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IDEFI-CréaTIC
Bilan pédagogique 2014 - 2015

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Published by IDEFI-CréaTIC, 2016-12-06 04:41:18

Bilan pédagogique 2014 - 2015

IDEFI-CréaTIC
Bilan pédagogique 2014 - 2015

BILAN
PÉDAGOGIQUE
2014

2015

Publié par

Université Paris 8
2 rue de la Liberté, 92526 Saint-Denis
www.idefi-creatic.net
Crédit photo ©CréaTIC
Le projet Créatic reçoit une aide attributive ANR-11-IDFI-0011
au titre du programme Investissements d’avenir.

IDEFI-CRéATIC :
Innover, créer, former
avec le numérique

En réponse à la mutation des métiers et des modes d’apprentissage et de trans-
mission dans l’enseignement supérieur, le programme CréaTIC s’insère dans une
dynamique constante de refonte de l’ingénierie de formation. L’objectif étant
de proposer une articulation plus cohérente et étroite entre les enseignements
théoriques et les pratiques créatives afin de favoriser au mieux l’insertion profes-
sionnelle des étudiants.

CréaTIC propose un changement de paradigme pédagogique tout en relevant le
défi de faire émerger un nouveau champ disciplinaire : les sciences de la créa-
tion. CréaTIC répond ainsi aux grands enjeux de l’avenir : penser, inventer, rendre
accessible, diffuser des évènements, des objets et des œuvres.

S’inspirant des pratiques pédagogiques éprouvées dans les disciplines artistiques,
il modélise des apports et les implante dans d’autres disciplines. Ainsi, par la mise
en œuvre d’ateliers-laboratoires, CréaTIC favorise l’émergence de l’acte créateur
pour construire des compétences évolutives.

Sommaire

Art, culture et participation par Emanuele Quinz page 4

Audioguide dramatisé par Linda Duskova page 11

Du geste capté au geste d’interactivité numérique
page 14
par Cédric Plessiet

La scénographie et l’image numérique page 16

par Virgile Koering

Pratiques scéniques contemporaines page 20

par Sabine Quiriconi

Conception collaborative ergonomique page 26

par Vivian Folcher et Khaldoun Zreik

De l’idée à l’objet publié par Pierre Quettier page 30

Gestion des connaissances par Hakim Hachour page 32

Interprétation et techniques de visualisation page 34
des données par Hakim Hachour

2

Le livre post-numérique page 38

par Samuel Szoniecky et Arnaud Laborderie

Rencontres crossmédia par Arnaud Laborderie page 45

Web doc par Louis-Michel Désert page 52

Atelier d’écriture au TGP par Olivia Rosenthal page 57

Les ateliers de la mémoire au Rwanda page 61

par Olivia Rosenthal

Les archives en Italie par Marie-Cécile Bouju page 64

Muséologie numérique par Bernadette Dufrêne page 67

Rencontres littéraires par Vincent Message page 70

Scénario transmédia par Fabien Boully page 74

Textualités augmentées par Philippe Bootz page 89

Art et intervention sociale par Martine Bodineau page 93

De la dictature à la démocratie page 100

par Stéphane Douailler

Entreprendre autrement par Marcos Giadas page 110

Technique de créativité et d’innovation au service
de la conception par Stéphane Safin page 117

3

Art, culture
et participation

par Emanuele Quinz

L’atelier-Laboratoire s’est déroulé dans les studios de danse de Micadanses
(Paris) et du Centre National de la Danse (Pantin), du 3 au 7 Février 2015. L’atelier
se base sur le projet Uchronie  : création du duo de chorégraphes et artistes Les
Gens d’Uterpan, auquel les étudiants ont participé.

4

Annie Vigier, Franck Apertet (les Gens d’Uterpan)

Annie Vigier est née en 1965, elle vit à Paris. Gymnaste de haut niveau, elle assimile
les techniques du yoga et oriente sa carrière vers la danse. Interprète pour plusieurs
chorégraphes, elle est également diplômée du conservatoire d’art dramatique de
Chambéry.

Franck Apertet est né en 1966, il vit à Paris. Il interrompt des études de Lettres
pour suivre une formation de danseur tout en s’initiant parallèlement au théâtre. Sa
carrière alors partagée entre danse et théâtre oscille d’interprète à concepteur.

Annie Vigier et Franck Apertet sont associés depuis 1994 sous le nom générique Les
gens d’Uterpan. Ils composent plusieurs pièces qui révèlent progressivement leur
intérêt pour l’expérimentation. Annie Vigier et Franck Apertet ont été en résidence au
CAC Brétigny de 2009 à 2014 et sont subventionnés par le Département de l’Éssonne.

Pour développer le projet Uchronie, Les gens d’Uterpan entrent en résidence à
Micadanses Paris de septembre 2014 à août 2015.

Ils ont été accueillis en résidence du 8 au 14 juillet 2013 à Pikene på Broen, Kirkenes,
Norvège dans le cadre de BAR International artist-in-residence program, en 2012 au
Baltic Art Center, Visby (Suède), ainsi qu’à Iaspis, Stockholm (Suède).

Ils sont soutenus par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France
— Ministère de la culture et de la communication - Aide au projet 2008, aide à la
compagnie chorégraphique 2009-2010, aide au projet 2011, aide au projet 2012,
résidence de diffusion territoriale 2013 et 2014, aide à la compagnie chrorégraphique
2015-2016.

Annie Vigier & Franck Apertet ont obtenu une bourse d’aide à l’écriture chorégraphique,
décernée par le Ministère de la Culture et de la Communication-DMDTS, département
de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles en 2009. Ils ont reçu en 2009
une Bourse d’écriture attribuée par l’association Beaumarchais-SACD. L’association
les gens d’Uterpan est en convention de permanence artistique et culturelle avec la
Région Ile-de-France.

Art, culture et participation 5

Les projets sont soutenus par l’Institut Français pour les tournées à l’étranger. http://
www.lesgensduterpan.com/

Depuis 2013, au travers des séminaires « Enjeux de l’interdisciplinaire et Les institutions
de l’art : regards critiques » et d’une série d’ateliers d’expérimentation pratique, un axe de
recherche s’est dégagé au sein du programme pédagogique du Master CAI, autour d’un
questionnement de la notion d’institution dans les domaines de l’art et de la culture.
L’institution n’est pas seulement envisagée du point de vue des stratégies de production
et diffusion de la création contemporaine (en proposant une analyse comparative de
différents lieux culturels à l’échelle locale, nationale et internationale), mais aussi en tant
qu’instance dépositaire de valeurs et de normes. Une attention particulière est portée aux
pratiques artistiques historiques et contemporaines qui, tout en se réalisant à l’intérieur
et avec le soutien des institutions, en proposent une critique : des démarches qui, dans
la prolongation de celle que, dans le contexte de l’art conceptuel des années 1970, a
été définie comme Institutional Critique, visent à la fois les modes de production des
institutions culturelles et les définitions de l’art qu’elles imposent.

À l’intérieur de ce champ problématique, l’analyse de l’espace public devient un terrain
d’enquête essentiel, avec l’objectif d’explorer ce terrain, à la fois avec les instruments
de l’analyse documentaire et de la réflexion théorique, et avec l’expérimentation
pratique et l’expérience directe. Nous avons alors décidé de programmer un atelier-
laboratoire avec les étudiants, autour du projet Uchronie des Gens d’Uterpan.

