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Faites-vous partie de ceux qui voient la « vie en noir » ou de ceux qui voient la « vie en or » ?
Dans le deuxième cas, vous n’avez nul besoin de ce livre. Mais dans le premier, pour que cela change vous avez tout intérêt à comprendre les principes de l’imagerie mentale (métaphores et visualisations) et à utiliser ses pouvoirs : bien faite, elle est extrêmement puissante pour amener des changements positifs dans votre personnalité et tout à fait concrètement aussi dans votre vie.
Des preuves ? Quand vous appréhendez quelque chose, c'est par imagerie mentale. Par exemple :
• Cet oral : vous le visualisez avec la tête sévère du professeur en face de vous
• Cet entretien d’embauche : vous vous visualisez face aux visages sévères et critiques de ceux qui vont vous juger
• Votre vie après une rupture ou un licenciement : vous la visualisez difficile, pénible (et cela vous casse le moral – et les bras)
• Les malaises que vous aurez du fait des microbes dont vous avez la phobie
• La réunion au travail où il vous faudra prendre la parole : vous vous visualisez en train de bafouiller et sous le regard ironique des participants
• Etc…
Ces imageries, ce sont des images et des métaphores plus ou moins « conscientisées » et qui vous contrôlent en contrôlant vos émotions, lesquelles contrôlent aussitôt vos attitudes, vos actions, réactions et comportements… Si les images et métaphores peuvent vous être destructrices (vous tirer vers le bas), il n'y a pas à s’étonner de leur pouvoir également constructeur : cela marche dans les deux sens quand on sait comment faire.
Eh oui, au lieu d’en être victime :
Vous pouvez facilement intégrer des moyens et des méthodes pour utiliser ce pouvoir positivement, à votre propre service et pour embellir votre vie !
C’est bien cela qui vous est proposé dans ce livre – vous montrer comment vous-même utiliserez images et métaphores pour :
• Sortir de limitations et éliminer peurs, angoisses, blocages
• Améliorer vos capacités et vos ressources
• Développer votre personnalité et vos capacités...
Vous n’avez pas besoin de phobies, d'anxiété ou d’angoisses !... Non : vous avez besoin d’outils et de moyens pour aller de l’avant et vous offrir le meilleur (bien vivre, prospérité, succès pour votre personne et pour vos réalisations...).
Partez à leur découverte dans ce livre : vous les utiliserez et vous serez surpris à la fois de leur facilité d'utilisation et de leurs résultats…

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Published by Michel Nachez, 2020-02-14 14:36:55

Éliminer vos peurs et blocages ! Facile avec les métaphores ...

Faites-vous partie de ceux qui voient la « vie en noir » ou de ceux qui voient la « vie en or » ?
Dans le deuxième cas, vous n’avez nul besoin de ce livre. Mais dans le premier, pour que cela change vous avez tout intérêt à comprendre les principes de l’imagerie mentale (métaphores et visualisations) et à utiliser ses pouvoirs : bien faite, elle est extrêmement puissante pour amener des changements positifs dans votre personnalité et tout à fait concrètement aussi dans votre vie.
Des preuves ? Quand vous appréhendez quelque chose, c'est par imagerie mentale. Par exemple :
• Cet oral : vous le visualisez avec la tête sévère du professeur en face de vous
• Cet entretien d’embauche : vous vous visualisez face aux visages sévères et critiques de ceux qui vont vous juger
• Votre vie après une rupture ou un licenciement : vous la visualisez difficile, pénible (et cela vous casse le moral – et les bras)
• Les malaises que vous aurez du fait des microbes dont vous avez la phobie
• La réunion au travail où il vous faudra prendre la parole : vous vous visualisez en train de bafouiller et sous le regard ironique des participants
• Etc…
Ces imageries, ce sont des images et des métaphores plus ou moins « conscientisées » et qui vous contrôlent en contrôlant vos émotions, lesquelles contrôlent aussitôt vos attitudes, vos actions, réactions et comportements… Si les images et métaphores peuvent vous être destructrices (vous tirer vers le bas), il n'y a pas à s’étonner de leur pouvoir également constructeur : cela marche dans les deux sens quand on sait comment faire.
Eh oui, au lieu d’en être victime :
Vous pouvez facilement intégrer des moyens et des méthodes pour utiliser ce pouvoir positivement, à votre propre service et pour embellir votre vie !
C’est bien cela qui vous est proposé dans ce livre – vous montrer comment vous-même utiliserez images et métaphores pour :
• Sortir de limitations et éliminer peurs, angoisses, blocages
• Améliorer vos capacités et vos ressources
• Développer votre personnalité et vos capacités...
Vous n’avez pas besoin de phobies, d'anxiété ou d’angoisses !... Non : vous avez besoin d’outils et de moyens pour aller de l’avant et vous offrir le meilleur (bien vivre, prospérité, succès pour votre personne et pour vos réalisations...).
Partez à leur découverte dans ce livre : vous les utiliserez et vous serez surpris à la fois de leur facilité d'utilisation et de leurs résultats…

Keywords: développement personnel, psychologie, bien-être, guide pratique, psychothérapie,Erica Guina-Nachez,métaphore,hypnothérapie

dans votre bouche – il y a tout lieu de penser que vos
très matérielles glandes salivaires vont entrer en
action et qu’une très concrète salive va apparaître
dans votre bouche. Et cela, pour... rien de réel.

De même, en rêve, il peut advenir que l’on soit
attaqué par une créature redoutable. Si votre corps
comporte alors des « freins » empêchant les réactions
musculaires de fuite de se manifester, rien par contre
ne vient entraver les réactions émotionnelles et leurs
corollaires physiques : peur, émission de
neurotransmetteurs comme une montée
d’adrénaline par exemple et, par voie de conséquence,
accélération cardiaque, horripilation, amplification de
la respiration et autres et... réveil angoissé.

On peut d’ailleurs donner au rêve cette même
définition qu’à l’imagination, sauf qu’il s’opère dans
cet état de conscience qu’est le sommeil paradoxal, là
où l’imagination, elle, s’opère en état de veille. Le rêve
est aussi un processus mental par lequel sont créées
des images sans aucun support sensoriel objectif.
Dans ce cas du rêve, « quelque chose » est à l'œuvre
en nous et, comme ce n’est pas le Conscient – cela n’a
rien de commun avec la pensée consciente, comme
tout un chacun peut le constater par l’expérience
personnelle –, c’est nécessairement une autre partie
de l’être, que l’on peut appeler l’Inconscient comme je
choisis de le faire9.

9 On pourrait d’ailleurs tout aussi bien appeler cette partie
de l’être « le producteur de rêves », « le créateur
d’images » ou « l’inventeur de scénarios » parce que, en
fait, personne ne sait ce qu’est cette partie de la psyché

L’Imagination Active

L’imagination à l’état de veille dont il est question ici
n’est pas la « fantaisie », la « rêverie » ou le fait d’« être
dans la lune ». Ces dernières peuvent permettre de
passer de bons ou de mauvais moments « dans sa
tête », mais n’entrent pas dans la catégorie de
l’imagination capable de créer des changements dans
la vie concrète. Non, l’imagination à laquelle je fais ici
référence est celle qui est reliée, ou se relie, aux
contenus de l’Inconscient et, en tant que telle, est
chargée non seulement de sens mais aussi de pouvoir
de communication avec celui-ci. Par ces
caractéristiques, cette imagination-là est un processus
thérapeutique et de développement de la
personnalité impliquant également une action sur les
contenus inconscients.

En Occident, le premier à avoir réellement théorisé
sur ces pouvoirs de l’imagination dans le domaine de
la psychothérapie est C. G. Jung à travers ce qu’il a
appelé l’Imagination Active que nous allons découvrir
à présent.

Avec l’Imagination Active (l’IA10), Jung s’est révélé
un précurseur d’approches thérapeutiques modernes,
telles que l’utilisation des métaphores ou du rêve
éveillé dirigé.

d’où émergent les rêves. Toute appellation ici est donc
arbitraire et l’objet d’un choix plutôt que d’une pleine
connaissance.

10 À ne pas confondre avec I.A. pour intelligence
artificielle.

L’Imagination Active selon Jung est, en état de
veille, un déroulement d’images créées dans le mental,
comportant des enchaînements d’événements
symboliques, ou même mythiques ou archétypaux. Le
Conscient n’a pas de part dans ce déroulement : il doit
rester observateur neutre, spectateur, n’analysant ni
ne jugeant ce qui apparaît ainsi dans son champ. La
succession de ces images n’obéit à aucun impératif de
logique rationnelle, tout en relevant, si c’est de l’IA,
d’une logique symbolique ou analogique propre. Elle
est révélatrice de quelque chose de l’ordre de
l’Inconscient et donc porteuse de sens.

Le but de l’IA est de faire entrer en communication
avec l’Inconscient tout en demeurant conscient, en
d’autres termes, de « parler le langage de
l’Inconscient » qui n’est pas celui de la pensée linéaire.
Dans cette prise de contact avec l’Inconscient, il y a
des ressemblances évidentes avec le rêve, sauf que le
rêve, lui, n’est pas de « notre » invention consciente,
alors que l’IA est en partie de « notre » fait.

Le paradoxe apparent est lié au fait que l’IA se
produit en dehors de l’état ordinaire de conscience,
en état non-ordinaire de conscience, en ENOC, et
celui-ci opère alors comme un « ouvreur de porte »
permettant cette association d’images provenant de
(ou « branchées sur ») l’Inconscient.

Ajoutons encore que l’ENOC décrit par Jung et
favorisant l’IA est un état détendu, réceptif, curieux,
non critique : lorsque l’on parvient à fixer l’attention
sur le cours des idées et des images intérieures,
l’Inconscient peut créer d’étonnantes figurations,
donner de remarquables informations. Cela peut être

de l’ordre de la découverte des univers profonds de la
psyché car, dans ce genre d’ENOC, l’Inconscient se
comporte comme une matrice douée de créativité et
capable d’intervenir de manière autonome dans le
Conscient.

