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Faites-vous partie de ceux qui voient la « vie en noir » ou de ceux qui voient la « vie en or » ?
Dans le deuxième cas, vous n’avez nul besoin de ce livre. Mais dans le premier, pour que cela change vous avez tout intérêt à comprendre les principes de l’imagerie mentale (métaphores et visualisations) et à utiliser ses pouvoirs : bien faite, elle est extrêmement puissante pour amener des changements positifs dans votre personnalité et tout à fait concrètement aussi dans votre vie.
Des preuves ? Quand vous appréhendez quelque chose, c'est par imagerie mentale. Par exemple :
• Cet oral : vous le visualisez avec la tête sévère du professeur en face de vous
• Cet entretien d’embauche : vous vous visualisez face aux visages sévères et critiques de ceux qui vont vous juger
• Votre vie après une rupture ou un licenciement : vous la visualisez difficile, pénible (et cela vous casse le moral – et les bras)
• Les malaises que vous aurez du fait des microbes dont vous avez la phobie
• La réunion au travail où il vous faudra prendre la parole : vous vous visualisez en train de bafouiller et sous le regard ironique des participants
• Etc…
Ces imageries, ce sont des images et des métaphores plus ou moins « conscientisées » et qui vous contrôlent en contrôlant vos émotions, lesquelles contrôlent aussitôt vos attitudes, vos actions, réactions et comportements… Si les images et métaphores peuvent vous être destructrices (vous tirer vers le bas), il n'y a pas à s’étonner de leur pouvoir également constructeur : cela marche dans les deux sens quand on sait comment faire.
Eh oui, au lieu d’en être victime :
Vous pouvez facilement intégrer des moyens et des méthodes pour utiliser ce pouvoir positivement, à votre propre service et pour embellir votre vie !
C’est bien cela qui vous est proposé dans ce livre – vous montrer comment vous-même utiliserez images et métaphores pour :
• Sortir de limitations et éliminer peurs, angoisses, blocages
• Améliorer vos capacités et vos ressources
• Développer votre personnalité et vos capacités...
Vous n’avez pas besoin de phobies, d'anxiété ou d’angoisses !... Non : vous avez besoin d’outils et de moyens pour aller de l’avant et vous offrir le meilleur (bien vivre, prospérité, succès pour votre personne et pour vos réalisations...).
Partez à leur découverte dans ce livre : vous les utiliserez et vous serez surpris à la fois de leur facilité d'utilisation et de leurs résultats…

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Published by Michel Nachez, 2020-02-14 14:36:55

Éliminer vos peurs et blocages ! Facile avec les métaphores ...

Faites-vous partie de ceux qui voient la « vie en noir » ou de ceux qui voient la « vie en or » ?
Dans le deuxième cas, vous n’avez nul besoin de ce livre. Mais dans le premier, pour que cela change vous avez tout intérêt à comprendre les principes de l’imagerie mentale (métaphores et visualisations) et à utiliser ses pouvoirs : bien faite, elle est extrêmement puissante pour amener des changements positifs dans votre personnalité et tout à fait concrètement aussi dans votre vie.
Des preuves ? Quand vous appréhendez quelque chose, c'est par imagerie mentale. Par exemple :
• Cet oral : vous le visualisez avec la tête sévère du professeur en face de vous
• Cet entretien d’embauche : vous vous visualisez face aux visages sévères et critiques de ceux qui vont vous juger
• Votre vie après une rupture ou un licenciement : vous la visualisez difficile, pénible (et cela vous casse le moral – et les bras)
• Les malaises que vous aurez du fait des microbes dont vous avez la phobie
• La réunion au travail où il vous faudra prendre la parole : vous vous visualisez en train de bafouiller et sous le regard ironique des participants
• Etc…
Ces imageries, ce sont des images et des métaphores plus ou moins « conscientisées » et qui vous contrôlent en contrôlant vos émotions, lesquelles contrôlent aussitôt vos attitudes, vos actions, réactions et comportements… Si les images et métaphores peuvent vous être destructrices (vous tirer vers le bas), il n'y a pas à s’étonner de leur pouvoir également constructeur : cela marche dans les deux sens quand on sait comment faire.
Eh oui, au lieu d’en être victime :
Vous pouvez facilement intégrer des moyens et des méthodes pour utiliser ce pouvoir positivement, à votre propre service et pour embellir votre vie !
C’est bien cela qui vous est proposé dans ce livre – vous montrer comment vous-même utiliserez images et métaphores pour :
• Sortir de limitations et éliminer peurs, angoisses, blocages
• Améliorer vos capacités et vos ressources
• Développer votre personnalité et vos capacités...
Vous n’avez pas besoin de phobies, d'anxiété ou d’angoisses !... Non : vous avez besoin d’outils et de moyens pour aller de l’avant et vous offrir le meilleur (bien vivre, prospérité, succès pour votre personne et pour vos réalisations...).
Partez à leur découverte dans ce livre : vous les utiliserez et vous serez surpris à la fois de leur facilité d'utilisation et de leurs résultats…

Keywords: développement personnel, psychologie, bien-être, guide pratique, psychothérapie,Erica Guina-Nachez,métaphore,hypnothérapie

© Copyright Erica Guilane-Nachez
Strasbourg 2011

Éditions Neo Cortex
7 place d’Austerlitz
67000 Strasbourg – France

www.cd-de-relaxation.com

Couverture : ImageAfter.com
Neo Cortex Éditions

ISBN : 978-2-918535-08-9

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Avec Akutagawa D. et Whitman T., Mêlons-nous de

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Avertissements :

1) Ce qui vous est présenté dans ce livre
vise au développement de la personnalité.
En cas de difficultés psychologiques
importantes, le recours au
psychothérapeute ou au psychiatre
demeure évidemment indispensable.

2) Ce livre comporte de larges extraits de
Bien vivre, mal vivre – À vous de choisir,
ouvrage à présent épuisé.

1 – Introduction

L’Inconscient est l’aspect majeur de votre
psychomental. Il gère vos réactions instinctives, vos
sentiments et vos émotions qui, à leur tour, contrôlent
votre comportement, vos façons de ressentir, d’être,
d’agir et de réagir. Votre Inconscient est donc ce
moteur majeur qui vous mobilise ou vous immobilise,
qui vous stimule ou vous bloque, qui vous fait oser ou
renoncer, en d’autres termes : qui vous donne la
« couleur » des évènements et plus généralement
celle de votre vie – noir, gris anthracite, rose, or…

Le Conscient est la « raison-raisonnante » et
l’Inconscient est tout le reste. Là où votre Conscient
s’occupe des mots, de préciser l’heure, la date et les
éléments des calculs de toutes sortes (projets, plans,
échéances, chiffres…), votre Inconscient, lui, utilise les
éléments sensoriels (et tout particulièrement les
images et les métaphores) pour se comprendre et
comprendre ce qu’il y a autour – évènements, autrui,
évolutions, etc. – et pour savoir comment interagir
avec cela. Il « voit » et visualise, il entend, il hume,
goûte et ressent…, et il juge les différents éléments de
la vie selon les informations ainsi reçues et assimilées.
Toutefois, il s’agit là des cinq sens qu’on pourrait dire
« internes » ou « subjectifs » parce que les messages
qu’ils amènent à l’Inconscient ne relèvent pas d’une
réalité objective : ils sont marqués par des
interprétations qui, selon ce qu’elles sont (en fonction
des convictions/croyances présentes dans

l'Inconscient), définissent ce que j’ai appelé plus haut
« couleur ». C’est là que peut se trouver pour un
individu la différence entre « voir la vie en noir » ou
« voir la vie en rose »…

Je ne sais pas si vous-même qui me lisez en ce
moment faites partie de la catégorie « voir la vie en
noir » ou « voir la vie en or ». Dans le deuxième cas,
vous n’avez nul besoin de poursuivre votre lecture
mais dans le premier, pour que cela change, vous avez
tout intérêt à continuer à lire pour apprendre
comment « parler » à votre Inconscient – à l'aide de
métaphores et des images. Oui, vous avez tout intérêt
à comprendre les principes de l’imagerie mentale et à
utiliser ses pouvoirs. Bien faite, elle est puissante pour
amener des changements positifs en vous au niveau
de votre Inconscient et de ses convictions/croyances
et, à partir de là, dans votre vie. L’imagerie mentale est
capable de communiquer à votre Inconscient ce que
vous désirez obtenir de lui. Elle est d’ailleurs la voie
royale d’accès à l’Inconscient : on peut même dire que
l’image et la métaphore sont un des aspects majeurs
du « langage » que « parle » et comprend intimement
l’Inconscient lui-même.

