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Qu'est-ce qu'une clarinette ? Y'en a-t-il beaucoup ? Comment ça se joue ? ...

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Published by frbihr, 2020-05-17 05:48:16

La clarinette dans tous ses états

Qu'est-ce qu'une clarinette ? Y'en a-t-il beaucoup ? Comment ça se joue ? ...

Les différentes clarinettes




La famille des clarinettes est vaste, voici de la plus aigue à la plus grave, une liste,
non-exhaustive (!), de différentes clarinettes :














La clarinette sopranino en Lab :
l
C'est la plus petite des clarinettes, c'est aussi celle qui qui monte le plus
haut. De sonorité très perçante, elle a été autrefois utilisée dans les
musiques militaires italiennes (Bandas) ou par Verdi dans son Bal masqué.
Aujourd'hui elle redevient à la mode dans certaines musiques
contemporaines.

De droite à gauche :

Petite clarinette en Mib :
l
Sa sonorité très aigu et bien particulère lui ont valu
son surnom de «piccolo». Difficile à jouer dans
l'aigu à cause des doigtés, elle a, par-contre, dans
le reste du spectre un timbre bien à elle ce qui en
fait sa force. Sa principale référence : le Boléro de
Ravel.

Clarinette en UT :
l
Elle n'est plus franchement très utiliée, sa sonorité
étant beaucoup moins douce que celle en Sib. Son
seul intérêt est d'être un instrument
non-transpositeur. Utilisée en son temps par
Stravinsky dans son Sacre du printemps.
Clarinette en Sib :
l
La voici, la voilà, c'est la clarinette la plus utilisée.
Pourquoi ? Une sonorité exceptionnelle :
lumineuse, brillante, équilibrée et polyvalente. Elle a
détronné la clarinette en Ut dès le 19ème siècle.
Clarinette en La :
l
Elle est principalement utilisée pour les musiques
de chambre car elle y apporte sa sonorité plus
chaude, plus sensuelle.

l Clarinette de basset en La :
Descendant jusqu'au Ut grave, on peut dire qu'elle
ressemble le plus au niveau sonorité à ce qu'a
connu Mozart à son époque. Il lui dédia un
Concerto et un Quintet.

De gauche à droite :


l Le cor de basset en Fa :
Maintenant appelé clarinette alto en Fa. Elle possède un
pavillon recourbé à la facon d'un saxophone. Mozart l'a mise
en exergue lors de son Requiem.

l Clarinette alto en Mib :
Cette clarinette n'a pas vocation d'être utilisée en solo, elle est
plutôt employée dans des ensembles (Musiques de chambre,
harmonies...).

De gauche à droite :

Clarinette basse en Sib :
l
Un octave en-dessous de la clarinette
en Sib ! Elle possède une sonorité dans
le grave exceptionnel, sa profondeur
pourrait presque faire penser à l'orgue
(rien que ça ;-). Dans le grave, les
fréquences sont si basse qu'il devient
nécessaire de jouer lentement pour
espérer entendre au moins quelques
oscillations ! Son registre aigu contraste
par-contre : le timbre étrange sera plutôt
utilisé dans les musiques modernes.
Ses références : Stravinski, Ravel,
Wagner...

Clarinette basse en Sib à l'Ut grave :
l
Une variante de la précédente. Avec un
jeu de clefs supplémentaires, on arrive
ainsi jusqu'au Ut grave. Il est à noter
que cette clarinette est de plus en plus
prisée par les professionels.
Clarinette basse en La :
l
Une autre variante.

De gauche à droite :
Clarinette contralto en Mib :
l
Elle descent deux octave en-dessous de la
clarinette en Mib. Il va sans dire que les
graves obtenus son très impréssionnant.
Cette clarinette est principalement employée
en ensemble de clarinettes.

