans un van attelé à la voiture. Puis
le cheval, prenant de l’âge, est parti finir sa vie au pré.
Cela a commencé en Algérie d’où je suis originaire grâce Ont succédé alors des chevaux de races différentes que
à mes ancêtres. Quand j’ai eu 14 ans, j’ai réussi l’examen je gardais en moyenne 10 ans, selon leurs qualités. Cer-
du BEPC. Pour me féliciter, mon père, qui a toujours été taines races sont plus aptes à obéir que d’autres.
un fervent cavalier, m’a inscrite dans un centre équestre
près d’Alger. J’ai tout de suite accroché ! J’ai fait de nombreux stages de dressage. Au bout de
quelques années, j’ai été en même temps présidente de
Au début de l’Indépendance, mon père a acheté un la Commission de dressage de la Côte d’Azur, juge de
magnifique cheval arabe qui appartenait à l’Armée dressage et je participais aux compétitions, ce qui était
française et était monté par un Colonel qui quittait la fatigant mais très gratifiant.
France. Nous étions en osmose, ce qui n’est pas évident
car chaque race a son caractère. Il faut savoir s’adapter Quand on garde un cheval 10 ans, la relation entre lui
sinon c’est le cheval qui domine. et son cavalier est extraordinaire. Quand il vous voit ar-
river au loin, il hennit. Il peut être très câlin et obéit à
Bref, après l’Indépendance, nous avons atterri à Nice et la voix. De plus, il est doté d’une grande mémoire. J’ai
le cheval au centre équestre de Villeneuve-Loubet, où j’y pratiqué ce sport pendant 54 ans.
ai rencontré mon mari. Pendant des années, nous avons
Mon premier cheval en concours complet cross (1966).
Mon dernier cheval en concours national de dressage (2008).
« la relation entre lui et son cavalier est extraordinaire »
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Mon premier combat d’amateur Joseph Giordani
de Nice
Je n’avais jamais nourri de vraie passion pour aucun sport...
...et surtout pas pour les sports de combat, avant l’arri- de jeu, un mauvais pressentiment de ce
vée en cours d’année scolaire de celui qui allait devenir qui pourrait m’arriver mais ce ce n’était
en Terminale mon voisin de classe puis un « ami ». Son qu’un soupçon de prescience.
arrivée tardive au lycée A.-Chérioux distingua Pascal
Agnelet, non seulement par sa haute taille et son poids Ensuite, ce qui arriva n’était pas un combat de boxe,
de muscles, mais aussi pour la rondeur de sa tête et son mais le feu d’artifice d’une boucherie en règle. Je fus tout
nez en forme de pied de marmite qui lui donnaient un simplement passé à tabac. J’étais venu en toute bonne
air lunaire un peu éthéré et hors-sol. foi, certes, mais je n’étais pas venu pour me faire démo-
lir. Si j’osais, je vous dirais sans jeu de mots : « Ce type ne
Un jour, en veine de confidences, il m’apprit qu’un drame prenait pas de gants avec moi ».
dans sa famille, la perte de son père, avait laissé sa mère
sans ressources et que, sur le conseil d’un boxeur pro- Il me frappait au visage et y laissait de franches déforma-
fessionnel de sa connaissance, il entraînait pendant ses tions qui rythmaient l’impact de ses poings. Il frappait à
temps libres les apprentis boxeurs dans une salle de gauche, à droite, en haut, en bas, il ne paraissait même
sport proche, moyennant un pécule qui permettait à la pas calculer ses coups, il frappait, ou plutôt, il bombar-
petite famille de boucler les fins de semaine. C’était la dait. Il semblait avoir absorbé avec le lait de sa mère
grande époque de gloire de Marcel Cerdan. Je l’appelais l’art consommé de traiter les gens paisibles comme des
donc Marcel car il lui ressemblait un peu physiquement bandits de grands chemins, alors qu’ils ne veulent rien
et peut-être aussi par l’idée craintive que je me faisais d’autre que dormir comme l’agnelet qui vient de naître.
du caractère d’un boxeur en général. Je n’utilisais mes gants de boxe que pour me protéger
le visage : il arrivait même à les traverser. Pourtant je
Au premier coup de gong... réussis, à l’exception de quelques interruptions, à rester
quand même debout.
Pour dissiper tout malentendu, « Marcel » m’invita à sa
salle de sport. Là, il se comportait avec « ses poulains » Il n’avait nullement l’intention de me renvoyer trop vite
comme s’il lui était indifférent, lors d’un repas de Noël, au vestiaire. Il voulait tenir son public en haleine au
de manger un homme vivant qui ne lui voulait pas de moyen d’une savante chorégraphie triomphale autour
mal, exactement comme s’il accommodait un sac de son de sa victime mordant la poussière. Il n’entendait pas
inertie et sans âme. finir sur un goût de massacre. Il devait tenir compte de
l’assistance qui voulait un « vrai » match de boxe dans
Au coup de gong, ce fut mon tour. C’était un dimanche les règles de l’art. Donc, il me laissa le temps de me re-
soir de juin en Ile-de-France, la salle était comble, et lever selon un rituel attendu. Il montra son art pendant
surchauffée par l’été naissant et par la fumée âcre des deux rounds : ce fut du grand art.
Gauloises malgré l’interdiction. Les nuages de fumée
venaient cogner contre les lampes minables du plafond Après ces deux rounds, j’ai bien cru perdre la vie comme
qui brûlaient à petit feu au-dessus du ring. un vieillard bicentenaire. Je m’étendis sur le dos dans un
coin en souhaitant disparaître au fond de mon cauche-
En outre, pendant le match, j’entendais les beuglements mar. Une voix brisée, humiliée, bafouée résonnait étouf-
rauques de la cinquantaine fée dans toutes les fibres de mon être : « Ô noble sport,
de spectateurs et tout cela où est ton art ? Où est ta victoire ? Où est ta récompense ? ».
dans le bruit d’enfer d’une
douzaine d’orgues de Sous le masque trompeur de l’agnelet pascal, l’homme
barbarie et de manèges est un loup pour l’homme : « Homo homini lupus est », tel
qui tournaient sans fin. qu’en lui-même enfin la destinée le change.
J’avais bien eu, d’entrée
7
Robert-Pierre Abou Un sportif
de Cannes - La Bocca à toutes épreuves
Avec un parcours sportif ô combien riche si l’on en juge par les différentes fonctions occupées (1), les
nombreux diplômes obtenus et médailles discernées dans plusieurs disciplines, nous publions ci-des-
sous le témoignage de notre fidèle lecteur Robert-Pierre Abou qui souhaite, à travers ces quelques lignes,
nous parler plus particulièrement de ses actions au sein de l’Union Sportive des Galeries Lafayette (USGL).
Mes actions sportives...
...les plus importantes, ont été réalisées au sein de notre Peu de clubs peuvent obtenir autant de résultats dans
club U.S. Galeries Lafayette. Je remercie tous les prési- une même saison. C’est grâce à notre pression conti-
dents de l’USGL, dont M. Luc Taclet, pour l’autorisation nuelle, notre encadrement de dirigeants aidés de ren-
de représenter les Galeries Lafayette dans les grandes forts extérieurs que nous obtenons ces performances
réalisations. Permettez-moi de dédier, au nom de l’US- exceptionnelles, tout cela en dehors de notre temps de
GL, toutes ces victoires et récompenses à notre regretté présence aux Galeries Lafayette, plusieurs soirs par se-
Président-Directeur Général, M. Georges Meyer. En pa- maine et pratiquement tous les week-ends.
rallèle à mon métier de chef de rayon au groupe 15, j’ai
toujours essayé de porter haut l’image des Galeries La- C’est pour moi un honneur de représenter le club USGL,
fayette. C’était pour moi un honneur d’avoir été l’un des mais surtout les Galeries Lafayette, dans toutes les ma-
ambassadeurs de ce grand magasin comme cadre com- nifestations sportives et autres.
mercial, dans mon activité professionnelle, et pratiquant
et dirigeant bénévole, dans mon activité sportive. J’en Toutes nos actions sont liées à des mouvements de
suis fier car cela n’a pas toujours été facile. En pré-re- changements d’aspirations sportives tels que les sports
traite depuis le 30 juin 1999, j’ai un peu plus de temps à risques dont la section Parachutisme fait partie. J’ai
à consacrer au sport, les résultats sont déjà concluants. voulu démontrer que nous étions capables de surmon-
ter notre peur naturelle, celle de se jeter dans le vide
Le 17 décembre 1996, à la suite de l’assemblée générale d’une hauteur de 3500 mètres et maîtriser une chute
de l’Office Municipal des Sports de la Mairie du 9ème libre de plus de 2500 mètres ainsi que la descente sous
arrondissement de Paris, j’ai été élu Vice-Président de voile après une ouverture à environ 1000 mètres.
l’OMS du 9e arrondissement en présence de M. Gabriel
Kaspereit, Ancien Ministre, Député-Maire, ainsi que de- La maîtrise étant la qualité essentielle d’un cadre, c’est
vant plusieurs personnalités du monde politique et du pourquoi j’avais testé cette discipline à risques avant de
sport. la diffuser en tant que section, avec des licences fédé-
rales au nom de l’USGL et avec l’aimable autorisation du
Président de l’USGL.
(1) • Un palmarès éloquent :
- Ex-Vice-Président du Comité Départemental
Olympique et Sportif de Paris CDOS 75
- Ex-Trésorier de l’Association Parachutisme du
Ministère de l’Intérieur, APMI Beauvau
- Ex-Vice-Président de l’O.M.S. du 9e arrondisse-
ment de Paris
- Ex-Vice-Président FFPJP CD 75 et Président de la
commission des Entreprises CD 75
- Ex-membre actif de la Ligue IDF FFPJP
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Don-Jacques Bruschini
de Saint-Laurent-du-Var
Du rugby...
en terre de football
Photo istock
Je suis arrivé à Monaco...
...en 1963 où j’ai ouvert un restaurant. Je suis passionné l’élection de Miss Rugby pour avoir un peu d’argent frais.
de rugby (j’ai débuté avec Léo Buchet à Nice puis j’ai fait On était tous frères, c’est peu dire.
plusieurs autres clubs suivant mes déplacements pro-
fessionnels). Je me suis mis dans la tête de créer une Quelques années plus tard, grâce à nos résultats et
section de rugby au sein de l’AS Monaco. Le président, notre persévérance, on a eu droit à une subvention qui
M. Sangiorgio, convaincu de l’idée, m’a alors fortement nous a permis de louer un terrain à Menton pour les en-
appuyé. J’ai dû passer devant un Conseiller de Gouver- traînements. Peu de temps après, un accord de l’AS Mo-
nement qui m’a alors demandé mes motivations. Fina- naco et Cap-d’Ail nous a permis enfin de jouer presque
lement, l’autorisation m’a été accordée moyennant quoi à domicile. Ainsi continua la vie de notre section avec, au
je n’aurai ni subvention, ni terrain. passage, des transfuges du club qui ont créé le club de
Menton. Tant mieux pour notre sport.
Des gars formidables
Je remercie tous les joueurs et dirigeants de l’époque
À partir de connaissances faites dans mon restaurant, je qui ont permis de relever cet exploit en terre de football.
réussis à monter une équipe de gars formidables, prêts Je remercie M. Nardi d’avoir pris le relais de belle façon
à tous les sacrifices pour s’adonner à leur passion. Sans (il était à l’école de rugby et joueur à l’époque). Le club
terrain, on s’entraînait sur la plage et nos matches, aller vit toujours et marche bien. La Princesse Charlène a, de
et retour, se faisaient sur terrain adverse, surtout dans par ses origines sud-africaines, certainement donné son
le Var avec l’ambiance que l’on connaît. aval pour le rugby à 7.