Des preuves ? Votre Inconscient ne vous envoie-t-il
pas des rêves – qui sont des imageries – ? Ou bien ne
vous fait-il pas appréhender, en général en images
internes dans votre « regard intérieur » (c’est-à-dire
dans votre mental), l’épreuve que vous redoutez ? :

• Cet oral que vous visualisez avec la tête sévère
du professeur

• Ou les difficultés de cet entretien d’embauche
face aux visages fermés de ceux qui vont vous
juger

• Ou les différents aspects de la vie devenue
plus difficile après la rupture ou le
licenciement

• Ou encore votre réaction devant une
araignée parce que vous avez la phobie de
ces bestioles

• Etc…
Ces imageries, ce sont des images et des
métaphores plus ou moins « conscientisées » et qui
vous contrôlent en contrôlant vos émotions,
lesquelles contrôlent aussitôt vos attitudes, vos
actions et réactions… Si les images et métaphores
peuvent vous perturber, on ne peut pas s’étonner de
leur pouvoir également thérapeutique : cela marche
dans les deux sens quand on sait comment faire. Eh
oui, au lieu d’en être victime :

Vous pouvez intégrer facilement des moyens et des
méthodes pour utiliser ce pouvoir positivement, à

votre propre service et pour embellir votre vie !

Et c’est bien cela que je vous propose dans ce livre :
vous expliquer comment vous-même utiliserez images
et métaphores pour :

• Sortir de limitations

• Éliminer des peurs et des blocages

• Améliorer vos capacités et vos ressources

• Développer votre personnalité et vos
moyens...

Blocages, peurs, inhibitions, limitations… Voilà des
éléments psychologiques qui handicapent la bonne
qualité de vie, n’est-ce pas ? Vous allez donc en
avançant dans votre lecture, découvrir différents
moyens, faciles d’accès et très efficaces, pour vous
servir de l’image et de la métaphore au service de
votre bien-être psychologique de vos atouts (et armes
si nécessaire). La vie est parfois belle et facile et parfois
moins sympathique : il faut assumer des
inconvénients, résoudre des problèmes, couper des
« cordons ombilicaux », négocier des virages,
combattre contre des obstacles et des adversités… Et
de préférence, évidemment, engranger dans tout cela
des victoires.

Apprenez maintenant à vous servir des images et
des métaphores pour tout cela. Vous devez savoir
comment devenir « maître dans la maison », c’est-à-
dire à maîtriser vos imageries mentales au service de
votre bien-vivre et de votre succès – et pas subir des
imageries qui vous cassent l’énergie et les bras ! Votre
psychomental et votre cerveau vous appartiennent et
ils doivent fonctionner pour la vie bonne, agréable et
prospère – et vous seuls pouvez faire en sorte que cela
soit ainsi. Vous n’avez pas besoin de phobies ou
d’angoisses, vous avez besoin d’outils et de moyens
pour aller de l’avant et vous offrir le meilleur. Vous en
découvrirez dans ce livre1, vous les utiliserez et vous
serez surpris des résultats…

1 Vous en découvrirez d’autres dans mes autres ouvrages
– voyez la bibliographie en fin de volume.

Mais avant d’entamer votre parcours, je dois vous
présenter un personnage exceptionnel qui se
nomme…

Charles Render

Vous aimeriez connaître Charles Render, que l’on
surnomme « Le Façonneur ». Si vous le connaissiez,
vous pourriez vivre grâce à lui des expériences
étonnantes et émouvantes... et qui pourraient bien
vous changer profondément. Vous auriez donc tout
intérêt à connaître cet homme : il est un des meilleurs
« Créateurs de Rêves » du moment, certainement le
plus grand maître en matière d’images et de
métaphores qui soient. Quand Render crée pour vous
des métaphores, c’est pour vous sauver de ce qui vous
entrave et vous gâche la vie. C’est vraiment son job et,
pour cela, il a appris un art vraiment difficile : jouer à
la perfection d’une espèce d’orgue, un clavier avec un
grand nombre de touches, de boutons, de manettes
et de vu-mètres.

Or, ce n’est pas seulement un instrument de
musique. En fait, c’est cela et bien plus encore : l’objet
crée des sons, des odeurs, des textures, des images,
des saveurs, des sensations, des impressions – et tout
cela en fonction de l’imagination de l’instrumentiste :

• Cela fabrique des climats – tempête ou brise
légère, blizzard ou orage, soleil... – et opère
des modifications dans la température et le
taux d’humidité ambiants

• Cela génère et entremêle des bruits
infiniment variables dans tout le champ de

l’audition : cloches, klaxons, déferlement de
vagues, sifflets, cris, voix animales,
chuintements, ululements, grincements,
mélodies et toute autre sonorité imaginable

• Certaines touches de l’instrument pulvérisent
des odeurs, simples ou mélangées selon le
génie créateur du « compositeur »

• Il en est encore qui stimulent le sens du goût
soit par des saveurs pures, soit en les
combinant – poivre, muscade, cannelle, sel,
sucre, miel, goût du sang ou goût de pomme
verte, goût de brûlé ou goût de champagne
et toute autre saveur pouvant exister ou être
inventée

• Quant aux images !... Lumières ou obscurité,
couleurs, paysages de nature, de ville ou de
lieux hors du monde ; créatures de cette
planète, de légende ou de cryptozoologie,
dieux, humains, animaux ; objets et végétaux
de toutes sortes, des plus simples aux plus
impossibles…

• L’instrument produit aussi toutes les
situations, époques, événements, récits et
histoires, formes et structures que la créativité
de celui qui le manipule peut concevoir. Cet
instrument a pour nom « synthétiseur de
métaphores ». On l’appelle aussi synthétiseur
de rêves et il nécessite tout l’art, le talent et le
savoir-faire de son instrumentiste.

Après une séance avec Charles Render dans une de
ses créations, vous en sortez avec l’impression que ce

que vous y avez vécu était salvateur pour vous – tout
en sachant bien, intellectuellement en tous cas, que
c’était un rêve et non du réel. En fait, quand Charles
Render joue, compose et crée, il n’y a qu’un seul
spectateur : son patient. Les compositions sont
uniques, jamais enregistrées et non reproductibles :
ce sont des créations en live, pour l’instant présent et
elles n’ont de sens que pour ici, maintenant, dans ce
cas-ci et pour l’esprit de cette homme-ci, de cette
femme-ci, très précisément.

Car Charles Render est psychothérapeute et un vrai
génie dans le domaine du développement de la
personnalité. Ses clients et patients sont des gens qui
ont des problèmes psychologiques, qui sont soumis à
des limitations et blocages de toutes sortes et c’est
pour eux que le Maître joue de son synthétiseur de
métaphores. Pour chacun de ses clients, il imagine des
récits et des tranches de vie, des histoires, des
époques et des scènes, des personnages et des
protagonistes et il leur fait vivre tout cela avec tous
leurs sens investis au maximum possible.

Charles Render est réellement le meilleur
thérapeute du moment et il faut encore savoir que
dans chacune de ses créations – véritable opéra
fantastique où la magie, pour la totalité des sens du
spectateur, a sa place – Render lui-même également
se trouve. Il y est présent, parfois sous la forme de
l’herbe et parfois sous celle de l’arbre. Ou encore, il se
cache dans le nuage ou dans le souffle du vent, ou
bien habite la lionne ou le lombric et, même, il arrive
qu’il soit là où on ne l’attend pas. Ainsi, en jouant de
son synthétiseur de rêves, Render entraîne son

patient dans l’aventure de la guérison et il l’y

accompagne. Il est lui aussi, tout comme son patient,

investi dans le vécu et le ressenti, ses propres sens sont

également imprégnés de tous les aspects de la
métaphore en même temps qu’il les crée. Une partie

de Render pianote sur les touches et active les

boutons, exactement dans l’ordre et avec l’intensité

nécessaires pour obtenir le récit voulu, et une autre

partie de lui-même vit intensément l’action et les

péripéties avec le patient. Ainsi, pendant que les

événements s’enchaînent, Render tient compte des

réactions et réponses de ce dernier et y adapte la suite
de la trame. Ce que vise alors le thérapeute : rien
moins que la prise de force de personnalité,
d’équilibre psychologique, de bien-être, de succès et
de joie de celui pour qui il « joue ». La guérison, en
somme, ce qui est naturellement le but de tout

thérapeute digne de ce nom.

L’approche thérapeutique utilisée par Charles

Render se sert des contenus mentaux du patient (sa
« mythologie personnelle », ses rêves, ses

convictions/croyances inconscientes, ses

imaginations ou encore ses « empreintes », c’est-à-dire

les événements fondateurs qui sont à la base de ses

capacités ou de ses problèmes psychologiques et

comportementaux...) pour élaborer des métaphores

signifiantes et thérapeutiques.

Le mot-clé est participation : cela implique deux
« esprits », deux systèmes nerveux, deux êtres

humains – patient et thérapeute unis dans un

processus de co-création à visée thérapeutique en ce

lieu métaphorique hors du temps et de l’espace, qui

sont des univers aux lois différentes de celles qui
semblent régir notre monde matériel habituel, le
monde « ordinaire ». Dans ces mondes créés, ces lois
du quotidien peuvent être contournées, amplifiées,
niées, éliminées, modifiées, transmutées,
transcendées... Les deux seuls impératifs sont :

• Les univers ainsi créés doivent être doivent
être chargés de sens – et cela non pour la
raison logique, mais pour les forces vives, la
compulsion à la guérison et au mieux-être :
pour l’Inconscient.

