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Published by gesretb, 2023-01-17 09:45:54

NOVEMBRE DÉCEMBRE 2022

NOVEMBRE DÉCEMBRE

Novembre - Décembre 2022 B ienvenue dans notre deuxième édition de l’année (2 sur 5 déjà). Notre premier semestre touche presque à sa fin et on se demande comment vous vous sentez face aux examens qui approchent. En raison du COVID, les élèves du secondaire qui vont rentrer dans cette période stressante de l’année, n’ont pas vécu, ou cela fait longtemps, de vrais examens. Ouf le stress que ça apporte. Avant que vous ne commenciez à stresser, voici quelques-unes des choses amusantes que nous avons faites pour mettre fin à 2022. Au cours du mois d’octobre et de novembre, le conseil des élèves a collaboré avec des bénévoles pour construire la pire maison hantée dans laquelle une personne pourrait entrer… sachez simplement qu’elle était effrayante. Tout au long du mois de novembre, Mme Ward a organisé une danse semi-formelle (la deuxième cette année), nous savons que c’était une fête. Ensuite, nous avons eu un jour du souvenir à commémorer, pas comme les autres. Sans oublier la semaine de reconnaissance des traités. Puis M Gagnier a organisé un merveilleux voyage à New York pour les élèves. Le mois de décembre apporte le mois de l’avent, et sa messe habituelle. Merci beaucoup au père Raymond Latour pour cette belle célébration. Puis vient le vernissage accompagné du spectacle de Noël (c’était magnifique, merci beaucoup à Mme Morra, Mme Parenteau, M. Boulet, et ceux qui ont aidé à la création de la soirée). Lors des deux derniers mois, Mme Ward a organisé une collecte de biens pour familles autochtones dans le besoin. Au total, SFA a collecté des dizaines de boites et divers articles d’hygiène et santé pour tous âges. Pour conclure, nous souhaitons à tous une bonne année ! C’est une nouvelle année qui commence et on espère qu'elle se passera mieux que la dernière. Comme toujours ce fut un plaisir de vous parler dans cet éditorial. Mais ne partez pas encore, il reste encore toute l’édition à lire ;). Lovely Kingolo et Laura Prakesch


COMMÉMORATION 2 L e vendredi 11 novembre 2022, SFA a célébré le Jour du Souvenir comme personne d'autre. La cérémonie de commémoration s'est déroulée juste à l'extérieur de l'école. Vers 10h00, toute l'école est sortie et s'est tenue juste devant l'école. Les parents et les personnes vivant à proximité ont également assisté à cette merveilleuse cérémonie. Nous avons commencé par la reconnaissance des territoires autochtones, puis nous avons chanté le ô Canada et enfin nous nous sommes tous recueillis par la prière. Après cela, trois élèves extraordinaires ont lu des poèmes qu'elles avaient écrits pour l'événement : Éléa Losa (11e année), Lovely Kingolo (11e année) et Sephora N'kosi (12e année). Nous avons également organisé une conférence de presse, au cours de laquelle Luka Figol (12e année) a lu les questions envoyées la veille via Google Classroom, concernant le Jour du Souvenir et la guerre russo-ukrainienne, et y a répondu sur place. Ensuite, il a lu l'acte du souvenir en trois langues différentes : anglais, français et ukrainien. Nous n'avons pas oublié la minute de silence et juste après les magnifiques ‘’toons’’ qui ont été joués par Alexandre Klaus (11ème année) et M.Boulet (directeur adjoint). Vers la fin, Genevieve Bell (11ème) a lu la promesse de se souvenir et la campagne de la Croix Rouge pour récolter des fonds pour l'Ukraine. Puis nous avons terminé la cérémonie par une prière de clôture et les mots de clôture de M. Boulet. Si vous voulez aller voir la vidéo, voici le lien : https:// www.youtube.com/watch?v=2KDPn8FgFh4 Prière d’ouverture (Mme Nsenda, notre animatrice pastorale) Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen. En ce Jour du souvenir, nous prions et nous nous souvenons des hommes et des femmes qui se sont sacrifiés pour que nous vivions dans la paix. Et nous invoquons le Dieu de la paix pour que cessent toutes les guerres et tous les conflits qui dévisagent notre humanité commune. Dans l’espérance de la résurrection, nous prions : Donne-leur, Seigneur, le repos éternel. Et que brille sur eux la lumière de ta face. Qu'ils reposent en paix. Amen. Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen Assemblée du Jour du Souvenir


COMMÉMORATION 3 Voici les poèmes lus par nos trois lectrices : Lovely Kingolo J’ai eu 18 ans. Quand ils ont annoncé que je devais partir à la guerre. Quand je voulais faire n'importe quoi pour trouver un sentiment d'appartenance Quand j'étais impatient de faire quelque chose de nouveau J'avais juste 18 ans. Quand l'entraînement est devenu difficile Quand il a fallu des mois pour construire les tranchés Quand j'ai découvert que je passerai des mois dans ses tranchées... J'ai eu 19 ans Tenir des artilleries et des canons Avec la culpabilité d'avoir tué quelqu'un que je ne connaissais pas De tuer quelqu'un qui serait venu ici pour la même raison que moi. J'avais juste 19 ans. Quand j'ai regardé le corps tomber, le sang couler et le corps sans vie. Quand j'ai appris que montrer ses sentiments est une faiblesse Quand d’innombrables fois, en regardant des cadavres, je me suis dit : ''ça aurait pu être moi''. J’ai eu 20 ans Quand j'ai terminé ma première guerre et que j'ai cru que j'allais rentrer chez moi. Quand j'étais si fatiguée que mon corps ne me semblait même pas être le mien. Quand j'ai découvert qu'il y avait plus… J’ai maintenant 50 ans. Je me souviens De chaque culpabilité De chaque fatigue De chaque traumatisme que j’ai subi Maintenant je dis au revoir… mais pas à la prochaine Éléa Losa Souvenez-vous des journaux et discours à la radio. Souvenez-vous Des administrations envoyées au service militaire. Souvenez-vous des cours d'armes à feu enseignés. Souvenez-vous De ces nombreuses photos de famille percées par une balle. Souvenez-vous Des uniformes enlevés, lavés et recousus. Souvenez-vous De ces tranchées s'étalant à des kilomètres. Souvenez-vous De ces rations de 3000 calories. Souvenez-vous De ses nombreuses familles qui rejoignent un champ de croix blanches chaque dimanche. Souvenez-vous Des médailles gagnées contre la vie d'adversaires. Souvenez-vous Du bruit des obus traversant la tête. Souvenez-vous Des ouvertures de plusieurs hôpitaux psychiatriques. Souvenez-vous, De ce soldat de 34 ans tué pour la fin de la guerre Souvenez-vous Ce soldat de 29 ans, tiré dans la tête pour la paix. Souvenez-vous De Dennis Smith, amputé de la jambe pour son pays. Souvenez-vous William Johnson, qui n'avait que 18 ans quand il a mis le pied dans une tranchée. Souvenez-vous de George Wilson, père de famille de 5 enfants. Souvenez-vous de Richard Gilbert, qui s'est servi d'un Lee-Enfield rifle à l'âge de 13 ans. Souvenez-vous vraiment ?


