Jusqu’à quand supporteras-tu ces tortures qui te laissent hébétée avec la tête dans le
brouillard. Ces nuits de veille sans accalmie qui t’abandonnent sans force au matin et
sabordent ton système cognitif, immunitaire et digestif. Jusqu’à ce quand accepteras tu
ces intrusions intempestives dans ta vie sans que tu ne puisses rien faire pour te défendre.
Dans ton lit, se substituant à ton amant, il s’incruste et profane ton corps qui ploie sous la
brutalité de ses assauts. À te voir, qui pourrait deviner l’étendue de ton désespoir ? Qui
pourrait savoir que dans ton antre solitaire, parfois, telle une bête blessée, tu hurles sous
l’étreinte des doigts d’acier de ton ennemi qui broient ta chair ? Qui pourrait s’imaginer
que certaines fois, sous le poids de la douleur, tu arrives di cilement à te lever de ton lit et
que tu es obligée de te trainer à quatre pattes ou te courber comme une petite vieille ?
Lorsqu’en n, tu oses avouer combien tu as mal, septiques, certains te regardent et se
demandent peut-être si tu n’es pas en train d’exagérer. D’autres s’arrogent le droit de te
quali er de « fenyan » de douillette, d’a abulatrice ou te disent carrément que tout est
dans ta tête, car rien, ni aucun signe extérieur ne laisse soupçonner l’ampleur de ton mal.
Ou kwe se pa yon zonbi yo voye sou ou ? Seuls ceux qui ont connu dans leur chair, les
morsures profondes de la douleur peuvent comprendre que derrière ton sourire gé se
dissimule un puits de sou rances.
Certaines fois, tu as honte d’avoir constamment mal. Tu te demandes ce que tu as pu faire
au Bon Dieu pour sou rir autant, tu te dis que tu as dû être une sale garce dans une vie
antérieure et que maintenant tu paies le prix de ton karma. Ce vampire te sape toute ton
énergie, te consume à petit feu et te laisse vidée de ta substance. Jamais tu ne sais à
l’avance s’il va t’accorder une journée de trêve ou s’abattre sur toi tel un essaim de guêpes.
Ton pronostic vital n’est pas engagé, les attaques de ton ennemi ne sont donc pas
mortelles, mais, « ranje ko w » petit à petit, elles vont te rendre la vie, infernale.
Ne laisse pas ton adversaire gagner la partie. Ne baisse pas les bras. A ronte cette
pourriture dont tu connais en n l’identité « La bromyalgie ». Cet ennemi invisible qui
se cache dans l’ombre pour te mettre K.O. Ne le laisse pas avoir gain de cause. Il va te
poursuivre durant tout le reste de ton existence, car il s’est juré de t’avoir à l’usure. Tu ne
pourras t’en débarrasser, sauf en de rares périodes de rémission. Alors, apprends à
connaître ton ennemi pour mieux te protéger. Informe-toi et cherche la thérapie qui
pourra t’être béné que, la médecine traditionnelle, la physiothérapie, la phytothérapie,
l’homéopathie, la massothérapie, l’acupuncture et surtout le sport, même si tu as mal. La
thérapie pour la bromyalgie passe inévitablement par les exercices physiques (la marche,
l’aérobic modéré etc). La natation est fortement recommandée, car dans l’eau, le corps est
soulagé de sa masse, il est en apesanteur. Dans le milieu aquatique même si on sollicite tout
l’ensemble des muscles, il n’y a pas de douleur, pas de choc. Mais qu’importe le sport que
tu choisis, il su t que tu y prennes du plaisir. N’oublie surtout pas qu’une saine
alimentation riche en fruits, légumes, bres et en omega-3 (trouvés dans les poissons)
alliée à l’exercice physique peut t’aider dans la gestion de tes maux.
