101 Apparemment, en Europe, elle a fait de même. A propos, Atayeva m’a en quelque sorte trompé. Elle m’a promis de m’inviter à une réunion à Paris, mais elle ne l’a pas fait. Dans le même temps, j’ai pleinement rempli mes obligations envers elle. Je pense qu’elle a agi de manière déshonorante. Les militants des droits de l’homme d’Ouzbékistan ont récemment même voulu retirer le film qui révèle les activités d’Atayeva. Ils ont réussi qu’à prendre la moitié. Tout s’est arrêté grâce à l’intervention du journaliste de télévision Malohat Eshankulova. Atayeva s’est moqué de Malohat quand celle-ci est tombée gravement malade en 2014, et Eshankulova a décidé que faire un film sur une telle personne était en-dessous de sa dignité. La société a bien sûr le droit d’exiger la présentation de ce soi-disant médecin-légiste. Ici se trouve la désinformation. C’est très sérieux. Je pense que les dommages à la société civile ont été très importants. Au lieu d’aider cette société, Ataeva s’est engagée dans la fraude et «kidalov» toute sa vie. Il ne devrait pas être possible de recevoir de l’argent de cette façon! Et il est absolument necessaire de créer une commission d’enquêter sur les activités d’Atayeva. Dans l’état actuel des choses, il est grand temps d’exposer les faits! Quant à la déclaration d’Elena Urlayeva au procureur et au ministère de l’Intérieur, je crois qu’elle a fait la bonne chose. Les organes d’application de la loi ouzbèke doivent vérifier les faits de la vie réelle du “médecin-légiste” de Kokand. Après cela, le gouvernement sera en droit de présenter aux Nations Unies une demande en deprivation du statut de réfugié politique pour la famille d’Atayeva et de les extrader dans leur pays natal.
102 VASILA INOYATOVA – LE CHEF DE LA SOCIETE DES DROITS DE L’HOMME «EZGULIK»: «Nous avons toujours été contre la criminalité, y compris la corruption. Et les 32 millions d’Ouzbeks sont épuisés par un tel régime corrompu criminel. Il serait injuste que les opposants sous couvert de protection des droits, puissent commettre de tels actes. Toute personne qui commet un tel acte envers son pays de naissance, pays où il a mangé le pain et le sel, doit être soumis à une exposition et à la punition en général. Le sang de personnes innocentes, de femmes, de personnes âgées et d’enfants a été versé à Andijan. Est-il possible de faire de l’argent à ce sujet? C’est inhumain. Si tel est le cas, Atayeva ellemême devrait, de sa propre initiative, tout admettre. Sinon, cela devient son problème. Quel mal cela a t’il fait ? La disgrâce en général. Il n’y a pas d’équivalent. C’est encore pire que le mensonge criminel du régime de Karimov. Presque un mois s’est écoulé depuis la publication de la dénonciation sur C-1, mais Atayeva demeure silencieuse. Je pensais que je devrais lui donner l’occasion d’expliquer son acte sale, mais apparemment elle n’a rien à dire. S’il n’y a pas une réaction à ce stade, bien sûr, nous soutiendrons l’initiative de créer une commission.»
103 MUHAMMADSALIH ABUTOV, UN ACTIVISTE RELIGIEUX, QUI VIT EN SUEDE: «Bien sûr qu’une telle fraude, peu importe qui l’a commise, doit être nécessairement rendue publique. J’étais informé à ce sujet. A ce titre, j’ai eu une série d’entretiens avec Mutabar Tadjibayeva. Les enregistrements des conversations sont dans mon radio-blog. J’ai été surpris par le silence de Nadejda Atayeva en réponse aux accusations de Mutabar Tadjibayeva. A présent, le C-1 a publié un grand article sur ce sujet avec des documents et des témoignages. Peut-être que maintenant il est venu le temps á l’autre partie de répondre sous une forme ou sous une autre? Le public a le droit de savoir qui est ce mystérieux «médecin-légiste». Maintenant, ce secret doit être révélé et, si les organisations publiques et internationales ont été trompéees, les responsables doivent admettre leur culpabilité et demander pardon. C’est une question d’honneur.
104 S’ils n’ont pas assez de courage pour cela, je pense que le «médecin-légiste» peut parler de lui-même. Bien sûr, cela n’est rien d’autre que du déshonneur. Mais que faire d’autre? Soit une personne reconnaît sa culpabilité, soit elle confirme sa justesse. Il n’y a pas d’autre possibilité. Je pense que Nadejda Atayeva a mis fin à sa carrière de défenseur des droits humains. Cela ne me plaît pas du tout. D’un côté, Gulnara Karimova a jeté un voile de honte aux yeux du monde entier sur le peuple ouzbek, maintenant cela vient de la révélation de cette escroquerie. Les organisations internationales pourraient en venir à penser que, parmi les Ouzbeks, il n’y a pas de gens normaux. Cependant, je considère qu’il est non seulement juste de parler des dommages infligés à la communauté par Ataeva, mais peut-être aussi des avantages. Ici, je considère qu’il est approprié de donner un exemple avec ma propre histoire. J’ai reçu un peu d’aide d’Atayeva à titre personnel. En 2008, aux fins de me déporter depuis la Russie vers l’Ouzbékistan, j’ai été amené à un poste de police dans une prison russe, dans le village de Verbilki, région de Moscou. Apprenant que j’avais été arrêté par la Police, celle qui m’a beaucoup aide est Elena Ryabinina, militante des droits de l’homme, qui a rapporté cela par téléphone à Atayeva. Trois ou quatre policiers m’ont interrogé dans le bureau du chef lorsque le téléphone a sonné. Il a répondu. En écoutant la conversation, j’ai compris qu’il s’agissait de moi. Après une petite discussion, il posa le combiné et, s’adressant à moi, il dit: “As-tu des connaissances en France?” J’ai répondu par la négative. Il a déclaré: «Vous n’avez pas encore été amenés ici, que déja les militants des droits de l’homme de France appellent immédiatement”. Après cela, l’attitude envers moi a quelque peu
105 changé. À ce moment-là, les fonctionnaires de l’ONU sont entrés dans le bureau. Ainsi, dans les jours difficiles, grâce à la participation de nombreuses personnes, Allah m’a sauvé de la déportation. Parmi ces personnes était Nadejda Atayeva qui a appelé. Cependant, elle a également causé des dommages et, par conséquent, nous devons parler des deux. Si l’on parle de la formation d’une commission, alors je ne pense pas qu’on est besoin d’en créer une pour vérifier que le “médecin-légiste” est un faux témoin. Les organisations internationales créent des commissions sur des questions plus importantes. Nadejda Atayeva a utilisé frauduleusement les finances des organisations internationales. En fait, ceux qui travaillent dans ces organisations considèrent comme acceptable de coopérer avec de tels escrocs … Est ce qu’ils donnent de l’argent à ceux qui demandent pour des besoins plus importants? Le débat ne concerne pas seulement le cas Nadejda Atayeva. Pour quelles raisons les employés de ces organisations ne financent-ils pas d’autres organisations de défense des droits de l’homme? La raison est que ces autres organisations ne leur reversent pas un pourcentage de ces fonds.