Un concept de première importance, pour Jung,
par rapport à l’IA est le suivant : une explication de la
signification des images au bénéfice du Conscient est
hors de propos (et, ajouterais-je, même nuisible aux
bons apports de l’IA) : « Seuls les non-initiés veulent
comprendre la signification de ces images. Ils ont l’air
de les croire dépourvues de valeur si l’intellect ne peut
les appréhender » 11 . Seul l’éventuel éclair de
compréhension intuitive, non nécessaire, peut être de
quelque utilité sur le plan du Conscient. L’IA n’est pas
du cinéma-pour-la-raison-raisonnante, mais une
incursion, un regard, un vécu chargé de sens en soi,
et doté, toujours en soi, d’un puissant potentiel de
changement pour l’être.

Jung, créateur du concept de l’IA, pensait qu’elle
devait rester simplement une production de
l’Inconscient, rendue sensible au Conscient grâce à la
disponibilité de l’attention et à l’état de conscience
favorable. Des travaux ultérieurs et mes propres
recherches ont abouti à constater que l’IA est plus
féconde et créatrice de changement lorsqu’un
thérapeute guide le processus en fonction de
certaines structures psychomentales dont je vous

11 E. A. Bennett, Ce que Jung a vraiment dit, Marabout
Université.

parlerai plus loin. Déjà, en 1984, Gallegos et Rennick12,
thérapeutes américains praticiens de l’IA, écrivaient
avoir constaté que la présence d’une personne
guidant l’enchaînement des images est un élément
essentiel, parce qu’en son absence, le sujet a
tendance à se perdre dans ses visualisations.

La structure initiatique

Il est une structure psychomentale humaine
universelle : le processus initiatique. Celui-ci permet
d’aller « du moins au plus » et toute psychothérapie,
tout développement de la personnalité (et aussi toute
progression dans la vie), obéit à la logique de la
structure du processus initiatique.

Toutes les sociétés du monde, à travers le temps et
l’espace, ont mis en place ce processus dans le
contexte de leurs pratiques et traditions. Elles l’ont fait
de façon plus ou moins dramatique, plus ou moins
élaborée, plus ou moins systématique et toujours
dans le but de permettre la construction et la
croissance psychologiques de leurs membres. Seule
notre culture occidentale a négligé une suffisante
implication de ce processus initiatique dans nos
sociétés. C’est d’ailleurs là une raison de déséquilibre
dans la personnalité de beaucoup de gens : ils n’ont
pu « grandir » et se construire psychologiquement de
façon harmonieuse.

Mais qu’est le processus initiatique ?:

12 E. S. Gallegos et T. Rennick, L’imagination active, éd.
Dangles.

Il est la théâtralisation métaphorique du
développement de la psyché. Son déroulement obéit
à trois phases :

1. L’existence d’un « être-moins » qui doit/veut
devenir un « être-plus » (dans les cultures
traditionnelles : se trouver dans une classe de
la société moindre et devoir entrer dans une
classe de la société plus haute – par exemple,
passer du stade de l’enfant à celui d’adulte
reconnu comme tel par autrui – ce qui ouvre
aux droits de la nouvelle classe ; chez nous :
par exemple souffrir d’une difficulté
psychologique et vouloir s’en défaire pour
mieux fonctionner dans son être et dans la
vie).

2. Le passage par des « épreuves » et la victoire
sur elles (dans les cultures traditionnelles : ce
peut être l’isolement complet ou des
pratiques physiques ou mentales plus ou
moins dures ; chez nous : passer des examens,
ou suivre une psychothérapie par exemple).

3. Cette victoire fait passer à un état d’« être-
plus » (dans les cultures traditionnelles : par
exemple entrer dans la catégorie des adultes,
ce qui permet entre autres le mariage ; chez
nous : par exemple obtenir des diplômes et de
ce fait l’accès à de nouvelles perspectives
d’avenir, ou encore avoir éliminé les difficultés
psychologiques auxquelles on était en butte
et pouvoir ainsi aborder la suite avec plus de
capacités et de meilleures ressources).

La structure initiatique est omniprésente

Pour vous édifier, revenons aux contes – à ceux que
vous avez aimés dans votre enfance, car un grand
nombre d’entre eux manifestent ce processus
initiatique. Le Petit Poucet en fait partie : d’une famille
misérable, il finit par faire une famille riche et honorée.
Entre ces deux pôles, il subit et solutionne diverses
épreuves, condition sine qua non pour cette
évolution. De petit miséreux (le moins), il devient
héros salvateur (le plus). Ou encore,le conte de ce
jeune homme du peuple (le moins), amoureux de la
belle princesse et qui doit, pour pouvoir prétendre à
sa main, aller arracher trois poils à la barbe du diable.
S’il échoue, c’en est fini de lui – mais il y parvient,
épouse la princesse et devient prince (le plus).
Cherchez bien et je suis sûre que vous trouverez
d’autres exemples par vous-même.

Nous avons déjà abordé les contes plus haut dans
ce livre et vous allez maintenant comprendre ceci : ce
n’est pas un hasard si beaucoup de contes enseignent
aux jeunes enfants la leçon du processus initiatique :
« pour grandir, devenir quelqu’un et accomplir ta vie,
tu dois être victorieux des épreuves ». Les contes sont
une grande leçon de vie et ce sont bien ceux qui
acceptent dans leur psyché ce message qui sont les
vainqueurs au jeu de la vie, c'est-à-dire les gagnant et
pas les perdants.

Le processus initiatique est omniprésent et même
encore, bien que de façon « déritualisée », dans notre
culture occidentale. J’ai déjà mentionné les examens
et il y a aussi tous les autres « rites de passage »

analogues : formations pour progresser
professionnellement, devoir faire ses preuves dans
telle ou telle circonstance pour évoluer... Mais ce n’est
pas tout, car on le retrouve abondamment dans nos
productions artistiques. Qu’est donc d’autre la saga
de La guerre des étoiles au cours de laquelle le jeune
et inexpérimenté Luke Skywalker devient un
combattant aguerri et responsable ? Ou encore, Le
seigneur des anneaux ou Harry Potter dans la trame
desquels, à travers les épreuves essuyées et
remportées, des êtres frêles et d’abord sans grande
substance deviennent des héros ? Nombre de grands
succès, rapportant des fortunes, sont liés non
seulement à la qualité de leur réalisation mais aussi –
et surtout – au fait que la structure initiatique qu’ils
véhiculent « parle » métaphoriquement à la psyché
humaine.

Je le répète : le processus initiatique appartient de
façon indissoluble à la nature humaine et est
indispensable à son évolution vers le haut, et c’est en
cela qu’il est potentiellement capable de puissamment
opérer des changements « du moins au plus » pour
chacun d’entre nous.

Travailler avec les métaphores – ce qui est le propos
de ce livre – est un moyen d'utiliser à votre profit la
puissance du processus initiatique pour aller de
l'avant et obtenir de la vie ce que vous voulez...

L’IAO

L’IAO est une technique thérapeutique basée sur
l’IA, mais avec en plus l’implication de cette

métaphore de grandissement de l’être qu’est le
processus initiatique : le passage par des épreuves
symboliques à l’intérieur du vécu de la métaphore.
Ceci vise à faire passer des messages, ô combien
constructifs, à l’Inconscient afin d’amener des victoires
métaphoriques en remplacement des défaites
engrangées qui avaient mis en place problèmes et
limitations.

En psychothérapie, l’IAO obtient parfois des
résultats immédiats et spectaculaires en termes de
changements et de guérison psychologique. La
condition impérative pour une IAO réussie, est que la
personne soit capable de quitter l’état de conscience
ordinaire, l'ECO, et d'entrer dans un état de
conscience différent : dans un ENOC caractérisé par
un état de relaxation et une grande disponibilité et
réceptivité à ce qui est à l’intérieur de soi (là où l’ECO
est un état plus agité et réceptif majoritairement à ce
qui est extérieur a soi). En ce sens, c’est un état
d’hypnose légère. C’est donc dans cet ENOC13 que les

13 Il est important de le préciser : un état non ordinaire de
conscience est bien un état de conscience. C’est à dire
qu’il n’est pas question de dormir ou d’être inconscient
lorsqu’on est en état d’hypnose, contrairement à ce que
la vieille terminologie (ou à ce qu’on peut voir dans de
stupides téléfilms américains, dramatisant abusivement
des séances d’hypnose dans leurs scénarios !) :
« Dormez, dormez, je le veux ! » a fait croire au public.
Que cela soit clairement dit : l’hypnose n’est sommeil ou
inconscience sous aucune de ses formes.

Si vous êtes intéressé par le sujet : une grande partie de
mon livre Communiquer avec les autres, c'est facile !

contenus intérieurs peuvent remonter à la surface
sans avoir à subir censure ou jugement critique de la
part de la « raison-raisonnante », en toute liberté et
spontanéité. Ce n’est donc qu’à la condition de
l’ENOC que l’IAO est efficace en termes de
changements au niveau de la personnalité. Elle peut
aussi souvent permettre de mieux se comprendre et
d’avoir une connaissance métaphorique des
problèmes auxquels on est confronté. Mais surtout,
elle permet de mettre en place ces fameuses victoires
dont la psyché a tant besoin et qui font toute la
différence entre le mal-être et le bien-être, le mal-vivre
et le bien-vivre, entre l’échec et le succès d’une vie.
Pour vous illustrer cela, voici l'histoire de Sylvain venu
à mon cabinet pour un problème sexuel : une
éjaculation précoce.

Guérison par la métaphore

Sylvain à un problème : il souffre d’éjaculation
précoce. À trente-quatre ans, il est marié et est père de
deux enfants. Sa femme, Catherine, est une personne
gentille et simple, compréhensive et accommodante
et pas du tout une « vampiresse » au niveau sexuel.
Certes, elle aimerait bien que Sylvain « tienne » plus
longtemps et serait heureuse d’expérimenter enfin un
orgasme autrement que par la masturbation, mais elle
ne tient visiblement pas rigueur à son mari de cette

(éd, de L'Homme) vous décrit ce qu'est l'hypnose et
comment l'utiliser lors d'échanges avec autrui et à
travers le langage courant.

insuffisance : « Il n’y a pas que le sexe dans la vie ! »,
dit-elle.

