LE LIVRE
BLANC
2016
DÉCLOISONNER ET PRÉPARER
LES COMPÉTENCES EN PLASTURGIE
DES GÉNÉRATIONS FUTURES
À L’HORIZON 2030
● SOMMAIRE
● LE MOT DE LA PRÉSIDENTE : RÉINVENTER L’HORIZON 2030 4
5
● POURQUOI LA FABRIQUE À TALENTS ? 6
8
● LA FABRIQUE À TALENTS 12
14
● Initiative et objectifs
● Une réflexion à la fois prospective et concrète, transdisciplinaire et collaborative 32
● Méthodologie : la Fabrique à Talents, plusieurs étapes 35
37
● ENJEUX ET TENDANCES 2030 38
● Un think-tank ouvert pour identifier les tendances stratégiques
● Et pour la filière plasturgie & composites ?
● Les 3 axes stratégiques et les compétences clefs
● 11 métiers qui vont transformer nos entreprises en 2030
● LES AXES DIRECTEURS DES PROJETS
● S’orienter vers l’international
● Fonctionner en mode projet pour développer la transdisciplinarité
● Rendre les jeunes, acteurs de leur formation
● Développer son réseau
● 9 PROJETS POUR
● CULTIVER L’INNOVATION
● Savoir sélectionner les technologies adaptées aux besoins utilisateurs
● Faire émerger une problématique industrielle à partir d’un projet
● Traduire une innovation en business
● DÉPASSER LES FRONTIÈRES
● Innover et industrialiser
● Devenir un éco-citoyen en plasturgie
● Comprendre les identités culturelles
● DÉVELOPPER L’AGILITÉ
● Elaborer la carte réseau de la promotion
● Organiser un événement pour développer l’agilité des futurs talents
● Le projet social
● L’ÉTAPE SUIVANTE : 2 DISPOSITIFS POUR LA PLASTIC ACADEMIC
● La naissance d’un projet de plateforme pédagogique en ligne
● Dispositif track-up / Certifications professionnelles modulaires
● Polymer-Veilles
● LA COMMUNAUTÉ
● Un réseau d’information et d’ouverture
● Ils ont contribué à la Fabrique à Talents
● CONCLUSION
● ANNEXE :
QUI EST LA FÉDÉRATION DE LA PLASTURGIE ET DES COMPOSITES ?
● LE MOT DE LA PRÉSIDENTE :
RÉINVENTER L’HORIZON 2030
Nos métiers, comme dans tous les secteurs,
évoluent fortement. Nous le savons tous, d’ici 2030,
plus de la moitié d’entre eux seront nouveaux ou
se seront radicalement transformés. Notre vocation,
en tant que Fédération de la Plasturgie et des
Composites, est à la fois d’éclairer nos entreprises,
d’accompagner leurs besoins en compétences et
d’attirer et former les meilleurs de nos talents.
Convaincue que l’aventure humaine de chaque
entreprise est une clé d’avenir et de performance
essentielle, la Fédération a initié la Fabrique à
Talents.
Son défi : imaginer les métiers de demain et
réinventer nos formations.
Pour penser autrement, il a fallu décloisonner, tra-
vailler en réseau dans un projet totalement collabo-
ratif, ouvert et intersectoriel. Designers, chefs d’en-
treprise, responsables formation, professeurs, … Ils
se sont investis dans cette réflexion, dans la bonne
humeur, la créativité et le sérieux, chacun apportant
la richesse de son regard et de son expérience.
Très vite, sont apparues des évidences : on ne
parlera plus de métiers, mais de compétences; ces
compétences sont nouvelles et transversales; elles
recouvrent non seulement des savoir-faire, mais
aussi des savoir-être....
Nos organisations se remettent en question. Le
chemin est aussi exigeant que passionnant.
Puisse ce livre blanc de la Fabrique à Talents inspirer
et nourrir une réflexion audacieuse.
Que chacun se l’approprie, pour mieux réinventer
notre horizon 2030, pour développer l’attractivité
de nos métiers auprès de la jeunesse dont nos
entreprises ont besoin et pour garder très vivante
la capacité de rebond de chacune et de chacun de
ceux et celles qui œuvrent au quotidien dans nos
entreprises. La plus précieuse de nos richesses, ce
sont eux.
Florence POIVEY
Présidente
de la Fédération de la Plasturgie et des Composites
4
● POURQUOI
LA FABRIQUE À TALENTS ?
Les travaux du cabinet WagePoint, cités par
le rapport d’Alain FOUCHÉ sur les métiers de
demain1, avancent que « les deux tiers des écoliers
actuellement en classes maternelles occuperont des
emplois qui n’existent pas encore aujourd’hui ». Cela
signifie, pour les entreprises, que leurs réflexions
vont devoir intégrer non seulement la mise en œuvre
d’innovations techniques, mais aussi processuelles
et organisationnelles.
Dans le contexte actuel d’une économie de la
connaissance globalisée marquée par de nouveaux
modes de consommation, et donc, de nouveaux
métiers, de nouvelles compétences requises et de
nouvelles organisations du travail, la question de
la formation initiale et continue apparaît comme un
enjeu stratégique pour les entreprises.
La Fédération de la Plasturgie et des Composites,
en tant qu’organisation professionnelle, a donc lancé
La Fabrique à Talents : une démarche prospective,
voulue à la fois participative et intersectorielle,
pour réfléchir aux formations à l’horizon 2030.
« Nous avons souhaité aborder ce sujet avec une
démarche nouvelle et ambitieuse : associer dès le
départ des professionnels de la filière plasturgie et
des personnalités de l’industrie, de l’enseignement
et de la recherche. Nous avons également sollicité
des témoins de l’évolution de notre société et de
notre activité : designers, blogueurs, makers, etc.
Nous voulions une démarche résolument hors du
cadre », indique Florence POIVEY, Présidente de la
Fédération.
● Sur le site web : www.lafabriqueatalents.fr
(1) Rapport d’information de M. le Sénateur Alain FOUCHÉ,
« Quels emplois pour demain ? », juin 2014
5
● LA FABRIQUE À TALENTS
INITIATIVE ET OBJECTIFS UNE RÉFLEXION À LA FOIS
La Fabrique à Talents, c’est la mise en place d’un PROSPECTIVE ET CONCRÈTE,
réseau de réflexion prospective sur les formations
à horizon 2030, qui permettrait aux industriels de TRANSDISCIPLINAIRE ET
la filière de recruter les faisceaux de compétences
dont ils ont besoin pour être innovants et compé- COLLABORATIVE
titifs. Il s’agit de répondre aux questions : quelles
transformations industrielles et organisationnelles à Il s’agit de produire des recommandations con-
venir et quelles compétences-clés doit-on mettre en crètes, pour encourager dans leurs mutations les
place face aux nouveaux enjeux auxquels sont con- entreprises de la filière plasturgie et composites et
frontées les entreprises ? Comment adapter, voire inspirer ses partenaires de la formation, Education
refonder, la formation et l’accompagnement des jeu- Nationale et établissements d’enseignement. Dans
nes au regard des besoins émergents ? cette perspective, la Fabrique à Talents s’attache à
définir les connaissances, savoir-faire et capacités
plébiscités par les entreprises et à traduire en axes
opérationnels les réflexions stratégiques et pédago-
giques menées.
Par ailleurs, il s’agit aussi d’animer un réseau pro-
posant une veille permanente sur les nouvelles for-
mations, les nouvelles compétences, les nouveaux
métiers et techniques.
A l’initiative de sa Présidente, Florence POIVEY, la
Fédération de la Plasturgie et des Composites a
mis en place une démarche innovante pour répon-
dre à la question : « de quels talents la filière de la
plasturgie et des composites aura-t-elle besoin en
2030 ? ». Cette ambition se matérialise par la Fabri-
que à Talents, projet collaboratif et transdisciplinaire
dont la vocation est d’anticiper les transformations
industrielles et organisationnelles de long terme et
de définir les besoins en compétences et formations
d’excellence pour la filière.
6
METHODOLOGIE : « Les individus
LA FABRIQUE À TALENTS, n’auront plus un métier
PLUSIEURS ÉTAPES
mais exerceront des
compétences sur un
projet identifié, pendant
une période déterminée »
Un think-tank • Identifier les principales tendances
de l’entreprise industrielle du futur
4 groupes de travail Axes stratégiques
Une plateforme pédagogique • Définir 11 métiers
online, internationale
et interdisciplinaire • Définir 9 projets qui traduisent les axes
Plastic Academic stratégiques et les compétences clés
en recommandations opérationnelles, et
proposer 2 dispositifs relatifs à la Plastic
Academic (plateforme pédagogique)
• L’un des groupes de travail a identifié les
2 premiers dispositifs de la plateforme :
« Track up » et « Polymer-Veilles »
Un espace virtuel d’échange pour • A la fois journal de bord et plateforme
des passionnés, d’ouverture pour faire contribuer des in-
des experts, tervenants extérieurs, l’espace virtuel
concentre toutes les informations sur la
des professionnels… Fabrique à Talents.
7
● ENJEUX ET TENDANCES 2030
UN THINK-TANK OUVERT ET POUR LA FILIÈRE
POUR IDENTIFIER
LES TENDANCES PLASTURGIE & COMPOSITES ?
STRATÉGIQUES
Dans la filière de la Plasturgie et des Composites,
La Fabrique à Talents a mis en place un think-tank certaines pratiques de transformation vont avoir un
composé de décideurs, dirigeants d’entreprises, di- impact direct sur les métiers. Elles dessinent des
recteurs des ressources humaines, directeurs d’éco- compétences requises pour demain :
les supérieures ou représentants de l’Education na-
tionale. A cette étape, des experts d’horizons variés • Technologies et procédés : valorisation des dé-
sont intervenus ponctuellement, pour partager leurs chets et recyclabilité, chimie verte, agro et bio-ma-
visions, convictions et expérimentations afin d’ouvrir tériaux, plastiques intelligents, matériaux souples,
le think-tank à d’autres savoirs, aptitudes ou façons fabrication additive, micro et nanotechnologies,
d’apprendre. électronique…
Le think-tank de la Fabrique à Talents a permis • Applications et marchés : soins du futur, énergies
d’identifier les principales tendances venant modi- renouvelables et constructions à énergie positive,
fier les compétences et l’organisation de l’entreprise grandes pièces non empilables (aéronautique),
industrielle du futur. équipements de sport et loisirs, sécurité alimen-
taire, réseaux de fluides…
En effet, qu’il s’agisse d’applications et marchés,
de technologies et process, ou d’organisations et • Organisation et management : techniques de si-
de management, l’entreprise industrielle du futur se mulation et de prototypage rapide, production ro-
caractérise par : botisée supervisée par des unités autonomes, bi-
gdata, open source, co-conception avec le client
• Plus de complexité : accélération, instabilité, vo- ou le consommateur final, co-pétition régionale
latilité, transformations systémiques, contraintes (coopération avec des concurrents régionaux),
environnementales… intégration et management des nouvelles généra-
tions, expérimentations autour du modèle sociétal
• Plus d’interactions : objets connectés, mode que représente l’entreprise…
projets, open data, partenaires multiples décloi-
sonnent l’entreprise et modifient en profondeur les Ces mutations vont impacter en profondeur les
relations entre les acteurs organisations et le management, en réclamant de
nouvelles règles du jeu et de nouveaux « savoir-tra-
• De nombreuses opportunités : innovations tech- vailler et construire ensemble ».
nologiques, expérimentations, nouveaux besoins,
nouveaux marchés… LES 3 AXES STRATÉGIQUES
« Et si au lieu ET LES COMPÉTENCES CLEFS
de parler Métiers,
on parlait d’OVNI, Sur la base de son analyse, le think-tank a défini trois
Occupations à Forte enjeux stratégiques pour les formations de 2030 :
elles doivent permettre de cultiver l’innovation,
Valeur Nutritive dépasser les frontières et développer l’agilité. Il
d’Innovation ? » a aussi défini 11 compétences/métiers pour donner
des orientations aux groupes de travail chargés de
donner des recommandations opérationnelles.