COMMÉMORATION 4 Sephora N’kosi Ma soeur est moi sommes assises sur le divan Nous regardons notre émission de télévision préférée La musique joue Nous dansons et chantons chaque chanson Il n’y a pas d’autres moments plus contents Mes oreilles sonnent La poussière enveloppe l’atmosphère Je baisse la tête pour voir que mes jambes sont prises sous les restes de ma maison À la gauche se trouve ma soeur Elle ne bouge pas Elle ne respire pas Elle n’est plus là J’essaye de me rapprocher d’elle Je ne peux que lui toucher la main Elle, qu’il y avait que quelques minutes, dansait et chantait pleine de vie Perd maintenant sa vie À une bombe de guerre « Il était un bon ami… » Un soldat pris la parole et avoua : « Louis était le meilleur de nous, Toujours joyeux, et le plus courageux ! Il n’a pas eu de la chance… » Et encore le silence. « Il était un bon ami… » Rompant le silence, un des soldats a dit. « Maintenant il est parti. Tout est fini. Ne parlons plus de lui. » Constance lisait la lettre. Sans comprendre elle secouait la tête. Ses lèvres murmurent « non... non ! ». La femme comprit tout soudainement. « Mort ! Mon Louis ! Mort !? » dit-elle en sanglotant. Chaque guerrier a quelqu’un. Quelqu'un dans le cœur duquel il laissera une empreinte. Quelqu'un qui dira « il était un bon ami… ». Quelqu'un qui pensera à lui. Ce n'est pas seulement un soldat qui est mort comme Louis. Ce n'est pas seulement quelques amis qui ont de beaux souvenirs de lui Ce sont des milliers de Canadiens qui mettront un coquelicot sur le cœur sans honte. Ils le font en mémoire de ceux comme Louis et tous les autres. Elisabet Coscarelli (8B) 10 Novembre 2022 Une autre élève a participé à célébrer cette journée, à sa façon


COMMÉMORATION 5 Discours (Luka) Bonjour nous avons eu des questions de toute l’école sur classroom au sujet du Jour du Souvenir, et j’aimerai y répondre ce matin. C’est quoi le jour du souvenir ? C’est le jour au Canada où on commémore les hommes et les femmes militaires qui ont sacrifié leur vie pour notre pays. Aujourd’hui, on garde en mémoire d'honorer et de se rappeler, qu’il y a plus que 108 ans de souvenirs des soldats de notre pays qui se sont sacrifiés depuis la Première Guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui. Pourquoi avoir un jour du souvenir ? Il faut un Jour du Souvenir, pour respecter les libertés qu'on a. On doit savoir que tout ce qu'on a comme canadien et canadienne a demandé des sacrifices pour l’obtenir. Il faut alors honorer et respecter les gens qui ont marché pour qu'on puisse courir. Comment la guerre a affecté ta vie ? Comme je suis ukrainien, l’invasion partielle a affecté ma vie déjà en 2014. Même en première année, je suis allé à la manifestation pour soutenir mon pays et ce thème n'est jamais sorti de ma tête. En février dernier, je me suis réveillé en entendant les cris de ma mère qui m'a dit qu’il y avait des attaques sur tout une partie de l'Ukraine, j’étais sidéré. Maintenant, je fais quoi pour aider ? Je suis allé au service de donations et j’ai emballé des boîtes de vêtements de bébé, j’ai accumulé de l'argent pour des aides humanitaires urgentes, j’ai même acheté des comprimés de purification d’eau pour aider un escadron de tireurs. Oui, la guerre a affecté et affecte ma vie. Ceci me fait réfléchir à comment je peux faire ma part en soutenant sérieusement mon peuple et ma famille, alors je me suis inscrit au service militaire canadien pour faire mon part. Avez-vous eu des défis en lien avec la guerre ? Encore en thème avec la guerre russo-ukrainienne, ma mère est allée en Ukraine pour aider avec ses ressources comme psychothérapeute. Mes cousins sont allés dans le “Тероборона” (la défense territoriale), et mes camarades sont allés dans ЗСУ le service militaire ukrainien. J’ai plusieurs défis mais ceux-ci étaient les mêmes défis que les gens par le passé avaient au Canada, et plusieurs ont été appelés pour combattre les défis pour protéger leur famille. Acte du souvenir (Luka) Nous allons maintenant réciter l’Acte du souvenir en anglais, en ukrainien et en français : Anglais : They shall grow not old, as we that are left grow old; Age shall not weary them, nor the years condemn. At the going down of the sun and in the morning, We will remember them. All respond: We will remember them. Ukranien : Вони не постаріють, як старіємо ми, ті хто залишилися; Вік їх не втомить, ані роки не осудять. Від сходу до захду сонця, Ми їх пам'ятаємо. Разом: Вічна їм пам'ять. Français : Ils ne vieilliront pas, comme nous, qui leur avons survécu. Ils ne connaîtront jamais l’outrage ni le poids des années. Quand viendra l’heure du crépuscule et celle de l’aurore, Nous nous souviendrons d’eux. Tous répondent : Nous nous souviendrons d’eux.


COMMÉMORATION 6 Promesse de se souvenir (Geneviève) Ils étaient jeunes, jeunes comme nous. Ils ont servi, donnant généreusement d’eux-mêmes. Nous leur promettons, en dépit du temps qui passe, De porter le flambeau et de ne jamais oublier. Nous nous souviendrons d’eux. Tous répondent : Nous nous souviendrons d’eux. Annonce de la campagne Croix Rouge (Geneviève) Pour commémorer ceux que nous avons perdus à la guerre et pour éviter de subir d'autres pertes, nous souhaitons mettre en place une campagne de collecte pour les fonds d'aide à la crise humanitaire en Ukraine par le biais de la Croix-Rouge. Le soutien de la Croix-Rouge concerne la préparation, les efforts de secours immédiats et continus, le rétablissement à long terme, la résilience et d'autres activités humanitaires essentielles selon les besoins, tant en Ukraine que dans les pays voisins, y compris le soutien aux populations déplacées. À partir d'aujourd'hui et jusqu'au jeudi 17 novembre, vous pourrez vous rendre sur School-Day pour faire un don du montant qui vous convient. Les dons seront envoyés à la Croix-Rouge dans une semaine, le 18 novembre. Nous vous invitons à donner ce que vous pouvez, parce que c'est pour une excellente cause. Merci.


COMMÉMORATION 7 Prière de fin (Mme Nsenda) Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen. Seigneur nous venons de conclure notre cérémonie de cette journée, Aidez-nous à apprendre de nos militaires qui se sont sacrifiés pour que nous vivions en paix. Que cette journée ne soit pas un simple souvenir pour nous, mais un engagement : d'être des instruments de la paix, de porter la paix, dans nos familles, dans notre école et dans le monde. Nous te prions ainsi par le nom de Jésus Christ. Amen. Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.


PARTAGE 8 L a 8B de SFA a décidé de bien terminer l'année 2022 en faisant un acte de gentillesse pour Noël. Les élèves sont fiers de présenter à la communauté leur projet organisé par eux pour le cours de religion, pour l'engagement social. Après un vote de classe, il a été décidé que l'essentiel du projet serait de rassembler des vêtements chauds pour les gens dans le besoin. Ce projet fait preuve de valeurs chrétiennes dont la gentillesse, l'amour, le partage. Pour y arriver, il fallait passer à travers des étapes. Premièrement, penser à qui ils allaient donner les vêtements et quel organisme les accepterait. Deuxièmement, il a fallu rassembler les vêtements. Par exemple, les élèves pouvaient amener des choses nouvelles, ou peu utilisées et non abîmées, dont des tuques, foulards, mitaines, manteaux, etc. Troisièmement, la classe a écrit deux courtes notes pour accompagner le don, une en français, l'autre en anglais. De plus, quelques personnes sont allées faire des présentations dans d'autres classes de 8e afin de les encourager à collaborer. Enfin, quand le tout était terminé, l'enseignante en charge a amené tous les dons à Haven on the Q. Ils étaient très heureux et reconnaissants. Maintenant, une chose qui est certaine, c’est que le Père Noël ne pourrait soupçonner aucun élève de la 8B, dans le fait que quelqu'un s'est peut-être mal comporté pendant l'année. Il va donner un cadeau à chacun sans exception. Un acte de gentillesse pour Noël par la 8B


CÉLÉBRATION 9 L e jour de Noël est toujours célébré le 25 décembre. C’est une fête chrétienne qui célèbre la naissance de Jésus. Les catholiques, les protestants et les orthodoxes célèbrent Noël car c’est une fête très importante pour eux. Traditions Il y a plusieurs façons de célébrer Noël. Au Canada, on a beaucoup de traditions qu’on fait chaque année pour représenter nos croyances. Le Canada est un pays qui célèbre plusieurs fêtes comme Noël. Une des traditions les plus connues est de décorer un sapin. En 2017, l’Ontario a exporté 34 486 arbres et ceci a coûté 862 798 dollars. De plus, les enfants aiment construire des bonhommes de neige et glisser sur les collines enneigées. Pratiquement chaque année, il y a des parades de Noël ou, comme à Ottawa, il y a des festivals de lumières. Donc, il y a beaucoup de traditions et ce sont les plus populaires. La naissance de Jésus-Christ On célèbre Noël, chaque année le 25 décembre, pour une raison très spéciale, la naissance de Jésus. Quand Jésus est né, les bergers de Bethléem voulaient vraiment voir ce qui se passait avec Marie et Joseph. Ils ont couru et ont trouvé Marie et Joseph avec Jésus dans une mangeoire. Heureusement, Noël revient chaque année, car on célèbre la naissance de Jésus chaque année. Toutes les traditions reviennent et on célèbre encore une fois ! Nous faisons tellement pour Noël chaque année, et parfois cela coûte cher. C’est le temps pour Noël ! Par Alexa Guillaume Voici une tradition très populaire au Canada. Les gens décorent leur sapin chaque année, puis mettent des cadeaux en dessous.