Le couple apparaît solide et durable, cimenté par
une estime réciproque, par l’amour mutuel paisible et
confiant et par la conscience aiguë qu’a chacun de la
responsabilité vis-à-vis des enfants. Le travail de
Sylvain n’est pas du genre phagociteur d’énergie
vitale – technicien de maintenance pour des
photocopieurs –, il en maîtrise bien les différents
aspects et est à l’aise dans les contacts avec la
clientèle ; Catherine est secrétaire chez un garagiste
prospère. Ainsi, les finances du couple sont
confortables et aucune crainte du lendemain
n’obscurcit l’horizon. Pour parachever le tableau de
leur situation, ajoutons que les deux enfants (six et
huit ans) sont en bonne santé, grandissent bien et ont
des résultats honorables à l’école.

Ainsi donc, si ce ne sont pas des éléments concrets
de leur vie qui peuvent expliquer la systématique
éjaculation précoce de Sylvain, il faut bien en venir à
l’hypothèse d’un blocage psychologique, ce qui est
corroboré par le fait que le problème ne date pas
d’hier :

– Aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais pu
tenir plus de quelques secondes à partir de la
pénétration. Je garde l’érection sans problème
pendant les préliminaires qui peuvent être prolongés,
mais dès que je veux conclure, je perds complètement
le contrôle et ça y est : j’ai éjaculé !

Une psychothérapie est donc engagée pour
résoudre cette difficulté. Comme il est logique, en tant
que thérapeute je cherche tout d’abord si des

événements fondateurs du passé de Sylvain ont induit
la difficulté. Ensemble, nous exhumons bien quelques
épisodes qui ont l’air significatifs. Toutefois, en en
traitant les effets, seulement de courtes améliorations
se produisent et le problème revient. Cela montre que
ce n’est pas dans cette direction qu’il convient de
chercher et, au bout de plusieurs mois de thérapie, je
décide de modifier la stratégie thérapeutique et je
propose à Sylvain de faire une métaphore de son
éjaculation précoce. La technique thérapeutique à
laquelle je le convie est l’IAO : Imagination Active
Orientée. J’invite donc mon patient à me donner une
métaphore naturaliste14 de départ de son problème :

– L’éjaculation précoce, pour vous, c’est comme
quoi ?

Je vais vous résumer le récit de la métaphore qui se
déroula sur ces prémisses – et qui prit beaucoup plus
de temps, sur plusieurs séances, que le bref compte-
rendu que je vous en donne.

Sylvain, yeux fermés et en ENOC :

14 Dans un contexte thérapeutique, une métaphore
naturaliste est une association entre une problématique
psychologique et une image concrète. Exemple :
« Entrer en contact avec Untel, c’est comme de me
trouver au bord d’un marécage et qu’il faut que je le
traverse » ou « Quand je ressens cette frustration, c’est
comme si je me trouvais devant l’alien du film du même
nom et que je ne sais pas quoi faire pour lui échapper »
ou encore « Quand cette angoisse me prend, c’est
comme si j’étais couvert de sangsues et que je me sens
progressivement vidé de mon sang »

– C’est comme de rouler en voiture et d’en perdre
le contrôle. Je tourne le volant mais, de toutes façons,
je sais que je vais percuter le mur… La voiture tourne
sur elle-même. Brouillard et neige. Je ne trouve pas les
freins. La voiture est plus grande qu’en réalité et je me
fais l’effet d’être un tout petit bonhomme. Finalement,
elle ne touche pas le mur et fonce sur une pente
enneigée. À travers le brouillard, je vois un peu un
paysage hivernal et je constate que là, plus bas, il y a
des sapins. Puis, je vois une tache sombre devant moi,
comme une grotte entre les sapins et la voiture fonce
dessus.

Maintenant, la tache devient noire et mon véhicule
s’y engouffre. J’ai peur et je sors de la voiture en
rampant. Je regarde autour de moi : il fait tout noir et
je sens que c’est sale, ici. Ce doit être une caverne dont
je ne peux voir les limites. J’ai peur. Je touche le sol. Il
est lisse, genre matière émaillée. C’est quelque chose
qui devrait pourtant être agréable à toucher, mais je
ne l’aime pas et j’ai des frissons dans le dos parce que
j’ai l’impression que c’est beaucoup plus sale que ce
que je sens sous les doigts. J’ai peur. J’ai l’impression
que des sales bêtes ou des monstres dorment dans
cette caverne, que le bruit de mon irruption les a
réveillés et qu’ils vont me tomber dessus et m’attaquer.
Et je suis absolument sans défense, je n’ai pas d’armes.
Il faut que je sorte de là en vitesse ! Je vois maintenant
une tache un peu claire derrière moi, qui doit être la
sortie. Je m’y dirige.

Erica :

– Non.

Sylvain :

– Vous savez, j’ai une vraie impression de malaise,
je la sens même dans mon corps en ce moment : j’ai
l’estomac qui serre et j’ai un peu envie de vomir…Donc,
vous voulez que je reste. Mais je ne sais pas quoi faire !
Il fait noir, je n’ose pas bouger, je sens ma voiture près
de moi et j’ai aussi l’impression que j’entends des pas...

Je me force à avancer un peu et mon pied bute sur
un machin arrondi qui roule vers l’avant. Je me
penche et, à tâtons, je cherche à le toucher pour
savoir ce que c’est. Ah ! C’est ma lampe de poche qui
est tombée de la boite à gants. J’allume pour voir ce
qui m’entoure et... Oh, c’est magnifique !.. Je suis dans
une caverne, assez petite en réalité. Le sommet est en
forme de dôme et toutes les parois sont émaillées en
blanc, avec des genres de sculptures en forme de
différentes fleurs blanches... Et aussi des motifs qui
font penser à des trucs vaudous – un peu mystérieux,
mais ça ne me fait pas peur… En plus, ma voiture est
en bon état et ne semble même pas avoir souffert du
choc…

Je continue à regarder autour de moi et je trouve
maintenant que c’est trop blanc. C’est mieux qu’avant,
quand tout était noir, mais ça fait hôpital. Je n’aime
pas l’hôpital et j’ai envie de m’en aller, mais j’hésite...

Erica :

– Et maintenant, que se passe-t-il ?

Sylvain :

–... Je crois que je vais mettre de la couleur dans
tout ça ! Parce que je viens d’apercevoir des pots de
peinture dans un coin.

Et Sylvain décrit comment il peint les fleurs avec
différentes couleurs et, ce faisant, trouve son
environnement de plus en plus joli et à son goût. Il
déclare enfin qu’il a beaucoup travaillé à réussir cette
peinture, qu’il est fatigué et qu’il a envie de faire un
petit somme pour se reposer. Dans sa métaphore, il
s’étend sur le sol, éteint sa lampe de poche et dort
pendant une ou deux heures. Puis il s’éveille, rallume,
constate que le décor est très esthétique à présent. Il
est content de son œuvre d’art. Enfin il sort
calmement par la sortie qu’il avait aperçue
auparavant, se disant qu’il reviendrait chercher sa
voiture plus tard.

Avant de ramener mon patient dans son état de
conscience habituel, je lui suggère qu’il pourra, à tout
moment où il le souhaitera, revenir en toute confiance
et en imagination dans cet endroit pour y être encore
créateur de beauté, y dormir paisiblement et se
régénérer.

Lorsque je revis Sylvain à sa séance suivante, il
m’annonça qu’il était parvenu, tout naturellement, à
faire l’amour à son épouse pendant plus de vingt
minutes et qu’ils en étaient tous deux extrêmement
étonnés et aussi heureux. Ce résultat très positif fut
ensuite stabilisé durant la suite de sa thérapie et,
aujourd’hui, ce couple vit une sexualité équilibrée et
épanouie.

Que s’était-il donc passé pour que ce résultat soit
obtenu à la suite de ce travail ?

Peut-être avez-vous déjà compris ce que le
psychomental de cet homme racontait à travers son
IAO ? C’était la relation métaphorique de la raison du

problème d’éjaculation précoce. La métaphore est
transparente :

Il perd le contrôle de la voiture (évident objet
phallique) qu’il est censé conduire et il sait qu’il va tout
droit à l’échec = il est incapable de maîtriser
l’éjaculation.

Il tombe dans une caverne noire entre les sapins et
s’y sent vraiment mal, parce qu’il la sent sale et avec
des dangers invisibles qui rôdent. Il n’a qu’une idée en
tête : en sortir le plus vite possible = symbolisation du
sexe de la femme, ici marqué par une interprétation
inconsciente qui en fait une zone de périls (faut-il alors
s’étonner de ce que, par le plus élémentaire instinct
de survie, son Inconscient incite Sylvain à en ressortir
aussitôt qu’il y a pénétré ?!).

Au niveau de son Inconscient, c’est de cette stupide
mythologie du « vagin denté » et autres
interprétations redoutables du sexe de la femme que
Sylvain est victime. Son Inconscient y a cru (dans le
sens de conviction/croyance) et il a, bien évidemment,
imprimé la parade : l’éjaculation précoce – c'est une
réaction typiquement phobique. Au niveau de son
Conscient, Sylvain voulait avoir des relations sexuelles
normales et il savait que les organes génitaux féminins
sont corrélés aux notions de désir et d’union
épanouissante, mais son Inconscient n’était pas
d’accord. Il a privilégié le moindre mal pour concilier
ces extrêmes : Sylvain peut avoir des relations
sexuelles, mais seulement par une « pénétration
express ». Pourquoi et quand cette mythologie
imbécile s’était-elle implantée dans sa psyché ? Nul ne
le saura jamais et peu importe, puisque le seul et vrai

but est de guérir. De même que pour « La chèvre de
M. Seguin », le problème a pu être mis en place à la
suite d’événements anodins, d’une discussion entre
garçons, d’un récit lu ou entendu ou de n’importe
quoi d’autre. Le malheur est que son Inconscient a cru
à l’interprétation négative.

