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Si vous lisez la présentation de ce livre, c’est probablement parce que :
• Vous avez été – ou que vous êtes – victime de manipulateur(s) ou de manipulatrice(s)
• Et que vous voulez trouver les moyens de le(s) vaincre.
De ce fait, vous avez décidé de :
◦ Récupérer votre liberté de décision, de choix, d’autodétermination
◦ Retrouver votre autonomie et votre capacité à décider et à agir par vous-même
◦ Et surtout de vous défaire du manipulateur, voire de le renvoyer « dans les cordes » !
Ce livre a été écrit pour vous montrer comment vous protéger et vous défendre des manipulateurs. C’est à la fois possible et souhaitable : cela « économisera » votre système nerveux, votre énergie et votre temps, préservera souvent votre porte-monnaie et parfois même votre corps – et sauvegardera toujours votre estime de vous-même. Ainsi, dans les pages de ce livre, vous découvrirez :
• Qui sont les manipulateurs
• Comment les reconnaitre
• Comment ils font
• Comment leur résister
• Et comment les vaincre quand vous le décidez...

Alors, lisez ce livre et vous constaterez que cesser d’être victime des manipulateurs est bien plus ) votre portée que vous ne le pensiez...

*****

L’auteur est Docteur en Sciences Humaines, thérapeute, Maitre-Praticien-Formateur en PNL et en Hypnose Ericksonienne, coach et formateur en Communication Interpersonnelle. Elle a écrit (entre autres) :
– Vous n’aimez pas ce que vous vivez ? Alors changez-le !
– Bien vivre, mal vivre – à vous de choisir
– Communiquer avec les autres, c’est facile !

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Published by Michel Nachez, 2020-02-10 08:06:28

Défendez-vous des manipulateurs !

Si vous lisez la présentation de ce livre, c’est probablement parce que :
• Vous avez été – ou que vous êtes – victime de manipulateur(s) ou de manipulatrice(s)
• Et que vous voulez trouver les moyens de le(s) vaincre.
De ce fait, vous avez décidé de :
◦ Récupérer votre liberté de décision, de choix, d’autodétermination
◦ Retrouver votre autonomie et votre capacité à décider et à agir par vous-même
◦ Et surtout de vous défaire du manipulateur, voire de le renvoyer « dans les cordes » !
Ce livre a été écrit pour vous montrer comment vous protéger et vous défendre des manipulateurs. C’est à la fois possible et souhaitable : cela « économisera » votre système nerveux, votre énergie et votre temps, préservera souvent votre porte-monnaie et parfois même votre corps – et sauvegardera toujours votre estime de vous-même. Ainsi, dans les pages de ce livre, vous découvrirez :
• Qui sont les manipulateurs
• Comment les reconnaitre
• Comment ils font
• Comment leur résister
• Et comment les vaincre quand vous le décidez...

Alors, lisez ce livre et vous constaterez que cesser d’être victime des manipulateurs est bien plus ) votre portée que vous ne le pensiez...

*****

L’auteur est Docteur en Sciences Humaines, thérapeute, Maitre-Praticien-Formateur en PNL et en Hypnose Ericksonienne, coach et formateur en Communication Interpersonnelle. Elle a écrit (entre autres) :
– Vous n’aimez pas ce que vous vivez ? Alors changez-le !
– Bien vivre, mal vivre – à vous de choisir
– Communiquer avec les autres, c’est facile !

Keywords: solutions d'auto-défense, contre-attaque, anti-manipulation, manipulation, manipulateurs,développement personnel, psychologie, bien-être, guide pratique, psychothérapie,Erica Guilane-Nachez

un peu naïve alors que Gérard a développé un esprit
critique acerbe et une vue souvent négative des
choses. Par ailleurs, là où Gérard est d'un physique
qu'on nommera « moyen » Sophie est jolie, bien
faite et possède une longue chevelure d'une belle
teinte auburn. D'autres hommes la complimentent et
la courtisent, mais elle est fidèle, très foyer-famille-
maternité et elle demeure indifférente aux regards
admiratifs – elle ne les voit même pas.

Au fil des quinze années de mariage, écopant
davantage de jugements négatifs que de
compliments, Sophie s'est tout de même
progressivement éloignée de son mari sur le plan
sexuel, tout en maintenant sur tous les autres plans
une solide cohésion conjugale, faite de disponibilité
et d'attentions. Certes, c'est là une situation que l'on
rencontre relativement souvent : ce n'est pas l'enfer,
seulement de petits purgatoires ponctuels, vite
oublié sous les impératifs du quotidien. Mais ce n'est
pas non plus le bonheur, pas même un bonheur
suffisant, toutefois et comme le dit la chanson : « On
y pense et puis on oublie ». Et la vie continue.

Et puis Gérard, dans le cadre d'une ONG, part
une quinzaine de jours au Kossovo pour aider à la
mise en place d'une bibliothèque de livres français.
À son retour, il annonce :

– Sophie, il faut que je te parle. J'ai rencontré là-
bas une belle jeune femme de dix-neuf ans qui est
tombée follement amoureuse de moi. Il ne s'est rien
passé sexuellement entre nous parce que j'ai voulu
rester honnête envers ma famille mais en fait, j'ai
beau lutter, je crois que je suis aussi vraiment
amoureux d'elle.

Le ciel s'écroule sur la tête de l'épouse !
Immédiatement, elle se dit qu'elle n'a pas été assez
satisfaisante pour Gérard. Elle réagit comme une
coupable et pense :

– C'est ma faute ! Je suis bête et sans cervelle ! Il
méritait mieux que moi et, en plus, il est frustré
sexuellement à cause de moi !

Elle dit à Gérard :

– Si tu as besoin de vivre quelque chose comme
cette relation, je ne peux pas t'en empêcher. Mais ne

me quitte pas ! Moi et les enfants, nous avons
besoin de toi...

Le mari, en grand et noble seigneur répond :

– Malgré l'amour que je ressens pour cette jeune
femme, je ne suis pas un salaud et je ne briserai pas
ma famille – et même si je dois gâcher ce qui me
reste à vivre de ce fait. Je vais serrer les dents,
supporter ta bêtise et ton inconséquence – quand le
vin est tiré, il faut le boire ! Les enfants ont besoin de
leur père et je vais me sacrifier...

Sophie est émue de reconnaissance :

– Oh merci ! Je te prouverai que tu as eu raison.
Je vais te bichonner et te faire vivre des choses
formidables, tu verras : tu ne le regretteras pas !

Et c'est vrai : entre autres gentillesses et
initiatives, elle permet à Gérard des pratiques
sexuelles qu'elle déteste. De plus, elle met de petites
annonces dans les journaux adéquats pour trouver
des partenaires féminines pour des relations
sexuelles occasionnelles à trois (Gérard lui ayant dit
qu'il aimerait bien essayer cela). Ce genre de chose

lui déplaît à elle, mais ainsi « il y a une chance pour
que Gérard ne regrette pas trop de s'être sacrifié ».