Tout le monde participait aux frais (voitures, J’ai connu des moments difficiles mais avec des gars for-
sandwichs)… mais il y avait cette sa- midables et beaucoup de joies. Mon plaisir est grand
crée troisième mi-temps. Nos mail- de voir, qu’avec une poignée de jeunes détermi-
lots étaient lavés et ravaudés par nés, le rugby est bien installé à Monaco.
ma mère. On avait même organisé
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Solange Jean Passion
de Nice d’une vie
Ça vous prend un matin ou peut-être un soir Que de plaisirs, de joies, de partages nous attendent à bord
Seul ou accompagné, au hasard « La perf’ d’accord, la fête d’abord » *
On achète un short, des chaussures Des liens d’amitié se tissent et demeurent
Et on part à l’aventure Jusqu’à la dernière heure
On sort du quotidien, des soucis, des corvées Comme j’ai aimé ces instants effervescents
C’est comme un vent de liberté D’après course comme d’avant
Qui souffle dans nos ailes Autant que la course elle-même
Une lueur dans nos prunelles Ces voyages au fond de moi-même
On marche, on trottine J’ai savouré jusqu’à la lie cette passion, cette liesse
On blêmit, on piétine Cette bouffée de jeunesse
On s’accroche, on persévère Et encore aujourd’hui
Le cœur au bord des lèvres Au crépuscule de ma vie
On tient ses promesses J’hume des stades, de l’asphalte, des sentiers l’odeur
On progresse Avec un indicible bonheur
Et puis on mord vraiment à l’hameçon
Et on file s’inscrire dans une association
* Devise du Spiridon Côte d’Azur
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Le Vélo Jean-Claude Delubac
plaisir de Fréjus
Le sport c’est du malus pour ma caisse de retraite...
...et un grand bonus pour la sécu. Je débute mon activité
sportive avec la pétanque et mes deux couleurs favorites
sont le jaune (51) et le bleu (Gauloises). J’obtiens un titre
de champion du Vaucluse et je participe au championnat
de France. J’ai alors 34 ans et mon poids est de 103 kg.
Je consulte alors un médecin. Le régime qu’il me prescrit
me permet, six mois plus tard, de n’en peser plus que 80.
À 35 ans, je tente l’aventure du vélo en intégrant le club de
Rognonas (13). Je dispute des compétitions en participant
à quelques cyclosportives. Si les résultats ne sont pas vrai-
ment concluants, au moins la bleue est partie en fumée !
C’est là que naît ma passion pour le Ventoux. J’ai réalisé à
ce jour 140 ascensions et gravi les 3 côtés le même jour
avec mon fils Rémi. Nous sommes les cinglés du Ventoux !
Dans les deux sens :
sportez-vous bien.
Solitaire, majestueux,
dans un ultime effort,
tu graviras encore une fois
le mont Ventoux,
avec toute l’humilité
qu’il impose.
(Aimée Vincenty)
Mon emploi me conduit ensuite à quitter Avignon et à m’installer en 1990 à Saint-Raphaël. Je rejoins le club Cyclotou-
risme de l’AMSL Fréjus. Grâce à Gérard Catte et Pierre Alias, je m’oriente vers le cyclotourisme (le vrai !). Je découvre
alors le vélo plaisir. Il me permet d’effectuer le Tour de France Cyclo 2000 qui couvre 3150 km répartis en 20 étapes,
une flèche Vélocio qui me fait parcourir 398 km en 24 h sans assistance, et surtout de faire découvrir mon départe-
ment de naissance (le Vaucluse) à une grande majorité des membres du club.
Avec ce nouveau vélo, j’ai pu conserver mes couleurs favorites : le bleu
le jaune
personne ne m’a doublé depuis début mars avec l’aide, non sollicitée, de Régine Deforges
(date de confinement), et sa bicyclette !
11
Dr Michel Bourrier Je n’ai jamais aimé
de Nice le sport
Pourtant...
...j’étais environné d’oncles qui, dès les années vingt, un assaut de boxe. Il n’y eut que deux candidats, mon
pratiquaient, et parfois jusqu’à un âge avancé, le ski, meilleur ami et moi. Naturellement, le colosse, qui me
la boxe, l’escrime, le foot et le tennis, voire le lancer du mangeait des petits pâtés sur la tête, me massacra. Allez
poids, l’équitation et la natation. donc aimer le sport après cette mésaventure !
Ma désaffection tenait peut-être à mes origines pay- Étudiant, il fut question de ski. J’y fus, je tombai sur la
sannes - pourquoi conquérir l’inutile et se fatiguer pour tête et dans un demi-coma de vingt-quatre heures.
rien ? - plus probablement au fait que, jusqu’à mon pre- Néanmoins, bon époux et jeune père, je tentai un effort
mier bac, j’ai toujours été le plus petit de ma classe. qui aboutit à m’embrancher dans un tire-fesses et dans
le ridicule. Alors, pendant que mes amours filaient sur la
Incapable de sauter plus d’un mètre, de courir vite… neige, je filai à la piscine (chauffée).
j’étais donc le dernier du lot, en butte à l’animadversion
de mes profs d’éducation physique qui me traitaient de Car je l’avoue, en dépit de ma profession de foi, j’aimais
jaune d’œuf... Sauf un. Il faisait son cours en costume-cra- l’eau jusqu’à nager parfois des kilomètres en mer, et
vate et m’ouvrit à la culture cinématographique. même à la soixantaine, sur avis il est vrai d’un confrère
rhumatologue. Là encore, pourtant, j’avais été échaudé,
À mon inaptitude, je suppléais pourtant par une certaine j’ai failli me noyer par deux fois à mon adolescence, en-
agilité et une bonne dose de culot. Pas toujours récom- lacé par des algues dans l’étang limousin de mes pre-
pensées : en 3e, alors que nous reluquions les filles en mières oaristys, et en secourant ma jeune sœur aventu-
barboteuse (c’était leur tenue de gym), le prof suggéra rée sur la plage de Sète. Pas de veine…
Quant au vélo, parodiant l’opinion du lord Sandwich
sur une activité plus agréable, je l’ai souvent considéré
comme un moyen fatigant de se déplacer (« la position
est ridicule, la dépense excessive »).
Ah, j’oubliais. Pour complaire à un oncle, j’ai joué au foot,
ailier droit en minime. J’ai reçu le ballon en pleine poire,
ça m’a fichu par terre et j’ai saigné du nez.
En conclusion, je ferai mien l’avis d’un autre Anglais
bougon, interviewé notamment sur les jeux : « Tried
once. Did not like it. Never tried again » (1).
Non, je n’ai jamais aimé le sport.
1- Essayez une fois. Si vous n’aimez pas, ne recommencez
plus jamais.
12
Pas d’exploit... Lucienne Jermann
mais le bonheur de Saint-Raphaël
Lorsque j’étais enfant...
...mon père, ancien gymnaste, était président d’une as- Pourquoi ce surnom ? En patois, « berot » signifie « bron-
sociation sportive dans notre petite ville. Il m’avait na- zé », et je n’ai jamais vu notre coach, hiver comme été,
turellement inscrite à la section filles, Les libellules. J’ai qu’avec un teint noir à nous faire pâlir d’envie. Faute de
donc, très jeune, baigné dans cette ambiance ! crème solaire, nous nous enduisions la peau d’un mé-
lange d’huile de colza et de teinture d’iode mais nous
Puis, à l’École Normale, je me suis inscrite à tous les n’avons jamais pu rivaliser avec lui !
sports me permettant de m’évader de l’internat : bas-
ket, handball, volley, escrime ! Je n’ai jamais fait beau- Quelques compétitions animaient les dimanches mais
coup d’étincelles dans aucune de ces disciplines mais je elles étaient surtout réservées aux garçons, les filles
prenais tellement de plaisir à être loin du lycée, en plein étant laissées pour compte. Notre entraînement était
air surtout ! plein de fantaisie : il consistait à traverser la Saône ! Pour
moi, c’était une épreuve ! Je détestais sentir la caresse
des lentilles d’eau et des herbes gluantes ! Le moment
fatidique était la traversée du chenal réservé aux pé-
niches : j’imaginais des abysses avec des poissons car-
nassiers énormes ! Je paniquais parfois malgré les en-
couragements de Bérote qui nous escortait en barque.
Pendant l’occupation, nous manquions de pain.
Un de nos camarades boulanger apportait parfois une
miche toute fraîche dérobée au patron ! Un des garçons
la transportait dans un sac, en équilibre sur sa tête, et
nous allions la déguster, loin des regards envieux, sur
le plongeoir !
La plage est toujours là mais la Saône est tellement pol-
luée que même la consommation des poissons est dé-
conseillée ! Une piscine permet maintenant aux Seurrois
de s’adonner à la natation ! J’y suis allée une ou deux fois
sans plaisir, pleine de nostalgie !
“Le Petit Deauville” Toute ma jeunesse et l’amitié sont restées à jamais dans
cette odeur, âcre et doucereuse à la fois, de ma rivière !
Pendant les vacances, j’allais chez mes parents et j’y re-
trouvais mes amis d’enfance. La Saône était notre do-
maine. Nous investissions une petite crique envahie par
les joncs et les orties et l’eau n’appartenait qu’à nous !
Avec les premiers congés payés, en 1936, les berges de
la Saône attirent les citadins. C’est donc tout naturel-
lement, qu’en 1945, la municipalité organise la plage :
bassins délimités, plongeoir, toboggan et ouverture d’un
café-restaurant sous le solarium. C’est « le Petit Deau-
ville ». Je m’inscris aussitôt à la Nautique Seurroise dirigée
par Philibert Creusaton alias Bérote.
Jean-Pierre Boden Ma passion foot
de Saint-Raphaël
Cette photo a 63 ans ! (photo 1). 1956, j’ai 14 ans. Pour les déplacements, on prend le métro ou le bus.
Le temps des jeux d’enfants avec mes petits copains ou Un seul des joueurs a la chance d’avoir un père qui
avec mes frères est révolu mais je suis encore trop jeune possède une voiture, une 4 CV Renault (photo 2). Je me
et surtout trop timide pour m’intéresser au « sexe op- souviens m’être entassé à 6 dans cette petite voiture !
posé » ! J’ai quelques aptitudes pour le sport et, conseil-
lé par mon prof de gym, je m’inscris dans un petit club Côté technique, le dribble n’est pas mon fort mais
de foot de la banlieue parisienne : le C.A. Montreuil. je suis assez grand et surtout j’ai un bon jeu de tête.
Je n’ai pas de moyen de locomotion mais le club n’est Le manager me confie le poste de défenseur central
qu’à quelques km de chez moi (j’habite le 12e arrondis- (photos 3 et 4). C’est un poste important pour la défense
sement, à Paris) ce qui me permet de faire le chemin mais aussi pour la relance. À cette époque, la position
à pied... Au sein du club, une équipe de benjamins se des joueurs relevait de la tactique du WM (voir figure 5).
forme. Les matchs ont lieu le dimanche et l’entraîne- Comme j’ai les cheveux roux, on me surnomme « tête
ment le jeudi après-midi. d’or » ! Effectivement, je marque parfois des buts sur
corner en reprenant le ballon de la tête.