On nage ici en plein freudisme, pensez-vous ? Non :
on est ici en contact étroit avec le langage de
l’Inconscient qui est, comme vous le savez maintenant,
l’image, le symbole, la métaphore. Il est d’ailleurs à
noter que le seul vecteur par lequel ces informations
ont pu être amenées à jour est également la
métaphore : le langage conceptuel n’aurait jamais pu
éclairer la cause du problème. D’autre part, il est à la
fois étonnant et significatif que Sylvain n’ait, lui, jamais
décrypté le message ainsi livré pendant son IAO –
alors que ce message est absolument clair et lumineux
pour le thérapeute et pour beaucoup d’autres
personnes également. Je me suis d’ailleurs bien
gardée de lui interpréter sa métaphore.

Et sa guérison, alors, me direz-vous ?

Elle est liée à la deuxième partie de sa métaphore.
Ayant été orienté à ne pas sortir de la caverne, Sylvain
a dû, dans la métaphore, trouver d’autres solutions
que la fuite. Il a regardé où il se trouvait. Et c’était en
réalité un endroit propre, net – genre hôpital – et sans
monstres y rôdant. Il a aussi découvert que la voiture
était intacte. Il y a là des sculptures de fleurs (symbole
féminin) et des « trucs vaudous », mystérieux (oh, que
le sexe de la femme est donc mystérieux pour
l’homme !) mais qui ne lui font pas peur. Cette fois-ci,
il hésite à s’en aller. Ce faisant, il est resté bien plus

longtemps dans les lieux que ne le lui avait permis sa
pulsion de fuite initiale : assez longtemps déjà pour
s’être rendu compte de ce que l’endroit où il se
trouvait n’avait rien à voir avec la saleté et les périls. Il
a mis de la couleur pour embellir encore l’endroit, le
mettant ainsi à son goût et il y a dormi : il y a agi ainsi
longuement et est resté en toute confiance – car il en
faut pour dormir tranquillement dans un endroit
inconnu. Au réveil, dans sa métaphore, il a
expérimenté la satisfaction de son travail d’art et il est
ensuite parti tout tranquillement, imprégné de la
suggestion que, dans cette caverne, il se sentirait
toujours en confiance et dans un milieu de beauté et
qu’il en sera de même à chaque fois qu’il aurait envie
d’y retourner et qu'il s’y trouverait.

Au fil de cette deuxième partie de la métaphore,
l’Inconscient a pu changer sa conviction/croyance
néfaste, ayant découvert que la caverne – le sexe
féminin – était un endroit agréable et beau et qu’y
retourner était faire œuvre de beauté. C’est ce qu’en
thérapie on appelle un recadrage et, ici, le résultat ne
se fit pas attendre : changement rapide de
comportement sexuel et commencement de la
guérison, de l’élimination du problème.

Et pour vous ?

Vous vous demandez sans doute maintenant
comment vous ferez, vous, pour pratiquer une IAO ?
Il est vrai que la présence de quelqu’un de qualifié est
préférable pour la guidance, et aussi que, seul(e), vous
ne pourrez pas faire un travail à proprement parler
psychothérapeutique : n’essayez donc pas de

résoudre ainsi par vous-même des problèmes
psychologiques ou comportementaux « lourds ».

Vous pouvez toutefois tout de même utiliser ce
merveilleux processus initiatique par l’IAO pour vous
relaxer et vous recharger en énergies saines. Ou bien
pour découvrir des facettes de votre être profond que
vous ne soupçonniez pas. Ou encore, pour entrer
ainsi en contact avec votre Inconscient, dans son
langage à lui, et ainsi mettre à jour de vraies « vies
intérieures ».

La règle est que vous soyez capables d’approcher
l’ENOC utile 15 pour vous éviter toute inopportune
mainmise de la « raison-raisonnante ». Vous garderez
bien présent à l’esprit que le déroulement de votre
IAO doit, à travers des étapes et des épreuves que
vous créerez au fur et à mesure, aboutir à une victoire
sur ces épreuves et à un gain de quelque nature qui
matérialisera le « plus » ainsi acquis. Ce gain pourra
être un objet-symbole, l’accès à un lieu-symbole ou à
un objectif, l’obtention de quelque chose de
désirable... C’est en maintenant ainsi ce fil conducteur
que vous pourrez valablement orienter vous-même
votre IA.

La structure d’une IAO que vous pratiquerez seul se
présente ainsi :

• Définissez d’abord un point de départ et un
objectif d’arrivée : le point de départ peut

15 Il est peu probable que vous parveniez tout seul à entrer
complètement dans cet ENOC. Mais pour travailler seul
et aux niveaux que je vous propose ici, ce n’est pas
indispensable.

être… n’importe quoi. Votre appartement, un
aéroport ou une gare, l’ouverture d’un livre
imaginaire dans lequel vous plongerez
ensuite, le fait de vous réveiller couché dans
une grotte, un saut en parachute au-dessus
d’une contrée inconnue, ou toute autre idée
que vous pourriez avoir. Ce peut être aussi
une métaphore naturaliste du genre : « Me
sentir stressé, c’est comme d’être en train
d’essayer de m’empêcher de tomber dans un
précipice » ; ou encore : « Quand je m’énerve
pour si peu, c’est comme d’être ballotté dans
le lit du Colorado comme un bouchon »...

• L’objectif d’arrivée doit être le gain. Par
exemple : la découverte de la « gemme
magique » ; du trésor du pirate... Ou encore la
libération du (de la) captif(ve) ; l’accession à
un statut élevé (dans la logique de la
métaphore) ...

• Entrez dans l’ENOC utile. Le « Niveau Aleph »,
que vous trouverez dans l'Annexe 2 à la fin de
ce livre (L'Autoprogrammation de Ressources)
convient tout à fait pour cela.

• Entre le point de départ et l’objectif d’arrivée :
plongez dans un « autre monde » (ne restez
surtout pas dans le monde « ordinaire »,
raisonnable !), et laissez-vous inspirer par
votre imaginaire pour y vivre les aventures et
dépasser les épreuves que votre Inconscient
ne manquera pas de vous inspirer pour peu
que vous vous mainteniez dans l’ENOC utile.

• Quand c’est fini, revenez dans votre ECO en
comptant mentalement jusqu’à 3 – à chaque
chiffre, prenez une ample respiration, claquez
ensuite des doigts, ouvrez alors les yeux,
étirez-vous et dites à voix haute et avec
conviction : « Je suis en pleine forme et en
parfaite santé ».

Jérémy

À titre d’exemple, voici le récit d’une IAO faite en
solo par Jeremy, un de nos amis, qui s'était
simplement basé pour cela sur les informations que je
vous ai données ci-dessus quant à la structure type de
l’IAO :

« Je désirais juste vivre un contact, une rencontre,
avec mes contenus inconscients. J’avais défini que je
partirai de ma chambre, tout simplement. Et que je
voulais trouver la Fleur Diamantine, symbole de la
Sagesse.

Je suis donc entré dans l’ENOC utile et je suis allé
mentalement – et en images mentales – jusqu’au
miroir qui occupe un pan du mur qui donne sur la rue.
Je suis entré dans le miroir et suis arrivé directement
dans une grotte sous-marine, en sortant d’un autre
miroir qui se trouvait là. Tout était très corallien et j’ai
nagé vers la pleine mer, sans ressentir de difficultés
pour respirer. En fait, je me suis aperçu que j’avais,
dans la métaphore, des branchies qui se mettaient en
fonction aussitôt que je me trouvais dans l’eau.

Je suis arrivé près d’une île et suis monté sur la grève.
Il y avait là des cocotiers et, un peu plus loin, un village

qui se révéla inhabité, en ruines, comme si une bataille
s’y était déroulée quelque temps auparavant. Des
squelettes gisaient encore là, des squelettes d’êtres
humanoïdes, beaucoup plus grands que les humains
et avec quatre bras et sept doigts à chaque main.

Plus loin, il y avait une forêt touffue et je m’y suis
engouffré. Il y avait là des bruits bizarres, comme des
cris inarticulés d’animaux inconnus. Des
gémissements aussi, qui venaient d’un peu partout
autour de moi. Je me suis rendu compte que les
gémissements venaient des arbres et j’ai eu l’intuition
de m’adresser à un grand tronc dont la ramure était
en partie tombée au sol. Il y avait de la sève qui
s’écoulait le long de l’écorce à partir de l’endroit où
l’arbre était blessé. J’ai demandé :

– Que se passe-t-il ici ?

L’arbre m’a répondu – une sorte de bouche s’est
formée dans le tronc :

– Le Destructeur est venu et il a déchiré nos chairs.
Nous mourons très lentement. Il va envahir le reste du
monde et le détruire !

– Que peut-on faire ? Pour vous sauver ? Pour
l’empêcher de poursuivre sa sale besogne ?

– Pour nous, c’est trop tard. Nous sommes blessés à
mort. Ce n’est plus qu’une question de temps. Mais
pour le monde... Ah, si nous avions des jambes,
comme toi, nous aurions tenté de chercher la Serpe
du Druide, qui est la seule arme magique capable de
couper le pouvoir du Destructeur.

– Où est-elle ? Peut-être puis-je la trouver ?

– Dans le cratère du volcan, là-haut. Mais attention :
s’y trouve aussi le Forgeron Terrible qui t’empêchera
de la prendre. Il collectionne les armes et les objets
magiques et veille jalousement sur ses trésors.

J’ai alors grimpé à grand peine sur les flancs du
volcan – un cône parfait qui ressemblait au Fuji-Yama,
mais sans aucune trace de végétation. J’ai fini par me
trouver au bord du cratère et j’ai regardé dedans.
C’était terrifiant : il y avait des fumerolles sortant de
différentes bouches et même un petit lac de lave
liquide vers le centre. Il y avait aussi trois geysers qui
éjectaient leur eau bouillante à intervalles irréguliers.
Tout cela donnait l’impression qu’une éruption était
toute proche et je faillis rebrousser chemin à cette idée.