Ce que Sophie ne sait pas, c'est la vraie histoire.
Car l'amoureuse de dix-neuf ans, ayant compris
qu'elle n'arriverait pas à ses fins avec Gérard (déjà
muni d'une famille et disposant seulement d'un petit
salaire), s'est aussitôt rabattue sur un autre potentiel
gogo d'Europe de l'Ouest pour lequel elle avait
ressorti le même « grand jeu » de la passion.
Gérard, ayant finalement compris la manœuvre,
avant même mis en garde le nouvel élu. Mais
pourquoi ne pas se vanter auprès de sa femme et
jouer l'être supérieur et la grande âme – et prendre
les bénéfices qu'il pouvait en tirer ?...

Superbe manipulation ! Laquelle, après un tel
succès, s'est poursuivie de plus belle : Gérard
inventant de fréquents coups de téléphone reçus de
son amoureuse transie, et comme il devait alors la
consoler... C'est même une des plus « belles »
manipulations que j'ai pu observer, et cela d'autant
plus qu'elle ne fut pas calculée à l'origine : c'est en
constatant les bénéfices qu'il en retirait que cela
devint une manipulation consciente, délibérée et...

durable (le manipulateur apprend souvent sur le
terrain).

On peut noter que, ici encore, c'est la victime qui a
pris la faute sur elle et a ensuite d'elle même pris les
initiatives qu'elle a jugées opportunes. Pas un seul
instant ne l'a effleurée l'idée qu'elle était manipulée
et que cela l'amenait à donner de son plein gré à
Gérard ce qu'elle n'aurait pas donné en d'autres
circonstances.

Le manipulateur aime avoir le pouvoir sur vous...

« Viens faire comme moi : c'est super-sympa ! »

Patrick est marié, il aime Amélie, sa femme, est
plutôt heureux en ménage et il est un homme
fondamentalement gentil, plein de bonnes intentions
et désireux d'être bien avec tout le monde. À son
travail, il a trois collègues qu'il considère comme des
amis et qui sont célibataires. Ces trois hommes vont
souvent prendre un verre ensemble après le travail,
apéro pouvant préluder à un dîner sur le pouce puis
soirée discothèque. Il leur était advenu de convier
Patrick à l'apéro après la sortie des bureaux et celui-
ci avait accepté, se disant que, pour une fois, ce

n'était pas bien méchant de rentrer un peu plus tard.
Mais cela s'est réitéré et Patrick a du mal à ne pas
se laisser entraîner. C'est insidieux, parce que les
trois collègues lui assurent :

– C'est juste pour prendre un pot pendant une
heure, tu ne vas pas refuser ! On t'invite de bon
cœur.

Pot qui dure en général plusieurs heures : une
tournée en amène une autre et les trois ont l'alcool
plutôt convivial. Or Amélie attend à la maison. Alors
il répond :

– Non, Amélie m'attend pour faire les courses.

– Oh ! Seulement une petite demi-heure alors ! Tu
ne vas quand même pas courir comme un toutou !
On est amis et on n'a presque jamais le temps de se
parler, alors, si on ne peut même plus bavarder
pendant trente minutes entre potes !... Mais c'est
promis : on te chasse dans une demi-heure.

Sous l'insistance, Patrick cède bien qu'il n'en ait
pas très envie. Il se console en pensant qu'en effet,
trente minutes ce n'est pas grand chose et que
cultiver l'amitié vaut bien cela. En même temps, il est

mal à l'aise parce qu'il sait que Amélie l'attend et
qu'elle ne peut pas faire ce genre de courses toute
seule (acheter de quoi peindre et parqueter la
chambre de l'enfant dont elle est enceinte).

Première tournée, deuxième puis troisième.
Quarante-cinq minutes sont passées et Patrick se
lève pour partir. Tollé général »:

– Ah non ! Tu ne vas pas nous faire ça ! Reste
encore seulement cinq minutes. Cinq petites
minutes ! C'est moi qui offre cette fois-ci.

– On avait dit une demi-heure et c'est déjà
dépassé.

– Mais non ! Ta montre ne marche pas. Allez : un
dernier verre et on te lâche.

– Cinq minutes, c'est tout ! cède le mari.

Il se sent inconfortable, il sait que, d'ici qu'il arrive
à la maison, le magasin aura fermé. Il devra mentir
pour expliquer pourquoi il n'est pas rentré à temps.
Or il ment mal, pressent la scène, la bouderie
réciproque et les épuisements émotionnels pour les
deux. Il parvient chez lui avec deux heures de retard,

sent l'alcool et le tabac, a mauvaise conscience et ce
qu'il avait prévu arrive : vilaine ambiance pour la
soirée.

Amélie n'est pas méchante, n'a rien d'une virago
et est même gentille, douce et aimante. Mais elle
déteste les pseudo-amis qui manipulent ainsi son
mari. Patrick est le siège de sentiments
contradictoires : il attache de l'importance à l'amitié
de ces trois hommes, aime sa femme, ne souhaite
pas voir sa virilité mise en doute, ne veut pas
apparaître comme le « toutou d'Amélie » qui accourt
au premier sifflement, ne veut indisposer personne...
Il ne voit dans l'attitude des trois hommes aucune
manipulation mais bien une sympathique sollicitude
et une chaleureuse amitié entre hommes. De plus,
de sentir sa présence ainsi désirée, cela le valorise
évidemment (« Ils pourraient se passer de moi, mais
ils m'aiment bien. »).

Mais il y a bien manipulation.

Car les collègues savent bien que les problèmes
attendent Patrick pour son retard : ceux qui seront
lésés dans l'histoire, c'est le jeune couple. Ceux qui
auront gagné quelque chose, ce sont les trois

compères : victoire sur le refus de Patrick. Ils
n'avaient pourtant aucunement besoin de se
retrouver à quatre pour ne pas se sentir seuls !...
Ces trois hommes sont-ils des manipulateurs
conscients ? Non, sans doute pas. Consciemment,
ils cherchent à faire passer un bon moment (selon
leurs propres critères) à Patrick et ils offrent même
les pots en refusant la réciprocité. Mais aussi, peut-
être qu'ayant dépassé la trentaine, ils se sentent au
fond d'eux et sans l'avouer un peu dévalorisés
socialement par rapport à Patrick : marié avec une
agréable et jolie femme et bientôt père. Bien sûr, ils
prônent leur façon de vivre en célibataires libres (en
réalité, deux d'entre eux sont divorcés) mais, s'ils
étaient honnêtes envers eux-mêmes, ils avoueraient
un brin de jalousie, un soupçon d'envie – sentiments
désagréables – et donc une pointe de ressentiment
envers Patrick.

Manipulation donc, qui cherche à amener celui-ci
dans le giron et au niveau des trois hommes, avec
les ennuis que l'on sait.