8
AXE 1 - CULTIVER L’INNOVATION sourcing…) ou de process (moindre consomma-
tion d’énergie ou de matière...).
L’innovation doit mettre en correspondance le com-
portement des utilisateurs, les besoins des clients, AXE 2 - DÉPASSER LES FRONTIÈRES
la faisabilité technologique et la viabilité économi-
que. Cette innovation, proche du terrain, collabora- La mondialisation des échanges conduit à plus d’in-
tive, entrepreneuriale, est à la portée des PME / PMI. teractions et plus d’interdépendances entre acteurs
Elle permet, en rapprochant les entreprises de leurs économiques. L’entreprise « darwinienne », c’est-à-
marchés et des clients finaux, de développer de nou- dire « en évolution » au sens Darwinien du terme, sait
velles relations avec leurs partenaires commerciaux, tirer profit des interconnexions avec son environne-
voire une réelle politique de marque, et d’envisager ment.
avec plus d’assurance le développement internatio-
nal. Elle est l’un des principaux leviers de différen- De même, une filière comme la Plasturgie ne peut en-
ciation dans une concurrence mondiale exacerbée visager son avenir sans une ouverture résolue vers
et déséquilibrée sur les produits banalisés. d’autres territoires.
L’innovation s’appuie sur 4 piliers complémen- Ces territoires sont de différentes natures : marchés,
taires : technologies, disciplines, cultures…
• Les technologies : nano technologies, biotech, • Dépasser les frontières des métiers : Les innova-
informatique et numérique ou encore sciences de tions se situent au carrefour de plusieurs disciplines
la Connaissance, ouvrent de nouveaux territoires scientifiques (recherche fondamentale), technolo-
scientifiques et techniques aux multiples applica- giques, ou techniques (comme le design). La filière
tions, dans l’industrie comme dans la formation. de la Plasturgie et des Composites a tout à gagner
Les entreprises de plasturgie peuvent être des ac- à se rapprocher d’autres technologies et d’autres
teurs majeurs de ces nouveaux territoires. secteurs, à l’exemple de ce qui s’est produit dans
la plastronique et les plastiques intelligents. On peut
• Les pratiques : de nouveaux outils et leviers d’in- espérer beaucoup d’un mix entre la chimie et les pro-
novation méritent d’être expérimentés, autour de cess des recycleurs, broyeurs et compounders ou de
l’open innovation, la co-innovation, les fablabs, nouveaux couples matériaux / procédés / marchés.
de nouvelles formes de mobilisation de l’épargne Cette ouverture nécessaire inclut également la no-
(crowdfunding), de nouveaux modèles de partena- tion de multiculturel : la diversité (génération, mixité,
riat entre laboratoires de recherche et entreprises, formation, nationalité, etc) est reconnue comme un
notamment via les pôles de compétitivité. facteur d’innovation et de performance, sous réserve
d’organisation et de management adaptés.
• Les mentalités : au-delà des révolutions techno-
logiques, un défi important réside dans la capacité • Dépasser les frontières géographiques : Les
qu’auront les entreprises à promouvoir, entraîner PME et PMI en croissance ont un point commun,
et diffuser, à tous les niveaux et fonctions, un esprit outre l’innovation, elles ont osé l’international. Les
pionnier (observer, questionner, réseauter, expéri- start-up ont même adopté la vision globale, ou
menter, associer…). Nous parlons là d’innovation mondiale, comme modèle de croissance. Pour
sociale, pour encourager un intrapreneuriat (cha- les entreprises industrielles de la filière de la Plas-
cun entrepreneur dans sa fonction) orienté mar- turgie et des Composites, le marché européen
ché (plutôt que technologies), l’appétence pour le représente un véritable tremplin vers les marchés
concret (plutôt que le conceptuel), l’audace, les mondiaux. Cela signifie que la dimension euro-
coopérations et l’apprentissage permanent… péenne doit devenir une évidence, en matière de
développement commercial comme de formation
• Un champ de contraintes inspirant : si les con- (initiale et continue, technique comme généra-
traintes environnementales (substances, matiè- liste).
res…), et sociales (responsabilité, attractivité,
acceptabilité…), sont nombreuses pour les entre- • Dépasser les frontières de la matière : la fi-
prises industrielles, plus particulièrement en Fran- lière de la Plasturgie et des Composites a
ce, elles constituent également un champ d’inno- deux grands défis à relever, qui ont tous deux
vations et d’opportunités, en termes de produits à voir avec la raréfaction des ressources.
(éco-conception), de matériaux (recyclage, bio-
9
Le premier concerne le virage vers l’économie « Le travail
de fonctionnalité, par l’innovation de services ; demain, c’est
dans ce domaine, le numérique abaisse forte- l’autonomie
ment les coûts de transaction, ce qui facilite la connectée »
transition, comme l’ont opérée d’autres sec-
teurs (infrastructures, parc de véhicules, Vélib…). gies numériques et électroniques. Ces nouveaux
Le second s’inscrit dans une réflexion de long modèles renouvellent la notion même d’entreprise
terme, autour de l’économie circulaire à partir de et de management, avec plus de capillarité (l’en-
matériaux plastiques et composites, pour un re- treprise déborde de ses murs) et de transversalité
cyclage haut de gamme, à valeur ajoutée. Là est (autorité de compétence plutôt qu’autorité hiérar-
l’une des responsabilités de la filière et sans doute chique).
l’un de ses facteurs d’attractivité de demain. • Le multi-générationnel : les entreprises vont de-
voir concilier le prolongement probable de l’acti-
AXE 3 - DÉVELOPPER L’AGILITÉ DANS vité des seniors avec le nécessaire renouvellement
LES ORGANISATIONS générationnel, alors même que le secteur indus-
ET LE MANAGEMENT triel peine à attirer les jeunes. L’entreprise perfor-
mante aura une vraie stratégie d’attractivité et de
Les changements actuels annoncent un monde de transfert des connaissances. Elle saura faire co-
flux, qui se caractérise par la vitesse, la volatilité et habiter et coopérer trois générations. En lien avec
les réseaux. Ils impliquent de repenser les organisa- le monde de l’enseignement et de la formation,
tions et le management, vers plus d’agilité. elle sera une entreprise apprenante (apprendre à
apprendre). Elle veillera à prendre en compte les
Comme l’innovation, ce défi de l’agilité est accessi- usages (défis, valeurs…), aspirations (équilibre vie
ble aux PME et PMI, qui disposent déjà de circuits personnelle / professionnelle) et réseaux de ses
de décision courts et savent être flexibles. jeunes collaborateurs.
Pour répondre à ce défi, les entreprises industriel- « La capacité
les doivent se doter de nouvelles capacités, dans à coordonner des
quatre directions : l’Usine du futur, l’adaptation à équipes internes
l’inconnu, les modes collaboratifs ouverts, le multi-
générationnel. et externes, y
compris à distance,
• L’Usine du futur : automatisation très poussée, devient une capacité
grâce à la robotique et à l’informatique industrielle ;
personnalisation en grande série ; objets connec- stratégique »
tés ; production distribuée (réduction de la dis-
tance entre sites de production et consommateur
final) ; montée en compétences et en autonomie
des équipes…
• L’adaptation à l’inconnu : le monde de demain
est fait d’incertitude et rend les exercices de plani-
fication de plus en plus difficiles. Le surf remplace
les prévisions et la rapidité, l’excellence. Face à
cette complexité croissante, des compétences
nouvelles sont requises : intelligence des situa-
tions, approche par scénarios, anticipation, adap-
tation, résilience…
• Les modes collaboratifs ouverts : l’accélération
des technologies et des procédés, les coûts de
développement, l’hyperspécialisation, renforcent
les interdépendances entre acteurs économi-
ques : clients et fournisseurs, consommateurs et
industriels, chercheurs et ingénieurs, collectivités
et pôles de compétitivité, concurrents mais par-
tenaires, tous coopèrent, en mode projet ouvert,
aidés en cela par les nouveaux outils collaboratifs
et de travail à distance offerts par les technolo-
10
11 MÉTIERS QUI VONT TRANSFORMER NOS ENTREPRISES EN 2030
Ces « métiers », souvent au carrefour de plusieurs ou partiel, nouveaux champs de compétences pour
disciplines, intègrent les impératifs de l’entreprise des fonctions existantes, fonctions mutualisées ou
tournée vers 2030 : entreprise innovatrice, agile, an- nouvelles offres de services…
ticipatrice, en réseaux, internationale…
Comme ils dépassent la notion de métiers, nous les
Ils auront leur place dans les entreprises industriel- appelons ici « OVNI », comme « Occupations à forte
les du futur et prendront différentes formes : mis- Valeur Nutritive d’Innovation ».
sions permanentes ou occasionnelles à plein temps
MÉTIERS DES FONCTIONS SUPPORT : STRUCTURER ET SOUTENIR
Capitaliseur Makestormer Connecteur Business
des savoirs Il stimule l’innovation en pro- interculturel networker
fessionnalisant les réunions
A la fois ethnologue et pédago- de brainstorming, workshops, Il capte les spécificités de cha- Facilitateur d’alliances, il sait
gue, il identifie, valorise et diffuse séances de créativité. Il conjugue que culture, les fait accepter et rassembler des acteurs sur des
les compétences-clés, ainsi que techniques d’animation collabo- reconnaître pour optimiser la objectifs communs de dévelop-
les expériences (y compris les rative, connaissance business et performance globale, il vient en pement de nouveaux marchés,
échecs), l’histoire de l’entreprise gestion de communautés. soutien et support, au-delà de la contractualiser ces objectifs
et de ses projets, les éléments formation au management inter- dans une logique de gains réci-
qui forment son ADN… Il est le culturel. proques, faire vivre le partenariat
garant de la circulation et de la en interne et auprès des acteurs
transmission des savoirs. externes.
MÉTIERS INDUSTRIELS À VALEUR AJOUTÉE : CONCEVOIR ET VENDRE
Abeille Business maker Eco-toxicologue
Véritable tête chercheuse, elle explore de nou- Véritable « intrapreneur », entre le marketeur Il analyse l’impact écologique sur l’être hu-
veaux usages, nouveaux matériaux, nouveaux et le commercial, il est capable, à partir d’une main et l’environnement à chaque étape,
marchés, nouvelles méthodes, partout dans le idée, de la valoriser en trouvant le meilleur depuis la conception jusqu’à la commerciali-
monde, sans limites. Elle diffuse ses décou- modèle économique, le meilleur segment de sation ; il cumule des connaissances à la fois
vertes dans l’entreprise pour encourager et marché pour le démarrage, le meilleur scéna- techniques et règlementaires, au-delà de la
nourrir l’innovation. Ses principales qualités rio de lancement. chimie verte.
sont la curiosité, la capacité de communica-
tion et d’entraînement.
MÉTIERS SPÉCIFIQUES À LA PLASTURGIE : PRODUIRE ET DÉLIVRER
Bâtisseur Réincarnateur Créateur du vivant Trouble shooter
de ponts perpétuel Un doctorant à la fois médecin, Dépanneur du XXIème siècle,
biologiste et expert en plastiques, sorte de technicien multicultu-
Il crée des produits en associant Ingénieur dont la mission est de capable de faire le lien entre le rel et pluri-techno, il intervient
plusieurs technologies, ou une créer des processus qui optimi- plastique et le corps humain, sur des pannes de machines
technologie et des services. De sent le recyclage et permettent d’apprécier la bio-compatibilité, partout dans le monde, analyse
niveau technicien ou ingénieur, de réincarner la matière. pour concevoir de nouveaux or- les dysfonctionnements, fait re-
il a une vision pluridisciplinaire et ganes en plastique. monter l’information, dépanne,
sait travailler en co-conception et réalise également des opéra-
co-innovation. tions de maintenance préventive
et prédictive à forte expertise. Il
combine connaissances tech-
nologiques, agilité, capacités de
communication et aisance en
milieu international.