106 ABDUJALIL BOYMATOV, ANCIEN PRESIDENT DE LA “SOCIETE DES DROITS DE L’HOMME EN OUZBEKISTAN” (HRSU): «En Ouzbékistan, et au-delà, les véritables activites des droits de l’homme peuvent être qualifies de véritables opposants. Mais l’opposition, en particulier dans un pays comme l’Ouzbékistan, devrait se comporter d’une meilleure manière que les autorités en place. En principe, l’opposition a une supériorité morale, et se doit de fortement combattre la corruption et la fraude. Je suis les publications du C-1 et les accusations portées par les défenseurs des Droits de l’Homme au sujet de Nadejda Atayeva. Et depuis un mois, j’attends les réfutations ou les explications d’Atayeva. Et à la place, nous voyons une discussion sur Facebook de ses collègues. Ils la félicitent et disent que la responsable de l’organisation «Droits de l’Homme en Asie centrale» travaille systématiquement de manière sérieuse.
107 En outre, la société des Droits de l’Homme en Ouzbékistan se voit emporté dans les théories du complot: celui qui en profite n’a t’il pas ordonné le scandale – SNB? Je suis surpris qu’il n’y ait pas de discussion sur le mérite de ces accusations. J’attends des réfutations ou des explications de Nadejda. Également dans ce scandale, la position des membres de son organization n’est pas claire: si elle est fait l’objet d’une calomnie, ils devraient protéger leur directrice, et si cela est vrai, il devrait exiger sa démission. Si ce “médecin-légiste” a obtenu depuis longtemps le statut de réfugié en France et demeure en sécurité, il est temps pour lui de donner une conference de presse afin de défendre Nadejda Atayeva, qui a attesté en son propre nom de la véracité de son histoire. Après les événements d’Andijan, il y a eu plusieurs rapports d’organisations internationales sérieuses. Si les déclarations d’Atayeva sont un mensonge, alors c’est une tentative de discréditer sérieusement les événements d’Andijan. Je suis catégoriquement contre toute tentative de se faire un nom sur une tragédie. Je soutiens la création d’une commission. Les organisations internationales des droits de l’homme qui tiennent à leur réputation devraient également prendre part au travail de cette commission et contribuer à une enquête honnête et objective.»
108 BAHROM KHAMROEV, MILITANT DES DROITS DE L’HOMME DE MOSCOU: «Oui, je considère qu’il est nécessaire d’enquêter sur les atrocités de tous. Personne ne devrait être au-dessus de la loi. Même la loyauté envers la corruption est suffisante pour faire l’objet d’un débat. Quant à Nadejda Atayeva, cette femme est l’un des distributeurs et inspirateurs de la corruption dans les ONG en Ouzbékistan. Je pense qu’Atayeva a des problèmes de vision du monde, donc elle va à l’encontre de tous les instincts naturels dans tous les paramètres de son activité, mais encore une fois, grâce à sa pensée corrompue, elle est sûre que tout ira dans son sens. Je pense que, dans l’ensemble, cela a causé de grands dommages à l’Ouzbékistan et à sa nation entière. Je soutiens pleinement l’initiative visant à créer un groupe international chargé d’enquêter sur les actions de Nadejda Atayeva.
109 HAZRATKUL HUDOIBERDI, UN ACTIVISTE, QUI VIT EN SUEDE: «Bien sûr, je soutiens l’idée que chacun est égal devant la loi. Je ne fus pas surpris de l’exposition d’Atayeva, mais je fus surpris de voir comment la société pouvait si facilement croire en un «défenseur des Droits de l’Homme» que personne ne connaissait quand elle vivait dans son pays natal et que les membres de l’opposition démocratique n’ont jamais reconnu. Je crois qu’Atayeva, et avec elle, le régime d’Ouzbékistan et le SNB, ont causé d’énormes dommages à la société civile ouzbék. Par conséquent, je soutiens pleinement l’initiative visant à créer une commission sur les activités de cette «militante des Droits de l’Homme.”
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112 EFFORT TO INTIMIDATE HUMAN RIGHTS WATCH IN UZBEKISTAN NADEJDA ATAYEVA, UNE FILLE DE LA MAFIA DU PAIN OUZBEK Qu’a fait la famille Atayev en Ouzbékistan lorsque le chef de la famille, Alim Atayev, a dirigé la société par actions Uzdonmahsulot? Nadejda Atayeva, militante des droits de l’homme, a fait de l’argent même pour la farine réservée aux pauvres. Une condamnation pour la famille Atayev à la tête de laquelle l’ancien président du conseil d’administration de l’Uzdonmahsulot, Alim Atayev, a été prononcée par contumace à Tachkent en été 2013. Ils ont fui le pays au printemps 2000, immédiatement après qu’une affaire criminelle de vol à grande échelle à Uzdonmahsulot a été ouverte contre eux en tant que groupe criminel organisé.