CÉLÉBRATION 10 La joie de NOËL Les jours ne passent pas lentement. Les heures courent l'une après l’autre. On se prépare vivement, Pour cette fête comme aucune autre. Pendant ces jours de fêtes joyeuses, Le bonheur s’allume dans tous les cœurs. Pour plusieurs cette tradition est précieuse, La tradition de célébrer Noël comme une fête heureuse. Mais chacun voit la vie de sa façon. Chacun réagit aux défis différemment. Tout le monde a sa définition du mot «bien». Cependant Noël est la joie pour tous les humains. Pour certains, la joie est dans la famille. Chacun et chacune deviennent encore une fois amis. Ils se réunissent pour partager le repas. Comme si les disputes - il y en avait pas Soudain, sans savoir pourquoi, Même les nonchalants ressentent une grande joie ! Ceux qui ne croient pas en Noël, Jésus et sa naissance. Ceux qui ne voient aucune importance. Noël ne se termine pas dans une journée. Même si le Messie est déjà né, Il y a toujours une autre année. Pourtant, l’année prochaine, nous allons encore célébrer. Et chacun aura une autre chance, De survivre la joie immense, Que nous apportera Noël pendant l’année. Joyeux Noël et bonne année !!! Elisabet Coscarelli (8B), 19 décembre 2022


REMERCIEMENTS 11 MERCI POUR VOTRE GÉNÉROSITÉ ET VOTRE SOUTIEN ! Une collecte réussie pour une association autochtone Merci à Madame Ward pour la campagne de collecte en faveur du Native Canadian Centre of Toronto (NCCT). En tant que plus ancienne organisation communautaire autochtone de Toronto et l'un des premiers centres d'amitié au Canada, le NCCT fournit des services sociaux, récréatifs, culturels et spirituels à la communauté autochtone et aux visiteurs. Merci aussi à Parker Buckland et Eamonn Sneyd, des élèves CAS, pour avoir aidé Madame Ward avec ce projet. Depuis 2 ans, Madame Ward encourage les élèves à participer à un projet d’école en faveur d’un organisme œuvrant dans notre communauté. L’année précédente, nous avons soutenu le Native Child and Family Services of Toronto, qui, à travers le Indigenous Spirit Fund, procure des ressources et des services exhaustifs aux enfants et aux familles autochtones à l’échelle locale et régionale. Nous pouvons être fiers de nos élèves qui contribuent au fil des années aux efforts de réconciliation nécessaires entre nos communautés. Cette année encore, avec votre soutien, et grâce à l’engagement continu de nos élèves, cette initiative a porté ses fruits ! En effet, tous leurs efforts ont permis de récolter des jouets, des vêtements, des denrées alimentaires, des cartes cadeaux pour des épiceries et du matériel de puériculture en grand nombre ! Ces dons sont venus en aide à plusieurs familles autochtones en besoin durant le temps des fêtes. Nous tenons à remercier très chaleureusement toute la communauté SFA pour sa générosité lors des différentes collectes organisées cette année !


REMERCIEMENTS 12 Une collecte de fonds au bénéfice de familles ukrainiennes Merci également aux élèves du programme IB-CAS, et plus particulièrement à Geneviève Bell, Jamieson Rishchynski et Alexandre Klaus qui ont organisé la célébration du Jour du Souvenir et ont profité de cette occasion pour faire une levée de fonds en faveur de l’action menée par la Croix Rouge en Ukraine. De plus, cette action a été prolongée grâce au concours des élèves de Mme Seeboo, et notamment de Luka Figol, qui ont recueilli des dons pour une famille ukrainienne de notre communauté lors des fêtes de fin d’année. Des actes d’engagement social organisés par nos élèves de 8e ! Enfin, merci aux élèves de Mme Robitaille pour leurs belles initiatives. Comme vous pourrez le lire dans un des articles de cette édition, les élèves de la 8B ont déjà suivi les pas de leurs aînés en organisant une collecte de vêtements chauds pour une association de leur choix, Haven on the Queensway. De plus, il ne faut surtout pas oublier les élèves de la 8C qui ont fait des cartes de Noël envoyées à des personnes âgées à partir de l’organisation Sending Sunshine. Merci à VOUS d’être toujours là, présents à nos côtés pour encourager nos élèves dans leurs entreprises ! Une communauté engagée et solidaire est l’illustration concrète du thème pastoral de cette année.


AU FOURNEAU 13 C’est maintenant le mois de janvier, et l’hiver est arrivé avec force. Mettez votre tablier et préparez-vous pour l'hiver avec ces petits gâteaux au pain d'épices, avec du glaçage à la menthe poivrée. Ingrédients : Pour petits gâteaux 1/2 tasse de beurre non salé, ramolli à la température ambiante 1/2 tasse de sucre brun clair ou foncé tassé 1 gros oeuf (température ambiante) 1/2 tasse de lait (température ambiante) 1/2 tasse de mélasse 1 cuillère à café d'extrait de vanille pure 1 et 1/3 tasse de farine tout usage 1/2 cuillère à café de levure chimique 1/2 cuillère à café de bicarbonate de soude 1/4 cuillère à café de sel 1 cuillère à café de cannelle moulue 1/2 cuillère à café de gingembre moulu 1/2 cuillère à café de noix de muscade moulue 1/4 cuillère à café de quatre épices (piment de la Jamaïque) Pour glaçage : 1 tasse de beurre non salé (température ambiante) 3-4 tasses de sucre glacé 1/4 tasse de crème fraîche épaisse 1 cuillère à café d'extrait de vanille pure 1/4 cuillère à café d'extrait de menthe poivrée Sel (au goût) Julia Niemy


AU FOURNEAU 14 Recette : Petits gâteaux 1. Préchauffer le four à 350°F (177°C). Tapisser un moule à muffins de 12 moules à cupcakes. Mettre de côté. 2. Dans un grand bol, à l'aide d'un batteur à main ou d'un batteur sur socle muni d'un accessoire à palette, battre le beurre et la cassonade à vitesse moyenne jusqu'à consistance crémeuse. Incorporer l'œuf en battant, en raclant le fond du bol au besoin. Incorporer le lait, la mélasse et la vanille en battant à vitesse moyenne. Le mélange sera en morceaux et pas complètement combiné, c’est normal. 3. Dans un bol moyen, mélanger la farine, la poudre à pâte, le bicarbonate de soude, le sel, la cannelle, le gingembre, la muscade et le piment de la Jamaïque. Avec le batteur en marche à basse vitesse, verser lentement les ingrédients secs dans les ingrédients humides. Mélanger jusqu'à ce que tout soit bien combiné. Remplir les moules à cupcakes aux 2/3, pas plus. Faire cuire au four pendant 19-21 minutes ou jusqu'à ce qu'un curedent inséré au centre en ressorte presque propre. Glaçage : 1. Battre le beurre à vitesse moyenne avec un batteur électrique ou un batteur sur socle. Battre pendant environ 3 minutes jusqu'à ce que le mélange soit lisse et crémeux. 2. Ajouter le sucre glacé, la crème épaisse, l'extrait de vanille et l'extrait de menthe poivrée en laissant le batteur en marche. Passer à la vitesse maximale et battre pendant 3 minutes. Ajouter plus de sucre glace si le glaçage est trop fin ou plus de crème si le glaçage est trop épais. Ajouter du sel si le glaçage est trop sucré. Étape finale : Décorer les petits gâteaux ! Glacer et décorer les comme vous voulez, mais assurez-vous qu’elles ne sont plus chaudes avant de les glacer, sinon le glaçage va fondre. Savourez ! Recette de : Gingerbread Cupcakes - Sally's Baking Addiction Peppermint Mocha Cupcakes - Sally's Baking Addiction