Clarinette contrebasse en Sib :
l
Un octave en-dessous de la clarinette basse
! Phénoménale ! Cette clarinette est
principalement employée en ensemble de
clarinettes, pour des musiques de chambre
en général. Celle que vous voyez
actuellement est en bois, mais il en existe
aussi en version tout-en-métal.







































Hormis la première, toutes les
clarinettes que vous voyez sur
cette page sont issues du
catalogue Selmer un fabriquant
qui a beaucoup participé à
l'évolution de la clarinette

Les clarinettes métal




Il existe également des clarinettes dont le corps est entièrement métallique. Un de mes
lecteurs : Monsieur Pierre Smaggia est passionné par ces clarinettes, voici son point de vue :

«Caractéristiques de la clarinette métal : Rien n'est objectif dans mes propos, évidement
puisque j'aime souffler dans le métal.

er
1 avantage, c'est indestructible


2 ème avantage, c'est toujours prêt a jouer, pas besoin de la monter, pas besoin de la
chauffer.

3 ème avantage, on peut jouer dehors par tous les temps, l'ébène ça se fend, pas le métal.

4 ème avantage, c'est beau, très beau même.

5 ème avantage, ça joue comme de l'ébène (le théorème de Bernouilli n'est pas fait pour les
chiens).

6ème avantage, elles sont toutes différentes et toutes les mêmes à la fois, comme les
femmes. Certaines ont un son bien rond, d'autres plus étroit, certaines necessitent un souffle
puissant, devant d'autres il suffit de respirer pour qu'elles jouent.

7 ème avantage, elles interpellent les gens qui les voient jouer (et personne ne me voit
chercher désespérement la clef de Do#).

Leur seul défaut : je n'arrive pas à jouer Caravan sous la neige (impossible de faire bouger
les doigts de la main droite collés par le givre sur l'instrument).

Un autre défaut leur rareté : Je suis toujours à la recherche d'une basse Leblanc en métal.»

Et voici quelques images :

Vue d'ensemble (Clarinette Sib)




La clarinette se compose de 5 éléments principaux:

Le bec avec son anche et sa ligature
l
Le baril ou barillet
l
Le corps de la main gauche ou corps supérieur
l
Le corps de la main droite ou corps inférieur
l
Le pavillon
l
La clarinette possède des touches métalliques appelée anneaux ou clef suivant le cas. Les clefs
sont numérotées et permettent à un seul doigt de jouer plusieurs notes différentes. Les anneaux
permettent quand à eux, via un ingénieux mécanisme, de boucher plusieurs trous en une seule
action. Les clarinettes française en Sib ont en général 17 clefs et 6 anneaux.

Voici une vue générale de la clarinette :

On remarquera à l'arrière de la clarinette :
La clef de 12 (ou douzième) qui permet de sauter un octave et demi (d'où le nom),
l
Le trou pour le pouce gauche, qui se trouve juste à coté de la clef de 12. Les deux étant
l
d'ailleurs actionné par ce même doigt,

l Un support pour le pouce droit : ce dernier permet de tenir ou plutôt retenir la clarinette
à la bonne position.

Les becs





C'est au niveau du bec que le son va prendre naissance. Avec l'anche c'est une des pièces
les plus importantes qu'il faut considérer pour la reproduction d'un son de qualité.

Il en existe en différente matière : Autrefois en ébène, il sont maintenant généralement en
ébonite, ou plus rarement, en métal, plastique et même en cristal ! La forme du bec est très
importante, à tel point qu'il ne faut pas hésiter d'en essayer plusieurs avant un achant : Etant
finis à la main, les becs d'une même référence ne sont jamais totalement identiques, et entre
deux becs, cela peut-être la nuit et le jour !

Les fabricants ont créé toute une série de becs ayant des paramétrages différents au niveau
de l'ouverture et de la longueur de table permettant ainsi de varier les sonorités pouvant
sortir d'une clarinette (Jazz, classique, etc...).

Mais regardons de plus près un bec de clarinette :

La table :
l La table :
l
C'est une surface plane sur lequel on dépose le talon de l'anche suivie par deux
C'est une surface plane sur lequel on dépose le talon de l'anche suivie par deux rails
rails
légèrement courbes permettant ainsi de dégager une ouverture en fin de bec entre la
facette et la pointe de l'anche (voir le gros plan plus loin).


















































La chambre :
l
C'est l'espace qui se trouve dans le bec au niveau de l'anche. De sa forme dépend le
timbre de la clarinette : Une chambre profonde donnera une sonorité sombre alors
qu'une petite chambre fournira un son riche en harmoniques élevées.