Mais non : je n’étais pas là pour m’enfuir ! Mais je ne
pouvais pas non plus me laisser brûler par la lave ou
bien asphyxier par les vapeurs méphitiques. Que faire ?
J’ai hésité un certain temps. Et puis, j’ai vu une
anfractuosité dans le fond du cratère, à une certaine
distance du lac de lave. Risquant le tout pour le tout,
je me suis élancé vers cette anfractuosité, en
louvoyant entre les bouches de fumerolles et les
retombées bouillantes des geysers. Je suis arrivé à
l’entrée d’une grotte d’où sortait un vent frais. Là, je
me suis aperçu que je ne pourrai pas remonter vers le
haut du cratère : un glissement de terrain était en
train de se produire, sans doute dû à ma cavalcade.
Dans un tout petit instant, des tonnes de roches et de
terre allaient me tomber dessus en avalanche. Je me
suis donc jeté dans la grotte pour ne pas être écrasé.
Au bout de quelques mètres, je tombais sur une paroi
dans laquelle s’ouvrait un boyau à peine assez grand

pour que je puisse ramper dedans. Derrière moi,
l’entrée de la grotte était à présent obturée par
l’avalanche de pierres.

Je décidai d’entrer dans le boyau d’où sortait un air
presque froid. Cela devait donner sur quelque chose.
J’ai progressé avec beaucoup de difficultés et j’ai fini
par arriver à un embranchement de quatre tunnels
au-devant desquels il y avait une gigantesque toile
d’araignée, avec des fils gros comme des cordes de
marine. L’araignée, elle, était noire, velue et
monstrueuse, grande de plusieurs mètres rien que
pour le corps. Je pouvais voir ses mandibules s’agiter
et les pattes avant y porter quelque nourriture
innommable. Allais-je donc me faire dévorer ainsi ?

J’ai pensé à nos ancêtres, les hommes de l'âge de
pierre, et cela m'a inspiré une solution pour tuer
l’araignée avec des pierres aiguës : en fait, je n’aurais
pas pu me faufiler entre les fils sans attirer son
intention. Ce fut difficile et très périlleux, mais j’y suis
parvenu. J’étais tout de même blessé et je saignais
abondamment à la poitrine où une sorte d’acide
projeté par la trompe de la bête m’avait atteint.

Ensuite, après avoir laborieusement déchiré un
morceau de la toile, également avec des pierres
aiguës, je me suis trouvé devant les quatre ouvertures.
Laquelle prendre ? J’avais l’intuition qu'une seule
d’entre elles menait à une possible sortie. Je décidai
de laisser faire le hasard et, tournoyant sur moi-même
les yeux fermés, je jetai un caillou. J’entrais alors dans
l’orifice dans lequel il avait atterri. Il y a encore eu une
longue progression et quelques épreuves : une
trappe s’ouvrant sous moi – j’eus tout juste le temps

de m’agripper pour ne pas tomber et je pus me
rétablir et reprendre mon avancée ; un squelette armé
d’une épée m’attaqua – je plongeai pour saisir un de
ses pieds dont les os se réduisirent alors en poussière,
faisant chuter la créature et éparpillant ses ossements
en tous sens. Je gardais l’épée.

Je parvins à la forge et vis le Forgeron Terrible
s’activer. Il était de la même espèce que les morts du
village. Sur les parois de la grotte où il officiait, il y avait
quantité d’armes et d’objets pointus accrochés à des
râteliers : sa collection d’objets magiques. Je repérai la
Serpe que j’étais venu chercher car c’était la seule à
être en or. Je dus combattre le Forgeron avec mon
épée – et je perdis ce combat. Assis sur ma poitrine
alors que j’étais à terre, il me dit :

– Avant de mourir, dis-moi pourquoi tu es venu
aussi témérairement ici ?

Je lui racontai tout : mon but, la Fleur Diamantine ;
le Destructeur et ce que m’avait dit l’arbre. Il se mit à
rire et me dit :

– La Fleur Diamantine... J’en rêve depuis longtemps.
Je vais te laisser en vie pour que tu me la ramènes. Je
vais garder ici ta capacité d’amour en gage. Ainsi, je
suis sûr que tu reviendras.

Je me sentis alors dépossédé du sentiment d’amour,
et j’eus froid. Mais je sentais de la dureté monter en
moi en même temps que la nostalgie, déjà, des
merveilleuses émotions de l’amour. Le Forgeron me
mit la Serpe du Druide en main et me guida à travers
des souterrains vers la sortie de son antre, jusqu’à la
forêt des arbres mourants. Ceux-ci m’informèrent
quant à l’endroit où je trouverai le Destructeur et

quant à ce que je devrai faire pour « couper » son
néfaste pouvoir.

C’est ce que je pus accomplir grâce à la Serpe.
Quand j’eus immobilisé le Destructeur, un être qui
ressemblait à une sorte de méduse se déplaçant sur
des tentacules, j’entrepris de le dépecer comme l’arbre
m’avait dit de le faire. C’est au centre du corps du
Destructeur que je trouvais l'Oeuf, celui qui contenait
la Fleur Diamantine que le Destructeur avait
emprisonnée en lui pour en priver le monde et les
êtres vivants.

Ainsi, j’avais la Sagesse, mais j’avais perdu l’Amour.
Je devais choisir à présent. J’en vins à conclure que
l’amour sans la sagesse était de loin préférable à la
sécheresse et à la tristesse de la sagesse sans l’amour.
Je suis donc retourné chez le Forgeron Terrible pour
lui donner la Fleur Diamantine. Dès qu’il l’eut en main,
son expression s’est transformée : elle est devenue
celle d’un sage, paisible, au regard céleste et au
sourire compatissant. Il me dit :

– Grâce à toi, j’ai goûté à l’amour – et cela était bon.
Maintenant, je goûte à la sagesse, mon frère – et cela
aussi est bon. Je te rends ta capacité d’amour. Ce que
je t’en ai pris s’est renouvelé. J’ai ainsi compris que
l’amour se partage sans perdre de sa substance. Je
garde la Fleur Diamantine, mais sache que la sagesse,
également, se partage sans perdre de sa substance.
Reviens ici quand tu veux à chaque fois que tu auras
besoin de sagesse. Tu seras toujours le bienvenu ici.

Ému aux larmes, je l’ai remercié. Et je suis reparti
jusqu’à la grève. Les anciens arbres de la forêt étaient
morts, mais de jeunes pousses démontraient que la

vie reprenait ses droits. Au village, il y avait des
habitants nouvellement arrivés. Je passai à distance,
entrai dans la mer, nageai jusqu’à la grotte, entrai
dans le miroir et pris pied dans ma chambre.

J’ai compté jusqu’à 3 et claqué des doigts pour
revenir dans mon état de conscience ordinaire. J’ai
ouvert les yeux. J’étais heureux, je me sentais
magnifiquement bien et même euphorique. Le tout
avait pris environ quarante minutes, quarante
minutes qui m’ont « retapé » pour des semaines.

Vous, mon lecteur, ne soyez pas étonné des
contenus archétypaux de ce récit : l’Inconscient
s’exprime en symboles et en archétypes et la structure
initiatique est universelle dans l’espèce humaine, elle
relève donc de l’archétype. Je souhaite que vous aussi,
tout comme Jeremy et beaucoup d’autres personnes
qui ont expérimenté cette forme d’IAO, vous vous
laissiez aller à la découverte de ce que votre
Inconscient vous propose ainsi – en toute liberté,
spontanéité et ouverture d’esprit. Dans l’ENOC utile,
l’esprit critique et analyseur n’a pas sa place. S’il se
manifeste néanmoins, c’est que l’ENOC n’est pas
atteint ou n’est pas stable. Il faut choisir : OU le frein
critique OU le contact avec vos profondeurs...

Maintenant, je dois encore vous donner une
information pour que vous compreniez bien tous les
avantages que vous pouvez attendre de cette
technique. Souvenez-vous : Jeremy a mentionné son
sentiment de plénitude et d’euphorie quand il revint
de son IAO, et qui s'installèrent durablement. Ce bien-
être s’explique aisément. En effet, la pratique de l’IAO

en ENOC et selon la structure initiatique stimule à la
production par le système nerveux des endorphines16,
nos drogues endogènes de bien-être et de bonheur.
Voilà pourquoi Jeremy, entre autres, a bénéficié de
ces impressions et ressentis si constructifs à l’issue de
son expérience.

*************
Dans le chapitre qui suit, vous découvrirez que vous
avez des vies intérieures insoupçonnées. Et que les
mettre à jour peut vous apprendre beaucoup sur
vous-même et vous faire progresser.
Ces vies intérieures sont, évidemment, des
métaphores hautement concernantes pour vous...

16 Endorphines : ce sont des molécules chimiques, des
neurotransmetteurs synthétisés par notre corps et qui
ont une action positive sur nos humeurs, nos émotions,
nos réactions, notre bien-être. Certaines sont
euphorisantes, d'autres stimulantes, d'autres ont un
puissant effet anti-douleur. On les a appelées les
hormones du bonheur.

4 – Découvrez vos « vies
intérieures »

En vérité, les rêves tout comme
les mythes sont d’importants
messages que nous nous envoyons
à nous-même. / Erich Fromm

Nous avons tous, au fond de nous, des « vies
intérieures ». Elles sont les métaphores sous-tendant
nos goûts et nos dégoûts, certains de nos
comportements et réactions et, peut-être même, les
représentations imagées des mythes qui nous
gouvernent. En effet, certaines personnes sont
habitées, au niveau de leur Inconscient, par l’une de
ces constructions métaphoriques de nature
symbolique – ou, plus exactement : archétypale17 –

17Un archétype, en psychologie jungienne, est un modèle
de représentation (et, à partir de là, un modèle de
comportement) inhérent à priori à l'être humain
(indépendant donc de la culture et de l'époque). C'est
une image symbolique et métaphorique forte, une

qui les contrôle, les fait vibrer et agir quand elles
entrent en contact avec quelque chose qui y est
corrélé : un mythe personnel. Or, ce mythe personnel
peut être constructeur pour la personnalité. Ou non...

Nous avons tous, tout au long de notre vie, été en
contact avec un nombre considérable de récits, lus ou
entendus, et avec tant de contes, légendes, romans,
histoires de vie... Les journaux nous ont relaté
infiniment de faits et d’événements... L’Histoire nous a
livré tellement d’épisodes de toutes natures... Nous
avons assisté à beaucoup de scénarios inventés, à
tellement de films, de pièces de théâtre...