À travers le projet Uchronie, les étudiants sont amenés à se pencher sur les codes
et les conventions qui traversent et structurent l’espace public ainsi que de sonder
les inscriptions potentielles d’un projet s’y déroulant, dans différents contextes
internationaux. Dans une mise en épreuve pratique, ils ont pu concrètement se
confronter aux normes, aux logiques et aux réglementations qui définissent l’espace
public (nouveau champ d’investigation de la création contemporaine) et d’être en
mesure d’y inscrire et y développer un projet artistique.

Dans un premier temps, les étudiants ont été invités à découvrir le parcours artistique
de la compagnie Les Gens d’Uterpan, ainsi que d’autres artistes présentés par
l’historienne de l’art Sophie Lapalu.

6

Sophie Lapalu critique d’art et commissaire d’exposition, elle est diplômée

de l’École du Louvre (Paris) et de l’École du Magasin (Grenoble). Elle termine sa thèse
sous la direction de Jean-Philippe Antoine à l’Université Paris 8, où elle enseigne en
tant qu’ATER après trois années comme coordinatrice de l’espace d’exposition de
l’ENSAPC, YGREC (Paris). Considérant l’exposition et la programmation comme temps
d’expérimentation de sa recherche, elle a organisé des expositions telles que A Secret
Poet (Jeffrey Perkins)(La Vitrine et le CAC Bretigny, Paris, 2011), D’échec en échec
sans perdre son enthousiasme (YGREC, Paris, 2012), Cargo Culte (Jardin d’Agronomie
Tropical du Bois de Vincennes, Paris, 2013),L’île (Centre Culturel Français, Karlsruhe,
2013), Pretty Vacant (Villa Renata, Bâle et La Chaufferie, Strasbourg, 2013) ou des
programmation de performance comme No sport (YGREC, 2012), Revue blanche
pour Nuit Blanche (Théâtre du Grand Parquet, Paris, octobre 2013), ou Que s’est-il
passé ? (Mac/Val, Vitry, 2014). Elle a été en résidence aux Verrières (Pont Aven, 2012),
Astérides ateliers d’artistes (Marseille, 2014), La Fonderie Darling (Montréal, 2014) et
publie régulièrement dans des périodiques et des catalogues d’exposition.

Lore Gablier est diplômée de l’École régionale des beaux-arts de Valence

en 2004, elle suit deux ans plus tard la formation aux pratiques curatoriales à l’École
du Magasin à Grenoble, où elle co-organise Un Pas de côté, un programme de
rencontres consacrées aux idéologies alternatives et à l’engagement politique, ainsi
qu’une exposition autour de l’artiste américaine Simone Forti. En 2007, elle participe
au collectif de traduction d’Art conceptuel  : une entologie (éd. MIX) et, en 2008,
édite Les Chroniques Popescu (éd. BC & compagnie), un projet de l’artiste moldave
Ghenadie Popescu. Elle est, en 2009, l’une des quatre commissaires de l’exposition
Cornelius Cardew et la liberté de l’écoute présentée au Centre d’art contemporain de
Brétigny, à la Künstlerhaus de Stuttgart et au Culturgest de Porto. De 2008 à 2011,
elle est commissaire invitée et chargée des publications au Générateur à Gentilly,
en région parisienne, où elle initie avec Anne Dreyfus en octobre 2009, la première
édition de frasq, une rencontre annuelle de performance. Lore Gablier a également
coordonné le programme de formation de l’École du Magasin de 2009 à 2013. Elle
est responsable de la programmation au Centre d’art contemporain de la Ferme du
Buisson pour la saison 2013-2014.

Art, culture et participation 7

Lisa Rosendahl est une curatrice et écrivain et vit à Stockholm. Depuis

2014 elle est commissaire d’exposition au Public Art Agency Sweden. De 2011-2013
elle était directrice de Iaspis, the Swedish Arts Grants Committee’s international
programme for visual art, architecture and design. Auparavant elle a été directrice de
BAC - Baltic Art Centre à Visby (Gotland) et directrice des expositions à la Lisson Gallery
à Londres. Elle a commissarié des expositions au Moderna Museet (Stockholm) à la
Kunsthall Charlottenborg, Copenhague (Danemark) où elle fut l’une des commissaires
de l’exposition A Retrospective Curated by SUPERFLEX (2013). Ces derniers projets
comprennent Practice International, Offer & Exchange et On the Conditions of
Production. Elle a donné de nombreuses conférences et écrit de façon importante sur
l’art contemporain. Elle est co-éditrice de Work, work, work – an anthology of art and
labour (Sternberg Press 2012). Elle a étudié l’histoire de l’art au Courtauld Institute et
les théories de l’art contemporain au Goldsmith College, à Londres. En 2007, elle a reçu
le Montehermoso Curatorial Research Grant pour le projet Terms of Use.

Le déroulement de l’atelier

Dès le deuxième jour de l’atelier, les étudiants ont été amenés à pratiquer la matière
d’Uchronie. Celle-ci se fonde sur une étude de comportements physiques spécifiques
présents dans l’espace public en vue d’en dresser le répertoire et les arborescences
(cette phase peut également être élaborée avec les étudiants). À cette première
phase d’expérimentation, a suivi une mise en pratique de ces comportements
formels, stéréotypés ou excentriques, ainsi qu’une étude des modalités nécessaires
et préalables à la mise en œuvre d’Uchronie dans l’espace public.

Au travers le projet Uchronie nous avons demandé aux étudiants de se pencher sur
les codes et les conventions qui traversent et structurent l’espace public ainsi que de
sonder les inscriptions potentielles d’un projet s’y déroulant, dans différents contextes
internationaux. Il s’agit de permettre aux étudiants de se confronter concrètement
aux normes, aux logiques et aux réglementations qui définissent l’espace public
(nouveau champ d’investigation de la création contemporaine) et d’être en mesure
d’y inscrire et y développer un projet artistique.

8

L’atelier-laboratoire a été complété par une conférence, ouverte aussi au public.
Nous avons souhaité conjointement inviter des personnalités dont les responsabilités
actuelles et les compétences puissent les éclairer sur la construction et la mise en
œuvre d’un projet dans l’espace public. La séance « Est-ce que l’espace public rend
l’art plus intéressant que l’art ? » a été organisée, toujours à Micadanses, le 14 Mars
– avec les interventions de Lisa Rosendhal et Lore Gablier.

Bilan pédagogique

La réponse des étudiants a été enthousiaste et l’engagement total. Les expériences
menées dans les espaces publics (métro, rue, grands magasins) ont permis d’explorer
les éléments qui séparent un geste «  ordinaire  » d’un geste performatif, ainsi
que des stratégies de présence ou de «  neutralisation  » du corps. Chaque phase
d’expérimentation était précédée par un échauffement et était suivie par une
discussion collective. Cette procédure a très bien fonctionné. Nous avons demandé
aux étudiants de prendre des notes et de rédiger un journal des expériences.

Extrait du Journal d’une étudiante :

5 février : les corps mous

Matin : échauffement et exercices.

Puis apprentissage d’un protocole de 10 gestes. Cette fois, les transitions sont
travaillées. Le protocole est très lent, nous restons 40 secondes dans chaque
position. Ce protocole doit interroger la présence de corps dans la rue : des
corps assis, des corps titubants, des corps allongés sur le sol. Pourquoi est-ce
qu’on ne voit plus ces corps ? Pourquoi est-ce que c’est devenu normal ?

Divisés en groupes de 6, nous testons ce dispositif dans différentes situations.
D’abord, en ligne dans une rue, de façon simultanée. Le protocole apparaît
dès lors comme une performance, on nous regarde, on nous filme. Il fait très
froid et il commence à neiger.