L'ouverture :
l
C'est l'espace qu'il y a en bout de bec avec la pointe de l'anche. Les becs, dit
«classiques», ont une petite ouverture, on les appelle également becs fermés. C'est
avec ces derniers que l'on fait ses classes. Plus faciles à jouer dans les aigus, ils
permettent en outre d'obtenir un son d'une meilleur fluidité. A l'opposé, les becs
ouverts, ont une forte ouverture (logique ;-). Ils fournissent des sons plus imposant,
surtout dans le registre du grave qui est leur domaine de prédilection. On utilisera ces
derniers dans le cadre du JAZZ par exemple.

Les anches




L'anche est l'élément oscillatoire de la clarinette. En vibrant, elle va couper à une fréquence
élevée l'arrivée de l'air dans la chambre du bec.

Le matériau choisi pour sa fabrication est le ... roseau ! En effet, les propriétés mécaniques
de ce dernier lui confère une souplesse et une résistance sans pareil, lui permettant ainsi de
vibrer jusqu'à de très hautes fréquences.

Comme pour le bec, il n'y a pas deux anches identiques, il en decoule de grandes variations
dans la qualité du son d'une anche à une autre. Lorsque vous en avez repéré une
possédant un son intéressant mieux vaut la garder précieusement. Il faut néanmoins éviter
de la jouer sans arrêt car l'anche finirait par fatiguer. On peut avoir système de roulement
avec d'autres anches pour les laisser «souffler» quelques temps.

Dans le commerce on trouve différentes forces d'anche. Souvent notées de 1 à 5, elles
reflètent la duretée de l'anche. Avec une faible force, l'anche est très souple et est plus facile
à jouer, le volume sonore est cependant relativement faible et la sonorité moins belle. A
l'opposé, une anche d'une force élevée permettra d'atteindre de grands volumes sonores et
le timbre de la clarinette sera plus précis.

Avant de jouer une anche, il convient de la mouiller. Cela permet de mettre l'anche au bon
niveau d'humidité et d'obtenir ainsi sa souplesse nominale.

Voici une anche d'un peu plus près :













La pointe :
l
Cette partie de l'anche doit être aligné avec le
bord du bec. En vibrant, cette partie de
l'anche va venir bloquer temporairement
l'arrivée de l'air dans la clarinette. La pointe
peut être retaillée pour essayer de sauver une
anche trop fatiguée (trop souple).
Le coeur :
l
Appelé ainsi car toute modification de l'anche
à cet endroit mofiera radicalement la sonorité
de la clarinette.

L'empeigne :
l
C'est la partie la plus épaisse de zone
vibrante de l'anche.
Les côtés :
l
L'épaisseur de ces derniers impacte la
duretée de l'anche.
Le talon :
l
Il est destiné à être déposé à plat sur la table
du bec puis relié avec la ligature.

Les tampons




Une clarinette possède une multitude de clappets, actionnés par le biais des clefs, ils permettent de
boucher des trous distants. Pour être aussi bonne qu'avec les doigts, l'étanchéité est assurée avec
des tampons.

Autrefois fabriqués en liège ou en cuir, les tampons actuels sont actuellement faits de baudruche.
C'est un matériau qui évite les problèmes d'ajustement. Sur certaines clarinette, on trouve
maintenant des tampons en Gore-Tex : ils sont plus resistant à l'humidité.

On peut adjoindre aux tampons des réflecteurs métalliques permettant une meilleur restitution
sonore dans le grave.

Pour l'entretient de la clarinette : L'état des tampons sera à suivre de près : évitez l'humidité et
l'usure trop avancée.

Voici un zoom sur un tampon :



L'instrument




La clarinette est constituée de 7 éléments: le bec, l'anche, la ligature, le barillet (ou baril), le corps
supérieur, le corps inférieur et le pavillon.