113 Après être sorti de l’Ouzbékistan en 2000, d’abord au Kazakhstan puis en France, les Atayev ont gardé le silence. Ensuite, la famille n’a pensé à aucune activité politique, et encore moins aux droits de l’homme: elle n’a pas fait de déclarations très médiatisées et n’a pas non plus expliqué l’affaire pénale ouverte contre elle en Ouzbékistan. Il est évident que la nécessité de politiser leurs poursuites à domicile a émergé en 2004 et 2005 lorsque les Atayev, installés en France en 2002, ont été extradés vers l’Ouzbékistan, ce que les autorités de Tachkent voulaient. En 2005, Nadejda, la fille d’Alim Atayev, a fait une déclaration à la presse et en 2006 elle a créé l’association des droits de l’homme en Asie centrale. La transformation de la fille d’Atayev en militante des droits de l’homme s’est faite grâce à la dictature d’Islam Karimov en Ouzbékistan, le mauvais état et l’immaturité de la société civile dans le pays, l’absence de médias indépendants, la superficialité et le manque de professionnalisme. Les organisations de défense des droits de l’homme ont immédiatement transformé la famille en martyrs, victimes du régime, comme s’ils se lavaient le visage souillé par de la farine volée. Mais le travail sur les droits de l’homme qui a commencé en 2006, comme on le sait, ne peut pas être défait. Nadejda Atayeva et sa famille ne sont pas Mikhaïl Khodorkovski de Russie ou Mukhtar Ablyazov du Kazakhstan et même pas Sanjar Umarov d’Ouzbékistan – riches émigrés de l’élite dirigeante qui ont annoncé leurs ambitions politiques en les payant avec des années de prison. Les Atayev, selon la décision rendue par le tribunal municipal de Tachkent, étaient simplement impliqués dans un vol brutal. Ils étaient loin de la politique. En même temps, ils ne dédaignaient rien, pas même la farine des réserves achetées par l’État pour la vendre à prix réduit aux groupes socialement vulnérables: ils en faisaient du pain d’épice, par exemple, dans des entreprises illégalement privatisées et l’a vendu aux Ouzbeks au prix du marché.
114 Connaissant le premier président ouzbek, Islam Karimov, on peut imaginer que ce genre de corruption l’a rendu fou alors que les Atayev ont franchi les lignes rouges établies dans son système. Et Karimov a puni son propre peuple en s’autorisant plus que ce qui lui était permis: le conseiller d’Etat Ismail Jurabekov, le maire de Tachkent Kozim Tulyaganov et même sa propre fille Gulnara Karimova (cette dernière disparue dans les prisons de Tachkent), accusés de corruption. Personne ne pense même à appeler cette troïka des victimes politiques. La décision du tribunal municipal de Tachkent raconte en détail comment Alim Atayev devint chef de l’Uzdonmahsulot en 1997 et ses enfants Nadejda, 29 ans, et Kahramon, 20 ans, ainsi que son frère Saparbay, même sans études supérieures, commencèrent à travailler dans la direction. Saparbay Atayev a été nommé administrateur de la société anonyme Tansiq, filiale d’Uzdonmahsulot, tandis que le jeune Kahramon dirigeait une autre filiale, Uch Kahramon Non. En automne 1997, grâce à des documents falsifiés et à diverses falsifications, Alim Atayev et ses proches ont changé la forme de propriété de l’entreprise publique Uch Kahramon Non et l’ont privatisée, faisant de son frère et de son fils les propriétaires. Ensuite, 51% de l’entreprise appartenaient à Kahromon et 49% à Saparbay. Puis, selon la décision, Alim Atayev, en conflit avec ses proches, a commencé à fournir de la farine à l’entreprise familiale Uch Kahramon Non. Pour cet Etat, l’argent alloué à l’achat de farine à bas prix pour la population a été canalisé pour «assurer un travail ininterrompu» d’Uch Kahramon Non et de ses unités de production Yallama Non dans le district de Chinaz dans la région de Tachkent. Uch Kahramon Non n‘a pas reçu de farine de la sorte: en septembre 1999, Alim Atayev a réduit de 1,915 tonnes les fournitures de farine attribuées par le gouvernement à Navoimatlubotsavdo dans la région de Navoï au troisième trimestre. Cette farine provenant des réserves a été déclarée comme de la farine qui n’a pas été achetée par les régions ouzbèkes et a été transférée «pour améliorer la fourniture de produits panifiés à la population de la région de Tachkent et de Tachkent». En
115 conséquence, la plus grande partie de la farine qui n’est pas arrivée aux habitants de la région de Navoiy, soit 1 310 tonnes, a été donnée à Uch Kahramon Non, selon la décision. Cette compagnie n’était pas seulement celle qui a été privatisée par les Atayev. En 1999, 10 boulangeries gérées par l’État à Tachkent, qui faisaient partie de
116 AMNESIE … L’ARGENT DE KARIMOVA A FAIT OUBLIER AUX MILITANTS DES DROITS DE LEURS ANNEES DE LUTE l’Uzdonmahsulot, auraient été vendues à une société étrangère appelée K . Nadejda Atayeva, présidente de l’Association des droits de l’homme en Asie centrale, qui à partir de 2014 a publiquement joué le lobbying pour le transfert des millions bloqués de Gulnara Karimova vers elle ainsi que ses collègues, a véritablement tout oublié …
117 Le tour qu’a pris la campagne menée depuis 2014 par un groupe de défenseurs des droits de l’homme, activistes et victimes du régime du premier président d’Ouzbékistan Islam Karimov au sujet des 800 millions de francs suisses gelés sur des comptes en Suisse, a surpris, voire choqué beaucoup. Nadejda Atayeva, la force motrice de la campagne et la personne dont le nom de famille figure en premier dans toutes les pétitions et les appels aux autorités suisses pour le transfert de l’argent en vue de servir les besoins de la société civile d’Ouzbékistan, a besoin d’appeler ces «défenseurs des droits de l’homme» qui voulaient obtenir cet argent. Un défenseur des droits de l’homme, qui vit en France, a été blessé par le commentaire du politologue Kamoliddin Rabbimova dans C-1. Dans l’interview, il a exprimé son opinion sur les raisons de l’arrestation à Tachkent de Gulnara, la fille aînée du président Karimov (un message à ce sujet a été répandu par le procureur général du pays le 28 Juillet). Rabbimov dit que, de toute évidence, l’arrestation de Karimova a été dictée par le désir du pouvoir à Tachkent de faire retourner l’argent dans le pays, et a indiqué que pour eux se bat aussi aux États-Unis department de la Justice, qui reconnaît l’existence des pots de vins de la compagnie de télécommunication à Karimova, ainsi qu’à «un petit groupe de militants des droits de l’homme et de politiciens d’Ouzbékistan». «OUAH, VOILA QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU …» Rabbimov n’a pas appelé qui que-ce-soit par son nom, mais, pointant son doigt vers le ciel, en toute évidence a frappé la cible. Le premier des politologues a demandé une explication est Alisher Ilkhamov, chercheur à la London School d’études orientales et africaines (Royaume-Uni). Sur sa page Facebook, il écrit: «Ouah, c’est quelque chose de nouveau. De quel genre de défenseurs des droits de l’homme parle-t-il? et sur quelle base, à partir de quelles données soupçonne-t-il des défenseurs des droits de l’homme dans les revendications des milliards de Gulnara? Oui, et comment se représente-t-il cela pratiquement?»