Comment Patrick peut-il identifier ce qui se
passe ? Il doit se servir de la sensation de mal-aise

qu'il ressent en acceptant l'apéro. C'est comme si
son corps lui disait que là, il y a un « os ».
Confusément, il sait, il sent, que l'on cherche à
obtenir de lui quelque chose qui n'est pas positif
pour lui et qu'il n'a pas intérêt à donner. Mieux
encore : il sait que les trois autres savent puisqu'ils
sont informés du fait qu'Amélie, enceinte, l'attend. Et
malgré cela : ils insistent pour qu'il les suive. De
vrais amis n'auraient-ils pas renoncé à leur projet
d'inviter Patrick à partir de là ? C'est probable...

Comme toute manipulation, celle-ci, même non-
consciente, se sert d'éléments présents en Patrick :
sa valorisation préalable de l'amitié, son ego, son
côté connu de tendre à « ménager la chèvre et le
chou »...

« Venez à moi, futurs Maîtres du Monde... »

Hubertus est un étrange quarantenaire. Dans son
appartement avec vue sur le canal, il vit sous les
toits dans ce quartier que l'on appelle « La Petite
France » : des maisons traditionnelles à
colombages, ambiance du moyen-âge et afflux
permanent de touristes venus du monde entier pour

visiter ce fleuron historique qu'est la très belle ville
de Strasbourg.

Hubertus – corps mince, grand, barbe, cheveux
noirs en général épars sur les épaules, manteau noir
et long comme dans les « spaghettis-western », et
regard sombre bordé de longs cils de velours – a
écrit un livre (publié à compte d'auteur) sur la lecture
secrète et ésotérique de la cathédrale de Strasbourg
et il diffuse son ouvrage en donnant quelques
conférences, ce qui a finalement drainé autour de lui
une trentaine de personnes, hommes et femmes,
jeunes et moins jeunes, tous passionnés par
l'ésotérisme médiéval.

Hubertus est donc devenu leur gourou, « celui qui
sait » et qui peut donc faire entrer ses ouailles dans
les arcanes secrètes de la Connaissance avec un c
majuscule. Ceux qui détiendront cette Connaissance
– évidemment réservée à de rares initiés – seront
l'Élite Future, les Élus du monde à venir après la
proche Grande Épuration qui renverra les
inconnaissants (tout le reste de la population) dans
la fange...

Toutefois, compte tenu de la touffeur du Savoir,
l'initiation aux Mystères est nécessairement lente et
l'enseignement doit être adapté à chacun des
disciples : en effet, les possibilités de comprendre
les Secrets varient selon les personnes. Ainsi,
Hubertus enseigne parfois en groupe et parfois en
individuel – ce sont surtout les jeunes filles qui ont
ce privilège de recevoir pour elles seules la parole
du Maître. Lors de ces enseignements en individuel,
elles ne reçoivent pas uniquement sa parole, car la
maîtrise de l'« énergie sexuelle bipolaire » (= deux
pôles : le masculin et le féminin, le yin et le yang...)
est une des notions les plus fondamentales de
l'enseignement – et celle du Maître est naturellement
de très haut niveau...

Par ailleurs, absorbé par sa Mission Sacrée qui
est de pousser jusqu'aux sommets ultimes sa propre
Connaissance et de donner l'Enseignement à ses
Disciples, Hubertus ne peut évidemment pas
travailler pour gagner de l'argent. De ce fait, chaque
membre de sa cour lui verse un pourcentage de ses
revenus (en général 10%) tous les mois, ce qui
assure un train de vie des plus confortables au
Maître.

Pour votre compréhension, mon cher lecteur, je
n'ai sans doute pas besoin de développer plus que
ce que je viens de vous résumer tous les avantages
engrangés par ce maître-manipulateur – la plupart
des chefs de secte ont une connaissance aiguë des
efficaces manœuvres manipulatoires : gonfler l'ego,
agir sur les émotions, pratiquer le « don »/contre-
don, l'influence de la preuve sociale, le poids de
l'autorité, le « c'est rare, donc je le veux »...

Conclusion

Je ne m'attache jamais trop à
une stratégie. Si une option
échoue, j'en ai toujours plusieurs
autres en réserves. – Donald
Trump / milliardaire self-made-
man

Moi, je ne suis évidemment pas votre censeur
moral. Permettez-moi toutefois ce conseil : gardez
présent à l'esprit ce que vous avez appris dans ce
livre et maintenez surtout votre esprit critique
aiguisé.

En ayant lu ce livre, vous n'avez pas seulement
appris à reconnaître et à résister à la manipulation,
mais vous avez aussi appris ce que sont les
techniques pour manipuler autrui. En d'autres
termes, vous savez maintenant comment faire pour
cela et il vous reste à choisir entre la mauvaise et la
meilleure manipulation puisque, de toutes façons et

comme tout le monde, vous manipulez dès lors que
vous êtes en contact avec d'autres personnes.

Alors, quel genre de manipulateur serez-vous ? Si
vous choisissez la mauvaise manipulation, sachez
tout de même que ce n'est pas forcément sans
danger pour le manipulateur et que cela peut être
largement antiproductif. En fait, ce n'est à coup sûr
sans danger que dans la mesure où celui-ci détient
la totalité du pouvoir et qu'il est assuré que cela ne
changera jamais (ou qu'il pense qu'il parviendra à se
mettre complètement hors de portée de ceux qu'il
manipule) : c'est-à-dire qu'il ne risque à aucun
moment de recevoir le choc en retour, la monnaie de
sa pièce.

Or, sauf dans des situations extrêmes (par
exemple guerre, escroquerie délibérée...), les
rapports inter-humains ne se présentent jamais sous
cette forme-là, ni dans les affaires, ni dans le travail,
ni dans la famille, etc. Presque toujours,
manipulateur et manipulé sont appelés à se revoir
ou à faire encore des affaires ensembles. Les
niveaux hiérarchiques évoluent, le pouvoir peut
changer de main... La fatigue de l'âge ou d'une

maladie survenant, ou encore un affaiblissement lié
aux aléas de la vie, tout cela peut modifier le rapport
des forces en présence. Ou encore, la lecture de ce
livre par le manipulé peut lui donner des armes
contre la mauvais manipulateur...

Le ressentiment, la colère plus ou moins rentrée,
la haine... sont des types de sentiments qui se lèvent
facilement contre le manipulateur. Des collusions
peuvent aussi se mettre en place contre lui : des
manipulés qui s'associent peuvent devenir une force
redoutable. De plus, en cas de pépin dans sa vie,
sur qui pourra-t-il compter, le vil manipulateur ? Pas
sur ceux qu'il a manipulés, évidemment.

C'est l'histoire du loup dominant dans une meute
et qui se fait rétrograder à sa première faiblesse puis
dévorer par les autres à sa première blessure...

Le mauvais manipulateur, dès lors qu'il a été
percé à jour, devra consacrer beaucoup de son
énergie pour tenter de rester en-dehors de la portée
du coup de fouet en retour – qui a toutes les
chances de s'abattre sur lui : si ce n'est maintenant,
ce sera plus tard. Voulez-vous quelques
exemples ? :

• L'homme d'affaires ou le commerçant qui
« roule » l'autre dans une négociation ou
une vente : sa réputation va être vite faite et
ses affaires ultérieures en pâtiront
lourdement

• Le parent abusif qui sera fui aussitôt que ce
sera possible. Dans le meilleur des cas,
l'enfant « fera son devoir » envers lui, avec
froideur et au strict minimum. La solitude, au
bout de la route...