Le bec est la partie de la clarinette que l'instrumentiste porte à ses lèvres; c'est sur celui-ci (plus
précisément sur la "table" du bec ) qu'est maintenue l'anche à l'aide d'une ligature. Le bec possède
donc un rôle primordial dans l' émission du son et le timbre.

















Le bec, l'anche et la ligature une fois montés.


L'anche est un morceau de roseau qui va produire le son par ses vibrations; la taille de ce roseau
est aussi très déterminant pour la couleur et le timbre du son obtenu.

La ligature, était autrefois une simple cordelette, aujourd'hui on en trouve de toutes sortes; une
bonne ligature doit simplement maintenir fermement l'anche sur la table du bec mais en lui
permettant de vibrer, son rôle est déterminent pour la facilité de l'attaque et de l'émission du son.

Le barillet est un élement se plaçant entre le bec et le corps supérieur de la clarinette. Il va permettre
à l'instrumentiste de s'accorder légérement en variant l'espace entre le barillet et le corps supérieur
de quelques millimètres.

Le corps supérieur est la partie de la clarinette où la main gauche est placée; il possède notament
toutes les clés utilisées dans le registre médium de la clarinette.

Le corps inférieur est la partie de la clarinette où la main droite est placée; un support de pouce y
est installé afin de tenir la clarinette de manière stable, le pouce de la main droite n'aura pour fonction
dans le jeu que de maintenir l'instrument.

Le pavillon est la partie basse de la clarinette un peu en forme de trompe (sur les clarinettes basses il
est en métal). Le pavillon joue un grand rôle dans la justesse des notes graves bien entendu mais
aussi pour les suraigus.


La clarinette est l'instrument à vent ayant la plus grande étendue sonore ou tessiture: 45 notes
environ (soit 3 octaves et une sixte) ; cette étendue est divisée en registres, qui sont au nombres
de quatres : le chalumeau ( ou grave), le médium, le clairon, et l'aigu-suraigu.











Le registre chalumeau. Le registre médium. Le registre clairon. Le registre aigu-suraigu.

Une brève introduction...










Tous les instrumentistes à anches se sont toujours souciés de la qualité et de la
performance de ce petit bout de roseau.
En effet, le roseau est à la base de la sonorité même de ces instruments ; je me
limiterai ici uniquement aux instruments à anche simple, c 'est à dire la clarinette et le
saxophone.


Une anche n'est malheureusement presque jamais parfaite ni véritablement jouable
dès son achat, et cela malgré les performances accrues des différents fabricants, et,
cela par le fait simple qu'elle est d'origine végétale et donc de ce fait de conception
complexe mais aussi aléatoire.


C' est pourquoi j'ai entrepris la conception de cet article afin que des plus débutants
aux plus initiés, chaque Clarinettiste, chaque Saxophoniste, puisse trouver ici des
méthodes de "grattage", de perfectionnement des anches et cela selon les besoins
de chacun.


Je tiens à souligner qu' il ne s'agit ici que l'exposition de certaines méthodes parfois
très particulières et il faudra à chacun réussir à en élaborer une qui lui soit propre et
adaptée ; cet article constitue seulement une base de départ et je compte sur chacun
pour y apporter les améliorations jugées nécessaires.

Qu'est-ce qu'une anche ?












Une anche est un morceau de roseau taillé ; ce n' est pas du bois
mais une "paille" : comme le bambou ou le chaume , le roseau est
une graminée.













Le roseau possède des propriétés élastiques qui confèrent à l' anche la possibilité de
vibrer à de très hautes fréquences ( supérieure à celles émises lors du jeu avec l'
instrument.), il fonctionnent à la manière d' une succession d' osselets interagissant
les uns avec les autres.
