NOS ÉLÈVES ONT DU TALENT 15 Dans le cadre de leur cours de français, des élèves de 12e devaient écrire une nouvelle littéraire. Voici quelques textes de nos auteurs en herbe. Un écrivain avec une âme ancienne Alors que le soleil se lève sur les rues animées de Tokyo, un jeune homme nommé Hiroto est assis à son bureau dans son petit appartement, fixant la page blanche devant lui. Il avait toujours rêvé d'être écrivain, mais les mots ne semblaient jamais lui venir facilement. Hiroto était un homme calme et introspectif, qui avait grandi dans un foyer japonais traditionnel. Ses parents lui avaient inculqué un sens aigu de la culture et du respect de ses aînés, et il avait toujours ressenti un lien profond avec la riche histoire de son pays. Malgré son amour pour son héritage, Hiroto ne se sentait pas toujours à sa place dans le Japon d'aujourd'hui. La société au rythme effréné et axée sur la technologie lui était étrangère, et il se languissait souvent de la simplicité du passé. Un jour, Hiroto a décidé qu'il allait reconnecter avec son héritage, alors il a fait un voyage à la campagne, à la recherche d'inspiration pour son écriture. Le premier arrêt d’Hiroto, c’est une station d’essence, c’était un voyage spontané que Hiroto n’avait pas fait trop de planification, et il n’avait pas rempli la voiture, c’est une petite station d’essence avec seulement deux pompes. Alors qu'il fait le plein d'essence, Hiroto remarque que le seul employé est un homme qui semble plutôt âgé pour ce travail. Quand il entre pour payer, il remarque que l'homme utilise une canne pour se tenir correctement, Hiroto lui demande "Depuis combien de temps travaillez-vous ici ?". Le vieil homme répond "J'ai possédé cette station toute ma vie, elle a été transmise de génération en génération". Hiroto demande alors au vieil homme s'il aurait choisi un autre métier s'il ne s'était pas senti obligé de continuer le travail de sa famille. Le vieil homme répond "J'aurais aimé faire du baseball, c'était mon rêve quand j'étais enfant, et j'ai toujours été bon au swing", dit-il en mimant le mouvement avec sa canne. Hiroto décide de continuer son voyage pour l’inspiration, en étant reconnaissant de ne pas avoir dépassé l'âge de pouvoir chasser ses rêves. En conduisant sur la route dans la campagne, Hiroto aperçoit un jeune garçon allongé sur le béton avec son vélo à ses côtés, c'est une journée ensoleillée, Hiroto s'inquiète que le garçon ait pu avoir un coup de chaleur. Il s'arrête, sort de sa voiture et voit que le garçon n'est pas évanoui. Il lui demande "Qu'est-ce qui ne va pas, pourquoi es-tu allongé sur le trottoir ?" Le garçon répond "Oji-san1 , j'essayais de faire un nouveau tour du premier coup, mais je n'ai pas réussi, et maintenant mon nouveau vélo Nagasawa est cassé". Hiroto répond que le garçon était peut-être un peu trop ambitieux, mais que c'est beaucoup mieux que de rester dans sa zone de confort et de ne pas essayer de faire de son mieux. Après avoir su que le garçon allait bien, Hiroto lui a dit au revoir et a continué son voyage. Vers la fin de la journée, il y avait un magnifique coucher de soleil, Hiroto voulant être capable de voir l'horizon, a garé sa voiture et a décidé de marcher sur ces collines qui le bloquent. Alors qu'il se promenait dans les paisibles collines, il est tombé sur une vieille ferme délabrée. Intrigué, Hiroto entre dans la maison et est accueilli par la vue d'une belle femme âgée qui s'occupe d'un petit jardin. La femme s'est présentée comme étant Yuki et a invité Hiroto à rester avec elle pendant un certain temps. Au fur et à mesure que Hiroto passait du temps avec Yuki, il commençait à en apprendre plus sur sa vie. Elle vivait à la ferme depuis de nombreuses années, et avait vu le monde changer d'innombrables façons. Elle racontait à Hiroto des histoires de sa jeunesse, et les traditions et coutumes de son village. Hiroto était fasciné par les récits de Yuki, et se sentait de plus en plus attiré par le mode de vie simple et paisible qu'elle menait. Il commença à voir la beauté et la sagesse dans les traditions et les coutumes de ses ancêtres, et ressentit un nouveau sentiment de fierté et de lien avec sa culture. Un jour, alors que Hiroto aidait Yuki à récolter ses cultures, elle lui a parlé du concept de "wabi-sabi", l'idée que la vraie beauté réside dans l'imparfait, l'impermanence et l'incomplet. Elle a expliqué que cette philosophie était au cœur de nombreux arts japonais, comme la cérémonie du thé et la Ikebana2 et qu'elle reflétait les cycles naturels de la vie. 1. Oncle, ou homme vieux 2. Composition florale japonaise


NOS ÉLÈVES ONT DU TALENT 16 L'une des choses qui a le plus fasciné Hiroto est la connaissance qu'a Yuki de la culture du riz. Elle lui a expliqué l'importance du riz dans la culture japonaise et le processus complexe de sa culture et de sa récolte. Elle lui a montré les petites rizières qu'elle entretenait encore à la main, ainsi que les outils et les techniques qu'elle utilisait pourCom prendre soin des délicats plants de riz. Hiroto a été captivé par la passion de Yuki pour la riziculture et il lui a demandé s'il pouvait l'aider dans son travail. Elle a accepté et Hiroto a passé les semaines suivantes à travailler aux côtés de Yuki dans les rizières. Au début, Hiroto a trouvé le travail difficile et épuisant. Il n'était pas habitué au travail physique, et ses mains sont rapidement devenues douloureuses et calleuses à force de se pencher et de planter. Mais en continuant à travailler, il s'est senti de plus en plus attiré par le rythme simple et méditatif de la ferme. Il a commencé à comprendre le soin et l'attention apportés à chaque étape du processus, depuis la préparation du sol et la plantation des graines jusqu'à l'entretien des jeunes plants et la récolte minutieuse des grains mûrs. Et tandis qu'il travaillait, il a ressenti un profond sentiment de connexion avec ses ancêtres, qui dépendaient de la culture du riz pour leur subsistance. Cependant, il n'a pas été en mesure d'avoir une récolte saine, il a travaillé sans relâche pendant trois mois, en vain. Il changeait sa prise sur les outils, la façon dont il creusait le sol, la façon dont il dispersait le riz sur le sol. Tout cela n'a servi à rien. Un jour où il pleuvait particulièrement, il s'est précipité dans la rizière en pensant que sa rizière allait être inondée, mais il a vite été distrait par un arc-en-ciel qui se formait devant sa rizière. Il a vu que Yuki regardait également l'arc-en-ciel plutôt que de s'inquiéter des rizières. Une heure après avoir pris le thé et observé l'arc-en-ciel avec Yuki, il a décidé d'arrêter de s'inquiéter pour les rizières comme elle l'avait fait. Deux mois plus tard, Hiroto vit que les rizières commençaient à pousser, y compris la sienne, qu'il essayait de faire pousser depuis de nombreux mois. En laissant son riz pousser tout seul plutôt que d'essayer de le rendre parfait. Il a laissé le riz être parfait dans son imperfection, le concept du wabi-sabi que Yuki lui avait enseigné. Hiroto fut soudain frappé par la profondeur du concept wabisabi, et réalisa qu'il ne s'appliquait pas seulement au monde physique, mais aussi aux aspects spirituels et émotionnels de la vie. Il a commencé à voir la beauté dans les imperfections et le caractère éphémère de toutes les choses, et a ressenti un sentiment d'acceptation et de paix qu'il n'avait jamais connu auparavant. Au fil des semaines, Hiroto passe de plus en plus de temps à la ferme, aidant Yuki dans ses tâches ménagères et apprenant à mieux connaître son mode de vie. Au fur et à mesure, les mots lui venaient plus facilement, et il était enfin capable de mettre ses pensées et ses sentiments par écrit. Un jour, alors qu'il était assis à son bureau dans la ferme de Yuki, une idée lui vint : la relation entre lui et Yuki était comme la relation entre l'ancien et le nouveau au Japon. Tout comme Yuki représentait le passé, avec toute sa sagesse et ses traditions, Hiroto représentait l'avenir, avec son potentiel de croissance et de changement. Et comme la philosophie wabi-sabi embrasse l'impermanence et l'imperfection de toutes choses, leur relation était un équilibre parfait entre l'ancien et le nouveau, le traditionnel et le moderne. Avec cette prise de conscience, Hiroto a commencé à écrire l'histoire de son voyage, et les leçons qu'il avait apprises de Yuki sur l'importance de préserver le passé tout en embrassant l'avenir. Au fur et à mesure qu'il écrivait, les mots coulaient sans effort, et Hiroto ressentait un sentiment d'accomplissement et un but qu'il n'avait jamais connu auparavant. Et lorsqu'il termina son histoire, il sut qu'il avait enfin trouvé sa vocation d'écrivain, et qu'il porterait toujours avec lui les leçons et la sagesse de ses ancêtres pour aller de l'avant. Sébastien Patterson