11
● LES AXES DIRECTEURS
DES PROJETS
Suite au think-tank, 4 groupes de travail ont été 1. S’ORIENTER VERS
chargés de définir des recommandations opération-
nelles autour de ces trois axes. Fonctionnant autour L’INTERNATIONAL
du design thinking et de la pensée collaborative, les
groupes de travail ont défini 11 projets stratégiques Alors que les entreprises sont confrontées aux en-
pour la génération de la connaissance. jeux internationaux au quotidien, elles exigent de
leurs partenaires et collaborateurs, sinon une appro-
Leur ligne directrice a été de s’autoriser à proposer che interculturelle de leur business, au moins une
des projets permettant de nouvelles approches pour capacité à communiquer dans plusieurs langues.
découvrir, enseigner et apprendre. Fondée sur les Dès leur formation, les jeunes doivent donc être
axes stratégiques définis par le think-tank, les grou- sensibilisés à l’interculturel et au multilinguisme. Ils
pes de travail ont eu pour seule consigne de tenir doivent être confrontés dans leur apprentissage à
compte de la maîtrise d’usage pour tous les acteurs expérimenter l’international au cœur de leurs pro-
de la formation, et notamment, les formateurs et les jets, leurs stages, etc. C’est une dimension utile à
apprenants. l’entreprise, aussi bien en interne que dans la con-
quête commerciale.
LES AXES DIRECTEURS
DES PROJETS
Les groupes de travail ont chacun fonctionné en
réfléchissant à des projets pédagogiques qui pour-
raient être mis en œuvre du CAP à l’école d’ingé-
nieur. Chacun des projets présente un intérêt pour
l’apprenant, non seulement pendant sa formation,
mais aussi pour sa vie professionnelle, puisqu’il peut
valoriser un certain nombre de compétences et de
savoir-faire lui permettant d’être innovant, internatio-
nal, ou agile.
En effet, les projets s’articulent autour de 4 axes di-
recteurs : l’international, la transdisciplinarité, la for-
mation et l’entretien d’un réseau, ainsi que le lien
savoir-compétence-savoir-être dans la formation.
12
2. FONCTIONNER EN MODE 3. RENDRE LES JEUNES
PROJET POUR DÉVELOPPER ACTEURS DE LEUR FORMATION
LA TRANSDISCIPLINARITÉ La Fabrique à Talents est tournée vers le dévelop-
pement des compétences et l’employabilité des
Fonctionner avec des projets, de préférence en jeunes : comme les entreprises qui innovent en
équipe, permet aux apprenants d’apprendre par proposant des services, objets et fonctions à partir
le faire, avant leur immersion en entreprise. Il s’agit du besoin utilisateur, les formations doivent évoluer,
alors de décloisonner les matières traditionnelles pour être davantage centrées sur les apprenants. En
pour donner du sens à l’acquisition des connais- développant le mode projet, les apprenants ne sont
sances et permettre un enseignement à 360°, dé- non plus récepteurs d’un savoir délivré par l’ensei-
veloppant aussi bien l’acquisition de savoirs, que de gnant, mais ils doivent chercher eux-mêmes quels
savoir-faire et savoir-être. sont les enseignements et les compétences dont ils
ont besoin pour répondre à l’exigence de leur projet.
Le projet est défini en groupe, ou individuellement, et Ils doivent formuler eux-mêmes les objectifs de leur
correspond à un ensemble d’actions à réaliser avec recherche et choisir l’axe de traitement de l’informa-
des ressources et des contraintes données. Les dif- tion. Cela contribue à donner du sens à la formation.
férents groupes de travail de la Fabrique à Talents se L’étudiant apprend ainsi à s’emparer des sujets, à
sont attelés à relier systématiquement l’acquisition donner un sens à sa formation et à son orientation
de nouvelles compétences « en mode projet » avec professionnelle.
le fonctionnement par projet en entreprise. Ainsi, non
seulement fonctionner en mode projet contribue à Par là-même, c’est aussi le rôle de l’enseignant qui
donner du sens à l’ensemble de la formation, mais évolue : il devient une personne ressource. Il n’est
il permet aussi de se familiariser avec des pratiques plus seulement un transmetteur de savoirs, il met en
courantes en entreprise. œuvre une véritable stratégie d’apprentissage coo-
pératif. Pour ce faire, il accompagne et soutient les
On passe ainsi d’un enseignement de connaissan- apprenants dans leur démarche. Il encourage l’intel-
ces à un enseignement de compétences. Les ap- ligence collective et propose de faire du savoir, une
prenants continuent à acquérir des connaissances, expérience pour chacun. Brainstorming, études de
mais ils comprennent aussi les perspectives qu’elles cas, projets collectifs ou individuels, feedbacks, … Il
apportent et l’importance de la posture pendant le met en œuvre une pédagogie participative et facilite
travail de groupe. la création de partenariats avec les écoles, les entre-
prises et les Labs, et ce, à l’échelle internationale.
4. DÉVELOPPER SON RÉSEAU
Être acteur de sa formation, c’est aussi savoir posi-
tionner ses compétences au cœur d’un réseau. Éla-
borer et faire évoluer la carte réseau de sa promo-
tion au fil du cursus permet aux apprenants d’entrer
dans la vie professionnelle avec un réseau déjà actif
et d’avoir un profil qui met en valeur leurs compé-
tences.
13
9 PROJETS POUR
● CULTIVER L’INNOVATION
● DEPASSER LES FRONTIÈRES
● DEVELOPPER L’AGILITÉ
CULTIVER L’INNOVATION
Savoir sélectionner OBJECTIFS
PÉDAGOGIQUES
1 les technologies
adaptées • Mettre les élèves en capacité
aux besoins utilisateurs de connaître et de reconnaître
les technologies (innovantes)
TOUS NIVEAUX qui permettent de cultiver l’innovation en en-
DU CAP À L’INGÉNIEUR treprise
L’idée est que les élèves trouvent et présentent une • Organiser une veille
technologie innovante dans leur cursus. Dans un pre- • Utiliser une méthodologie de comparaison,
mier temps, l’apprenant découvre une technologie
et s’interroge : en quoi est-elle innovante ? En quoi sélectionner des technologies innovantes
représente-t-elle une évolution par rapport à d’autres face à un besoin métier
technologies existantes ? • Développer sa capacité à dialoguer avec
les services techniques pour construire une
Il s’agit d’un programme pédagogique qui vient en équipe projet autour d’une technologie
complément d’un cours magistral. Il est envisagé
comme un temps de travail individuel, puis en grou- EVALUATION
pe, qui permet d’approfondir une technologie de
pointe. Cette dernière peut concerner de nouveaux
matériaux, procédés ou applications (transfert de
technologie). Grâce à cette méthodologie, les étu-
diants apprennent à mobiliser les bons outils pour
organiser une veille et donc, à détecter les innova-
tions (et les technologies qui pourraient y mener).
Co-évaluation pour identifier les innovations à ap-
profondir.
Il s’agit d’une étape de découverte du savoir et de
mise en place de méthodologies pour approfondir
ses connaissances.
14
Le professeur est en filigrane, il aide les élèves à 3 Co-évaluer les technologies
gérer le temps, à formaliser les méthodologies de identifiées
recherches, les ressources activées et à animer les
étapes en groupe. Il n’a pas de rôle dans la trans- L’apprenant présente à l’ensemble de la classe ce
mission du savoir en tant que tel. qu’il a identifié comme étant une nouvelle technolo-
gie (par différents moyens : vidéos, visites d’entre-
UN PROGRAMME prise, Power Point, Internet, etc). Il fait son exposé,
EN 4 ÉTAPES qui est suivi d’une co-évaluation qualitative par les
pairs, autant sur le fond que sur la forme. Il est chal-
1 Rechercher l’innovation lengé et doit ensuite trouver des personnes ressour-
ces extérieures pour approfondir sa recherche, s’il
Le jeune découvre une technologie dans son envi- ne l’a pas fait précédemment. Il s’agit d’une étape
ronnement (entreprise, médias, famille, etc.). Il doit où il recueille davantage d’informations et répond
ensuite mettre en place une enquête pour approfon- aux éventuelles questions du groupe.
dir l’aspect innovant de la technologie. Il peut mettre
en place une recherche médias, ou chercher des S’en suit la présentation d’une synthèse. La classe
informations en entreprise pour découvrir et ques- prend une codécision sur les technologies retenues
tionner sur les technologies innovantes. pour la constitution des groupes autour des techno-
logies les plus innovantes (2 ou 3).
Les questions auxquelles il doit répondre sont : « La
technologie que j’ai détectée est-elle innovante ? En COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
quoi ? »
• Savoir susciter l’intérêt de ses pairs
L’idée est de responsabiliser l’apprenant à travers
sa posture et l’amener à un certain degré d’auto- • Savoir débattre / argumenter
nomie : c’est lui qui détecte et mène les premières
recherches seul. Il doit saisir la bonne opportunité, • Savoir justifier ses sources
tout en sachant qu’il aura à présenter une innovation
pendant son cursus. 4 Formalisation
COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE : L’élève effectue des démarches auprès des fa-
bricants, laboratoires, entreprises, fournisseurs,
• Développer la curiosité communautés, experts, etc. Ils apportent des pré-
cisions, des réponses manquantes aux éventuelles
• Être à l’écoute questions du groupe… Il s’agit d’une étape où les
apprenants mobilisent et font intervenir les spécia-
• Identifier les bons supports listes identifiés de la technologie innovante.
• Identifier les personnes ressources Ils restituent et formalisent ensuite leurs acquis
sous forme de synthèse(s) collective(s) (format libre)
2 Approfondir le concept postée(s) sur la plateforme de veille technologique
de l’école. Chaque synthèse doit répondre aux
Le jeune est convaincu que la technologie qu’il a dé- questions :
tectée est innovante, qu’elle apporte une plus-value
et qu’elle a de l’avenir. Il décide d’analyser et de dé- - Quelle est la place de cette nouvelle techno-
couvrir plus en détail cette nouvelle technologie sous logie pour les utilisateurs de demain ?
la forme d’un travail qu’il réalise en 6 mois (s’il suit
un cursus exclusivement scolaire) ou en 3 mois (s’il - Qu’apporte-t-elle à l’utilisateur final ?
poursuit un cursus avec une partie en entreprise).
- A-t-elle un avenir ? Quelle place envisagée
COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE : pour les utilisateurs ? Etc.
• Maîtriser les outils de recherche et de veille COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Elaborer une synthèse argumentée pour la • Synthétiser et restituer un travail de recher-
présenter à l’ensemble de la classe che
• Adapter le contenu au support qu’il choisit • Développer une analyse critique par rapport
pour sa présentation au groupe à l’innovation / la nouveauté
• Proposer une vision prospective
• Savoir capitaliser sur les acquis
15
Faire émerger EVALUATION
2 une problématique Evaluation combinée : auto-évaluation, jury de pro-
industrielle fessionnels.
à partir d’un projet L’auto-évaluation relève d’un bilan fonctionnel : le
déroulement de la mise en pratique par l’utilisateur
TOUS NIVEAUX et l’échange avec les tuteurs sur l’expérience du
DU CAP À L’INGÉNIEUR projet.