Canon, Plaque, Roseau tablé















Lors de la fabrication d' une anche, le roseau est tout d' abord débité en canon : la
tige principale est sectionnée de noeud en noeud , puis ces cannons sont divisés
généralement en quatre ( pour une anche simple ) plaquettes mise à longueur ; par
tablage le roseau est rendu parfaitement plate sur le côté intérieur, après quoi on le
coupe en largeur ( forme conique ) et on ébauche l' empeigne avant le taillage ; l'
écorce du roseau gratté et le biseautage effectué , on donne alors à l' anche sa forme
définitive en coupant la pointe en arrondie.




L' anche est alors jouable . . . ou . . . presque . . .

Anatomie d' une anche















Schéma d' une anche

Préparation de l'anche












Avant de commencer à retailler il est nécessaire de la préparer; cette préparation doit
permettre à l' anche de devenir moins cassante plus souple.




Pour cela il est nécessaire de la faire tremper quelques minutes dans de l' eau, de la
mouiller comme si on allait la jouer (en général cette étape ne sera pas oubliée car il
est nécessaire de jouer l' anche pour savoir si un réel grattage est judicieux).



A ce sujet, je peux vous dire , par expérience que faire tremper l' anche dans , par
exemple , de l' eau salée pour permettre à celle-ci de garder l' eau constitue plus un
mythe qu' autre chose et n' apporte rien . . . à part une forte et désagréable sensation.
L' utilisation d' étui à hygrométrie contrôlée est préférable et plus utile.

Retailler une anche





Je propose ici cinq types de retouche pouvant être effectuée sur une anche simple:
sur le "coeur", sur les côtés, sur l' empeigne, sur le talon et enfin sur la pointe.





Le "Coeur"


La taille légère du coeur de l' anche permet une modification assez importante de la
couleur sonore de celle - ci ; c' est pourquoi il vaut mieux la réserver à des cas d'
extrême nécessité. Le coeur de l' anche détruit l' anche est réellement bonne à jeter...!







Les côtés


Les côtés seront certainement les plus utiles à gratter ; enfin une diminution de
l'épaisseur de l' empeigne sur ces côtés permet d' affaiblir légèrement la dureté de
l'anche , donc on aura un son avec moins de souffle et plus puissant.






L' Empeigne


L' Empeigne ( partie de l' anche pouvant être vue plus sombre par transparence...),

ne se taille pas directement mais comme nous l' avons vu sur les côtés et au niveau
du coeur de l'anche ; ainsi, une taille de l'empeigne n' est justifiable qu' en cas
d'anche réellement trop forte : passage deux niveaux de dureté pour un bon grattage ;
en aucun cas ce type de grattage ne pourra prétendre à affiner le son.




Le Talon


Certains seront certainement étonnés mais pour l'avoir moi même testé de
nombreuse fois, je peux vous assurer que la taille talon est réellement efficace ; cette
taille ne se fera pas à l'aide du traditionnel grattoir mais plutôt avec une pointe dure :
elle consiste à faire des rainures sur le talon (du milieu vers l'extérieur) de façon
superficielle de manière à juste marquer la partie brillante du roseau ; il ne s' agit pas
de taille mais plutôt d'entaille ; on formera ainsi des lignes dans la longueur de
l'anche sur le talon et cela de manière symétrique : autant de rainures à gauche qu'à
droite pour ne pas déséquilibrer l'anche, une ou deux suffiront amplement. Cette
opération permettra d' obtenir volume et libération de l'anche , facilité d'émission.

La Pointe



La taille de la pointe sert à augmenter la dureté de l'anche lorsque celle-ci devient un
peu vieille, elle consiste à éliminer une partie fine de la pointe ; cette taille se fait au
moyen (de préférence !) d'un coupe anche adapté ; on y positionne l'anche, on
clique, ça coupe , terminé. Le faire aussi bien avec d' autres outils relève de l'exploit mais
vous pouvez toujours essayer... N.B. : Demandez à votre revendeur quelques brèves
explications sur le modèle de coupe-anche que vous aurez.

Les becs





Anciennement fabriqués en ébène, les becs ont été dès la moitié du 19ème siècle
fabriqués en ébonite (mélange de caoutchouc et de souffre), ce sont encore
aujoud'hui les plus courament utilisé. Il en exite aussi en métal, en verre ("cristal"),
en plastique, ou encore très rarement en ivoire.

