Art, culture et participation 9

Puis, nous nous éparpillons dans un pâté de maisons. Là, les réactions sont très
différentes, en fonction de l’apparence de chacun. Moi, j’ai un manteau très
chaud à fourrure. On m’interpelle, dès le premier geste, où je suis légèrement
appuyée au mur. « Madame, madame ! Vous allez bien ? » On ne me lâche
pas, tout au long du protocole des gens s’arrêtent. Nous avons ordre de ne
pas répondre, seulement si les gens insistent, alors de les fixer dans les yeux
et de répondre «  je travaille  ». Mais dès lors, ce terme amène à l’idée de
représentation, de dénonciation (ça, je l’ai entendu : « elle dénonce quelque
chose  »), particulièrement quand les gens se sont rendu compte qu’on est
plusieurs à le faire… « Y en a un autre là-bas qui fait la même chose ! Je crois
que ça va ! Je crois que c’est normal. » Où se situe la normalité ?

Nous finissons par le faire devant le BHV du Marais. Même chose, je suis
interpellée en permanence. Nous finissons par être délogés par la sécurité
du BHV qui fait une scène à Antoine  ; Annie vole à notre secours mais ils
sont très agressifs, culpabilisants : « vous réalisez que nous avons déployé le
dispositif de sécurité pour vous, alors que quelqu’un est peut-être en train de
faire un malaise à l’autre bout du magasin ? ». « Vous vous rendez compte,
vous inquiétez les gens ! » !!! « Il faut RÉFLÉCHIR à ce que vous faîtes ! »

Compassion, indifférence, agressivité ? Où commence la performance ? Jouer
sur l’ambiguïté : visible/invisible. Rester à la frontière.

Quand tu as une attitude différente dans l’espace public, tu attires les gens qui
se sentent eux-mêmes décalés.

Étant des performances construites sur des actions furtives, aucune
documentation photographique ou vidéo n’a été autorisée. L’année prochaine,
pour la prochaine édition du workshop, nous souhaitons développer un
projet de publication, documentant à la fois les expériences pratiques et les
réflexions théoriques qui ont émergé dans le chantier de l’atelier-laboratoire.

Alina Buchberger,
Master Écritures et Représentations, Université Paris Nanterre

10

Audio guide
dramatisé

par Linda Duskova

L’atelier Audioguide dramatisé, encadré par les artistes Linda Duskova et
Lucas Lelièvre, en partenariat avec le CNSAD et le Musée de Cluny, a eu comme
objectif la réalisation d’un parcours sonore immersif dramatisé. Le projet de
création à partir d’œuvres d’art plastique pour les musées et les galeries a été conçu
au cours de l’année 2014. La plupart de nos procédés se sont ainsi développés au fur
et à mesure au cours des différentes étapes de l’atelier-laboratoire : du 27 novembre
au 5 décembre sur la conception du projet et l’écriture du scénario, du 19 au 30 janvier
sur la prise de son et le montage, du 23 au 31 mars pour l’implantation technique in
situ et le 19 mai pour la présentation finale. Cinq étudiants s’y sont inscrits, dont deux
d’entre eux, attachés au master de Mise en scène et dramaturgie de Paris Nanterre,
ont suivi l’atelier dans sa totalité.

quelle pédagogie ?

Le processus de construction d’une œuvre sonore dramatique à partir d’une œuvre
d’art plastique est marqué par les nombreux allers-retours entre l’espace du musée,
la technologie que nous employons, l’univers sonore que nous envisageons d’utiliser
et l’écriture d’un scénario. Il s’agit d’un travail différent de celui de la dramaturgie et
de la mise en scène dans le cadre d’une création théâtrale. Le modèle pédagogique
venait de la nécessité de ce type de travail. Les participants de l’atelier ont mené

11

leur projet personnel du début à la fin, en s’appropriant les outils de différentes
disciplines  : la recherche historique, la conception et l’écriture d’un scénario
dramatique, la conception sonore, la direction d’acteur dans le studio, le montage
du son, l’utilisation des fonctions d’une application iPhone/Smartphone... L’objectif
pédagogique était d’amener les étudiants à découvrir et à s’approprier tous les outils
des disciplines dont nous avions besoin et de s’en servir pour leur création dans une
logique “dramaturgique”. C’est aussi pour cette raison que nous avons voulu créer les
conditions d’un collectif de travail artistique (incluant les encadrants et les étudiants)
plutôt que maintenir un modèle de hiérarchie universitaire.

Le déroulement de l’atelier

L’atelier-laboratoire a été, dès sa construction, dans une dynamique de dialogue
avec notre partenaire technologique, la société ORBE, et plus particulièrement avec
son directeur Xavier Boissarie. Cette collaboration nous a permis de découvrir les
nombreux aspects de l’application Messages situés dès la conception dramaturgique
de tous le parcours, et a ainsi largement influencé le déroulement de tout l’atelier
(notamment sur l’utilisation de la spatialisation sonore binaurale et de déclenchement
à la base du Bluetooth). Pendant toutes les étapes de travail, chaque étudiant devait
s’occuper a minima d’une bande sonore liée à une œuvre d’art. La première étape
portant sur la recherche historique, la conception et l’écriture d’un scénario, a permis
d’articuler plusieurs stratégies de construction de ce type de parcours, et de nommer
les principales lignes narratives que nous avons suivies et développées par la suite.
Grâce au caractère hybride de l’objet artistique visé, les échanges avec les étudiants
ont été absolument nécessaires et structurants pendant la totalité de notre travail. La
deuxième étape (l’enregistrement en studio et le montage du son), a par la présence
des acteurs donné vie aux concepts imaginés et aux histoires écrites. Nous avons
rencontré quelques difficultés lors la dernière phase de travail : la programmation
de l’application et l’implantation de la technologie in situ. Cette étape dépendait
entièrement du fonctionnement de l’application Messages situés qui s’est avérée
instable lors du chargement de la totalité du parcours. Ce problème a été résolu par
un découpage du parcours en plusieurs parties.

12

Bilan pédagogique

De manière globale, l’atelier-laboratoire s’est très bien déroulé. Nous avons eu des
retours positifs de la part des étudiants et les principaux objectifs ont été atteints.
Le contenu de l’atelier-laboratoire aurait pu encore évolué si nous avions eu plus
d’étudiants (idéalement entre 5 et 10) provenant de différents domaines (art, histoire
de l’art, création sonore, technologie). Nous avons rencontré plusieurs difficultés de
communication avec le Musée de Cluny et le partenaire technologique.

Les productions de l’atelier et leur valorisation

n Un parcours sonore a été créé et présenté au Musée de Cluny le 19 mai 2015
pour un public restreint. La playlist contenant la totalité des bandes sonores créées
par les participants de l’atelier est disponible sur ce lien  : https://audioboom.com/
playlists/1281541-parcours-sonore-immersif-musee-sonique-musee-de-cluny

n Un petit document vidéo réalisé par Sophie Paviot afin de documenter le déroulement
de l’atelier est consultable :https://www.youtube.com/watch?v=UC9TL9VFB_Q)

Audio guide dramatisé 13

DU GESTE CAPTÉ
AU GESTE
D’INTERACTIVITÉ
NUMÉRIQUE

par Cédric Plessiet

L’atelier créatic s’est tenu du 19 au 25 janvier 2015 dans les locaux d’ATI
et du département théâtre de l’Université Paris 8. Il a réuni deux enseignants
chercheurs (Georges Gagneré du département théâtre et Cedric Plessiet du dé-
partement ATI), 5 étudiants d’ATI, 2 étudiants de théâtre et 1 étudiant de cinéma.
Il a eu pour but la réalisation d’un spectacle mettant en scène des acteurs virtuels
contrôlé par des acteurs réels équipés de dispositifs de réalité virtuelle et de cap-
ture de mouvements.

quelle pédagogie ?