• Le but visé est le changement qualitatif :
passer du problème, de la difficulté d’être, du
mal-vivre et de l’échec au bien-vivre, au bien-
fonctionner, à la pleine santé psychologique
et à la complète disponibilité, pour le patient,
de ses capacités et ressources les meilleures.

En fait, ces univers créés par l’alliance entre ces
deux « esprits » sont des métaphores sous forme
d’univers virtuels et Charles Render crée donc pour et
avec son client des mondes virtuels.

Oui, vous auriez certainement aimé connaître
Charles Render...

Mais vous n’auriez pas pu rencontrer cet homme.
Car Charles Render n’existe pas. Enfin, pas vraiment
de cette manière-là, pas plus que n’existe (encore) la
technologie dont il se sert. Car Charles Render est le
personnage central d’un roman2 écrit en 1966, par un

2 The dream master, Ace Books Inc.

jeune Américain qui devait ensuite se révéler un des
plus géniaux et féconds auteurs d’imagination de la
deuxième partie du XXe siècle : Roger Zelazny.

Peut-être vous demandez-vous maintenant
pourquoi je vous décris un personnage de pure
imagination – et donc sans utilité pratique ? :

C’est parce que vous avez Charles Render en vous !..
Si vous remplacez Charles Render par « mon
Inconscient » et le patient par « Je », vous avez la
participation de deux esprits (votre Inconscient et
votre Conscient) dans la création de métaphores
utiles à l’expansion de votre être.

Chacun le sait aujourd’hui : le Conscient et
l’Inconscient de l’être humain peuvent – doivent –
collaborer pour le faire sortir des limites dans
lesquelles il se sent engoncé :

• Manque de confiance en soi

• Manque d’estime de soi, tendance à se
dévaloriser

• Impressions de ne pas pouvoir « y arriver »

• Timidité

• Blocages et inhibitions

• Peurs, phobies et angoisses

• Difficultés à communiquer avec autrui

• Difficultés sexuelles

• Déprimes

• Autosabotages divers

• Convictions/croyances nuisibles, limitantes

• Comportements contre-productifs par
rapport aux objectifs visés

• Difficultés de communication avec autrui
• Etc…
Pour vaincre cela, la clé du succès se trouve dans les
ressources de votre Inconscient et celui-ci est
accessible par l’image et la métaphore. Il vous suffit
d’apprendre comment faire…

*************

Est-ce bien ce que vous voulez ?
Bien sûr !

Alors, venez maintenant avec moi pour rencontrer
Charles Render en vous…

2 – Utilisez le pouvoir des
métaphores

Je crois que le langage
symbolique est la seule langue
étrangère que chacun de nous
devrait apprendre. Sa
connaissance nous rapproche des
origines les plus révélatrices de la
sagesse. / Erich Fromm

Dans les pages suivantes, je vais vous emmener
dans des mondes étranges : ceux de l’imaginaire.
Celui-ci n’est pas ici « la folle du logis » (comme on
qualifie l’imagination parfois), mais bien un des plus
puissants vecteurs de communication avec votre
Inconscient qui soit, et il peut en venir à concerner la
totalité de votre être, de votre vision du monde et de
votre fonctionnement par sa résonance en lui. C’est
parce que l’imaginaire, véhiculé par les mots (contes,
récits divers), éveille en vous – et dans votre
Inconscient – des images (dans « imaginaire » il y a
« image ») et des métaphores grâce à une fonction de
« traduction » du digital à l’analogique qui s’opère

dans votre psychomental. Alors sont activés en vous
des sentiments et des émotions qui amènent des
réactions dans votre corps (le corps est la « caisse de
résonance » des émotions : il les manifeste par des
sensations). Ainsi, l'image peut avoir un pouvoir sur
votre être total – corps et psychomental.

Pour que vous compreniez bien ceci, voici une
courte explication.

Analogique et digital

Analogique et digital sont des termes issus de
l’informatique3. L’anthropologue américain Gregory
Bateson les a introduits dans le domaine de la
communication et c’est depuis lors que ces termes
font partie du vocabulaire des Sciences Humaines.

Est digitale toute information transmise à l’aide d’un
code arbitraire et sans qu’il n’y ait aucun lien, aucun
rapport direct, entre ce code et l’objet de la
communication. Par exemple, le mot « fenêtre » n’a
aucun rapport avec l’objet qu’il désigne : c’est une
convention arbitrairement établie qui fait coïncider le
mot et la chose dans le mental de l’émetteur du mot
et dans celui de son récepteur. Pour utiliser ce mode
de communication, il faut connaître le code et l’objet
codé. Ainsi, et sauf pour ce qui concerne les
onomatopées, le langage verbal est un mode de
communication digital.

3 On utilise aujourd’hui plus fréquemment le mot
numérique à la place de digital.

Est analogique toute information transmise à l’aide
d’un vecteur dans lequel il existe un rapport (une
analogie) entre l’objet et la façon dont on le
communique : par exemple, l’image (ou un modèle
réduit) d’une fenêtre relève d’une communication
analogique. Dans le langage, les onomatopées, qui
sont des sons cherchant à reproduire le son de
l’« objet » mentionné se rapprochent de l’analogique :
plouf, clac, vroum, boum, etc. Ce qu’on appelle le non-
dit, le langage non verbal – le « langage du corps » –
relève de l’analogique.

L’être humain a accès à ces deux modes de
transmission-réception de l’information, analogique
et digital, et est en mesure de les traiter et de les
traduire de l’un dans l’autre. Ainsi le langage verbal
qui, dans son essence est digital, devient analogique
à partir du moment où les mots sont générateurs
d’images dans le mental de l’émetteur ou/et du
récepteur. Le mot fenêtre éveille l’image d’une fenêtre
chez celui qui le comprend ou l’émet.

L’Inconscient fonctionne largement de manière
analogique et beaucoup moins digitale. Pour que les
mots l’atteignent et en viennent à le concerner il est
utile qu’ils soient mis en images ou/et en sensations
dans le mental, ce qui est une opération spontanée
dont nous ne sommes conscients que lorsque nous
faisons l’effort délibéré d’en prendre conscience. Ainsi,
tout objet déjà connu arrive sous forme d’images
ou/et de sensations dans le champ psychomental
lorsque les mots correspondants sont émis. À l’inverse,
les mots, avant d’être dits, sont d’abord existants sous
forme analogique dans l’esprit de celui qui les

prononce. Il y a là un effet de traduction quasi
instantanée entre le langage et la sensation. C’est de
cette manière que l’Inconscient, qui fonctionne de
manière analogique, est en contact avec le Conscient
qui, lui, émet/intègre les informations de manière à la
fois digitale et analogique.

Est réel ce qui est pris pour du réel par le
psychisme

C’est par cette faculté humaine que l’on peut
comprendre le pouvoir de la métaphore. Elle « parle
le langage de l’Inconscient » : les mots sont
transformés en images et en sentiments-sensations-
émotions – elle est visualisée. Et, dans la mesure où
l’imaginaire peut créer des images, du son et des
sensations, il ne faut pas s’étonner de sa possibilité
d’impact puissant sur l’Inconscient. C'est d'ailleurs
exactement ainsi que cela se passe pour les données
de la vie « réelle » : celles-ci sont également transmises
à ce dernier par des images, des sons et des sensations.
Cela explique que l’Inconscient ne peut donc pas
forcément faire la différence entre ce qui est réel et ce
qui est imaginé, mis en images, pour peu que ces
images véhiculent des caractéristiques proches de
celles du réel.

Alors, l’Inconscient accepte pour du réel ce que lui
communique la métaphore.

Et d'ailleurs, le réel, qu'est-ce donc ?

Le réel n'existe pas.

Ou plutôt : ce qui est pris pour le réel est
l'interprétation de ce qui est vécu. Le même

événement agit différemment selon les personnes et
nul ne peut se vanter d'avoir accès à une réalité-réelle.
L'interprétation de ce qui est vécu est faite au niveau
du psychisme et elle est toujours colorée par les
convictions/croyances qui s'y trouvent déjà établies et
qui sont des strates fondamentales de la personnalité.
En fait, ces convictions/ croyances souterraines
définissent la personne, son regard sur elle-même, sur
les autres, sur les situations qu'elle rencontre, sur le
monde et sur la vie en général. Et elles sont
contraignantes : elles imposent leur loi sur le
comportement, sur les actions, sur les réalisations, sur
les façons de communiquer avec autrui et sur les
réactions à ce qui se présente... Elles imposent aussi le
mode de vie qui leur correspond4.

Chaque être humain est contrôlé et agi par les
convictions/croyances qu'il porte en lui au niveau de
son Inconscient. Or, les images et les métaphores
peuvent avoir une grande puissance d’impact sur
l'Inconscient et sur les convictions/croyances qui
l'habitent, et cela d’une manière ou d’une autre : elles
peuvent libérer de difficultés, faire grandir
psychologiquement, ou... bloquer.