Le professeur est accompagnateur du projet. Il aide
La démarche proposée consiste à transformer une les élèves les plus jeunes à formaliser leur problé-
problématique personnelle en projet industriel. L’idée matique et à leur permettre de bien orienter leurs
est de rendre les apprenants capables de définir un contenus vers le besoin et l’usage. Cela contribue à
projet de A à Z et de proposer leurs idées à des donner du sens à la formation et au travail accompli.
professionnels. Il doit aussi les accompagner dans la méthodologie
Il s’agit d’un programme pédagogique qui vise à et éventuellement les aider à trouver d’autres anima-
développer l’autonomie des élèves. En fonction des teurs, qui vont faciliter les projets des apprenants.
niveaux, les projets sont plus ou moins complexes,
mais doivent être réalisables et répondre à une pro- UN PROGRAMME
blématique à laquelle l’étudiant est ou a été person- EN 4 ÉTAPES
nellement confronté. Elle peut être issue de l’obser-
vation d’un dysfonctionnement avec une idée pour 1 - Détecter une problématique
y pallier, comme d’une invention imaginée, pouvant
répondre à un besoin utilisateur. Au début de son cycle de formation, le jeune est
Le programme permet aux apprenants de dévelop- sensibilisé à la détection d’une problématique. Il se
per une vision prospective, un contenu méthodolo- met en éveil et observe le quotidien pour capter les
gique et technique de mise en œuvre, et des ca- signaux faibles.
pacités communicationnelles : expliquer, présenter, L’idée est de sortir les élèves du schéma « planifier,
obtenir l’adhésion. exécuter, tester et itérer », en ajoutant une phase
d’émulation : mettre en œuvre une étape d’explora-
OBJECTIFS tion, avant une étape d’exploitation.
PÉDAGOGIQUES Cette phase d’observation de la vie quotidienne
dure environ 1 mois.
• Faire émerger une problémati-
que industrielle COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Capter les signaux faibles
• Prendre conscience des besoins identifiés en • Reconnaître les améliorations pratiques
fonction des territoires dans l’usage d’un objet, d’une chose, d’une
technologie
• Intégrer la demande du consommateur final
être capable de la faire évoluer, avec cette 2 Formaliser une problématique
dimension de conseil qui est la valeur ajoutée
des plasturgistes Le jeune pense avoir trouvé une problématique :
il analyse, structure son projet et définit son coût.
• Acquérir des capacités d’écoute, de ques- Il ouvre son carnet de bord sous forme de blog, cela
tionnement et de compréhension
• Mener un projet de bout en bout (jusqu’au
prototypage) et apprendre à le faire évoluer
• Savoir faire un retour d’expérience
16
lui permet de prendre des notes, d’organiser ses tâ- ● Sur le site web : www.lafabriqueatalents.fr
ches, d’enregistrer sa veille documentaire, tout en
partageant et en collaborant avec sa communauté
(co-apprenants, amis, animateurs, intervenants…).
COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Poser une problématique
• Maîtriser des plateformes de travail collabo-
ratif et/ou du blog
• Créer sa propre communauté
• Elaborer un discours rédigé compréhensible
par toute la communauté
• Compiler des informations pour affiner sa
problématique
3 - Rechercher des données
et des ressources
L’apprenant part à la recherche d’informations et de
personnes ressources. C’est une étape où il cons-
truit un réseau autour de son projet : un réseau de
connaissances, de partenaires industriels potentiels,
de moyens de mettre en œuvre son projet, éventuel-
lement des financements possibles, etc.
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Savoir susciter l’intérêt d’une communauté
• Faire des recherches et donner du relief à
leur contenu dans le cadre d’un projet
• Constituer une équipe projet
4 - Mettre en œuvre le projet
En immersion, les apprenants réalisent leur projet,
avec un suivi budgétaire. L’immersion se fait en la-
boratoire et/ou en fablab pour les plus jeunes, et en
fablab et/ou entreprise dès le bac pro.
Si le projet est trop complexe, un prototypage visuel
peut être accompli.
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Dialogue avec des professionnels / Appren-
tissage du travail en équipe
• Confrontation à l’usage de son innovation
• Développement de sa capacité d’auto-cri-
tique
17
3 Traduire EVALUATION
une innovation
en business Evaluation croisée : auto-évaluation et évaluation
par les pairs.
BTS
LICENCE UN PROGRAMME
INGÉNIEUR EN 4 ÉTAPES
Il s’agit de proposer à ceux qui le souhaitent une 1 Découvrir en immersion
année optionnelle pour apprendre à traduire une in-
novation en business. L’idée est de développer une Le premier semestre est une étape de découverte,
vision marketing et commerciale de l’innovation, afin de récupération d’informations et d’imprégnation.
de passer de la conception d’une nouveauté à son Il s’agit de capitaliser sur ses connaissances et de
introduction sur le marché. mettre en place un portfolio numérique et un blog de
En d’autres termes, il s’agit de rendre les appre- suivi pour partager avec les formateurs, et faciliter
nants capables de rendre visible leur valeur ajoutée l’évaluation croisée.
aux investisseurs et au marché, de percevoir et faire Cette étape d’imprégnation conduit l’apprenant à
percevoir les étapes pour passer de l’excellence vivre des périodes d’immersion au sein de centre
opérationnelle au leadership produit. de recherche, d’entreprises (partenaires de l’école
Chaque élève doit acquérir des méthodes de tra- ou autres), d’associations, de fablabs, … Elle se fait
vail éprouvées en entreprise (objectifs, planification, dans un tiers-lieu, et doit lui permettre de découvrir
travail en équipe, amélioration continue…). Pour ce les différentes fonctions supports, les différents mé-
faire, les apprenants vont créer des micro-entrepri- tiers qui composent la réalité d’une entreprise.
ses au sein de leur école en répondant au besoin
d’une entreprise, ou en essayant de commercialiser COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
un projet original. Ils se forment ainsi aux probléma- • Connaître les différentes réalités métier dans
tiques globales des entreprises. une entreprise
Le programme peut aussi être envisagé dans le ca- • Découvrir ses centres d’intérêt
dre d’une formation continue. Le projet dure un an, • Développer un réseau
et pourra être mis en place dans les écoles, incuba-
teurs, laboratoires, entreprises… 2 Formaliser des pistes :
du débriefing au brainstorming
OBJECTIFS
PÉDAGOGIQUES A partir de questions ou idées formulées par les ap-
prenants à leur retour d’immersion, il s’agit de met-
• Connaître les différentes mis- tre en place des ateliers de brainstorming avec des
sions d’une entreprise et professionnels (coach, animateur, …), afin d’identi-
éprouver / expérimenter son fier des axes d’amélioration pour les entreprises.
fonctionnement, (ses métiers et ses fonc- Chaque année a une thématique reposant sur une
tions support) ses ressources, ses besoins et question et les jeunes doivent déterminer quelques
ses potentialités axes de réflexion. Ils produisent collectivement une
trame autour de deux ou trois idées innovantes qu’ils
• Marketer son projet souhaitent transformer en business, en intégrant
• Fédérer / coordonner une équipe avec des une fonction marketing que les formations plastur-
gie et composites n’abordent que très rapidement
logiques différentes pour faire aboutir le pro- habituellement.
jet
• Chercher des ressources (humaines, con-
naissances, partenaires)
18
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE : ● Sur le site web : www.lafabriqueatalents.fr
• Aborder la communication et le marketing
• Manager un projet
• Construire un business plan
3 Valider un projet collectif
Les apprenants se tournent vers leurs pairs qui
avaient des problématiques et projets similaires aux
leurs. L’idée est de mutualiser et partager les bon-
nes pratiques observées sur le terrain, ainsi que les
plans d’action. Ils se constituent en micro-entrepri-
ses et se tournent à nouveau vers des professionnels
et des experts de la plasturgie et des composites.
Les personnes sollicitées sont issues d’entreprises
de centres de recherche, du réseau des étudiants,
etc. C’est une étape qui doit leur permettre d’affiner
leurs projets.
Au cours d’une plénière, les différents projets sont
présentés par les équipes, et évalués par les pairs
et/ou un jury de professionnels qui parrainent l’évé-
nement.
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Apprendre à « pitcher » : savoir susciter l’in-
térêt, accrocher et convaincre
• Savoir s’entourer d’une équipe et appren-
dre à faire des compromis pour travailler en
groupe
4 Incuber le projet au sein
de l’école
Le projet le plus plébiscité est incubé dans l’établis-
sement, avec le concours de réseaux et d’experts
fédérés.
Les équipes font ensuite le suivi de leur projet avec
leur tuteur.
Le projet choisi est ainsi un projet innovant livré clé
en main à l’entreprise.
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Dialoguer avec des professionnels
• Apprendre le travail en équipe
• Savoir capitaliser sur les savoirs et apports
des autres apprenants
19
DÉPASSER LES FRONTIÈRES
4 Innover EVALUATION
et industrialiser
Elle se produit en deux temps : dans un premier
NIVEAUX temps, il s’agit d’une co-évaluation par les appre-
BTS nants, ils « achètent » ou non l’innovation choisie
INGÉNIEUR lors d’un Plastic Consumer Show. Dans un second
temps, l’évaluation se fait par un jury de profession-
La formation doit permettre aux élèves de commer- nels qui valident ou non le business plan mis en pla-
cialiser leur idée innovante. En effet, les futurs cadres ce pour commercialiser l’innovation.
et dirigeants d’entreprise ont besoin de maîtriser l’ap-
prentissage, l’application et le développement des UN PROGRAMME
techniques destinées à maîtriser les contraintes et les EN 3 ÉTAPES
opportunités du développement d’activité.
1 Faire un état de l’art
Les formations actuelles aux niveaux BTS et Ingé-
nieurs intègrent peu la dimension « business ». Si les La première étape consiste à faire un état de l’art à
apprenants sont fortement sensibilisés à l’innovation travers un Roadshow à la fois virtuel et physique :
et à ses leviers lors de leur cursus, ils sont parfois dé- une journée d’établissement avec des mini-confé-
munis lorsqu’il s’agit d’entreprendre, d’industrialiser, rences, des présentations et des ateliers avec les in-
et de commercialiser. Le programme « Innover et In- dustriels, des visites d’entreprises, recherches web
dustrialiser » doit permettre le démarrage d’activité ou et médias… L’idée est d’identifier les tendances ma-
l’insertion professionnelle rapide des étudiants à l’is- tières, process et design dans l’industrie.
sue de la formation. Les jeunes travaillent en équipe et
apprennent à transformer le potentiel d’une innovation Il s’agit d’une phase exploratoire du monde de la
en opportunité business, en réalisant un business plan plasturgie, qui doit aboutir à une plateforme ressour-
et en dimensionnant les ressources nécessaires à son ce, le Smart Plastic World. Celle-ci peut être libre
exploitation et à « vendre » leur projet. d’accès, avec des accès premium payants pour les
entreprises qui souhaitent faire de la veille techno-
Le programme peut fonctionner comme une année logique.
complémentaire au cursus et peut fonctionner avec
des équipes mixtes (écoles de commerce /cursus in- Cette phase exploratoire est aussi l’opportunité de
dustriels). rencontrer les autres apprenants et de constituer
des groupes par centres d’intérêts. Elle est accom-
OBJECTIFS pagnée de modules de formation et de séminaires
PÉDAGOGIQUES sur la méthodologie, l’étude de cas, les fondamen-
taux du business et du marketing.
• Mettre les élèves en capacité
de connaître et de reconnaître ● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
les technologies (innovantes)
qui permettent de cultiver l’innovation en en- • Connaître la méthodologie de recherche et
treprise de traitement de l’information
• Organiser une veille • Savoir mettre en place et utiliser une veille
technologique
• Utiliser une méthodologie de comparaison,
sélectionner des technologies innovantes • Savoir détecter une innovation
face à un besoin métier
• Développer sa capacité à dialoguer avec
les services techniques pour construire une
équipe projet autour d’une technologie
20
2 Le Consumer Plastic Show 3 Créer son business
lors d’un « hackaton »
Les apprenants détectent en petits groupes 3 ou 4
innovations pendant leur phase exploratoire et or- Sur la base des innovations plébiscitées lors du
ganisent le Consumer Plastic Show (CPS). Il s’agit Consumer Plastic Show, les participants au pro-
d’une sorte de mini salon, inspiré du Consumer gramme travaillent sur un business plan de l’innova-
Electronic Show, actuellement le plus important sa- tion pendant quelques jours. Ils sont parrainés par
lon consacré à l’innovation technologique en élec- un professeur et un industriel, et affinent leur vision
tronique grand public. stratégique.