Le modèle pédagogique a reposé sur une logique de projet intensif en méthode
agile (sprint scrum).

Le déroulement de l’atelier

Tout a commencé par l’élaboration après discussion autour d’une bibliothèque
de programmation par les étudiants d’ATI suivie d’une mise en place du spectacle
avec les comédiens du département théâtre et une réflexion sur le son par l’étu-
diant de cinéma.

14

Bilan pédagogique

Le bilan est très positif puisque le projet a été mené à bien, mais la partie tech-
nique a peut-être un peu pris le pas sur la partie artistique. Et la création propre-
ment dite s’est passée les deux derniers jours. Il faudrait donc rallonger les délais
afin de pouvoir mieux travailler cette partie.

Les productions de l’atelier et leur valorisation

Un spectacle joué en clôture d’atelier.

Du geste capté au geste d’interactivité numérique 15

la scénographie
par l’image
NUMÉRIQUE

par Virgile Koering

Ce projet s’inscrit dans les activités pédagogiques de premier et de
deuxième cycle au sein du C.N.S.A.D. Cet atelier-laboratoire s’est inscrit dans le
cadre de la réalisation d’un atelier danse-théâtre qui a débouché sur la création
d’un spectacle en mars 2015 à partir de l’œuvre de Tchekhov « La Mouette ».
L’atelier-laboratoire s’est déroulé en deux temps : trois semaines de recherches
au mois de février et trois semaines de fabrication d’images au mois de mars.
L’atelier-laboratoire a accueilli 1 étudiant du Master pro Théâtre : mise en scène
et dramaturgie de Paris Nanterre et 2 étudiants du master ATI. C’est à partir de
nombreuses recherches qu’a été imaginé le projet final à destination du public.

L’objectif de cet atelier-laboratoire a été de réaliser des images destinées à être
projetées sur une structure scénographique spécifique (vidéo mapping) ainsi que de
coordonner la réalisation d’images dans les conditions spécifiques de vidéo projection
sur un décor.

quelle pédagogie ?

Réalisation d’images par l’utilisation de logiciels tel que, Lightwave, Photoshop, After
effect, Adobe media encoder, Mpeg streamclip, ainsi que Millumin et Madmapper
pour la diffusion vidéo.

le Déroulement de l’atelier

Cet atelier-laboratoire est dédié à la création d’images par des procédés
technologiques innovants (en matière de réalisation et de vidéo projection)
sur un support scénographique spécifique.

Cette réalisation artistique qui met en jeu des technologies très récentes s’est
faite en collaboration directe avec une équipe artistique composée d’une
chorégraphe, d’un metteur en scène, d’un concepteur lumière, d’un concepteur
son et d’un scénographe.

La scénographie par l’image numérique 17

Bilan pédagogique

n Partenariat dynamique avec le monde professionnel du spectacle
n Équipe artistique aux compétences variées, enrichie d’intervenant extérieurs.

18

La scénographie par l’image numérique 19

Pratiques scéniques
contemporaines :
expérimentation / création

par Sabine Quiriconi

L’atelier-Laboratoire «  Pratiques scéniques contemporaines  :
expérimentation / création » est adossé au master professionnel Théâtre : mise
en scène et dramaturgie de l’Université Paris Nanterre . Il a été animé en 2014-2015
par Philippe Quesne, metteur en scène, scénographe et directeur du Théâtre des
Amandiers de Nanterre, et son équipe technique, par trois intervenants de l’école du
Théâtre National de Strasbourg (Xavier Jacquot, créateur son, Laïs Foulk, éclairagiste,
Pierre Mélé, machiniste) et Sabine Quiriconi, co-responsable du master pro « Mise en
scène et dramaturgie ».

Il s’est déroulé dans trois lieux, selon trois phases :

n une phase d’initiation aux techniques de la scène en 3 modules (son, lumière et
machinerie), d’une semaine chacun, au Théâtre National de Strasbourg (un module
au choix). 23 étudiants de Paris 8 et Paris Nanterre ont été associés, à cette occasion,
aux 10 élèves régisseurs et scénographes de l’école du TNS (période  : novembre-
décembre).

n un workshop de 5 jours, au Théâtre des Amandiers de Nanterre (décembre).
25 étudiants de Paris 8 et Paris Nanterre ont pu travailler avec les élèves acteurs,
régisseurs, scénographes et metteurs en scène du TNS ainsi qu’avec les élèves en 3e
année de scénographie des Arts décoratifs de Paris. Le workshop a réuni 64 élèves
et étudiants.

n enfin une phase de réalisation et de présentation de projets personnels performatifs
et installatifs plus approfondis a eu lieu au Théâtre des Amandiers de Nanterre et à
l’université Paris Nanterre. Elle était réservée aux 25 étudiants de Paris 8 et Paris
Ouest qui participaient au dispositif CréaTIC. Cette phase a duré 4 semaines (janvier-
février).

Quelle pédagogie ?

Le choix a été fait d’une pédagogie de projet associant à un haut degré de compétence
la réflexion théorique et dramaturgique et l’expérimentation pratique et technique
dans le but d’apprendre aux étudiants à appréhender et imaginer la scène – ou ce

Pratiques scéniques contemporaines : expérimentation / création 21

qui peut faire « scène » - comme un espace plastique et sonore, que les nouvelles
technologies – mais aussi les plus traditionnelles, bases essentielles à toute mise en
scène - peuvent reconfigurer, renouveler.

Le déroulement de l’atelier

La phase d’initiation aux techniques de la scène était destinée à permettre aux
étudiants de se familiariser avec les outils du spectacle vivant mais elle a aussi et
surtout eu pour but d’expérimenter les liens entre techniques et dramaturgie :
comment, au sein du travail d’équipe, en vue d’un projet artistique précis, se pensent
et se (ré-) inventent le son, la lumière et la machinerie ? Comment créer, par la
technique, une scène innovante et en explorer tous les possibles ? C’est à partir d’En
attendant Godot de Samuel Beckett que les trois modules ont travaillé à la mise en
place de petites formes évocatrices.

n module son avec Xavier Jaquot

n module lumière avec Laïs Foulk

n module machinerie avec Pierre Mélé

Les modules, intenses et mobilisant les étudiants de 9h à 19h, ont été assidûment
suivis.

Pendant le workshop de 5 jours, Philippe Quesne, entouré du réalisateur César
Vayssié et de son assistant a proposé aux étudiants des masters Paris Nanterre et
Paris 8, du TNS et des Arts déco quelques jours de réflexion et de création autour
des potentialités plastiques de la scène contemporaine. Par groupes de 3 ou 4, qui
réunissaient toujours des étudiants de plusieurs écoles et universités ainsi que de
divers domaines de spécialité, les étudiants ont dû choisir un tableau puis un des
espaces mis à leur disposition dans le théâtre pour inventer une séquence de 10
minutes (performative, installative, théâtrale, etc.) qui évoque l’œuvre picturale. Un
certain nombre de contraintes techniques leur avait été arbitrairement donné en
amont du travail.

