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PHILIPPE ATTIE, Artiste

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Published by COUCOU Magazine, 2021-04-08 05:44:10

2020|01

PHILIPPE ATTIE, Artiste

Keywords: Visual Artist

VIVRE LIBRE OU MOURIR

L’indemnité
À payer
Pour avoir rendu possible
L’impossible
S’accroit
Et tourne en croix
Les revers
Se dressant au travers
De nos espoirs
Les changeant en déboires.

Qu’il pèse lourd ce fardeau
D’être entre l’enclume et le marteau!
Traqués comme des bêtes
Le colon encore nous guette
Tandis que nos frères de race
Nous embrassent
À la manière de Judas
Et nous servent en appâts
À ces menaçants serpents
Assoiffés de sang.

_________________________________
Extrait de "PAIX ET RESPECT POUR HAÏTI"
©Tous droits réservés

   MARYSE C. ELYSÉE

   Poétesse & Auteure de
   • Trépidation d'un Cœur en Tumulte

COUCOU Magazine JAN 2020 51
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Ne nourris jamais un serpent!

Quelle que soit la chaleur Qui n'aurait de pitié,
de l'âme que d'un gant blanc un cœur sensible volontiers
un mauvais jour de tout cœur ne le laisserait entrer de suite,
l'on tend à un serpent, une soupe fumante ensuite
des bienfaits qu'on répend et une couverture encore
d'ingratitude l'on s'en répent... offrir pour lui chauffer le corps...
Il était une fois Pensant qu'il allait remercier
par un temps très froid d'un baiser, d'un geste soudain
si basse la température l'ingrât mordit son hôte
qu'aucune créature et lui injecta son venin...
n'osa s'y aventurer - Au temps du déluge
de peur d'être vivant gelée... je t'ai donné refuge,
En ces lieux tout n'était que glace, en retour à mon oeuvre
l'hiver de sa faux ne faisait grâce... ainsi me recompenser...
Voilà qu'à demi-mort - Tu savais très bien... Malgré
un serpent sans un port que je suis une couleuvre
échoua à une porte... tu m'as laissé entrer
Qui sait comment, qu'importe. dans ton sein de plein gré,
Par ce temps pris de court, à toi seul la faute...
c'était son dernier secours... Ne nourris jamais un serpent,
Toc toc toc, il frappa, car tôt ou tard on s'en répent...
un signe au pas
distinct, celui d'un frère
à un pied de l'enfer...

52 COUCOU Magazine JAN 2020
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SOUP JOUMOU 2020....

Pou w ka fè yon soup joumou,
fòk ou fè li avèk lanmou...
Joumou a se li ki pi enpòtan
ak viann lan, sinon wap pèdi tan....
Chak zòn gen jan yo prepare l
chak fanmi gen yon jan yo jere l...
Depi lan gran vil jis lan ti bouk
chak kay fè yon bonm. Se yon tradisyon
se lè sa zansèt nou te kreye yon nasyon
pou nou te ka viv lib san oken mèt
ki te konn trete nou pi mal pase bèt...
Menm lan diaspora nou pa janm bliye
soup joumou se yon potomitan pou salie
nouvèl ane kap kòmanse ak yon piman bouk...

HOMMAGE

COUCOU Magazine, plus qu'un livre
Nous emporte plus loin que la plume
Et en quelques pages résume
L'essence de l'art et nous livre
Un résumé de l'actualité
Des œuvres de qualité...
Peintre, poètes, musiciens
Sculpteurs, tous les artistes anciens
Et modernes trouvent leur place
Dans cette compilation de classe...

Mes compliments aux éditeurs
Qui dans ce monde enchanteur
Nous emporte chaque mois
Plus loin nos rêves et nos émois...