118 Atayeva apparaît alors immédiatement: «Ouah, si cela est vrai, alors il est important d’obtenir de lui des preuves de ces allegations, et oui … voilà de qui, il s’avère que les ragots sont venus… Il est triste de constater qu’un tel analyste politique ne comprend pas que l’argent volé de Gulnara Karimova demeure sous la juridiction des gouvernements de divers pays, legislations en vertu desquelles l’argent ne peut être transféré aux particuliers et aux fonds privées». C-1 a envoyé les questions à Ilkhamov et Ataeva en vue de confirmer que les citations ci-dessus appartiennent vraiment à eux, et afin qu’ils confirment que la campagne des défenseurs des droits de l’homme pour le transfert de l’argent bloqué n’a pas existé? Ilkhamov a refusé de commenter, disant qu’il veut d’abord obtenir une explication de Rabbimov. Atayeva n’a pas répondu aux questions. Rabbimov a déclaré qu’il préparait une réponse et qu’il ferait tous les efforts pour être exhaustif et ne plus causer d’autres questions. «O U A H !» La première fois qu’un groupe d’activistes d’Ouzbékistan a fait appel aux autorités suisses avec une demande de leur transférer des centaines de millions de Gulnara Karimova, arrêtée en 2012, n’est devenu publique qu’en novembre 2014, grâce au reportage du service de radio ouzbek “Liberté» - «Ozodlik».
119 Le 27 novembre de cette même année, «Ozodlik» a donné un rapport détaillé avec des photos et des enregistrements audio de la Convention de Berne en Suisse à propos de la «table ronde» qui s’y tient sous le titre «Les activistes contre le retour de l’argent de Gulnara Karimova au régime ouzbek». Il nous dit que Nadejda Atayeva, Umida Niyazova, chef du «Forum ouzbek-allemand des droits de l’homme», l’ancien homme d’affaires et prisonnier politique, chef de la «Coalition Solaire», Sanjar Oumarov, l’activiste et aussi un prisonnier politique Farhadhon Mukhtarov, ont fait des discours à Berne devant les parties intéressées, citant leurs arguments sur la raison pour laquelle l’argent devrait être transféré à la société civile, et non à Tachkent. Alisher Ilkhamov n’est pas apparu devant le public comme Atayeva, Niyazova et Mukhtarov, mais assis au premier rang, à droite. Dans l’image de «Ozodlik» il apparaît de profil. «POURQUOI CELA NE S’EST PAS SU? ..» Les nouvelles sont venues comme une surprise pour beaucoup d’autres militants d’Ouzbékistan, qui ont estimé qu’une telle initiative devrait donner lieu à un débat public, mais personne n’eu la chance de lire le texte même de la pétition. Après les critiques formulées, le 5 Décembre 2014 le site du «Forum ouzbek-allemand des droits de l’homme», a publié la pétition, en anglais seulement, ce qui a également laissé perplexes: la grande majorité des Ouzbeks ne parlent pas l’anglais, et la campagne était au nom du peuple. Umida Niyazova dans une interview en 2015, a déclaré que la publication en anglais était due au fait que son site était exclusivement en langue anglaise, et l’ouzbekh et le russe n’étaient pas disponibles. Selon elle, l’idée d’obtenir l’argent de Karimova pour le développement de la société civile en Ouzbékistan a été inspirée par l’exemple de collègues kazakhs qui ont reçu des fonds du “Kazakhgate” gelés sur des comptes suisses pour lutter contre la pauvreté dans les zones rurales.
120 «Pourquoi n’était-ce pas connu du public?» – Niyazova a répondu à la question par une question. Je ne sais pas, je serais heureuse si d’autres militants, qui ont signé cette letter, apparaissaient dans les médias, et parlaient de cette initiative.» DISCUSSION DANS LES MEDIAS Rapidement ensuite, la discussion a commencé. Le 16 décembre 2014 sort le document du service ouzbek de la BBC «l’argent de Gulnara Karimova ne devrait pas être renvoyé», où Niyazova a parlé au nom du groupe. Les discussions se poursuivent sur la radio «Voice of America», puis de nouveau à «Ozodlik», où en Janvier 2016 est intervenu Ilkhamov, en déclarant que que les autorités ouzbèkes n’ont rien fait pour empêcher la corruption, ont obtenu des pots-devin des entreprises de télécommunications autour de Gulnara Karimova, afin qu’ils ne puissent pas réclamer cet argent. Et sur la question de savoir qui dans ce cas peut réclamer les millions dans les banques suisses, Ilhamov dit qu’ils pourraient recevoir les victimes de la corruption, et ce sont principalement de simples citoyens du pays, des consommateurs. Il résume ensuite que le peuple d’Ouzbékistan devrait recevoir cet argent, et il existe déjà un «groupe d’activistes» qui s’est adressé aux autorités suisses à ce sujet. COMME COMPENSATION Sanjar Oumarov, l’un des participants de la campagne, en Avril 2016 dans une interview au site «Fergana» dit qu’il se considère comme une victime de la corruption directement affecté par les crimes de Gulnara Karimova, y compris dans le domaine des télécommunications. Il a donc écrit au ministère de la Justice aux Etats-Unis pour demander de lui donner une partie de cet argent gelé en guise de compensation pour les dommages causés par la corruption des autorités ouzbèkes et de leur progéniture. La campagne ne s’est arrêtée qu’en fin 2016, le site Eltuz.com l’a décrit dans une petite vidéo, et au printemps 2017, Brian Campbell, qui est un défenseur du Forum ouzbek-allemand des
121 droits de l’homme, l’Association des droits de l’homme d’Asie centrale, l’Open Society Foundation (OSF) et Sanjar Umarov – ont encore une fois partagé sur les ondes du service ouzbek de la BBC, pourquoi les centaines de millions de francs suisses gelés ne devraient être versés qu’aux militants des droits de l’homme et aux victimes du régime ouzbek. Ce qui fait qu’aujourd’hui l’un des plus ardents participants à la lutte pour le transfert d’argent de Karimova vers le fonds public en vienne à nier la campagne qui a été menée reste un mystère …
