אור זרוע- Or Zaroua 51
Amalek. Cependant, à Pourim, notre joie provient aussi
d’Haman, et nous sommes dans l’allégresse pour tout.
A Pourim, nous ignorons la différence existant entre
« Maudit soit Haman » et « Béni soit Mordekhaï ». Il
s’agit d’une référence à l’abondance double, lorsqu’on
inclut aussi Haman qui est en rapport avec la nuit et le
sommeil … On l’incorpore également au sein de notre
joie, par l’intermédiaire de la Méguila, qui correspond au
dévoilement de ce qui était occulté : la Torah de l’Ancien
caché. C’est par elle que sont distribués les « deux Omer
par personne », de sorte que chacun bénéficiera d’une
abondance double, ce qui renvoie à la double portion de
pain ( לחם משנהle’hem michné) du Chabbat.
C’est là ce qui est rapporté dans le Choul’han Aroukh
(Ora’h Hayim, § 687, 2) : « On annule l’étude de la
Torah, afin d’entendre la lecture de la Méguila, ce qui
est le cas, à plus forte raison, en ce qui concerne les
52 POURIM - Chapitre 4
autres mitsvot de la Torah qui sont toutes repoussées
en faveur de la lecture de la Méguila ». Toute l’essence
de la Méguila touche à la notion de « l’annulation de
la Torah constitue son accomplissement ». C’est
précisément grâce à l’annulation de la Torah que le Tsadik
éminent s’éveille alors, dans un élan compatissant, afin de
préserver et de protéger Israël. Il œuvre dans le but de
nous dévoiler la Torah de l’Ancien caché, d’où découle la
lecture de la Méguila.
Ce thème est mentionné dans le Likouté Halakhot (lois
sur les limites (té’houm), 4, 10) : « C’est pour cela que
cette fête a reçu le nom de Pourim, parce qu’on se
livre alors à toutes sortes de rigolades, d’enfantillages
et de plaisanteries. On accède alors au summum
de l’ascension, en atteignant une perception et
אור זרוע- Or Zaroua 53
une illumination extrêmement puissante, celle de
Mordekhaï le Juif, dont l’éclat est très élevé. Toutes
les descentes, les négligences [dans le service de
D.ieu] et les paroles humoristiques sont converties en
suprême élévation. Le nom de ּפּוִריםPourim dérive du
mot « פור pour », le sort, qui est à mettre en relation
avec l’expression : « On a négligé ( ֵה ֵפרּוhéférou) Ta
Torah ». En effet, les racines des mots « ּפּוִריםPourim »
et « ֵה ֵפרּו héférou » n’en forment qu’une seule, comme le
sait bien celui qui a quelque connaissance à ce sujet. Un
verset y fait allusion : « Il est temps d’agir pour l’E-
ternel, on a négligé Ta Torah ».
Il est encore rapporté dans le Choul’han Aroukh (Ora’h
Hayim, § 688, 1) : « Les villes entourées d’une muraille,
depuis l’époque de Yéhochou’a bin Noun, procèdent
à la lecture de la Méguila le 15 Adar, même si elles
ne sont plus fortifiées actuellement, même si elles se
54 POURIM - Chapitre 4
trouvent en diaspora et même si elles n’ont pas, dans
leur sein, dix « בטלנים batlanim » [NdT : dix personnes
pleinement disponibles, sans activité professionnelle et
dévouées aux besoins de la communauté, pour assurer
un minian] ».
La Halakha mentionne précisément les villes fortifiées
depuis l’époque de Yéhochou’a bin Noun. Il est vrai que
d’un point de vue logique, il aurait été plus approprié
de mentionner les villes pourvues d’une muraille depuis
l’époque de Mordekhaï et d’Esther, quand se produisit
alors le miracle de Pourim. Pourtant, dans le Talmud de
Jérusalem (Méguila 1,1), il est ramené que cette précision
a pour but de rappeler la terre d’Israël : « Rabbi Simon,
au nom de Rabbi Yéhochou’a ben Lévi, déclare : ‘Ils
témoignèrent du respect envers (la terre d’Israël) qui
était alors dévastée à cette époque’ ».
אור זרוע- Or Zaroua 55
La lecture de la Méguila, le 15 Adar, est en relation avec le
degré d’Avraham notre père. En effet, Avraham représente
lui-même le concept de la terre d’Israël, comme le verset
le signale (Gen 12,1) : « Va pour toi » … « Pars vers
toi-même » (Zohar Lekh lekha). Autrement dit, pars en
direction de la terre d’Israël qui n’est autre que ta propre
essence profonde ( עצמוAtsmo), c’est-à-dire ta propre
dimension, car Avraham et Erets Israël constituent une
seule notion.