©Tous droits réservés

   GUY CAYEMITE

   Poète & Auteur de
   • A Cœur Ouvert

• COUCOU Magazine Artwork by Albert Desmangles

• Potomitan

COUCOU Magazine JAN 2020 53
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PLAISIRS SOUHAITÉS --Réponse de Lise

Je ne parviens point, cher ami, à t’esquisser
Les délectations frétillantes, éprouvées,
En savourant tes douces paroles d’amour.
Seul mon cœur au tien pourra bien les exprimer
Lorsqu’enfin blottie dans tes bras forts, je serai;
À leur verbe divin, nos cœurs ne sont pas sourds.
Aucun mot, incluant les plus beaux, ne saura
Décrire précisément la grisante ivresse;
Aucun adjectif coloré ne parviendra
À peindre parfaitement ma pure allégresse.
Cesse de douter de mon grand amour pour toi;
Soumets-toi à ta confiance aveugle en moi;
Toi seul n’échoues pas affreusement à se faire
Adorer de mon cœur insensible et austère.  
J’ai beau réfléchir, essayé de te haïr,
Mon bel amour pour toi continue de grandir.
Chasse les ombrages de notre destinée,
Relis au plus profond de mon cœur enchanté,
Ton nom, en lettres d’or éternelles, gravé.
Au sujet de l’amour que je te dédie,
Je te jure, mon père ne va accepter
Que je me consacre au tout début de ma vie,
Dans toute union réservée aux couples âgés;
Il nous bascule vers un amour cachotier.
Pardonne-moi de ne pouvoir faire autrement.
Armé de ton inaltérable attachement,
Tu changes ma vie morose en ravissement,
T’es le seul qui compte.  Suis soumise à tes gestes;
Pour notre amour, chéri, je n’ai cure du reste.
Mon chéri, de ma vie et de ma personne,
Dispose comme tu le veux; je te claironne.
Sache bien, quoi qu’il puisse survenir un jour,
Que je t’ai aimé, t’aime et t’aimerai toujours.

54 COUCOU Magazine JAN 2020
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MON PREMIER BAISER --À Lise

Debout, enlacés, yeux dans les yeux, cœurs en liesse
Nous échangeons des mots d’amour, de tendresse,
Sur le porche fleuri de ton logis mignon.
Soudain, le service électrique s’interrompt,
Une totale obscurité nous engloutit;
Timides rayons de lune percent la nuit.
Une tentation plaisante et singulière
Est offerte par ce blackout salutaire.
Émus, nous n’opposons aucune résistance.
Un doux regard, serti d’un éloquent silence,
Je t’invite: plonge-toi dans la sensualité,
Permets à nos cœurs de s’aimer et se lier.
Aussitôt dans nos bras, nous nous enfouissons,
Ton corps élancé, dans le mien vite étampé.
Tout penauds, fébrilement nous nos enlaçons,
Créant notre geôle, nous voici enfermés.
Je resserre mon étreinte avec fermeté
Pour nous maintenir en parfaite symbiose:
Te presser trop fort et te suffoquer, je n’ose.
Ton souffle haletant chatouille mon cou nu.
La volupté envahit tes lèvres charnues;
Tu t’abandonnes à ces pulsions du début.
Partons à la recherche du bonheur fébrile;
Nos bouches se cherchent, tâtonnements puérils;
Elles parviennent à se trouver finalement.
Pubères, nous nous embrassons grossièrement.
Découvrons nouvelles sensations alléchantes
De nos lèvres suaves, les caresses aguichantes.
Nous nous embrassons tels nos cœurs l’ont souhaité;
Long baiser chaleureux!  Il devient passionné,
Et souvent sauvage; une douce bisbille.
Soutenue de soupirs, de formules gentilles:
Je t’aime; nous nous aimons; pour l’éternité.
Nos cœurs en extase jubilent de bonheur,
Ils battent si fort à se fracasser enfin.
Obligeant la candeur du langage divin,
De notre bel amour, ils clament la grandeur.
Nos âmes épanchées se confient nos défis,
Nos plaisirs et nos joies, s’unissant pour la vie.

©Tous droits réservés Artwork by Albert Desmangles

   EDY LARAQUE

   MBA, P. Eng.  
   Poète Auteur de:
   • Monologues à Boutilier

   • Monologues at Boutilier

   • Princesse Julie

COUCOU Magazine JAN 2020 55
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ICI ET LÀ-BAS

Et les voilà tous, grands et petits au portail
Impatients dans l’attente des retrouvailles
Rayonnants de bonheur, éclatants de lumière
Dans le halo de nuages bleutés d’une autre sphère
Prêts à accueillir celui qui rentre au bercail
Et nous de l’autre côté, pauvres épouvantails
Sur fond d’une triste et languissante symphonie
Chant funèbre pour âmes meurtries
Pleurent aux accords d’un violon plaintif
Le cœur en lambeaux, saignant d’un rouge vif.