Bec "Cristal" Bec ébonite Bec métal Bec métal saxo







Il y a deux paramètres essentiels pour un bec: son ouverture et sa longueur de table.
Ils favorisent un type de vibration obtenu parmi les trois de la clarinette: vibrations
isochrones=un seul harmonique, vibrations en oscillation de relaxation=harmoniques
pairs et impairs, vibrations en signal carré=harmoniques impairs seuls. Les
harmoniques impairs sont très renforcés à la clarinette en comparaison avec d'autres
instruments, c'est ce qui caractérise son timbre en le rendant plus sombre et boisé.

Les tampons





Les tampons sont utilisé pour le bouchage des trous par les clefs de l'intruments.
Ils doivent donc être totalement étanche lorsque la clef est fermée


On distingue deux types de tampons : en liège ou en baudruche. Le tampon en liège
est plus ancien et plus minutieux mais fragile ; le tampon en baudruche est constitué
d'un feutre recouvert de baudruche, il est plus résistant et moins fragile.



























Tampon liège Tampon baudruche


Ces deux types de tampons peuvent être complétés par des résonnateurs métaliques
qui se placent sur le tampon face au trou ; il permet de maintenir une dureté intérieur :
les ondes s'y réfléchiront plus facilementet les notes plus graves garderont autant de
sonorité. Les résonateurs sont présents surtout sur les saxophones et peu sur les
clarinettes.



























Tampon avec résonateur

La clarinette a été inventée en allemagne au tout début du 18ème siècle par Johann
Christoph Denner. Ce dernier s'est basé sur un instrument de l'époque : le chalumeau,
auquel il a rajouté, dans un premier temps, deux clefs, dont la fameuse douzième,
permettant ainsi d'augmenter l'étendue des tonalités.


On est cependant très loin de nos clarinettes actuelles : Au départ, toutes les notes
intermédiaires ne sont pas accessibles, et la qualité du son laisse à désirer.

Au cours du temps, la clarinette va donc être amenée à évoluer, au nombre des
améliorations on peut compter :


La réduction du diamètre de perce,
l
La création d'un pavillon (très utile pour reproduire
l
les graves),
L'ajout de nouvelles clefs pour compléter et
l
étendre le spectre sonore (fin XVIIIème siècle),











Le retournement du bec de manière à placer
l
l'anche sur la lèvre inférieure apportant ainsi une
meilleur assurance dans le jeu,












et enfin L'adoption du système à anneaux mobiles
l
qui facilitent la pratique en permettant de boucher
plusieurs trous avec un seul doigt : Au milieu du
XIXème siècle le système «Boehm» est breveté.







Aujourd'hui, la clarinette continue à evoluer sur plusieurs axes :

Exactitude des notes : Création de clef de justesse, de bec accordable (si si).
l
Recherche de nouveaux matériaux : Exemple, la serie Green-line de Buffet-Crampon
l
utilise un bois reconstitué à partir de poudre d'ébenne et de résine, avantage : la
clarinette ne se fend plus.
L'ergonomie : Sur certaines séries de prestige, on peut découvrir une clef
l
supplémentaire destinée à faciliter certains doigtés,

Historique










La clarinette a été inventée vers 1701 par Johann Christoph Denner (1665-1707) à
Nuremberg qui passe du chalumeau à la clarinette en incorporant deux clefs dont la
clef de douzième. Cette étape fonde l'instrument car utilise le principe de
quintoiement et apporte les caractéristiques accoustiques de clarinette. Cette
amélioration permet dès lors de jouer sur deux octaves et une quinte, mais l'échelle
sonorore est discontinue. D'autres amélirotaions vont faire aussi leurs apparitons:
réduction du diamètre de perce, et passage d'une perce cylindrique à une perce en
partie conique et crée ainsi le pavillon.


Vers 1750, le fils de Denner ajoute une clef qui permet de jouer dans le grave le Mi et
sa douzième Si ( 3ème clef), il allonge de ce fait l'intrument, cette clef était situé au
pouce de la main droite à l'origine.