Les participants au programme présentent alors les Il s’agit surtout pour les apprenants issus de forma-
dernières innovations qui leur paraissent les plus tion plasturgie et composites, d’apprendre les tech-
prometteuses. Les premières années, avant que le niques et d’être capables de présenter leur produit
show n’atteigne une certaine notoriété, ils pourront à des non-plasturgistes (banquier, investisseur, …),
présenter l’innovation choisie de façon réelle (prêt d’expliquer qui sont les potentiels clients, les con-
d’un industriel) ou virtuelle, pour des raisons bud- currents observés, la stratégie commerciale et le
gétaires ! compte de résultats prévisionnels.
Ils doivent aussi contribuer à faire connaître le CPS, Les business plan sont ensuite présentés à un jury
dans le but de le commercialiser et d’accroître la no- de professionnels.
toriété de la plateforme virtuelle de l’innovation (le
Smart Plastic World). ● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
Lors du Consumer Plastic Show, chaque participant • Savoir faire un business plan
est équipé d’une monnaie virtuelle, les plasticoins,
et mise son budget sur l’innovation qui lui paraît la • Connaître différents business model
plus prometteuse. Seuls trois ou quatre innovations
sont retenues sur des critères de choix de produits, • Être capable de présenter simplement une
de présentation de leurs fonctionnalités et de leur innovation à un public de non spécialistes
potentiel. (banquier, investisseur…)
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Savoir détecter une innovation
• Savoir présenter et mettre en valeur un pro-
duit (compétences marketing)
• Savoir travailler le « faire venir » à un événe-
ment (compétences communication)
• Savoir commercialiser un événement
• Aller à la rencontre de « prospects », même
virtuels
21
5 Devenir
un éco-citoyen
en plasturgie
TOUS NIVEAUX UN PROGRAMME
DU CAP À L’INGÉNIEUR EN 5 ÉTAPES
Les élèves sont amenés à proposer un projet éco-ci- 1 Informer et sensibiliser
toyen, au croisement de la gestion des énergies, du
recyclage en entreprise et de l’éducation civique. La première étape consiste à faire un état des lieux
L’idée est de comprendre comment on arrive à re- des consommations des matières et empreinte
cycler un produit. Comment pense-t-on un produit carbone des rejets, toutes industries confondues.
éco-conçu ? Quelles sont les différentes étapes en Il s’agit d’informer et de sensibiliser les jeunes aux
entreprise ? Quelles sont les réalités métiers qui déchets, rejets, baisse des ressources et pollution
couvrent ces différents champs ? pour leur présenter les problématiques de recycla-
Le programme combine des séquences de cours ge, valorisation énergétique et compost.
magistraux sous forme de cours traditionnels, con-
férences et MOOCs, ainsi qu’un projet à mener à Elle consiste à présenter un film, ou un MOOC, pour
bien. que les élèves préparent une conférence interactive
à laquelle ils peuvent poser des questions à un in-
OBJECTIFS tervenant extérieur.
PÉDAGOGIQUES
La conférence est complétée par la visite d’une
• Distinguer le recyclage et la entreprise spécialisée en valorisation des déchets,
valorisation des déchets et recyclage, économies d’énergies, développement
connaître leurs coûts durable, etc.
• Respecter l’environnement et développer Il est possible de demander aux jeunes de faire une
l’éco-citoyenneté recherche documentaire sur une problématique
donnée ou choisie. Ils peuvent ensuite mettre en
• Gérer les énergies et le recyclage dans l’en- place un projet d’étude par groupes en définissant
treprise les actions à mener, et en répartissant les rôles.
• Choisir des matériaux qui améliorent le bilan Exemple : l’harmonisation du ramassage des dé-
carbone par rapport aux matériaux tradition- chets ménagers plastiques en France.
nels
Ils commencent à préparer une présentation vulgari-
• Choisir un process « responsable » (écono- sée pour des classes de primaire ou de collège.
mies d’énergies, etc.)
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Valoriser la filière plasturgie auprès de la col-
lectivité • Connaître les problématiques environne-
mentales
EVALUATION
• Préparer un événement grand public autour
Evaluation des connaissances par contrôle, combi- de l’éco-citoyenneté
née à une évaluation des projets par un jury
• Connaître les pré-requis environnementaux
pour un/une plasturgiste
2 Réduire les déchets à la source
Les approches et technologies traditionnelles ne
permettent pas d’atteindre les objectifs de déve-
loppement durable du Grenelle en conservant des
performances compétitives. C’est pourquoi, les rup-
tures technologiques concernent une meilleure ges-
tion de l’énergie, la réduction de la pollution, et une
bonne gestion du cycle de vie des produits.
22
A cette étape, les jeunes doivent définir un projet dans le cadre de l’éco-citoyenneté, les thématiques
personnel pour diminuer les déchets de leurs fa- sociales, sports & loisirs pour tous, handicap ou ur-
milles ou de leur établissement scolaire, recycler da- banisme sont favorisées.
vantage, ou encore, éviter le gaspillage.
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Connaître les fondamentaux techniques
• Connaître le cycle de vie
• Rédiger un cahier des charges industriel
• Savoir analyser un bilan carbone autour d’une problématique
• Formuler une problématique 4 Connaître les règles
à l’international
• Rédiger un cahier des charges
Il s’agit de connaître les normes environnementales,
Les deux premières étapes du programme couvrent au moins à l’échelle européenne. Les apprenants
le premier semestre. L’idée est que les plasturgis- ont pour mission de développer leurs connaissan-
tes puissent non seulement être sensibilisés à ces ces, mais aussi de créer un réseau de formation.
questions, mais aussi qu’ils soient porteurs de cette Les échanges inter-établissements sont fortement
sensibilisation face à un public plus large, comme encouragés pour développer les connaissances à
des classes de primaire ou de collège par exemple. l’échelle mondiale. Les étudiants échangent entre
Sans entrer dans la technicité de leurs métiers/for- eux sur les questions de normes, et trouvent éven-
mations, ils peuvent montrer aux autres comment tuellement des solutions communes à adopter. Les
être des éco-citoyens, et valoriser la filière plasturgie projets d’éco-conception de l’étape 3 sont révisés,
en expliquant son rôle dans l’éco-citoyenneté. et mis aux normes environnementales.
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE : ● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Savoir valoriser ses acquis auprès d’un pu- • Connaître les normes
blic de néophytes
• Savoir constituer et entretenir un réseau in-
• Savoir valoriser les actions de la filière plas- ternational
tique auprès des jeunes
• Comprendre et réfléchir autour de contrain-
3 L’éco-conception tes normatives
Les apprenants abordent désormais les fondamen- 5 Le concours
taux qu’ils doivent intégrer pour être performants à d’éco-conception (facultative)
travers des cours magistraux. C’est une partie tech-
nique de la formation. Les jeunes apprennent : Les projets d’éco-conception peuvent être dévelop-
les matériaux recyclés, les biosourcés, les rapports pés et fabriqués dans le cadre d’un concours indus-
propriété/densité de la matière triel. On peut imaginer que les équipes du concours
- Comment dépolluer ? s’ouvrent à d’autres niveaux, d’autres matières, et
- Comment réparer au lieu de jeter ? développent leurs projets avec des écoles de de-
- Quel est le dimensionnement mécanique de dura- sign, des écoles de commerce, etc.
bilité avec les différents matériaux ? ● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
- Comment optimiser le design industriel pour rendre
• Travailler de façon interdisciplinaire
les produits les plus ergonomiques possibles ?
- Quelles sont les associations de matériaux perfor- • Mener un projet jusqu’au prototypage
mantes ? N.B. Pour développer la transversalité, faire entrer
-… l’entreprise à l’école et intégrer différentes généra-
tions, la formation est découpée en modules spé-
A la fin de ce module, les jeunes s’associent en cifiques. Ils sont intégrés par des professionnels qui
petits groupes et définissent un projet d’éco-con- viennent faire de la formation continue.
ception, ainsi que les diverses étapes. Afin de rester
23
6 Comprendre
les identités culturelles
BAC PRO LES CONDITIONS DE LA RÉUSSITE
ENVISAGÉES
Tout au long de leurs parcours professionnels, les
apprenants sont confrontés à la diversité culturelle, • Créer des partenariats avec les entreprises et in-
tant au sein de leur entreprise, que dans un travail ter-écoles
de conquête commerciale à l’international.
L’objectif est de sensibiliser au plus tôt les jeunes à • Accompagner les élèves dans leurs projets de
la diversité culturelle, afin qu’ils soient en mesure de groupes et leurs projets individuels
s’adapter facilement dans leur vie professionnelle.
L’apprenant va progressivement être capable de dé- • Changer la posture de l’élève en « professionnel
velopper son réseau à l’échelle internationale. en herbe » et de l’enseignant en « coach »
Le programme, pensé sur trois ans, repose sur un
apprentissage renforcé de la langue anglaise et en Les élèves sont sensibilisés au programme dès la
particulier du vocabulaire technique, des visites à seconde. Les élèves des années précédentes pré-
l’étranger et une immersion totale de l’apprenant sentent les projets qu’ils ont réalisés pour donner du
au cours d’un stage réalisé dans une entreprise à sens à la démarche très tôt dans leur cursus. Des
l’étranger. interventions filmées sont présentées aux élèves (et
éventuellement aux parents d’élèves).
OBJECTIFS
PÉDAGOGIQUES UN PROGRAMME
EN 3 ÉTAPES
• Etablir des parcours mixtes
(dans le cadre des possibilités 1 Sensibiliser et développer
offertes par la législation fran- la curiosité / classes de seconde
çaise)
EN SECONDE - La première étape vise à éveiller l’étu-
• Créer du lien entre élèves de nationalités dif- diant au vocabulaire technique dans une langue
férentes étrangère (prioritairement l’anglais). Dès son entrée
en seconde, il est sensibilisé à l’aspect international
• Développer un réseau professionnel de sa formation, et à l’importance de maîtriser les
• Découvrir le mode de fonctionnement d’une bases du vocabulaire technique.
entreprise étrangère Concrètement, cette étape repose sur des exerci-
• Former les élèves à travailler en équipes mul- ces in situ dans l’atelier, où les éléments sont nom-
més de façon idiomatique en anglais. Les élèves
ticulturelles, intergénérationnelles et pluridis- sont ensuite sollicités pour faire de courts exposés
ciplinaires sur différentes techniques, ce qui leur permet de dé-
velopper leur capacité de recherche documentaire,
EVALUATION leur présentation orale et de s’approprier le vocabu-
laire enseigné.