C'est ce que nous allons voir avec des métaphores :

• La chèvre de Monsieur Seguin

• Le cheval et son prince

4 Pour comprendre l'importance de vos
convictions/croyances au niveau psychologique et de
votre comportement, vous pouvez lire mon livre Bien se
connaître pour bien piloter sa vie (www.neo-cortex-
editions.com).

• L'épouse de l'Ours Blanc

• Le berger et le diable.

Car les contes sont au premier degré des
métaphores « enseignantes », susceptibles de
grandement « parler » à l'Inconscient et d'y installer
des convictions/croyances – négatives ou positives...

Blocage : La chèvre de Monsieur Seguin

Mona est une magnifique jeune femme de vingt-
deux ans avec des désirs inassouvis. Elle désire devenir
mannequin et elle en a l’allure, la prestance et le
gabarit. Adolescente, elle avait fait de la danse
classique et avait gardé de ce fait une démarche
souple et dansante ainsi qu’un port de reine. À défaut
d’avoir prolongé ses études, Mona parle tout de
même couramment trois langues, ayant vécu en
différents lieux du monde avec ses parents diplomates.
Ainsi, elle bénéficie de beauté, d’intelligence et de
cette chose inquantifiable que l’on appelle « la classe ».
Elle véhicule aussi une éducation et une culture tout
à fait estimables,

Et que fait-elle de tout cela ? Mona vit seule dans un
minuscule studio dans lequel elle se claquemure la
plupart du temps. Pour le peu qu’elle en sort, c’est
pour aller à son travail (quinze heures par semaine à
faire des travaux de bureau dans une station de radio
locale), faire quelques courses rapides dans des petits
commerces des alentours – elle a la phobie des
supermarchés et autres self-services car elle ne
supporte pas l’attente aux caisses –, aller parfois dans
une salle obscure ou occasionnellement se faire

coiffer chez une de ses connaissances qui a un salon
de coiffure. Mona ne gagne pas beaucoup d’argent
mais peu importe : ses parents, pour l’heure en poste
dans un pays d’Amérique du Sud, lui envoient tous les
mois le chèque salvateur. L’argent que Mona gagne
par elle-même passe dans les revues féminines ou
dans des vêtements et colifichets achetés le plus
souvent sur impulsion et oubliés ensuite au fond du
placard, Elle a rarement envie de faire quelque chose,
subit les obligations du quotidien puis rentre se terrer
chez elle. Elle déteste son travail mais dit : »Si je n’avais
pas ce petit job, je crois que je passerais ma vie entre
mes quatre murs à feuilleter des revues, à écouter de
la musique ou bien à m’ennuyer »...

Le tableau d’ensemble est affligeant – et il y a plus :
Mona n’arrive pas à mettre en place une relation
sentimentale valable. Certes elle plaît, mais les
hommes qui lui plaisent ne sont pas ceux qu'elle attire
– et les autres ne l’intéressent pas. Bien sûr, à plusieurs
reprises elle a eu un béguin mais elle s'en est très vite
lassée et a rompu quand ce n'était pas le jeune
homme qui partait en lui disant : « Tu es trop
introvertie ». En fait, elle déteste sa vie, voudrait
voyager, sortir, avoir une vie sociale importante, un
job passionnant et un compagnon avec lequel
partager ce mode de vie qu'elle n'a pas...

Rester dans son enclos

Voilà donc, résumé en quelques lignes, ce que
Mona révèle de son existence et de ses difficultés. Elle
entreprend une psychothérapie et un jour, lors d’une

« pêche aux informations » 5 , Mona manifeste une
émotion importante, cherche à retenir ses larmes.
Voici le résumé de la suite où l'on peut voir l'impact
d'une métaphore sur le psychisme d'une fillette.

Mona raconte :

– Je viens de me revoir à l’école – j’avais sept ou huit
ans et la maîtresse nous lit l’histoire de la chèvre de
Monsieur Seguin. C’est une petite chèvre qui vit dans
une région au climat agréable et qui a un maître qui
est très gentil avec elle. Elle passe son temps dans son
enclos où l’herbe est tout à fait bonne et où elle peut
voir, plus loin, l’orée de la forêt et une rivière à l’eau
claire et calme. Et la petite chèvre aimerait bien aller y
voir de plus près, explorer les alentours et, pourquoi
pas, le vaste monde. Son maître la voit de plus en plus
souvent regarder au loin avec nostalgie et il
comprend son désir :

– Non, ma petite chèvre, tu ne dois pas sortir de ton
enclos. Le monde est dur et dans la forêt, il y a le loup
– et ce loup veut te manger ! Reste ici, tu y es en
sécurité et à l’abri.

Bien sûr, la chèvre sent augmenter son désir de
liberté :

– Il veut me garder prisonnière ! Le paysage, là-bas,
est si beau – et, de toutes façons, mon maître s’est
éloigné bien des fois d’ici et il est toujours revenu sain

5 J’appelle ainsi une technique psychothérapeutique qui
permet de faire émerger des événements fondateurs
(des empreintes) du passé qui influencent le
comportement dans le présent.

et sauf ! Oh, que ce serait bien d’être libre, au lieu de
devoir rester confinée dans ce petit espace !

Tant et si bien qu’un après-midi, le maître étant
absent, elle parvient à s’échapper tout en se
promettant de rentrer dans quelques heures – oh,
juste le temps de goûter aux plantes inconnues du
bord de l’eau. Elle s’en va donc brouter l’herbe de
dehors et humer les fleurs et elle s’éloigne ainsi de plus
en plus, approchant de la forêt. Au soir, elle est sous
les premiers arbres et, grisée par l’odeur des mousses
et du sous-bois, elle pénètre plus avant encore...

C’est alors que, prise de peur pour la toute première
fois de sa vie, elle voit soudain, si près d’elle, deux yeux
flamboyants qui la fixent sans ciller !!... Et la petite
chèvre s’est battue, s’est défendue de toutes ses forces
pendant toute la nuit [et Mona sanglote en parlant]
et, au matin, vaincue, elle est morte dévorée !..

C’est cela, le pouvoir des métaphores. Les analogies
entre le vécu de Mona et l’histoire de la chèvre de
Monsieur Seguin, entendue à l’âge de sept ou huit ans,
sont limpides, non pas au premier degré, mais dans
l’interprétation faite au niveau de l’Inconscient en
même temps que s’établissait l’identification
métaphorique avec le personnage du conte.

Ce qui a été enregistré et cru par le psychomental
de Mona est :

• Le vaste monde est sans doute riche et
intéressant

• Mais il est cruel et dangereux

• Dans ce monde, il y a ceux qui gagnent
toujours : le loup, le maître...

• Et celle qui perd toujours est la chèvre – car,
même en y mettant toute son énergie, le loup
reste toujours le plus fort

• Il vaut donc mieux renoncer à sortir, à se
battre, puisque la défaite est inévitablement
au bout.

La conclusion inévitable est donc : il vaut mieux
« rester dans son enclos ».

« Rester dans son enclos » : c’est exactement cela
que vit Mona. Toutefois, le vaste monde est sans
doute riche et intéressant : il y a donc nécessairement
un grand contraste – et une intense frustration –
entre la « petite vie » retirée qu’elle mène et la « vie
ouverte » que son Conscient lui dit être possible. Mais
il faut savoir qu'en cas de conflit de
conviction/croyance entre le Conscient et
l'Inconscient : c'est l'Inconscient qui gagne. Toujours...

Différentes interprétations

C'est l'interprétation qui est faite au niveau de
l'Inconscient qui fait la différence entre impact ou non-
impact sur les convictions/croyances et donc sur le
comportement et la vie. Que se serait-il passé si ce
jour-là, à l’école, Mona avait intégré une autre
interprétation de ce récit ? Par exemple, qu’elle se soit
dit :

– Ah ! Enfin, ce pauvre loup affamé a enfin pu se
mettre quelque chose sous la dent – et encore, ça a

été dur puisqu’il lui a fallu se battre toute la nuit pour
cela !

Ou bien :

– Quel minable, ce loup, qu’une petite chèvre peut
tenir en échec toute une nuit !

Ou bien :

– Cette chevrette, elle aurait dû convaincre son
maître de l’accompagner pour sortir !

Ou bien :

– Mauvaise stratégie ! Mais quelle idée de rester
dehors jusqu’à la nuit, alors qu’elle aurait pu se
promener et découvrir les nouvelles choses tout
l’après-midi puis rentrer au soir et se mettre à l’abri. Un
peu idiote, cette bestiole !...

Autre question : tous les enfants assistant à ce cours
y ont-il puisé une compulsion à se terrer ? Bien sûr que
non. Certains n’y ont probablement vu qu’un récit de
plus à ajouter à ceux qu’ils connaissaient déjà,
d’autres ont peut-être bayé aux corneilles en
s’ennuyant ferme et d’autres encore ont pu penser
que les aventures du Spiderman sont quand même
plus palpitantes que ce texte vieillot (en d’autres
termes, si les métaphores peuvent être puissantes,
elles ne sont pas pour autant des armes absolues).