« on me surnomme tête d’or »
14
dans les années
21
Cette équipe a une histoire
Mon père m’accompagne souvent, c’est mon premier Cette « petite » équipe a une histoire car l’année suivante
(et seul) fan. Parfois on lui demande d’être « juge de touche » en minimes (photo 1 couleur), elle se qualifie pour la Finale
(photo 6), le mouchoir à la main en guise de drapeau. Notre de la Coupe de Paris après avoir éliminé le Stade Français
équipe est très cosmopolite, je me souviens des noms de (1-0). Confrontés au Paris FC, l’équivalent du PSG au-
quelques coéquipiers : Wigishoff avant-centre, qui n’a ja- jourd’hui, nous avons résisté une mi-temps (2-2) pour ter-
mais manqué un penalty, Gissels le goal, Chéret le fils du miner sur le score de 4-2. À la remise de la coupe, je suis
manager, Burba et Dobrinski des camarades du faubourg complètement dépité ! (photos 8,1 et 8,2).
que j’avais «recrutés». Des noms de famille qui, comme le
mien d’ailleurs, montrent que l’équipe était constituée en Par la suite, j’étais alors élève maître à l’École Normale d’Ins-
grande partie de fils ou petits-fils d’immigrés. tituteurs, on me proposa de faire partie de l’équipe univer-
sitaire des cadets de Paris mais les entraînements étaient
Sur la photo 7,1 (l’équipe Benjamins en 1956), je suis debout trop nombreux : le foot ou les études, il a fallu choisir et
à côté du manager (flèche rouge) et si on regarde attentive- depuis je n’ai plus touché à un ballon de foot que pour les
ment (photo 7,2), on voit que j’ai oublié de laisser ma matchs profs contre élèves !
cravate au vestiaire !
2
1
Albert Baldini Le Spitzberg
de La Londe-les-Maures et le bœuf musqué
« C’était en août 1982 »
Depuis de longues années... Il est trois heures du matin mais il fait toujours bien jour,
car à cette époque le soleil ne se couche plus, quand
...mon loisir préféré reste la randonnée pédestre que je nous retrouvons notre guide Gérard de Terre d’Aven-
pratique encore parfois seul mais, le plus souvent, en ture. Il regarde nos équipements polaires et considère
petit groupe d’amis et surtout au travers de clubs de que nous allons faire un tour d’essai de trois jours pour
randonneurs. tester nos capacités… Il nous signale en outre qu’il fau-
dra trouver à la boussole les deux points où ont été
déposées, pendant l’hiver, les cantines contenant les
vivres ! Pas de soucis, nous les avons trouvées mais les
menus n’ont pas été faits : la première contenait tous les
petits déjeuners et la seconde les plats consistants... Il a
fallu s’adapter pendant les 8 premiers jours qu’avec des
céréales déshydratées !
J’ai eu l’occasion de randonner sur tous les continents, Il faut traverser des rivières glacées en se déchaussant…
sauf l’Australie, principalement en Asie : Népal, Malai- C’est froid et nous perdons beaucoup de temps à nous
sie, Vietnam, Laos, Cambodge, Thaïlande. Également en rééquiper. Donc, retour au village pour acheter des
Amérique : Saint-Domingue, Cuba, Venezuela, Équateur, bottes et des élastiques pour fixer nos surpantalons
Californie, Québec. Évidemment beaucoup en France et étanches sur nos bottes et traverser ces fameuses ri-
en Italie mais aussi en Afrique : Maroc et Madagascar. vières sans avoir à se déchausser.
Ceci dit, j’ai un souvenir très spécial de notre randonnée En repassant au bar de l’aéroport, qui n’ouvre que
avec quatre autres équipiers sur les glaciers du Spitz- deux heures, deux jours par semaine lors de l’arrivée
berg, archipel septentrional de la Norvège. de l’avion, nous entendons des discussions autour de
la disparition des bœufs musqués. Il s’agit en fait d’un
C’était en août 1982 couple réimplanté ici dans la vallée, mais la femelle est
morte à cause de parasites et le mâle reste introuvable
J’allais fêter bientôt mes 42 ans et, après quelques mois depuis quelques jours ! Cela anime tout ce petit monde
de préparation et d’entraînement, nous voilà en route norvégien car l’idée était de repeupler l’archipel de ces
tous les cinq pour retrouver notre guide sur place à animaux afin de nourrir à terme la population locale,
Longyearbyen, capitale de cette région, qui nous y at- soit un millier d’habitants à l’époque, en alternance avec
tendait. la viande de rennes.
Première surprise : à la descente de l’avion, sous un han- Après une longue marche d’approche
gar tollé servant d’aéroport, un monsieur en uniforme,
douanier, officier de police, que sais-je, nous demande Après quelques jours de randonnée sous le vent, les
de signer un document qui nous interdit d’appeler au bourrasques de neige, le brouillard, qui nous faisait nous
secours même en cas de danger de mort... Sinon nous encorder en traversant des glaciers mais aussi de ma-
réembarquons dans le même avion et repartons ! Nous gnifiques points de vue quand le soleil faisait briller les
nous regardons stupéfaits puis signons sans conviction, dômes de glace, nous redescendons d’un pic de 800 m
espérant que rien ne nous arrive ! d’altitude quand, dans le creux du vallon, nous sommes
16
La vue sur Nordenskioland.
Tempête et brouillard intrigués par un point noir qui se déplace… Ici, les seuls
sur le Dombreen sujets animaliers qui bougent sont blancs et nous préfé-
rions ne pas les rencontrer, nos amis les ours !
Après 5 h de marche, il faut
s’encorder pour ne pas s’égarer. Descendant dans ce talweg, nous reconnaissons le bœuf
musqué qui broute gentiment mais nous sommes dans
le sens du vent porteur vers lui. Il faut faire une longue
marche d’approche en contournant le piton pour pou-
voir l’approcher… À moins de cent mètres environ, il
nous repère et commence à nous charger… Il va très
vite et nous décampons en remontant la pente. Ici, point
de sous-bois pour s’abriter, la seule plante qui pousse,
quand le soleil brille, est un petit bouleau nain qui n’a
que 10 cm de hauteur ! Le bœuf, nous ayant fait partir,
retourne à son pâturage. Heureusement, nous avions
pris quelques photos dès l’approche car il avait disparu
de notre vue.
Bébert - Enfin la pause Dernière étape : De retour en fin de randonnée à Longyearbyen, nous
après 10 h de galère. Col du Gankardet. allons dans le centre-ville où la plupart des maisons, y
compris la banque, sont bâties sur un plateau posé sur
des bidons de métal. Nous trouvons une sorte de musée
de la vie nordique et nous mentionnons au gérant que
nous avons trouvé le bœuf. Il pense que nous plaisan-
tons mais, à l’époque, il n’y a pas d’appareil photo numé-
rique pour lui en donner la preuve.
Finalement, après avoir expliqué et donné les coordon-
nées (longitude/latitude) de l’endroit, nous avons la vi-
site d’un responsable local. Il souhaite nous récompen-
ser en nous offrant d’être inscrits dans le livre d’or du
Svalbard à côté de tous ces aventuriers qui essayent de
rejoindre le pôle Nord par divers moyens y compris un
Espagnol avec son vélo aux roues cloutées.
Alain n’ayant pas trouvé bottes à son pied, Gérard le portera Notre vol de retour vers Oslo est retardé car nous atten-
à chaque rivière traversée, afin de ne pas mouiller ses coflaxs ! dons le dernier passager anglais qui dérive sur un bloc
de glace… C’est le dernier des relayeurs qui ont fait le
Le dernier bœuf musqué. tour du monde sur le méridien Zéro pour une publicité.
Conséquence : nous avons dû nous délester de la moitié
de l’équipement à cause de leur avion en surcharge !
Remarque : à ce jour il n’y a plus aucun bœuf musqué au
Spitzberg, l’expérience a échoué.
17
Aventure en Corse
avec un poisson-lune
Plongeur professionnel à 20 ans en 1953, je suis un vieux scaphandrier qui a toujours eu la
passion du monde sous-marin, tant pour le métier que pour les recherches et découvertes. J’ai
d’ailleurs eu souvent des autorisations de prospections archéologiques du DRASSM, Départe-
ment des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (ministère de la Culture).
Actuellement, l’âge ne me permet plus de « me mettre à l’eau » et il y a des jours où cela
me manque. Par contre, j’écris volontiers des pages semi-biographiques d’anecdotes et
d’aventures vécues (NDLR voir ci-dessous), des livres sur ma vie et des romans subaquatiques.
Il est six heures...
...et notre vedette Aliénor - « Ne crains rien, tant qu’il y a des bulles, c’est qu’il y a de la
monte vers les récifs des vie ! »
Moines. Je suis à la barre
et Dany, mon épouse, fi- J’enfile ma combinaison, capelle mon scaphandre et me
nit son sommeil sur le laisse tomber à l’eau. De quelques vigoureux coups de
fauteuil. Notre sillage palmes, je quitte la surface et je m’enfonce dans le bleu, le
trouble à peine la surface long du fil de la bouée, traînant derrière moi un long rideau
calme de la mer. Je ralen- de bulles d’air brillantes.
tis et le sondeur mis en
route va me permettre La descente est rapide le long du fil, je rejoins le haut de
de trouver la roche à co- la roche. L’eau est claire en Corse. J’atterris sur un plateau
rail où je vais descendre rocheux où, dans des trous, se promènent corbs, sars,
faire une série de pho- mérous, au milieu d’une forêt de gorgones bleues. Il y a
tographies. Celle-ci vient 56 mètres. Je fais le tour du massif sous les auvents qui
d’apparaître sur l’écran. le bordent. Je suis légèrement euphorique, ressentant la
narcose des grands fonds.
- « Mouille la pénaille ! ».
D’un geste gracieux, ma femme
jette une bouée sur laquelle est enroulé un fil de soixante-
dix mètres avec un plomb à son extrémité. Quand ce
dernier atteint le fond, la bouée s’immobilise. Il y a cin-
quante-cinq mètres sur le haut de la pierre. Les corailleurs
m’auront bien laissé de belles branches à photographier.
- « Fais attention quand même. Tu ne restes pas plus de quinze
minutes », me dit-elle anxieuse.
Malgré cela, elle va comme à chaque fois vivre un quart
d’heure d’angoisse et regarder le bleu profond d’où
montent les bulles argentées sortant du scaphandre. En
plaisantant, pour tenter de la rassurer, je lui dis avant de
disparaître :
18
Gérard Loridon
de Six-Fours-les-Plages
Je pense réaliser de belles photographies de branches de lerons au ras de l’eau et secoue
corail rouge. Quinze minutes ! Je débute et contrôle ma re- le bout de la gueuse. Finalement,
montée, tirant sur la pénaille. Soulagée en voyant la bouée l’un des bestiaux s’approche de
qui danse, ma femme l’amarre sur un taquet. Elle met à moi ! Éclat de rire dans le masque,
l’eau la ligne de palier. c’est une horde de poissons-lunes,
tous de plus d’un mètre. Totalement
Je continue mon retour et j’arrive sur la gueuse à 9 mètres. inoffensifs, non comestibles, ils peuvent
Je commence les paliers de décompression. Il faut les ob- être de forte taille et donc impressionnants… Quelle peur
server très sérieusement, sinon c’est l’accident grave et rétrospective.
souvent mortel dans ces plongées profondes. Mais je suis
en sécurité, le bateau est au-dessus de moi. Je finis mon palier et je remonte doucement pour me faire
maltraiter copieusement.
Je contrôle l’aiguille de mon décompressimètre qui ré-
gresse doucement. Soudain, je vois une ombre noire de - « C’est plein de requins ! J’ai vu leurs ailerons en surface. Tu
belle taille, assez loin cependant car la visibilité est bonne. le fais exprès pour me rendre folle ! Tu n’es pas un peu fou de
Et une autre, je me retourne une troisième. Giclée d’adré- jouer avec ces bestioles ! Remonte vite, il y en a d’autres qui
naline ! Mes amis corailleurs m’ont dit : s’approchent. »
- « Un jour, au palier, tu verras le requin, on Je vais avoir du mal à la convaincre
l’a tous vu au moins une fois… » qu’il s’agit là de grosses bêtes sans
danger qui, par beau temps,
Je suis loin d’être rassuré et là ils sont souvent en groupes, ve-
ont l’air nombreux… et de tous nant en surface, laissant émer-
les côtés. Je me remémore leurs ger leurs ailerons trompeurs.
conseils, se voulant judicieux : Elle sera boudeuse pendant
tout le retour, ne me posant
- « Tu lui fais face, quand il va se qu’une seule question :
sentir trop observé, il va s’éloi-
gner… » - « Ça se mange, ces poissons-
là ? »
Ils sont plusieurs, ma tension
monte. D’autant plus qu’en sur- Où va se nicher le doux réa-
face ma femme, elle, a vu les ai- lisme féminin…
19
Jenny Spezia-Cacan Au sein
de Saint-Laurent-du-Var du Club Alpin Français
1961, inauguration du lycée de l’Ouest...