122 VOICI LE TEXTE DE LA PETITION DES DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME DE L’OUZBEKISTAN AUPRES DES AUTORITES SUISSES A PARTIR DE 2014: Conseil fédéral de la Suisse Département fédéral des affaires étrangères de la Suisse Département fédéral de justice et police de Suisse Chers Mesdames et Messieurs, L’association «droits de l’homme en Asie centrale», le Forum ouzbek-allemand ainsi qu’un groupe de militants de la société civile ouzbèke s’adressent à vous dans le cadre d’une enquête pénale du Procureur général de la Suisse au sujet du blanchiment d’une vaste somme d’argent, qui demeure gelée dans des comptes en Suisse et d’autres banques européennes. Selon le bureau du procureur, la fille aînée du président ouzbek Gulnara Karimova est l’un des suspects dans cette affaire. Selon les résultats disponibles de certains journalistes d’investigation, ces fonds ont été obtenus par le biais d’affaires de corruption avec la participation de la société off-shore «Takilant Ltd», qui fait office d’intermédiaire entre les structures gouvernementales d’Ouzbékistan et les investisseurs internationaux. Nous sommes sûrs que les autorités en charge de l’enquête en Suisse et dans d’autres pays mettront fin à cette affaire, et que le tribunal prendra une décision équitable. Nous sommes préoccupés par le sort de ces fonds, dont la taille est estimée à 5% des recettes du budget de l’Etat de l’Ouzbékistan. Compte tenu de la taille et de l’importance de cette somme, nous nous attendons à ce que le gouvernement d’Ouzbékistan va insister pour obtenir le transfert des sommes sous son contrôle, en démontrant les mesures mises en place pour mettre un terme aux pratiques de corruption liées à Gulnara Karimova. À leur tour, les investisseurs étrangers, qui ont contribué de manière significative au compte de la société offshore «Takilant ltd», peuvent également entreprendre des efforts pour récupérer ces fonds.
123 Nous sommes fermement opposés à ces deux options, les considérant comme injustes et ne tennant pas compte du degré de responsabilité des deux côtés quant à l’état déplorable des infrastructures dans le secteur des télécommunications en Ouzbékistan. Le retour de ces fonds sous le contrôle du gouvernement d’Ouzbékistan devrait effectivement contribuer à la préservation des conditions institutionnelles qui ont donné lieu à l’épanouissement de la corruption à grande échelle dans le secteur des télécommunications, et à tous les niveaux du gouvernement en Ouzbékistan. Bien que les autorités ouzbèkes ont ouvert une procédure pénale contre un groupe de personnes associées à Gulnara Karimova, y compris contre le propriétaire officiel de la société offshore «Takilant ltd» Shayan Avakian, le gouvernement ouzbek n’a fait à ce jour pas un seul pas vers l’éradication des raisons institutionnelles qui ont conduit à la propagation de la corruption en Ouzbékistan. CES RAISONS COMPRENNENT: – absence d’élections libres et équitables en Ouzbékistan; – la quasi-absence de séparation des pouvoirs, ce qui explique que le système judiciaire du pays et le Parlement sont de facto subordonnés au pouvoir exécutif, et toute la puissance est en fait concentré entre les mains du président, qui reste inamovible depuis ces 24 dernières années; – absence de justice indépendante et égalité de tous les citoyens devant la loi; – absence d’une presse libre qui révélerait l’abus de pouvoir des fonctionnaires; – L’absence de mécanismes institutionnels du pays pour régler les conflits d’intérêts des fonctionnaires et les obligeraient à rendre compte de leurs actifs et des biens; – l’opacité des finances publiques et de l’information sur les marchés publics et les contrats conclus au niveau gouvernemental.
124 Si les autorités judiciaires suisses établiront l’origine illégale des fonds gelés dans les comptes de «Takilant ltd», nous, représentants de la société civile en Ouzbékistan, voudrions exhorter les autorités suisses à orienter ces fonds vers le développement social en Ouzbékistan et les dommages causés par la corruption aux consommateurs ouzbeks dans le secteur de la télécommunication. Dans ce cas, les dépenses de ces fonds devrait être sous le contrôle des institutions internationales par analogie à la Botha Fondation, qui a été créée sur la base des résultat du Kazakhgate. Pour notre part, nous sommes prêts à fournir toutes les informations aux autorités suisses au sujet de la situation en Ouzbékistan en termes d’état de droit, de fonctionnement de la justice, de la corruption, du statut social et économique de la population, et des droits de l’homme. Sincèrement, Nadejda Atayeva, Association «Droits de l’Homme en Asie centrale» Umida Niyazova, Forum ouzbek-allemand des droits de l’homme Farhodkhon Mukhtarov Sanjar Umarov, Coalition Solaire.
125 ATTACK PART OF WIDER CAMPAIGN TO SMEAR INDEPENDENT GROUPS (Berlin) – A Human Rights Watch researcher, Steve Swerdlow, was the target of an aggressive verbal attack while on a visit to Uzbekistan to investigate human rights abuses, Human Rights Watch said today. The organization condemned the attack in Tashkent on June 13, 2019, which appears to be part of a wider smear campaign against Human Rights Watch, other human rights activists, and journalists in Uzbekistan. On the morning of June 13, Sardor Komilov, a video blogger, and four other people went to the hotel where Swerdlow was staying in Tashkent. Komilov told the reception staff he was a guest of Swerdlow’s, called his room, and pretended to be a victim of abuses seeking Human Rights Watch’s help.
