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DR. JEAN-ROBERT LEONIDAS, MD, Poete, Romancier, Essayiste

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Published by COUCOU Magazine, 2022-06-01 14:04:11

2022|05

DR. JEAN-ROBERT LEONIDAS, MD, Poete, Romancier, Essayiste

Keywords: •Daily Life in the Ancient World, •Books About Haitian History, •America's Black Upper Class, •Tiananmen Square massacre, •L'Art de Carl Craig

COUCOU Magazine
MAY 2022 | Issue 115
Revi ki soti chak mwa an kreyòl, franse, ak angle

DANS CE NUMÉRO:

• Daily Life in the Ancient World
• Books About Haitian History
• America's Black Upper Class
• Tiananmen Square massacre
• L'Art de Carl Craig

Coucou! Content

Aux fins de vous 03 | Au fil du mois
informer et vous 04 | Pleins Feux
divertir, Coucou 10 | Le Point
Magazine vous 16 | Our Nook Books
offre cette 18 | Through the Grapevine
dernière édition 20 | American Dreams
digitale à nul autre 21 | Beyond our Borders
prix que votre 22 | Ayiti, Sak Pase
intérêt et vos 26 | Plaidoyer pour une
commentaires.
Haïti…
Bonne lecture!
28 | Réflexions sur Haïti
30 | Culture, quand tu nous

tiens

Spectacle, Arts Culinaires &
Plastiques, Littérature…

51 | Perles de Sagacité

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2 | COUCOU Magazine into your inbox.

Œuvre d’art de Carl Craig

AU FIL DU MOIS DE MAI 01 05 05 Celebrating
08 18 21 HAITIAN
ASCENCION 26 29 30 HERITAGE
FEAST MONTH
FETE DU
DRAPEAU

Œuvre d’art de Carl Craig

COUCOU Magazine |3

Jean-Robert Léonidas M.D.

Poète, Essayiste & Romancier

4 | COUCOU Magazine

PRESSE

• Île en île
• LETTRES CAPITALES
• RDC-Cultures
• Si Belle Haiti
• Viadeo - Journal du Net
• Zellige

COUCOU Magazine |5

Jean-Robert Léonidas M.D. Dans tes hémisphères précoces où poussaient de grands rêves,

À JACQUES STEPHEN ALEXISP Se dessinaient déjà ta vocation d’esculape
Et ton amour pour les lettres.

O Il y a la santé des hommes, il y a le salut de l’homme.
Tu t’es engagé dans le métier de guérir les javarts des estropiés.

É Tu t’es laissé aller à la passion de mettre du noir sur du blanc, en toute élégance,
L’autre nom de l’écriture à en croire Mallarmé.

S Le passage du stylo à la baïonnette s’impose parfois,
I Pour les prédestinés,

Lorsque le coup de gueule des mots

E Ne donne pas sa mesure et n’atteint pas sa cible.

Alors se pointe l’action, le pas de côté que le commun des plumitifs ignore.
Quelle chrysalide ne rêve pas d’escalader les airs
Et d’aller fleurter avec la stratosphère ?
Sinon, le firmament serait un mythe et la sublimation un mensonge.

À quoi sert-il de recouvrer la santé, si le salut n’est pas le but ?
Si l’on ne s’investit pas dans la conquête de l’univers et de son sauvetage ?
À quoi servent la rose et son nom si on ne s’est jamais piqué le doigt
En bouturant une tige dans le terreau de la douleur ?

Nous médecins écrivains, êtres hybrides qui jouent de la vie à deux mains,
Comme d’un instrument de justice et de paix,
Notre idéal est de sauver le monde.

Et je parle d’ici et de maintenant.

De notre bien-être sur la terre d’Haïti.
Je parle d’un cerveau qui raisonne comme il faut,
De l’estomac affamé qui sait calmer ses crampes,
De la cassave et de la cahute pour tous.

Du lait et du miel. De la sérénité des justes.
Être toubib, c’est lutter contre la mort.
Être écrivain, c’est être un poil à gratter au cul des inconscients.

Tu l’as bien compris Jacques, car cela est dans tes veines, dans tes humeurs.

6 | COUCOU Magazine

Descendant en droite ligne de la mouvance de Dessalines, POÉSIE
De ses gènes, de son idéal,
Tu portes en toi la lumière des premiers jours, • PARFUM DE
Tu sais la différence entre le couchant de la souffrance BERGAMOTE,
Et le triomphal lever des étoiles Montréal, Cidihca,
Salut frère aîné. Salut confrère. 2007, 117 p.

Du sein de notre Alma Mater, tu es sorti médecin en 1945. • VOIX HAUTES
POUR
Du sein de ma mère, je suis sorti vivant un an après, TOMBOUCTOU,
À la recherche d’un modèle. Éditions
Nul ne savait qu’avec quelques autres, nous allions suivre l’ébauche de ta voie. Tombouctou,
Très partiellement je souligne. 2013.

Ton scalpel, mouillé de pleurs, de la suppuration des abcès,
N’a pas eu le temps de s’accomplir pleinement.
Il y a le stylo et l’encre de la colère,
L’écriture et les émotions,
Les voyages et la passion.

Les exemples vivants parlent plus fort que le lexique et les romans.

Nous, tes disciples, nous avons trainé les pieds. De bonne foi peut-être. • RYTHMIQUE
Toi, tu es allé jusqu’au bout, toi l’écrivain, l’homme d’airain, INCANDESCENTE,
Le médecin, l’homme de foi et d’action. Paris, Riveneuve
Tu as gardé ton trépied : le scalpel, le stylo et l’arme de la dissidence. éditions, 20114
Tu les as gardés jusqu’à en mourir. Toi le sacrifié,

Victime de traitrise. Mais tu vis encore,

Tu respires dans les pages de notre histoire, dans la fine facture de tes phrases.

Les rotatives continuent à longueur d’année d’imprimer ton nom, ton message.

Bonjour lumière, je te salue Général Soleil !

