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Des mots vrais, des mots authentiques verront donc le jour dans une ambiance d'aube lumineuse pour étancher la soif d'élévation de l'âme de bien des liseurs. [Margaret Papillon]

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Published by COUCOU Magazine, 2016-04-13 15:39:09

TRÉPIDATIONS D'UN CŒUR EN TUMULTE

Des mots vrais, des mots authentiques verront donc le jour dans une ambiance d'aube lumineuse pour étancher la soif d'élévation de l'âme de bien des liseurs. [Margaret Papillon]

Keywords: Poems,in French

Maryse C. Élysée 51
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Non, tu ne mourras jamais!

Non, tu ne mourras jamais!
Tu vis dans chacun de nous
Tu renais dans chacun de nos gestes

Ton souvenir peuple
Chaque instant de notre existence.

Nos éclats de rire
Un cillement conspirateur
Un demi-mot qui dit long

Un soupir de dépit
Tout et rien célèbre la réalité

De ton immortalité.
Non, tu ne peux mourir
Quand ta présence est constante parmi nous
La place que tu retiens ne saurait s’évader
Quand nul autre que toi ne pourrait l’occuper.
Tu illumines nos sourires et assombris nos larmes
Tu habites nos couchers et hantes nos réveils
Tu exauces nos espoirs et combles nos rêves
En toi nous puisons la force
D’affronter nos déboires et problèmes.
Non, tu ne mourras jamais

Tu ne saurais mourir
Quand tout et rien te rappelle à notre mémoire

Le rythme d’une musique rara bien modulé
Le fumet d’un repas appétissant
Une main tendue dans la détresse
Un sourire déridant la tristesse

Un mot gentil pour dissiper un malaise
Un regard confiant pour rétablir le calme…

Tout semble te mimer
Tout semble t’émuler
Tout semble se muer à la cadence

De ta personnalité
Non, tu ne mourras jamais!

New York, septembre 1981

52 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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New York, mars 1983

Maryse C. Élysée 53
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L’attente

Je t’attends et je te guette
À travers tes pas,
À travers ta voix,

À travers ton parfum.
Je t’attends…

Le temps s’éternise
Et retarde l’heureux moment
Où nous nous rencontrerons.
Viens, je t’en prie mon trésor.

Pourquoi tardes-tu tant?
Qu’est-ce qui t’arrête en chemin?

Ma désolation augmente
Au fur et à mesure

Que je sens ta visite perdue aujourd’hui
Et que je ne pourrai voir tes yeux
Les baiser du regard
Et caresser ta bouche en esprit
En attendant l’instant merveilleux
Où tout pourra se concrétiser…

New York, mars 1983

54 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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1

Maryse C. Élysée 55
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Aime-moi

Aime-moi à l’aube naissante
Quand la terre se réveille

Sous les baisers de l’astre diurne
Aux cris du coq chantant le gai cocorico.

Aime-moi à midi
Quand les papillons vont conter fleurette

Aux pâquerettes
Et qu’on entend au loin le clapotis de la rivière

Mêlé aux rires joyeux des lavandières.
Aime-moi au crépuscule du soir
Quand le ciel se pare
Pour le grand bal des étoiles

Au rythme de la musique des cigales.
Aime-moi sans délai

Aujourd’hui… Demain… Toujours…
Aime-moi sans trêve

Chaque petit rien de temps
Chaque instant du moment.

Aime-moi!

New York, avril 1983e

56 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 57
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Profession d’amour

T’aimer par toutes les fibres de mon être
T’aimer sans relâche; t’aimer sans retenue
C’est ce que je fais de meilleur depuis que je t’ai connu
En explosion d’autres amours de ma vie refoulées

Si je devais mourir sans t’aimer pleinement
Mon âme éplorée ne saurait se reposer
Elle irait hanter tous les amoureux heureux
Ivre d’envie, de vengeance et de haine.