...qui deviendra le lycée Estiennes d’Orves. C’est aussi l’an- les moments difficiles, seuls les bons moments restent pré-
née de ma rentrée en 6e et surtout la rencontre avec ma sents. Il est vrai qu’il était plus facile de s’occuper d’ados
« Prof de gym », Mme Noble, qui m’a fait découvrir le ski au que maintenant.
sein du Club Alpin Français. Le CAF est tout de suite devenu
ma deuxième maison et l’est resté pendant 40 ans. J’espère vraiment que nombreux sont ceux qui s’inves-
tissent encore dans le sport amateur, l’enjeu n’est pas facile
Le Président, le Docteur Vincent Pasquetta, nous accueillait mais les jeunes ont besoin d’eux.
au 15, avenue Jean Médecin, siège du club. Le 3e étage était
pour tous les jeunes (et les moins jeunes) un lieu de réu-
nions, d’échanges entre amoureux de la montagne.
Mes débuts sur les skis à Auron, la découverte de nom-
breuses stations, les entraînements, les stages fédéraux,
les courses régionales avec le SCAN, un diplôme de moni-
teur bénévole… Tout mon temps libre, je le passais sur les
skis.
Et tout naturellement, après le départ de Mme Noble, on
m’a demandé de prendre la direction du ski scolaire. Je
n’étais plus l’élève mais la « mono ». Et à nouveau, ma vie
a été ponctuée par les sorties hebdomadaires à Auron, les
stages à Courchevel, Tignes, Vars où le club possédait des
chalets skieurs, mais aussi à l’Alpe d’Huez, aux Deux Alpes…
Et en fin de saison, le derby où tous les participants étaient
récompensés.
Nous formions une famille
Christian, mon mari, Jean-Louis, Michel, Jean-Pierre,
Alain(s), Philippe(s), Jordi, Jean-Roch, Chrystelle, Nathalie,
Laurence… tous bénévoles, m’ont accompagnée dans cette
aventure. Sans eux, rien n’aurait été possible. Nous for-
mions une équipe, une famille.
Nous avons transmis notre passion à de nombreux
« ados », nous en revoyons certains sur les pistes d’Auron
avec leurs enfants. Même si le ski est un sport individuel,
participer à un sport en club crée de vraies amitiés. Pour
beaucoup de ces jeunes, le sport a forgé leur mental, déve-
loppé leur esprit de solidarité et de combativité.
Pour moi, l’investissement a été important car l’encadre-
ment des jeunes n’est pas toujours facile et, étant ensei-
gnante, j’ai passé ma vie entière avec eux. Mais quelle sa-
tisfaction ! Pouvoir transmettre un savoir ou une passion
permet de sortir du quotidien et remplit une vie. On oublie
20
Sport amateur Gérard Aubry
ou amateur de sport du Cannet
Coluche...
...comme injure suprême, criait à l’homme qu’il n’aimait ne pensait pas que j’allais revenir à vélo. Après lui avoir ra-
pas : « Va donc, Hé ! Sportif ! » Et les spectateurs riaient. Pour conté mon odyssée, elle me pardonna mais comprit que je
ma part j’ai toujours été sportif amateur. voulais aller au lycée à vélo.
Mais très amateur ! Je n’aimais pas les clubs et les obliga-
tions. Peut-être ai-je eu tort ? Sauf par deux fois, tous les De la course au rugby
sports que j’ai pu entreprendre dans ma vie furent soli-
taires. Puis j’eus la chance d’aller au stade avec le lycée et là, je pris
un grand plaisir, grâce à mon « prof de gym », à courir les
Toujours plus vite 3 000 et 5 000 mètres. Avec un copain de classe, pendant
que les autres élèves faisaient du foot, nous courions sur la
Dans ma jeunesse, je partais à vélo pendant mes vacances piste pendant deux heures, conseillés par notre prof. Ainsi
et roulais, roulais sur les petites routes de campagne par je participai au cross du championnat de Paris que nous
plaisir. Mes parents ayant une maison secondaire, j’y pas- appelions, à l’époque, le « challenge du nombre » et j’arrivai
sais mes deux mois et demi de vacances à faire du vélo. dans les premiers.
Toujours le plus vite possible. Mon challenge ?
Accomplir le plus de kilomètres. Et le plus vite. J’avais Mes exploits sportifs s’ar-
quatorze-quinze ans ! rêtèrent là, sauf au mo-
ment du régiment où je
A quinze ans, je partais pédalant seul pendant soixante-dix continuais la course avec
kilomètres et j’amenais mon vélo à Paris où ma mère était d’autres appelés, mais ce
commerçante. Arrivé à la nuit boulevard Voltaire avec un fut une autre histoire. Au-
vélo sans éclairage, je fus arrêté à la hauteur de la mairie du jourd’hui je suis amateur
XIe arrondissement, près du square Denis-Poulot, par des de rugby… à la télévision.
agents qui me firent attendre dans le commissariat pen- Nul n’est parfait.
dant plus d’une heure.
Je n’avais pas renouvelé ma carte de propriété. Je leur
montrais mes papiers. Vu mon jeune âge et la panique qui
m’envahit, ils me relâchèrent en me faisant promettre de
continuer jusqu’à la place de la République sans monter sur
mon vélo. Je le fis à moitié. A la maison, ma mère s’impa-
tientait. L’heure du train de mon retour était passée depuis
une heure. La gare de l’Est n’était pas si loin ! Bien sûr, elle
« Toujours plus vite »
Benjamin Jochym Que d’émotion
de Valbonne
Ma passion...
...mon sport, c’est la course à pied. Je l’ai découverte grâce
à mon père qui la pratique depuis plus de 15 ans. J’ai eu
la chance de pouvoir courir à deux reprises le marathon
des Alpes-Maritimes. Ce fut une magnifique expérience.
De l’organisation au cadre, tout est parfait même si cette
année la météo a fait des siennes au départ de l’épreuve.
Mais que d’émotion ressentie au franchissement de la
ligne d’arrivée. Ces sensations fortes éprouvées tout au
long des courses me confortent dans le choix de ce sport.
Cette passion, je veux la transmettre à ma fille âgée de 9
ans qui a déjà couru 2 courses.
Le tennis de table Olivier Bireloze
a toujours été ma passion de Nice
J’ai un handicap depuis la naissance...
...et eu l’occasion, dès mon plus jeune âge, de pratiquer le
tennis de table, ce qui m’a amené à Nice.
J’ai été vice-champion de France en 1998, catégorie 7 et 8,
Handisport. J’ai également joué en valide, classé 55.
J’ai participé à la mise en place de Mobil’Azur et Handi-
plage, l’opération Pièces jaunes avec Bernadette Chirac,
1 bouchon : 1 sourire avec David douillet, en effec-
tuant des animations sportives, les fonds récoltés
allaient aux associations.
En 2010, j’ai dû tout arrêter, suite à des problèmes de
santé. Le tennis de table a toujours été ma passion et j’en
garde de merveilleux souvenirs.
22
70 ans d’activités sportives René Emanuelli
et j’espère encore un peu de La Trinité
Le ballon rond... et la course à pied • En 1963, je quitte l’équipe de La Trinité pour jouer deux
• En 1950, à 9 ans, je débute mon activité sportive par saisons avec l’équipe de l’Entente Saint-Sylvestre (en 1ère
division). J’ai éprouvé beaucoup de satisfactions quant au
les rencontres scolaires avec l’école de La Trinité-Victor. très bon parcours réalisé en Coupe de la Côte d’Azur. Il
À 13 ans, je prends ma première licence minime à l’ASTV se termine avec une défaite en demi-finale (le 14/2/1965)
(Association Sportive de la Trinité-Victor) afin de disputer contre la Fontonne qui perd à son tour en finale face à
le championnat FSGT. Je poursuis ensuite mon parcours l’OGC Nice.
avec une licence cadet. Après ces deux saisons, j’arrête de jouer deux matches par
semaine et je conserve uniquement ma licence au Crédit
• En mars 1957, j’ai l’occasion de participer aux élimina- Lyonnais (championnat promotion Corpo).
À partir de la saison 1967/1968, je deviens joueur et diri-
toires du cross du Patriote. Première grande joie, je ter- geant d’une équipe Réserve. Une nouvelle satisfaction : le
mine premier et me qualifie pour la finale nationale à Paris titre de champion saison 1972/1973. Dernière saison en
alors que je n’avais jamais fait de course à pied. 1974/1975.
• En janvier 1958, le but contre mon camp face à l’équipe • En 1975, je joue au foot à 7 avec une équipe de copains
de Biot, alors que nous étions toujours en course pour le au Baou-Roux pendant deux saisons puis, en 1977, j’arrête
titre de champion, marque ma première déconvenue. mon activité footballistique pour la petite boule.
• En 1959, alors que je fais partie de l’équipe de La Trini- La petite boule
té, je prends une licence au Crédit Lyonnais de Nice où Je prends ma licence pétanque à La Trinité. En 1995, je
je travaille. Je joue alors deux matches par semaine, un le rentre au bureau comme trésorier. Un an plus tard, je suis
samedi, l’autre le dimanche. élu trésorier-adjoint au sein de La Trinité Omnisports qui
regroupe plusieurs sections sportives. Après 9 ans de pré-
• En 1960, j’intègre l’équipe première de La Trinité qui est sence, je me retire du bureau (place aux jeunes).
Le 22 juin 2005, une grande joie pour moi, petit joueur
classée au plus haut niveau FSGT. Avec le Crédit Lyonnais, amateur : nous sommes qualifiés pour le championnat de
je dispute le championnat honneur corporatif avec des France vétérans FSGT en doublette avec mon ami Karim
équipes comme Air France, IBM, Nice-Matin, etc. Taboubi.
En janvier 2009, je prends la présidence de la section pé-
• Le 3 mai 1960, à l’occasion de l’anniversaire du rattache- tanque du Crédit Lyonnais. Nous organisons des concours
intersociétaires, des rencontres amicales avec différents
ment, je participe à 19 ans à une rencontre amicale contre clubs du département ainsi que les qualifications pour le
les Italiens de Sanremo (défaite 2/1). championnat de France du Crédit Lyonnais.
En 2018, je quitte ma fonction de président. Mais étant
Mes plus belles victoires : 4 fois vainqueur de la coupe sollicité par la section pétanque de La Trinité, qui a besoin
nationale du Crédit Lyonnais (en 1964, 1965, 1966,1967). de volontaires, j’intègre de nouveau le bureau en qualité
Nous nous sommes trouvés chaque fois en finale contre de secrétaire.
nos amis parisiens rencontrés à Paris, Nice « Le Ray », Lyon
et Grenoble.
Voilà mon investissement pour le sport depuis maintenant
70 ans (1950-2020).
Mes débuts de footballeur en avril 1950
avec l’école de La Trinité.
23
Charlotte Carugati On peut se surpasser
de La Roquette-sur-Siagne
Je souhaiterais...
...vous parler de cet exploit que j’ai réalisé le jour de mes frère m’a encouragée, il y
26 ans : 3 heures à pédaler grâce à l’énergie des profes- avait dans la salle de grands
seurs et des élèves de chez Fitlane. Trois heures dans le écrans qui diffusaient au fur
noir, en mode boîte de nuit, à faire des kilomètres de vélo ! et à mesure des messages
J’étais tellement fière d’être allée jusqu’au bout ! Mon de soutien de nos proches...
