MTU écriture créative
Part 1 : rythme d’écriture d’une personne
Part 2 : notez mon rythme d’écriture créatif en comparant avec la partie 1
Part 3 : un thème :
- Contrainte d’écriture
- Un temps
PARTIE 1 : RYTHME D’ ECRITURE STEPHEN KING
Stephen King, considéré comme le maitre de l’horreur a publié un livre : Ecriture, un
ouvrage qui ne se concentre pas sur la fiction mais traitant plutôt de la littérature et ses
différentes techniques afin d’écrire un livre en toute impunité. Dans le monde de l’écriture, une
phrase résonne souvent dans les rangs, « 10% de talent, 90% de travail », un raisonnement avec
lequel Stephen King est familier.
Il nous expose tout d’abord, la théorie de La Métaphore du Fossile, King utilise cette
métaphore pour nous expliquer sa vision de l’inspiration et son exploration : il imagine que la
littérature est comme un fossile, en creusant, nous découvrons un fossile qui est plus grand que
ce que nous avons imaginé. Il faut le manipuler avec précaution afin de l’exposer joliment tout
en lui donnant une signification importante. Ainsi, en déterrant une idée pour construire un
ouvrage, nous devons utiliser de bons outils pour mieux l’exposer au monde.
Selon King, avoir une bonne boîte à outil compose une importante partie à l’écriture d’un
ouvrage : en utilisant le vocabulaire, la grammaire, le style…Cela fonctionne comme un
matériel d’archéologue pour l’écrivain.
L’inspiration ne suffit pas pour écrire un ouvrage. En d’autres termes l’inspiration vient
s’incorporer au caractère manuel de l’écriture : « Faites lui savoir que vous êtes là de 7 à 16h ».
Nous remarquons que de nombreux auteurs s’inspirent de leurs auteurs favoris en imitant leur
style d’écriture, ainsi King précise, que la lecture est un moteur essentiel dans l’écriture d’un
ouvrage tout en nous précisant que les « mauvais-livres » nous donnent du courage alors que
les « bons-livres » nous donnent une leçon de style d’écriture, de narration, de développement
scénaristique. Ainsi, à mesures de nos lectures, nous mélangeons les différentes références et
créons notre propre personnalité littéraire.
Aussi, l’auteur nos fait part de l’agencement de son temps de travail, et c’est d’ailleurs l’un
des points sur lequel l’auteur insiste le plus, selon lui, il s’agirait de trouver un endroit où l’on
se sentirait stable et en sécurité tout en se mettant dans un endroit calme, un endroit aménagé
et modeste, tout en composant la porte fermée.
Partie 2: Rythme d’écriture personnelle
Nous avons tous un rapport à l’écriture, qu’il soit régulier ou pas, plutôt scolaire ou
plutôt comme un passe temps, que ce soit l’écriture sur nos boîtes de céréales ou dans nos lettres
écrit bien que trop poliment à nos « voisins du haut ».
Pour ma part, l’écriture n’a jamais été un supplice a enduré, je trouve du plaisir à lire,
au-delà des lignes bien posées sur des pages blanches, ce sont des mondes, des univers crées de
toute pièce par l’esprit de quelqu’un, des personnages qui deviennent une partie de nous et
lorsque je referme un livre, c’est un sentiment très particulier qui m’envahis. Parmi mes
lectures, j’ai fait la rencontre de Jane Austen et de ses personnages comme Emma ou Lizzie
dans Orgueil et Préjugés, la période victorienne romancée par Austen constitue mes univers
favoris. Son style d’écriture ayant révolutionnée le monde de la prose tout en créant des
personnages progressistes constitue une source d’inspiration, ainsi elle se retrouve parmi mes
auteurs favoris avec King et son style d’écriture qui nous installe dans une atmosphère
frissonnante et Austen, une écriture que je qualifierais douce et élégante.
Ainsi, toujours passionnée par l’écriture et la lecture, j’ai un projet d’écriture sur lequel
je travaille, depuis quelques années. Comme toute idée, elle a surgi de nulle part et le fait que
cette idée n’ait pas quitté mon esprit comme les autres, m’indique que cette idée valait la peine
d’être racontée.
Tout d’abord, je suis partie à la rencontre des personnages en me demandant, qui ils
étaient ? Et pourquoi leurs histoires valait la peine d’être racontée ? Quels étaient leurs lien ?