126 When Swerdlow came downstairs, Komilov and the others surrounded him on all sides, often blocking his movement, following and filming him for 20 minutes. Komilov verbally attacked Swerdlow with a series of unfounded accusations, many mirroring smears that have appeared online in recent weeks. Before driving off, they told Swerdlow to “get the hell out of Uzbekistan.” “Human Rights Watch stands fully by our expert Steve Swerdlow and his outstanding investigations into Uzbek officials who violate human rights, and we condemn this brazen attack,” said Kenneth Roth, executive director of Human Rights Watch. “This is clearly an attempt to intimidate Steve and appears to be part of an ongoing online campaign to try to discredit the work of human rights organizations and rights defenders in Uzbekistan. This effort to discredit human rights defenders will fail.” Human Rights Watch renewed its on-the-ground research in Uzbekistan in August 2017, after years of being prevented from operating in the country. This incident stands in stark contrast to other Human Rights Watch visits since 2017, during which staff members have largely been able to interact freely with nongovernmental organizations, government officials, and international organizations without harassment. Several senior government officials have contacted Swerdlow since the incident to obtain information and note their concern. The government has in recent years taken positive steps to improve its human rights record in key areas, but serious violations persist, including torture in prison, many people jailed on politically motivated charges, and severe limits on freedom of assembly, speech, and association. Human Rights Watch is very concerned at the signal this incident sends to civil society, including human rights defenders and journalists. The government should protect free speech while also taking steps to protect the right of these groups to operate in a safe environment, free of intimidation, on-and-offline.
127 STATEMENT IN SUPPORT OF HRW RESEARCHER STEVE SWERDLOW Steve Swerdlow, a researcher for countries of Central Asia at the international human rights organisation HRW, was subjected to a provocation by a group of people in Tashkent, coordinated by a certain Sardor Kamilov, whose name is linked to the pro-government online resource called «SAYYOD.COM». As it transpired, on 13 June 2019, a man, posing as Sardor Kamilov, asked a hotel receptionist to call Steve Swerdlow’s room and allow him to talk to the HRW employee because he allegedly needed to report human rights violations.
128 Steve Swerdlow decided to respond to the request to meet the unknown person showing interest. As soon as he descended to the breakfast area of the hotel, Kamilov and four unidentified persons met him in the lobby of the hotel where Swerdlow was staying. This group of individuals showed hostility towards him (#хейтеры, #hayter) and harassed him (#харассмент, #harassment). Within seconds, Steve Swerdlow was surrounded by unfriendly people who, without permission, began filming him, and aggressively commenting on his attempts to find out what was happening. Steve Swerdlow clearly could not hide his confusion and in response also began recording the unknown haters in video. Foto: HRW Observing the manifestations of the vulnerability of the human rights activist Swerdlow, Sardor Kamilov offered him cynically valerian and stigmatised him for criticism, calling it antiUzbek propaganda and disrespectful attitude towards Uzbekistan.
129 Employees of the hotel observed what was happening and were practically inactive, even after having seen that Steve Swerdlow was surrounded by people whose behavior looked unpredictable. Two episodes from this video footage have been circulated on the webpage of «SAYYOD.COM» on Facebook and on YouTube, which caused a widespread public reaction. Steve Swerdlow was forced to call the hotel security and soon leave the hotel altogether. A representative of the government of Uzbekistan, who became aware of the incident, expressed regret and said that this incident would not be ignored. This psychological attack on Steve Swerdlow, a representative of a reputable international human rights organization, has some signs of being an ordered job. It is possible that the provocation was coordinated by influential forces in the government of Uzbekistan, clearly wanting to intimidate and provoke a security threat to a foreign guest. Alternatively, the State Security Service of Uzbekistan has to recognise its inability to ensure the security of not only Uzbek human rights defenders, but now even foreign ones. What happened to Steve Swerdlow should be noted by all independent observers, diplomats, first of all members of the UN Human Rights Council and journalists, especially those who have been asking for permission to visit Uzbekistan. Uzbekistan is a country that has an equal voice in the United Nations and other international organizations, the government has ratified many international conventions in the field of human rights. Evidently, Sardor Kamilov does not yet understand that the role of a human rights activist is precisely to give an independent assessment of the fulfilment of the obligations that the state assumes when signing each agreement, and the investment climate in Uzbekistan, as well as the credibility of the reforms that were announced by the government of Uzbekistan depend on this assessment. Steve Swerdlow received permission to visit Uzbekistan as an employee of HRW, which has ECOSOC status.
130 If anyone disagrees with the assessment of a human rights activist, this can be challenged in a civilized manner, excluding any attacks for the criticism, without degrading human dignity and exclusively in a legal manner. However, recently some authors, hiding behind freedom of speech, have declared themselves to be journalists and bloggers; they make accusations in violation of the principle of the presumption of innocence, intimidate, blackmail, invade private space in violation of principles of protection of the personal data, manipulate facts and commit fraud, use illegal means of collecting information, and they do it all fanatically and maniacally. This is a criminal practice and criminal liability is provided for such actions in many countries, including Uzbekistan. Even if this attack on human rights activist Steve Swerdlow was carried out without the coordination from the security services and not commissioned by officials who are especially intolerant of criticism, the inaction of the law enforcement and judicial authorities does not exempt them from the responsibility of the state in whose territory such illegal actions took place. The Association for Human Rights in Central Asia also encountered a hater attack by a group of people and has been in the process of litigation against them for more than two years (2017- 2019). Such actions cannot be ignored; every effort must be made to hold those responsible for this kind of pressure on critics accountable. We express our support for Steve Swerdlow. There is no doubt that he will feel the support of many citizens of Uzbekistan and of his colleagues these days. The behavior of Sardor Kamilov and other participants in this psychological attack is the exception rather than the rule. Steve Swerdlow and the HRW team enjoy great confidence and in any difficult and dangerous situation they retain their integrity and independence. The HRW mission was the first to visit Uzbekistan, in the hope of a constructive dialogue in the field of protection of human rights, after President Shavkat Mirzieyev came to power. The official position of HRW in respect of the incident.
131 We hope that Tashkent will find it possible to express its position on what happened to the HRW employee during his visit to Uzbekistan and explain to the public the following: — How did “blogger” Sardor Kamilov and others find out which hotel human rights activist Steve Swerdlow was staying in? — Why did the hotel not offer adequate protection to the guest, who was legally staying in its territory? — Why the prosecuting authorities thus far failed to qualify the actions of Sardor Kamilov and other participants of this attack? — Did Sardor Kamilov and other participants of the attack have the opportunity to hold a discussion on all issues in conditions of openness and mutual respect? Official representatives of the government of Uzbekistan declare from high tribunes of international meetings their commitment to the respect of human rights and their preparedness for a dialogue. However, what happened with the HRW employee, Steve Swerdlow, shows that thus far Uzbekistan failed to provide safe conditions for the participants of this process.