Voilà.
Je veux dire que l’on peut
se surpasser quand on est
bien entourée et stimulée.
Un très beau souvenir Cyrille Morando
Ma passion sportive... de Nice
...est la pétanque et je voudrais vous raconter mon plus
beau souvenir. Je participe à l’Europétanque de Nice 2009
avec mon père Christian et ma soeur Monia. Surprise au
tirage au sort : on tombe contre l’équipe nationale de Hon-
grie alors que nous, amateurs, on s’entraîne dans notre
petite cour le dimanche. Sur le papier, on est donc loin
d’être favoris et pourtant, à la fin, on l’emporte 13 à 9.
Pour des amateurs, croyez-moi, ça reste un très beau sou-
venir. Il l’est d’autant plus pour ma soeur et moi qu’un an
après, malheureusement, notre papa nous quittait.
« ça reste un très beau souvenir »
24
Record personnel Christophe Volpini
Je m’appelle... de Nice
...Christophe Volpini dit « le Jaguar ». J’ai 36 ans et je suis
sportif niçois installé dans notre belle région.
Je pratique la course à pied du format 5 km au marathon,
toujours en quête d’un chrono ou d’un résultat. Chaque
préparation me demande des sacrifices, de la rigueur, une
organisation bien soignée et une hygiène de vie impec-
cable. À la clef, il y a cette sensation de liberté, de partage,
cette passion avec les partenaires d’entraînement.
Cette discipline me permet de partager mon expérience
avec tous sportifs de différentes catégories, qu’ils soient en
handisport comme mon binôme avec qui je prépare mes
marathons au rythme de son fauteuil (photo ci-dessous),
ou bien valides comme les copains de la team Trimade
avec qui on partage cette même passion pour l’effort.
Je tiens à remercier tout mon entourage grâce auquel j’ai
pu battre mon RP (N.D.L.R. Record Personnel) sur la dis-
tance de 5 km à Monaco cette année.
Petit mot de fin : Je suis en pleine préparation pour mes 3
prochaines courses : le 10 km de Cannes en septembre, le
10 km de Nice et le 10 km de Grasse en Novembre.
Un grand merci à la personne qui est dans l’ombre depuis
le début, ma femme S.
25
André Lobello 71 ans
de Sanary-sur-Mer
Quand je me retourne…
...j’ai devant moi 71 années de football. J’ai été heureux et
je dois dire merci à mes parents qui m’ont amené au foot-
ball.
À 9 ans, le samedi soir, j’aidais mon père à graisser et gon- parent. J’avais tous les jours à 6 heures du matin seize
fler les ballons pour le match du lendemain. À l’époque… joueurs sur la pelouse. Les garçons étaient les premiers
gare aux défenseurs (notamment) qui reprenaient le bal- arrivés au lycée : douchés, en forme physique et morale.
lon de la tête et qui avaient le malheur de tomber sur les Les « anciens jeunes » en parlent encore. Quant aux résul-
lacets qui inséraient ce qu’on appelait à l’époque… « la qui- tats sportifs… et scolaires ? Devinez.
quette » : la valve qui servait à gonfler le ballon. Cela avait la
particularité de faire mal, très mal au front. Je passais mes Beaucoup de jeunes moins doués me demandaient
diplômes tout en continuant de jouer. L’âge venant, je met- conseil pour leur orientation professionnelle (chose déli-
tais un terme à ma carrière de joueur et m’engageais avec cate) si bien que certains sont devenus médecins, profes-
l’USAM (Union Sportive et Artistique de la Marine) pour seurs, kinés. Tous sont devenus des citoyens respectables.
m’occuper des jeunes. Pour mon début, on me confiait les Tous ! Quelle satisfaction pour un éducateur !
cadets, l’année suivante les juniors et, l’année d’après, les L’un d’entre eux est devenu arbitre régional !
seniors. De cette période, quelques titres et une montée Quand je lui ai suggéré l’idée, il me regar-
mais surtout des souvenirs inoubliables. da avec de grands yeux. Il ne l’a jamais
regretté… Demandez à Philippe Leduc,
Quelle satisfaction pour un éducateur arbitre international et, pour ne pas
le citer, il s’agit d’Ameur plus connu
Quelques joueurs m’ont marqué. Entre autres, Yves Man- sous le nom de James. Un garçon
gione. Il est devenu professionnel après l’avoir présenté qui a encore profité quelques an-
au concours d’entrée à l’I.N.F., l’année de sa fondation nées… du football.
(il a terminé 1er au concours régional et 3e au concours
national). Joueur sérieux, il a débuté à Toulon (Sporting) Un autre, aujourd’hui Secrétaire gé-
grâce à la perspicacité et à l’intelligence de Roland Courbis néral au Sporting Club de Toulon, ex
qui m’avait consenti un rendez-vous et qui a tout de suite grand gardien de par sa classe et de
compris l’aubaine qui se présentait au Sporting. Courbis par… sa taille : André Vitiello.
est un mec qui comprend vite et qui ne parle pas pour ne
rien dire. Mangione a joué non seulement à Toulon mais
aussi à Bastia et Montpellier.
Un autre joueur : Lionel Nedelec. Il a fait également im-
pression à Lens et a fait une courte carrière. Dommage,
car ses débuts furent très remarqués par Élie Fruchart,
l’entraîneur de Lens.
À l’USAM, au début d’une saison, on m’annonça qu’il était
impossible de m’octroyer la totalité du terrain pour mes
entraînements. Rien qu’une moitié ! Et la totalité du terrain,
je l’ai eue. Comment ? En entraînant mon équipe junior
tous les matins à 6 heures ! J’avais l’autorisation de chaque
26
de football
Parmi mes joueurs, un cas particulier. Un joueur moyen Mulhouse, sous la houlette de Gé-
mais d’une politesse impressionnante. À chaque entraî- rard Banide. Bon joueur d’accord,
nement, il venait me saluer de bon cœur et chaleureu- mais simple bon joueur.
sement avec un beau sourire. L’entraînement terminé,
il ne partait jamais sans me dire au revoir et me remer- À ses 20 ans, nous eûmes une dis-
cier. Un joueur tout simplement exemplaire. Quelle fut cussion les yeux dans les yeux…
ma surprise de lire un jour dans les colonnes de Var-ma- une discussion d’hommes.
tin qu’il était l’auteur… d’une vingtaine de braquages C’était un bon joueur sans
à main armée ! Je garde de lui un excellent souvenir. plus. Je lui posais la question
Le football lui a peut-être servi à réussir sa vie. suivante, question simple :
C’est aussi cela la jeunesse, c’est aussi cela le football.
Une discussion d’hommes « Veux-tu faire un long
parcours, mais très
Dans mon parcours professionnel, j’ai été amené à tra- long parcours dans le
vailler pour Jean-Claude Darmon (le grand argentier du football ? ».
football). Ceci dit en passant, c’est un grand bosseur doté
d’une grande intelligence ayant un sens aiguisé des af- « Comment ? » me dit-il ?
faires et adorant le football. Il me confiait la communica-
tion du Football Club de Nantes. Je lui répondis : « En pas-
sant tes diplômes d’entraî-
Venait dans mon bureau tous les matins Robert Bud- neur ».
zynski, Directeur technique du club, qui lisait Presse Océan
que je recevais régulièrement. Alors qu’il était plongé dans Il me regarda longuement, très longue-
sa lecture, je lui demandais s’il était à la recherche d’un ment et me répondit « OK ».
« libéro ». Tout en ne détachant pas son regard du jour-
nal, il me demandait de qui il s’agissait. Je lui répondais Il passa tous ses diplômes et fit la carrière que vous
« Naybet » (international marocain, capitaine). connaissez peut-être :
- Conseiller départemental du district du Var,
Question de Bob : « Est-il gaucher ou droitier ? ». - Adjoint de Jean Fernandez : Sochaux, Metz, Étoile Spor-
tive du Sahel,
Réponse : « Peu importe, prends-le, tu ne le regrette- - Vainqueur de la Coupe d’Asie,
ras pas ». - Vainqueur de la Coupe d’Afrique,
- Adjoint de Gernot Rohr : BSC Young Boys,
Un quart d’heure après, coup de téléphone de - Adjoint de Francis Gillot :
Robert Budzynski : « Comment le contacter ? ». Sochaux, Bordeaux (vainqueur de la Coupe de France),
Non seulement ce joueur fut un des meilleurs - Finaliste de la Coupe de Chine (Shanghai) + A.S. Saint-
du club mais, deux années après, le F.C. Nantes Étienne,
le revendait à prix d’or à Lisbonne. - Actuellement à Porto-Vecchio … où il termine sa riche
carrière.
Dernière anecdote (il y en a tellement… football
oblige), délicate celle-ci car il s’agit de mon propre Toulonnais de cœur, je me demande encore comment le
fils René. Blessé gravement lors d’un match amical du football varois a pu se passer d’un garçon au palmarès si
Paris Saint-Germain (fracture du malaire, coma), pen- riche !
sionnaire du centre de formation du PSG, il tarda à re-
trouver ses automatismes et fit une courte carrière au F.C.
« Est-il gaucher ou droitier ? »
27
Jean-Claude Ledieu Touche-à-tout
de Fréjus
Je me suis intéressé...
...à votre sujet sur le sport car, sans être un sportif attiré
par la compétition, les exercices physiques ont toujours
fait partie de ma vie.
Je me suis investi dans les activités sportives que j’ai pra-
tiquées et je les ai toutes accomplies avec cœur, c’est ma
nature. Elles ont principalement été tournées vers la mer.
Je pense d’ailleurs avoir fait tout ce qui a trait à ce secteur,
des années 60 à 80. Mais je suis du genre touche-à-tout.
Le fait de s’éparpiller n’est pas forcément bon pour des
résultats.
À 16 ans, j’ai passé un examen de natation. En mer (5 000
et 10 000 mètres). Nous sommes en 1961. Par passion, j’ai
pratiqué le ski nautique, la plongée et l’apnée. Cette der-
nière discipline demandait un grand entraînement. Je des-
cendais à plus de 15 mètres. J’ai participé aussi aux joutes
provençales de Saint-Raphaël, sport ô combien complet.
Sheila a d’ailleurs été la marraine du club. C’était en 1963.
Je détiens également des brevets de sauvetage (3e et 4e
degrés avec mannequin).
28
du sport
Le plaisir de pratiquer un sport vaut n’importe quel résul-
tat. Dans les années 60-70, il n’y avait pas tous les équipe-
ments que les jeunes utilisent aujourd’hui. Les règles de
sécurité n’étaient pas aussi strictes. Par exemple, quand je
faisais de la plongée, j’étais bien encadré mais la sécurité
n’est pas comparable à celle d’aujourd’hui.
Cette façon de procéder m’a mis énormément de plomb
dans la tête comme on dit car, à l’époque, on prenait beau-
coup sur soi. Peut-être parce que j’allais à fond dans ce
que je faisais. Il m’est même arrivé une fois, en rentrant
d’un entraînement, de m’évanouir de fatigue.
Aussi, je le répète, je n’ai pas l’âme d’un sportif. J’aime la dé-
pense physique. Mon état d’esprit se résume ainsi. J’aime
faire ce qui me plaît à condition que cela ne soit pas une
obligation ! Cela m’a permis de toucher à tout et d’en reti-
rer plus de satisfactions que de regrets.
Le foot n’était pas ma tasse de thé
Dans un autre domaine, j’ai joué au volley-ball. L’été, nous
disputions des tournois de beach-volley entre autres.
Pendant des années aussi, je me suis exercé au patin à
glace, ce qui m’a permis de pratiquer le hockey sur glace à
Nice. Contrairement à beaucoup de jeunes, le foot n’était
pas ma tasse de thé. J’avais tendance à taper plus dans les
chevilles que dans le ballon.