Dans cet immense corpus, beaucoup de choses
sont passées sans laisser de traces en nous. Mais il est
aussi possible que certaines d’entre elles se soient
imprimées profondément en nous, influençant alors
considérablement des aspects de notre modèle du
monde : de nos croyances et convictions
inconscientes (souvenez-vous de Mona et de La
chèvre de Monsieur Seguin, par exemple). Une telle
empreinte s’opère le plus souvent dans le jeune âge,
parfois plus tard. Dans tous les cas, quand une telle
empreinte se produit, elle opère un recadrage, c’est-à-
dire un changement important dans la façon dont on
fonctionne, agit, réagit... Cela marque donc la

image primordiale renfermant un thème universel à
l'humain, qui structure la psyché au niveau de
l'Inconscient et contrôle le comportement. Exemples :
l'archétype du héros fonde le comportement auquel
aspire généralement l'homme ; l'archétype de la mère
fonde le comportement auquel tend généralement la
mère.

personnalité de son sceau et colore le comportement
et donc la vie menée, dans la logique propre de cette
empreinte. Ici, l’expression événement fondateur
prend tout son sens.

Il est difficile de mettre à jour un tel événement
fondateur. Le raisonnement, la réflexion et la
recherche consciente n’y parviennent pratiquement
jamais, parce que ces données font partie des strates
profondes du psychomental, de l’Inconscient. Là,
l’empreinte est tout simplement une vérité d’évidence
(une conviction/croyance enracinée) et non ce qu’elle
est en fait : une construction mentale cristallisée à un
certain moment par un apport extérieur. Dans
l'Inconscient, cette empreinte n’a ainsi aucun
caractère de relativité, elle est impérative et dicte sa loi.
Alors, si l’on n’y parvient pas par une recherche
opérée au niveau du Conscient, comment donc
pourrait-on la mettre à jour ? Par un travail avec la
métaphore, parce que :

• Cette empreinte est en elle-même une
construction métaphorique

• Et que le langage privilégié de l’Inconscient
reste la métaphore, l'image – qui sont
capables de symboliser des informations non
« conscientisables ».

Partir à la découverte de soi-même

Pour avoir un accès à de tels contenus inconscients,
il est nécessaire de passer par un ENOC qui réduira le
contrôle de la raison-raisonnante et de l’esprit critique
réducteur et qui permettra la spontanéité. Il s’agit, ici,

de partir à la rencontre de ses vies intérieures avec la
liberté, l’ouverture d’esprit et l’acceptation des
contenus imagés qui apparaissent au fur et à mesure
de l’exploration.

Notons déjà que le mot « vie », ici, est souvent à
prendre littéralement puisque ce qui peut être mis à
jour est souvent le récit d’une existence dans la peau
d’un/d’une autre, dans une autre époque et région.
L’âge, le nom, le métier, l’apparence, la vêture, le
décor, les conditions sociales... changent de la vie
réelle à la vie intérieure et d’une vie intérieure à une
autre. C’est à travers la découverte de ces « autres »
vies 18 que l’on peut avoir accès à certains moteurs
secrets de sa personnalité, de son comportement, de
ses réalisations positives ou négatives.

Souvent d’ailleurs, le récit qui émerge pendant la
séance présente de grandes ressemblances avec des
histoires véhiculées par la culture (dans l'Histoire, la
littérature, le cinéma...) comme vous le verrez plus loin
dans la vie intérieure de Hervé qui se passe au temps
de la chevalerie. Il peut aussi y avoir des récits
présentant des aspects de contes et dans lesquels
apparaissaient des personnages du type nains, fées...
Parfois aussi la vie intérieure se passe sur une autre
planète.

18 Non pas « antérieures », mais intérieures : point n’est
besoin d’avoir recours à la notion de vies antérieures,
car l’Inconscient est parfaitement capable de créer des
récits de vie pour mettre en scène ses contenus du
présent !

Quand l’ENOC est atteint et que la personne partie
en exploration lâche prise et accepte avec
spontanéité toutes les idées qui lui viennent et le récit
qui émerge au fur et à mesure de la séance, peut alors
apparaître la structure psychique qui dirige son
comportement et sa vie réelle. Les conditions sine qua
non pour obtenir les informations recherchées sont là :
entrer dans l’ENOC utile, se laisser aller à la
découverte, sans juger, ni analyser, ni critiquer. Juste
comme quelqu’un qui, arrivant dans un lieu étranger,
se doit d’en découvrir sans parti-pris les
caractéristiques – sauf qu’ici, l’on a en plus une autre
identité que la sienne propre.

Il faut parfois plusieurs séances avant que ce lâcher-
prise ne se mette en place. Mais quand cela se produit,
on est en prise directe avec l’Inconscient et des
informations inestimables peuvent apparaître,
permettant de décrypter certains ressorts souterrains
commandant au succès ou à l’échec.

Il faut bien comprendre que c’est la structure et les
éléments du récit de la vie intérieure qui sont
importants et qui éclairent le message métaphorique,
et non pas ce qui est en surface, c’est-à-dire le
déguisement métaphorique sous lequel ce récit va
prendre place (son personnage, son âge, son sexe, le
lieu, l’époque...). C’est dans ce récit de vie et dans son
déroulement que peut se cacher ce que l’on cherche
à mettre au jour : comprendre ce qu’est son mythe
personnel, le moteur qui règle certains aspects de la
trajectoire de sa vie réelle. Toutefois, il est préférable
de faire une telle recherche dans un contexte
thérapeutique et avec un thérapeute qualifié qui sera

à même de « lire entre les lignes » et de décoder le
message : il est en effet très difficile, sans un regard
extérieur et neutre, de prendre assez de recul envers
soi-même pour décrypter ses contenus propres.

Est-ce une raison pour ne pas partir seul(e) à la
découverte par soi-même ? Non ! Car cette
exploration porte en elle-même bien des
récompenses. Elle permet de prendre conscience de
ses propres richesses intérieures et de l’immense
créativité de son Inconscient. Elle a aussi beaucoup
d’avantages en termes de gain d’énergie vitale et en
tant que méthode anti-stress : explorer ses vies
intérieures détend, relaxe, régénère en énergies
saines. Et souvent aussi euphorise car, même quand il
y a des émotions apparemment négatives qui
apparaissent pendant l’exploration (larmes, nostalgie,
tristesse), cela évacue, dans le contexte de
l’exploration, ces mêmes émotions hors de la vie
réelle : elles sont alors encadrées dans la métaphore
où elles peuvent s’exprimer, ce qui leur fait perdre de
leur acuité dans le vécu concret.

Guérir de la peur de la mort...

Il peut, bien sûr, se produire que l’« on » meure lors
d’un récit de vie intérieure. Quand cela se produit,
c’est toujours ressenti de façon paisible, détachée,
sans peur ni angoisse. La psyché sait bien que l’on est
vivant et que la mort est, ici également, une
métaphore. Métaphore de changement, de passage
dans le sens initiatique du terme : quitter un niveau
pour aboutir à un autre, « mourir » à quelque chose
pour « renaître » régénéré. De façon extrêmement

intéressante, j’ai d’ailleurs pu constater que le travail
thérapeutique avec la méthode des vies intérieures
avait souvent pour propriété de guérir les personnes
obsédées par la peur de la mort. Or, la peur de la mort
empêche souvent de vivre, de s’épanouir, de se
réaliser, d’oser entreprendre. Elle tend à paralyser
l’action et la pensée, empêche la projection sur
l’avenir en opérant souvent une tendance au repli sur
le passé : si hier est connu, demain est vécu comme
aléatoire, potentiellement soumis au couperet du
destin, à l’extinction – alors à quoi bon ?... Tout se
passe, avec l’exploration des vies intérieures, comme
si la phobie de la mort s’éliminait au bénéfice d’un
supplément de potentiel vital. Et c’est bien
compréhensible : une incursion dans une vie
intérieure est un contact direct avec l’Inconscient et
avec les ressources qu’il recèle. Même si le récit qui
émerge à des côtés apparemment dramatiques, il
s’agit seulement d’une métaphore, non d’une réalité,
et qui de surcroit est créée par l'Inconscient lui-même
– la psyché ne fait pas de confusion sur ce plan.

En fait, il n’y a aucun danger ni aucune crainte à
avoir quand on part en exploration dans une vie
intérieure. Le pire qui puisse arriver et que l’on n’entre
pas dans l’ENOC utile et, même dans ce cas, on aura
en tous cas bénéficié d’une régénérante relaxation
anti-stress.

À partir de cet ENOC, il convient de laisser
l’Inconscient délivrer des images sur :

• Qui on est dans la métaphore (sexe, âge,
apparence, nom, profession, situation de
famille...)

• Où on est (lieu : continent, pays, sur Terre,
ailleurs...)

• Quand on est (époque)

• Le passé de celui que l’on est dans la
métaphore, son histoire (d’où l’on vient, ce
qui s’est passé dans cette vie avant le moment
où on se découvre dans cette autre
personnalité)

• Le déroulement de la vie intérieure à partir du
moment où on a émergé dans cette autre
personnalité.

J’y insiste : au cours de cette découverte, toute
analyse ou tout esprit critique réducteur fait sortir de
l’ENOC et casse la dynamique de l’exploration en
fermant la communication avec l’Inconscient.
Spontanéité et ouverture sont les clés pour réussir.

Je vous dirai plus loin comment vous pourrez
plonger ainsi en vous. Auparavant, pour illustration et
pour une bonne compréhension, je vous livre les
résumés de quelques récits de vies intérieures que j’ai
récoltées à mon cabinet.