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Sais-tu que le stress, la tristesse peuvent accentuer les douleurs de la bromyalgie ? Tu
devrais essayer à tout prix d’éviter les situations stressantes, ce qui est plus facile à dire
qu’à faire, bien sûr, toutefois il te faut apprendre à te détendre. Cherche-toi des occasions
pour rire. Ris à gorge déployée jusqu’à en avoir mal aux côtes. Le rire a des e ets
thérapeutiques extraordinaires aussi bien sur le physique que sur le mental.
Trouve-toi une activité qui te fasse plaisir et te permet de jouir des petits moments de
bonheur que t’o re la vie. La méditation, la musique, le yoga, la sophrologie, une
promenade en pleine nature, le merveilleux spectacle de la naissance du jour, un coucher
de soleil magique, le clapotis des vagues peuvent t’aider grandement à faire le vide, à
obtenir une certaine paix intérieure.
Une autre source de bien-être : L’amour, puissant antalgique qui augmente la production
d’endorphines, hormones naturelles sécrétées par le cerveau. Libérées après l’orgasme,
elles soulagent la douleur et procurent une sensation de bien-être, de relaxation,
d’euphorie et provoquent même l’envie de dormir. Ce sommeil qui fait grandement
défaut aux bromyalgiques. N’hésite donc pas à te blottir dans les bras de ton homme.
Savoure le contact de vos deux corps qui se cherchent dans cette formidable aventure des
sens et laisse toi emporter jusqu’à l’ivresse. Ainsi, l’espace d’une étreinte, tu oublieras
l’omniprésence de ce « pongongon » qui te colle à l’arrière train. Cependant, après
l’orgasme, les endorphines se dégradent rapidement, ce qui veut dire que leur e et dure
peu. Alors il te faudra faire l’amour beaucoup plus souvent.
Apprécie les petits trésors simples du quotidien auxquels on ne fait pas attention
d’habitude : se réveiller un matin sans douleur et vaquer à ses occupations avec la
souplesse d’une jeune lle de quinze ans par exemple, béné cier d’ une nuit complète d’un
sommeil réparateur, pouvoir se coi er sans di cultés, s’occuper de ses plantes sans se
sentir extenuée, atteindre un orgasme multiple(strictement réservé aux dames, messieurs)
sans être épuisée et avoir encore de l’appétit et de l’énergie à revendre , une famille, une
présence amicale pour te soutenir dans la tourmente. La solitude peut être si pénible
lorsqu’on est malade.
La vie est belle, malgré les épreuves, malgré la dèle présence de « Fibro » qui cherche par
tous les moyens à t’emprisonner dans une spirale de sou rances. La vie est un cadeau
inestimable dont il faut pro ter de la moindre parcelle, de la moindre seconde d’éclaircie
comme si c’était la dernière, car nul ne sait ce qui peut advenir dans la minute suivante.
par SHIRLENE SAINT-LOUIS
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• Maryse C. Élysée [Author] - Albert Desmangles [Artist]
Poèmes pour célébrer la vie - Des mots vrais, des mots authentiques verront
donc le jour dans une ambiance d'aube lumineuse pour étancher la soif
d'élévation de l'âme de bien des liseurs. Car, leur auteur n'ayant pas
programmé leur sortie s'y était adonné à fond, sans détour, dans la solitude du
lieu d'écriture par une nuit de pleine lune inspiratrice ou dans le tumulte de
sentiments passionnés rien que pour déverser son trop-plein d'amertume, de
regrets, de chagrin ou encore de bonheur, d'amour et de tendresse...
[Margaret Papillon, Écrivain
Miami, Floride, le 13 juillet 2012]
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JUDITH S. DARUCAUD
on July 26, 2013
I totally enjoyed reading this
wonderful collection of poems written
by Maryse C. Elysée. It has found a
place on my nightstand and I find
myself reaching for it on many
evenings to immerse myself in verse
whenever sleep eludes me or just to
treat myself to the beauty of words in
poetic motion.
WILNER NAU
on June 11, 2017
Very good book, I love it.
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