Plus tard, vers 30 ans, j’ai découvert le karaté. J’ai adoré ce
sport. De par la concentration qu’il requiert, c’est énorme
ce qu’il apporte au mental. C’est d’ailleurs le cas de tous
les arts martiaux mais le karaté a été celui que j’ai préféré.
J’avais un très bon professeur et il y avait une superbe am-
biance. Donner des coups pour qu’ils soient effacés, cela
demande du travail. C’est d’ailleurs cela qui décourageait
les jeunes, ils pensaient tout casser d’un coup.
Prendre les choses à cœur
Dans ma façon de fonctionner, je suis un peu le Poulidor
du sport, toujours derrière le premier. Mais je pense fina-
lement que le fait de prendre les choses avec courage et
cœur, comme je l’ai fait, vaut une place de premier.
« Le foot n’était pas ma tasse de thé »
29
Pascal Mitrano Coursapiedvirus
de Cap-d’Ail Le plaisir de souffrir
J’ai contracté cette maladie incurable...
...dans les années soixante en Afrique du Nord en d’armes et quinze jours de permission !
faisant mon service militaire dans une compagnie de Par la suite, quand nous n’étions pas en opération sur les
fusiliers marins. Le capitaine d’armes avait eu pour déli- pitons, je continuais à bénéficier des mêmes avantages
cate mission de transformer en vaillants combattants de qui me permettaient de préparer consciencieusement les
très pacifiques jeunes gens. Il constata que je n’étais pas épreuves pédestres organisées avec soin par la Royale ou
très doué pour le tir mais que je prenais beaucoup de plai- un autre corps d’armée.
sir à courir beaucoup plus vite que tous les autres. Il m’en-
couragea à représenter notre unité lors des champion- Sous l’emprise du sirocco, sans m’en rendre vraiment
nats inter-armes de Cross-country programmés quelque compte, j’étais tombé éperdument amoureux d’une en-
temps après, m’accordant, si j’acceptais, deux heures quo- voûtante séductrice qui pourtant, lors de nos ébats à la
tidiennes pour peaufiner ma vitesse et acquérir, en suant sauvette, m’en faisait plus souvent voir de toutes les cou-
beaucoup, une indispensable endurance, m’exemptant de leurs que grimper au septième ciel ! Cependant, devenue
surcroît de toute corvée ingrate voire pénible ! indispensable à mon bien-être, quand je fus rendu à la vie
civile, j’avais invité la belle à me suivre afin de lui faire dé-
Je ne pouvais pas évidemment renoncer délibérément à couvrir tous les charmes de l’autre rive méditerranéenne.
toutes ces faveurs inespérées. M’entraînant d’arrache-pied, Je n’allais plus jamais pouvoir me passer d’elle pendant
souvent sous une chaleur caniculaire, je répondais ample- très, très longtemps, elle s’appelait : la course à pied !
ment à ses attentes en terminant à la cinquième place
d’une éprouvante épreuve ardemment disputée par deux À bord de La Calypso
cents militaires des trois armes, me qualifiant ainsi pour
les championnats nationaux qui avaient pour cadre, cette Marin depuis mes seize ans et en quête d’un embarque-
année-là, les sous-bois en dégel de la prestigieuse école ment, dès potron-minet, je prospectais sur les quais du
militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. port de Marseille avec l’espoir d’en dénicher un qui me
conviendrait. Par contre, tous les après-midi, qu’il pleuve
Un véritable chemin de croix ou qu’il vente, répondant à l’appel d’une forêt avoisinante,
surpeuplée de rouges-gorges guillerets et de sautillants
Cette course allait rester à jamais gravée dans ma mé- merles siffleurs, je m’en allais courir jusqu’à épuisement
moire. Un véritable chemin de croix ! Au menu, ce jour-là, dans les allées ombragées, tapissées de feuilles mortes.
les douze kilomètres d’un parcours sinueux où raidillons
abrupts et descentes vertigineuses se succédaient en per- Plusieurs semaines s’étaient écoulées avant que je ne
manence, le tout agrémenté par bourrasques de vent et prenne enfin le large à bord de La Calypso, le célèbre na-
pluie diluvienne. En invité surprise, un lancinant point de vire océanographique du Commandant Cousteau, pre-
côté qui, s’étant incrusté, insistait cruellement pour me nant soin d’emporter avec moi le nécessaire pour assouvir
forcer à l’abandon ! ma passion dans toutes les villes où nous ferions escale !
Au prix de mille souffrances, les chaussettes et les pointes
imprégnées de bouse de cheval, je parvenais tout de
même à franchir la ligne d’arrivée juchée devant la statue
de Georges Clemenceau en trentième position, devançant
ainsi plusieurs dizaines de bidasses, exténués, grimaçants
et crottés jusqu’au cou !
Cette très honorable place me valut à mon retour, outre
une ovation de toute la chambrée, les vifs compliments de
notre Commandant, une fraternelle accolade du Capitaine
30
Dans le ciel, scintillaient encore mille étoiles lorsque, faisant quelques résultats en dents de scie, je pris la sage décision
en sorte de ne déranger aucunement les autres membres de mettre un terme à ma carrière sportive afin de pouvoir
de l’équipage, je descendais à pas feutrés l’échelle de cou- consacrer mon temps de libre et mes loisirs à une nou-
pée pour m’en aller à grandes enjambées courir à perdre velle passion, l’écriture et l’interprétation sur une scène de
haleine sur les routes obscures et souvent caillouteuses poésies et de chansons qui parlaient aux autres d’amour,
des alentours. d’amitié et de tendresse !
Ces randonnées nocturnes en solitaire m’ont permis, lors « Avec le temps, va, tout s’en va », chantait Léo Ferré dans
de mes congés annuels, en période de carénage ou de ré- une de ses plus belles chansons. À l’automne de ma vie, j’ai
pit dans notre port d’attache, de participer à des courses pu vérifier la véracité de ses dires. Mes muscles ont fon-
pédestres programmées dans toute la région. du comme neige au soleil. Mes jambes jadis si nerveuses,
De multiples places d’honneur et quelques très impor- promptes à anticiper le coup de feu du starter, sont deve-
tantes victoires à mon palmarès m’ont valu d’être sélec- nues aussi paresseuses que mes oreilles !
tionné pour les championnats de France en Cross-country
et de faire le plein de coupes, de médailles et de souve- Afin de les dégourdir un peu, par beau temps, je m’en vais
nirs dont l’un est particulièrement cher à mon cœur : celui en père peinard me balader sur les sentiers du bord de
d’avoir eu le privilège de pouvoir courir et sympathiser avec mer là où, autrefois, il m’arrivait de préparer à vive allure
Michel Jazy, l’athlète qui, en pulvérisant plusieurs records mes compétitions. Quand viennent à me dépasser en
du monde, avait forcé l’admiration de toute la planète et petites foulées deux bienheureux joggeurs faisant la cau-
suscité des milliers de vocations ! sette, je ne peux m’empêcher de leur suggérer à haute
voix : « Courrez plus vite, courrez plus vite, la vitesse n’est pas
« Avec le temps, va, tout s’en va » limitée ! Courez plus vite, courrez plus vite, un jour comme moi
vous ne pourrez plus que lentement marcher ! »
Monter sur un podium pour y recevoir une récom-
pense, voir mon nom en caractère gras dans la presse Tous deux me feront en retour un amical signe de la main
me procuraient une immense joie et une grande fierté. mais ne s’imagineront jamais qu’il y a plus d’un demi-siècle
Terminer loin du vainqueur et être lamentablement clas- de cela, moi aussi je fus contaminé par un mal dont la souf-
sé parmi les et cetera me causaient toujours accablement france était synonyme de plaisir : le « Coursapiedvirus ».
et tristesse. Pour cette raison-là, à trente-huit ans, suite à
Avec Michel Jazy, le plus grand champion français de to
us les temps.
Pascal Mitrano
PARIS
Championnat de France
de Cross-country.
31
Patrick Buttigieg Au plus haut niveau
de Nice
C’est très volontiers que notre fidèle lecteur Patrick Buttigieg nous livre ses impressions sur son expérience de profes-
sionnel du sport et plus particulièrement d’ex-Directeur Technique National de la Fédération Française de Danse.
L’entraînement de la Danse...
...passe par le corps et sa maîtrise en est fondamentale - Jeux mondiaux : danses latines et salsa.
pour performer. L’intervention de l’entraîneur est de com-
poser avec les habiletés et les comportements des ath- - Jeux olympiques de la Jeunesse (- 18 ans) : break dance.
lètes pour les conduire dans la sphère de l’Excellence. Une
fois les objectifs fixés, il faut s’engager dans une œuvre de De manière générale, je dirai que la performance
transformation du comportement. est la quintessence des différents aspects de la pra-
tique :
Il appartient donc à l’entraîneur de faire répéter les exer-
cices et les schémas comportementaux tactiques sans - la technique,
relâche afin, qu’à chaque nouveau passage, les danseurs - le physique,
se posent les bonnes questions pour améliorer le geste - la surcharge cognitive.
jusqu’à la perfection : sensations, émotions, perceptions
de la conduite motrice et anticipations sont d’autant d’élé- Les entraîneurs ont la responsabilité de la juste
ments à perfectionner. mesure : la production technique peut-elle aller
jusqu’au détriment de l’intégrité physique ? Ne
Que de fois j’ai été confronté à des situations de phases de peut-on pas voir la condition physique fluctuer d’un
stagnation de la part des athlètes pendant les périodes de athlète d’un entraînement à l’autre ?
préparations aux grandes échéances sportives :
De plus, il ne faut pas oublier que certaines danses
- Championnats du monde, d’Europe et Coupe du monde se pratiquent en couple, situation très complexe
pour les danses sportives : (Latines et standard) le boo- à gérer car, dans le couple, il se peut que l’un des
gie-woogie, le rock acrobatique. deux athlètes ne peut avoir la même forme ou le
même mental que son partenaire à l’entraînement
ou pire… le jour de la compétition.
La difficulté consiste à faire comprendre qu’il est
plus utile de miser sur l’intelligence de la pratique
que sur la simple obéissance d’une consigne sans
même la comprendre.
La performance sportive en France est construite
sur une ambiguïté. En effet, le sport de haut niveau
traite conjointement l’adolescent qui intègre un
pôle Espoir et le champion sur un podium interna-
tional. Le haut niveau est en fait le chemin qui mène
vers la haute performance. L’objectif du sportif de
haut niveau est d’accéder à l’échelon international,
alors que celui du sportif de haute performance se
concrétise en montant sur le podium, voire accéder
à la plus haute marche.
32
La haute performance est l’affaire d’experts et d’expé- par une plus grande sécurité et confiance dans la gestion
riences partagées. C’est l’univers de ceux qui optimisent en de « l’après-carrière ». Afin de permettre ce climat de sé-
permanence leur organisation, qui prennent des décisions curité qui favorise l’excellence, des solutions sur-mesure
sans certitude et qui co-construisent une relation durable concernant le projet de vie restent encore à rechercher
avec les athlètes. pour ces danseurs. Il faut savoir que certaines périodes
de préparations aux grandes échéances sportives inves-
L’accompagnement socioprofessionnel : tissent 100% de leur temps dans leur projet de conquête
aux médailles.
L’État s’est depuis longtemps penché sur l’accompagne-
ment du haut niveau en lui apportant des solutions en ma- Souvent, le double projet - sport/travail ou sport/études -
tière d’aménagement d’études, d’allégement de formation ne sera plus réalisé concomitamment mais successive-
ou d’examens, de places réservées à certains concours. ment et ce pour satisfaire aux exigences de disponibilité
En revanche, les problématiques pour la haute perfor- et de récupération nécessaires au projet de haute perfor-
mance en danse sont bien différentes. La stabilité émo- mance.
tionnelle du sportif de haut niveau et son équilibre passent
Mes déceptions :
- Les sportifs. Il ne faut pas oublier qu’ils sacrifient tout : temps,
loisirs, études, travail, et ce, de manière bénévole puisqu’ils ne sont
pas professionnels.