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
© TOUS DROITS RÉSERVÉS | JEAN-ROBERT LÉONIDAS, médecin et écrivain haïtien

Extrait de Jacques Stephen Alexis. Legs et Littérature, no.18, mars 2022. p. 361

COUCOU Magazine |7

Jean-Robert Léonidas M.D.R ROMANS

O
M 1.À CHACUN SON
A BIG-BANG
N
S

2.RETOUR À GYGÈS

3.COMME UN
ARBRE PLANTÉ
DANS LE JARDIN
DU BON DIEU

4.LES CAMPÊCHES
DE VERSAILLES

8 | COUCOU Magazine

INTERVIEW ESSAIS

Jean-Robert Léonidas: «Chaque vie est un • SÉRÉNADE POUR UN PAYS
univers, une vaste encyclopédie dont les pages OU LA GÉNÉRATION DU
s’écrivent continuellement selon la fortune ou SILENCE, Montréal, Cidihca,
l’infortune des jours»
1992, 134 p.
L’écrivain haïtien Jean-Robert Léonidas publie Comme un arbre
planté dans le jardin du bon Dieu aux Éditions Riveneuve. Le • PRÉTENDUS CRÉOLISMES. LE
thème du retour au pays et, par extension, aux origines, n’est pas COUTEAU DANS L'IGNAME,
nouveau chez ce professeur de médecine et écrivain, longtemps
expatrié à New York et revenu depuis quelque temps dans son Montréal, Cidihca, 1995, 228 p.
pays d’origine. Il l’a déjà traité dans ses précédents romans, ce (sur le bilinguisme haïtien).
dernier insistant, comme il fallait s’y attendre, au besoin intérieur
de ce geste et à ses capacités régénératrices. En suivant le périple • MON ROUMAIN À MOI EST
de Jasmine Deschâtaignes, adoptée par un couple de parisiens et AU CIEL, Port-au-Prince, Presses
retournée vingt ans plus tard à Jérémie dans les terres qui l’ont
vue naître, Jean-Robert Léonidas nous livre une vraie plaidoirie en Nationales d'Haïti, 2007.
faveur de la capacité régénératrice du retour aux sources.
• RÊVER D’HAÏTI EN COULEURS
Le besoin vital du retour aux sources est pour vous un thème - COLORFUL DREAMS OF
central que vous traitez dans plusieurs de vos livres comme À HAITI, Montréal, Cidihca, 2009 ;
chacun son big-bang (2012) ou Retour à Gygès (2017). Que
représente pour vous en tant qu’homme et écrivain cet appel des photographies de Frantz Michaud.
origines?
• RÉINVENTER L’ENFANCE, dans
À quoi bon écrire, si le geste, outre sa visée esthétique, ne charrie
pas une raison d’être obvie ou camouflée. Vous me faites réaliser In Las Palabras pueden : Los
que je suis habité par une hantise. Dans le roman, j’ai tenté de escritores y la Infancia, Unicef,
traduire le cri d’un pays en perte de substance humaine et qui a 2007, p. 754-756.
besoin de renaître par la gestuelle d’un retour citoyen. Dans mon
ancienne vie d’expatrié, à travers des articles de journaux, je • TIGA MA CICATRICE, dans
parlais souvent de crawler à rebours vers la source. Le romancier
que je suis veut avoir les pieds ancrés dans la glaise du réel. Acta Extrait de Haïti par monts et par
non verba. Mon retour au pays est un fait, avec son bonheur mots, Un atlas littéraire, ouvrage
incontestable et son aspect moins brillant, douloureux parfois. collectif, Haïti, Étonnants
Voyageurs, 2009.
Pour compléter ce que vous venez de dire, je me souviens de ce
que vous m’écriviez lors d’un de nos précédents échanges : « Le • CE QUI ME RESTE D'HAÏTI :
roman a de toute évidence des velléités biographiques. Mais il est FRAGMENTS ET REGARDS,
davantage une œuvre de fiction qu’une biographie ». Peut-on dire
qu’il s’agit cette fois encore de ce mélange de réalité et de fiction Montréal, Cidihca, 2010, 179 p.
qui génère et met en place de concert la thématique de votre
dernier récit? En quoi cette thématique vous touche • L'IMPERTINENCE DU MOT, en
personnellement au-delà de son aspect purement littéraire?
collaboration avec Hélène Tirole
---------------------------------------------------------------------------------- Riveneuve éditions, 2018.
Read the entire interview at L E T T R E S C A P I T A L E S
COUCOU Magazine |9

Daily Life in the
Ancient World

Let’s take a look at what the daily life was like in the ancient world: From the effects of the
environment to the effects of mentalité in developing common life and civilizations.

Herodotus, the First Ethnographer
Herodotus, the Greek historian, has been called both “the father of history” and “the father of
lies”, but he was also the father of anthropology and ethnography.

In other words, of the writers whose works have come down to us, he’s the first one to show
an interest in what historians and anthropologists call “the other”. He was fascinated by how
different peoples lived and how they observed different customs.

Herodotus demonstrated his deep respect for cultural differences in an anecdote involving
the Persian king Darius. Darius asked some Greeks, who traditionally cremated their dead,
what he would have to pay them to eat the corpses of their dead fathers. “Ye gods!” they
exclaimed, utterly gobsmacked. “Don’t even mention such a thing.”

Next, he turned to some people from India who piously consumed the flesh of their deceased
relatives and asked them what he would have to pay them to burn the corpses of their dead
fathers. “Ye gods!” they exclaimed, equally gobsmacked. “Don’t even mention such a thing.”
Which all goes to prove, as Herodotus concluded that, “Custom—or as we might call it
‘culture’—is king of all.”

The Effect of Environment in Determining Daily Lives and Civilizations
As we look into the lives and livelihoods of men and women who never made headline news,
we’ll notice several themes that recur again and again. First, we’ll discover that environment
heavily influences the quality and potential of human life, and by extension, the quality and
potential of human society. We will see how rivers, a mountainous landscape surrounded by
the sea, a peninsula, and finally an island have given shape to the lives of those who lived in
such environments. And in some cases, they did more than just giving shape to life, they
enabled humans to prosper and to flourish.

