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juin-juillet_aout_septembre_2019

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Published by christianeandre0860, 2019-10-22 03:08:50

2019_journal automne

juin-juillet_aout_septembre_2019

Après le concert, lés
résidents , les choristes, les

familles présentes et le
personnel ont partagé le
gâteau d’anniversaire qui ce
mois-ci avait revêtu l’habit de
petits choux fourrés à la

crème pâtissière.
Un régal pour les yeux et le

palais

51

Notre élu de la journée
monsieur Vallon que ses
nouveaux 90 ans n’ont pas
l’air de contrarier .Merci
d’arborer un si beau sourire

52

Le loto est un institution à la résidence, une à deux fois par mois Françoise
organise un loto dont les lots ont été offerts soit par le personnel, soit par les
familles des résidents.
Ce lundi premier juillet avait lieu le premier loto du mois.
Depuis quelques mois nous avons une borne mélo que Françoise peut
utiliser pour tirer les chiffres du loto qui s’affichent en gros sur l’écran cela
permet à nos résidents qui ont un petit problème d’audition de valider plus
vite leurs cartons

Borne Mélo

Les plus valides aident leurs voisins ainsi que les familles et le personnel

Merci à Laurence
qui aide Madame
Baud Berthier et

Madame Dalle

53

Nos résidents ,en bons compétiteurs, ne quittent pas leur carton des
yeux le jeton dans la main prêts à le poser pour la marque.

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55

Madame Gagne a gagné un
santon

Madame Delair a gagné un
splendide collier

56

Monsieur Belayer a gagné
une pochette

Madame Poisson a gagné
une bonbonnière remplie
d’un pot pourri de fleurs
séchées

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Canicule oblige, les résidents sont invités à rester
au frais dans la salle à manger rafraichie.

Mais pas question de s’ennuyer ou somnoler devant la télévision, Cathy
Teyssier, accordéoniste réputée est venue leur donner un concert de
chansons tout en s’accompagnant de son accordéon, vendredi 4 juillet.
Cathy Teyssier est une virtuose de cet instrument. Elle a participé à de
nombreux galas d’accordéon (Massiac, Saint Sauveur, Pinols, Ally, Bonnac)
aux cotés des plus grands accordéonistes régionaux : Angélique Servant,
Serge Sabatier, Yves Boyer, Maurice Robert.
Et bien sûr, elle a interprété à leur demande La Java Bleue, Les Amants de St
Jean, Tata Yoyo pour l’ambiance. Nous n’avons pas vu arriver l’heure du
goûter tant l’après-midi fut riche de musique et de chanson.

Cathy Teyssier en gala au centre de la photo avec Lionel
Dirand, Maurice Robert ...

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Nous nous excusons pour la mauvaise qualité des photos mais il n’y avait
pas assez de lumière car les rideaux étaient fermés afin de se protéger de la
chaleur et notre jeune photographe ne maîtrisait pas encore l’appareil photo.

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60

Jeudi 22 août, à 11 heures tous les résidents qui avaient répondu
favorablement à l’invitation du Comité des Loisirs se sont retrouvés dans le
hall , prêts pour le départ à Ruynes-en-Margeride pour assister au spectacle
équestre de Diégo n’CO . Le transport s’est effectué avec le minibus de
l’AVIHE, plus trois résidents avec Jacqueline en voiture particulière (merci à
elle car trois personnes de plus ont pu assister à ce spectacle).

Tout d’abord une petite présentation de cette
compagnie qui marie spectacles équestres,
jongleurs, trapézistes, contorsionnistes et
clowns le tout avec brio et surtout une grande
poésie.

