TP3 - Photographie Argentique

2

Préface

Ce livret a pour objectif de faire décou-
vrir la photographie argentique à un
auditoire novice. Dans celui-ci, vous y
trouverai de l’information variée sur les
différentes facettes du médium, allant de
l’inspiration, aux fondements de base de
la photographie. Ce livret a été écrit avec
l’objectif de rendre plus accessible l’in-
formation sur cet univers parfois intimi-
dant qu’est la photographie argentique.
Si vous possédez déjà des connaissances
poussées sur le sujet, vous trouverez le
contenu possiblement trop sommaire.

De plus, je tiens à préciser que l’informa-
tion qui se trouvent dans les prochaines
pages est basé sur mon expérience en
tant que jeune photographe, et égale-
ment novice dans le domaine de la
photographie argentique. Je ne crois
pas détenir la vérité absolue sur ce sujet,
loin de la. Je crois par contre que toute
bonne démarche créative commence par
une introspection de ses aptitudes et
connaissances. Partant de ce principe, je
crois que tout amateur de la photogra-
phie peut bénéficier de ce livret afin d’en
apprendre davantage sur le processus
d’autrui.

Bonne Lecture.

Julien

3

Sommaire

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Un retour aux Définition de la
sources photographie
argentique

10

Une source d’inspiration

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Les bases de la
photographie

4

16 18

Les types de Développer
pellicules ses photos

20

Mes photos

24
Devrait-on faire
de l’argentique ?

5

Comme beaucoup de photographes, je n’ai pas débuté
avec la photographie argentique. De nos jours, les appa-
reils numériques sont plus accessible, les ressources en
ligne sont beaucoup plus variés et le médium est grande-
ment plus indulgent pour un débutant comme je l’étais.

Par contre, je crois que tout photographe qui se re-
specte se sens, un jour au l’autre, attiré
par ce mode de fonctionne-
ment archaïque.

Un retour
aux sources

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Cela peu paraître contre intuitif, mais l’immense puissance
et la versatilité des appareils modernes se trouvent par-
fois à être très limitant pour un photographe. Non pas par
son manque de fonctionnalités ou sa praticité, mais plutôt
par son caractère intimidant et ses possibilités infinies.
Plusieurs photographes s’initient à la photographie ar-
gentique afin de se concentrer sur l’essentiel de leur
art. Une sorte de retour aux sources en matière tech-
nologique.

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8

Définition de la
photographie argentique

La photographie argentique tire son nom de la
présence d’argent dans la pellicule utilisée. Son
nom serait apparu au début des années 2000,
quand le besoin de différencier la photographie
numérique et argentique devint essentiel.

Vous l’aurez compris, la photographie argen-
tique se distingue par l’utilisation d’une pellicule
sensible à la lumière plutôt qu’un réceptacle
numérique. Suite aux réglages commandés par
l’utilisateur, la dites pellicule se voit exposé à la
lumière pendant une certaine durée de temps et
d’une certaine façons bien précise. Une réaction
chimique a alors lieu et permet à notre image de
s’imprimer sur la pellicule, et d’y rester.

Bien que les deux médiums partagent beaucoup
de similitudes, les puristes vous dirons que le ré-
sultat obtenu est bien différent. Puisque le rendu
est physique et chimique, et non numérique,
le résultat qui en découle serait plus tangible,
prémédité même.

9

Joe Greer @ioegreer
Santiago Murillo - @santimurillos
L’inspiration est à l’art ce que la recher-
che est à la science. Tout procédé artis- Patrick Clelland -
tique est forcément inspiré par l’œuvre @dayzedandconfuzed
de d’autrui. Le nié est de se mentir à
sois-même. Volontaire ou non, notre
subconscient enregistre une quantité
impressionnante d’information, qui
est ensuite traitée par notre cerveau
selon nos valeurs, nos expériences.
C’est ce procédé qui nous permet de
créer, années après années, des œuvres
uniques.