Alors, qu’est-ce donc qui fait que Mona, elle, a
intégré de cette sombre histoire une interprétation à
la fois dramatique et autoconcernante, au point d’en
entacher toute son évolution ultérieure ? En fait, nul
ne saura jamais rien quant au « pourquoi de cette
interprétation sinistre : cela est caché dans les tréfonds
de son psychisme. Peut-être avait-elle tout simplement

mal au ventre ce jour-là parce qu'elle avait mangé des
fruits trop verts, ou encore sa mère l'avait peut-être
grondée avant son départ à l'école et la fillette en était
encore un peu affectée ? Ou l'institutrice l'avait peut-
être injustement rabrouée juste auparavant ? Ou une
dispute avec un de ses petits camarades de classe ?
Ou n'importe quoi d'autre qui l'avait passagèrement
un peu fragilisée...

Ceci dit, on n’ignore plus aujourd’hui la puissance
d’impact des contes sur les enfants. Nombre de
travaux scientifiques en psychologie6 ont mis à jour
l’importance de leur raconter de ces contes pour leur
évolution et pour le développement harmonieux de
leur personnalité. Toutefois, il est là question des
contes populaires, ceux que la Sagesse des Peuples a
élaborés empiriquement pour cela, et non pas de
contes à vocation simplement littéraire. Alphonse
Daudet avait du talent (et aussi du pessimisme !) mais
La chèvre de Monsieur Seguin, récit d’un échec
sanglant (c’est bien le cas de le dire !) ne présente rien
qui soit grandissant pour l’enfant. Cela prône
l’obéissance aveugle à l’autorité pour ne pas courir de
risques et, en cas de désobéissance, c’est la punition
ultime qui est le châtiment. Voilà qui n’a rien de
commun avec les messages métaphoriques véhiculés
dans les contes traditionnels populaires.

Voyez d’ailleurs les différences entre La chèvre de
Monsieur Seguin et ce conte populaire hongrois que
je vais maintenant vous raconter. L’enseignement qui

6 Voir en particulier les travaux de Marie-Louise Von
Frantz.

y est véhiculé est constructif du psychomental des
jeunes auxquels ce type de récit est destiné. Je vous
l’ai choisi dans la multitude des contes du monde
entier comportant ce même genre de message
métaphorique :

L’importance fondamentale d’une alliance avec son
propre Inconscient pour parvenir à ses objectifs et

réussir sa vie.

Élan : Le cheval Taltosh et le Prince

Un roi avait une fille d’une extraordinaire beauté,
convoitée par tous les jeunes gens de son royaume et
ceux-ci se présentèrent tour à tour pour demander sa
main. Ce père avait décidé de donner sa fille à celui
qui parviendrait à débarrasser le royaume du
Chevalier Rouge, un être terrible dont le roi avait
grand peur. Vint un jour où le quatre-vingt-dix-
neuvième prétendant fut tué à son tour par le
monstrueux Chevalier Rouge et aucun candidat ne se
présenta plus.

Le roi fit alors faire un portrait de sa merveilleuse
enfant et envoya un émissaire exhiber ce tableau
dans d’autres royaumes. Un jeune prince étranger
tomba fou amoureux de la belle princesse. Le père du
prince, connaissant la terrible condition au mariage,
s’alarma du projet de son fils et voulut le dissuader.
Mais rien n’y fit : la passion rongeait le jeune homme.
La résolution de celui-ci grandit :

– Sans cette merveilleuse princesse, la vie ne vaut
pas la peine d’être vécue. Alors, ou bien je serai le

centième mort, ou bien je vaincrai de haute lutte et je
gagnerai ainsi mon bonheur.

À bout d’arguments, le roi résolut d’emmener son
fils dans les souterrains du palais. Après une descente
de sept cent soixante-dix-sept marches, ils suivirent un
long mur humide et parvinrent dans une cave où
s’attristait un malheureux cheval maigre, efflanqué,
tenant à peine debout.

– Mon fils, tu prendras ce cheval avec toi.

– Mais, père, il tient à peine sur ses pattes !

Le prince sursauta alors de surprise parce que le
cheval prit la parole à ce moment-là :

– Mon jeune prince, nourris-moi bien pendant
quelques semaines et tu verras que je suis le meilleur
cheval au monde !

Le prince lui fit apporter de l’avoine et du foin. Mais
le cheval – qui était un cheval magique nommé
Taltosh7 – affirma que ce n’était point-là la nourriture
qu’il attendait. Non : il lui fallait chaque jour du bon
pain et quelques seaux d’un excellent vin de Tokay.
Ainsi fut fait et Taltosh se renforça et finit par avoir
l’apparence d’un fier et fringant coursier. Le prince et
sa monture partirent alors vers le royaume de la
princesse.

Ils chevauchèrent longtemps et arrivèrent enfin
dans une auberge à une petite distance du palais de
la jeune fille. Le prince se sustenta et fit donner à

7 Le mot hongrois désignant autrefois le chaman est
taltosh. Ce nom indique déjà en lui-même que ce cheval
est un être possédant des pouvoirs hors normes.

Taltosh de belles miches de pain craquant et trois
grands seaux de Tokay de première qualité. Puis il prit
le chemin du palais. Les habitants de la ville
plaignaient fort le jeune homme, certains qu’ils
étaient qu’il serait la centième victime de l’horrible
Chevalier Rouge.

Le combat eut lieu et dura trois jours. Au soir du
premier jour, Taltosh parvint à sauter au-dessus de
l’adversaire, ce qui permit au prince d’arracher le
heaume de l’ennemi. Au soir du deuxième jour, un
autre bond du cheval magique permit de couper le
bras gauche et, au soir du troisième jour, lors d’un
autre fantastique élan, ce fut le bras droit du Chevalier
Rouge qui fut tranché.

La victoire du jeune prince fut ainsi consommée.
Cela lui apporta l’amour de la princesse et les clés du
royaume. Lui et sa belle épouse furent heureux et le
conte conclut : « Et s’ils ne sont pas morts, leur
bonheur dure encore »...

Métaphores pour l’Inconscient

On trouve dans le monde entier des contes
populaires véhiculant ce message : alliez-vous à un
être extraordinaire, hors normes, et vous parviendrez
à vos objectifs.

Ici, c’est le cheval Taltosh – ayant des pouvoirs
magiques –, qui vit dans les « souterrains » de la
psyché, là où l’on métaphorise volontiers l’Inconscient.
Il est tout à fait hors normes : il mange autre chose que
les aliments d’un cheval ordinaire – il est donc non-
ordinaire. Il faut le nourrir (de convictions/croyances

utiles) et s’en occuper pour qu’il devienne puissant.
C’est donc bien l’alliance entre le prince (le Conscient,
celui qui pose des objectifs) et Taltosh (l’Inconscient,
celui qui donne les capacités et les messages intuitifs
pour parvenir aux objectifs) qui permet de vaincre les
obstacles et de magnifier la vie.

Ne voilà-t-il pas un bien meilleur message que celui
de la pauvre petite chèvre morte au bout d’une nuit
d’affreux combat ? L’enfant (ou l’adulte !) dont le
psychomental accepte cette métaphore exprimée
dans le conte hongrois et l’intègre en tant que le
schéma de vie à toutes les chances d’aller vers son
épanouissement.

Si le concept de l'Inconscient a émergé dans la
culture savante avec les Romantiques allemands du
XIXème siècle (et non pas du fait de Freud,
contrairement à ce que l'on en pense communément),
il était déjà décryptable dans la culture populaire –
c'est comme si celle-ci avait tiré la leçon d'expériences
et de vécus empiriques pour comprendre comment
fonctionne la psyché humaine et appliquer des
solutions à ses difficultés. Dans les contes populaires,
cette partie-là plus puissante du psychomental
qu'aujourd'hui nous appelons l'Inconscient est donc
toujours imagé par une ou des créatures hors normes,
souvent animales, plus ou moins magiques, plus ou
moins cachées au commun des mortels. Toujours, ce
ou ces êtres permettent au héros de résoudre ses
problèmes, les difficultés auxquelles il est confronté et
de dépasser les obstacles qui se mettent en travers de
son chemin vers le haut, le succès.

Le Chat Botté est une telle métaphore de
l’Inconscient. Souvenez-vous de cette histoire : un
pauvre fils de meunier, ayant pour tout héritage un
chat, finit époux de princesse et roi grâce à la subtilité,
à l’intelligence et aux talents de l’animal. Dans
Cendrillon, c’est la bonne fée et les amis animaux
venant l'assister qui lui rendent possible de sortir de sa
condition de servante pour devenir reine. Dans
Blanche Neige, les sept nains cachés au fond de la
forêt lui permettent de survivre et de déjouer les
pièges tendus par la marâtre, de s’épanouir et d’être
heureuse. Dans ses récits, trop connus pour que je les
raconte ici, l’ogre et les marâtres sont des métaphores
de la vie et de ses difficultés, et ces contes expliquent
métaphoriquement que celles-ci sont vaincues
lorsqu’il y a association vécue et entretenue avec les
propres forces profondes nichant dans l’Inconscient.