132 CAM: EXPOSÉ OF HRW’S FAKES FROM UZBEKISTAN IS NOT SMEAR CAMPAIGN The founder of Centre-1 – Central Asia Media e.V. based in Germany – has said that Human Rights Watch has misinformed the public by describing investigative reports on fakes Human Rights
133 Watch has been disseminating from Uzbekistan as smear campaign and linking them to an attack on its representative in Tashkent. Central Asia Media e.V., an organisation founded in Germany in 2006 to support independent media and freedom of speech in Uzbekistan, has been prompted to make a statement on the incident that happened to Human Rights Watch researcher Steve Swerdlow in Tashkent on 13 June and on the statement the organisation issued on it. THE STATEMENT: “Central Asia Media e.V. deplores the incident that happened to Human Right Watch’s Director for Central Asia Steve Swerdlow in one of Tashkent’s hotels on 13 June. We believe that the actions of blogger Sardor Kamilov of the sayyod.com website who tried in a rough and pushy manner to interview Swerdlow on the standards of his work in Uzbekistan contradict professional ethnics and norms of decent human interaction. Even the realisation of moral righteousness towards a person who was exposed that they disseminated false information doesn’t provide grounds to journalists and bloggers for physical harassment and insults. We call on Sardor Kamilov and his colleagues to offer apologies to Steve Swerdlow for their behaviour and work on improving their professionalism. At the same time, Central Asia Media eV wants to express its protest against Human Rights Watch’s attempts to link the attack on Swerdlow in Tashkent to Centre-1’s investigative reports. In its statement Human Rights Watch said that the attack on Swerdlow “appears to be part of a wider smear campaign against Human Rights Watch, other human rights activists, and journalists in Uzbekistan”. And that “blogger Komilov verbally attacked Swerdlow with a series of unfounded accusations, many mirroring smears that have appeared online in recent weeks”.
134 Kamilov asked Swerdlow why he had falsified reports on Uzbekistan and told him that he had read investigative reports on “forensic expert” and a teacher of French. In April Centre-1 published an investigative report that in 2016 Human Rights Watch and a number of its partner organisations falsely presented radiologist from Azerbaijan Nigyar Akhmedbekova as forensic expert while urging Uzbek authorities to investigation the death of entrepreneur Ilhom Ibodov in a detention centre of the National Security Service in Bukhara Region. The man died in September 2015 a month after he was arrested. Earlier, in 2017, Centre-1 carried a high-profile exposé of Human Rights Watch’s close partner – Nadejda Atayeva, president of the France-based Human Rights in Central Asia association, that in 2010 and 2011 she produced a film and report on extrajudicial executions in Uzbekistan that had allegedly taken place in the country in months after the Andijan killings on 13 May 2005. This has turned out to be fiction from start to end. Teacher of French Umidjon Abdunazarov from Kokand was presented as a forensic pathologist who had allegedly worked in the Andijan morgue between September 2005 and February 2006 and witnessed at least 1,500 victims of extrajudicial executions. Thanks to this false story he has obtained asylum in France. With great disappointment does Central Asia Media eV note Human Rights Watch’s unwillingness to admit the truth and its attempt to belie Centre-1’s investigative reports carried out at the highest professional level. We consider it as unacceptable that Human Rights Watch covering up fake reports by its researcher and partner is trying to undermine our journalists who are continuing to report the unflattering truth despite posts and titles in heavy conditions of political exile. We urge Human Rights Watch to admit that it was wrong and to offer apologies to the journalistic team of Centre-1 for slandering it. Central Asia Media eV.”
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144 MUTABAR TADJIBAYEVA A TROUVE LA MAISON DU FAUX PATHOLOGISTE D’ANDIJAN EN FRANCE Une histoire fausse sur l’implication dans le massacre d’Andijan a permis à Umidjon Abdunazarov, un habitant de Kokand, de vivre dans une confortable maison dans une ville de Lorraine (nord-est de la France). Le 18 janvier, Mutabar Tadjibayeva, militant des Droits de l’Homme bien connue en Ouzbékistan, s’est rendu en Lorraine, dans une ville du nord-est de la France, où s’est installé Umidjon Abdunazarov, originaire de Kokand en Ouzbékistan. Selon Tadjibayeva, elle voulait rencontrer Abdunazarova pour lui demander comment et pourquoi il était devenu un faux-
145 héros du film (2010) et du rapport (2011) de l’Association «Droits de l’Homme en Asie Centrale», basée en France. Par eux, ce professeur d’école de langue française à Kokand sera extradé comme victime et témoin du massacre d’Andijan le 13 mai 2005. Ce médecin aurait été arrêté après les événements tragiques, et après trois mois d’emprisonnement dans les cachots du Service national de sécurité (NSS) il aurait forcé de travailler comme médecin légiste à la morgue de l‘Hôpital Régional d’Andijan, où il a disséqué des centaines de cadavres avec des signes de torture et d’exécutions extrajudiciaires. De sa fenêtre au deuxième étage, Umidzhon Abdunazarov observait; photo: Mutabar Tadjibayeva Cette histoire fictive est devenue la raison de l’obtention de l’asile d’Abdunazarov en France. La responsible de l’association Nadejda Atayeva, le journaliste Shahida Yakub, vivant à Londres, et le représentant de l’influente organisation internationale ont demandé aux autorités françaises de soutenir l’habtant de Kokand.