Le titre du spectacle est « Boulevard des
Chimères »

Si les artistes se succèdent sur le sable du
manège, leurs personnages se mêlent les uns aux autres. Parfois, ils se
séduisent. À coup de danse, tango ou boléro. Dans la simplicité d’une tâche
ménagère, comme étendre son linge. À l’aide d’une ombrelle, qui les
dissimule ou les fait s’envoler. Parfois, aussi, ils se chamaillent. Pour le
journal du matin, ou pour un chapeau en toile rouge. Et puis, souvent, ils
s’amusent. En jonglant, ivres, avec des bouteilles, vides. En voltigeant, avec
une simplicité déconcertante, sur le dos de leurs chevaux. Le cheval, qu’il
danse, qu’il galope ou qu’il fasse la révérence, occupe une place de choix,
dans chacune de ces scènes, et participe,
largement, à l’aspect comique ou poétique des
saynètes.
Une vingtaine de personnes travaille à la réussite
de ce spectacle, 15 pour la régie et sept sur scène.
Et dès les premières minutes, la complicité entre
les artistes, les animaux et le public est quasi
assurée. Le fameux « boulevard », qui traverse la
scène d’un bout à l’autre, voit défiler une série de
personnages qui déclenche les rires des
spectateurs: un chien invisible qui promène son
maître, un cheval miniature qui traverse le
manège à toute vitesse, un poney qui lit
consciencieusement le journal. Quel meilleur endroit que la rue pour
observer et s’inspirer… On y trouve autant de personnages, d’histoires, de
situations à interpréter .

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Nos résidents ont pu pique-niquer sous un barnum mis à la disposition des
spectateurs par les responsables du spectacle. Une température favorable, un
délicieux pique-nique préparé par Pascal, un spectacle magique ont

contribué à faire de cette journée une Magnifique Journée d’où nos

résidents sont revenus avec des étoiles dans les yeux et sur le trajet du retour
Madame Chevalier nous improvisât une petite chanson, reprise en chœur
par les autres résidents et qui disait « Merci Françoise pour cette journée,
merci de nous avoir emmenés »

Le grand air
avait ouvert
les appétits

Pique-nique

Melon
Salade de pâtes

Jambon
Œuf dur
Yaourt
Fromage
Abricots frais

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Nos résidents se reposent en attendant le début du spectacle.
Nous ne pouvons que féliciter les producteurs de ce spectacle pour le barnum pour
pique-niquer et pour leur aide pour l’installation des résidents sous le chapiteau .

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Tous les résidents
sont bien installés et
c’est parti pour une
heure et demi de
spectacle féerique

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Un petit
aperçu du
spectacle

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Ce dimanche 8 septembre le Comité des loisirs de la résidence avait
invité parents et amis des résidents à se retrouver autour d’un grand
barbecue
Ce fut dans une ambiance joyeuse et conviviale que les résidents ont
pu partager ce repas avec famille et amis, sous un immense barnum
prêté par la municipalité de Sainte Florine et monté par le personnel
communal que nous tenons à remercier.
Notons la présence de madame le Maire Nicole Chassin qui a mis
la main à la pâte afin d’aider durant de cette journée.
Plus de 110 personnes se sont donc retrouvées devant un délicieux
repas préparé par la cuisinière : entrée, salades, fromage, dessert et
par deux charmants bénévoles préposés à la cuisson des viandes.
Après ce délicieux repas une démonstration de danse Country par le
club de Lempdes sur Allagnon a permis de prolonger un peu plus
ce temps de fête qui s’est clôturé par une tombola dont les
numéros tirés au sort par Camille ont fait d’heureux gagnants

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L’aide de tous a fait que cette journée fut une réussite pleine de
chaleur, de rires et de partage encore un grand merci et bravo à
Françoise l’animatrice pour l’organisation, à madame le Maire pour
sa présence et son aide, au personnel soignant qui a fait des heures
bénévolement et avec le sourire, au personnel de cuisine pour la
préparation du repas et le service hors temps de travail, aux parents
qui ont accepté l’invitation du comité, aux bénévoles , à Jacky pour
la mise en place des tables (ce qui ne fût pas chose facile), sans
oublier nos photographes et caméraman : Marie Claude, Serge,
Françoise et Christiane .