• Le collègue, le chef, qui accumule la vindicte
de ses collaborateurs. Il sera lâché à la
première occasion ou trouvera une belle
« peau de banane » sous ses pieds dès que
ce sera devenu possible

• Quant à l'escroc : le risque et bien grand
qu'il finisse en prison ou en « cavale » (et ce
ne sont pas là de bien enthousiasmantes
façons de vivre, n'est ce pas ?)...

Force est donc de constater que ce n'est pas, au
premier degré, pour des raisons morales qu'il
convient de renoncer à la mauvaise manipulation
mais bien pour des raisons tout à fait pragmatiques
et pratiques : économie de sa propre énergie et mise
en place d'une féconde collaboration où l'union fait la
force, où l'on s'entraide au lieu de se méfier et de
s'auto-défendre, où l'on obtient les résultats ciblés
bien plus facilement...

Si le « mauvais manipulateur » avait l'intelligence
de comprendre qu'il n'a que des gains à court terme
et des pertes quasi certaines par la suite, il
privilégierait la coopération et le win-win !

Ajoutons ceci, qui va peut-être vous choquer (mais
sachez que je ne vous invite pas à être
malhonnête !) : en coopérant, en privilégiant ce que
j'appelle la meilleure manipulation, vous pourriez
même être profondément égoïste, ne viser que votre
propre intérêt, rejeter tout altruisme et parvenir à vos
buts tout en bénéficiant de l'aide d'autrui ! Et cela
sans vous créer d'inimitiés ou de conséquences
néfastes pour plus tard : considérez donc que la
meilleure manipulation est une excellente stratégie

pour réussir dans les contacts et dans la vie... Ainsi,
il n'est pas du tout nécessaire de supposer qu'il faille
être honnête, généreux, altruiste ou civil pour
pratiquer délibérément la meilleure manipulation : on
peut faire ce choix juste et simplement parce que
c'est productif et efficace pour atteindre des buts.

Donc, maintenant que vous faites partie de ceux
qui sont informés, de ceux qui savent. Utilisez donc
ce que vous avez découvert dans ce livre, non pour
pratiquer les techniques de « mauvaise »
manipulation que vous y avez découvertes : pas
pour « plumer » autrui mais pour embellir votre vie et
celles de ceux avec qui vous communiquez –
étymologiquement, communiquer veut dire : « mettre
en commun, partager ». Utilisez ce qui vous avez
appris ici en votre âme et conscience, en vous
souvenant que la mauvaise manipulation pourra
sans aucun doute vous donner des avantages
ponctuels, mais aussi, en toute certitude, accumuler
sur vous à échéance des difficultés, des problèmes,
du rejet, de la solitude... Et que seule la meilleure
manipulation (win-win, gagnant-gagnant) vous fera

réellement, non seulement avancer mais, en plus,
apprécier, estimer, aimer...

Et faut-il le préciser ? : ceux qui sont appréciés,
estimés et aimés reçoivent facilement des autres
sans qu'ils doivent se fatiguer à les manipuler...

Encore un mot : vous avez lu ce livre pour vous
défendre des manipulateurs, n'est ce pas ?

On est évidemment moins manipulable lorsqu'on
bénéficie d'une solide et saine personnalité. Mais
une telle personnalité est rarement innée : pour la
plupart d'entre nous, il faut la construire en soi et ce
n'est pas si facile.

C'est la raison pour laquelle je vous joins dans les
Annexes qui suivent deux techniques de
développement de la personnalité qui ont largement
fait leurs preuves.

Elles vous aideront à renforcer votre personnalité
ce qui vous sera agréable (les inhibitions, les peurs
et angoisses, les blocages... sont désagréables) et
améliorera votre estime de vous-même et aussi

l'image de vous que vous donnez aux autres. Celui
que l'on « sent » fort n'a guère à craindre les
tentatives de manipulation à son égard – le
manipulateur n'est pas « maso » et il ne prend pour
victimes de ses agissement que ceux dont il « sent »
qu'il pourra en effet les manipuler : il n'a aucune
envie de se prendre des « coups sur les doigts »,
d'être envoyé dans les cordes, d'être défait.

Devenez cette forte personnalité et les mauvais
manipulateurs vous fuiront.

Les techniques que je vous propose dans ces
Annexes vous apporteront des atouts considérables
dans tous les domaines : de l'affectif au succès et à
la prospérité...

Utilisez-les à votre avantage, elles sont faciles
d'accès et elles peuvent changer votre vie vers le
plus et le mieux...

Annexes

Voici deux efficaces techniques de
Développement de la Personnalité :

1. La Méthode Subliminale visuelle
2. L'Autoprogrammation de Ressources

Je les insère dans presque chacun de mes livres
parce que ce sont de petits miracles ! Ces deux
techniques permettent à chacun, sans effort
particulier :

• De se perfectionner
• De renforcer sa personnalité
• D’améliorer ses capacités
• De progresser vers le succès…

Il suffit de les utiliser – et c’est facile…

ANNEXE 1 − LA MÉTHODE SUBLIMINALE
VISUELLE : ENCORE DES MÉTAPHORES

Il y a bien des choses
perceptibles que ne percevons
pas consciemment. / Démocrite –
4ème siècle av. J-C

La méthode subliminale est certainement l’un des
moyens les plus efficaces, simples et rapides à
mettre en œuvre lorsque l’on veut développer sa
personnalité, améliorer ses capacités et ressources,
éliminer des blocages et des inhibitions et sortir de
difficultés psychologiques. Elle permet de résoudre
facilement et confortablement beaucoup de ces
problèmes et freins psychologiques qui gâchent la
vie de certains, les empêchant d’accéder à une
personnalité de bonne tenue ou encore à une vie
épanouie. Son efficacité est aussi de mieux en
mieux prouvée dans les domaines de l’amélioration
des capacités. Mais elle a été en butte à des
craintes et à des critiques et il est devenu vraiment
utile de faire le point sur ce qu’il en est réellement.

Pour votre bonne compréhension, voici d’abord
quelques explications sur le fonctionnement de votre
psychisme17. Vous comprendrez ainsi comment et
pourquoi la méthode subliminale obtient
effectivement des résultats.

Le mental humain

La méthode subliminale agit à travers l’Inconscient
(qu’autrefois on nommait le subconscient) qui est un
des aspects essentiels du psychisme humain. Celui-
ci comporte un Conscient et un Inconscient qui ont
tous deux leurs fonctions spécifiques et d’ailleurs
complémentaires :

• Le Conscient est la partie raisonnée et
raisonnable. L’Inconscient est... tout le

17 - Pour de plus amples informations sur le fonctionnement
du psychomental humain – le vôtre –, vous pouvez vous
référer à mon livre Bien se connaître pour bien piloter sa vie.
Vous pouvez vous le procurer (en version papier, ou eBook)
sur
https://www.cd-de-relaxation.com/collections/livres-papier
https://www.cd-de-relaxation.com/collections/ebooks-gratuits

reste : les émotions, les sentiments, les
réactions spontanées, les comportements
répétitifs, les instincts, les pulsions...