Erreurs réparées : La jeune fille et l’ours blanc

Voici à présent un conte populaire scandinave dans
lequel vous allez retrouver l’enseignement
métaphorique des pouvoirs de l’Inconscient.

Parce qu’il offrait la richesse à ses parents en
échange de cette union, une jeune fille pauvre avait
accepté d’épouser un ours blanc venu demander sa
main. Elle partit avec son époux et, contrairement à ce
qu’elle pensait, celui-ci se montra tendre, attentionné
et aimant. La jeune fille fut donc bien traitée, heureuse
et se prit à son tour d’affection pour son mari.
Toutefois, elle se mit à avoir la nostalgie de sa famille
et souhaita lui faire une visite – également pour que
les siens puissent être rassurés quant à son sort. Ours

Blanc y consentit mais posa une condition : qu’elle ne
parle jamais en tête-à-tête avec sa mère. Si elle le faisait,
les deux époux deviendraient très malheureux. La
jeune femme accepta la condition et se rendit dans la
maison cossue qui avait remplacé la cabane misérable
dans laquelle sa famille vivait auparavant.

Bien entendu, l’engagement ne fut pas respecté et,
à son retour chez son époux, celui-ci s’en aperçut et
lui dit :

– Malheureuse ! Pourquoi as-tu trahi ta parole ? Je
suis un prince ensorcelé, et maintenant je vais devoir
aller me livrer à la méchante sorcière qui m’a jeté ce
sort et je devrai l’épouser après qu’elle m’ait rendu
mon apparence humaine !

La jeune femme, désespérée, assura son époux
qu’elle le retrouverait et le libérerait.

– C’est impossible, lui répondit-il, car tu ne trouveras
jamais le chemin qui mène à la demeure de la sorcière :
le Château à l’Est du Soleil et à l’Ouest de la Lune.
Aucune route n’y mène et personne n’y est arrivé à ce
jour.

Puis, Ours Blanc disparut comme happé par
l’obscurité. Sa jeune épouse se jura de le retrouver et,
le lendemain, elle se mit en route. Elle interrogea de
nombreuses personnes, mais nul ne put l’informer
quant au chemin conduisant au Château à l’Est du
Soleil et à l’Ouest de la Lune. Elle continua à chercher
et, un jour, elle parvint devant une grotte. Là, une très
vieille femme filait la laine et la jeune femme la salua
courtoisement et lui demanda si elle savait comment
aller dans la demeure de la sorcière.

– Non, je ne le sais pas. Mais tu es affamée et
fatiguée. Entre, mange et repose-toi.

La jeune femme entra dans la grotte, mangea et
dormit. Au matin, pour remercier son hôtesse de son
accueil, elle décida de faire le ménage, la cuisine et de
planter quelques fleurs devant la grotte pour embellir
le décor dans lequel vivait la vieille dame. Celle-ci en
fut reconnaissante et lui fit la proposition suivante :

– Jeune fille, je ne sais pas où se trouve le château
que tu cherches. Mais peut-être un de mes quatre fils
pourra-t-il t’informer ? Je vais les appeler. Ils pourront
être là ce soir.

Au soir vinrent les quatre fils attendus : Vent d’Est,
Vent du Sud, Vent d’Ouest et Vent du Nord. Leur
mère les interrogea. Aucun des trois premiers ne
savait où se trouvait le château recherché. Mais Vent
du Nord, un grand vieillard aux cheveux blancs pleins
de givre et à l’haleine glaciale, dit :

– Oui, je sais où c’est. Mais la route est longue et très
difficile. Jamais tu n’y arriveras. À moins que... Si tu n’as
pas peur de voyager sur mon dos, je peux t’y mener.

– Je n’ai pas peur ! Je veux libérer mon époux.

– Alors, bien. Habille-toi très chaudement et
partons tout de suite : le but est lointain.

La jeune femme monta sur le dos de Vent du Nord
et lui serra très fort les épaules pour ne pas tomber.
Longtemps, ils volèrent vers le Nord. Partout où ils
passaient, les rivières se changeaient en glace, les
arbres devenaient blancs et leurs branches se
penchaient vers le sol sous le poids de la neige. Le
blizzard se levait sur la plaine et la mer se chargeait de

vagues géantes... À plusieurs reprises, la jeune fille fut
presque désarçonnée par la rapidité de la course et
par la violence des tempêtes boréales. Elle claquait
des dents de froid mais elle tint bon, s’agrippa encore
plus fort et serra davantage les jambes autour de la
taille de Vent du Nord. Sa détermination et sa volonté
restaient fermes et son but – retrouver son bonheur
avec son époux – demeurait dans son esprit,
indéracinable.

Longtemps, longtemps, ils volèrent. Et il n’y eut plus
devant eux que icebergs, banquise et désolation. Mais
Vent du Nord poursuivait son vol, toujours plus vers
le Nord monstrueusement froid. Ils aperçurent enfin
sur une falaise noire le château tant espéré.

– Voilà le Château à l’Est du Soleil et à l’Ouest de la
Lune, dit Vent du Nord en déposant sa passagère
devant le portail. Je vais t’attendre pendant trois jours.
Si tu ne reviens pas, je saurais que tu as échoué dans
ta quête.

La jeune femme entra dans l’enceinte du château
de la sorcière. La température y était douce et des
parterres semés de fleurs et de jets d’eau s’y
épanouissaient. Pendant les deux jours suivants, la
jeune fille put piéger et punir la sorcière et ainsi libérer
son époux, dégagé d'un sort maléfique qui l'avait
transformé en ours blanc et qui était devenu un
magnifique jeune homme qui avait aussitôt reconnu
son aimée. Puis, sur les épaules de Vent du Nord, ils
revinrent à la civilisation, furent heureux et riches. Ils
vécurent longtemps et distribuèrent autour d’eux la
plénitude et le bonheur, afin d’embellir le monde de
ces merveilleux sentiments-là.

Je suis sûre que vous saurez décrypter ce compte à
la lumière de ce que vous savez maintenant. Je vous
invite même à le faire tout de suite, avant de lire
l’explication qui suit...

oOo

Septième règle d’or : prenez le
parti de l’action. / Michael Russel –
milliardaire self-made-man

Ce conte est une image de ce qui se passe souvent
dans la vie : on y fait des erreurs, on se gâche des
opportunités... Tout le monde a droit à l’erreur :
« L’erreur est humaine », dit la Sagesse Populaire. La
jeune femme du récit a commis une erreur en ne
respectant pas l’engagement qu’elle avait pris. Elle se
devait de réparer les conséquences de cette erreur qui
portait ombrage à son épanouissement, qui
l’entraînait dans l’échec. Et comment s’y prend-elle ?

Tout d’abord, elle cherche des solutions avec la
« raison » (le Conscient) : la jeune femme interroge les
gens qu’elle rencontre. Mais personne ne peut lui dire
où se trouve ce qu’elle cherche. Elle ne peut donc
aboutir à son but en s’appuyant sur la seule raison.
Elle s’obstine toutefois et son chemin l’amène dans ce
lieu impossible, enchanté : chez la mère des Quatre
Vents (nous entrons là dans les domaines de
l’Inconscient, lieux « magiques » s’il en est). La jeune
femme se met au travail pour remercier la vieille dame
(on n’a rien sans rien : on doit agir pour mettre en

place l’alliance Conscient-Inconscient) et voici que
surgit le pouvoir de parvenir au but visé : Vent du
Nord sait où se trouve le château.

Il est loin et il est difficile de s’y rendre. Mais la jeune
fille garde son but présent à l’esprit et ne s’appesantit
nullement sur les « pièges » du chemin : la possibilité
qu’elle puisse tomber, le froid et l’inconfort de sa
position sur le dos de Vent du Nord. Au contraire
même, elle s’« accroche » et stabilise sa position. Elle
parvient ainsi au château qu’elle a décidé d’atteindre,
à libérer l’être aimé, gagnant ainsi leur bonheur à tous
deux.

Ce conte enseigne qu’il ne suffit pas de mettre en
place l’alliance Conscient-Inconscient : il faut encore
accepter d’agir, de prendre des initiatives et
éventuellement quelques risques.

Vous voyez ? La métaphore est claire et, entre les
lignes, elle apprend à vivre, elle explique que la
détermination et l’action sont les grandes clés de la
réussite d’une vie et que l’alliance entre le Conscient –
raisonnable – et l’Inconscient – magique – en est le
maître-mot.

Pour vous inspirer, voici encore un autre conte qui
offre une vraie construction psychologique à
l'Inconscient de ceux qui l'écoutent. Plus encore : ce
conte vous décrit comment atteindre ses objectifs et
réussir tout à fait concrètement dans la vie.

Vous voulez atteindre le succès, l'argent, l'amour ?...
Alors, écoutez le conte qui suit...