NOS ÉLÈVES ONT DU TALENT 17 Il était une fois, Wendbénédo par Stephanie SALGO Pour une future mère, les deux derniers mois de grossesse étaient le vrai combat. Nous sommes le 1er décembre, dans le continent africain au cœur de l'Afrique de l’ouest. Pour la première fois enceinte, elle pleura en voyant l'échographie de l’être qui avait élu domicile dans l’énorme ventre, autrefois petit. L'échographie faisait partie de ces nouvelles technologies dérivées de la colonisation, des objets venant des pays extérieurs. Par exemple, les matériaux pour cultiver en grande quantité, étaient déclarés hors service au bout d’un mois. La jeune femme était confiante quant au lieu de l’échographie, car il fut recommandé par une de ses voisines. Sa voisine y était déjà allée et n’a rencontré aucun souci. Les personnes en charge de cette importante étape de sa vie, annoncèrent qu’elle attendait un petit garçon. Celui qui l'accompagnait chaque fois et qui lui tenait la main, était son mari, un bonhomme cultivé et qui avait réponse à tout lors des barbecues qu’il organisait chez lui chaque fin de mois. Ce qu'il adorait après sa famille, étaient bien évidemment les fins de mois. Sortant discrètement de la banque, il se faufilait jusqu'à sa voiture. Une enveloppe volumineuse dans le sac qu'il a toujours attrapé avec la main droite. CONGO était son nom de famille. Un nom peu commun car il faisait partie de la royauté de cette époque. « Refuser la couronne par amour reste le plus beau choix de ma vie. » disait-il toujours à ses amis. Son histoire d’amour avec Madame CONGO était si réelle, qu’ils renoncèrent tous les deux, à tous les biens qu’ils possédaient déjà à NABI YIRI. NABI YIRI est le nom de leur village qui signifie la «Cour Du Prince». La signification de CONGO fut perdue dans le temps avec les anciens. Madame CONGo était appelée WENDGUUNDI par ses proches pour désigner « Dieu qui protège ». Aussi belle qu'intelligente, elle était convoitée et respectée par tous. Le temps de sa grossesse, son mari décida de mettre de l’argent de côté pour leur futur garçon. Jour après jour, ils se préparaient au nouveau venu. Elle entendit parler de certaines femmes qui accouchaient 2 mois avant. L'inquiétude s'empara d’elle. Avec son mari, ils firent appel à la médecine traditionnelle afin d'éliminer le stress prénatal. Ils reçurent ainsi des herbes à faire bouillir, et d’autres arômes. Cela fonctionna, WENDGUUNDI finit par accepter que les choses ne passent pas comme elle l’avait prévu, rassurée pas son compagnon. Au fil du temps, elle finit même par abandonner ces pratiques et le lien entre ces deux âmes sœurs n'a jamais été aussi fort. À l’approche des fêtes de fin d’année, la douleur s'intensifia. Monsieur CONGO travailla plus longtemps les soirs en tant qu’intendant pour une nouvelle banque. Il était à la gestion de plusieurs projets. Elle ne voulut pas le stresser davantage, selon ses coutumes, les femmes doivent souffrir. Rien ne changeait lorsque le maître de maison n’était pas là. Après les tâches matinales domestiques, le repas de la veille était chauffé pour remplir les ventres creux. Aucun homme n'avait le droit de sortir sans manger. Après le départ des hommes, les femmes faisaient la vaisselle et se retrouvaient sous le baobab au milieu de la grande cour pour discuter avant l'arrivée des hommes. Avec la venue d’un petit nouveau, elles décidèrent de se faire plaisir avec de nouveaux vêtements tissés pour les fêtes de fin d’année. La plus proche fut Noël. Toutes les femmes en parlaient. Cela faisait un an qu’elles s’étaient converties au Christianisme. Devenues ferventes croyantes, c’était à présent leur célébration préférée. Tout était déjà planifié pour le 25 de ce mois. 4 jours avant : tous les membres de la communauté devaient mettre la main à la patte pour la construction d’une crèche sous le vieux baobab pour accueillir le petit jésus. 3 jours avant : les femmes durent récupérer les vêtements de chez la couturière. Toutes avec le même tissu, mais jamais de modèles identiques chez les femmes.


NOS ÉLÈVES ONT DU TALENT 18 2 jours avant : tous les ingrédients furent rassemblés et conservés. Le mil pilé. Comme toutes les années précédentes, toutes les activités furent en groupe. 1 jour avant : les derniers préparatifs sont effectués. Le 24 au matin, tout fut terminé. Fatigués, tous les membres du quartier rentrèrent pour se reposer. Le mari de Madame CONGO put se libérer pour l’occasion. Soudain, contre toute attente, des cris provenant de la maison des CONGO se faisaient entendre. Tous les voisins accoururent, ce fut le travail qui commençait. Rapidement amenée à l'hôpital grâce à un vélo, ma mère dut y rester pendant plusieurs heures, mon père attendant à l’extérieur. Je faisais de toutes mes forces pour sortir de ma prison. Enfermée depuis environ sept mois, je ne pouvais m'empêcher de réclamer ma liberté. Une tête, ensuite tout le corps d’un bébé furent expulsés. C’était mon frère jumeau, je l’avais envoyé regarder s’il faisait bon vivre dehors. Voyant qu’il ne revenait pas, je décidai à mon tour de sortir. Peutêtre avait-il besoin de mon aide. À mon grand étonnement, tout le monde fut surpris lorsque je commençais à pleurer. Ma mère put nous tenir après que des inconnues nous aient lavés. Je ne voulais pas être douchée, alors je pleurais. Je fus ensuite allaitée par ma mère qui me regardait les larmes aux yeux. Il était 12h 35. Était-elle contente ? Tout ce que je savais c'est que j’étais maigre, environ 1498 g. Je vis mon frère et moi laissés dans des couveuses. Je ne voulais pas le laisser, mais finis par m’endormir. C’était un jour pas comme les autres, mon frère n'eût pas survécu. Je découvris après ma tâche et celle de la société dans laquelle j’avais vu le jour. Repose en paix. Je suis WENDBÉNÉDO, ce qui signifie ``Emmanuelle'' dans ma langue maternelle, le Mooré. L'échographie était fausse, et le mal était déjà fait. Je savais alors que ma mère n'était pas la seule personne à souffrir pour les mêmes raisons. « Le prix de la liberté » par un auteur anonyme On se trouve en 1991, une guerre ne va pas tarder à commencer, on ne connaît pas la date exacte mais elle arrive, il y a beaucoup d’indices qui nous informent que la guerre est proche, il y a juste besoin de regarder à l’économie et dans les nouvelles. Par exemple, les actions des entreprises de guerre montent, pour aider avec la fabrication de fusils et de balles. De plus, le gouvernement croate demande de plus en plus si tu veux donner des dons pour l’armée. Mais aussi dans les nouvelles, tu peux voir que la tension contre les Serbes monte et elle devient de plus en plus haute chaque jour. Beaucoup de mes collègues n’ont pas peur car ils sont tous des agents de la police croate, mais je suis terrifié parce que je suis aussi un réserviste pour les opérations spéciales dans l'armée. <Ring> « Oui bonjour c'est l'agent Jerko Livakovic, comment est-ce que je peux vous aider ? » « Jerko dođi kući. » « Je ne peux pas venir à la maison tata, je travaille. » « Ja nisam pitao dođi kući. » « Ok ok, je viens laisse moi juste informer le capitaine. » « Ok, Vidimo se. »