Préparation des kirs pour
l’apéritif ( nous avons trouvé
des spécialistes des cubis)
accompagnés de chips ou de
bretzels offert par monsieur
Riboulet

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Tout le monde est bien installé sous le barnum

68

69

La pluie a failli perturber
la fin d’après midi, mais
grâce à l’aide de tous les
participants nous avons
pu réinstaller tout le
monde sous le barnum

Spectacle fort
sympathique et
talentueux du
groupe de
danse country
de Lempdes
sur Allagnon

Malgré la fatigue et la
longue journée de
travail , l’équipe
soignante nous a
assistés jusqu'au bout,
Merci les filles !

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Les numéros
gagnants de la
tombola ont été
tirés par Camille
l’adorable arrière
petite fille de
madame Tixier

Madame Gallo une bonne bouteille

Panier garni gagné
par la nièce de

madame Coudert

Madame Chometon une belle plante

Madame Doufils une lampe pierre de Les amis de Madame
sel et une bonne bouteille Charondière ont gagné deux
bouteilles

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Madame Simone Perron, écrivaine,
ancien professeur de lettres et
d’histoire au lycée professionnel de
Brassac-les-mines et surtout une
amoureuse et une passionnée de notre
bassin minier, est venue, accompagné
de Jordan, nous faire une conférence
sur la passementerie dans la région.
Auteur de trois romans (Chantemerle le
Couillon rouge, Victoria, et La Valse à
L’envers) , elle nous fait vivre à travers
eux, l’histoire de notre région et surtout
des gens qui l’ont construite.
Elle écrit aussi des nouvelles : La
Légende de la comète bleue, Salim la parole retrouvée, Le dernier
amour d’Eurasie Tonkai, Moi Fédor Bouslane) et a publié un essai :
Sapinières et bateliers de l’Allier.

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* On peut dire que depuis que le vêtement existe, qu'il a ses caprices, sa
mode, sa décoration, la passementerie a été largement utilisée, que ce soit
sous la forme de galons, de ganses, de torsades, de dragonnes, de franges,
de boutons brodés à l'aiguille et au crochet, le tout agrémenté de jais parfois
paillettes métalliques et de perles.

La passementerie s'est implantée à Brassac-les-Mines en 1871. Une famille
de mariniers, lors de leur voyage à Paris, avait remarqué cette technique
particulière de décors. Ils organisèrent donc un atelier, et quelques ouvrières
firent le voyage dans la capitale afin de s'initier à cette pratique. La
technique est simple et riche de possibilités. Le dessin étant tracé sur un
papier fort, il faut en épouser les lignes avec différents matériaux : ganses,
lacets, biais..., puis les coudre aux intersections. Toutes les combinaisons
sont possibles et s'entrelacent selon la fantaisie du dessinateur.

Installées à Brassac-les-Mines, les
ouvrières à demeure des maisons
passementières, réalisaient, dans les
années 1920, des modèles en perle de
jais pour les maisons de mode
parisiennes. Mais la passementerie
connaît des moments difficiles après la
seconde Guerre mondiale. Les raisons
en sont la mode qui fait appel à
d'autres techniques de décoration
comme le tissu imprimé ou tissé ; la
difficulté à trouver et former des
ouvrières ; et enfin, la concurrence étrangère.

Les femmes sont ainsi exploitées par des patrons de la passementerie qui
leur livre à domicile le travail à effectuer : franges, dentelles, gants..., sur
lequel elles usent leurs doigts et leurs yeux, à la lueur de lampes à pétrole,
pour de maigres salaires qui aidaient à boucler les fins de quinzaine. Cette
industrie s'éteindra à peu près en même temps que la mine. Elle avait été
pendant une soixantaine d'années, un bon appoint financier pour les
ménages, en particulier ceux des mineurs.

Sous les vitrines du musée de la Mine, sont en effet exposés les motifs de la
passementerie, produits par les
célèbres ateliers de Brassac-les-
Mines. Des machines de modèles
anciens, sans doute conçues par
un artisan local, servent à produire
des éléments qui entrent dans la
fabrication des décors.