Un projet artistique, aussi bénin soit-il,
commence par de l’inspiration. Heu-
reusement pour nous, il existe des
milliers de photographes qui repous-
sent à chaque année la limite du
médium. De plus, il n’a jamais été aussi
facile d’accéder à une multitude de
contenus de qualité, et ce, du bout de
ses doigts.

Je conseille fortement aux gens qui
désir se lancer dans la photographie
de commencer avec une intention.
Toute bonne photographie véhicule un
message, une émotion déterminée à
l’avance.

10

Une source Cian Oba-Smith -
d’inspiration

Willem Verbeeck -

@willemverb

@cianobasmith

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Les bases de la
photographie

Comme son nom l’indique, l’ouverture représente la grandeur de l’orifice
par laquelle la lumière pénétrera dans l’appareil. Dans le jargon, l’ouver-
ture se décrit par un ‘’f/‘’, suivis d’un chiffre entre 0.70 et l’infini. Cela peut
sembler contre intuitif, mais plus le chiffre est petit, plus l’ouverture de le
lentille est grande, et donc, plus de lumière entre dans votre appareil.
Mais l’ouverture ne sert pas uniquement à faire rentrer plus de lumière ;
elle est aussi utile d’un point de vue artistique. Regardez les deux images
sur la page de droite. Quelle différence voyez-vous ? En effet, l’arrière-plan
de la première photo est flou, alors que ce n’est pas le cas sur la 2e photo.
L’ouverture permet d’impacter ce que l’on appelle la profondeur de champ.
Plus notre ouverture est grande, (donc plus le chiffre après le ‘’f/‘’ est petit),
plus le fond de notre photo est flou. Et vice-versa. Un fond flou ajoute de
l’emphase sur le sujet de la photo, alors qu’une photo nette dans son en-
semble nous permet de ne rien manquer dans un paysage par exemple.

Durée

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Dans les pages qui suivent, je vous expliquerai brièvement les différents
réglages qui sont à la disposition du photographe afin de véhiculer son
intention, mais également afin d’obtenir une image de qualité. Il est à noter
que les fonctionnements sont les mêmes pour la photographie numérique
et argentique. La différence majeure, c’est que la photographie numérique
permet un rattrapage plus facile en post production, alors que la photogra-
phie argentique est plus limitante à cet égare.

Si vous désirez en savoir plus, il existe des millions de ressources en ligne
qui vous expliquerons plus en détail l’impacte technique des différents
réglages sur votre appareil ainsi que sur vos photos.

Ouverture

La durée représente le temps d’ouverture pendant lequel notre caméra
laissera rentrer dans la lumière. Dans le jargon, la durée se décrit par une
faction et est écrite ainsi : 1/(un chiffre entre 1 et l’infini). Plus le chiffre est
grand, plus la durée d’ouverture sera longue, et donc, plus de lumière entre
dans votre appareil.

L’ouverture est également utilisée afin de contrôler l’effet de mouvement
dans une image. Regarder les deux voitures sur la page de gauche. Vous re-
marquerez que l’une semble en mouvement, et que l’autre semble à l’arrêt.
Et si je vous disais que les deux voitures roulaient a 70 km/h sur une rue
tout près de chez moi ? Cet effet est réalisable en jouant avec la durée. Lor-
sque notre durée est longue, disons 1/100 de seconde, la voiture a le temps
de se déplacer sur notre capteur et un effet de flou s’en suit. À l’opposé,
lorsque l’ouverture est très rapide, disons 1/10000 de seconde, l’ouverture
es si rapide que la voiture semble figée dans le temps.