Egypt would not have produced the world’s first civilization were it not for the regularity and
the beneficence of the annual flooding of the Nile, which, for those who settled beside its
banks, gave life some predictability for the first time in human history.

10 | COUCOU Magazine

Human Life in the Ancient World
It goes without saying that human life was very fragile in the ancient and medieval worlds.
Famine, disease, and warfare were much more prevalent throughout the period than they
are today in the West and were experienced by people at all levels of society.

Imagine having to dispose of your loved one—say, your parent, or your wife, or your child—
at the time of the Black Death by dumping the body out of a second-floor window onto a
cart already heaped with corpses. It wasn’t that you were disrespectful. You had no
alternative. You lived at the edge. In fact, what you had to do was made so much worse by
the fact that you were deeply religious. Or imagine being a child whose family has been
wiped out by that terrible scourge, having to beg in the streets for scraps thrown at you
from a distance to keep you at bay.

Add to this the fact that infant mortality in all of the societies we shall be talking about was
perhaps as high as 25–30 percent. This means that every woman went into labor knowing
that the life of the child she carried was at grave risk, and further that she herself stood a
very good chance of dying in childbirth.

Correspondingly, life expectancy was much lower for the vast majority of people in every
pre-industrial society. The men and women we’ll be talking about typically could expect to
live to the age of 35–40. A consequence of this is that people tended to age much more
quickly than we do today and also that they became afflicted by debilitating physiological
conditions much earlier in life.

We will also discover that the subjugation of one group to another is a constant feature in
all periods of human history. Prisoners of war, as well as debtors, were enslaved. People
were born into slavery. The disenfranchised, like the medieval peasantry, were forced to
serve in the army and pay crippling taxes. Entire peoples like the Jews were passed from
one imperial power to another. The scale of human subjugation and degradation throughout
history is barely imaginable, as is the depth of misery that it produced.

It’s estimated, for instance, that Julius Caesar in his conquest of Gaul enslaved nearly half a
million people. Half a million! And each one of them was an individual. It’s probably fair to
state that there were as many enslaved people living in the Roman Empire as there were
free people.

And what the Romans did was no different, other than in scale, from what the
Mesopotamians, the Egyptians, the Greeks, and others did.

And yet, despite all the turmoil and discontinuities at all periods of history, it has rarely
been the case that one civilization has completely obliterated another or—to use a modern
phrase—bombed it back into the Stone Age. Rather, there has been some degree of
assimilation and acculturation on both sides—that of oppressor and oppressed. For
instance, the many invasions that Britain experienced, each one of which did not obliterate
but transformed, even enhanced, the one before it.

COUCOU Magazine |11

That’s an important fact. First because when we talk about the invasion of one country by a
different set of people, for instance, we should bear in mind that not everyone’s life is turned
upside down. But also, because there is an indomitability to the routines of daily life—to the
ways people prepare food, dress, entertain themselves, or think about their gods. So daily life
itself tends to become richer as time passes, because ordinary people cling to and pass along
their preferences and routines, as well as acquiring new ones along the way.

Human Life in the Ancient World
It goes without saying that human life was very fragile in the ancient and medieval worlds.
Famine, disease, and warfare were much more prevalent throughout the period than they are
today in the West and were experienced by people at all levels of society.

Imagine having to dispose of your loved one—say, your parent, or your wife, or your child—at
the time of the Black Death by dumping the body out of a second-floor window onto a cart
already heaped with corpses. It wasn’t that you were disrespectful. You had no alternative. You
lived at the edge. In fact, what you had to do was made so much worse by the fact that you
were deeply religious. Or imagine being a child whose family has been wiped out by that
terrible scourge, having to beg in the streets for scraps thrown at you from a distance to keep
you at bay.

Add to this the fact that infant mortality in all of the societies we shall be talking about was
perhaps as high as 25–30 percent. This means that every woman went into labor knowing
that the life of the child she carried was at grave risk, and further that she herself stood a very
good chance of dying in childbirth.

Correspondingly, life expectancy was much lower for the vast majority of people in every pre-
industrial society. The men and women we’ll be talking about typically could expect to live to
the age of 35–40. A consequence of this is that people tended to age much more quickly than
we do today and also that they became afflicted by debilitating physiological conditions much
earlier in life.

We will also discover that the subjugation of one group to another is a constant feature in all
periods of human history. Prisoners of war, as well as debtors, were enslaved. People were
born into slavery. The disenfranchised, like the medieval peasantry, were forced to serve in the
army and pay crippling taxes. Entire peoples like the Jews were passed from one imperial
power to another. The scale of human subjugation and degradation throughout history is
barely imaginable, as is the depth of misery that it produced.

It’s estimated, for instance, that Julius Caesar in his conquest of Gaul enslaved nearly half a
million people. Half a million! And each one of them was an individual. It’s probably fair to
state that there were as many enslaved people living in the Roman Empire as there were free
people.

12 | COUCOU Magazine

And what the Romans did was no different, other than in scale, from what the
Mesopotamians, the Egyptians, the Greeks, and others did.

And yet, despite all the turmoil and discontinuities at all periods of history, it has rarely been
the case that one civilization has completely obliterated another or—to use a modern
phrase—bombed it back into the Stone Age. Rather, there has been some degree of
assimilation and acculturation on both sides—that of oppressor and oppressed. For instance,
the many invasions that Britain experienced, each one of which did not obliterate but
transformed, even enhanced, the one before it.

That’s an important fact. First because when we talk about the invasion of one country by a
different set of people, for instance, we should bear in mind that not everyone’s life is turned
upside down. But also, because there is an indomitability to the routines of daily life—to the
ways people prepare food, dress, entertain themselves, or think about their gods. So daily
life itself tends to become richer as time passes, because ordinary people cling to and pass
along their preferences and routines, as well as acquiring new ones along the way.