22

Rencontres d’artistes (avec Philippe Quesne, bien évidemment mais aussi,
notamment, avec Roméo Castellucci) et spectacles de la programmation ont
complété le parcours personnel.

La phase de réalisation, en vue d’une restitution publique, a été la plus longue. Les
étudiants n’ont pas travaillé en groupe. Philippe Quesne a tenu à ce que chacun
propose individuellement un projet à partir, encore une fois, d’un tableau librement
choisi mais qui a fait l’objet, les deux premières semaines de cette nouvelle phase,
d’un travail de dramaturgie (suivi par Sabine Quiriconi).

Bilan pédagogique

Le bilan est extrêmement positif, du côté des étudiants comme des intervenants.
Certes certains étudiants n’ont pas pu suivre l’intégralité de l’atelier mais les formules
intensives « modules » ou « workshop » ont eu beaucoup de succès.

Les projets, portant sur des œuvres picturales et obligeant les étudiants à interroger
l’espace et la perception du spectateur, ont témoigné d’une réelle ouverture aux arts
et permis d’ébaucher des pistes concrètes relevant davantage de la performance,
du théâtre paysage, de l’installation que d’une définition conventionnelle de la mise
en scène.

Un des atouts de l’enseignement a été aussi de pouvoir vivre presque quotidiennement
dans un théâtre national, d’y rencontrer de façon privilégiée et intime les artistes
mais aussi toute une équipe technique et administrative avec laquelle les étudiants
ont dû s’entendre et parfois négocier pour parvenir à réaliser leur projet.

Les participants ont, de plus, bénéficié d’exceptionnels moyens de formation : ils ont
pu entièrement investir le théâtre des Amandiers de Nanterre, du grand plateau à
la petite salle du planetarium en passant par les couloirs, loges et pelouses ; des
techniciens ont été mis à leur disposition pour les aider dans leurs réalisations et
penser avec eux la faisabilité des projets qu’ils avaient imaginés. Du matériel de
qualité était à leur disposition.

Pratiques scéniques contemporaines : expérimentation / création 23

De même, le Théâtre national de Strasbourg a mis à la disposition des étudiants,
matériel technique et salles de répétition.

La rencontre des différentes écoles (dont on doutait un peu du résultat) a été un des
points forts – et sans doute le moment le plus réussi – de l’atelier laboratoire. Sur la
vingtaine de groupe au travail pendant le workshop, un seul groupe a eu du mal à
s’entendre mais a su dans sa dernière présentation transformer ses désaccords en
une mise en espace et en voix pleine d’humour.

Des liens se sont créés à partir de ces associations fortuites  : certains élèves
scénographes des arts décoratifs et certains élèves régisseurs du TNS ont gardé
contact avec les étudiants du Master pro Théâtre : mise en scène et dramaturgie et
ont ensuite participé à l’élaboration de leur projet personnel de fin de M2.

De plus, 5 étudiants ont pu trouver un stage professionnel de très grande qualité
grâce aux rencontres que l’atelier-laboratoire a permises.

Les différents étudiants de CréaTIC ont bien collaboré ensemble mais force est de
constater qu’il faut veiller à « protéger » les étudiants CréaTIC venant de formations
très différentes et qui n’ont pas toujours un parcours qui leur permette de s’intégrer
rapidement, sans l’aide des enseignants, aux projets.

Le lien entre les modules techniques et la suite de l’atelier-laboratoire aurait
pu être plus solidement pré-établi mais cela n’a pas été possible en raison d’un
problème inattendu d’indisponibilité de certains intervenants (et bien malgré
eux). Néanmoins, il était flagrant que les étudiants ont su réutiliser les techniques
apprises (en particulier les potentialités du son) lors de leur réalisation, à la fin de
l’atelier-laboratoire.

Les productions de l’atelier et leur valorisation

25 réalisations (une par étudiant) ont été présentées les deux derniers jours de
l’atelier-laboratoire, de 9h à 19h dans les locaux du Théâtre des Amandiers de
Nanterre.

24

Certaines propositions plastiques sont restées visibles plusieurs semaines à la
demande de Philippe Quesne afin que les spectateurs du théâtre des Amandiers
puissent les découvrir…

Le réalisateur César Vayssié a enregistré photographies et vidéos tout au long du
workshop.

Pratiques scéniques contemporaines : expérimentation / création 25

Conception collaborative
ergonomique

par Viviane Folcher et Khaldoun Zreik

26

Formation pluridisciplinaire à la conception collaborative et à la
conduite de projets de conception pour et dans l’usage.

n Lieu :
locaux de la MSH Paris Nord, seconde semaine de Décembre 2014

n Formation initiale de rattachement :
UFR de Psychologie (Master 2 ergonomique cognitive et conseil psychologique),
UFR Mitsic, département hypermédia (Master 2 N.E.T).

n Nombre d’étudiants : 25

n Objectifs :
Mise en œuvre de la démarche de conception pour et dans l’usage à l’occasion
de projets associant des praticiens de disciplines différentes (ergonomes-
hypermédias). Production d’un cahier des charges, soutenance publique des
projets, rendu d’un dossier argumentant les choix de conception retenus.

quelle pédagogie ?

Mise en œuvre de la démarche de conception pour et dans l’usage en 5 étapes :
analyse sociale de la situation-projet ; récolte des usages ; co-diagnostic des
usages ; co-conception, mise à l’épreuve des solutions. Cette démarche est
présentée en début d’atelier puis les étudiants sont accompagnés dans la mise en
œuvre au sein de chaque groupe.

Le déroulement de l’atelier

Problèmes techniques : accès internet non continu durant la semaine : recherches
de documentation, de bibliographie et d’idées rendue difficile ; petite taille des
espaces de travail contraignants la fluidité des échanges informels entre les
groupes.

Conception collaborative ergonomique 27

Bilan pédagogique
Points positifs : collaboration pluridisciplinaire à l’occasion d’un projet de

conception ; structuration des projets à partir des usages et de l’activité future.

Points négatifs : Absence de lien avec une structure de type « fab lab » ne

permettant pas de réaliser des prototypes rapides des solutions en vue d’engager
des mises à l’épreuve, étape 5 est rarement réalisée, elle constitue une frustration
importante des étudiants.

28

Les productions de l’atelier et leur valorisation

Un article de présentation de la démarche de conduite de projet valorisant
une partie des productions des étudiants lors des ateliers (Folcher V. (2015)
Concevoir pour et dans l’usage, la maîtrise d’usage en conduite de projet, Revue
d’Interaction Humaine Médiatisée RIHM (en cours de révision).

Conception collaborative ergonomique 29

De l’idée à l’objet publié :
faire du mémoire
une œuvre

par Pierre Quettier

Cet atelier a pour objectif principal d’accompagner les étudiants dans
la rédaction de leurs écrits académiques (mémoires, projets) et les former aux
écrits professionnels. L’atelier s’est déroulé sur 6 journées pleines réparties sur
l’année. Il est rattaché à l’EC Suivi de laboratoire de la formation « Numérique :
enjeux, technologie ». Il a concerné une quinzaine d’étudiants du M2 NET et une
étudiante du parcours Coopération artistique internationale.

quelle pédagogie ?

Principalement la pédagogie par l’action. Rendus réguliers des parties du travail.