En vain mon corps cherche le tien dans le silence
De la nuit et je pleure ton absence
Et quand l’aube vient d’éclore, je me prélasse
Dans la lueur d’un songe encore vivace

Perdue dans la magie de tes étreintes passionnées
Ragaillardie par l’éclat de ton sourire enjôleur
Rassurée par la chaleur de tes aveux d’amour
Je caresse ton ombre comme si tu étais présent

Pour enfin t’oublier, j’évoque nos souvenirs les plus pénibles
Je brandis tes pires défauts à l’assaut de cet attachement
Je prie les saints du ciel; j’invoque les dieux de la terre
Mais en vain ma dévotion ne démord guère.

À d’autres eaux, je tente de m’abreuver
Hélas! Ma soif n’est que de toi
Qu’importe la douceur d’un baiser
Si ce ne sont tes lèvres qui butinent les miennes?

Un jour comme aujourd’hui
Tu escaladeras monts et vaux pour me conquérir
Ne sachant que mon envoûtement s’est enfui
De la même façon qu’il a dû venir.

Queens, mai 1985

58 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 59
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Cœur Blessé

Épave à la dérive
Tanguant sur une mer en tourmente

Tel est mon cœur bridé
Par la récente blessure
Blessure du soldat mutilé
Blessure de l’oiseau privé d’ailes
Blessure d’une nuit sans lune,
D’une nuit sans étoiles
Ma vie se noie dans le néant de l’oisiveté
Et les jours que je traine
Coulent tous pareils,
Sans épithètes, sans attributs.
Quand ma voix rouillée par l’inexistant espoir
Tente de dissiper la monotonie
De ces heures toutes jumelles
En hachant les notes d’une quelconque chanson,
C’est plus une complainte
Qu’épanchement de ménestrel
C’est le cri de l’exilé fatigué de sa thébaïde
C’est la cantilène du baiser qui manque
A mes désirs inassouvis
C’est la plainte d’un cœur
Dont la blessure saigne à profusion…

Queens, septembre 1985

60 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 61
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Doucement

Doucement coule petit ruisseau
De ma jeunesse apaisée

Dans la calme solitude des jours gris
Des jours sans attente
Des jours sans flamme.

Le vent souffle sur le tombeau
Des amours défuntes

Pour ranimer des spectres
A jamais enfouis dans le souvenir.

Doucement le chaud carillon
Des mots suaves chuchotés

Au creux de l’oreille
Ne tintera plus pour électrolyser
Le froid de mon âme qui sommeille.

Doucement le temps languit
Et joue dans mon cœur d’automate

La note apathique de la routine
Des choses qui se meuvent

Sans savoir ni pourquoi ni comment.

Queens, novembre 1986

62 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 63
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Pourquoi

Pourquoi vivre
Cette vie inutile?
Je me sens ivre
De sentiments subtils,
Confus, indécis…
Où mènent mes pas
Qui trahissent l’inertie
D’une existence sans appâts?
Qu’est-ce qui m’attend
Au bout de ce néant?
Pourquoi n’ai-je pu garder
Celui que mon cœur adore
Et l’autre qui dit m’aimer
Je le méprise ou l’ignore?
Pourquoi cette amertume,
Cette indifférence, ce refus?
Avec moi c’est devenu une coutume
De ne vivre que de ce qui fut…

Queens, octobre 1987

64 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 65
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Merci mon Dieu

Merci mon Dieu
Pour cette vie
Que tu m’as donnée!

Merci
Pour tout ce que
J’ai vécu, vis et vivrai
Au cours de ce voyage
Sans escale qui s’arrête
Au Royaume des Ombres.

Merci
Pour cette mort qui me reposera

Des vicissitudes de l’existence
Et rachètera mes iniquités.