NOS ÉLÈVES ONT DU TALENT 19 J’ai pas mal peur de ce qui peut arriver à la maison, mon père ne m'appelle jamais pour me dire de quitter mon travail. Je quitte mon bureau et monte les escaliers à un étage plus haut pour parler à mon Capitaine. « Je suis vraiment désolé Captain Josip, mais mon père m’a appelé et il y a un incendie à la maison je dois partir immédiatement. » « Ça va Jerko, je veux juste ton rapport sur les enfants disparus sur mon pupitre quand tu reviens. » « D’accord Monsieur, merci, au revoir et à demain.» Je rentre dans l’ascenseur et j’appuie sur le bouton de stationnement <ding> j’entre dans ma voiture. Je pense à ce qui peut arriver et pourquoi est-ce-que mon père m'a appelé. Je ne pense plus trop à cela quand je commence à conduire, je dois juste donner toute ma confiance à mon père comme un nouvel officier à son officier supérieur. Mais quand je conduis, je trouve beaucoup de propagande à propos des Croates et comment nous sommes des monstres et qu’on devrait avoir honte d’être Croate. Quand j’arrive au niveau de petits d'immeubles, je découvre quelque chose de très effroyable. Je vois des gens arracher des éclairages routiers comme des animaux. J’ai arrêté ma voiture pour voir ce qui est écrit. Et je lis « c'est ce que nous faisons aux Croates.» Mortifié et pas capable de faire quelque chose car c’était des soldats, je retourne à la maison pour demander à mon père ce qui est arrivé, il répond : “Dobili ste pismo od hrvatske vojske” Je prends la lettre et je commence à la lire : « Bonjour M. Livakovic nous sommes ici pour vous informer que la guerre va éclater et que vous devez retourner au camp de Zagreb pour discuter à propos de votre parti dans la guerre ainsi que votre équipe. » Au moment où j’ai terminé de lire cette lettre, je dis au revoir à mon père, l’informe que je dois quitter et le supplie d’appeler mon Capitaine. Mon père ne décroche pas un mot. Je prends toutes les choses dont j'ai besoin. Je peux l’entendre pleurer parce que le seul membre de sa famille encore en vie doit s’en aller se battre. Je rentre dans ma voiture et je commence à conduire. J’arrive dans la ville après quatre heures, mais je pensais beaucoup à la guerre et je la vois comme une bonne chose. Pour être finalement notre propre pays, de se débarrasser des Serbes et de finalement se venger. Quand j’arrive dans le camp, je dis bonjour au garde et je leur montre les crédits nécessaires pour entrer dans le camp. Il me montre où je dois stationner la voiture mais aussi où je dois me diriger pour ma réunion. Lorsque je suis rentré dans la réunion, j'ai été présenté à mon Capitaine. Son nom était Luka Perisic, mais il ne nous laissait pas utiliser son nom officiel et nous demandait de l'appeler seulement Capitaine. « Nous ne pouvons pas utiliser nos vrais noms ici Jerko, je suis le seul qui va les connaître. » Aussitôt ces mots sortis de sa bouche, j’ai compris que notre équipe allait faire quelque chose d'illégal ou avait fait quelque chose d'illégal dans cette guerre. Le capitaine m'a présenté aux quatre autres membres de mon équipe, mon premier équipier était nommé Zagreb, c’était un grand homme qui utilisait une L.M.G. comme arme. C' était un homme vraiment gentil mais il avait l'air vraiment menaçant. Mon deuxième équipier qui m'a été présenté était Split, il utilisait un arme normale mais il avait beaucoup d'énergie pour un docteur. Le troisième était nommé Rijeka, il n'avait rien de vraiment spécial en trop sauf qu’il utilisait beaucoup de caméras pour nous aider avec la surveillance, puis le dernier s’appelait Osijek, il ne parlait pas beaucoup. Mon Capitaine m'a introduit comme Gorica. Tous nos noms indiquaient d'où nous venions. Notre Capitaine voulait que nous pratiquions notre communication et aussi notre tactique jusqu’à ce que la guerre commence. Un mois plus tard, le 31 mars 1991 la guerre commença. Nous n'étions chargés d’aucune mission durant neuf semaines. Durant ce temps, on attendait et pratiquait. Mais finalement le Capitaine nous a mis en mission : la mission était de capturer une clinique qui était située dans un camp serbe, de libérer le prisonnier et de tuer tous les soldats serbes dedans. Nous commençons la préparation de notre mission. « Gorica tu apportes quoi comme arme ? » « J’apporte un snajper et aussi un pištolj je veux rester léger pour être capable de bouger Zagreb. » Nous quittions le camp à 23 heures et arrivions à 2 heures. Nous avons fait un peu de surveillance sur le camp juste pour voir combien de gardes il y avait, ça me rappelle beaucoup de ma première surveillance avec la police. Grâce à Rijeka on savait qu’il y avait au moins cinq gardes dehors et au moins 15 dedans, cela fait donc un 6