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SOURCE: Wondrium Daily

MARYSE C. ÉLYSÉE LE POINT
COUCOU Magazine |13
B.S. Ed., M.LIS.
• Fondatrice & Éditrice de Coucou Magazine
• Poétesse & Auteure

14 | COUCOU Magazine

COUCOU Magazine |15

Our Nook Books

16 | COUCOU Magazine

BOOKS ABOUT HAITIAN HISTORY

COUCOU Magazine |17

20 Reasons Electric
Cars aren’t Taking over

just yet

That’s an important fact. First
because when we talk about the
invasion of one country by a
different set of people, for instance,
we should bear in mind that not
everyone’s life is turned upside
down. But also, because there is an
indomitability to the routines of
daily life—to the ways people
prepare food, dress, entertain
themselves, or think about their
gods. So daily life itself tends to
become richer as time passes,
because ordinary people cling to
and pass along their preferences
and routines, as well as acquiring
new ones along the way.

The Effects of Mentalité in Daily
Lives and Civilizations
It’s what French historians called
mentalité, a people’s mindset and
the harsh facts of their existence
help shape what their daily life is
like. In the modern West, our
actions are guided by a mindset
that includes

18 | COUCOU Magazine

• Is Forced Procreation Coming to
China?

• Van Jones: ‘Day-to-day reality for
black folks’ worsened under Biden,
Dems overpromised and
underdelivered

• Tyra Banks to launch ‘coming of
age’ series featuring teen drag
queens, and folks have thoughts

• Florida mom at center of ‘Parental
Rights’ fight, claims school tried to
change her child’s gender

• Joe Rogan admits reports of
impending food shortages are
‘freaking’ him out

• Economic experts raise red flags
over inflation if Biden cancels
student debt

• Inside the Chinese Regime’s
Strategy to Dominate the World

• Nunes vows to defend Truth Social
users from Biden Disinformation
Czar

• Bill Gates warns ‘we’ve not seen
the WORST of Covid

• Tulsi Gabbard says Biden a ‘front
man’ for ‘Ministry of Truth’ with
familiar figure pulling the strings

COUCOU Magazine |19

AMERICAN DREAM
for anyone
20 | COUCOU Magazine

BEYOND
OUR BORDERS…

COUCOU Magazine |21

Le Dr Henri Ronald Ford : de la 1re avenue Bolosse à
l'excellence médicale aux USA

Il avait 13 ans, ne parlait pas l'anglais, quand
son père l'a emmené aux États-Unis pour les
vacances d'été. En tout cas, c'est ce qu'on
avait fait croire à l'adolescent qu'il fut. C'était
sous la dictature. Son père est parti pour ne
plus revenir. Marqué au fer rouge par ce
changement radical, il s'est adapté rapidement
au verdict du destin en fréquentant les
meilleures écoles et universités américaines.
Devenu chirurgien pédiatrique, il exerce dans
les meilleurs hôpitaux des États-Unis. Tout ça
parce qu'il croyait comme Thomas Boswell
avant lui "qu'il n'y a pas de substitut à
l'excellence." Pas même le succès.

Source: Le Nouvelliste ]

22 | COUCOU Magazine

EROL JOSUE À LA UNE…

Albòm « P e l e r i n a j » • Manifestation, ce
vendredi, à Port-au-Prince
Klase Setyèm pour dénoncer la
Pi Bèl Album mauvaise gouvernance

Mond lan konnen nan • Lettre de Jerry Tardieu au
ministre de l'Intérieur en
World Music Charts Europe référence au dossier de la
Place St-Pierre

• Le professeur Jean Rénol
Elie inhumé ce vendredi

• Guerre des gangs à
Croix-des-Bouquets, la
PNH tente de rassurer la
population

• Osaka lance avec succès
sa saison sur terre battue

Haïti la fascination d'Aimé Césaire

COUCOU Magazine |23

24 | COUCOU Magazine

UN JOUR DE MAI... Haïti Jadis

01 • KOUZEN ZAKA
02 • 1913. Décès de Tancrède Auguste
06 • 1802. Soumission de Toussaint Louverture au général Leclerc

• 1826. Signature par Jean-Pierre Boyer du Code Rural d’Haïti:

08 • 1992. Accord de la Villa d’accueil
09 • 1843. Décret instituant les municipalités
10 • 1950. Coup d’état contre le président Dumarsais Estimé
12 • 1902. Abdication de Tirésias Simon Sam

• 1984. Décès de Maurice Sixto, conteur et diseur de renommée internationale

14 • 2011. Investiture de Michel Joseph Martelly
15 • 1791. Décret donnant les droits politiques aux hommes de couleur

• 1941. Accession à la présidence d’Elie Lescot

18 • 1803. Congrès de l’Arcahaie et adoption du drapeau haitien
19 • 1794. Port-au-Prince attaqué par les forces anglaises qui délogèrent les

commissaires Sonthonax et Polvérel

20 • 1746. Naissance de Toussaint Louverture

• 1805. Ratification de la première Constitution d’Haiti
• 1950. Départ du président Estimé pour l’exil

24 • 1877. Décès du président Michel Domingue à Kingston, Jamaïque
25 • 1957. Daniel Fignolé, fondateur du MOP accepta la présidence provisoire d’Haiti

• 1964. Vote d’une nouvelle constitution
• 1980. Mariage de Jean-Claude Duvalier et de Michèle Bennett

26 • 1914. Chantage et extorsion des Britanniques sur le gouvernement haïtien
28 • 1811. Constitution établissant le Royaume du Nord

• 2015. Cérémonie d’entrée officielle de Dany Laferrière à l’Académie française

31 • 1953. Sacre de Mgr. Rémy Augustin

SOURCE:

COUCOU Magazine |25

26 | COUCOU Magazine

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

MARC DONALD ORPHÉE

Politologue
Collaborateur bénévole à Coucou Magazine

COUCOU Magazine |27

28 | COUCOU Magazine

COUCOU Magazine |29

• SPECTACLE

Culture, quand tu nous tiens ! KANIS - P i t i t T è a

YANVALOU - Danse Rituelle
Théâtre de la Parfumerie, Genève

30 | COUCOU Magazine

•SPECTACLE

Bulgar with okra, boiled porgy, yellow Culture, quand tu nous tiens !
yam, sauce & passion fruit juice
FRITAY: Poul, Bannan Peze, Diri-ak-Pwa, Salad
FRITAY: Acras, Griots, Bannan Peze, Diri- Pwason fri, bannan peze salad, Zaboka,
ak-Pwa, Choukwout, Gratine Diriblan ak Sòs Pwafrans

COUCOU Magazine |31

Culture, quand tu nous tiens !• ARTS PLASTIQUES

“My Passion Lies
In The Challenge
Of Capturing The
Beauty, Delicacy
And Fragility Of
The Human
Expression”

- Carl Craig

32 | COUCOU Magazine

C
A
R
L
C
R
A
I
G

COUCOU Magazine |33

Culture, quand tu nous tiens ! • LITTERATURE

Bonne Fête, Mère Chérie!