Et pour soulager sa peine, aussi bien pour se consoler
L’autre cherche le souvenir du bonheur de son arrivée
Ignore cette déchirure dans sa chair encore brulante
S’abandonne à la pensée des bras d’une mère aimante.
Chez eux, ambiance festive, réunion de célébration
Ici, chagrin, désespoir et désolation dans la séparation.
L’amour en bienvenue comme héritage
L’amour à l’adieu pour seul bagage
La vie et l’après la vie, avec ses peines et ses joies
A l’arrivée ou au départ, traverser est un acte de foi

56 COUCOU Magazine JAN 2020
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©Tous droits réservés

   GINA DEVASTEY FILS-AIMÉ

   Poétesse - Dallas, Texas

Artwork by Albert Desmangles

COUCOU Magazine JAN 2020 57
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DANS LA FORÊT DENSE

Dans la forêt dense
le lieu où je danse
les arbres vivent leur transe
les feuilles se joignent à outrance
pour donner à la nature une chance

Dans la forêt dense
l’endroit où je danse
le monde a un sens
toute vie a son innocence
et dans nos cœurs nulle violence

Dans la forêt dense
le coin où je danse
une lumière intense
qui ne pointe pas la différence
mais S’enrichit d’elle de préférence

Dans la forêt dense
l’espace où je danse
la religion ne divise en aucun sens
mais nous donne de l’espérance

Dans la forêt dense
la terre où je danse
l’amour est l'essence
démontrant l’évidence
et ma main encense pour son abondance.

58 COUCOU Magazine JAN 2020
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   MAGALIE JB ~WANGA NÈGÈS

   Poétesse  
   Auteure de "SOU CHIMEN LIBÈTE"

Artwork by Albert Desmangles

COUCOU Magazine JAN 2020 59
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UN SOLEIL SUCRE D'ORGE

Derrière les sombres frondaisons,
L'anonyme visage, de ses lèvres roses,
Cueillait un soleil sucre d'orge
Dont la saveur, sur ma langue
S'attardait à plaisir.
Le silence montait frissonnant,
Il enfantait l'âme des lieux ;
Pourtant je savourais l'instant,
Les derniers pépiements d'oisillons
Se serrant en leur nid.
Je m'attardai immobile,
A me laisser surprendre en la nuit ;
Disparut l'anonyme visage :
J'en oubliai le sucre d'orge :
L'astre devait mourir.
Avec les lumières de la ville,
Un voile de velours fragile
S'orna de lueurs galactiques ;
En l'immense ciel sans écueil
Soufflait la féerie.
Ainsi, ici la journée s'effaça,
Comme l'eût fait une vie d'homme,
Passant dans l'ombre sa rivière ;
Tu verras bien comme c'est facile
De revenir pour voir...
Derrière les sombres frondaisons
L'anonyme visage, de ses lèvres roses,
Cueillait un soleil sucre d'orge
Dont la saveur, sur ma langue
S'attardait à plaisir...

60 COUCOU Magazine JAN 2020
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COMMENT POUVAIT-ELLE DANSER?

Comment pouvait-elle danser avec légèreté,
Les yeux remplis de larmes le cœur en saudade?
Son horizon, en un instant, avait naufragé...
Ne reviendrait plus ce bonheur faire l'aubade.
Elle ignorait ce qui la poussait à glisser
Sur cette piste, et qui rythmait ses pas;
Quelle énigme folle pouvait-elle enlacer?
Qui la ferait sou rir si fort jusqu'au trépas.
Elle vêtira sa peine en de noires dentelles,
On la croira forte lorsqu'elle nous croisera
Discrètement, en l'ombre chaude des ruelles,
Gardant au fond du cœur son amour d'autrefois.
Quand elle sera seule loin de tous les regards
Elle tendra ses lèvres: l'absence est un écueil
L'attente se fracasse au ciel vide et blafard
On ne peut réparer: la rupture est un deuil.
Elle reviendra peut-être au rivage rêver
De ces longs voyages qu'elle vécut en ses bras,
Au son d'une guitare, des mots tendres égrenés:
Notes saisies au vol, en l'amour et la joie.
Comment pouvait-elle danser avec légèreté,
Les yeux remplis de larmes le cœur en saudade?
Son horizon en un instant avait naufragé...
Ne reviendrait plus ce bonheur faire l'aubade.