* Article internet de Papou Moustache

Catégories : #artisanat, #métiers d'autrefois, #brassac
et charbonnier les mines, #region st germain -lembron

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Quelques
exemples de
passementerie

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Les résidents ont suivi

cette conférence avec
grand intérêt car tous et
toutes, sans exception,
avait connu ou avait un
membre de leur famille
qui avait travaillé pour
les passementiers

Madame Perron
avait ammené des
calques de

passementerie et
de nombreux
échantillons de ce
qui se faisait dans
notre bassin minier

Un grand merci à madame Perron pour cet après- midi
qui nous a ramené au début du XX éme siècle et à fait
remonter dans nos souvenirs, nos voisines, tantes,
grand-mères ou mères qui travaillaient le soir à la
lumière de la lampe pour amèliorer l’ordinaire.

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Gil, fils d’une résidente, Mme Dursap aujourd’hui disparue, a eu la
gentillesse de venir confectionner de vraies crêpes bretonnes pour le
goûter des résidents.
Ayant vécu longtemps à Paris il a décidé de revenir dans la région d’où
étaient originaires ses parents et il a entrepris une vraie reconversion
professionnelle en passant d’un bureau à une crêpière.
Pendant plus d’une heure il a confectionné de merveilleuses et
savoureuses crêpes garnies de pommes et arrosées d’un soupçon de
calvados pour ceux ou celles qui le désiraient.

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Cuissson des pommes et
assiette au choix :
avec ou sans

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Une fois par mois Françoise, l’animatrice de la Résidence, organise un
après- midi courses au petit super marché situé à proximité de
l’établissement.
Cela permet aux résidents qui le désirent de s’approvisionner en produits
d’hygiène, en petites gourmandises ou en revues.
Mais, c’est aussi une occasion de rencontrer de nombreuses connaissances,
de papoter « du pays » et bien sûr d’aller boire un coup et manger une glace
au petit restaurant de la galerie marchande.
Chacune de ces sorties obtiennent un grand succès et sont réclamées par les
résidents.
Un grand merci à notre stagiaire Mély pour son coup de main auprès des
résidents aussi bien pour les véhiculer que pour les conseiller sur les
produits et surtout attraper les produits du rayon du haut

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A chacune
son rayon

préféré
Shampoing

ou
Bonbons ?

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Chaud,
froid,
chacun
boit ce qui
lui fait
envie

Ne pas
oublier de
vérifier sa

note !

Encore un
après midi
qui a passé
trop vite

81

Ce mercredi 25 septembre après midi, dernière sortie du mois mais pas
n’importe quelle sortie : visite de l’exposition d’ombrelles à l’Hôtel de la
dentelle à Brioude.
Au cœur de la vieille ville, dans un bel hôtel particulier des XVème et
XVIIIème siècles, ayant appartenu aux Chanoines - Comtes de Brioude,
(peinture murale du XVIème siècle), nous découvrons une exposition
d’ombrelles mais ausside dentelles contemporaines et anciennes, la nouvelle
salle du mariage inaugurée en 1995, les créations de " Meilleurs ouvriers de
France ", l’atelier où règnent convivialité et intense activité, dans la
recherche de la perfection technique.

L’Hôtel de la Dentelle, est un
atelier de création de dentelle
aux fuseaux qui a développé,
pour la haute couture, un style
de dentelle contemporaine en
couleur : Le Cluny de Brioude.
C’est également un centre
d’enseignement où vous pouvez
suivre des cours et stages en
dentelle Torchon ou en dentelle
Cluny, dans le cadre des loisirs
ou de la formation professionnelle de dentelle (CAP, certificat de capacité).
C’est aussi un prestigieux lieu d’exposition de dentelle, qui accueille des
collections anciennes et contemporaines, comme la dentelle de Brioude.

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L’exposition des ombrelles se tenait dans la salle des mariages où résidents
et accompagnants ont été éblouis par la beauté et l’originalité des œuvres
exposées. Nus avons pu y voir des ombrelles en dentelles, en fer, en cuir et
surtout l’ombrelle d’Amélie la petite fille de Madame Tixier, artiste
contemporaine qui avait créé une ombrelle avec une multitude de photos et
de textes en suspension dont la photo de sa grand-mère jeune.