Il est une étoile
Au firmament bleu
Brillant de tous ses feux
Pour ajuster mes voiles
Comme jadis le fit
Mon auguste mère chérie

Il est un ange peluche
Dans l’immensité du ciel
M’enveloppant de ses ailes
Pour me protéger des embuches
Comme jadis le fit
Ma dévouée mère chérie

Il est une créature aimable
Tout éprise de mon être
Désirant plus que tout mon bien-être
Au-delà de la mort impitoyable
Comme jadis le fit
Ma tendre mère chérie

Il est une grande dame
Au cœur débordant d’arôme
Qui captive et embaume
Les replis de mon âme
Comme jadis le fit
Ma câline mère chérie

Il est une impromptue berceuse
En cadence de césure
Faite sur mesure
Pour dissiper mes peurs nauséeuses
Comme jadis le fit
Ma cajoleuse mère chérie

Il est tout au fond de moi
Un immuable amour
Que ton départ pour toujours
N’altère point son émoi
Comme jadis le fit
Mon adorable mère chérie

34 | COUCOU Magazine

L • LITTERATURE
A
Ala bèl sa ta bèl
P
O Ala bèl sa ta bèl
É Si koze granpanpan chak dizwit me
S Te ka tounen zetensèl
I Pou limen boukan dife
E Dèyè tout patripòch
Ki toujou ap voye wòch
D Sanzave, sou zafè leta
E Tankou se pye mango ak zaboka
Ala bèl sa ta bèl
M Si lonè-respè lèl premye janvye
A Te ka tounen lakansyèl
R Pou fè lespwa klere
Y Pou fè lanmou blayi
S Tankou rad kap blanchi
E Lan kè tout ayisyen
Ka vinn tounen bonjan sitwayen
É Ala bèl sa ta bèl
L
Y © TOUS DROITS RÉSERVÉS
S
É MARYSE C. ÉLYSÉE
E
• Fondatrice & Éditrice de Coucou Magazine
Tablo PATRICK NOZI • Poétesse & Auteure

COUCOU Magazine |35

• LITTERATURE Dévotion à Mère Lune

L Nuit de pleine Lune! Rite mensuel à l’Amour.
A Nuit d’apothéose sur la montagne éveillée!
Nature éblouie, parée de tous ses merveilles.
P Brise fraiche, air limpide. Tout invite à la rêverie.
O
É Notre Mère Lune règne, tout en douceur,
S Sur le firmament étoilé, irradié;
I Elle étend généreusement ses rayons argentés,
E
Je me joins aux célébrations, au rituel;
D J’offre mon corps nu, mon temple imposant,
’ À l’astre nocturne et à ses caresses exquises,
E Je me tourne posément, dévoile mes intimités.
D Douce chaleur. Sensations fortes attisées.
Y
Mes doigts glissent le long de mon cou angoissé,
L De ma poitrine poilue, de mon ventre embué,
A De mes cuisses à la peau luisante et douce;
R Plumes légères, sensuelles!
A Mère Lune me touche délicatement,
Q Effleure la plante froide de mes pieds endoloris;
U Je ressens les attouchements des rayons argentés.
E Je frémis de plaisir, mon cœur s’emballe…

36 | COUCOU Magazine Mon amie laisse promptement tomber ses gardes,
Se laisse entraîner dans le rite sacré.
Ses vêtements glissent sur le sol à son insu;
Le corps nu, elle s’abandonne à l’ivresse.
Bain de lune, seins galbés, mamelons d’ébène fermes,
Mont de Vénus dodu, hanches larges charnues
Fesses rondelettes, petit nombril englouti …
Les recoins de ce temple sexy réhaussés de reflets
argentés.

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

Nous nous regardons avec étonnement; • LITTERATURE
Prenons un plaisir fou à nous admirer,
Nos yeux incrédules, grandement ouverts.
Nous ne fûmes jamais aussi beaux et sensuels.
Mère Lune dont les lueurs nous enjolivent,
Nous sourit gracieusement. Rayonnante complicité.
Nous nous enlaçons tendrement :
Légères caresses émulant l’astre nocturne.
Nos corps sensibles à fleur de peau,
Vibrent au contact. Flux intense de pulsations.
Nous esquissons des pas de danses,
Nous tournoyons, virevoltons; nous nous envolons.
Elle hoche lascivement la tête; la tourne en cadence.
Ses mèches de cheveux, aux pointes argentées,
Me chatouillent le visage et le cou en chaleur.
Des spasmes douloureux m’envahissent!
Mon corps trémousse. Yanvalous scandés.
Nous faisons corps avec la nature,
Communions, ferveur totale à Mère Lune.
Le visage radieux de ma chère dulciné
S’est par magie ciselé sur le disque argenté;
Elle me sourit; lèvres pulpeuses aguichantes.
Dois-je rejoindre notre astre pour l’embrasser?
Elle est là-haut perchée, grands yeux rieurs.
Un miracle, une possession divine, un envoûtement!
Je prie, les bras vers le ciel, larmes aux yeux,
J’implore Mère Lune de me la ramener…
Ma fiancée amusée, me serre fort
Contre son cœur emballé, ses seins frémissants:
« Je suis là blottie dans tes bras forts. Embrasse-moi.»
Elle en fait sienne, ma dévotion à Mère Lune,
S’imprègne corps et âme, de cette douce frénésie.
Sensualité déborde de tous ses pores. « Aime-moi! »

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

E D Y L A R A Q U E , Ing., M.B.A.