Pour aller chercher cette haute performance, ils dépensent plu-
sieurs milliers d’euros par an personnellement car, si la plupart
d’entre eux sont champions de France depuis plusieurs années, ce
n’est pas au sein du collectif France qu’ils progresseront. Ils doivent
aller s’entraîner à l’étranger, participer à plusieurs Opens interna-
tionaux, aux grands Slam, pour rester placés sur une ranking liste
mondiale et faire partie des meilleurs. L’équipement : robes, cos-
tumes, chaussures coûtent une fortune et il en faut deux, voire
trois, par compétition quand ils ont la chance d’aller en finale.
Ces athlètes bénéficient certes de quelques aides personnalisées
des institutions sportives mais une chose est certaine, ce n’est pas
suffisant. Que reste-t-il de leur passage en qualité de sportifs de
haut niveau ? Beaucoup d’entre eux se retrouvent sans aucune res-
source et sans aucune qualification sur le marché du travail.
- Le statut des entraîneurs. A l’instar du danseur, chaque entraî-
neur a une intention personnelle à s’investir quotidiennement dans
un but de performance, et cela relève plus d’une passion que d’un
simple projet professionnel. Ce contributeur actif est souvent peu
reconnu par les différentes institutions. Il est sans cesse obligé à
mobiliser des compétences supplémentaires pour être à la hauteur
des enjeux.
Conscient de son rôle dans la haute performance, il est aujourd’hui,
dans le monde de la danse, « l’oublié » du système. Une reconnais-
sance des instances fédérales en termes de compléments de rému-
nération, aussi minime puisse-t-elle être, entre autres, serait un
encouragement.
33
Véronique Boulnois Chaugne Le rêve
de Gattières d’une petite-fille de 8 ans
J’ai commencé jeune...
...la compétition à l’A.A.C., grand club amiénois où le pré- la mentalité est différente, méfie-toi ». Cela fait aujourd’hui 30
sident était M. Jean Trogneux, père de Brigitte Trogneux ans que je vis sur la Côte d’Azur…
Macron. Puis, lui a succédé Jean-Claude Trogneux, frère
de Brigitte Macron. Nous avions aussi comme membre Pour évoluer dans mon métier, je suis allée enseigner dans
Jean-Pierre Pernot que j’ai croisé lors de soirées au club. un club, à l’époque mythique pour les tennismans, le So-
À l’époque, le tennis était encore réservé à une certaine phia Country Club de Valbonne. Les entraîneurs principaux
classe sociale. étaient Patrice Hagelauer (entraîneur de Yannick Noah) et
Gail Sherriff, Lovera Chanfreau qui a été championne de
À l’âge de 11 et 12 ans, j’ai été sélectionnée pour faire les France dans les années soixante-dix et quatre-vingt. Des
championnats de France par équipe, en représentant la stages étaient organisés toute l’année où des personnes
ligue de Picardie. Ces championnats se déroulaient à Ro- du monde entier venaient et, bien sûr, nous y voyions ré-
land Garros. Nous étions logés sur place dans de petites gulièrement Yannick Noah.
tentes pour deux. À l’époque, un jeune de la ligue de la
Côte d’Azur se distinguait déjà, on disait de lui qu’il volait Une anecdote. Un jour, un banquier suisse, faisant partie
sur le court. Ce jeune homme était Yannick Noah. d’un groupe de stagiaires, me dit : « Moi, je ne ramasse pas
les balles, je veux un ramasseur... ». Une autre époque !
Je voulais être prof de tennis
J’ai fini ma carrière à l’U.S. Cagnes comme entraîneur des
Dès l’âge de 8 ans, je savais que je ne voulais pas être groupes compétitions filles. J’ai eu une élève qui a été ré-
championne de tennis mais prof de tennis. Je fus une compensée car elle a eu, la même année, une montée ful-
des plus jeunes profs de France à, à peine, 18 ans. Étant gurante de 3e série en seconde série.
Normande, le FCR de Rouen m’avait engagée mais l’Azur
Tennis Club de l’aérodrome Cannes-Mandelieu m’a fait, au Malheureusement, ma carrière fut brutalement stoppée
même moment, un clin d’œil pour que je vienne, ce que j’ai par un arrachement des ligaments de l’épaule.
fait. Les Normandes me disaient « Tu vas voir, dans le Sud,
Moi en compétiton.
34
Que faire ? Le sponsor
de ces équipes féminines
n’était autre que le direc-
teur des Galeries Lafayette
à Cap 3000. Il me proposa
de lancer un rayon Tennis, ce
que j’acceptais. Tout au début,
une personne qui me connaissait
en tant que prof de tennis me fit la ré-
flexion « Pourquoi vous en êtes arrivée là ? »
Il faut dire que, dans ces années-là, être prof de tennis
était un métier où l’on était reconnu…
Voilà l’histoire d’une petite fille qui installait ses poupées
dans la cage d’escalier de la maison de ses parents pour
leur apprendre les gestes du tennis.
Ballade pour un piano confirmé Pierre-Marie Sido
de Menton
J’aime les challenges...
Le confinement a été le déclencheur. L’autorisation de J’en ai ressenti un bienfait incomparable, sur le plan phy-
pratiquer une activité sportive pendant une heure et sique bien sûr car quelques kilos superflus ont fondu, mais
dans un rayon d’un kilomètre autour de la maison me aussi moralement, la satisfaction d’atteindre mon objectif.
laissait peu de choix. Mais un premier essai, grâce aux
escaliers, chemins et rues en pente du vieux Menton Le 76e jour, il n’était pas possible de ne rien
m’a permis de déterminer un possible itinéraire compor- faire et rester sur une chaise longue à se pré-
tant 300 mètres de dénivelé, enchaînant des montées ra- lasser. La marche sportive est devenue fina-
pides et des descentes sportives avec une cadence sou- lement comme une addiction pour moi et,
tenue. bien que l’objectif soit moins important,
la sortie journalière sportive est restée
De ce point de départ, restait à définir un objectif en dé- « ancrée » et sans doute pour longtemps.
nivelé cumulé, jour après jour, pour toute la période du
confinement. Le Mont blanc ? L’Everest ? Trop peu et lar- Youtube:
gement fini avant la fin du confinement. Il fallait chercher https://www.youtube.com
plus loin, sur une autre planète, la planète Mars bien sûr /watch?v=A4UBojT6rIM
et le mont Olympe, L’Olympus Mons, célèbre volcan bou-
clier, immortalisé par des photos magnifiques de la sonde
Viking 1 orbiter. Son dénivelé ? 22.500 mètres au-des-
sus des plaines environnantes. L’objectif idéal pour moi !
Jour après jour, les dénivelés se sont enchaînés. Sans un
seul jour de repos, jusqu’au sommet, atteint le 75ème jour,
quelques jours après la fin du confinement.
De ce périple journalier, pas de photos, mais un clip vidéo,
sur une musique originale que j’ai composée sur mon pia-
no volant, à découvrir sur Youtube, « Ballade pour un piano
confiné ».
35
Jean-Pierre Schopf 8 à 10 000
de Nice kilomètres par an
Cycliste amateur...
...depuis 1962, aujourd’hui âgé de 73 ans,
j’ai pratiqué la compétition durant 4 ans
sous les couleurs de l’IFC Nice. Les courses
étaient organisées principalement dans la
région.
Président de L’Union Cycliste de Monaco pendant 10 ans (février 2011 à Robert Davin
janvier 2020), j’ai côtoyé les « pro » résidant à Monaco.
Actuellement, je sors environ 3 fois par semaine et je fais de Monaco
8 à 10.000 km par an.
Articles parus dans
Nice-Matin en juin 1965.
Des cadets
à la catégorie Super Senior
J’ai eu 85 ans... 110 m haies
Juniors /Seniors.
...le 15 septembre dernier et le sport a été « ma vie » avec
des grandes satisfactions et des mésaventures dont je Années 1950-
garde les traces : accident de cheval (concours hippique) 1955 (ancien
et deux crashs d’avion. Mais il faudrait 10 pages pour rela- stade Louis II).
ter ma vie sportive et des dizaines de photos.
Tournoi inter-
Voici donc en résumé la vie sportive, riche en compé- national de tir à
titions, qu’a menée notre fidèle lecteur Robert Davin : l’arc (Challenge
Prince Rainier III).
• Champion de district du 110 m haies et de lancer du Félicitations que
je reçois de la
javelot à 18 ans. Princesse Grace
avec le Prince
• Capitaine de l’équipe monégasque de tir à l’arc, il accu- Albert (ancien
stade Louis II).
mule les records.
• Il se lance ensuite dans l’équitation, obstacle, dressage
et parcours complets. Il reçoit un étrier d’argent en 1982.
• Ski de fond, il boucle un marathon de 42 km en moins
de 4 heures.
• Un peu d’ULM et de planeur pour se faire la main, puis il
passe son brevet avion en 1992.
• À 64 ans, il se lance alors dans la voltige !
• Il est instructeur ULM avion et moniteur de tir à l’arc à
la 1re Compagnie d’arc de Monaco. Titres délivrés par les
fédérations françaises respectives.
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mes
News
37
mes News
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Il est de notre responsabilité de promouvoir et soutenir nos acteurs locaux ainsi que valoriser leurs produits et
métiers, tout en nous assurant de la qualité et la traçabilité des articles. C’est pourquoi, au travers de
nosbeauxterroirs.com, nous souhaitons vous associer à
notre démarche.
Laissez-vous séduire par les produits « Nos Beaux
Terroirs » sélectionnés spécialement pour vous, de la
page 51 à 60, dans la rubrique « Ma boutique ».
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Pour toute question contactez-nous : nicematin.com/abonnement Nice-Matin - Service Clients
par téléphone : varmatin.com/abonnement 214, boulevard du Mercantour
du lundi au vendredi de 8h à 16h.
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Cette situation est bien évidemment indépendante de notre volonté.
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Ils ont gagné !
Baptême en Ferrari et Lamborghini : Disney en concert :
BARCKY Jacques - JOSSE Gerard - SALVADORI BERENGUER Solange - BOULOGNE Jean - GABORY
Marc-Joseph - TRESPAILLE Aurore Marie-Claude - RADICIA Claude - RIITANO Sylvain
Simulateur de chute libre indoor : Casse-Noisette :
PEYRAMAURE Jean - ROLLIN Joseph BEYLY Jacques - GAJAS Antonin - RIPARD Jean-
ROUX Denis - RUFIN James - VAILLANT Pierre Pierre - TOANEN Michel - TURBIAUX Daniel
Corteo - Cirque du Soleil : Christophe Maé - La vie d’artiste :
ROY Daniel - SPINNLER Joelle BERTULI Josyane - GONZALES Alain
41
mes Invitations
Visite guidée sur-mesure
au Musée océanographique de Monaco
La grande bleue comme vous ne l’avez jamais vue !
Le mardi 3 novembre à 10h00, le Musée océanographique de Monaco vous ouvre les portes du «Temple de la Mer»
pour vous faire découvrir, à travers une visite personnalisée, ses facettes insolites :
- Déambulez entre « Art et Sciences » au fil des milles histoires du bâtiment et de ses collections.
- Embarquez pour une aventure océanographique et découvrez les mystères de la mer.
- Plongez dans l’univers caché des habitants des mers et pénétrez les secrets de leurs formes et couleurs.
Votre expédition dans la beauté du monde marin vous conduira à un face-à-face avec la mer Méditerranée !