Différentes étapes d’évaluation : présentation, test
linguistique, stage… ● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Savoir effectuer une recherche documen-
taire pour enrichir un contenu lié à l’obser-
vation en langue étrangère
• Etre capable de présenter oralement son
travail, éventuellement avec une partie en
langue étrangère
• Connaissance du vocabulaire technique
spécifique, prioritairement en anglais
• Validation : test de langue
24
2 Découvrir les autres cultures Ils sont en charge de gérer les aspects logistiques
de leur déplacement (logement, obtention éventuelle
EN PREMIERE - Au cours de l’année de première, d’une bourse, vaccins, …).
un voyage de groupe avec toute la classe est orga- Parallèlement, des intervenants étrangers présen-
nisé à l’étranger sur un salon professionnel important tent leur culture. Ils peuvent être étudiants dans des
dans la plasturgie (Plast à Milan, Kunststoff à Düssel- formations locales, des universités, des écoles de
dorf…). Il s’agit d’un premier contact avec le milieu commerce, etc. Les échanges peuvent être faits via
industriel international. des vidéo conférences, ou en présentiel. Des en-
trepreneurs peuvent aussi présenter leurs projets
Les élèves assistent à des démonstrations live, voient qui ont dû être adaptés spécifiquement aux besoins
de très grandes presses, essaient de faire connais- d’une culture (marketing culturel, pratiques éton-
sance avec des fabricants de pièces, recherchent nantes, etc.).
des entreprises partenaires et confrontent leurs CV Phase de stage
aux regards de professionnels… Pendant leur stage, les apprenants sont suivis par
les membres de l’équipe pédagogique, soit à dis-
Le voyage dure une semaine et se compose de la tance au moyen de plateformes conversationnelles
visite du salon (2/3 jours), d’une visite d’une entre- (Skype, Facetime…), soit sur place, où un ensei-
prise et d’une journée à l’école. Un temps est éga- gnant se déplace.
lement consacré aux visites culturelles. Les élèves Les élèves font un retour d’expérience à leurs cama-
sont logés en auberge de jeunesse, ou en famille. rades de première en fin d’année.
A leur retour, les apprenants présentent leur séjour ● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
aux élèves de seconde • Découvrir et être capable de s’adapter au
contact d’autres cultures : entreprises, ha-
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE : bitudes, compréhension, gestion des pro-
blèmes…
• Comprendre l’aspect international du mar- • Gérer les aspects pratiques d’un stage à
ché, en se confrontant à la dimension inter- l’étranger : identifier un logement, organiser
nationale du salon la logistique, obtenir une bourse…
• Travailler dans une langue étrangère, plus-
• Être capable d’être autonome dans une value pour la mobilité
langue étrangère (se repérer sur un salon, • Validation : évaluation par le maître de stage
dans une autre ville…) puis présentation d’un petit film sur les ha-
bitudes du pays, l’expérience en entreprise
• Être capable d’échanger avec des indus- (dans la mesure du possible), d’un rapport
triels en anglais et développer son réseau de stage et soutenance devant un jury de
professeurs et de professionnels
• Développer l’ouverture d’esprit aux différen-
ces culturelles ● Sur le site web : www.lafabriqueatalents.fr
• Validation : examen d’anglais pour valider
l’acquisition d’un niveau minimum (oral ou
test en ligne, niveau à définir)
3 Mettre en pratique
les compétences acquises
EN TERMINALE - Au cours de leur année de ter-
minale, les apprenants réalisent un stage de 3 à 6
semaines au sein d’une entreprise à l’étranger.
Phase de préparation
Les élèves reçoivent une formation spécifique en
langue, en adéquation avec leur stage, ainsi qu’une
remise à niveau technique en fonction des missions
du stage, définies avec l’entreprise d’accueil.
25
DÉVELOPPER L’AGILITÉ
7 Elaborer la carte réseau
de la promotion
TOUS NIVEAUX EVALUATION
DU CAP À L’INGÉNIEUR
Elle n’a pas vraiment de sens dans le cadre de ce
Aujourd’hui, l’absence de présence en ligne peut programme, mais elle peut se faire sur la capacité
s’avérer pénalisante pour saisir des opportunités technique à connaître et utiliser les outils web.
professionnelles ou commerciales. La plupart des
chasseurs de tête et RH utilisent ces outils pour UN PROGRAMME
trouver leurs talents ou prendre des informations sur EN 4 ÉTAPES
les profils qu’ils vont rencontrer.
Très tôt, les jeunes doivent apprendre ce qu’est un 1 Connaître les différents réseaux
réseau professionnel et savoir comment l’utiliser
pour les usages de prise de contact, de mise en Les jeunes élèves connaissent et pratiquent les
relation, de recherche d’emploi, ou encore de déve- réseaux sociaux, mais ne connaissent pas néces-
loppement de business. sairement les implications professionnelles de leur
Etablir la carte réseau de la promotion est un premier exposition dans ces médias, ni les réseaux profes-
pas vers le réseau professionnel à titre personnel. Il sionnels sur le web.
s’agit de créer du lien entre le territoire, les entre- Le formateur explique ce qu’est un réseau, à quoi
prises, les élèves et la profession. C’est un projet il peut servir et comment il fonctionne. Il propose
ouvert aux étudiants de tous niveaux qui doit durer ensuite une introduction aux réseaux sociaux exis-
tout le temps du cursus, non seulement à l’école tants sur le web et alerte les jeunes sur la notion
mais également sur le terrain (visites d’entreprise, d’e-réputation.
intervenants, stages, etc.) ● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
L’exemple choisi pour décrire le projet est pour les
plus jeunes, en Bac Pro. • Savoir ce qu’est un réseau
• Connaître les différents réseaux profession-
OBJECTIFS
PÉDAGOGIQUES nels du web et leurs possibilités
• Maîtriser la notion d’e-reputation
• Constituer et actualiser un ré-
seau ● Sur le site web : www.lafabriqueatalents.fr
• Savoir utiliser les outils web disponibles
• Partager des ressources
• Savoir activer son réseau
• Animer un réseau avec du contenu
• Savoir mettre en valeur ses compétences
(personal branding)
26
2 Savoir représenter 4 Selon la même méthode,
son propre réseau étendre à la promotion
Chaque apprenant tente de représenter son réseau Les apprenants mutualisent ensuite les réseaux des
personnel, en s’appuyant sur sa famille et/ou des différentes classes, éliminent les doublons et enri-
connaissances. Ils doivent chacun proposer au mi- chissent le réseau de la promotion tout au long de
nimum 8 contacts, avec le nom et le titre des con- leur cursus. Le réseau de la promotion est mis à
tacts, des adresses mail professionnelles et des nu- contribution pour la recherche de stage, des visites
méros de téléphone. d’entreprise, des interventions de professionnels,
etc.
Lors de la restitution auprès de la classe, les jeunes
identifient les contacts et les caractérisent. Les jeunes peuvent éventuellement requalifier ce ré-
seau à titre personnel pour développer leur propre
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE : réseau professionnel, en se concentrant sur la mise
en avant de leurs compétences.
• Savoir représenter un réseau
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Savoir caractériser des contacts
• Savoir mutualiser les contacts
3 Designer le réseau de la classe
• Savoir créer son propre réseau personnel
Les apprenants élargissent le réseau à l’ensemble
de la classe et apprennent à formaliser le réseau
dans un mapping. Cela leur permet de qualifier leur
réseau : les contacts de 1er degré (classe, famille,
professeurs, amis …), les contacts de 2ème degré
(anciens élèves, connaissances familiales, etc.) et
les contacts de 3ème degré (inconnus mais cœur de
cible, ils doivent être contactés avant d’entrer dans
le mapping de la classe).
L’outil leur est présenté par un professionnel du re-
crutement. Il confronte l’expérience des apprenants
avec les outils existants. Il se positionne alors com-
me un coach et leur apprend à entrer en contact
avec des professionnels encore inconnus.
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Savoir utiliser un outil de mapping pour re-
présenter un réseau
• Savoir se présenter de façon profession-
nelle
• Savoir capitaliser à partir des rencontres
professionnelles
27
8 Organiser un événement EVALUATION
pour développer l’agilité
des futurs talents L’évaluation est faite par les professeurs sur la base
de différents critères :
NIVEAUX • La capacité à proposer un contenu en adéquation
BTS
INGÉNIEUR avec les objectifs pédagogiques
• Les aptitudes organisationnelles et la capacité à
Au cours de leur formation, les élèves dévelop-
pent leur agilité en se formant non seulement par travailler en équipe
et avec l’apprentissage de nouveaux savoirs, mais • L’aspect international de l’événement (interve-
aussi à des compétences transverses via l’organisa-
tion d’un événement. Cette dernière est basée sur nants, publics ou lieux, etc.)
l’apprentissage par l’action, « Learning by doing ». • Le support final de restitution de la conférence (vi-
Les apprenants travaillent sur les contenus, l’aspect
logistique & la mise en œuvre de l’événement, en déo, présentation, …)
fonction des objectifs pédagogiques donnés par le
formateur. UN PROGRAMME
L’événement peut prendre la forme d’une confé- EN 4 ÉTAPES
rence, dont le contenu pourra être filmé et ajouté à
une base documentaire web, commune à toutes les 1 Organiser
écoles participant au programme. Le contenu peut
être une technique, une technologie, un business Les apprenants consultent les restitutions des pro-
model, etc. Idéalement, les intervenants qui viennent jets des années précédentes pour comprendre les
présenter un angle de vue sur le thème élaboré par formats définis par les différentes promotions.
les apprenants sont issus de pays différents et/ou Un binôme de professeurs donne les objectifs péda-
sont des acteurs internationaux. gogiques de l’année et encourage les apprenants à
Ce programme d’une durée d’une année scolaire, proposer des thèmes et des formats d’événements.
s’adresse aux élèves en BTS et en études d’ingé- Une fois le thème défini, les apprenants font des re-
nieur. cherches par groupes, pour identifier les contenus à
explorer et donner aux intervenants des axes de ré-
OBJECTIFS flexion, sur lesquels ils aimeraient faire une présen-
PÉDAGOGIQUES tation / démonstration / introduction. Leurs recher-
ches permettent d’écrire un fil conducteur cohérent
• Etre capable de répondre à pour l’ensemble de l’événement.
une problématique donnée Ils se répartissent ensuite les rôles et contactent
professionnels, chercheurs et experts qui seraient
• Travailler le feedback et les retours d’expé- susceptibles de participer.
rience
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Savoir mettre à disposition les ressources • Savoir identifier les personnes ressources
humaines, logistiques et matérielles pour • S’appuyer sur et développer un réseau
chercher des contenus • Faire des recherches pour travailler les thèmes
• Définir les axes de la conférence
• Se former à des compétences communica- • Ecrire un scénario / fil rouge
tionnelles : faire circuler l’information, mise
en forme des contenus, story-telling, etc.
• Savoir capitaliser sur les acquis
28
2 Coordonner 4 Événement et évaluation
Les apprenants se répartissent à nouveau les tâ- Le jour de l’événement, les apprenants assistent à
ches et contactent les intervenants, s’occupent des la conférence. Ils veillent à la mise en place de leurs
aspects logistiques de leur participation et travaillent outils pour l’évaluation. Tournages, prises de notes,
avec eux les contenus. interviews, etc.
En fonction du format de l’événement, ils s’attachent Ils créent leurs propres outils pour restituer le conte-
aussi à réunir des pièces pour compléter la confé- nu des intervenants sur une plateforme inter-écoles,
rence par un showroom ou des live-démos. afin de mutualiser les contenus et d’avoir une res-
source de MOOCs sur des thématiques précises.
Ils recherchent aussi des sponsors pour pouvoir or-
ganiser leur événement et en préparer la restitution, Par ailleurs, de façon plus individuelle, ils préparent
s’ils souhaitent y mettre un budget. le making-off des compétences qu’ils ont mis en
œuvre, ce qui a marché, ce qui est mis en réseau,
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE : …
• Savoir faire une étude de faisabilité logistique ● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Connaître les exigences d’un événement • Nourrir une plateforme de contenus
international (hôtels, billets d’avion, exigen-
ces nutritives, matériel nécessaire à la pré- • Développer des connaissances
sentation…)
• Comprendre la distinction entre connais-
• Etre capable de rechercher des fonds pour sances et compétences acquises
mettre en œuvre ses idées (sponsors, par-
tenariats, …) • Savoir valoriser son travail
3 Communiquer
Les apprenants communiquent entre eux pour éviter
les doublons, mais ils communiquent aussi en dehors
de leur promotion, pour essayer en amont d’attirer le
maximum de public à la conférence. Flyers, cartons
d’invitation, annonces radios, relations presse, ré-
seaux sociaux, … Les apprenants développent leurs
propres canaux pour faire connaître leur événement
et attirer du monde.