Miami, mars 1989

66 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 67
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Conversion

Non, plus jamais je ne chanterai le désespoir
Puisque Tu es, Seigneur
Tu vois et peux tout

Toi seul sais de quelle eau m’abreuver
Et de quel pain me nourrir

Ma lyre brisera les accords de tristesse
Pour entonner des hymnes d’allégresse

Je boirai volontiers l’absinthe amère
Pourvu qu’elle me vienne de Toi, Seigneur

Le sourire illuminé
Ma main dans la tienne invisible

J’irai vers tous les écueils
Qui se mueront vite en pieuses invocations
Il n’y aura plus ni souffrance ni deuil dans mon cœur

Rien que la Foi
Une foi inébranlable en Ton Amour

Brillera en mon âme réjouie.

Miami, mai 1989

68 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 69
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À ma mère

Toi qui durant neuf mois
Me portas dans ton sein
Toi qui connus les douleurs de l’enfantement
Pour me donner le jour
Sois bénie sur cette terre
Et reçois toute mon affection filiale.
Toi qui dus souffrir peines et humiliations
Toi qui osas tout affronter

Pour me voir vivre
Je veux te couronner la tête
Des nobles sentiments que je nourris pour toi.
Toi toujours prête à me défendre

Toi qui donnerais ta vie
En échange de la mienne
Mon cœur n’est pas assez grand
Pour t’aimer comme il faut.
Toi qui m’aimes plus que tout autre
Toi le soleil de mes nuits
Toi l’accalmie dans ma tempête
Toi le soutien de mes pas
Je t’aime et je ne peux que t’aimer…

Miami, mai 1989

70 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 71
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Me revoici

Me revoici
Dans ma retraite solitaire
Univers tissé de rêves brumeux
Où l’ennui et la résignation
Égrènent lentement leurs cours.

Me revoici
Avec dans le cœur
Toute une flambée de joies mortes.

Me revoici
Et dans ma gorge
Des nœuds de sanglots
Gros comme mon désarroi
Se bousculent prêts à faire éclater
Ma peine d’être si loin de toi.
Oh! Mon amour
Le temps des caresses physiques
S’est envolé et m’a laissée désemparée
Vient celui où je ne te baiserai qu’en pensée
Et que je ne serai bercée dans tes bras
Que par mon imagination.
Me revoici, seule, mélancolique
Mais non désespérée.

Miami, août 1989

72 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 73
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Loin de toi

Jamais plus qu’aujourd’hui
Je n’ai senti dans mon âme
S’incruster inexorablement
Les griffes acerbes de la solitude.
Pourquoi sommes-nous séparés?
Pourquoi être loin l’un de l’autre
Puisque nous nous aimons?
La brise printanière qui fait allègrement
Frétiller les verts rameaux
Me gèle le cœur et me pénètre jusqu'à la moelle.
La source tarie de mes yeux
Puise insatiablement dans l’eau amère

De ma tristesse infinie.
J’éteins mon regard

Et j’essaie de le précipiter
Dans le vide incandescent

Qui me consume l’âme
Et je te vois devant moi, têtu, obstiné…

Mais tu ne me parles pas.
Va, dis quelque chose!

Dis-moi que je ne suis pas seule
Même quand tu es loin de moi
Dis-moi que le temps dans sa course folle
S’arrêtera sur nos étreintes, nos baisers,

Nos tête-à-tête silencieux
Où pourtant nous nous disions tout.
Dis-moi que ces moments ineffables

Demeureront éternels
Et que leur souvenir saura combler
L’espace éclair où les flots de la vie
Nous emportent chacun sur une rive opposée.
Dis-moi que ma pensée ne te quitte pas
Et te suit partout chaque parcelle de la durée.
Dis-moi enfin que tu es avec moi

Même loin de moi…
Miami, janvier 1990

74 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 75
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Confidence

À vous qui cherchez à me comprendre
Vous qui voulez savoir pourquoi

J’ai délaissé l’univers ouaté de la poésie
Je dirai que si ma verve a tari

C’est que le zéphyr qui soufflait sur ma vie
S’est mué vite en tempête.
Dans mon cœur où coulaient

Des chansons en notes douces et allègres,
Il ne reste que des sanglots souvent étouffés.