Au programme :
- Visite guidée VIP du Musée océanographique et de son aquarium
- Découverte exclusive des « coulisses » du grand Lagon aux Requins
- Découverte de la pouponnière
Durée : 2 heures
Le Musée océanographique de Monaco, notre partenaire, est un lieu prestigieux adossé au mythique Ro-
cher de Monaco. Il est le « navire amiral » de la Fondation Prince Albert Ier de Monaco et fascine plus
de 650 000 visiteurs par an.
Au-delà de son architecture remarquable, il se distingue par son aquarium à la renommée mondiale, ses exposi-
tions-événements et l’alliance de l’art et de la science. Lieu de culture et d’échanges, où se confrontent les expé-
riences autour de la protection de l’Océan, le Musée océanographique organise et accueille des colloques d’en-
vergure internationale.
Le Musée océanographique de Monaco constitue avec la Maison des Océans à Paris les deux piliers
de l’Institut océanographique fondé en 1906 par le Prince Albert Ier. Fondation reconnue d’utilité
publique, elle fédère les acteurs scientifiques, politiques, économiques et le public pour faire
connaître et protéger l’Océan.
https://musee.oceano.org/ Conformément aux mesures en vigueur du
www.oceano.org gouvernement, le Musée océanographique
de Monaco garantit les mesures sanitaires
42 indispensables à la santé de tous.
20 Invitations
à gagner
Découvrez les joies du Golf ! Initiation au golf
au Bluegreen Académie de l’Estérel
Le vendredi 23 octobre à 10h00, les équipes du golf Bluegreen Académie de l’Esterel vous accueilleront pour une
matinée ludique au grand air.
Après vous avoir expliqué la prise en main du matériel ainsi que les consignes de sécurité, votre professeur de golf
vous fera découvrir le jeu, d’abord sur le practice, puis sur le parcours afin que vous puissiez connaître les premières
sensations d’un sport accessible à tous, en parfaite harmonie avec la nature.
Enfin, après avoir fait la synthèse de cette heure et demie d’initiation, votre professeur vous invitera alors à rejoindre
le restaurant du golf pour y déjeuner et échanger avec l’ensemble des participants. Vous prolongerez ainsi cette
expérience dans la joie et la bonne humeur.
Situé au pied du massif de l’Estérel, notre partenaire le golf Bluegreen Académie de l’Estérel est sculpté au milieu
des pins parasols. Dessiné par Trent Jones Sr, il offre tout au long de l’année un magnifique parcours de 18 trous
et un confort de jeu qui ne laisseront aucun golfeur indifférent.
Les golfeurs originaires du monde entier sont séduits par le relief prononcé des sols rocheux du parcours et par la
beauté de la forêt typique de la Méditerranée.
Bluegreen gère au total 49 golfs idéalement situés qui permettent aux golfeurs et à ses 24 000 abonnés de jouer
toute l’année à proximité de grandes villes, mais aussi dans les plus belles régions touristiques sur des golfs d’ex-
ception.
Golf Bluegreen - Académie de l’Estérel
2390 avenue des Golfs - 83700 Saint-Raphaël
https://bluegreen.fr/academie/ - Tél : 04 94 44 64 65
Conformément aux mesures en vigueur du gouvernement, le Golf Bluegreen de
Saint-Raphaël garantit les mesures sanitaires indispensables à la santé de tous.
Tentez votre chance page 48 !
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mes Invitations
Hugo au bistrot
au Théâtre National de Nice
Sous la forme d’un impromptu théâtral, Jacques Weber, accompagné de Magali Rosenzweig, rend
hommage à Victor Hugo : du Hugo des grands discours au Hugo discret et intime, des partitions
engagées aux paroles du « rêveur sacré ».
« C’est une lecture qui prend vie, que je pratique debout, dans le mouvement. Je ne suis pas Hugo. Je ne joue pas Hugo.
Mais en lisant ses textes, je provoque une rencontre, une alchimie dont surgit un autre “je“, un autre Hugo, quelqu’un qui
est entre nous deux. Tous les compartiments de l’expression humaine sont revisités par le
souffle et la poésie de Hugo, qu’il transmet à tous les types de réper-
toires. C’est à la fois troublant et touchant.
Ce jeu des contradictions d’un individu crée un per-
sonnage, un être humain. Quelque chose d’incer-
tain, de sensible et donc du théâtre.
Les premières représentations de la pièce ont eu lieu
dans un bistrot populaire au cœur de Paris. Après
avoir embarqué Hugo au bistrot, la pièce embarque
le bistrot au théâtre. Un bistrot, on y va pour être
mieux, tout seul et tous ensemble. Un peu comme
au théâtre. Et puis on s’aime à mort et se sépare à
vie ; on roucoule, gueule, criticaille et saucissonne ;
on refait le monde, dit-on souvent avec une ironie
désenchantée et pourtant ! »
Jacques Weber
Durée 1h30. Tout public à partir de 11 ans.
Victor Hugo. Adaptation et mise en scène
Christine Weber.
Avec Jacques Weber et la participation de
Magali Rosenzweig.
44
40 Invitations
à gagner
La DOUBLE inconstance
au Théâtre National de Nice
Partant du seul fait véritablement authentique de la pièce, l’amour qui lie Sylvia et Arlequin,
Galin Stoev propose une lecture contemporaine de La DOUBLE inconstance en s’appuyant
sur les rapports de force, de désir et de soumission entre les personnages. Véritables objets
d’étude, Marivaux les observe comme des souris de laboratoire.
La DOUBLE inconstance est construite sur une opposition flagrante, opposition qui produit à la fois du rire et de l’ef-
froi. Dans cette pièce, Marivaux oppose deux conceptions de l’amour issues de deux mondes différents : le monde
de ceux qui gouvernent et le monde de ceux qui subissent. L’amour des deux protagonistes, Sylvia et Arlequin, est
le centre de gravité autour duquel Flaminia, Trivelin, Lisette et le Prince vont créer un système stratégique de senti-
ments voué à instrumentaliser et décomposer cet amour.
Fruits de ces circonstances, les personnages glissent au cœur de ce jeu stratégique - presque politique - qui
se déploie dans le champ de l’intime. Il devient alors très difficile de distinguer le vrai du faux et de
percevoir ce qui fait sens.
Durée 2h10. Tout public à partir de 16 ans.
Marivaux. Mise en scène Galin Stoev.
Avec Léo Bahon, Maud Gripon, Aymeric Lecerf,
Thibaut Prigent, Jean-Christophe Quenon, Mélodie
Richard, Clémentine Verdier.
Tentez votre chance page 48 !
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mes Invitations
Jean-Baptiste Guégan – La voie de Johnny
au Zénith Oméga – Toulon
Le phénomène vocal Jean-Baptiste Guégan se dirige sur La voie de Johnny. Fort du triomphe des premières dates de
cette tournée, il se produira de nouveau à l’automne 2020 partout en France et en concert exceptionnel à Paris à
l’AccorHotels Arena le 6 décembre 2020 !
Retrouvez tous les plus grands tubes de Johnny ainsi que quelques chansons du 1er album de Jean-Baptiste Gué-
gan, accompagné de plus d’une dizaine de musiciens sur scène !
STARS 80 – Une autre histoire
au Zénith Oméga – Toulon
Plus de 10 ans de succès et 4 500 000 spectateurs, ça se fête !
Les artistes emblématiques de STARS 80 annoncent pour cette nouvelle décennie une tournée commune.
Un nombre impressionnant de chanteurs de folie seront de la fête pour célébrer cette décennie 80.
Sabrina - Jean-Luc Lahaye - Zouk Machine, Christiane – Émile et Images, Émile, Mario et Jean-Louis - Début de soirée,
William - Joniece Jamison - Patrick Hernandez - Plastic Bertrand - Jean-Pierre Mader - Cookie Dingler - Phil Barney - Alec
Mansion - Laroche Valmont. Ce nouveau show gardera son ADN, son énergie positive, joyeuse et festive. Les ta-
lents se produiront avec leurs musiciens, choristes et danseurs
Mise en scène : William Picard et Cheyenne Productions.
Chorégraphies : Delphine Attal.
Stylisme : Karine Morette.
STARS 80 - Une autre histoire est la promesse d’une soirée de folie !
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22 Invitations
à gagner
Alain Souchon - Ici & Là
au Palais Nikaïa - Nice
La dernière fois qu’il est monté sur scène, c’était aux côtés de son complice Laurent Voulzylors d’une tournée à
guichets fermés. Cela fera plus de 6 ans qu’Alain Souchon n’a pas tourné en son nom. Ceux qui l’ont vu sur scène
savent qu’il s’agit de son terrain de jeu de prédilection.
Dans la lignée du magnifique À Cause d’Elles paru en 2011, Alain Souchona sorti son très bel album Âme Fifties
le 18 octobre 2019.
Tentez votre chance page 48 !
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2 Invitations
à gagner
Le plus grand cabaret du monde
au Palais Nikaïa - Nice
Présenté et animé par Patrick Sébastien et plus de 50 artistes sur scène.
Pendant plus de vingt ans, Le plus grand cabaret du monde a enchanté toutes les générations du plus petit au plus
grand. Les artistes du monde entier, magiciens, acrobates, clowns, voltigeurs vous ont émerveillés à la télévision.
Aujourd’hui, ils traversent l’écran pour venir chez vous.
Un spectacle féérique de deux heures présenté par Patrick Sébastien arrive dans vos villes. Le talent, le frisson, le
mystère, le rire, la beauté, l’exceptionnel feront éclater un feu d’artifice de performances uniques. Le plus grand
cabaret du monde en tournée, c’est « le rêve en vrai ».
84 invitations à gagner
Jouez par courrier ! Cochez les invitations que vous souhaitez recevoir, remplissez le coupon ci-dessous et renvoyez-le
avant le 5 octobre 2020 à : Nice-Matin -Service Marketing Le Mag’ des abonnés - 214, Bd du mercantour - 06290 Nice cedex 3.
Un tirage au sort aura lieu le 8 octobre 2020. Tous les gagnants seront contactés par téléphone ou email afin d’être
informés des modalités de retrait de leur lot.
Musée océanographique de Monaco Jean-Baptiste Guégan
5 invitations pour 2 personnes (10 billets) Une invitation pour 2 personnes (10 billets)
Bluegreen Académie de l’Estérel STARS 80
5 invitations pour 2 personnes (10 billets) Une invitation pour 2 personnes (10 billets)
Hugo au bistrot Alain Souchon
Une invitation pour 2 personnes (20 billets) Une invitation pour 2 personnes (2 billets)
La DOUBLE inconstance Le plus grand cabaret du monde
Une invitation pour 2 personnes (20 billets) Une invitation pour 2 personnes (2 billets)
N° abonné :
Nom : ------------------------------------------ Prénom : ------------------------------- Adresse : ---------------------------------------------
----------------------------------------------------------- CP : Ville : ------------------------------------------------------
Mobile : 0 Email : ---------------------------------------------- @ ---------------------------------
EXTRAIT DE REGLEMENT : Jeu organisé par la SAS Groupe Nice-Matin RCS Nice 807 856 596. La participation à ce jeu est ouverte du 23 septembre 2020 au 5 octobre 2020 ouverte
à toute personne majeure et abonnée à un des quotidiens du Groupe Nice-Matin, à l’exclusion des membres du personnel travaillant pour la Société Organisatrice. Le tirage au
sort aura lieu le 8 octobre 2020. A gagner : Xx lots d’une valeur comprise entre 25 € et 105 € selon le lot. Le règlement complet du jeu sera adressé gratuitement à toute personne
qui en fera la demande à l’adresse suivante : Nice-Matin - Secrétariat Général - « LE MAG DES ABONNES » - 214, boulevard du Mercantour - 06290 NICE Cedex 3.
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l’achat d’un menu* au départ d’Eze-Village,
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servis à la personne
ayant acheté le menu 15 min, 30 min ou 1h
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de ce coupon jusqu’au 15/11/2020 code parrainage NICEMATIN2020
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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer
avec modération.
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