©Tous droits réservés

   PIERRE WATTEBLED

   Poète  
  

Artwork by Albert Desmangles

COUCOU Magazine JAN 2020 61
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CETTE CALVITIE...

Plus de cheveux,
Du moins des cheveux,
Qui changent de lieu,
De la tête,
A la mâchoire,
Cette calvitie,
Qui s’est imposée,
Cache les blanchis,
Ces années,
Qui passent,
Et témoignent,
D’expériences,
D’un vécu,
Qui deviennent,
Simplement science.
Vive la vie !

62 COUCOU Magazine JAN 2020
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COUCHER DE SOLEIL À MONTRÉAL

La terre a ouvert ses entrailles,
Les nuages ont pénétré le magma,
L' antre jaunâtre naissait à l'horizon,
Carcan gisant d'une pâleur blafarde,
Routine qui exhibe sa beauté,
Disparition furtive des astres.
Étreinte majestueuse qu'immortalise,
L'objectif baladeur de la caméra.
Scène d'hublot à la postérité,
Souvenir d'un taciturne coucher,
Qui chante sa quête de liberté,
Douce nature reprend son pinceau.

©Tous droits réservés

   PAULO GAZEMAR

   Poète  - Montreal, Canada
   Auteur de  
  

Artwork by Albert Desmangles

COUCOU Magazine JAN 2020 63
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Continued from page 19

64 COUCOU Magazine JAN 2020
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Little Haiti Magazine #249 F… Entretien avec Philippe Attie.

Little Haiti Magazine - Entretien avec Philippe Attié
conversation avec Philippe Attié

COUCOU Magazine JAN 2020 65
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Continued from page 49

• Pour chaque 100 enfants qui rentrent en école primaire seulement 3
atteignent la classe de Philo;
• Un pourcentage élevé (80%) de la population de jeunes de 15 à 28 ans soit
plus de trois millions vivent dans le chômage et sans aucun métier;
• Une délinquance juvénile marquée dans les agglomérations urbaines
notamment la zone métropolitaine de Port-au-Prince;
• Trafic de la drogue, violence et crimes sont des pratiques au sein de la
population juvénile;
Peut-on construire un pays avec une population de jeunes à la dérive? «L’être
humain crée la richesse, la richesse ne crée pas l’être humain». À la fin de la
deuxième guerre mondiale, le Japon a pu bénéficier au maximum des
opportunités qui lui étaient offertes par la communauté internationale grâce au
niveau minimum baccalauréat de 68 % de la population. Il en est de même pour
les pays de l’Europe tels que la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche, La
Belgique, le Danemark, la Suède, le Portugal, etc. qui ont profité du plan
Marshall des Etats-Unis d’Amérique entre 1948 et 1952. Le plan Marshall de 1947
a fructifié dans des sociétés déjà dotées d'infrastructures modernes, éduquées,
respectueuses des droits individuels et du droit commercial.
Dans un pays comme Haïti avec un taux de sous-emploi à 70%, un taux
d’analphabétisme de 50%, un niveau moyen de classe élémentaire de la
population, comment peut-on augmenter la capacité d’absorption du pays en un
temps record et éviter une approche top-down ou trikle down qui donnerait
certainement des résultats désastreux? Comment peut-on construire un pays
avec une population de niveau si bas?
«Se moun ki fè yon peyi».
Alors en 2006, á la lumière des informations que j’ai pu collecter sur le SMA et
d’autres programmes du même genre, j’ai écrit sous format de PowerPoint un
document que j’ai intitulé «Le Gouvernement Haïtien Présente: Le Service
Civique Obligatoire». L’article 52.3 de la Constitution de 1987 amendée en 2012
prévoit l’établissement du «service civique mixte obligatoire dont les conditions
de fonctionnement sont établies par la Loi».
J’ai prévu dans ce programme la formation de plus de 100,000 jeunes des dix
départements du pays par an.