NOS ÉLÈVES ONT DU TALENT 20 contre 20, plutôt faisable. Notre plan était d’envoyer le Capitaine, Osijek et Split dedans pour aller chercher les prisonniers quand à Zagreb, Rijeka et moi, nous devons éliminer les gardes dehors et protéger le camion. Rjika et Zagreb se chargeaient du camion, il n'était pas trop utile durant la mission car il ne pouvait pas tirer très efficacement. J’attendais qu'il y ait des bombardements aériens pour couvrir les bruits de mes tirs. Je me mis à attendre, attendre, attendre, jusqu'au moment parfait, quand j’entendis des bombardements aériens, je trouva ma cible et me concentra. VroooooooooooooooooooBangooooooom Et voilà, une des cinq cibles morte. Il fallait que j'attende une autre attaque. Cela prit quelques minutes mais je pouvais en tuer 2 avec seulement un tir. VroooooooooooooooooooBangooooooom Il ne reste que deux autres cibles mais une d’entre elles a disparu et a dû entrer dans le camp. Je n'ai pas trop peur car j’ai confiance en mon équipe. Je trouve ma dernière cible et comme avant, j'attendis le moment parfait. Avant de prendre mon tir, j'entendis quelqu’un marcher derrière moi… Mais ça va car je reconnus le bruit que Zagreb fait quand il marche. VroooooooooooooooooooBangoooooooBangooom Aie, ma poitrine, je ne comprends plus, j'arrête de bouger. La douleur apparaît 5 secondes plus tard. J'entends un autre tir, cette fois-ci, il ne m’était pas destiné. Par contre, je vis la balle près de moi. À cause de mes blessures, je m'évanouis. Je ne sens pas mon corps, je ne peux rien bouger, j’ai peur, je crois que je suis mort. Je regarde autour et je vois des souvenirs de ma vie, comme mon premier jour en tant que policier. Je me souvenais de ma position préférée au football, le gardien de but. Avec mes gants qui étaient trop grands et de couleurs bizarres. Oui, j’avais l’air d’un gardien, mon dieu c'est ridicule. Le plus que je reste ici, le plus que mes souvenirs deviennent de moins en moins clairs et deviennent de plus en plus sombres comme si je montais les escaliers vers le paradis. J’ai peur car je ne veux pas mourir, mais soudainement : « Gorica Gorica kurca est-ce-que ça va ? » Je me suis finalement réveillé, en sentant que cela faisait des jours mais en réalité, cela faisait seulement quatre heures. Mais je rêvais, avec les mains de Split dans ma poitrine essayant d’extraire la balle. Ça faisait mal, je regardais autour de moi et m’aperçus qu’on était dans le camp qu’on venait de capturer. « Hvala bogue le camp était une petite clinique si ça n’avait pas été, je serais sûrement mort. » Après que Split ai terminé, on s'est chargé des prisonniers et les avons apportés dans notre camp pour leur assurer une place sécuritaire à vivre. Deux ans plus tard, durant l’année 1993, nous étions sur une mission pour trouver un camp serbe avec six enfants qui avaient été enlevés à leur famille. Notre seul indice était leur lieu de naissance qui était Gorica. Nous avons utilisé un petit camp proche de la ville pour essayer de trouver plus d’indices sur ces enfants. C’était pas la première fois que des enfants avaient été enlevés de leur maison autour de la ville de Gorica. Après environ deux mois, nous n’avions toujours rien trouvé de pertinent sauf un homme qui avait l’air suspect. Nous l'avons donc suivi à pied jusqu'à ce qu’on le voit parler à un soldat serbe. Nous avons décidé de le kidnapper. Notre plan était vraiment simple, c'était de prendre ma voiture et de le mettre dans mon coffre pour l'apporter au camp et l'interroger à propos de ce qu'il savait. Le lendemain, le Capitaine, Rijeka et moi allions pour exécuter le plan, nous l’avons trouvé vraiment rapidement. Nous avons mis nos masques de ski noir et ouvert le coffre. 10 secondes plus tard, le gars était assommé et dans notre voiture. Nous avons conduit jusqu’au camp avant de commencer à lui poser des questions. On savait qu’il savait où les enfants étaient situés mais il ne nous disait rien. Le Capitaine m'a dit de quitter la salle. Il décida de le faire parler, lorsque je sortis, j’entendis le Capitaine dire au revoir à ses dents. Deux heures plus tard on avait trouvé un endroit dans lequel les enfants étaient situés. Je suis entré dans la salle où le prisonnier était et vis seulement son cadavre, le Capitaine l’avait tué avec son couteau. Il avait cassé une loi de Genève mais je ne peux rien faire à propos de cela. Le Capitaine nous a donné un plan pour libérer les enfants mais aussi pour les aider à rester calme durant le processus. Nous devions voler un char et nous déguiser en Père-Noël. La mission pour le char n’était pas facile, c’était vraiment bien défendu mais personne ne se trouvait dans le véhicule. Nous avons donc décidé de courir jusqu’au char. Une fois au char, on se mit à entrer sans vrai problème et Osijek commença à conduire. Mon poste était de tirer et de tuer tous les soldats, c'était une mission horrible. Je les avais massacrés et je me sentais tel un monstre avec tous ces soldats que j’avais tué. Mais on devait continuer la mission. Nous devions libérer les enfants. J’étais trop fatigué alors nous avons changé un peu le plan. J’ai crié aux ennemis de quitter le camp, de venir dehors et que personne n’allait mourir. Seulement un soldat sortit


NOS ÉLÈVES ONT DU TALENT 21 avec un message, “si tu commences à tirer, nous allons tuer tous les enfants”. Osijek et moi sortons du véhicule, les supplions de nous prendre et de laisser les enfants. Tous les soldats présents dans le camp étaient sortis, il y avait environ 20 d'entre eux. « predajem se » « Ja isto predajem se » Tous les soldats commencèrent à rire et commencèrent à tirer en l’air. Les enfants avaient plus peur qu’avant car les pères noël étaient capturés et ils allaient se faire exécuter. Ils nous placèrent en ligne et nous disaient de faire la paix avec le seigneur. Nous commencions à prier et Bang Osijek a été tiré à coup de BHND juste à côté de moi, je peux l’entendre tomber. Il a été tué devant tous ces enfants, je pouvais les entendre pleurer. J’allais le rejoindre à mon tour. Je peux entendre le son d’une mitraillette et le son de tous les hommes tomber, c'était Zagreb mon héros mais il était quand même trop tard pour sauver la vie de Osijek. On devait dire au revoir à notre ami et l’avons enterré. Nous avons sauvé les enfants. Nous n'étions pas très tristes de la mort car c'était le prix pour la liberté et tout le monde ici était prêt à payer ce prix à n’importe quel moment donné. Notre dernière Mission était une mission qui s’appelait Opération Tempête, cette opération était une opération conjointe avec la Bosnie pour terminer la guerre. Il fallait capturer la ville qui appartenait au RSK. Je ne peux pas trop parler car elle était très illégale et tout le monde qui était associé à celle-ci, sont maintenant en prison mais pas moi. La mission a commencé sur la montagne la plus proche de la ville. Une fois arrivé, nous avons vu beaucoup de soldats D.O.A. L’Opération Tempête a été la plus effrayante parce que la moitié de nos soldats de cette bataille ont été tués, mais presque tous les combattants adverses ont été tués parce qu’on ne voulait pas de prisonniers. « Et ça mon fils, c’est comment la Croatie a obtenu son indépendance. Beaucoup de personnes moururent pour notre liberté et pour notre indépendance alors ne laisse personne ridiculiser notre pays. « Mais papa pourquoi est-ce-qu'on a déménagé en France ? » « La raison est parce que si je restais, j’allais en prison. » Andi N’Da Ma journée commence comme toutes les autres, je me lève la plupart du temps avant le soleil mais c’est que j’ai tellement à faire. Je suis la nièce d’un des fondateurs de l’Empire Ashanti, roi Osei Tutu. Mais bien que je ne sois pas de la lignée de la couronne, ça ne m'empêche pas de prendre soin de notre village. Je fais mes rondes dans le village comme je le fais habituellement, vérifie les fermes, les entreprises et même juste les villageois pour les plaisanteries légères. « Bon matin ma chère princesse Pokou, ça va ? » Amani Amlan, la fille du fermier de Cassava, me salue. « Ça fait quelque jour qu’on se voit pas, non ? » « Sans doute. » « Si longtemps que t’as accouché le petit. » Elle tourne le dos pour montrer son nouveau-né porté sur son dos à l'aide de son pagne. «Ah oui, petit Konan. Ça fait déjà 5 jours en fait…» Amlan continue de bavarder pendant que je pense. ‘Petit Konan, ça fait 5 jours’…5 jours ? Mais ça veut dire que c’est, LUNDI ? « Ah, Amlan désolée mais il faut que j’y aille. J’ai carrément oublié que je devais rencontrer le roi ce lundi matin. On se parlera une autre fois, promis. À la prochaine chicane. » Elle me fait un bon rire et me fait signe en me précipitant au château. Dans la brume de ma hâte, un enfant me bouscule. « Ah, désolé Tantie. » dit-il avant que sa mère lui corrige « Kouassi, ce n’est pas n’importe quelle femme, tu ne peux pas juste l’appeler ‘Tantie’. Là, c'est une princesse. » « Désolé princesse. » Avant que je puisse donner une réplique, ils sont déjà partis.