Vers 1770, B. Fritz place la clef de Mi grave à l'auriculaire de la main gauche ainsi
qu'une 4ème clef pour jour le Sol# et sa douzième le Ré#. La 5ème clef, celle du Fa#
grave et de Do# clairon est rajouté vers 1775 par Joseph Beer(1774-1812); la sixième
par Xavier Lefèvre, qui rajoute la clef de do# chalumeau - Sol# clairon. L'adjonction
sucessive de ces différentes clefs va permettre l'utilisation de la clarinette en
orchestre dans davantage de tonalités, et permettre le chromatisme jusque-là
impossible, contribuer à améliorer la justesse de l'instrument. Jusque là les
musiciens possédaient plusieurs clarinettes pour les différentes tonalités dans des
coffrets comme celui ci-dessous.

Coffret de Clarinettes Ut, Sib et LA.






Theodor Lotz en coopération avec le virtuose Stadler construisit la première "Bass
Klarinet", (c' est à dire avec la fameuse tierce supplémentaire dans le grave, mais,
cette fois, divisée en quatre demi-tons.), dont le premier concert eut lieu le 20 février
1788.



Il y eut alors un changement majeur de la technique d'embouchure dû à Heinrich
Bärmann (1784-1847)qui "retourne le bec"; dès lors l'anche sera positionnée sur la
lèvre inférieure apportant ainsi une meilleure stabilité. ( c'est pourquoi on donne
parfois à Bärmann le titre de "Père de la clarinette moderne" ).



Ywan Muller (1786-1854), soliste du théâtre italien à Paris, fit connaître une clarinette
perfectionnée à 13 clefs et mit au point la clarinette alto en Mib. Enfin, la Clarinette fut
amenée à son état de perfectionnement actuel par le clarinettiste français Hyacinthe
Klosé (1809-1880), professeur au Conservatoire de Paris, en collaboration avec des
facteurs français ( dont Louis Buffet ) qui ont adopté vers 1839 et breveté en 1844 le
système de Theobald Boehm originellement conçu pour les flûtes traversières, dont le
principe est celui des anneaux mobiles permettant de boucher plusieurs trous par
l'action d'un seul doigt.

Le système à anneaux mobiles.






De nos jours, la clarinette ne subit que de moindres modifications : ajouts de clef
facilitant les doigtés ou encore utilisation de matériaux nouveaux de synthèse soit
pour le bec, la ligature le baril ou même le corps.

Les clarinettes les plus utilisées sont celles en La et en Sib ; mais il en existe
beaucoup d' autres; Adolphe Sax, l' inventeur du devenu si célèbre saxophone a
participé au développement de ces clarinettes dites d'harmonie en commercialisant
les premières clarinettes alto , basse et contrebasse de qualité.

Chalumeaux






























Denner, 1655. Anonyme, 1700. Denner, 1700.



























Stuehnwal, 1700. Denner, 1705.



























Klenig, 1710. Liebav, 1725. Denner, 1750.

Clarinettes Baroques













































































Denner, 1681.

Anonyme, 1810.










































Amlingue, 1790.






Cahusac, 1790.

Denner, 1700.






























Denner, 1710.

Denner, 1720.

Denner, 1730.



















Anonyme, 1750.

Collier, 1770.








Geist, 1760.

Grenser, 1777.









Hale, 1785.

Kenigsperger, 1704.






Kenigsperger, 1752.

Kinigsperger, 1775.





























Kusder, 1770.
















Kusder, 1780.

Pangraz, 1830.



lotg, 1750.

Paulus¨, 1780.





















Petenrieder, 1845.

Rottenburgh, 1750.

Rottenburgh, 1760.

Rottenburgh, 1775.








Rottenburgh, 1790.

Savary, 1810.









Scherer, 1720.

Scherer, 1730.

Scherer, 1750.

Scherer, 1760. Schlegel, 1775.

Schlegel, 1792.




















Stinglwagner, 1770.


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