66 COUCOU Magazine JAN 2020
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J’ai fait l’antichambre dans je ne sais combien de ministères des deux
gouvernements de Préval et de Martelly. Malheureusement certains d’une part y
voyaient l’opportunité de recréer l’armée, d’autres se voyaient déjà président en
comptant le nombre de votes des gradués du programme. En 2011, un document
émané de la Présidence de Martelly en a fait mention en y affectant un budget de
30 millions de dollars américains l’an. Mais le document final inspiré du mien était
préparé par un groupe d’anciens militaires qui rêvaient déjà d’avoir le kaki sur le
dos et du rétablissement de leur prestige et de leurs pouvoirs. La communauté
internationale a boudé l’initiative.
Avec le départ imminent de la MINUSTAH j’ai suggéré que les installations de
cette dernière soient transformées graduellement en des centres de formation
civique et professionnelle. En effet puisque toutes les infrastructures de base sont
là dans les bases reparties dans les 10 départements du pays, il serait opportun que
le programme «Service Civique Obligatoire» soit initié le plus tôt possible en vue
de servir de période de transition jusqu’au départ effectif de la MINUSTHA.
Ces derniers temps en Haïti on a l’impression que le départ de la MINUSTAH soit
devenu un sujet tabou. On n’en parle plus. Tout le monde est en situation de déni.
Tout le monde sait qu’elle doit partir un jour, mais évite de confronter la réalité et
envisager une solution de rechange.
Il y a longtemps que nous haïtiens nous aurions dû nous donner un échéancier
pour trouver une alternative à la MINUSTAH.
Il faut que tôt ou tard nous prenions notre destinée en main et la formation civique
et professionnelle des jeunes de ce pays constitue la fondation, l’assurance même
de notre avenir de peuple.
Le temps est venu pour que les jeunes haïtiens soient pris en main. Il s’agit d’une
mobilisation totale des jeunes en vue d’affronter les grands défis de la nation.

                                                                  _________________________________
                                                                       ©Tous droits réservés MARCEL DURET

Publications: Ø Alter Presse Ø RTVC

Ø Tokyo Journal

COUCOU Magazine JAN 2020 67
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COUCOU Magazine JAN 2020
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Fred Thomas

COUCOU Magazine JAN 2020
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My preferred mediums are oils and acrylics. I
love painting portraits, abstracts, nudes,
landscapes, and seascapes, etc. However,
portraiture is fast becoming my rst love due to
my af nity for capturing people’s expressions of
“joy and pain” or as I prefer to say “sunshine and
rain.”

Rachelle SCOTT also has her works on permanent
display at Eka & Moor, in Madrid in Spain and in
Colombia. In 2011, she is portrayed in “F comme
Femme Diaspora”, a documentary created by
Stephanie and Steve James of Shakti Productions,
Best Award winners, featuring Caribbean women
who succeed around the world.

For the 2016 International Women Day, she is
featured at the Memorial ACTe, at Pointe-à-Pître,
Guadeloupe in “Femmes in Creation”. It is also
appropriate to mention that since 2015, some
imprinted extracts of her works is been highlighted
in the Fashion world by a renown Peruvian designer,
Rosario de Armenteras Vukanovich.

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“My aspiration is to expose the mystery,
humility, intrigue, and exoticism of the Haitian
Culture through my art. The ultimate joy is to
share my works with the international
audience”.

Albert Desmangles crée une nouvelle forme de
visages typiques de l’Amérique: mélange de
races, ni noire, ni jaune, ni blanche, ni rouge.
Des femmes métissées dominent les éléments,
surgissent de l’ombre et fusionnent avec la
création.

Desmangles s’engage dans un nouveau style
de peinture anthropomorphe où la lumière
demeure le centre d’émanation de toute
matière.

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Juillet 1987 - Juillet 2019
• 32 ans de succès
• 33 ans bestsellers

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Au fidèle lectorat de
Coucou Magazine

Nous
souhaitons

une
fructueuse  

&

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