Quel était leur rapport à l’histoire ? Pourquoi l’histoire valait la peine d’être racontée ? Où
commencer mon histoire ? Ainsi, j’ai commencé mes recherches sur le sujet de mon projet
d’écriture, ayant divers carnets d’écriture, je laissais libre court au personnages, les découvrant
au fil des dialogues crées, remplissant tous mes carnets car les personnages prenaient vie et
j’appréciais découvrir leurs réactions dans des situations diverses, et même si ces situations
n’apparaissaient pas dans le projet final, il me permettait de faire leur connaissance. Cette
période a duré environ un an, néanmoins, j’ai remarqué qu’en évoluant et faisant de nouvelles
expériences dans ma vie, ils évoluaient avec moi.
L’histoire en terme général de ce projet est, bien évidemment un élément essentiel, je
voulais qu’elle soit racontée d’une certaine manière et c’est pourquoi j’ai développé mes
personnages, les complexifiant, leur donnant une troisième dimension comme de vrais
personnes. C’est alors que j’ai développé et complexifié mon histoire, en la planifiant,
m’inspirant de la célèbre technique de « foreshadowing » qui consiste à laisser quelques indices
pour les lecteurs, je me suis inspirée de J.K Rowling dans ses livres Harry Potter, c’est
d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’ai beaucoup apprécié ses livres, pour leur technicité,
prenant le lecteur par surprise, mais pas pour un demeuré. Car l’effet de surprise est une
technique très complexe et diverses, elle doit être utilisée avec soin. Tout comme la méthode
« show don’t tell » c’est-à-dire « montrez et ne racontez pas » cela est très important dans
l’introduction d’un personnage, par exemple : ne racontez pas qu’un personnage est maléfique
mais montrez avec des actions à quel point ce personnage est malfaisant, ou dans le
développement d’une histoire, ne racontez pas comment fonctionne un royaume mais montrez
le à travers la journée d’un personnage. Ainsi, le lecteur aura l’impression de voir et faire
l’expérience de ce monde et des personnages. Il faut réussir à faire vivre le lecteur comme un
personnage à part entière au lieu de lui racontez une histoire à laquelle il ne prêtera pas attention
car nous savons tous que nous nous souvenons plus des expériences que nous vivons plutôt des
histoires que l’on nous raconte.
Ainsi, j’ai planifié mon histoires en incluant les méthodes de « foreshadowing », ce qui
me permettait de connaître l’histoire dans son intégralité. Et j’ai donc commencé à écrire mon
projet en toute connaissance de mes personnages et de mon histoire.
PARTIE 3 : ECRITURE
Son corps affaissait gisait sur le sol humide. Non, elle n’avait aucune idée de l’endroit
dans lequel elle venait d’atterrir, mais une chose était sûre, ce n’était plus son lit moelleux dans
lequel elle s’était endormie. Son cœur battait à mesure que sa respiration saccadée se figea
lorsqu’un bruit trahit le silence. Les paupières closes, elle s’imagina sa chambre par laquelle les
rayons du soleil créaient un rideau de lumière dès l’aube, l’odeur printanier du ciel bleu et des
fleurs qui bourgeonnaient…
Crac.
Le chantonnement de sa mère le matin et l’odeur divine du café qui emplissait sa maison,
les aboiements de Buddy lorsque le chat du voisin faisait sa tournée matinale…
Crac.
Le froissement du journal que son grand-père faisait mine de consulter tout en réajustant
ses lunettes en lui offrant un sourire lorsqu’elle apparaissait au pas des escaliers, le bruit de la
brosse que sa mère passait dans les cheveux miels de sa petite sœur grimaçant de douleur.
Crac.
Le bruit était plus proche, à quelques mètres, son souffle restait coincée dans sa gorge
qui repoussait des sanglots mais elle refusa d’ouvrir les yeux. Alors, comme un feu au creux de
son ventre, elle repoussa sa peur, comme si une main agrippait son ventre, elle décida de se
relevait, le sol était dur et froid. Une brise embrassa son visage, enlaçant son corps et ses
cheveux.
Soudain, sur son visage, elle sentit un souffle, non pas une brise froide et libre, mais un
souffle chaud, grisée par le silence, une larme s’échappa de sa paupière, non pas de peur mais
d’énervement, elle ne voulait plus ressentir de la peur, mais alors, avant qu’elle ait eu le temps
d’apercevoir ce qui se tenait devant elle, la chose souffla :
« Réveille toi… »
La jeune fille sursauta en apercevant son reflet dans le miroir de sa chambre plongée
dans l’obscurité de la nuit, elle secoua la tête et tenta de se rendormir en soufflant à la
pénombre :
« C’est reparti… »