C’est pourquoi les villes entourées de muraille à l’époque
de Yéhochou’a bin Noun – cette loi étant énoncée en
faveur d’Erets Israël – lisent le 15 Adar, car comme on l’a
dit précédemment, la terre d’Israël est en relation directe
avec Avraham. De plus, la lecture de la Méguila le 15
est corrélée à « notre père ». Le nombre 15 s’écrit en
hébreu : טTeit – וVav, soit en valeur numérique, 9 et
6. Or, le mot « אבינוavinou » (notre père) possède la
56 POURIM - Chapitre 4
valeur numérique de 69, dans laquelle on retrouve ce qui
a trait au 6 et au 9, donc au 15 (Adar). Comprends bien
cela.
Le 14 Adar correspond, quant à lui, à la perception de
Mordekhaï le juste qui est le Tsadik fondement du monde,
présent dans chaque génération, et qui se revêt de la « bonté
d’Avraham » ( › ‹חסד לאברהםhessed léAvraham). C’est
pour cela qu’il existe une équivalence numérique entre
Mordekhaï et « Rav de bonté » ( רב חסדrav hessed),
parce qu’il reçoit sa Torah d’Avraham, l’homme de bonté.
Cependant, le 15 Adar, on assiste à un dévoilement
d’Avraham en personne, dont la perception est plus
élevée que celle de Mordekhaï. En effet, celui-ci est le
Tsadik fondement du monde, dans lequel réside le point
d’Avraham. Toutefois, le 15 Adar fait référence à
Avraham lui-même qui exprime le principe et la finalité
אור זרוע- Or Zaroua 57
de tout, étant donné que c’est grâce à lui que l’on accède
à la perfection du dévoilement de la Torah de l’Ancien
caché. Elle définit la route principale qui mène à Pessa’h,
c’est-à-dire à la délivrance complète et éternelle qui ne
sera plus suivie par un autre exil, amen véamen.
Il est rapporté dans la Michna (Méguila 1,3) : « Qu’appelle-
t-on une grande ville ? C’est celle qui comprend en son
sein dix ‘ בטלניםbatlanim’ ». C’est pourquoi Pourim se
célèbre surtout dans une grande ville, autrement dit dans
des cités fortifiées, là où l’on procède à la lecture de la
Méguila le 15 Adar. Le mot «פורים Pourim » est en effet lié
à l’expression « On a négligé ( הפרוhéférou) Ta Torah »,
ce qui fait référence à la négligence ( ביטולbitoul) de la
Torah. C’est la raison pour laquelle on rencontre là-bas
des gens « oisifs », ‘ בטלניםbatlanim’, en rapport avec
58 POURIM - Chapitre 4
la négligence de la Torah. C’est précisément là-bas que
Pourim est célébré le 15 Adar, en véhiculant une notion
d’achèvement, étant donné que l’objectif de Pourim est de
dévoiler la Torah de l’Ancien caché, lorsqu’il existe une
forme de négligence vis-à-vis de la Torah, ce qui fait écho
aux mots précités : « הפרו תורתךHéférou Toratékha »
(on a négligé Ta Torah). Comme on l’a dit ci-dessus,
« הפרו héférou » désigne Pourim, car au cours de cette
fête, on néglige et on annule la Torah, en faveur de la
lecture de la Méguila. Ainsi, dès que la Torah est annulée,
se dévoile la Torah dans Son essence profonde.
לזכרון נצח -ולעלוי נשמת
דוד יוסף בן ליזה
אסתר בת רחל
למשפחת זגדון
ת.נ.צ.ב.ה
לזכרון נצח -ולעלוי נשמת לזכרון נצח -ולעלוי נשמת
שמואל בן רחל שלמה בן ג’מילה
אסתר בת רג’ינה רמונה בת לולו
למשפחת נפוסי למשפחת סלם
ת.נ.צ.ב.ה ת.נ.צ.ב.ה
לזכרון נצח -ולעלוי נשמת
דוד בן פסיה
למשפחת מתתיהו
ת.נ.צ.ב.ה
לעילוי נשמת
אשת חיל אבינו היקר והאהוב
עטרת בעלה האשה הצנועה אשר התגדל בדרכי התמימות
אסתר רות ברכה בת והפשיטות
שרה ת.נ.צ.ב.ה.
שלום חי בר קוקה
ת.נ.צ.ב.ה.
לזכרון נצח -ולעלוי נשמת לזכרון נצח -ולעלוי נשמת
אליעזר כהן בן שרה משה בן רחל
ת.נ.צ.ב.ה קונסטנטיני
ת.נ.צ.ב.ה
לזכרון נצח -ולעלוי נשמת ציון בן אולגה ת.נ.צ.ב.ה
לרפואה שלמה להצלחת האשה
במהרה
מרת אילנה אדלר בת
אילן בן לולה גוליסטאן