L’insouciance de mes quinze ans
S’est enfuie comme la fumée
Avec le feu qui s’éteint.
L’âge où j’écrivais
Pour pincer la lyre poétique
Ou jouer avec la folle du logis
Est passé…

Mon sourire n’est plus qu’un rictus amer;
Mon esprit n’erre

Que dans de ténébreuses pensées;
Et la muse m’a quittée;

Elle m’a abandonnée à mon triste sort…

Miami, décembre 2002

76 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 77

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Lage m!

Mwen fout di n… lage m.
Mwen pap jwe ankò.

Nou retire tout mwèl mwen…
Nou fin bwè tout san mwen…

Manmèl mwen deseche…
Trip mwen ap kòde…
Kote nou?
Kote pitit mwen yo?
Kote vwazinay la?
Rasamble mezanmi!
Twokèt la lou…
Ede’m pote chay la!

Jete dlo pou zansèt yo!
Bay lwa yo manje!

Limen balen pou tout sen yo!
Lè Atibon Legba, Ezili Dantò,
Ogou Badagri, ak tout lòt yo

Va pran m pou chwal yo,
Se “apèn si lè pli jis sewon sove!”

Lè Tousen ak tout Desalin,
Boukman, Kapwa e la trye
Va tounen pou mande règleman
Yon van pi fò pase la tanpèt va soufle…
Lokoto va fè «Vow!» pou

Lan Ginen ka tande!
Lè sa a, na konnen sa libète ye tout bon vre.

Lè sa a, pap gen madigra ni chaloska
Lougarou ni baka

Gwanmanjè ni zenglendo
Lavalas… menm tònado
Ka vin fè tè m nan tranble…

Lage m fout!
Abraham di sètase!

Miyami, mas 2010

78 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 79
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Initiation Littéraire

Les grands dieux de notre panthéon littéraire
Se sont réunis pour décider du destin poétique de cette gazelle.
Ils y étaient presque tous
Ceux dont la renommée n’égale que leur talent
Aussi bien que d’autres encore méconnus mais non bien moins doués.

Ils y étaient presque tous:
MAT - Porteuse du flambeau de l’espoir

Et brandissant le glaive des émotions à moissonner
GUY - Si fier de sa cousine,

Qu’elle devient d’emblée source d’inspiration
YANICK - Généreuse de pieux éloges

Et d’exhortations avenantes
MICHÈLE - Emprunte l’esprit de Rainer Maria Rilke

Pour mieux scander ses pensées
JEAN - L’ami du mari, encourageant et cordial,

Déplie le tapis rouge au passage de la vestale
ANGIE - Humble sans raison nulle,

Pleine d’égards et de tendre chaleur
STÉPHANE - Gracieux et réservé
EDDY - A tout dit ; sa perspicacité n’a cure de dévoiler

L’âme de la «jeune» première
ERL - Prend son temps à découvrir la pucelle

Avant de prononcer sa sentence
HERVÉ - Fait pareil,

Point pressé de proférer son verdict
JESSICA - Observe dans l’ombre

Pour mieux capter ce sort qu’elle a jeté

Ils y étaient presque tous
Pour s’assurer que ce nouvel adepte
Demeure dans le temple de rhapsodes
Escaladant les étapes pour se muer en demi-dieu de l’écriture
Jusqu'au soir, où à la faveur des divinités des belles lettres
Il sera admis à leur bacchanale littéraire
Sans retenue, comme l’un des leurs.

Miami, avril 2010

80 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 81
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Je te salue, Ruthy!

Je te salue, Ruthy
Petite fleur cueillie à peine éclose,
Dont l’existence écourtée rappelle celle de la rose;
Petite fleur à la corolle plus brillante
Que les pétales d’un oiseau du paradis;
Ton arôme exquis embaume d’espérance le destin de plus d’un.