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L’ISO es différent des deux autres réglages. Différent puisqu’il n’a pas
d’impact sur l’aspect créatif de la photo. Lorsque l’on modifie ce réglage,
on joue avec la sensibilité du capteur de lumière de l’appareil. En d’autres
mots, plus notre ISO est élevé, plus le capteur sera sensible à la lumière
qui entrera dans l’appareil, et donc, plus notre photo sera lumineuse. L’ISO
est donc une sorte de triche qui nous permet de modifier artificiellement la
quantité de lumière qui touchera la pellicule.
Il est important de savoir que tricher ne vient pas sans sacrifices. En effet,
plus notre ISO est élevé, plus la photo sera granuleuse (comme on peut le
voir sur cet exemple). Il est donc plus intéressant de prioriser les deux au-
tres réglages afin d’augmenter la luminosité de notre photographie.

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ISO

Je crois important de mentionner que l’utilisation de l’ISO est dif-
férent en photographie argentique et en photographie numérique.
Dans l’univers du numérique, les capteurs qui enregistre l’image
sont des merveilles de la technologie et permettent à l’utilisateur
de tricher en modifiant la sensibilité du capteur à la lumière. La
photographie argentique n’a pas cette chance. En effet, les appa-
reils argentiques ne possèdent tout simplement pas de capteurs ;
c’est la pellicule qui joue ce rôle.
Puisque la pellicule joue le rôle de capteur, il est donc impossible
de modifier sa sensibilité à la lumière. Une valeur d’ISO est donc
prédéterminé par le fabricant de pellicule. L’acheteur doit donc
choisir sa pellicule en fonction de son utilisation. Laissez-moi vous
donner un exemple. J’utilise les pellicules Portrat 400 99% du
temps. En plus d’être reconnu pour sa qualité, ses couleurs chaudes
magnifiques (j’aborde ce sujet dans les pages suivantes), elles
possèdent également un ISO de 400. On peut dire que 400 est un
ISO passe-partout qui met en valeur votre image avec ou sans une
grande quantité de lumière à votre disposition.

SUITE ->

15

Les types de
pellicules

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Continuons la discussion concernant les pellicules photo. Vous
savez maintenant qu’il est possible de choisir sa pellicule en se bas-
ant sur un ISO souhaité. Il est également possible de le faire selon
deux autres critères.

Le premier est la couleur de la pellicule. Chaque marque de fab-
ricant possède une recette différente, qui vient jouer sur le rendu
final de la photo. Et puisqu’il est difficile de modifier une photo ar-
gentique, cela a un grand impact sur le rendu final. Certaines pellic-
ules aurons une couleur plus verdâtre, certaines auront des teintes
plus jaune-orange, et d’autres aurons des bleus plus foncés. Vous
comprenez le principe, il est donc important de choisir la couleur de
sa pellicule selon le rendu désiré.

Le 2e critère, c’est le format de la pellicule. En effet, les appareils
argentiques viennent en différentes catégories et offres des ratios
et des formats d’images différents. La plus connus est la 35 mm,
avec un ratio traditionnel de 4 x 5 (tout comme les appareils
numériques). Il existe, par contre, des appareils argentique offrant
des formats moyen et des grands formats. Ces appareils offres des
dimensions et des ratios différents, ajoutant de la flexibilité à l’arse-
nal du photographe argentique.

Ratio Grand format

Format moyen

35mm

4x5

6 x 4.5 6x6 6x7

4x5

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Il existe des centaines de façons Développ
différentes de développer et de ses photo
numériser ses propres films. Et
aucune d’entre elles ne semble Photos par Braden Collum
être très directe ou simple. Et la
vérité, c’est que ça ne l’est pas.

Le développement et la numéri-
sation de ses propres films est
un processus passionnant et
gratifiant, mais ce n’est pas pour
les âmes sensibles. C’est une
aventure qui prend du temps
et qui coûte cher. Mais pour un
photographe, il n’y a vraiment
rien d’aussi gratifiant.

Voici un petit guide TRÈS simpli-
fié afin de comprendre les bases
du développement.

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per La première étape, et l’une
os des plus complexes, consiste à
mettre la main sur une quantité
impressionnante d’outils, allant
du produit chimique aux récep-
tacles de toutes formes.