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
• Maîtriser au minimum les usages de la com-
munication externe
• Savoir communiquer efficacement en in-
terne
• Développer des capacités managériales
opérationnelles
29
9 Le projet
social
Le projet social consiste à structurer l’organisation A la fin, les élèves présentent leur projet à un jury,
de la classe autour des projets à réaliser. plus dans l’esprit de restituer ce qu’ils ont appris et
ce qu’ils ont mis en œuvre pour y parvenir que pour
La portée pédagogique ne réside pas tant dans l’ap- être évalués.
prentissage de nouveaux savoirs, que dans la ca-
pacité à développer l’intelligence collective, l’exploi- Dans ce projet, l’enseignant est en filigrane, il est
tation de compétences individuelles habituellement une personne ressource vers laquelle les élèves
peu exploitées et la capacité à donner du sens aux peuvent se tourner, mais il n’a pas d’autre rôle que
savoirs acquis dans la formation. celui de facilitateur.
Le projet social est le moment où le cursus de for- En fonction des cursus des élèves, trois niveaux de
mation permet aux élèves de faire eux-mêmes l’ap- projet sont attendus :
prentissage du savoir. Il doit leur permettre de capter
les tendances et d’expérimenter la gestion de pro- Niveau 1 : pour les plus jeunes, le projet est basé
jet. En effet, il s’agit pour les apprenants d’aller de sur l’observation l’idée est d’identifier une problé-
l’étude de besoin au prototypage, et donc de mener matique et de proposer une amélioration, avec des
un projet de A à Z. pistes un peu abouties.
A travers quatre phases, d’inspiration, d’introspec- Niveau 2 : pour les niveaux plus avancés, le projet
tion, d’action et de valorisation, le projet social vient doit aller jusqu’au prototypage et/ ou la mise en œu-
mettre en valeur la cohérence de la formation reçue vre (produits, plan d’action).
autour de l’axe « Comment améliorer le bien-vivre
dans sa ville ? » Niveau 3 : pour les apprenants souhaitant devenir
entrepreneurs, le projet peut aller jusqu’à la cons-
Les apprenants s’inspirent de la méthodologie du de- titution d’une association, et la mise en production
sign thinking « KCP » (Knowledge, Concept, Proto- du projet (ou à sa duplication/commercialisation, s’il
type). s’agit d’un service).
OBJECTIFS UN PROGRAMME
PÉDAGOGIQUES EN 4 ÉTAPES
• Connaître les enjeux du pilota- 1 Lancement du projet
ge de projet (créativité, délais,
résultats, coûts) Autour de la thématique « Comment améliorer le
bien-vivre dans sa ville ? », les apprenants sont
• Comprendre la mise en application des sa- challengés par un coach. Il est important à cette
voirs acquis au cours de la formation étape que le coach ne soit pas un membre du corps
enseignant, mais une personne extérieure. Le coach
• Développer la capacité à travailler en équipe, est en charge de faire émerger les problématiques
à identifier les ressources nécessaires à la autour du thème. Chaque apprenant s’interroge et
réussite d’un projet propose des pistes. Il identifie ce qu’il aimerait chan-
ger dans sa ville et qui pourrait améliorer le quoti-
• Sensibiliser à la dimension éthique de pro- dien.
jets
Il a été informé en amont de la thématique du pro-
EVALUATION jet et a déjà réfléchi à des problématiques dans une
phase d’observation.
Elle n’est pas au cœur du projet. Les apprenants
peuvent s’auto-évaluer, mais il s’agit plus d’une di- Quelques thématiques communes se dégagent, et
mension de feedback, de capacité à analyser les les apprenants se regroupent en fonction de leurs
raisons de la réussite du projet, ou au contraire, les centres d’intérêt. Ils sont libres de constituer leurs
freins qui l’ont empêché d’aboutir, avec des pistes groupes, mais le coach veille à l’équilibre des grou-
de solutions. pes, aussi bien en termes de compétences que de
savoir-être.
30
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE : 3 Planification & conception
du projet
• Savoir détecter une problématique et capter
les signaux faibles Une fois les pistes de réflexion à approfondir bien
établies, et l’équipe « élargie » du projet identifiée
• Etre capable de présenter des pistes pour (personnes ressources), les apprenants sont à nou-
répondre à une problématique veau dans une phase exploratoire.
Ils rencontrent des professionnels et dialoguent de
• Etre sensibilisé au travail en groupe et à la leur projet sur le terrain (avec d’éventuels utilisa-
mise en place d’une intelligence collective teurs, des élus locaux, bénévoles associatifs, etc.)
et le peaufinent.
2 Ebauche de projet A tout moment, ils peuvent faire appel à un ensei-
gnant pour des questions techniques ou autre.
A cette étape, l’enjeu est de savoir transformer une Ils travaillent à la finalisation de la conception de leur
communauté d’intérêt qui recouvre différentes pro- projet en prenant en compte les questions de finan-
blématiques individuelles en un groupe de travail axé cements, matériaux et production (coûts et faisabi-
autour d’une problématique unique, avec un projet lité).
concret à mettre en œuvre.
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
L’idée est de sortir les élèves de l’école, dans un • Savoir rechercher des savoirs et des com-
tiers-lieu. Ils travaillent à la définition de leur problé- pétences (MOOCs, dialogue avec les pro-
matique de groupe, et vont à la rencontre de por- fessionnels, études, …)
teurs de projets qu’ils ont identifié. C’est une phase • Être capable d’échanger avec des profes-
très courte, qui peut aller d’une demi-journée, à une sionnels et d’en nourrir le projet se pré-
semaine maximum. senter, savoir préparer les bonnes ques-
tions, savoir restituer auprès du groupe de
A la fin de cette étape, ils présentent au reste de travail
la classe et au coach leurs projets. Le coach et • Savoir passer du concept à la concrétisa-
l’ensemble de la classe analysent et identifient les tion sur le papier d’un projet
forces, les faiblesses et les manques éventuels du • Savoir rédiger une ébauche de cahier de
projet, afin que les apprenants puissent poursuivre production en vue du prototypage
et anticiper les éventuels freins qu’ils pourraient ren-
contrer. 4 Prototypage
Il s’agit aussi d’identifier des personnes ressources : En fonction des niveaux, les élèves rédigent et pré-
bureau des associations, acteurs locaux, program- sentent leur projet avec le maximum de détails tech-
mes d’entreprises, enseignants qui peuvent faciliter niques ou entrent en phase de prototypage.
la mise en œuvre technique du projet, etc. L’idée est de présenter leur projet à un jury et d’en
discuter les améliorations éventuelles ou encore les
● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE : phases suivantes.
• Savoir rédiger / présenter une note d’inten- ● COMPÉTENCES ACQUISES À CETTE ÉTAPE :
tion • Savoir présenter et défendre son projet
• Être capable de présenter et d’argumenter ● Sur le site web : www.lafabriqueatalents.fr
autour de son projet de groupe
• Etre capable d’analyser ses besoins
• Savoir apporter des réponses aux éventuel-
les objections / difficultés
• Identifier des personnes ressources et
d’éventuelles connaissances à acquérir
• Analyser les coûts éventuels et redimen-
sionner son projet au besoin
31
● L’ETAPE SUIVANTE :
2 DISPOSITIFS POUR LA
PLASTIC ACADEMIC
LA NAISSANCE D’UN PROJET
DE PLATEFORME PÉDAGOGIQUE
EN LIGNE
Par ailleurs, du think-tank, est né un groupe de tra- les métiers de la plasturgie et des composites dans
vail chargé de mettre en place la première plate- un monde d’innovations en marche et de les faire
forme pédagogique virtuelle de la plasturgie et des connaître davantage.
composites pour proposer des formations online,
mais aussi une veille permanente sur les nouvelles Un espace participatif
compétences, les nouveaux métiers et les nouvelles pour générer
techniques. de la connaissance
LA PREMIÈRE PLATEFORME Mais pas seulement ! Plastic Academic doit aussi fonc-
PÉDAGOGIQUE VIRTUELLE tionner comme un espace virtuel pour coopérer et
co-concevoir de nouveaux « objets pédagogiques »,
INTERNATIONALE modulaires, personnalisables, porteurs de valeurs pour
POUR LES PLASTIQUES l’avenir. La plateforme décloisonne les connaissances
et l’accès à la formation, en agrégeant différents projets
ET LES COMPOSITES participatifs, accessibles en ligne au plus grand nom-
bre, quel que soit le niveau de formation. Elle s’appuie
Un espace sur des communautés de professionnels et associe des
d’apprentissage secteurs complémentaires comme la chimie, l’électroni-
que, les nanosciences, le datamining, le numérique etc.,
La première plateforme pédagogique virtuelle in- dans une logique de création de valeur par l’interdiscipli-
ternationale et inter-filières, sur les plastiques et narité et d’innovation par les services.
les composites est nommée Plastic Academic. La
plateforme constitue un espace virtuel qui permet Résolument internationale et conçue en partenariat avec
d’agréger et d’animer des dispositifs pédagogiques d’autres territoires-clés de la plasturgie (Allemagne, Ita-
fondés sur des modèles participatifs qui abolissent lie, Etats-Unis…), Plastic Academic se nourrit des expé-
les frontières de filières. Espace digital de travail, elle riences et bonnes pratiques à l’échelle mondiale.
doit réunir une offre de moyens humains et techni-
ques pour offrir aux étudiants en formation initiale ou Par sa nature participative novatrice, elle permet au final
continue, des services de formation ouverte et à dis- d’accroître l’attractivité de la filière et de l’ancrer dans
tance pour améliorer la disponibilité des contenus et les grandes mutations : innovations technologiques et
renforcer l’enseignement via e-learning et MOOCs. numériques, évolutions de nos modes de vie et de con-
sommation, impératifs de la transition écologique.
La plateforme, internationale, permet ainsi d’assurer
la promotion et l’harmonisation de l’enseignement
en mutualisant des contenus existants. En effet, l’un
des enjeux de la plateforme consiste aussi à inscrire
32
UNE TRIPLE VOCATION • Première certification (ou track-up) « En-
trepreneur de la Plasturgie » destinée aux
• Développer des communautés d’appre- techniciens et cadres de l’industrie
nants et d’enseignants
• Choix de contenus à forte valeur ajoutée,
• Déployer des formations innovantes basées par agrégation de formations diversifiées de
sur l’interaction tuteurs / apprenants haut niveau (y compris à l’international)
• Communiquer sur les opportunités de car- • Cursus différencié, à partir de différents mo-
rière et d’épanouissement professionnel of- dules, dits « Master Class », créés par un
fertes par la filière. réseau de tuteurs référents, sélectionnés
par la Fédération hors et au sein de la filière
UNE PLATEFORME
PÉDAGOGIQUE • « Master Class » offrant plusieurs formats
VIRTUELLE pédagogiques (auto-formation, MOOCs,
réunions off ou online, visites d’usines, pro-
DISPOSITIF TRACK-UP / jets, missions…) et plusieurs temporalités
CERTIFICATIONS
• Fortes interactions entre tuteurs et appre-
PROFESSIONNELLES nants : fin de l’oligarchie du savoir au profit
MODULAIRES de l’apprentissage en réseau (crowd-sour-
cing)
Formation Continue
• Déploiement progressif d’une offre de cer-
La plateforme pédagogique virtuelle va permettre tifications permettant d’augmenter l’em-
de faire découvrir au plus grand nombre les métiers, ployabilité des acteurs et développer les
techniques et innovations de la filière plasturgie et compétences dont la filière a besoin
composites. Le premier dispositif de la plateforme,
intitulé « track-up », a pour objectif de repérer et va- • « Resource Factory » mise à disposition des
loriser les savoir-faire exceptionnels développés par tuteurs par la Fédération
les industriels et les designers utilisant des matiè-
res plastiques et composites. Cela doit fonctionner En résumé : Track-up agrège le meilleur de ce qui
comme une communauté de défis rassemblant dif- existe et construit avec les meilleurs ce qui n’existe
férents professionnels sur la plateforme virtuelle. Ils pas.
travailleront ainsi en synergie sur la base de challen-
ges technologiques à relever. Pour le tuteur
Track-up propose, avec les meilleurs et pour les
meilleurs, une filière de formation innovante, permet- • Reconnaissance
tant d’acquérir des certificats professionnels visés
par la Fédération. • Innovation pédagogique
• Employabilité / Personal branding
Pour l’apprenant
• Modules fortement personnalisables
• Employabilité : certification immédiatement
valorisable dans la filière
• Réseau professionnel
33
POLYMER-VEILLES
Formation Continue
La filière plasturgie dispose de nombreux savoir-faire à
révéler, activer, partager. Certains sont exceptionnels.