Chevalier médiéval

Hervé était venu me consulter parce qu’il s’était
aperçu qu’il se sabotait chaque fois qu’il était sur le
point de mettre en place une vie commune avec une
femme. Son comportement changeait alors :
d’amoureux et tendre qu’il était, il devenait froid et
distant, parfois cassant – ce qui n’a pas manqué,
quatre fois déjà, de faire rapidement fuir la dame.
Pourtant, à chaque fois, Hervé était très sincèrement

épris, voulait vraiment vivre en couple, fonder une
famille unie et heureuse et pour la vie entière.
Chacune des ruptures le fit abondamment souffrir
d’ailleurs, de vrais et durables chagrins d’amour. Cet
homme de quarante-deux ans était donc seul
sentimentalement – et il était en peine.

Certaines de ses connaissances n’ont pas manqué
d’analyser le comportement de Hervé, de même
qu’un prétendu « psychothérapeute ». Celui-ci lui
envoya un jour à la figure son interprétation des faits :
Hervé était immature et avait peur de s’engager, de
prendre des responsabilités familiales ; il voulait en
réalité rester un éternel adolescent et entrer dans une
vie de couple représentait pour lui la fin de la jeunesse
et même l’entrée dans la vieillesse ; il n’avait en vérité
qu’une seule envie : s’amuser, vivre des passions, mais
surtout ne pas entrer dans un quotidien impliquant
nécessairement une part d’habitudes et des
contraintes.

Cette d’analyse « sauvage » avait même convaincu
Hervé, avec toute la charge de dévalorisation
personnelle que cela impliquait inévitablement (« Je
suis incapable de mûrir ; je ne mérite pas de fonder
une famille ; je suis/serai mauvais époux, mauvais
père... »).

Hervé vient donc me voir pour « guérir » de ces
« mauvais penchants » (ses propres termes !) et cesser
son autosabotage. Il venait d’ailleurs de rencontrer
une adorable jeune femme de trente-cinq ans, il en
était très amoureux et rêvait déjà du foyer
harmonieux dans lequel elle méritait de vivre et qu’il
aimerait tant construire avec elle...

Après lui avoir dit clairement tout le mal que je
pensais de l’interprétation des bien-pensants ci-dessus,
je lui ai proposé quelques investigations dans ses vies
intérieures. Je lui précisais d’emblée que cela pourrait
n’amener à rien d’autre qu’à une salutaire
détente/relaxation, mais qu’il était aussi possible que
cela donne des informations utiles sur les moteurs
souterrains de son comportement-destructeur-de-
relations-sentimentales. Voici ce qui sortit de cette
exploration lors de la quatrième séance où les choses
s’éclaircirent et qu’apparurent les données utiles sous
forme métaphorique :

Dans cette vie intérieure, Hervé s’appelait Ronald,
était un homme de trente-deux ans, chevalier en
armure et il appartenait à la cour de Richard Cœur de
Lion. Il rentrait de croisade et se rendait dans ses terres
et auprès de sa famille quand il sauva Evelyn, une
jeune femme, des griffes des brigands qui l’assaillaient
et qui avaient déjà tué les hommes de son escorte. Les
deux jeunes gens tombèrent amoureux l’un de l’autre
et se marièrent. Leur bonheur fut intense et leur
communion de corps et d’âme parfaite. Pendant un
an.

Puis, le roi voulut à nouveau partir en croisade. À
son cœur défendant, Ronald se résigna à le suivre
malgré sa jeune épouse qui le suppliait de rester. Il
s’en alla donc et chemina avec Richard jusqu’à
Constantinople puis, n’y tenant plus, il fit demi-tour.
Six mois après son départ, il était à nouveau chez lui
pour apprendre l'horreur : son château avait été
assailli par un rival profitant de l’absence du maître de
maison ; les gens de Ronald étaient parvenus à

chasser les assaillants mais Evelyn avait été tuée ! Le
sentiment de cette catastrophe le submergea, de
même que la culpabilité : s’il était resté, rien de tout
cela ne serait arrivé ! Son épouse serait vivante et ils
vivraient heureux ensemble. Ronald vécut le reste de
cette vie intérieure comme une âme en peine, errant
dans la campagne le jour et pleurant sous les étoiles
la nuit.

Pendant ce récit fait en ENOC et qui dura plus d’une
heure, Hervé-Ronald ressentit et montra des émotions
intenses : amour et tendresse pour Evelyn, regrets du
départ, larmes après le retour de Constantinople.

Si on s’arrêtait au décorum de l’histoire, on pourrait
se dire qu’il y a là juste une invention peu innovante
d’un récit connu, genre Ivanhoé ou Robin des Bois.
Mais si l’on examine la structure du récit, on constate
qu’il pourrait bien y avoir là une démonstration d’un
mythe personnel fondant le comportement de Hervé
au niveau sentimental. Car en fait, que se passe-t-il
dans sa vie en tant que Ronald ? :

• Il aime une femme

• Il commet une erreur fatale

• Cela coûte la vie à la femme aimée

• Il se sent coupable

• Il ne se pardonne pas l’erreur et vit tout le
reste de sa vie dans le chagrin et la solitude
affective.

D’autres explorations de Hervé dans des vies
intérieures ont livré la même structure dans des
époques et des décors différents. Ces métaphores
m’ont ainsi livré le fin mot de son problème. Non,

Hervé n’était pas un être immature qui avait peur de
s’engager et des responsabilités et contraintes liées à
une vie de famille. Mais son comportement était
soumis à une peur souterraine fonctionnant comme
une conviction/croyance : la peur de commettre
quelque désastreuse erreur qui serait préjudiciable ou
même fatale à l’être aimée et qui coûterait leur
bonheur. Et aussi la certitude qu’il ne s’en relèverait
pas.

Hervé était donc victime d’une construction
psychique, d’un mythe personnel négatif. Il est à noter
qu’une fois lancé sur cette piste, Hervé se montra très
disert à raconter, au cours des séances de thérapie qui
suivirent ces explorations dans ses vies intérieures,
comment son oncle qui, visiblement, formait un
couple idéal avec sa tante, entra en dépression à la
mort par cancer de cette dernière et ne s’en releva
jamais. En fait, c’est huit histoires semblables qu’il me
relata, de connaissances plus ou moins vagues qui
vécurent le même genre d’événements :

• Bonheur

• Mort de la dame

• Détresse et solitude pour l’homme.

Que Hervé ait mémorisé ces huit cas n’est pas
fortuit. La plupart des gens auraient simplement
compati à ces événements, sans plus. Hervé, lui, les a
« encaissés » cumulativement parce qu’ils faisaient
vibrer sa conviction/croyance inconsciente. Le
contact avec chacun de ces huit cas a conforté cette
conviction/croyance, l’a alimentée. Pour s’éviter un tel
destin, l’Inconscient de Hervé a imprimé les exacts

comportements qu’il fallait pour ne pas conclure une
union à l’issue si désespérante... C’est donc sur la base
de cette connaissance métaphorique des moteurs
souterrains sous-tendant les comportements auto-
saboteurs, que la thérapie put être menée à bien.
L’Inconscient de Hervé avait ainsi livré au thérapeute,
grâce à la métaphore des vies intérieures et via le
passage par d’autres-que-soi (Ronald et d’autres
identités qui apparurent pendant les différentes
explorations entreprises) le fin mot du problème.

Reine de la Planète Bleue

Comme je l’ai déjà souligné, comprendre
pleinement les dessous des métaphores produites
pendant les explorations dans ses propres vies
intérieures est difficile sans un regard extérieur. Aussi
n’est-ce pas dans cette optique que je vous propose
cette technique, mais pour votre bien-être, pour son
effet anti-stress, régénérateur et souvent euphorisant.
Là, on ne cherche pas d’informations, mais à laisser
libre cours à la créativité de l’Inconscient.

Pour vous donner un exemple également de cette
approche visant une harmonisation personnelle, voici
le résumé d’une vie intérieure de Magali, trente-huit
ans.

Après être entrée dans l’ENOC, Magali se découvre
être Mana, jeune femme de dix-huit ans, habitant un
monde qui s’appelle la Planète Bleue. Mana a été
choisie par la reine en titre pour lui succéder et elle
ressent cela comme un immense honneur. Or, pour
que la vie soit toujours rayonnante et magnifique sur

la Planète Bleue, il est important que la reine soit
toujours jeune, saine et vigoureuse. De ce fait, elle
devient reine à vingt ans, choisit la prochaine reine à
vingt-deux ans et est exécutée à vingt-quatre ans, sa
mort passant le relais de la royauté à celle qui lui
succède. Pendant deux ans, la reine en titre initie
Mana aux secrets, aux privilèges et obligations de sa
future mission. Puis vient le rite au cours duquel
l’ancienne reine meurt.

Dès cette mort, Mana est intronisée et, ce faisant,
elle sent qu’elle est responsable de la bonne santé et
de l’épanouissement de la vie sur toute la Planète
Bleue. Elle sait que, si elle a ne serait-ce qu’un rhume,
cela créerait une perturbation de la vie quelque part
sur son monde si beau. Elle ressent à quel point il y a
une connexion intime entre elle et la vie sur la Planète
Bleue et qu’elle-même est donc responsable du bien-
être des humains, des animaux et des plantes de son
monde.

Quand elle atteint ses vingt-deux ans, elle repère
une jeune fille dans la foule et sent que voilà celle qui
lui succédera dans deux ans. Mana lui enseigne tout
ce qu’elle a elle-même appris et la garde auprès d’elle
jusqu’au jour du rituel du sacrifice.