• Le Conscient permet de communiquer avec
autrui à l'aide des mots, d’analyser les
choses, de les comprendre
intellectuellement. L’Inconscient permet de
« sentir » ce qui se passe : le flair, l’instinct,
l'inspiration et l’intuition relèvent de
l’Inconscient.

• Le Conscient fatigue vite et il a besoin de
dormir régulièrement. L’Inconscient ne dort
jamais : il est vigilant en permanence et il est
extrêmement réceptif à tout ce qui se passe
– parce que c’est fondamental pour
l’adaptation et que l’adaptation assure la
survie.

• Le Conscient n’a guère de pouvoir lorsqu’il
est question de sortir de ce qui limite une
personnalité, de « décoincer » ce qui
empêche d’accéder à ce que l’on désire et
de résoudre des problèmes psychologiques :
on a tous expérimenté l’inutilité des conseils

(pourtant raisonnables et judicieux) donnés

à celui qui, par exemple, ne parvient pas à

renforcer sa confiance en soi, ou bien qui

répète toujours les mêmes erreurs dans

certaines situations... Au contraire,
l’Inconscient est extrêmement puissant et,
s’il y est amené et qu’il l’accepte, il peut
changer ce qui ne va pas dans un
psychisme, dans le comportement et dans
les réactions, et cela en très peu de temps. Il
peut surtout changer les interprétations
défectueuses qui contrôlent négativement
les façons d’être, d’agir et de ressentir.

• Le Conscient a besoin de temps pour
fonctionner : il va lentement. L’Inconscient,
lui, va très vite, souvent presque
instantanément. Par exemple, il perçoit à la

périphérie du regard un danger qui arrive

subitement et il enclenche immédiatement le

réflexe salutaire qui fait sauter de côté – là

ou le Conscient aurait eu besoin de

beaucoup plus de temps : déjà pour

analyser le stimulus perçu et ensuite pour

démarrer la réaction. C’est d’ailleurs aussi là

un exemple qui démontre que l’inconscient
peut réceptionner des messages qui sont
imperceptibles pour le Conscient, les
comprendre instantanément et y réagir.

Par ailleurs, c’est dans l’Inconscient que sont
stockés nos interprétations et nos « programmes »
comportementaux – les positifs et les négatifs. Ils
sont asservis à ce que l’on appelle en psychologie
des convictions/croyances (que vous avez déjà
rencontrées plus haut dans ce livre) qui sont
engrammées dans l’Inconscient et qui contrôlent
beaucoup de nos façons de fonctionner dans la vie.
Là se trouvent en particulier les réactions
émotionnelles, les pulsions et compulsions, les
phobies et les autres blocages qui peuvent
handicaper l’assise de la personnalité (comme par
exemple la tendance aux angoisses/anxiété, ou la
timidité, ou une émotivité excessive, etc...). Là se
trouve également ce qui limite l’accès aux meilleures
capacités et aux moyens d’agir dans le sens d’une
vie heureuse, prospère et épanouie (par exemple les
difficultés à : apprendre, à être motivé, à être créatif,
à l’équilibre et à l'épanouissement sexuels, etc...).
Comme leur nom l’indique, c’est également de là

que naissent les maladies psychosomatiques : tout
se passe alors comme si l’Inconscient freinait les
forces de santé et d’autoguérison pourtant présentes
en chaque être humain.

L’Inconscient a toujours une
intention positive

En fait, l’Inconscient est la partie de la psyché qui
dirige la plus grande partie de nos ressentis et aussi
nos émotions et on peut donc en dire, à titre de
métaphore, qu’il est le « vrai patron », celui qui
commande au comportement et aux réactions face
aux évènements, aux autres et à la vie.

Ce constat serait terrible si l’Inconscient n’avait
pas toujours une intention positive. Cela semble
paradoxal lorsque l’on évoque quelque chose
d’aussi désagréable que les angoisses ou la
timidité ! Et pourtant... La seule faiblesse de
l’Inconscient est précisément dans ce qui fait sa
force : il est rapide. Il ne prend pas de temps pour
analyser tranquillement les situations, les juger, les
jauger et en tirer des conclusions raisonnées (ce
n’est pas non plus son rôle : dans le psychomental,

c’est la tâche du Conscient de faire cela). Non : il
enregistre une situation, instantanément il en tire
une interprétation qui devient une « vérité » qu’il
verrouille alors comme une certitude absolue (une
conviction/croyance). Mais, bien sûr, l’Inconscient se
trompe parfois. Et peuvent alors se mettre en place
des convictions/croyances extrêmement limitantes.
En voici un exemple : un petit garçon de quatre ans
passe à côté d’un chien un peu plus grand que lui et
la mère, inquiète, attire précipitamment l’enfant à elle
en s’écriant :

– Fais attention ! Ce chien pourrait te mordre !

Si l’Inconscient de l’enfant interprète à ce moment
ce message comme « Les chiens sont
dangereux ! », il trouvera instantanément la parade
efficace : la phobie des chiens. Et il l’appliquera
imparablement18. Dans ce cas, la réponse phobique

18 - Jusqu’à ce quelque chose se produise qui amène
l’Inconscient à changer d’avis sur le sujet (par exemple par un
travail thérapeutique ou encore avec la méthode subliminale).
Ce n’est qu’à partir de cela que l’Inconscient cessera
d’appliquer la phobie en tant que mesure de protection.

est exactement ce qu’il faut pour protéger
efficacement du danger « chiens » – et c’est bien là
l’intention positive qui se trouve à la source de cette
phobie. Notons aussi que le moyen appliqué – la
phobie – obtient parfaitement le résultat voulu : ce
qui démontre encore la puissance et l’efficacité de
l’Inconscient.

Parce que l’Inconscient a toujours une intention
positive, il choisira systématiquement ce que (à tort
ou à raison : rappelons-nous qu’il n’analyse pas
mais qu’il réagit instinctivement) il considère être le
mieux. Il applique le principe du moindre mal – mais
parfois, ce moindre mal est vraiment très
désagréable à vivre ! Pour lui, la pénible réaction
phobique est un moindre mal par rapport aux
blessures qu’un chien peut infliger, au danger que
représente un chien dans sa conviction/croyance.
Pendant ce temps le Conscient, lui, il sait fort bien
que tous les chiens ne sont pas dangereux, que
seulement de très rares d’entre eux le sont et il
voudrait bien échapper à la phobie ! Mais il n’a de
toute évidence aucun pouvoir réel pour entraver la
réaction de peur.