Ensuite, le film doit être installé
à l’intérieur d’un contenant, et
ce, sans jamais être exposé à la
lumière. Une exposition avant le
procédé chimique viendrait ru-
iner votre pellicule au complet.

Ensuite, il faut ajouter les dif-
férents produits afin de créer
une réaction chimique. Atten-
tion, les produits sont nocifs
pour la santé et doivent être
maintenu à une température
froide à tout moment du pro-
cessus.

Une fois la réaction chimique
terminée, les films doivent être
rincés afin d’enlever tout résidu
de produit chimique. La bonne
température d’eau est impor-
tante et le film doit être manip-
ulé avec précaution.

On fait ensuite sécher les films
pendant quelques heures, on
l’on peut enfin observer notre
image sur nos négatifs. Afin de
pouvoir les numériser, il faut
être munis d’un scanneur de
bonne qualité pour un rendu
optimal.

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Mes photos

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25

Devrait-on faire
de l’argentique ?

26

Il existe un grand débat existentiel dans l’univers de la photogra-
phie. Selon certains, la pratique de ce médium serait nocif pour la
santé de notre Terre ainsi que pour la santé mentale de notre popu-
lation. Regardons ensemble les arguments.

Son nom l’indique, la photographie argentique requière l’utilisation
d’un procédé chimique et de métaux lourd dans son utilisation. Et
quand on dit métaux lourds, on ne parle pas uniquement de leur
poids dans notre main, mais son poids sur l’environnement. L’avan-
tage compétitif de la photographie argentique face à la photogra-
phie numérique, c’est que les appareils ont une durée de vie beau-
coup plus grande que les appareils modernes. Par exemple, j’utilise
un appareil qui appartenait à mon père dans les années 70, et la
majorité des appareils en circulation de nos jours sont du même
âge. Le problème principal vient avec l’utilisation de la pellicule.
Celle-ci n’est pas réutilisable et sa composition chimique la rend
difficile de s’en départir correctement.

La photographie numérique semble, sur papier, régler le problème
qu’apporte la pellicule en la remplaçant par une carte réutilisable
à l’infini. Mais le problème vient du médium lui-même et des hab-
itudes qui viennent avec son utilisation. En effet, un utilisateur d’ap-
pareil numérique est porté à prendre beaucoup plus de photos. Et
qui dit plus de photos dit plus d’espace nécessaire pour les stocker.
Et qui dit plus d’espace pour les stocker dit utiliser un moyen de
stockage par nuage et autres. En effet, selon une étude, 25% des
émissions de gaz à effet de serre générées par le numérique étaient
dues aux data centers qui stock l’information dans le Cloud.

Un autre argument concernant la photographie met de l’avant son
côté nocif pour la santé mentale de la population. En effet, l’acces-
sibilité aux images nous rend à la recherche constante de la per-
fection, et nous détache parfois des problèmes fondamentaux de
notre société. Le blâme est plus souvent envers les plateformes qui
mettent de l’avant ces images, mais l’image elle-même est parfois
vu comme la source du problème.

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Photographie
argentique

Ce livret a pour objectif de A propos de
faire découvrir la photog- l’auteur
raphe argentique à un audi-
toire novice. Julien Bélanger est
un jeune photog-
Une sorte de recueillir qui ne raphe et designer
se prend pas trop au sérieux, Montréalais. Pos-
mais qui se veux sérieuse- sédant un grand
ment intéressant. intérêt pour le métier
de directeur ar-
tistique, il se bâtit
présentement un
portfolio d’œuvres
en tout genre afin
d’élargir ses horizons
artistiques.

Salut Francis, bonne chance pour la correction. 20 $ CA Contact
18 $ US
3460646 16 £ Vous trouverez ses
18 € réalisations ainsi que
ses coordonnés sur
son site web.

julienbelanger.
website