Amélie nous explique son œuvre
sous le regard attendri de sa
grand-mère et de sa maman

83

Il y a tellement de
belles œuvres à
voir que nous ne
savons plus ou
regarder

84

85

Avant la visite de la dernière salle nous avons vu un petit film dans lequel
madame Arpin, nous explique l’origine de la création de l’Hôtel de la
Dentelle, son histoire et l’orientation moderne et contemporaine qu’elle veut
donner aux réalisations.

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Visite de la derniere salle dite
« salle de la cheminée », en effet
une cheminée monumentale
abrite des trésors de napperons.

87

Et pour finir notre après-midi en beauté :
pause gourmande à la cafétéria de la
grande surface où nous avons pris un
copieux goûter.
Un grand merci à Josiane et Yvon les
enfants de madame Tixier pour leur aide pour les déplacements, à Amélie
sa petite fille pour nous avoir servi de guide et à Mély notre stagiaire. Sans
l’aide de tous ces bénévoles la sortie aurait été compromise.

MERCI……..

88

Ce cochon habitait au Brugelet, dans le vieux quartier montant, parmi les
antiques masures peureusement tapies sous les arcades du château. Une
brave femme, veuve et délaissée, lui avait réservé là un logement confortable
et des soins qu’il savait
reconnaître : il engraissait comme
à plaisir.
Chaque soir, la pitance engloutie,
il dégustait sur le pas raboteux de

la porte basse une blonde
poignée de froment droit venu de
la plaine. Après quoi, une petite
promenade par les ruelles
tortueuses lui faisait découvrir
dans la boue aux relents délicieux
mille choses inattendues, qui

craquaient sous la dent.
Puis docile, il regagnait
paisiblement son logis, tandis que
les oreilles longues et la queue en vrille donnaient tous les signes d’une joie
gourmande. Cette vie d’épicurien eût duré jusqu’à la Chandeleur prochaine,
si les Anglais ne l’eussent tragiquement interrompue.
J’ai oublié de vous dire que notre cochon – car c’est bien d’un habillé de soie

qu’il est question – vivait pendant la guerre de Cent Ans. Qui me conta son
histoire omit de me donner un état-civil plus exact. Les Anglais donc
ravageaient le pays. On sait comment Brioude fut sauvée par la sainte
d’Alvier : on sait moins comment notre porc sauva les Auzonnais. Il y laissa
son lard, mes amis !
La ville, depuis dix huit jours déjà, avait fermé ses portes. Un beau matin les
soudards étaient arrivés par l’Allier et avaient bloqué la ville, après
vainement tenté l’assaut. Ramassée au fond de son trou, comme un sanglier

au fond de sa bauge, hérissant sur son roc ses tours et ses remparts, la féale
bonne ville faisait bravement front aux pillards.
Pourtant les braves gens n’avaient point l’air de vouloir s’en aller : ils
semblaient chez eux dans les chaumières du faubourg abandonnées de leurs
habitants. De toutes parts aux environ, d’ailleurs, les vilains avaient fui.