NOS ÉLÈVES ONT DU TALENT 22 Quand j’arrive au château, les gardes me saluent et m'escortent vers mon oncle. « Tu sais pourquoi je voulais te parler aujourd’hui Abla ? » dit-il. «Non tonton, je ne suis pas sûre.» «Je voulais te dire pourquoi je suis si bon comme Empereur.» Confuse par son arrogance soudaine, je fais un visage aigri qu’il reprend immédiatement et rit. « Ce que je veux dire, c’est que lorsque vous aimez et prenez soin de votre peuple, il est plus facile de prendre des décisions dans son intérêt, car cela profite autant au village qu’à nous. C’est une chose que nous savions tous les deux, mais ce que tu ne savais pas, c’est que l’amour signifie le sacrifice. » Confuse, je lui demande. « Mais tonton, l’amour c’est quand tu veux le bien être de quelqu’un et qu’il soit toujours en bonne santé etー» Il m’interrompt. « Quand tu y viendras, je serai là pour te guider. » Il m’excuse pour m’en aller. Mais il n’eut jamais la chance de me guider. Je me réveille au cri d’Amlan : « Ma princesse, ils ont pris le Roi Osei Tutu, il est déjà mort. Prince Dakon essaie de nous défendre mais tout le monde est en panique. » Est-ce un cauchemar ? Non, Amlan ne ment pas, et je n’imaginais pas ces cris de terreur. Sans hésiter, je lui enseigne : « Rentre chez toi, prends tout ce que tu peux et va vers l’ouest du village. En chemin, dites à tous que vous voyez la même chose, ordre de la princesse. » Dès qu’elle part, je commence à en prendre autant que je peux, je ne sais pas pourquoi, mais je dois être prête. Avant de quitter la maison, je m’assure que mon bébé est bien attaché à mon dos et m’enfuit. Comme je suis sur le point d’atteindre l’extrémité ouest du village, je me retourne pour vérifier pour n’importe qui laissé derrière, et à ma consternation là mon frère se trouve mort sur le sol, aux mains des soldats de Tonton Itsa. « Il faut qu’on y aille, maintenant ! » Je crie avant de diriger la foule loin du village. Je savais que n’importe comment les soldats nous poursuivraient. Tant qu’un loup est sur la queue de sa proie, il n’abandonnera pas avant d’être mort. Tonton Osei me disait ça. Après avoir voyagé pendant une heure ou deux nous étions face à face à la rivière. La rivière Comoé. L’eau a tendance à être assez basse pour traverser à pied, mais à cause de la pluie intense de ces derniers jours c’est pas une option. Il n’y a pas assez de matériaux de notre côté pour construire un pont et nous ne sommes pas des nageurs assez puissants pour combattre le courant aussi fort. Sans idée, j’intrigue une de nos sages. « Mon sage, je t’en supplie, pourraistu communiquer avec l’esprit de la rivière pour nous laisser traverser ? » Il se baisse la tête en accord et s'agenouille à la base du Comoé. Après un bout de temps, il se lève et dit le suivant : « L'esprit a dit qu’il nous accorderait le passage si nous renonçons à ce qui est précieux chez nous. » Cela dit, je me mets à penser. Même si je ne les vois pas, je sais que les soldats nous poursuivent toutefois. La réussite est la seule option si on veut sortir vivant, alors ma décision doit être correcte. La voix d’une des Akans me tire de mes pensées. « Ceci s'agit de la bague que mon arrière-grand-mère m’a donné, elle est dans ma famille dès le début des jours. Mais pour le bien-être de moi, mes frères et sœurs, notre petit village, je sacrifierais le soleil lui même.» Sacrifice. Je les attends, le faible bruit du piétinement des soldats. Ils se rapprochent. Au moment où je reviens à la réalité, je vois les Akans en train de supplier Comoé. Plusieurs biens manquent dans le fleuve et le courant est plus fort et vigoureusement éclabousse le bord. On dirait que l’esprit était en colère, comme si nous n’avons pas satisfait ses demandes. Je ne voulais pas en arriver là mais la décision était correcte.


NOS ÉLÈVES ONT DU TALENT 23 Je soupire. « Rivière Comoé, » je crie, « Je vous approche pour ne pas offrir de bijoux, de la vaisselle de fantaisie ou toute autre bien matériel. J’ai apporté quelque chose de plus précieux que les 10 000 solides et plus cher qu’un million de pierres précieuses.» Je commence à défaire mon pagne. « Un enfant de la lignée noble, un bébé de la lignée noble, mon propre fils. » À ce moment, j'ai tenu mon petit haut de ma tête comme sacrifice au Comoé, et le prochain, je lui lance à l’eau. La rivière s’installe puis commence à onduler. Après, émergeant de l'eau, d'énormes hippopotames sont apparus et se sont alignés pour créer une passerelle permettant à ma tribu et à moi de traverser la rivière. Les têtes des soldats sont juste après visible à la fin de l'horizon alors j’attends d’être la dernière à embarquer pour la sécurité des autres. Quand il est temps, je me mets à genoux pour remercier les hippopotames pour nous aider. Au moment où j’arrive de l'autre côté du Comoé, la rivière retourne à son état impossible à traverser, empêchant les soldats de nous poursuivre. Quand je suis arrivée, la célébration m'accueillait, mais je me sens indifférente. Sans même regarder les Akans je dénonce : « Bâ wouli. » L’enfant est mort. J’ai reçu beaucoup de yako comme condoléances. « Ma princesse, si c’était pas pour ton sacrifice nous serIons déjà mort, vous avez tout fait pour assurer notre sécurité et nous sommes éternellement reconnaissants. Vous nous aimez tel comme le roi Osei et nous-mêmes » me dit le même sage de tantôt. Il y avait un point, s’il n’était pas pour mon sacrifice nous ne serions pas ici. Malheureusement bâ wouli a dû arriver, tonton avait raison. L’amour signifie le sacrifice. Mais j'ai autre chose à penser maintenant, j’ai mon propre peuple à prendre soin. Dès ce jour là ils seront plus les Akans d’Ashanti, ils sont les Baoulés, avec Reine Pokou comme mère. Je respire profondément et j’avance en tant que leur nouveau chef dans ce nouveau pays que nous appellerons notre nouveau chez nous. Repose-toi bien mon bébé, c’est à cause de ta mort que je pourrais aimer mon peuple aussi tant que maintenant. Je ferai de mon mieux, toujours jusqu’à la mort, pour toi mon cher.


NOS ÉLÈVES ONT DU TALENT 24 En effet, les élèves de Mme Morra (enseignante d’art visuel), nous ont partagé leurs œuvres lors du vernissage de SFA, le jeudi 15 décembre, avant le Concert de Noël.


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CONCOURS PHOTO 26 La gagnante du concours de photo, des mois de novembre et décembre, est : Stéphanie Salgo


LA VIE DES CLUBS 27 Le club de couture Plusieurs de nos élèves participent à ce club. Peut-être de futures stylistes de mode ? En attendant, elles sont bien occupées à tailler, faufiler et coudre.


VOYAGE VOYAGE 28 SFA en Europe ! Des élèves de la 10e, 11e et 12e année et des enseignants de SFA auront la chance de voyager en Europe lors du congé de mars cette année ! Ce voyage de 9 jours permettra de découvrir la France, la Suisse et l'Allemagne. Ce voyage éducationnel donnera aux participants la chance de voir des lieux et des monuments historiques et promet d'être une expérience enrichissante pour tous ! Les participants visiteront des lieux tels que la tour Eiffel, le château de Versailles, le mont Pilate, le sitemémorial du camp de concentration de Dachau et beaucoup d'autres. Nous avons hâte de cette belle expérience !


COMMUNICATION 29 Chères et chers élèves, Chers Parents, Chers enseignants et personnel de SFA, Dans l’édition précédente, nous avions écrit que le journal représente la vie de l’école. Il se trouve que nous avons de plus en plus de difficultés à remplir nos pages faute d’articles. Et pourtant, il y a quantité d’activités à SFA : spectacles, sports, clubs, sorties, rencontres, et bien d’autres encore. L’équipe a besoin de votre aide pour enrichir ses pages, sans cela ce numéro sera le dernier, et ce serait dommage. Vous pouvez contacter Lovely Kingolo, Laura Prakesch et Mme Losa pour toutes les questions que vous avez envie de poser au sujet du journal. Et si vous n’arrivez pas à les joindre, n’hésitez pas à venir à la bibliothèque, Mme Gesret vous mettra en contact avec l’équipe. NOUS COMPTONS SUR VOUS


IL Y A DE L’HUMOUR ANS L’AIR La maîtresse, tout sourire, dit à ses élèves : - Les enfants, j’ai une excellente nouvelle à vous annoncer : Aujourd’hui, nous allons compter avec des calculatrices. - Super ! s’écrient les enfants. - Toto, combien font 87 calculatrices + 33 calculatrices ? Un soir, après l’école, la maman de Toto vérifie le cahier de dictées de Toto. Elle remarque une énorme tache d’encre sur son cahier. Très surprise, elle lui demande : - Peux-tu m’expliquer cette énorme tache sur ton cahier, Toto ? - C’est normal, maman. Au début, j’avais fait seulement trois petites taches, mais comme la maîtresse nous a dit qu’elle nous donnerait 5 lignes à copier à chaque tache qu’elle verrait sur notre cahier, je les ai réunies en une seule ! Malin, non ? Toto raconte une blague à son copain Rémy : - Rémy, dis 5 fois : pourquoi. - Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi. - Dommage, tu as perdu… - Pourquoi ? - Parce que tu l’as dit 6 fois…


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