Parvenir au succès : Le jeune homme et le
Diable

« Quand le Sage montre la Lune,
l'imbécile regarde le doigt. »
(proverbe chinois)

Je dirai que ce n'est ni le doigt, ni
la Lune, mais la direction indiquée,
qui est importante, car c'est elle qui
incite à lever la tête. / Roland
Habersetzer, Maître de Karatédo –
8e dan

Voici l'histoire d'un tout jeune homme du peuple,
un berger. Il veut être très riche pour épouser la belle
princesse inaccessible, entr'aperçue un jour – et qui lui
a ravi son cœur. Un vieillard un peu sorcier lui dit :

– Oui, tu peux réaliser ton désir. Mais ce sera très
difficile, très dangereux. Et si tu échoues, ce sera
mortel !

– Peu importe ! J'ai décidé d'épouser la Princesse.
Dis-moi quoi faire et je le ferai ! répond le presque
encore adolescent.

– Je t'aurai prévenu... Alors va, à la prochaine Pleine
Lune, au moment le plus fantômal de la nuit, dans la
grotte noire qui se trouve au plus profond de la forêt.
Glisses-toi silencieusement dans cet antre obscur.
Laisse ton regard s'habituer à la noirceur et ensuite
prend la galerie de gauche. Descends-la jusqu'à ce
que tu arrives dans une salle éclairée par des torches.
Là, tu verras une grande table avec treize couverts.
Des serviteurs silencieux y déposeront toutes sortes

de plats. Un peu après, tu verras arriver les convives,
c'est-à-dire le Diable en personne qui viendra trôner
au centre de la tablée. Quant à ses Maîtres-Démons,
ils s'installeront tout autour. Juste à la gauche du
Diable, il restera une place qui est réservée au convive
de passage – s'il en survient un qui ose s'installer là ! Si
tu as ce courage, va t'asseoir à cette place vide.
Ensuite tu devras faire appel à ton intelligence, à ta
ruse, à ta témérité et à toutes les autres qualités que
tu as peut-être. Car, non seulement tu devras te
souvenir de ne pas manger plus d'une bouchée de
chaque plat, mais tu devras parvenir à arracher trois
poils de la tête du Diable – et les ramener jusqu'ici.
Alors, ces trois poils se transformeront en trois
monceaux de l'or le plus pur.

Mais attention : si tu manges plus qu'une bouchée
de chaque plat – et les démons voudront t'y
contraindre – tu mourras là-bas dans d'atroces
souffrances et ton sang servira de boisson
rafraîchissante à tes hôtes hilares. De plus, le Diable ne
se laissera évidemment pas arracher ses poils si tu ne
trouves pas de bonnes raisons pour qu'il te laisse faire !
Tu vois, c'est une mission impossible. Reste ici et
épouse la bergère qui t'est destinée...

– Non, j'irai ! Et je mourrai ou je vaincrai !!

– Alors, puisque je ne peux pas te dissuader et que
tu es vraiment décidé, voici encore un conseil.
Regarde bien autour de toi : il y aura, quelque part,
quelque chose qui t'aidera à réussir. Je ne sais pas ce
que c'est : à toi de trouver...

Vous connaissez la suite de l'histoire : le jeune
homme y est allé, le péril a été grand, aussi grand qu'a

été sa ruse. Toutes ses forces, toute sa pensée, tout
son être étaient tendus vers son but. Il faut dire aussi
que d'avoir découvert une pierre fendue sous la table
lui a été d'un immense secours : les trois poils ont pu
être ramenés dans le monde des hommes bien cachés
à l'intérieur de la fissure.

Eh bien, le Diable s'est donc fait avoir ! Et c'est avec
l'argument de trois gros tas d'or que le « Prince » a
épousé sa Princesse... « Ils furent riches, heureux et
épanouis ».

Vous avez là la structure même du succès
dans la vie !

Je vous ai raconté ce conte-là. Il y en a beaucoup
d'autres de par le monde, avec des versions et des
imageries différentes, mais avec le même message
pour vous :

1) Donnez-vous un objectif désirable qui vous
grandisse, vous complète, vous guérisse... Ou encore
vous rapproche de la réussite professionnelle, du
bonheur, de la plénitude, de la richesse, de
l'épanouissement en amour... (cette recherche est à
préciser au niveau du Conscient : réfléchir, raisonner,
peser le pour et le contre, la valeur du but visé, ce qu'il
doit vous coûter / vous apporter...)

2) Trouvez ensuite comment faire concrètement,
quelles actions entreprendre, pour vous amener dans
le sens de ce but (ce travail est également à faire au
niveau du Conscient : chercher les réponses et les
solutions aux questions et problèmes qui se
posent/poseront...)

3) Allez chercher des ressources dans des « lieux »
hors du temps normal et de l'espace ordinaire : dans
des lieux chargés de puissance, « souterrains », sous-
conscients – dans votre Inconscient. Acceptez d'agir
et d'assumer les contraintes, les risques, les
inconvénients de l'action. Offrez le maximum de vous-
même : votre attention, votre émotion, votre effort,
votre disponibilité, votre énergie et tout ce qui sera
nécessaire pour vaincre et arriver à l'objectif si
désirable. Pour ce faire vous pouvez aussi vous faire
aider par votre Inconscient en pratiquant
l'Autoprogrammation de Ressources que je vous
donne en Annexe 2 ou/et en utilisant la Méthode
Subliminale visuelle – qui est tissée de métaphores
positives – en Annexe 1 à la fin de ce livre.

Et alors, vous gagnerez !

Votre cerveau a besoin de
recevoir des messages clairs et
précis sur ce qu'il doit réaliser. Il est
assez puissant pour vous donner
tout ce dont vous avez envie, mais
il ne peut le faire qu'à partir
d'images fortes et bien définies. /
Anthony Robbins

Vous avez là en trois points la structure même du
développement de la personnalité. Et aussi celle du
succès, de la réussite, de la prospérité... Vous avez là
toute la quintessence même de ce qu'il faut faire pour
sortir de ses limites, pour croître, pour gagner ! Vous
avez là la démarche à suivre pour vous « grandir » et
arriver à la réalisation de vos désirs. Vous avez le mode

d'emploi de l'expansion de votre être, de votre avoir,
de votre pouvoir...

Il n'y a nul besoin d'abstruses théories
psychologiques pour découvrir cela : il suffit de puiser
dans ce que nous a laissé la Sagesse des Peuples à
travers les contes, les mythes, les fables et les légendes.

Lorsque votre esprit possède une
cible bien précise, il peut faire la
mise au point et viser, puis
recommencer jusqu'à ce qu'il ait
atteint son objectif. Sans cible
précise, il gaspille son énergie. /
Anthony Robbins

La métaphore peut vous aider à « faire la mise au
point » à « viser » et à « atteindre l'objectif ». J'aimerai
maintenant vous développer les trois points cités ci-
dessus.

1) Donnez-vous un objectif désirable

Vous avez (je crois) ce livre entre les mains, parce
que vous aspirez à aller au-delà de votre niveau actuel,
dans l’un ou l’autre domaine. Sans doute avez-vous
un but désirable – qui touche à votre carrière
professionnelle, à votre niveau de vie, au plaisir, au
mieux-vivre, au mieux-être, à la force de votre
personnalité, à une meilleure santé, à votre
épanouissement relationnel ou amoureux... Pour y
parvenir, il y a une condition et c’est elle qui fait toute
la différence entre les losers et les winners, (les
perdants et les gagnants) : il vous faut accepter d’agir
dans la logique de la structure du succès. Comme déjà
expliqué, pour parvenir à son but, il faut que ce but

soit clair, précis, qu'il représente une vraie cible à
atteindre – et non pas un nuage vague ou, pire, un
faux-semblant : le jeune berger du conte voulait
vraiment épouser la Princesse.

2) Trouvez ensuite comment faire pour avancer
vers votre but

Cherchez toutes les informations utiles, ouvrez-vous,
ouvrez votre curiosité, stimulez à la fois votre intellect
et votre intuition (l'intuition est une des fonctions de
l'Inconscient). Ce livre, entre vos mains, est
probablement le signe que vous êtes déjà lancé dans
cette deuxième étape menant vers le succès... Le
jeune homme, lui, est allé voir le vieillard-un-peu-
sorcier qui pouvait lui dire comment faire.

3) Acceptez d'aller chercher les solutions en vous,
dans des lieux et des espaces hors de « l'ordinaire »,
chargés de puissance – dans l'Inconscient

Ces lieux et ces espaces sont en vous : ils sont dans
votre Inconscient. Acceptez aussi d'agir et d'assumer
les risques et quelques inconvénients et contraintes.
Offrez attention, énergie, émotion, disponibilité...

En suivant ces étapes, vous saurez « arracher trois
poils au Diable » et revenir du voyage plus grand, plus
riche, plus fort.

Et savez-vous pourquoi Le Diable ? Parce que, si
vous ne vous alliez pas à votre Inconscient, qui est la
part la plus puissante, la plus efficiente, la plus
colossale de vous, vous êtes « auto-envoûté » par vos
limites, vos insatisfactions, votre frustration...

Réfléchissez-y.

Et ce Diable qui se laisse si facilement arracher ses
cheveux, qui, même, laisse traîner sous la table la
pierre fendue (l'instrument parfait pour que le tribut
parvienne à la surface) est-ce bien un Si-Grand-
Méchant-Diable ? Ou n'est-il Diable que parce que la
« surface » (le Conscient), le comprenant mal, le
connaissant mal, le juge mal ?