Donc, il convient de bien intégrer ces deux points :

• L’Inconscient a toujours une intention
positive, c’est lui qui dirige beaucoup de
choses dans un être humain et il vaut mieux
faire alliance avec lui plutôt que de le
combattre de front (ce qui serait d’ailleurs
stupide, parce que l’Inconscient est un
aspect du psychisme, qu’il est une partie de
« soi » et que se combattre soi-même est
aussi nuisible que stérile)

• D’autre part : précisément parce que
l’Inconscient a toujours une intention
positive, il reste toujours susceptible de
changer de conviction/croyance pour
assurer encore mieux l’aide qu’il apporte. En
effet, loin d’être figé et hermétique, il est à
l’affût de toute information qui peut améliorer
ses moyens d’action et lui permettre
d’aboutir à la grande finalité qu’il vise :
assurer la survie et la meilleure vie possible
– la plus protégée, la plus agréable, la plus
riche, la plus épanouissante.

Donc, non seulement l’Inconscient n’est pas un
ennemi, mais il est vraiment tutélaire, protecteur. Il
détient le pouvoir de faire changer – faire passer
d’une personnalité faible à une personnalité qui a de
l’impact, d’une « petite » santé à une bien meilleure
résistance, d’une qualité de vie médiocre à un
épanouissement, d’un tempérament anxieux à une
liberté d’esprit et à la sérénité...

C’est donc précisément à ce niveau de
l’Inconscient que peut intervenir très efficacement la
méthode subliminale. Il y a un proverbe qui dit « Il
vaut mieux s’adresser à celui qui a le plus de pouvoir
qu’à celui qui en a moins ». Dans la psyché, celui qui
a le plus de pouvoir est l’Inconscient et il convient
donc de trouver des moyens de lui dire quels
changements sont désirables. Le subliminal est un
de ces moyens.

La Méthode Subliminale

Vous pourrez utiliser toutes les techniques que je
vous donne dans ce livre par vous-même. Sauf une :
la méthode subliminale car, pour être mise en

œuvre, elle nécessite des connaissances et des
savoir-faire pointus dans différents domaines19 : on
ne peut pas se « bricoler » un film subliminal efficace
avec les images que l’on a ramenées de ses
vacances en tant que cinéaste amateur. Mais
rassurez-vous toutefois : vous pouvez y avoir
recours à très peu de frais.

C’est donc de cette méthode que je vais
maintenant vous parler. Je sais qu’elle fait hausser
les épaules à certains, mais c’est parce qu’ils n’ont
pas pris la peine de s’informer des derniers
développements scientifiques la concernant. Mais
qu’est donc au juste cette méthode subliminale ?
Voyons d’abord le sens des mots :

• L’adjectif liminal signifie : qui se trouve à un
seuil de perception (visuel, auditif, etc.)

19 - Créer un film subliminal de bonne qualité implique, en
plus des connaissances sur le fonctionnement de la psyché
humaine, la maîtrise de technologies de l’image et du son, la
connaissance des pouvoirs de la musique (musicothérapie) et
aussi de réels talents artistiques.

• Subliminal signifie : en dessous d’un seuil de
perception.

• Lorsque le mot « messages » se trouve
accolé au mot « subliminal », la théorie dit
que ces messages (visuels, auditifs), émis
en dessous du seuil de la perception
consciente des sens concernés, ne sont pas
vus ou pas entendus au niveau du
Conscient mais qu’ils sont néanmoins reçus
et intégrés par l’Inconscient, et cela sans
barrages ou résistances :

o Le subliminal auditif : ce sont des mots
qui sont émis en-dessous du seuil de
perception consciente. Leur niveau
sonore est donc si faible que l’on ne
peut pas les entendre consciemment.

o Le subliminal visuel : dans un film, ce
sont des images ou des mots qui
passent trop vite ou/et sont en
transparence par-dessus les images
du film en lui-même. Leur rapidité
ou/et leur transparence empêchent le
Conscient de les identifier, mais

l’Inconscient les perçoit et les
« photographie » sans difficultés.

Quel est le principe ?

Par delà les actes de foi (« J’y crois. » ; « Je n’y
crois pas. »), y a-t-il des preuves scientifiques de
cela ? Nous verrons cela un peu plus loin. Pour
l’instant, précisons quel est le postulat théorique de
la technique. Celui-ci est tout à fait clair :

La méthode subliminale vise à aider l’être
humain dans beaucoup de domaines en
déposant dans l’Inconscient des messages
positifs et des convictions constructives.
Lorsque ces messages sont intégrés à ce niveau
de la psyché, les changements désirés
interviennent tout naturellement, sans qu’il y ait
efforts particuliers à faire, parce que c’est
l’Inconscient lui-même qui les met en place.
Ces modifications peuvent intervenir au niveau
psychologique dans des champs aussi variés que :

• Modifier les façons de faire et les
comportements inadéquats, les réactions
inappropriées

• Éliminer les croyances/convictions limitantes
et ainsi « déprogrammer » les freins, les
automatismes nuisibles et les blocages

• Éloigner les limites dans lesquelles on se
sent engoncé

• Améliorer les moyens d’action, les
capacités, les ressources et les atouts dont
on dispose

• Amener du mieux-être dans le corps,
renforcer le système nerveux et le mental

• Tous les points précédents ont une action
permettant de combattre et même d'éliminer
phobies, angoisses et anxiété, états
dépressifs, timidité, etc...

Pour obtenir ces résultats, des messages
subliminaux spécifiques sont émis sous la forme de
mots ou de phrases qui atteignent l’Inconscient
directement, c’est-à-dire sans passer par l’entremise
du Conscient. Ce procédé amène l’Inconscient à
adopter de meilleures et plus constructives
convictions/croyances et, à partir de là, des

améliorations commencent à s’installer – dans le
psychisme d’abord puis, très concrètement, dans le
comportement et dans la vie. C’est donc cela, le
principe expliquant l’efficacité de la méthode
subliminale.

Il y a eu beaucoup de remue-ménage et de
légendes, beaucoup de choses diverses ont été
dites sur le subliminal et beaucoup de questions ont
été soulevées ! Le subliminal serait-il inopérant ?
Ou, tout au contraire : serait-il dangereux ? Ainsi,
certains ont assuré (sans guère de preuves !) que le
subliminal n’avait aucun effet. D’autres, sans
davantage de preuves, ont affirmé qu’il est un
redoutable instrument de manipulation des foules.
On a aussi prétendu que c’est grâce à lui qu’a été
réélu un certain Président de la République
Française. Plus encore : des musiciens de hard rock
ont été accusés d’implémenter des concepts
sataniques subliminaux dans certains de leurs
disques et ils ont été accusés devant des tribunaux
(américains – qui les relaxèrent d’ailleurs) du délit de
perversion de la jeunesse. Le Canada, le Royaume
Uni et le Luxembourg ont même émis une loi
interdisant l’utilisation du subliminal dans le domaine

spécifique de la publicité20. Quant à ceux qui nient
l’existence de l’Inconscient sous le prétexte qu’on ne
l’a pas cartographié, ils n’y voient que fumisterie et
fariboles.