Je te salue, Ruthy
Petite fleur pleine d’attraits.
Tant d’êtres se sont abreuvés
Au calice de ton généreux cœur.
Que ta grâce infinie soit une force inspiratrice
Pour ta génération et les autres à venir
Que tes frères et sœurs puisent dans tes élans d’altruisme
Le courage qu’il faut pour suivre sans faillir
Le dessein qui leur a été tracé par notre père céleste.

Je te salue, Ruthy
Petite fleur moissonnée prématurément

Pour que point elle ne flétrisse
À l’assaut des vicissitudes de cette vie

Que ton faisceau d’humanisme
Rayonne à travers l’espace et le temps
Et serve de phare motrice aux êtres de bonne volonté.

Je te salue, Ruthy
Petite fleur qui repose
À l’ombre de cette apothéose
Qu’aux âmes préparées Dieu dispose
L’espace d’un matin, ta mission sur terre s’est accomplie
Et pour cause, tu es partie laissant derrière
Toute une trainée de bienfaits, de dons, d’amour,
De joie réconfortante à ceux comptés parmi les tiens
Et d’intenses regrets pour ceux qui n’ont pas connu ce privilège…
Ruthy, petite fleur, dors pieusement de ce sommeil des anges!

Miami, avril 2010

82 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 83
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Not such a baby anymore

My baby is heading off to college
With the excitement of a new dawn ahead,

Hundreds of plans for knowledge,
Embedded at the forefront of her lovely head.

My baby is leaving the comfort of her nest.
Though I feel so lost and distressed,

The pride that swell my heart in tumult
Cause me to constantly beam and exult.

My baby is moving from the cocoon.
I’ll miss her stretched out stories
Meant to entertain and festoon
Like a medley of elegant curtsies.

My baby is departing her habitat
And I can’t help but brood.

I’ll miss her lively ways and typical chitchat
That so dispel my darkest mood.

My baby is moving from her shell.
I’ll miss her firm but tender refusal
At my self-indulgence striking like a spell
When strolling gleefully through the mall.

My baby is going away… Hence,
I’ll miss her charms, her wisdom, her wits,
Her grasp of reality, her common sense,
And vast knowledge of everything that is.

Leaving behind the family tent,
Janelle is not a baby anymore.
She stands tall, poised, and confident
But she will always be my baby and more…

Miami, August 2011

84 TRÉPIDATIONS D’UN CŒUR EN TUMULTE
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Maryse C. Élysée 85
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De grâce!

De grâce ! Ne me dérobe pas
De cette toute dernière bouée de sauvetage

Dans ce naufrage de Titanic
Qui nous enlise tous, sans exception…
Je t’en supplie ! Ne m’enlève pas cette fierté
D’être l’héritière de cette épopée de gloire
Qui a vu un peuple armé de simplement sa détermination
Et le fait de se savoir égal à tout autre peuple
Renverser le grand napoléon, conquérant de divers empires
Pour donner naissance à la première république noire du monde.

L’orgueil de 1804 est tout ce qui me reste
Pour garder la face à l’assaut des multiples péripéties

Ou me donner la contenance quand les débâcles
De toutes origines et de toutes espèces assaillent

Mon petit pays bien-aimé, ma chère Haïti.
Ce cri d’angoisse parti de tes entrailles endolories

Me perce comme un glaive
Et ses échos répétés réverbèrent
Dans l’âme de chaque patriote.

Je refuse de sombrer dans le désespoir
Même quand les orages ou lavalas,

Embargo ou emprise étrangère dissimulée,
La négligence des uns et le mépris des autres

Ont tout emporté sur leur passage rapace.
Que m’importe l’irrévérence des envieux
Ou la moquerie de ceux qui se complaisent dans le malheur d’autrui,
Je garderai la tête haute et crierai à tous les vents
Je suis fille de Dessalines le Grand, amante de Toussaint Louverture
Et je bénis le ciel qui a forgé mon destin…

Miami, octobre 2011










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