89

de Lugeac, d’Azerat, de Vezezoux, hommes, femmes, enfants, tous s’étaient
réfugiés derrière les murs de la brave cité.
Il fallait faire vivre tous ces gens là et, pour peu que l’Anglais s’acharnât à ne
pas plier bagages, les coffres de chêne laisseraient bientôt voir leur fond :
songez qu’on était en juin et que la moisson, là-bas dorait encore la plaine.
Quelques exaltés avaient bien parlé d’une sortie et de vous chasser ces
suppôts du diable à grands coups de bâton !... Certes, on était brave à
Auzon !....
Mais chacun avait acclamé les
consuls pour leur courage et leur sang
-froid, quand ils avaient décidé de ne
pas risquer la bataille. On pouvait
tenir encore, et on tiendrait par Saint
Laurent jusqu’au bout !...
Tout de même l’inquiétude pesait
dans les échoppes et les plus
prudents avaient déjà descendu à la
cave, avec un gros soupir, leurs belles
livres tournois, amoureusement
amassées. Oui les temps étaient
proches et toutes les prières n’y
faisaient rien. Il faudrait livrer la ville
et des images effroyables de meurtre,
de viol et d’incendie s’évoquaient, le
soir, près de la huche vide….
Lorsque notre digne héros de cochon
entra en scène. Lui n’avait point
souffert du siège et les désastres du
lendemain n’atteignaient pas sa belle humeur de sage philosophie. Sa brave
femme de patronne, voyant en lui le seul espoir des jours mauvais,
continuait à lui prodiguer ses soins, et, chaque soir, en grand mystère, il
recevait toujours son dessert succulent. Que si l’on s’étonne de cette folle
prodigalité par temps de disette, nous reverrons l’incrédule à l’autorité
incontestable de la Renommée aux grandes ailes, qui nous a transmis tous
les détails de cette véridique histoire.
Chacun connaît, d’ailleurs, l’amitié de l’homme, et même de sa moitié, pour
les boudins et les jambons, arrosés d’un bon petit vin de Pissevis : cela vaut
bien quelques sacrifices !... Maître porc, donc, ce soir-là, avalait son froment
avec les grognements d’aise, quand soudain …
Le cochon, vous le savez, est fantasque. Une subite envie de gambader et
voilà notre animal lancé, la queue en trompette, boulant à travers les rues,
avec des cris farouches et effarouchés. « Resta le ! Resta le !... » Trop tard
Comme un bolide la bête a passé !...

90

Le goret, calmé maintenant dévale au petit trot vers Messieurs les Anglais,
forts contents de l’aubaine ; le malheur avait voulu que la porte du Brugelet,
là, à cinquante pas, fut justement ouverte : allez la voir, elle existe encore !...
Courir après le diable de porc, impossible ! il était déjà entouré, et, une corde
à la patte, solidement attaché à la roue d’un chariot. Force fut donc de laisser
le beau cadeau à l’ennemi : colère ni désespoir, plaintes ni larmes ne le
ramenèrent au Brugelet.
La mort dans l’âme, pleurant son lard et son froment, l’hôtesse regagna son
logis, verrouilla – un peu tard – la porte de son fol pensionnaire …
Le lendemain, à midi, Auzon était délivré.
Les Auzonnais, accourus aux remparts, n’en pouvaient croire leurs yeux : le
porc était-il donc Satan en personne ? ou un envoyé inattendu de Saint
Laurent ?
- Et voici ce que conta le guetteur de la Rue Longue, qui avait tout vu, sinon
tout entendu. Au matin, alors que deux ou trois gaillards, s’apprêtaient à
vous coucher l’animal sur la planche fatale, leur capitaine un grand diable à
barbe rouge, vint à passer, intrigué, il s’arrêta, tourna un moment autour du
groupe, tâta d’un doigt connaisseur, le lard superbe et le poil soyeux. Puis,
soudain très en colère, le poing tendu vers la ville, il sembla défier les
remparts et leurs narquois mâchicoulis : bizarre façon de remercier la cité de
son cadeau gratuit !...
Les soldats, cependant, achevaient d’occire notre pauvre goret. Tout d’un
coup, devant le chariot où le porc avait passé la nuit, au paroxysme de la
fureur, l’escogriffe tombe en arrêt et du doigt montre à ses dignes acolytes
en arrêt quelque chose que le guetteur, lui, de son échauguette, n’avait pu
distinguer. Ce qu’il y avait de sûr, c’est qu’aussitôt ces Messieurs avaient
décampé.
Pour plus de prudence, on attendit le soir. L’Anglais n’ayant pas reparu, tous
alors de dévaler la Rue Longue, et de se précipiter à l’endroit miraculeux et
de chercher la cause mystérieuse de leur délivrance . E qu’ils trouvèrent ?
Ah ! mes amis, je vous le donne en mille ! Vous savez que tout animal, après
avoir bien mangé, éprouve quelque besoin naturel qui, pour n’être pas noble,
n’en est pas moins …pressant.
Vous avez aussi que le porc est vorace. Le nôtre avait avalé son froment, et,
ma foi, les grains étaient encore tels qu’au jour où, sous la verge sifflante, ils
sautent à l’envi sur le sol de la grange. Secoués d’un rire à rendre jaloux les
héros d’Homère, nos Auzonnais regagnèrent leur bonne ville, rendant grâce
au ciel d’avoir fait l’Anglais sis perspicace.
Du froment à un porc ! Les assiégés en avaient donc pour jusqu’à l’an
prochain !... Il avait jugé plus sage de ne pas attendre.