Et il y a aussi ceux – et j’en fais partie par
expérience personnelle – qui considèrent que les
messages subliminaux visuels sont un excellent
moyen de déposer dans l’Inconscient des
convictions/croyances saines, bénéfiques et qui sont
constructives pour la personnalité. Les preuves en
ce sens commencent d’ailleurs à s’accumuler.

Que dit la science ?

Brossons un bref rappel des faits. Déjà Montaigne
en 1580 ou le philosophe Leibniz en 1698
évoquaient ces innombrables perceptions dont on ne
se rend pas compte, qui ne sont pas assez nettes
pour être perçues et fixées dans le souvenir mais qui
reviennent tout de même à la conscience dans
certaines circonstances ; et, au début du XXème

20 - Les législateurs de ces pays se sont appuyés sur des
travaux scientifiques étayant l’efficacité du subliminal.

siècle O. Peotzle, un psychologue autrichien,
élabora une théorie du stockage des informations
dans le subconscient21. De fait, nos yeux voient aux
environs de 100 000 images dans une journée
habituelle, dont seulement une toute petite portion
parvient à notre conscience.

À la fin des années 1950, un publicitaire américain
fit une expérience inédite : il inséra dans les images
d’un film le message subliminal « Eat pop-corn, drink
Coke »22. Il y eut une différence statistiquement
significative dans les achats de maïs soufflé et de
Coca-Cola pendant les entractes. Cet épisode a fait
couler beaucoup d’encre (et certains en nient la
réalité) et l’on se mit à parler de manipulation et
même de viol psychique – tant il est vrai que les
médias savent que « cultiver la parano » permet
d’augmenter le volume de ventes de journaux...

21 - On n’utilise plus guère ce mot qui fait partie d’une
terminologie aujourd’hui désuète. Subconscient signifie
« sous-conscient », c’est-à-dire « juste sous le seuil de la
conscience » et c’est là une vision limitative de l’Inconscient.
22 - Mangez du pop-corn, buvez du Coca-Cola.

Ensuite, on procéda à des expériences,
principalement aux États Unis : par exemple on
projeta aux étudiants de deux groupes la photo
d’une publicité montrant un mannequin masculin, à
charge pour eux de juger sur une échelle de 1 à 5 si
le modèle était plutôt viril ou plutôt efféminé. L’un
des groupes vit l’image telle quelle. À l’autre, on
ajouta de façon subliminale le mot HOMME sur la
photo. On constata alors que ce mot, pourtant non
perceptible consciemment, avait radicalement
changé le système de référence, car il y eut de
grandes différences dans le jugement des deux
groupes : celui qui vit l’image sans ajout subliminal
jugea le mannequin nettement moins viril que l’autre
groupe. Il y eut d’autres expériences encore, comme
celle du psychologue McGinnies qui utilisa la
réponse galvanique de la peau23 pour vérifier si les
mots perçus subliminalement étaient susceptibles de
produire un effet. Il projeta ainsi à ses sujets des
mots subliminaux à forte charge émotionnelle

23 - Les émotions provoquent une sudation plus ou moins
forte qui peut être identifiée par des appareils spéciaux
mesurant la conductivité électrique de la peau. C’est le
principe du « détecteur de mensonge ».

(comme : mort, guerre, amour, sexe, etc.) et il mit en
évidence la réceptivité inconsciente et l’impact
émotionnel de ces messages subliminaux : les corps
répondaient alors qu’il ne se passait rien dans la
conscience des sujets.

Ces expériences qui datent des années 1970 et
1980 inclinaient déjà fortement à penser que les
messages subliminaux avaient un réel effet. Mais il
fallut attendre la fin des années 1990 et surtout post-
2000 pour en savoir plus et commencer à avoir de
vraies preuves : ce n’est que depuis peu qu’en
neurosciences nous disposons de technologies
avancées permettant de « voir » objectivement ce
qui se passe dans le cerveau lorsqu’il reçoit une
information24. Ainsi, ce n’est en fait que depuis ces
dernières années que des preuves scientifiques de
la réalité de la perception du subliminal visuel (mais
pas auditif) ont pu être établies de manière
objective : ces nouvelles recherches mirent en
évidence le fait que les messages subliminaux

24 - Des EEG – électroencéphalographie – évolués ; l’IRMf –
imagerie à résonance magnétique fonctionnelle ; la TEP – la
caméra à positons ; la MEG – la magnéto-encéphalographie.

visuels étaient bel et bien perçus à un niveau
inconscient. Les travaux conduits au département
des Sciences Cognitives de l’UCL à Londres et
publiés dans la prestigieuse revue scientifique
Current Biology, tout autant que ceux menés en
France à l’Unité Inserm U562 de Neuro-Imagerie
Cognitive et publiés dans Nature Neuroscience25,

25 - Pour en savoir plus, voici quelques exemples de compte
rendus de travaux et d’articles sur le sujet :

– Stanislas Dehaene (directeur de l’Unité INSERM U562
– Neuro-imagerie cognitive) – Cerebral mechanisms of
word masking and unconscious repetition priming, in
Nature Neuroscience, vol. 4, 2001.

– Lionel Naccache (neurologue et neurophysiologiste) –
La perception subliminale des nombres : propriétés
psychologiques et imagerie cérébrale fonctionnelle de
processus cognitifs inconscients. Thèse de
Neurosciences, Paris VI, 2002.

– Lionel Naccache et Stanislas Dehaene – La perception
subliminale : un aperçu sur l’inconscient in Pour la
Science n° 302, 2002.

– Arnaud Petre (Faculté des Sciences Économiques et
Sociales de Louvain) – Mémorisation non consciente
des publicités : apport d’une mesure implicite dans une
application au netvertising, Éd. Andreani, 2003.

montrent qu’une image ou un écrit qui atteignent la
rétine mais que l’on n’est pas conscient de voir sont
néanmoins perçus et produisent une activité dans
certaines zones du cerveau, activité repérable par
IRM fonctionnelle : oui, il y a bien une réponse du
cerveau aux images et messages subliminaux
visuels et les instruments lisant l’activation cérébrale
le prouvent. Nous savons ainsi que le subliminal
visuel est bel et bien reçu par la vue et qu’il est
intégré par le cerveau au niveau de l’Inconscient
(bien entendu, un message réellement trop faible, ou
encore qui n’atteint pas la rétine, n’obtient pas de
réponse en IRMf). Ces travaux ont également
démontré d’autres choses : quand le sujet est
préoccupé par des tâches à accomplir ou qu’il ne

– Émilie Ting Qiao (Unité INSERM-CEA U562) – Bases
cérébrales de la lecture des mots manuscrits. Étude
comportementale et en IRM fonctionnelle. Mémoire de
Master 2 de Sciences Cognitives Paris V, 2007.