• Collaborateur bénévole à Coucou Magazine
• Poète & Auteur

COUCOU Magazine |37

• LITTERATURE

L

A Ton paradis, ta vérité.

P C'est la vérité,
Dés lors que tu la ressens
O Et qu'elle te comble...

É .
..Celle qui remplit
S Le rien de plénitude,
I Là et maintenant.

E La perspective

Qui réfute le néant,
La solitude.

D C'est une force :
E Une force qui te vient

Depuis l'intérieur.

P De cette source
Désaltérant l'anima,
I Ton espérance.

E Cela te suffit :
R Ce que tu imagines
R Est ton paradis.

E Tu le rends plus beau
A chaque questionnement :
Ton âme l'étend.

W Puis, véritable,
Hors de toutes mesures :
A Inaliénable.

T Né de ta pensée,
Royaume en ton esprit,
T

E Il te tient debout.

B C'est la vérité,
Dés lors que tu la ressens
L Et qu'elle te comble.

E

D © TOUS DROITS RÉSERVÉS P I E R R E W A T T E B L E D

38 | COUCOU Magazine

• LITTERATURE

A chacun ses rêves.

A chacun ses rêves, ses inclinations, ses raisons
Que nous envisageons suivant notre nature,
Notre sensibilité, qui nous semblent bons,
De même ces sentiments en notre esprit mature.
Au fil du temps, parmi de vrais illusionnistes,
Quelques-uns s'évertuent à dévoyer les moutons,
Sélectionnant en des perspectives eugénistes
Ceux qui opteront pour leurs thèses et qui les suivront
L'élégant flûtiste joue le rappel des serpents,
La horde des prêcheurs conforte ses convictions,
Rouge ou bleu, pas même : ton choix sera noir ou blanc :
Toi, berger ou mouton, sous le poids des injonctions.
Surtout n'en jetez plus, ma pauvre tête est pleine
J'avoue que tous, sur les écrans, m'auront mis à cran
Délivrant moult promesses : effets d'aubaine
Pour ceux qui les auront prises pour argent comptant.
Il faudrait s'exprimer librement, et s'engager
En une vie qui serait pour tous acceptable,
D'égalité, de liberté, et diversité ;
Que l'avis de chacun soit toujours respectable
A chacun ses rêves, ses inclinations, ses raisons
Que nous envisageons suivant notre nature,
Notre sensibilité, qui nous semblent bons ;
De même ces sentiments en notre esprit mature.

© TOUS DROITS RÉSERVÉS P I E R R E W A T T E B L E D

COUCOU Magazine |39

L • LITTERATURE
A

LE SOURIRE D'UN ANGE

P
O Ce qu'il faudrait, pour effacer ma tristesse,
É C'est ce vrai sourire au visage d'un ange,
S Sur sa belle frimousse, de la gentillesse ;
I Il faut si peu pour que l'humeur d'un cœur change.
E Je l'imagine ainsi sans jamais l'avoir vu,

Il ne m'appartiendra, suffit qu'il passe là

D Comme une caresse ensoleillée sur ma peau nue,
E Qui fasse naître en moi l'allégresse et la joie.

Je me nourrirai en son profond silence

P De l'espoir offert en ses rais de lumière ;
I Aux essences printanières où les fleurs dansent,
E Où je me sens heureux et l'âme altière.
R Je me demanderai d'où me vient la grâce,
R Cet ange là est-il un de ces messagers
E Porteur de richesse que d'aucuns n'amassent ?

Pourtant force réelle qui m'est accordée.

W Tu vois, je ne suis pas vraiment désespéré,
A Mais, parfois, je ressens, un spleen si puissant
T Que vous pourriez bien voir des nuages pleurer
T Des larmes létales, à mes yeux rougissant.
E Ce qu'il faudrait pour effacer ma tristesse
B C'est ce vrai sourire au visage d'un ange,
L Sur sa belle frimousse de la gentillesse ;
E Il faut si peu pour que l'humeur d'un cœur change.
D

© TOUS DROITS RÉSERVÉS P I E R R E W A T T E B L E D

40 | COUCOU Magazine

• LITTERATURE Assis sur la plage.

Assis sur la plage, pas malheureux,
Pas vraiment heureux, ni misérable ;
Du soleil à gogo, il cligne les yeux,
Fuyant sa main, un reste de sable.
Il sera toujours un adolescent !
Rien n'y fait, pas même sa vieillesse :
Son humeur change en fonction du temps,
Tout au fond, il a le cœur en pièces.
La lumière le plonge dans l'ombre,
L'une et l'autre se pourraient affidés,
Ouvrant des abysses où il sombre :
L'ataraxie lui permet d'exister.
Une mouette s'amuse au firmament,
Chantant, pourquoi le jour, pourquoi la nuit ?
Elle se moque de ses questionnements :
Jamais ne revient l'heure qui s'enfuit.
Assis sur la plage, pas malheureux,
Pas vraiment heureux, ni misérable,
Du soleil à gogo, il cligne les yeux,
Fuyant sa main, un reste de sable.
Se pourrait-il qu'un ange passe là,
Un ange ordinaire d'un beau grain de peau ?
Oui, se pourrait-il, enfin, qu'il aimât
Regarder ses pas sur le sable chaud.