Déroulé de l’atelier

Cette année, l’atelier n’a pas pu se dérouler comme prévu suite à l’arrêt maladie
prolongé de l’intervenante professionnelle à partir du milieu du premier semestre.
L’intervention a tout de même été assurée par l’enseignant titulaire dans le cadre
d’un cours de Suivi de laboratoire pour l’accompagnement de la rédaction du
mémoire. La dimension d’acquisition de compétence en communication écrite
à visée professionnelle n’a néanmoins pas pu être assurée, faute d’intervenante.

30

Bilan pédagogique

Points positifs : Les mémoires de tous les participants ont été soutenus et

leur qualité a été remarquée par les jurys.

Points négatifs : Les objectifs concernant les écrits professionnels n’ont

pu être atteints.

Les productions de l’atelier et leur valorisation

Mémoires de qualité. La valorisation en articles pour la revue des Cahiers d’Eth-
nométhodologie ne pourra pas être envisagée cette année. Les étudiants dont les
travaux mériteraient une présentation ont néanmoins été informés de la possi-
bilité de les intégrer dans la publication de l’année prochaine. Ils ont donné leur
accord de principe pour ce travail.

De l’idée à l’objet publié : faire du mémoire une œuvre 31

Gestion des connaissances

par Hakim Hachour

L’objectif de l’atelier laboratoire «  Gestion des connaissances  » était
d’élaborer collectivement un «  guide de l’étudiant à l’Université Paris 8  »
par la mobilisation des méthodes de gestion des connaissances et des
communautés de pratiques, en plus des méthodes qualitatives traditionnelles
(entretien, observation, photographie, enregistrements audiovisuels). L’atelier
laboratoire s’est déroulé au 2e semestre de manière hebdomadaire à l’Université
Paris 8. Cet atelier a réuni 16 étudiants, issus de la formation Gestion Stratégique
de l’Information (M2 GSI) principalement. En réalisant individuellement et
collectivement des fiches de retour d’expériences des différentes activités que
les étudiants doivent gérer à l’Université, des activités les plus informelles ou de
la vie universitaire jusqu’au processus d’inscription, d’interaction avec l’équipe
pédagogique et l’administration, etc.

quelle pédagogie ?

n Un mode pédagogique par projet ou tous les étudiants travaillaient sur la
construction collaborative du guide en publiant sur une plateforme extranet leurs
fiches REX, leurs observations, leurs analyses d’entretien, ainsi que leurs fiches de
synthèses par type d’activité et de domaines de connaissances à mobiliser pour
évoluer sereinement dans l’université.

32

n Chaque semaine, un représentant des groupes devait présenter les résultats et
l’état d’avancement de l’étude pour aboutir sur une évaluation croisée.

Le déroulement de l’atelier

n Présentation du projet par les enseignants.

n Alternance entre exploration de l’université par groupe pour effectuer les
observations, les entretiens et les collectes de documents, et travail de synthèse des
retours d’expérience en classe.

Bilan pédagogique
Points positifs : Faire travailler des étudiants sur une mise en perspective

réflexive de leur statut d’étudiant et leur faire formaliser la complexité de l’institution
universitaire selon différent points de vue : étudiants, enseignants et administratifs.

Points négatifs : Manque de temps pour faire évoluer la version du rapport

en ligne brute en une édition papier qui auraient pu être diffusé aux instances de
l’université et aux départements pour faciliter la gestion.

Les productions de l’atelier et leur valorisation

Une plateforme extranet hiérarchisée contenant l’ensemble des documents collectés,
leurs analyses et les fiches de retour d’expérience réalisées par les étudiants.

Une publication sur l’utilisation des compétences numériques des étudiants :
Hachour H., Abouad S. (2014) From Digital Dumbness to Digital Consciousness: The
Know-How of Information Technologies Actes de la conférence Digital Intelligence,
Wiley, Nantes, 2014, 5 p.

Gestion des connaissances 33

Interprétation
et techniques
de visualisation
des données

par Hakim Hachour

Cet atelier-laboratoire portait sur la réalisation d’une étude
finalisée à partir de données extraites du web jusqu’à la proposition
d’une sélection argumentée de données et d’un mode de visualisation
adapté à celle-ci. Les résultats ont été reportés dans des rapports d’étude
évalués par les enseignants et un jury d’experts professionnels. L’atelier
laboratoire s’est déroulé au 1er semestre de manière hebdomadaire avec
deux journées intensives à l’inter-semestre au Médialab de l’IDEFI CréaTIC.
Cet atelier a réuni 15 étudiants, issus de de la formation AVUN et de la formation
Création et Édition Numériques (M2 CEN) principalement.

Sur la base de décision collective, plusieurs thèmes ont été définis de manière
émergente :

n Trois groupes ont travaillé sur l’analyse des profils professionnels sur les
médias sociaux pour mettre en valeur les caractéristiques similaires de catégories
socioprofessionnelles et de secteurs d’activités ;

n Un groupe a travaillé sur les discours institutionnels sur l’éducation numérique
et l’usage d’outils numériques. Les textes extraits de discours politiques,
économiques et d’enseignants ont été analysés pour montrer les points de
convergence et de divergence de ces trois communautés ;

34

n Un groupe a travaillé sur les contenus des thèmes astraux d’une archive
en ligne d’un astrologue. L’objectif était de vérifier l’existence de contenus
et d’éléments de langage récurrents selon les périodes et les signes
astrologiques ;

n Un groupe a travaillé sur les élections municipales de Paris à partir d’une
analyse des discours politiques diffusés sur le net par les quatre principaux
partis politiques pour identifier les caractéristiques discursives de chaque parti
ainsi que les associations des thèmes principaux repris sur les médias sociaux.

quelle pédagogie ?

Le travail a été collaboratif en groupe de 3 à 5 sur un mode projet et en alternant
des cours théoriques et des activités pratiques.

Chaque semaine, un représentant des groupes devait présenter les résultats et
l’état d’avancement de l’étude pour aboutir à une évaluation croisée.

Interprétation et techniques de visualisations des données 35

Le déroulement de l’atelier

n Une phase d’initiation théorique fondée sur les technologies actuelles de
visualisation de données et sur les aspects psycho-ergonomiques et effectifs des
formes de représentations des données.

n Une phase de réalisation.

n Une phase de restitution publique des résultats et d’évaluation croisée et
comparative par tous les acteurs de la formation.

Bilan pédagogique
points positifs

n Faire travailler des étudiants aux profils complémentaires en intra et inter
formations ;

n La qualité de prototypes et l’intérêt professionnel de la compréhension des
outils employés, compétence aujourd’hui largement requise et qui bien que
maîtrisée sommairement suffit à participer activement à un projet de visualisation
de données sur le web ou pour des fins d’information stratégique auprès de
commanditaires ;

n La maîtrise élémentaire des systèmes de visualisation de données courants
ainsi que des langages informatiques sous-jacents ;

n L’appréciation de la diversité des sources de données et du processus de tri
et de sélection préalable qui correspond à une compétence orientée sciences
humaines et sociales complémentaire de celle des ingénieurs informatiques.

points négatifs

n La gestion des calendriers qui n’avait pas permis à des étudiants d’autres
formations de finaliser leur inscription.