Comment mobiliser ceux qui les portent ? Comment
valoriser ces savoir-faire exceptionnels, magnifier ces
compétences cachées ? Polymer-Veilles est conçu
comme un processus collaboratif sous forme de défi
(fabrication d’un prototype par équipe) qui, par l’ému-
lation, anime une communauté de professionnels et
fait émerger les meilleures pratiques.
• Apprentissage par le défi, sur un thème
général donnant du sens à la démarche
(exemple : handicap, économie d’énergie
ou de matière…)
• Equipes intergénérationnelles et inter-filiè-
res : lycéens, étudiants, chercheurs, tous
professionnels transformateurs de maté-
riaux plastiques et composites…
• Scénarisation du défi facilitant les points de
rencontre et les interactions entre les diffé-
rentes cibles
• Valorisation des contributions selon le prin-
cipe du « give and take »
• Ressources mises à disposition, à la de-
mande et juste à temps pour monter en
compétences en situation : mentoring, ac-
cès à des experts, conférences, tests…
• Création de contenus premium
En résumé : Polymer-Veilles permet la mise en lu-
mière des meilleures pratiques par une mise en ré-
seau des meilleurs de la filière (et au-delà).
Pour la filière :
• Ouverture
• Détection de compétences exceptionnelles
• Développement d’une communauté de pra-
tiques et de l’esprit de coopération
• Nouveaux contenus pédagogiques
34
● LA COMMUNAUTE
UN RÉSEAU D’INFORMATION ILS ONT CONTRIBUÉ
ET D’OUVERTURE
À LA FABRIQUE À TALENTS
Un réseau de contributeurs
réagit et interpelle Aurélien ALLOUARD, Professeur, Lycée Chaptal,
la Fabrique à Talents : Amboise
experts, jeunes, parents…
Sophie ANDRE-WALLUT, Responsable pédagogi-
La Fabrique à Talents met en synergie une commu- que, CFA CIRFAP, Lyon
nauté variée : d’abord avec le think-tank, puis avec
les groupes de travail. La Fabrique à Talent poursuit Cian ASHWORTH, Chargé de projet, ITECH, Lyon
désormais son travail d’intelligence collective sur le
web, notamment avec un blog qui permet à tout un Murielle BÖCK, Chef de travaux, Lycée des Métiers
chacun de participer, donner son avis, proposer des Galilée, Genevilliers
témoignages, et ainsi de faire de la Fabrique à Ta-
lents un projet vivant, en marche, évolutif ! Maryline BOISBOURDIN, Responsable qualité,
ISPA, Alençon
Régulièrement, le blog est nourri de témoignages
d’experts : makers, designers, responsables forma- Florence BONNET-TOURÉ, Déléguée Générale
tion, etc. Ils témoignent autour des axes majeurs de adjointe de la Fédération de la Plasturgie et des
la Fabrique à Talents : Composites, responsable et coordinatrice du projet
La Fabrique à Talents
• Cultiver l’innovation
Nicolas BOURGERIE, Président de Very Up et de
• Dépasser les frontières Methodia
• Développer l’agilité Anne-Marie BOUTIN, Présidente de l’APCI (asso-
ciation pour la création industrielle)
• Déployer les opportunités digitales
Jean-Pierre COLLIGNON, Inspecteur Général de
Les experts expliquent comment dans leur travail l’Education Nationale pour le Groupe des Sciences
ils s’ingénient à favoriser l’innovation, l’international, et Techniques Industrielles
l’anticipation et la coopération !
Joël COUTANT, Professeur Génie Industriel Plasti-
www.lafabriqueatalents.fr ques et Composites, Lycée Marcelin Berthelot
Dorothée DAVID, Consultante en communication
chez Agence Apocope, éditorialiste et rédactrice du
projet La Fabrique à Talents
Cécile DEJOUX, Maître de conférences, HDR au
CNAM, Paris
Olivier FARON, Administrateur général du CNAM
(Conservatoire national des Arts et Métiers), Paris
Bruno FERRIERES, Professeur, Lycée Chaptal,
Amboise
Jean-Louis FRECHIN, Designer et Président de
l’agence Nodesign
Didier GREGOIRE, Directeur du CFA ADEFA,
Marcq-en-Baroeul
Alexandre GUICHARD, Fondateur et PDG de Revo-
logy, anciennement fondateur et PDG de RocTool
Nathalie GUITTET, Directrice des Ressources Hu-
maines, Sécurité & Environnement, Communication
de Fresenius Medical Care SMAD
35
André HARTMANN, Directeur Exécutif des RH et BRUNO SALMON-LEGAGNEUR, Directeur du
des Fonctions Support de Radiall Pôle Formation de l’Institut de Recherche Techno-
logique Jules Verne
Armand HATCHUEL, Directeur-Adjoint du Centre
Les Mines PARITECH, Professeur et « Fellow » de la Gaspard SCHMITT, Etudiant HEC Management
Design Society des nouvelles technologies
Ronan JAMES, Directeur du PROTO204 Isacco SENO, Responsable, Observatoire paritaire
des métiers de la Plasturgie
Daniel KAPLAN, co-fondateur et Délégué général
de FING, la Fondation pour l’Internet Nouvelle Gé- Philippe VASSEUR, Président de la Chambre de
nération Commerce et d’Industrie de Région Nord de France
et ancien Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de
Eric LAFRANCHE, Docteur HDR à l’Ecole des Mi- l’Alimentation
nes de Douai
Olivia VERGER LISICKI, Fondatrice Qamaqi (ac-
Corinne LAPRAS, Dirigeante fondatrice de l’agence compagnement processus innovation)
conseil Corpoé, réalisatrice et animatrice du projet
La Fabrique à Talents Frédéric VIOT, Responsable éco-conception et
recyclage chez Plastic Omnium et Président du
Yves Armel MARTIN, Directeur d’Erasme, Living CREER
Lab de La Métropole de Lyon
Merci à tous d’avoir participé à l’aventure !
Florian MASCIO, chercheur accompagnateur, Cen-
tre d’innovation et de recherche en pédagogie de
Paris
Josiane MASSON, Responsable d’activités CE-
DEVE (Centre de Développement des Entreprises),
ITECH, Lyon
Eric MAURINCOMME, Directeur de l’INSA Lyon
François MENARD, Responsable formation, CFA
MFR, Saint Gilles Croix de Vie
Denis MILLET, Inspecteur en charge des forma-
tions des enseignants
Audrey NOBLE, Chargée de mission Formation Ini-
tiale, Apprentissage et Mobilité européenne, Fédéra-
tion de la Plasturgie et des Composites
Vincent OLIVIER, Dirigeant fondateur de la société
Le Web Pédagogique
Damien PARIS, Directeur de Cime Consulting
Rémi PASCREAU, Directeur du CFA MFR Rémy
PERROUIN, conseiller formation, CFA CCI Vosges
Francis PISANI, Blogueur, auteur, conférencier,
consultant
Florence POIVEY, Présidente de la Fédération de
la Plasturgie et des Composites et Présidente de la
Commission Education, Formation et Insertion, au
sein du pôle social du MEDEF
Alain POMMIER, Professeur, Lycée Marcel Das-
sault, Rochefort
Fabrice POUSSIERE, Directeur Fablab Safran
Snecma
Emmanuel ROSSI, Délégué Général d’Allizé Plas-
turgie
Dominique ROSSIN, Directeur adjoint de l’ensei-
gnement à l’Ecole Polytechnique
36
● CONCLUSION
Du virtuel à la mise en œuvre
La Fabrique à Talents s’est orientée vers une ap-
proche pragmatique et concrète, en associant la ré-
flexion de professionnels issus de divers horizons :
industrie, formation, design… Il s’agit désormais de
contribuer à la mise en œuvre des projets identifiés
par les groupes de travail et enrichis par les témoi-
gnages d’experts et de passionnés sur le blog de la
Fabrique à Talents.
Un premier projet en cours
La Fédération de la Plasturgie et des Composites
travaille actuellement sur le projet de plateforme pé-
dagogique virtuelle ! Son rôle consiste notamment
dans l’identification des ressources nécessaires et
des réseaux, et la mise en relation d’experts, de
professionnels et de chercheurs pour faire vivre la
plateforme.
En effet, celle-ci doit contribuer au développement
de formations pertinentes pour l’industrie de la plas-
turgie et des composites, mais elle doit aussi favo-
riser l’image d’une industrie moderne, qui s’empare
de problématiques majeures, orientées vers les défis
de demain, et donc les business du futur. Par là-
même, la plateforme constitue l’un des leviers de la
Fédération pour accomplir sa mission de valoriser
les différents métiers de la plasturgie et des compo-
sites et de développer l’attractivité de la filière.
37
● ANNEXE :
QUI EST LA FÉDÉRATION
DE LA PLASTURGIE
ET DES COMPOSITES ?
La Fédération de la Plasturgie et des Composites dustriels et accompagne le développement de leur
est l’organisation représentative du secteur de la entreprise par des actions dans les domaines éco-
transformation des matières plastiques (conception nomique, ressources humaines et environnement.
et fabrication de produits en matières plastique et
composites). Elle rassemble et représente plus de 3 La Fédération de la Plasturgie et des Composites
800 entreprises, soit plus de 136 000 salariés issus est membre d’EuPC (Confédération européenne de
principalement de PME, et définit la politique profes- la Plasturgie), du GFI (Groupement des Fédérations
sionnelle de la branche. Avec ses syndicats mem- Industrielles), du MEDEF (Mouvement des Entrepri-
ses de France) et de la CGPME (Confédération Gé-
REPÈRESbres, la Fédération de la Plasturgie et des Compo- nérale des Petites et Moyennes Entreprises).
sites répond à tous les niveaux (régional, national,
européen, international) aux préoccupations des in-
Nous transformons le futur...
Une industrie majeure 62,3 Mds€
231 700 salariés
Filière
Plastique 4 900 entreprises
Plasturgie 50 Mds€
211 000 salariés
4 070 entreprises
Cœur 28,8 Mds€
Plasturgie 128 000 salariés
3 500 entreprises
Filière plastique : plasturgie, recycleurs, fournisseurs de machines et moulistes, fournisseurs de matière.
Plasturgie : périmètre global de la plasturgie, y compris activités intégrées dans les entreprises hors codes NAF Plasturgie, INSEE.
Coeur Plasturgie : codes NAF Plasturgie, INSEE.
1,5% 9% >110
de l’économie française de l'industrie manufacturière secteurs économiques
(PIB et emplois) française (PIB et emplois) sont des transformateurs
de plastique
Un multiplicateur de croissance
1 € de CA supplémenta3ir8e pour la plasturgie,
www.lafabriqueatalents.fr Apocope - Avril 2016
125, rue Aristide Briand
92300 Levallois-Perret
Tél. : 33(0)1 44 01 16 16
Fax : 33(0)1 44 01 16 55
E-mail : [email protected]
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@fedplasturgie
laplasturgie
Fédération de la Plasturgie et des Composites