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PIERRE WATTEBLED

• Collaborateur bénévole à Coucou Magazine
• Poète & Auteur

• LITTERATURE Où sont donc passés

L Le temps des récoltes fraîches
A Et le temps des saisons nouvelles ?
Helas le temps de la sécheresse
P Les a tous balayés
O Et nos mornes desséchés
É Pleurent nos pluies ravinées
S D'immondices et de détritus
I Et le son du tambour
E S'est tu
Sonnant ainsi le glas des *konbites*
D Et à la lueur du jour
E S'affiche le regard de nos enfants effarés
Cherchant en vain la flèche de nos
L palmistes
O Sous un ciel effacé pleurant nos déboires
U Qu'assombrit un avenir incertain et noir
I Où sont donc passés
S Le temps des récoltes fraîches
Et le temps des saisons nouvelles ?
B Hélas , drapés dans nos vicissitudes
E Implorant tous les saints
R Plongés dans nos discordes
R Nos démons les ont tous chassés
O Croyant jouer aux plus malins
U Nous avons immolé la bonne attitude
Ë Et semé partout la semence du désordre
T À nos contes traditionnels
Nous avons substitué l
42 | COUCOU Magazine Les charades de la rançon
Qui du quotidien deviennent la chanson,
Et ligoté le bien salutaire ,
Détruit nos danses sous les tonnelles
Par la musique de la drogue et des discos
Inaugurant ainsi le bal des chacals
Les querelles de chapelles.
Nous servent d'avant- propos
Dans l'édition de nos propos mortifères
Qui semblent être un mal incurable
Où sont donc passés
Le temps des récoltes fraîches
Et le temps des saisons nouvelles

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

• LITTERATURE CARPE DIEM J’ai retrouvé
Dans tes yeux pleins de rêves
L de mes vingt ans, la vigueur
A Et bu sur tes lèvres
une goutte précieuse de bonheur
P
O Sur les ailes de ta beauté
É Mon âme s’est envolée
S Sur ton sein accueillant
I J’ai déposé mes désirs bouillonnants
E Et comme un papillon heureux
J’ai folâtré dans tes matins langoureux
D Sur la mer de notre insouciance
E Ont glissé nos cœurs d'enfants
Et sur nos câlins attendrissants
L A soufflé un vent frais d'innocence
O Nous aurions pu, toi et moi
U Dans la fougue de nos sentiments
I Écrire l'épopée des amants
S
J'ai retrouvé
B Dans tes yeux pleins de rêves
E De mes vingt ans, la vigueur
R Et bu sur tes lèvres
R Une goutte précieuse de bonheur
O
U Nos corps, étourdis, enfiévrés
Ë de caresses enivrés
T Ont dérivé sur les rives de la passion
Nos âmes ravies, émerveillées
flottant dans un monde inconnu
Écoutaient le concert des amants heureux
Qu' entamaient les oiseaux dans les cieux
Et sur nos corps enlacés, repus
Ondulent encore nos frissons d'amour

Ô heureux amants !
Cueillez dès aujourd'hui
Les roses de la vie
Faites que l'amour consume vos rêves
Et sur vos lèvres
Buvez toutes les gouttes de la vie

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

COUCOU Magazine |43

Un Doux Refrain • LITTERATURE

Je suis né un de ces matins
Entre la rudesse de l'hiver
Et la douce brise du printemps
Et mon premier cri à la vie
A revêtu toutes les couleurs du printemps
Et j'ai de cette nature primesautière
Hérité toute la fraîcheur d'un câlin
Dans un regard qui me berçait d'un doux refrain
Et qui déjà me traçait le surprenant chemin

Aussi j'ai appris
Dès le sein maternel
À ne jamais baisser les bras..
Et à prendre la vie par le collet
Comme ma mère l'a fait toute sa vie

Et j'ai dans un réflexe inné
Affronté les épreuves avec sérénité
Croyant toujours entendre sa voix
Fredonnant ce refrain qu'elle aimait :
*Plaisirs d'amour ne durent qu'un moment
Chagrins d'amour durent toute la vie *
Ainsi puisons-nous dans chaque épreuve
L'énergie suffisante à affronter la nouvelle

Aussi j'ai appris
Dès le sein maternel
À ne jamais baisser les bras..
Et à prendre la vie par le collet
Comme ma mère l'a fait toute sa vie

Ainsi j'ai appris à écrire l'amour.
Dans toutes les pages de ma vie
Et j'ai chanté l'amour
Sur le clavier de mes émotions
De mes joies et de mes chagrins
Et j'ai su construire mes lendemains
Sur ces notes de résistance , de résilience
Car la vie après tout n'est qu'un doux refrain
Ce doux refrain que ma mère fredonnait
* Plaisirs d'amour ne durent qu'un moment
Chagrins d'amour durent toute la vie*

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

44 | COUCOU Magazine

La Geste Victorieuse de 1803 • LITTERATURE

J'en ai assez L
De ces rengaines rabâchées A
Brodées de rancunes et de stérilités
Effaçant cette devise révolutionnaire P
Liberté, Égalité, Fraternité O
Qui ne flotte que dans l'espace aride É
de nos négatives pensées S
Seule la Vérité grandit et ennoblit I
Et non les manœuvres tortionnaires E
La Liberté n'est que la quête de la Justice
L'égalité n'est que le fruit de cette justice D
La fraternité n'est que le couronnement de cette justice E
Alors il est grand temps
de vous regarder dans le miroir de l'histoire L
L'avez-vous construite cette justice ? O
Ne venez point pointer du doigt les présumés coupables U
Car la justice se construit dans l'éducation du peuple I
Dans le tissage du lien social qui élimine tout préjugé S
Préjugé qui n'est que le poison laissé
Dans nos mentalités par l'oppresseur B
Car la pensée éclairée n'a ni couleur, ni rang social E
Et pour qu’ne société évolue vers le progrès R
Il faut bien implanter l'héritage culturel
dynamique dans les générations montantes
Afin que les rouages de la mécanique sociale
Facilitent en tout temps la productivité salutaire
En est-il encore temps ?
Oui si les idées de solidarité, d'entraide mutuelle, de réflexes
constructifs tournés vers une compréhension saine des faits
historiques afin d'orienter la marche de notre avenir vers cette destinée
Glorieuse qui a alimenté la geste victorieuse de 1803
L'avons-nous achevée cette révolution ?