36

Les productions de l’atelier et leur valorisation

n Les rapports d’étude sous la forme d’une présentation visuelle retraçant aussi
le processus de production et de collaboration.

n La gestion d’une section du dossier sur les « usages de la Datavisualisation »
de la revue de l’ABDS, Information, Données et Documents (I2D), 2015, dont
deux articles publiés ainsi qu’un chapitre d’ouvrage sur la base d’une étude du
dispositif pédagogique :

Hachour H., Monnier C., & Riboulet G. (2015)
Marketing stratégique et visualisation de données : des Big Data aux Smart Capta,
Documentaliste – sciences de l’information, Dossier « Datavisualisation et
infographies : nouvelles compétences », Juin 2015, pp. 42-43

Hachour H. (2015)
De la Fouille à la visualisation de données  : un processus interprétatif,
Documentaliste – sciences de l’information, Dossier « Datavisualisation et
infographies : nouvelles compétences », Juin 2015, pp. 51-52

Hachour H., Noy C. Abouad S. (2015)
Finalités de la formation au numérique : d’une propédeutique de l’instrumentalisation
à une propédeutique de la conscientisation Hermann, pp.73-94

À l’aide de la solution de capture UBICAST de l’IDEFI CréaTIC, les présentations
des points d’avancée des travaux ont été filmées, l’accès à ces productions
audiovisuelles devaient servir aux étudiants pour l’amélioration de leur
communication orale et de la valorisation de leur travaux.

Interprétation et techniques de visualisations des données 37

Le livre
post-numérique

par Samuel Szoniecky et Arnaud Laborderie

38

Cet atelier-laboratoire a été conçu dans le cadre du 17e colloque sur
le document numérique (CIDE 17) à Fès (Maros) consacré au «  Livre post-
numérique  : historique, mutations et perspectives  » dont il a constitué le
volet expérimental. L’objectif était de répondre à la problématique du colloque par
l’expérimentation en proposant aux étudiants de concevoir des dispositifs numériques
et de créer des prototypes autour de la notion de « Livre augmenté ». L’atelier s’est
appuyé sur l’expérience du Master CEN autour des projets éditoriaux et du Master
NET autour des ateliers d’ergonomie, le Master intelligence du Web apportant son
orientation vers les enjeux algorithmiques et humains de l’intelligence collective,
enfin les étudiants du master THYP mettant à disposition leurs compétences en
développement Web.

L’atelier-laboratoire a réuni 18 étudiants de différents masters de CréaTIC (CEN,
NET, THYP, ATI) sous la direction de trois enseignants, Samuel Szoniecky, Arnaud
Laborderie et Gaétan Darquié. Pour répondre à la problématique du colloque, trois
axes de travail ont été privilégié – lire, écrire, contribuer – chacun se prêtant à une
expérimentation.

n Lire : Considérer la lecture comme une expérience utilisateur et partir de
l’usage pour concevoir le dispositif. Cette approche a conduit à l’expérimentation d’un
e-guide sur Fès à partir d’une carte interactive scénarisant des parcours de visite.

n Écrire  : Appréhender le récit interactif à l’aide d’outils logiciels. Cette
approche a conduit à la création d’une hyperfiction.

n Contribuer  : Mettre en place un écosystème d’information autour de
l’écriture collaborative scientifique. Cette approche a conduit à la modélisation d’un
dispositif de captation sémantique.

L’atelier-laboratoire a permis d’articuler théorie et pratique dans un modèle de
pédagogie par projet. Il s’est inspiré des pratiques de design thinking en privilégiant la
co-construction des dispositifs par les étudiants.

Le livre post-numérique 39

le Déroulement de l’atelier

L’atelier-laboratoire s’est déroulé en trois phases de travail sur deux semestres :

n Phase de préparation à la MSH-Paris Nord, au 1er semestre  : présentation des
concepts, perspective historique, présentation des outils, méthodologie.

n Phase d’expérimentation à Fès, du 17 au 21 novembre 2014  : production des
contenus (photographie, son, vidéo), expérimentation de l’hyperfiction et conception
du dispositif de captation sémantique. Présentation lors du colloque.

n Phase de post-production et de valorisation, à Paris 8, au 2ème semestre  :
conception de l’e-guide, création d’une base de données, test de génération d’e-Pub
à la volée. Présentation au salon du livre.

Bilan pédagogique

Les étudiants ont pleinement profité de ces expérimentations qui se sont
parfaitement articulées aux thématiques et aux interventions du colloque. Les
objectifs pédagogiques de conception et de production de dispositifs éditoriaux
innovants ont été atteints. L’atelier-laboratoire s’est employé à faire comprendre
les fondements théoriques des notions telles que « livre hybride », « hyperfiction »,
« captation sémantique », à faire expérimenter des modes d’écritures collectives, à
faire apprendre des technologies de développement d’un écosystème d’information.
Pour autant, ces trois expérimentations, bien que complémentaires, ont été difficiles
à conduire dans le même atelier. Le programme a certainement été trop lourd pour
des étudiants qui étaient trop nombreux et parfois dispersés. Il aurait sans doute été
préférable de conduire trois ateliers différents dimensionnés à six étudiants.

Les productions de l’atelier et leur valorisation

Malgré ces réserves, les expérimentations ont pu être présentées au Salon du
Livre, du 20 au 23 mars 2015, où CréaTIC disposait d’un stand dans le « Carré des

40

savoirs ». Elles ont fait l’objet de documents de présentation qui ont été distribués
aux visiteurs, ainsi que de modélisations vidéos consultables sur le site de CréaTIC.
Les expérimentations ont également été présentées à DIONYS’HUM, salon de
valorisation de la recherche organisé du 14 au 16 avril 2015 à la nouvelle Maison
des sciences de l’Homme Paris Nord. Étant intégrées à la table tactile de CréaTIC qui
expose les travaux des étudiants autour du livre numérique, elles bénéficient d’une
valorisation continue dans les salons où CréaTIC est présent (Rencontres Universités
Entreprises, Cross vidéos Day, etc.).

Présentation des projets

1 | E-guide de Fès : livre de voyage

Il s’agit d’un dispositif crossmédia articulant web, e-Pub et print autour de la notion
d’e-guide : un guide touristique et culturel personnalisable accompagnant le visiteur
avant, pendant et après votre voyage. L’objectif est de partir de l’usage pour modéliser
les fonctionnalités. La modélisation vidéo est consultable au lien suivant :
https://www.youtube.com/playlist?list=PLfonjwbWNGuD8GMDSYOty3Aef9CwTNdNb

Le livre post-numérique 41

n AVANT  : Explorer la carte interactive et ses contenus richmédias pour préparer
son séjour. Zoomer sur les détails de la carte pour découvrir la ville et ses secrets.
Sélectionner les sites à visiter, choisir dans les parcours des invités ou créer son
propre parcours grâce aux informations disponibles sur chaque lieu.

n PENDANT : Exporter ses favoris dans un guide personnalisé sous la forme d’un livre
numérique au format e-Pub à emporter sur ses appareils mobiles et, par l’ajout de
contenu, en faire un carnet de voyage à publier sur les réseaux sociaux. Imprimer son
parcours et ses cartes.

n APRÈS  : Partager l’expérience de visite et raconter son voyage grâce à la carte
interactive sur laquelle figure parcours, photos, vidéos, notes, impressions...

Des outils ont été mis en place pour expérimenter le dispositif :

n Médiathèque Fès

Les captations effectuées à Fès par les étudiants ont été enregistrées dans une base
de données éditoriale et sont disponibles pour concevoir de nouveaux documents
numériques. Nombre de documents :
658 photos
32 enregistrements sonores
54 vidéos

n Site de production éditoriale

Un site de production a été mis en place pour écrire des articles mutimédia sur les
thématiques de l’atelier. Le site n’est pour le moment pas accessible au public.

n Moteur de génération automatique d’e-book

Un premier moteur de génération automatique d’e-book a été développé. Il utilise les
articles du site éditorial pour produire automatiquement des e-books.
Les codes de ce moteur ne sont pas accessibles au public pour le moment.