Voici qu’elle a vingt-quatre ans et elle se trouve sur
une esplanade pendant que la future reine est restée
dans la salle du palais où se trouvent les insignes de la
royauté que Mana y a laissé. Tout le peuple est présent
pour assister à sa mise à mort. Mana n’a aucune peur
et, au bout du rituel, elle est tuée par décollation au
sabre sous les hourras de la foule. Elle sent son
« esprit » s’élever au-dessus de son corps qui

s’effondre dans les bras de l’officiant. Elle ressent de la
joie parce qu’elle a accompli sa mission et que, grâce
à elle, la vie sur la Planète Bleue a été vivace et belle,
saine et féconde. Son esprit s’éloigne alors et se sent
attiré vers une région du ciel, très loin et très haut.
Tout devient de plus en plus petit sous elle, jusqu’à ce
que son monde ne soit plus qu’un point bleu parmi
d’autres points de toutes couleurs dans une infinitude
d’espace. Elle monte toujours et parvient ainsi à un
amas très lumineux, comme une galaxie spirale, y
entre et se retrouve environnée par la multitude des
esprits des anciennes reines de la Planète Bleue, de la
Planète Rouge, de la Planète Verte... Toutes les
anciennes reines qui, quand elles étaient en chair
étaient garantes de la plénitude de la vie sur leur
monde, sont là et c’est en esprit que, maintenant, elles
font naître des étoiles et des systèmes solaires à partir
d’amas de gaz et de matières stellaires en mouvement,
qui provoquent l’émergence de la vie, puis se
concentrent sur le développement et
l’épanouissement de cette dernière. Mana comprend
que c’est l’union des esprits de toutes ces reines qui
permet ces créations et, qu’ainsi, cette merveille qu’est
la vie se répand de plus en plus dans l’univers sous la
protection de cet ensemble d’esprits auquel elle se
joint maintenant. Elle se sent heureuse et pleure des
larmes de joie.

Puis, Magali revient dans son ECO. Elle sèche ses
larmes, se sent bien, ressent une sorte de sentiment
de reconnaissance envers ce qu’elle vient de vivre et
aussi un grand bien-être physique. Elle était partie en

exploration « juste pour voir » et cette vie intérieure l’a
rechargée en énergie saine pour plusieurs semaines.

Comme on le voit bien ici aussi, la métaphore de la
mort ne présente rien de dramatique : elle est même,
au contraire, la « porte » pour accéder à une plus
grande vie et à un plus grand pouvoir d’action.
Faudrait-il donc croire ce que disent les traditions : la
mort ne serait pas une fin ?...

La thérapeute que je suis ne peut d’ailleurs pas
s’empêcher de constater autre chose : même quand
l’exploration est « seulement » pour voir, la structure
qui émerge pour peu que l'ENOC soit atteint est
souvent parlante de ce qu’est la personne. En effet,
Magali est médecin et elle a choisi cette profession par
réelle vocation. Son récit révèle le moteur de sa vie,
son mythe personnel : aider les autres, même en se
sacrifiant soi-même – et trouver du bonheur et de la
valeur personnelle ce faisant...

Et pour vous ?...

Maintenant que vous cernez mieux l’utilité de ce
genre d’exploration, vous vous demandez sans doute
comment vous allez partir à la découverte de vos vies
intérieures ? Surtout souvenez-vous qu'il ne s'agit pas
de vous raconter en mots une histoire de vie (cela
relèverait de l'ECO et du Conscient) mais bien d'avoir
des images dans votre regard intérieur, de visualiser.
Voici comment vous allez procéder19 :

19 J’ai conçu un CD qui vous guide pour la mise en place
de cet ENOC et pour l’ensemble de votre exploration.
Son titre : Découvrez vos vies intérieures. Pour vous le

• Isolez-vous pour une bonne heure, coupez le
téléphone. Soyez sûr que vous n’attendez
personne

• Prenez une position confortable (mais pas
couché pour éviter le risque
d’endormissement). Fermez les yeux

• Écoutez une musique de relaxation pendant
environ 15 minutes (écoute attentive, c’est-à-
dire pas distraite et en pensant à autre chose)

• Puis comptez mentalement quarante
respirations lentes et profondes

• Ensuite, comptez mentalement de 10 jusqu’à
1, lentement et soigneusement, en ayant bien
conscience de chaque chiffre que vous
énoncez. En même temps, créez en vous
l’impression subjective que vous descendez
paresseusement en vous-même

• Puis, imaginez que vous entendez dix sons, de
l’aigu au très grave. Quand tout va bien, vous
avez alors atteint l’ENOC utile, un état de
conscience intériorisé qui ouvre la porte de
communication avec votre Inconscient. Le
moment de « changer de vie » est alors venu

• Créez dans votre regard intérieur un portail
très décoré, visualisez-en la forme, les
couleurs, les sculptures ou les peintures (à
votre choix) qui l’ornent

procurer : www.cd-de-relaxation.com ou chez Neo
Cortex, 7 place d’Austerlitz, 67000 Strasbourg – France.

• Voyez ce portail s’ouvrir devant vous sur un
paysage que vous découvrez

• Franchissez le passage, entrez dans ce
paysage et observez ce que vous voyez

• Découvrez maintenant qui vous êtes dans
cette vie intérieure : vos vêtements, vos
cheveux, votre couleur de peau, votre sexe,
votre âge, votre nom, votre profession, votre
passé, votre famille, etc. Le mieux est de
commencer par le bas – regardez vos pieds :
sont-ils nus ou chaussés ? Puis vos mollets :
nus ou recouverts ? Etc.

• Découvrez le monde dans lequel vous vous
trouvez : décors, époque, climat, éléments
vivants, coutumes, etc.

• Trouvez ce qui a précédé ce moment : où
étiez-vous auparavant, que faisiez-vous,
comment vous êtes arrivé en ce lieu, quel a
été votre vécu dans les années et les temps
précédents (tout ceci concerne cette vie
intérieure !)

• Bougez, déplacez-vous dans ce monde,
agissez-y. Vous avez un destin à y remplir, des
rencontres à y faire, des actions à accomplir,
etc.

• Prenez le temps pour tout cela. Laissez-vous
aller à être spontané(e), à accepter les
premières idées qui vous viennent sans juger,
en toute ouverture d’esprit. Intégrez ces
informations les unes après les autres pour
enfin savoir qui vous êtes, dans cette vie

intérieure, ce que vous y faites, allez faire, allez
vivre, allez réaliser

• Quand votre exploration est terminée,
revenez dans votre ECO de la façon suivante :
dites-vous simplement mentalement : « Et
maintenant je vais réintégrer mon Moi en tant
que [votre prénom]. Et pour cela, je vais
compter de 1 jusqu’à 3 et claquer des doigts.
À mon claquement de doigts, j’ouvre les yeux
et je m’étire – je suis en pleine forme et en
parfaite santé. Je compte 1... 2... 3...
[Claquement de doigts] Ouvrez les yeux,
étirez-vous. Ajoutez à haute voix : « Je suis en
pleine forme et en parfaite santé. »

Vos premières séances seront peut-être
insatisfaisantes sur le plan de la découverte de vos vies
intérieures. Malgré cela, elles vous relaxeront, ce qui
sera déjà un bénéfice de qualité. Elles vous
entraîneront toutefois aussi à entrer dans l’ENOC utile
et vous aurez finalement l’agréable surprise de
voyager ainsi dans différentes vies intérieures et de
découvrir ainsi vos richesses et votre potentiel de
créativité.

Un conseil encore : datez et écrivez le récit de
chaque vie intérieure que vous expérimentez. Vous
pourriez bien avoir un jour la surprise de constater,
qu’à travers des récits diversifiés en apparence, une
structure homogène se dégage. Quand cela arrive,
vous pouvez prendre conscience de votre mythe
personnel, de certains des moteurs ou croyances

inconscients qui contrôlent votre comportement et,
partant, votre vie...

Souvenez-vous de ce qu’affirmait la sagesse des
Grecs anciens :

Connais-toi toi-même – et tu connaîtras les dieux.

*************

Si le mythe personnel qui vous gouverne peut être
mauvais ou bon pour votre évolution et votre
bonheur, peut vous obliger à mal vivre ou vous
amener à bien vivre, le genre de monstre psychique
que vous allez découvrir dans le prochain chapitre, lui,
vous est toujours nuisible…

5 – Éliminez vos « parasites »
psychiques

Qu’est-ce qu’un Moi qui ne se
connaît pas, sinon un Moi qu’on
dirige à votre place ? / Jean-Pierre
Dautun

Vous avez entendu parler des personnalités
multiples – le genre Dr Jekyll et Mr Hyde – et vous
avez l’impression que cela est fort loin de vous. Vous
avez raison. Et vous avez tort aussi.

En fait, nous sommes tous atteints d’une sorte de
syndrome des personnalités multiples. Supposez que
vous soyez victime de la phobie des chiens. Lorsque
vous croisez un chien, tout se passe comme si
l’« autre » personnalité, la phobique, prend le contrôle
sur vous. Vous, vous savez bien que ce toutou est
« civilisé » et que vous ne risquez rien. Mais cet
« autre »-là, lui, il est phobique, point final ! « Il » vous
domine, vous dicte sa loi et vous avez beau
argumenter avec lui, chercher à le convaincre que sa

peur est sans objet, rien n’y fait. Il fait monter le taux
d’adrénaline dans votre corps avec toutes les
conséquences : accélération cardiaque et respiration
haletante, sensations électriques dans les membres,
envie de détaler, horripilation...

Nous sommes toujours dans le registre des
métaphores. Aussi, cette notion de personnalités
multiples, ici, est à la fois vraie et fausse, comme je l’ai
déjà souligné ci-dessus. Sa vérité importe peu, si c’est
une métaphore utile qui vous permet de vous
débarrasser de limitations et de problèmes qui vous
empoisonnent la vie et dont vous n’avez que faire.

Tout se passe comme si certaines difficultés et
certains blocages apparaissaient bien comme l’effet
de personnalités séparées qui agissent
ponctuellement en lieu et place de votre personnalité
majeure laquelle, elle, fonctionne généralement bien.
C’est le cas en particulier de tout ce qui relève de la
phobie, de la peur irraisonnée de quelque chose qui
ne le justifie pas, des angoisses et de l'anxiété. Et pas
seulement dans ces cas-là, car beaucoup d’autres
problèmes peuvent relever de la métaphore des
personnalités multiples. Vous avez par exemple des
sautes d’humeur que vous ne parvenez pas à maîtriser
et qui vous rendent à la fois insatisfait de vous,
imprévisible et... parfois détestable pour autrui ? C’est
« l’autre » personnalité, une morose ou une
enquiquinante, qui prend alors le contrôle sur vous. Il
vous arrive parfois de ne pas parvenir à prendre une
décision ? Vous hésitez alors, vous noyant dans la
dialectique du pour et du contre – alors qu’en d’autres
moments ou pour d’autres domaines, vous décidez


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