146 «Qui a utilisé qui: Atayeva a utilize Abdunazarova ou vice versa, et surtout, sur l’initiative et la faute de qui l’abus du système de migration français a été opéré, je voudrais comprendre cela», explique M.Tadjibayeva. Lorsqu’on lui a demandé comment elle a obtenu l’adresse d’Abdunazarov, l’activiste des droits de l’homme a répondu: «C’est facile». En fin de compte, l’habitant de Kokand est enregistré en France en tant que commerçant sur les marchés et les étals. Sa licence est disponible en ligne, et indique le lieu de sa résidence. L’activiste a conduit en voiture vers une confortable maison de deux étages, clôturée avec une clôture basse et un jardin intérieur. Et, comme elle le dit, elle a immédiatement vu Abdunazarov. Il l’a regardé par la fenêtre du deuxième étage. Et puis, évidemment, la voyant, a reculé. Mutabar le reconnut immédiatement. Ils se sont rencontrés brièvement en 2010 à la gare de Paris, où il a rencontré Ataeva, mais elle n’avait pas commencé à représenter son compagnon. Tadjibayeva a vu plus tard des photos d’Umidjon que le C-1 a procuré à sa femme à Kokand. Mais nous ne pouvions pas parler avec Abdunazarov. Un homme inconu s’est approché vers Tadjibayeva de la maison à pas rapides. Il a immédiatement commencé à exprimer son insatisfaction que la voiture se tienne près de sa maison – ceci viole sa tranquilité. Mais il est vite devenu clair que l’étranger était au courant de nombreux cas d’Abdunazarov. Et puis il a attaqué Tadjibayeva avec des accusations qu’en raison de sa querelle personnelle avec une certaine femme, son client était harcelé par le service de migration de la France, qu’il se retrouvait publié sur des matériaux, qu’on lui envoyait des courriers électroniques, et ainsi de suite. «Étonnamment, – dit Mutabar – Je ne l’ai pas eu le temps d’ouvrir la bouche, qu’il a tout dit et tout donné.» Quand le tour est venu de parler à la défenderesse des Droits de l’Homme, celle-ci a dit qu’elle se trouvait mal à l’aise lorsque pour des motifs fallacieux on accordait l’asile, sapant ainsi la crédibilité des véritables réfugiés qui ont vraiment besoin d’aide.
147 Il s’est présenté comme son avocat et a dit que son client ne parlerait à personne Et il est donc extrêmement important de savoir qui se trouvait derrière l’escroquerie appelée «le médecin légiste d’Andijan», qui était responsable de la tromperie envers les autorités de migration en France. «L’attitude envers les réfugiés dans les pays occidentaux est de plus en plus négative et intolérante – dit Tadjibayeva – mais le cas Abdunazarova montre pourquoi: trop de gens ont trompé et abusé la confiance des Européens.» Umidjon Abdunazarov n’est pas sorti pour parler avec l’activiste. Ensuite, son représentant a commencé à appeler ou à faire semblant d’appeler la police. MUTABAR TADJIBAYEVA S’EST RETOURNEE ET EST PARTIE. Abdunazarov – un diplômé de la faculté romano-allemande avec la spécialisation «langue française» de l’Université d’Etat Fergana en 2003. En 2008, il part pour la France, reçoit un visa à Tachkent. Ses sœurs, femme et ses collègues de travail et les voisins à Mahalla à Kokand rejettent catégoriquement le fait qu’il ait même été une fois persécuté par les autorités ouzbèkes.
148 Il n’y a même pas eu de visites de police, et encore moins d’arrestations et d’emprisonnements après le massacre d’Andijan. Sa femme, Nozima Abdunazarova, a élevé deux fils, sans aucune aide de son mari vivant en France, apporté un certificat de naissance du deuxième enfant, qui est né en Juin 2005, lorsque le présumé Umidjon était assis dans le sous-sol du Conseil national de sécurité. La femme a rappelé que son mari lui avait écrite personnellement avec le bébé à l’hôpital, puis ne l’avait pas quitté, elle et son fils, dans les premiers mois après la naissance de l’héritier. Pour Mutabar Tadjibayeva, ce n’est pas la première visite non-invitée à la porte d’une maison où vit une personne ambiguë. En 2013, dans la prestigieuse et chère région de Genève en Suisse, elle a visité la villa de la fille aînée du président ouzbek Islam Karimov, Gulnara. Cette visite marqua la fin de l’empire du puissant et influent Gugushi. «Pour la vérité j’irai n’importe où,» – dit en souriant Mutabar.
149 L’HISTOIRE S’EST REPETEE. MUTABAR TADJIBAYEVA A ETE SIGNALEE A LA POLICE … Tout le monde est au courant que lorsqu’en Mars 2013 Mutabar a visité la maison de Gulnara Karimova située à l’adresse – 7 Rue Prevote, Cologny, Genève (Suisse), dans le cadre de son enquête sur le mystérieux lieu où est parti l’argent volé au peuple ouzbek, Gulnara Karimova et son attaché de mission diplomatique Ouzbékistan au département des Nations Unies à Genève, Denis Makarov, ont déposé plainte à la police, accusant la militante des droits de l’homme d’“effraction”, ou plutôt d’avoir tenté d’entrer
150 illégalement dans la maison, empiétant sur l’espace et les biens personnels qui ont un statut diplomatique. L’histoire se répète 18 Janvier 2018, mais cette-fois lorsque Tadjibayeva a tenté de visiter une maison de à l’adresse – 23 rue d’Alsace Lorraine, 78700 Conflans-Sainte-Honorine (France) où y est enregistré officiellement Umid Abdunazarov, le faux médecinlégiste de Kokand, professeur de langue française, présentée comme héros dans le film mensonger (4 mai 2010 à Bruxelles) et dans le rapport «système de torture et d’exécutions extrajudiciaires en Ouzbékistan» (2011) par l’Association «Droits de l’Homme en Asie centrale», basée en France. Se faisant passer tout d’abord comme «avocat d’Umid Abdunazarov» et plus tard comme «professeur de droit à l’Université», mais n’ayant pas donné son nom, celui-ci a appelé la police et s’est plaint que la militante des droits de l’homme Tadjibayeva «viole sa tranquilité», et a donné aux officiers de police le numéro d’immatriculation du véhicule accompagnant Mutabar appartenant au traducteur et activiste de l’association «Club des Coeurs Ardents». En dépit de l’ultimatum d’Atayeva, exprimé par son avocat Valery Kojevnikov dans une lettre reconmandée en date du 11 Décembre 2017, demandant le retrait de 7 articles du site de l’association «Club des Coeurs Ardents» dans un délai de 7 jours, articles concernant les fraudes financières liées à Atayeva: 1. «Les principaux points de l’enquête sur les employés du «Fonds» Mirzanasira Rakhimov et d’autres fonds. Ouzbékistan (2016)». 2. «Nuraddin Jumaniyazov: L’opposition et militants des Droits de l’Homme, clowns de cirque». 3. «Ali Feruz – Nouveau « Hero » de Kokand de Nadejda Atayeva?! Exposer la vérité sur Ali Feruz!» 4. «Article 1. Le silence criminel des médias sur la corruption au sein des organisations de défense des Droits de l’Homme est une trahison des valeurs des Droits de l’Homme!” 5. «Article 2. Ataeva n’est pas la seule corrompue dans le domaine des Droits de l’Homme! Histoire supplémentaire de «médecin légiste» Umidjon Abdunazarov!»