R

© TOUS DROITS RÉSERVÉS O
U
LOUIS BERROUËT Ë
• Collaborateur bénévole à Coucou Magazine T
• Poète & Auteur

COUCOU Magazine |45

• LITTERATURE

L

A Moi de mai
P

O Les brises légères caressent les fleurs La rivière coule à flot,
É S’y frottent le pollen et les aromes suaves La mer se réchauffe
S Une odeur de lavande chatouille Sur le sable blanc, chaud
I L’odorat des grands et petits. Ses vagues bouillonnantes
E Surprend et enivre les plus endurcis
Attirent adeptes en délire
On hume le printemps en fleurs

D On pressent l’été Le soleil majestueux brille
E
Éclipse humidité et pluie.
Une palette vivante des arbres revêtus
Mai, ton furtif retour annuel
M De leurs somptueux costumes chatoyants
M’élance dans un tourbillon de souvenirs
A Certains d’une splendeur inouïe.
R Les rêves les plus fous
S’agitent d’illusions ensoleillées
I Les oiselets gazouillent hors de leurs nids

E S’élancent pour leurs premiers envols Mai, ta force fait oublier l’hiver,
- Spectacles de Mai, le mois le plus beau
L Jeunes et moins jeunes envahissent Dure saison pour corps endoloris,

U La ville en délire parée de tous leurs atouts Tu fais rêver, danser

C Toi le mois des amours.

I Cette frénésie naissante Au gré du vent, me transportes
E Réveille les plus obstinés M’éjectes hors de ma tanière.
N Rempli d’espoirs les cœurs attristés. Mai, tu es acclamé, vénéré
N

E L’oiseau change de pennage, Tu es le plus beau et le plus fort
Mai, tu m’as vu naître
M Se libère enfin de son maigre plumage Je te dis merci.
A Pour se revêtir d’un apparat rayonnant,
R Se prélasse dans les forêts, dans © TOUS DROITS RÉSERVÉS
C Les jardins fleuris embaumés
E Faisant de son ramage
L Une douce symphonie.

I

N

46 | COUCOU Magazine

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

MARIE-LUCIENNE MARCELIN

• Collaboratrice bénévole de Coucou Magazine
• Poétesse & Artiste

COUCOU Magazine |47

• LITTERATURE

L Mwen pagen pwoblèm
A ak moun k’ap mache di

P ke se atè
O m’ap ranmase mo
É pou’m mete nan powèm nan
S Men fòk yo di tou
I ke se gras ak chante kòk
E ke’m mete nan li a
ki pèmèt ti moun leve
D chak maten nan kabann
E
Mon poème
D est une pluie d’étoiles
A dans la main d’un enfant
N Ah qu’importe si tu donnes

L un nom de femme
E à mon poème

S au moins j’aurai le temps
E de raturer mes blessures
R
P durant ton absence
E
N
T

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

DAN LE SERPENT
• Collaborateur bénévole à Coucou

Magazine
• Poète
• Créateur de SEZON LIMYÈ

48 | COUCOU Magazine

DE LA TERRE, À QUI DE DROIT ? • LITTERATURE

L Je suis la planète Terre Aveugles à vos trouvailles archéologiques
A Votre unique et tendre Mère Enflés par vos exploits astronomiques
Pensant avoir épuisé mes viscères
Sous quelques drapeaux ou emblèmes

P Qui que vous soyez, je vous aime ! Vous courtisez une autre mère
Afin de fuir les pires misères
O Je vous appartiens tous Flanquées à mes êtres si chers

É Issus de moi, je n'ai aucune préférence Scientifiques et érudits
S De la ville à la brousse Quoique vous sachiez
I Je ne fais point de différence
E

D Vous gaspillez mes tripes Vous retournerez en moi
E Dépouillez mes entrailles Et quoique vous fassiez
Puissants et nantis
Et pire que la racaille

R Incarnez violemment le complexe d'Œdipe Pour repousser par émoi

O Effrénée est votre course aux gains L'inexorable faucheuse

N Inouïs sont vos intérêts mesquins Vous aurez raté une vie heureuse
A Mes inépuisables ressources par vous convoités
L
D Sujettes à privatisations orientées Je suis l'Épouse du Verbe
Sont pourtant destinées à tous Sublime terreau de la Parole

P Issus de moi sans aucune préférence Ne dédaignez pas mon école
A De la ville à la brousse Fuyez les enseignants douteux et acerbes
I Je ne ferai jamais de différence Imitez mon inconditionnel exemple
De partage sans discrimination
N En vos intérieurs temples
Requérez l'absolution
S À travers des millénaires Tournez-vous vers moi, votre Terre
O Civilisations successives
N Tribus, royaumes et nations

À mon attachement volontaire Je vous ouvre mes bras de mère

Y ont mal pris goût Sous quelques drapeaux ou emblèmes

Et de ma passion obsessive Qui que vous soyez, je vous aime !

De ma vie en éternelle mutation

Nul n'en verra le bout

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

J R RONALD PAINSON
• Poète & Collaborateur bénévole à Coucou Magazine

COUCOU Magazine |49

PERLES DE Une compilation de notes
SAGACITE inspirantes, glanées au fil des

lectures du poète

À l'école, ils ne t'ont pas parlé... Personne n’a jamais partagé
De la lune et de ses phases, Ton lien avec l’Univers.
De la terre et de ses cycles, Avec cette méthode qui nous veut tous pareils,
Ils ne t'ont pas parlé de la mort Nous sommes des loups baptisés des chiens.
En tant que naissance, Moi, je veux pouvoir hurler à la lune.
Ils ne t'ont pas parlé de la sexualité Sans qu'on me dise fou,
Comme sacrée, Je veux embrasser les arbres
Ils ne t'ont pas parlé du corps Sans qu’on me dise farfelu,
En tant que temple émotionnel. Je veux pouvoir soigner mon Être
Ils t'ont dit de t'adapter, Sans qu’on me dise bizarre !
De t'intégrer, Je n’ai personne à convaincre
Ils t'ont dit de t'asseoir Je veux juste partager, transmettre
Toujours au même endroit, Et donner...
Ils t'ont dit de te taire Je t’offre mon humble connaissance,
Et d’écouter leur seul point de vue, Je t'offre ma joie,
D’étudier jusqu'à ce que tu t’écoeures. Je t’offre mon Amour.
De sortir une feuille, Reste Libre et créatif
Comme une menace ! Même si ça dérange, reste TOI !
A l’école, personne n'a jamais évoqué
Le pouvoir de la nature, --Mikka DMS
Personne n'a jamais expliqué
La puissance de tes pensées, --John Steinbeck, Lettre à son fils Thom

50 | COUCOU Magazine


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