Eh oui, le conte vous l'enseigne : il suffit
d'apprendre à parler le langage de ce Diable-là pour
qu'il vous donne la clé du coffre – et la combinaison
qui va avec !

Alors laissez-vous inspirer par ces métaphores si
riches d'enseignement. Cherchez-vous les vôtres,
créez-vous-en. Vous pouvez avec leur aide changer ce
que vous voulez changer, créer ce que vous voulez
créer, réussir ce que vous voulez réussir. Il y a là un
pouvoir énorme : canalisez-le vers vos buts, vers vos
objectifs, faites-le viser la cible que vous lui montrez.

Je viens de vous inviter à vous créer des
métaphores utiles. Un peu d'entraînement à cela est à
présent certainement utile, voire nécessaire.

Alors, si vous alliez maintenant dîner à votre tour
chez ce Diable-là ? La partie la plus importante et la
plus longue du conte (même si je ne vous l'ai pas
racontée par le menu) est celle qui se passe dans
l'antre obscur, autour de la table aux treize convives.
Les actes, les mots échangés, les réactions de chacun,
les avancées et les reculades, les commentaires, les
rires, les sarcasmes, les ruses, les vigilances, les peurs
et les courages, les prudences et les audaces, les
découvertes... C'est cette partie-là qui est la clé de tout :
lorsqu'elle a pris place, il est de toutes façons trop tard

pour revenir en arrière et se retrouver dans la
médiocrité antérieure.

Je vous invite maintenant, pour votre entraînement,
à imaginer, inventer, créer toute cette scène : vous
êtes le convive étranger et vous devez, pendant le
repas, à la fois parler, rire, réagir, vous dérober, agir
et... arracher trois cheveux de la tête de l'hôte. Il vous
faut ensuite réussir à quitter l'antre obscur et à revenir
dans le monde ordinaire avec votre précieux tribut. Ce
si précieux tribut, qui est la semence de la réalisation
de votre désir...

Allez-y, fermez les yeux, surtout visualisez (en
images dans votre regard intérieur) ce que vous créez
et communiquez ainsi à votre Inconscient tout ce que,
pour parvenir à vos fins, vous vivez à la table du Diable.
Réveillez en vous le Pouvoir des images et des
métaphores. Ajoutez-y autant qu'il vous sera possible
le Pouvoir des émotions et des sentiments en
cherchant à susciter en vous ceux que vous
ressentiriez en fabriquant votre victoire. Et ramenez-
les, dans votre vie, ces trois cheveux d'or...

Allez-y. Prenez tout votre temps. Vous devez juste
fermer les yeux et compter mentalement, lentement,
de 10 jusqu'à 1. À 1, vous voilà à l'entrée de la grotte
éclairée avec des torches, devant la grande table aux
treize couverts, regardant les serviteurs silencieux
porter les plats fumants... Allez-y. Maintenant...

*************

Vous voilà de retour ici ?

Si vous avez bien respecté les instructions, vous le
savez à présent : la « cuisine » de ce Diable-là a un

sacré bon goût ! Après y avoir goûté, on y revient —
et, après tout, vous savez comment faire, maintenant
que vous avez appris. Vous êtes un des convives, vous
avez votre place en permanence à la table, vous y êtes
chez vous.

Le seul problème, donc, est d'accepter d'y aller,
dans cette salle aux festins. C'est le deuxième aspect
du troisième point ci-dessus : il convient d'agir en
assumant quelques contraintes, y mettre attention,
effort, disponibilité, énergie et tout ce qui sera
nécessaire pour vaincre et arriver à l'objectif si
désirable.

Le succès n'a rien à voir avec le
hasard (...). Le loser veut tout, tout
de suite et sans rien faire - et s'il ne
l'a pas ainsi, alors il renonce. /
Nikolaus B. Enckelmann

Alors, irez-vous danser, ce soir, avec le Diable, au
clair de lune ?...

Si vous répondez « oui », vous vous approchez déjà
de votre but !

Pensez aux métaphores utiles pour vos
enfants

Ainsi, dans ce chapitre, nous sommes passés de la
laide histoire de la chèvre de Monsieur Seguin (et de
ses méfaits sur la vie de Mona) aux contes du cheval
Taltosh et du mariage d’Ours Blanc, en passant par le
Chat Botté, Cendrillon, Blanche Neige et nous avons
pu décrypter leurs enseignements implicites. L'antre
du Diable vous est devenu familier, vous y avez pris

vos marques et y avez semé les germes de vos succès
futurs...

Vous comprenez maintenant pour quelles raisons
vous raconterez à vos enfants de tels récits populaires
si chargés d’utiles et constructives métaphores : pour
l’harmonieux développement de leur personnalité et
de leurs moyens et afin qu’ils réussissent leur vie et
aillent vers leur épanouissement. Le psychomental est
symbolisateur et tout particulièrement celui des
enfants qui est hyper réceptif aux symboles et aux
messages qui sont inclus dans ces contes. Cela leur
pointe aussi l’idée que de la magie et des pouvoirs leur
sont accessibles pour peu qu’ils agissent pour se les
approprier. Il n’y a là rien de « prélogique », de
superstitieux, de naïf, d’infantile ! Car « sentir » qu’il y
a de la magie à l’intérieur de soi est, bien au contraire,
intelligent, vivifiant et enrichissant et cela éveille
« Charles Render » en soi. Il est d’ailleurs bien
dommage que l’éducation que l’on dispense dans nos
contrées coupe si rapidement nos jeunes de la sève
tonifiante distillée dans ces récits du corpus populaire
– et que l’on en fasse des adultes désenchantés (dans
tous les sens du terme !), juste bien raisonnables et
réalistes, comptant seulement sur leur Conscient pour
leur permettre de naviguer sur le dangereux, mais si
sublime, Océan de la Vie (et c’est encore là une
métaphore...)... À quand l’éducation qui saura mettre
en place la synergie Conscient/Inconscient ?...

Pensez aux devises et conceptions
métaphoriques

Il est d’autres types de métaphores qui – pour peu
que son Inconscient y croie – peuvent avoir un
immense impact sur quelqu’un et ce n’est
évidemment pas exclusivement dans les contes qu’on
en trouve. En fait, une métaphore, ce peut aussi être
une idée, une conception, une phrase, une devise –
qui seront traduits du digital à l’analogique dans le
psychomental. Une métaphore est une façon imagée
de dire quelque chose, d’exprimer un message :

• « Je vis avec la mort dans l’âme. » (m’a dit une
femme de quarante ans, très déprimée).

• « Pourquoi devrais-je me décarcasser à
travailler à l’école puisque, de toutes façons, il
faut mourir un jour ? » (Une jeune fille de
quatorze ans ! En échec scolaire, asociale et
en conflit ouvert avec ses proches).

Ou encore :

• « La vie est un jeu – et je joue pour gagner ! »

• « Je suis chanceux ! »

• « Je vais où mon cœur me porte ! » (devise
d’Alexandra David-Neel, écrivain et première
femme occidentale à être entrée au Tibet,
dans les années 1920, déguisée en Tibétaine
et qui, à plus de cent ans et six mois avant sa
mort, se faisait encore établir un passeport
pour repartir à l’aventure).

Ces phrases sont aussi des métaphores et
s’imposent comme telles au comportement quand

elles sont intégrées au psychomental en tant que
convictions/croyances. Et maintenant, que diriez-vous
de réfléchir pour vous trouver et intégrer en vous une
devise qui vous portera en avant (à moins que, ce qui
est votre droit, vous n’en préfériez une qui vous tire en
arrière ? Ou, mieux encore, vers le bas ?!) ?..

*************

Vous pouvez à présent mieux percevoir le pouvoir
qu’ont les métaphores lorsqu’elles se faufilent dans
une psyché et s’y implantent comme des convictions
souterraines.

Dans les chapitres qui suivent, vous en apprendrez
davantage encore et vous trouverez également des
moyens de vous servir des métaphores pour
développer votre personnalité et aller de l’avant : vers
votre mieux-être et votre plus-être.

Pour passer du mal-vivre au bien-vivre...

3 – L’Imagination Active
Orientée

La logique nouvelle n’est pas
logico-déductive ni linéaire, mais
multidimensionnelle. / Raymond
Abellio

L’imagination :
C'est un processus mental par lequel on crée une
ou des images : de telles images sont créées, elles
existent dans l’esprit, tout en n’ayant aucun support
ou existence matériels. Ce sont donc des images
virtuelles 8 qui appartiennent à un univers virtuel
existant dans le psychomental de leur
créateur/spectateur. De telles imaginations peuvent
avoir un effet sur la matière : imaginez maintenant,
par exemple, un demi citron dont le jus est pressé

8 Je définis ici le virtuel ainsi : il est perçu par un ou
plusieurs sens mais n’a aucune existence/consistance
matérielle et, en ce sens, le virtuel s’oppose au réel tout
en étant perçu comme réel – notre cerveau y croit.


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