Et c’est ainsi qu’Auzon fut sauvé par un porc ! »

D’après Arsène Bonnefoi « Auzon sauvé des Anglais : La légende du cochon »

91

Aujourd'hui : la porte du Brugelet
et le château d’Auzon

92

C’est avec grand plaisir que nous avons appris le mariage de Pascaline avec
Max le samedi 24 août à Brassac-les-Mines.
Quelques résidentes ont pu assister à la messe de mariage grâce à Françoise
leur animatrice et Marlène aide soignante qui ont bien voulu, bénévolement,
amputer leur weekend . Merci les filles.
Après-midi émotion, tout le monde a été de sa petite larme mais la mariée
était si belle.

93

94

Nous vous présentons, en avant première, quelques
unes de nos réalisations qui seront en vente ce jour là.
Le thème cette année est le style Shabby (campagnard
délicat). Mais vous trouverez aussi les grands classiques
de noël.
Alors venez vous faire plaisir ou faire plaisirà vos proches
avec des objets fabriqués par nos résidents avec l’aide de
nos bénévoles et des membres des familles

95

96

97

Mots mélés

Avec les lettres restantes trouvez un mot caché dont la définition
est :

Mélange de légumes provençal

Charade

Bébé tête mon premier.
Mon deuxième est le son de la lettre "T".
Mon troisième constitue l'ensemble des plantes.
Mon quatrième est la plus droite des voyelles.
On fait mon cinquième quand on emmêle une

ficelle.
Mon tout est le plus beau des villages.

.

98

Mots mélésTrouvez les 7 erreurs

7 ERREURS Rebus
Solutions
Rébus :la
grippe c’est 99
dangereux

Charade : Sainte Florine Mot caché : Ratatouille

Comprendre la grippe

Les épidémies de grippe surviennent chaque
année en France au cours de l'automne et de
l'hiver en raison de la grande contagiosité de
cette infection virale. Souvent considérée
comme bénigne, la grippe peut entraîner des
complications graves.

Les symptômes et l'évolution de la grippe

Fièvre élevée, frissons, toux, douleurs articulaires et
musculaires, fatigue sont les principaux symptômes de la
grippe. Des complications sont fréquentes chez les
personnes fragiles.

Traitement de la grippe

La grippe saisonnière est une maladie virale qui peut être
prévenue grâce à un vaccin. Des gestes d'hygiène sont
indispensables lors de l'épidémie. En cas de grippe, un
traitement peut soulager les symptômes.

Comment le virus de la grippe se transmet-il ?

Quelle que soit la souche du virus de la grippe en
circulation, la transmission suit toujours le même
processus :
 une personne contaminée est très contagieuse.

L'épidémie de grippe se propage rapidement à travers
les gouttelettes de salive porteuses du virus et émises
dans l’air lorsque les personnes parlent, toussent ou
éternuent : d’où l’intérêt des "gestes barrière". Des
millions de virus de la grippe se retrouvent alors dans
l’air, avant d’être inhalés par d’autres personnes qui
seront contaminées à leur tour et deviendront elles-
mêmes contagieuses :
 la contamination peut également se faire par le biais des
mains et d’objets souillés par des gouttelettes de salive.

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