42

2 | Plis-âges : Dispositif de captation sémantique

Deuxième expérimentation, celle d’un prototype d’application web développé
pour tester l’annotation sémantique et la production automatique d’un pliage
résumant le processus d’interprétation. Ce projet fait suite aux recherches
menées au sein du laboratoire Paragraphe de Paris 8, autour de la formalisation
du sens et de l’expression des connaissances. L’application n’est pas disponible au
public pour le moment

Le dispositif utilise des cartographies sémantiques interactives pour récolter des
interprétations face à un événement : nuage de tags, échelle hiérarchique de
mots-clés, arbre sémantique, ou cartographie utilisant l’analogie climatique pour
exprimer la “température” de l’événement. Le dispositif reprend les principes du
pli pour organiser les représentations selon un découpage qui permet à l’utilisateur
d’exprimer des interprétations par rapport à un lieu et un temps, de les archiver,
de les imprimer puis de les plier et déplier pour reconstituer le scénario. Ainsi, par
l’impression d’une page A4, l’utilisateur peut saisir un instantané de la captation
en cours.

Le livre post-numérique 43

3 | Hyperfiction : Point de fuite
Troisième approche du « livre post-numérique », le prototype d’hyperfiction Point de
fuite constitue une expérimentation autour de l’écriture numérique réalisée au cours
du séjour à Fès et présentée lors du colloque.
Les étudiants se sont appropriés différents outils logiciels pour créer un récit interactif,
dans un dispositif contraint mais laissant toute sa place à la créativité. Après la prise en
main des outils, la captation du matériau narratif dans la médina de Fès et deux jours
d’écriture en atelier, ils ont pu construire une histoire cohérente dans un récit multicanal.
Le premier chapitre rassemble des contenus multimédia images, sons, textes et vidéos,
ainsi qu’un environnement 3D type FPS créé via Unity. Un deuxième chapitre utilise
Inform, une technologie qui permet de générer du texte interactif, proche du jeu et de
l’univers simulé. Le troisième chapitre est lui plus axé sur l’idée du choix qui oriente le récit
dans différentes directions. L’ensemble est mis à disposition via une interface web, offrant
une histoire délinéarisée en adéquation avec les modes d’attention contemporains.
La thématique poétique traite de la difficulté d’oublier un être cher. Dans un premier
chapitre cauchemardesque qui préfigure la suite du récit, un homme hanté par une voix
féminine est confronté à un choix : chercher à l’oublier ou découvrir ce qu’elle signifie.
Une démonstration du récit est consultable ici :
https://www.youtube.com/watch?v=MbFVLRCxRu8
La notion d’hyperfiction modélisée par les étudiants au terme de l’expérimentation :
https://www.youtube.com/watch?v=xDHIEsFmIu8&index=10&list=PLfonjwbWNGuD
8GMDSYOty3Aef9CwTNdNb

44

Rencontres crossmédia

par Arnaud Laborderie

45

Les Rencontres crossmédias se sont déroulées du 19 au 23 janvier 2015 à
la Maison des Sciences et de l’Homme (MSH) Paris Nord. Elles ont rassemblé 83
étudiants de différents masters d’IDEFI-CréaTIC : CEN 1 et 2, NET, IC (Paris 13) et
des étudiants Erasmus. Cette année, les Rencontres ont été dédiées à la thématique
du livre augmenté. Différentes conférences par des professionnels et des chercheurs
furent proposées, avec la présentation de projets innovants et la mise en place
d’ateliers préfigurant la présence d’IDEFI-CréaTIC au Salon du Livre 2015.

Présentation du programme et des objectifs

Les Rencontres ont été ouvertes par Ghislaine Azémard, directrice du programme IDEFI-
CréaTIC, professeure à l’université de Paris 8, titulaire de la chaire Unesco « Innovation,
transmission, édition numériques » (ITEN), avec les interventions de Samuel Da Silva
et Laurent Lacombe, enseignants chercheurs CEN UP8, concepteurs-réalisateurs des
applications tactiles pour le Salon du Livre, et celles de Renan Mouren et Arnaud
Laborderie, enseignants chercheurs CEN UP8, responsables d’atelier-laboratoire.

Il a été fait un bilan des différents travaux réalisés sur le livre augmenté en vue de
la valorisation des projets au Salon du Livre où IDEFI-CréaTIC dispose d’un stand
dans le « Carré des Savoirs ». L’approche méthodologique de la semaine, avec une
première phase de conférences articulées à la restitution des travaux d’étudiants,
et une seconde phase de valorisation, avec un travail de veille, rédaction d’articles,
infographie, montage vidéo, création numérique. Plusieurs groupes ont été proposés
aux étudiants :

n éditorialisation / blog crossmédia

n renforcement des projets retenus pour leur valorisation au Salon du livre

n création en Leap Motion

n supports de communication pour le Salon du Livre

n conception d’un espace Médialab

46

Soulignons que les Rencontres ont été tweetées en direct et que les tweets et dessins
croqués sur le vif ont été scénarisés dans un storify consultable à cette adresse :
http://www.crossmedias.fr/fr/2015/01/les-rcm2015-en-tweets-et-en-images/

1 | Projets innovants et stratégies numériques au sein des musées de la
ville de Paris
Conférence par Philippe Rivière, chef du service multimédia de Paris Musées

Organiser, rationaliser et professionnaliser les musées de la ville de Paris, tels sont les
objectifs de Paris Musées que Philippe Rivière, responsable du service multimédia,
est venu présenter aux étudiants lors des rencontres Crossmédia 2015. Créé au
début de l’année 2013, Paris Musées est un établissement public qui regroupe les
14 musées de la ville de Paris. Philippe Rivière nous a présenté le chemin réalisé
par Paris Musées depuis 2013 à travers l’expérimentation, la création de projets
innovants et la mise en place de dispositifs numériques.

n Article : « Paris Musées : le renouveau numérique des musées parisiens »
http://www.crossmedias.fr/fr/2015/02/paris-musees-le-renouveau-numerique-des-
musees-parisiens/

n Article : « L’offre numérique des musées »
http://www.crossmedias.fr/fr/2015/02/loffre-numerique-a-paris-musee/

Rencontres crossmédia 47

2 | Livre objet, livre interactif
Conférence par Étienne Mineur, co-fondateur des éditions Volumiques, professeur à
l’ENSAD de Paris et à la HEAD de Genève
n Article  : «  Les potentialités de l’hybridation crossmédias entre le livre-jeu et le
numérique »
http://www.crossmedias.fr/fr/2015/02/les-potentialites-de-lhybridation-crossmedias-
entre-le-livre-jeu-et-le-numerique/
n Article : « Enjeux et dernières innovations technologiques dans le domaine du livre
augmenté »
http://www.crossmedias.fr/fr/2015/03/enjeux-et-dernieres-innovations-technologiques-
dans-le-domaine-du-livre-augmente/

3 | Stratégies éditoriales et d’innovation au sein du groupe Hachette
Conférence par Luc Audrain, responsable de la numérisation, direction innovation et
technologie numérique, Hachette
Luc Audrain, responsable de la numérisation au sein de la Direction Innovation et
technologie numérique d’Hachette Livre, revenait sur le livre numérique d’aujourd’hui
et de demain. Sa présentation offrait un panorama de l’environnement technique
actuel et prospectif du livre numérique. Quelles sont les technologies à disposition

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