– Bahador Bahrami, Nilli Lavie et Geraint Rees
(University College London)– Attentional load
modulate responses of human primary visual cortex to
invisible stimuli, in Current Biology, vol. 17, issue 6,
2007.

regarde pas suffisamment l’écran où sont diffusés
les messages, le cerveau ne réagit plus à ceux-ci,
comme s’il bloquait sa perception des messages.
Ainsi, pour que le subliminal visuel soit effectivement
reçu par le cerveau, un certain degré d’attention est
nécessaire.

Subliminal visuel ? Subliminal auditif ?

Les expériences ont démontré un effet des
messages subliminaux visuels. Mais il n’en est pas
de même pour le subliminal auditif que rien de
scientifiquement fondé n’étaye à ce jour. Ce fait peut
se concevoir et s’expliquer par différentes raisons.
On sait que notre Occident est une culture du
visuel : la vue est notre sens premier, sollicité
d’abord et en permanence – par la lecture : de
journaux, de livres, de magazines, des prix des
marchandises dans les magasins, des rapports
écrits professionnels et aussi des slogans, des
affiches, etc... ; il y a omniprésence des images du
fait de la télévision, du cinéma, des écrans
d’ordinateurs, de la publicité, de la mode, de nombre
d’arts, des jeux vidéo... ; et d’ailleurs, qui ne fait pas
de photos ou ses films de vacances ?... Ainsi chez

nous le sens auditif, pour important qu’il soit, ne
vient qu’en second26. Il y a encore d’autres
arguments permettant de comprendre que le
subliminal visuel est nécessairement plus efficace
que l’auditif lorsqu’il est question de concerner la
psyché : la vue est un sens qui concerne d’abord le
spatial, car elle perçoit et « photographie » le
message subliminal dans l’instantanéité. L’ouïe, elle,
a besoin du temps pour recevoir et décrypter le sens
du message et elle est donc un sens corrélé d’abord
au temps. Les messages subliminaux visent à
atteindre le très rapide Inconscient et un
déroulement lent, qui s’étire dans le temps, est
moins efficace pour atteindre ce but qu’une
« photographie » du message captée
instantanément.

26 - L’utilisation dominante et la valorisation des sens
dépendent des conditions de vie et des spécificités de la
culture. Par exemple, chez certaines populations d’Afrique
qui vivent dans la forêt où la vue ne peut porter loin, ce sont
les sens auditif et olfactif qui sont prééminents : dans la forêt
touffue, la survie passe par le fait de pouvoir détecter à temps
les animaux et autres dangers ainsi que les incendies.

Tous ces éléments et les dernières découvertes
tendent donc à étayer le postulat qui sous-tend la
méthode subliminale visuelle : oui, elle concerne
l’Inconscient et elle amène une réaction tout à fait
objectivable dans le cerveau. En d’autres termes :
elle fonctionne et elle obtient des résultats.

Les mythes s’attachant au subliminal

On ne peut évoquer le subliminal sans achopper
sur sa « mythologie » : autour d’une chose aussi
imperceptible (pour le Conscient) que l’est le
subliminal, il était inévitable que se construisent des
« mythes », c’est-à-dire des croyances populaires
sans fondements scientifiques. Or, il serait vraiment
dommage de renoncer aux bénéfices que l’on peut
attendre de la méthode subliminale sur tant de
plans, au bénéfice de cette mythologie si celle-ci
s’avère correspondre à des idées fausses. Les
recherches menées ont porté sur chacun de ces
mythes afin de juger de leur pertinence et il s’est
avéré qu’aucun n’a résisté à l’examen étayé. Les
voici :

• Le subliminal risque de mettre de la
confusion dans le mental.

o Non. Affirmer cela montre une
complète méconnaissance du
fonctionnement de la psyché
humaine ! Le Conscient peut être
surchargé, sentir de la fatigue, devenir
confus quand il y a excès
d’informations (et c’est pourquoi il doit
décrocher pendant le sommeil : il peut
ainsi « digérer » ce qu’il a intégré).
L’Inconscient, lui, ne dort jamais. Les
messages subliminaux sont composés
de mots-concepts simples et de
phrases courtes et claires qui sont
répétés et qui agissent par
imprégnation. Il n’y a donc aucun
risque de confusion dans le mental.

• Le subliminal peut obliger à faire ce que l’on
ne veut pas.

o Non : la meilleure preuve en est
qu’aucun média n’a rapporté d’incident
ou de délit que l’on ait pu relier au
subliminal. On se doute bien que, si
cela avait été le cas, les médias se

seraient jetés sur ce genre
d’information comme sur une manne
bénite27 ! La méthode subliminale
passe certes le barrage du Conscient,
mais ce n’est pas là la seule barrière :
l’Inconscient agit comme un gardien
du seuil et il ne laisse pas entrer
n’importe quoi – rappelons qu’il (se)
protège envers et contre tout. Il
connaît les désirs et la volonté
d’aboutir à un certain résultat et il
vérifie la compatibilité entre cela et les
messages qu’il perçoit par le
subliminal. En fait et même si
l’Inconscient n’est pas un « maître du
langage », la simplicité des termes et
la clarté des messages subliminaux lui
permettent tout à fait de faire ce « tri ».

27 - Ainsi que cela a été abondamment fait, par exemple pour
les jeux de rôle ou les jeux vidéo qui ont été, sans preuves,
crédités de « pousse au crime » dans certains faits divers –
alors que des recherches scientifiques honnêtes ont
démontré qu’au contraire ils tendaient à abaisser le niveau
d’agressivité des joueurs.

Ainsi, seuls les messages constructifs
et positifs sont susceptibles d’être
acceptés et intégrés et en aucun cas
ceux qui contiennent une contrainte
inacceptable. Affirmer que le
subliminal peut contraindre celui qui
l’utilise à l’encontre de sa volonté est
une ineptie, démontrant une fois de
plus une inconnaissance du
fonctionnement du psychisme humain.

• Le subliminal ne peut pas contrer des
convictions/croyances limitantes établies
dans l’Inconscient.

o Oui et non. Dans certains cas lourds,

le subliminal ne suffira évidemment

pas à résoudre les problèmes (ce n’est

pas une panacée universelle). Mais si

les convictions/croyances négatives

que l’on peut avoir étaient impossibles

à déloger, à déprogrammer, il

n’existerait rien qui puisse s’appeler

« psychothérapie » ou

« développement de la personnalité »

et nul ne changerait ni ne sortirait

jamais de ses limitations. Non : c’est

bien parce que l’Inconscient est

éminemment capable d’apprendre – et

d’appliquer ensuite vite et

puissamment ses nouveaux

apprentissages – que différentes

méthodes du changement existent et

qu’elles obtiennent d’excellents

résultats : tels que la PNL

(Programmation N euro-Linguistique),

la thérapie par les Postures de Transe,

l’hypnose ericksonienne et

l’autohypnose, la sophrologie et aussi

la méthode subliminale....

• Il faut beaucoup de temps pour que le
subliminal commence à faire effet.

o Pas vraiment. Il faut du temps,
naturellement, puisque l’imprégnation
est douce et progressive : le
subliminal, ce n’est évidemment pas
un « shoot » qui donne des effets
immédiats. Le subliminal convainc


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