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Published by , 2018-02-05 07:29:04

InfONE Medecin _n1_2018_WEB

InfONE Medecin _n1_2018_WEB

Inf J2a2n00v11i38er

N°14

SPÉCIAL MÉDECINS

MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL

P. 4-7 MALADIES PARASITAIRES :
POUX, TIQUES & GALES
P. 8-10
LES BIOCIDES
P. 11-13
LES CONVULSIONS
EN MILIEU D’ACCUEIL

LES CPNQ À BRUXELLES P. 24
LA CRYPTORCHIDIE
P. 27
ONE.be

SOMMAIRE

P. 4 - 23 ÉDITO............................................................................................................................................................................................. 3
DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL
P. 24 - 26
P. 27 La gale.................................................................................................................................................................................... 4
P. 28 La maladie de Lyme........................................................................................................................................................... 6
P.29 La pédiculose....................................................................................................................................................................... 7
P.30 Les biocides.......................................................................................................................................................................... 8
P.30 Traitement des convulsions en milieu d’accueil......................................................................................................11
Le nettoyage des cavités nasales................................................................................................................................14
Derniers avis et recommandations du CSS..............................................................................................................15
Le nouveau tableau d’éviction.......................................................................................................................................19
Le carnet de l’enfant 2018.............................................................................................................................................21
Le référent santé en milieu d’accueil.........................................................................................................................23

LES CONSULTATIONS PRÉNATALES DE QUARTIER À BRUXELLES.......................................................................24

LA CRYPTORCHIDIE...............................................................................................................................................................27

DOULEUR ET VACCINATION : COMMUNICATION DU CONSEIL MÉDICAL..............................................................28

EXCELLENCIS-ONE : LES MODULES ACCRÉDITÉS......................................................................................................29

VACCINATION DE RATTRAPAGE........................................................................................................................................30

FORMATION POUR LES MÉDECINS COLLABORANT
AUX CONSULTATIONS POUR ENFANTS ET AUX MILIEUX D’ACCUEIL DE L’ONE................................................31

ÉDITO

« Vos préjugés sont vos fenêtres sur le monde.
Nettoyez-les de temps en temps, ou la lumière n'entrera pas. »
Isaac Asimov

Chère Consœur, cher Confrère, est spontanément favorable pour la plupart d’entre eux. Les
secrétions nasales et les microgouttes de salives conta-
Maladies transmissibles, infectieuses et/ou parasitaires minent le milieu d’accueil. De plus, le fait que l’enfant ne maî-
sont une source de préoccupations fréquentes dans la pe- trise pas encore la capacité de se moucher peut entraîner
tite enfance et particulièrement lorsque l’enfant fréquente l’évolution de certaines pathologies ORL vers la chronicité
une collectivité. En raison de ses caractéristiques propres, (on pense aux Glue ear notamment). Le Dr Mélice décrit les
le jeune enfant, constitue un terrain propice pour la diffu- techniques de mouchage.
sion des maladies contagieuses. Les parents sont souvent
tiraillés entre le désir de soigner eux-mêmes leur enfant Les Drs Goetghebuer et Carrillo font le point sur les der-
malade et l’impossibilité de prendre systématiquement nières recommandations en matière de vaccination. Une
congé pour le faire. De ce fait, ils formulent des demandes bonne manière de nous rappeler que la meilleure pré-
contradictoires ; ils aimeraient que leur enfant malade soit vention contre les maladies contagieuses en MA reste la
accueilli dans le milieu d’accueil mais de préférence pas les vaccination quand elle existe.
autres enfants malades. Afin d’aider les professionnels à
gérer au mieux les risques sanitaires liés à ces infections Même s’il s’agit d’un événement rare, la confrontation à un
ainsi que les demandes des parents, vous trouverez ci-joint enfant en crise d’épilepsie est une hantise dans les milieux
le « Tableau d’éviction » actualisé et harmonisé avec celui d’accueil. Le Dr Virginie Dalcq nous résume la conférence
figurant dans « Mômes en santé », à destination des écoles. que le Dr Jean-Marie Dubru a donné sur ce sujet à l’in-
tention du Collège des pédiatres.
Ces dernières années, les Référentes santé en milieu d’ac-
cueil, sont régulièrement interrogées sur la manière de Au moment de boucler ce numéro d’InfONE spécial médecin
gérer les cas de gale et de pédiculose dans le milieu d’ac- & TMS, le dernier pour moi, il me revient de vous dire au re-
cueil ainsi que les piqûres de tiques. Vous trouverez ci-joint voir. J’ai eu la grande chance de faire le métier que j’aime, de
les recommandations qui ont été adressées aux milieux partager avec vous tous le plaisir et la fierté d’œuvrer pour
d’accueil via leur journal « Flash accueil » ainsi que dans une belle cause, dans une Institution qui même si tout n’est
la nouvelle version de la brochure « Mômes en Santé ». pas rose, défend des valeurs qui me sont chères, la bientrai-
tance, l’équité, le professionnalisme, l’universalité. J’ai aussi
Les jeunes enfants ne contrôlent pas ou mal leurs sphinc- le grand bonheur de confier la Direction santé à ma collègue
ters ; ils explorent leur environnement en portant leurs et amie, le Dr Ingrid Morales. J’ai toute confiance dans ses
jouets en bouche et en se les échangeant ; ils transportent compétences professionnelles et qualités humaines pour
dans le Milieu d’accueil la flore bactérienne de leur envi- continuer à tenir la barre de la Direction santé.
ronnement familial et inversement. C’est pourquoi, dans les
milieux d’accueil, une attention particulière doit être portée Au revoir mais pas adieu, nous préparons pour 2019, des
au nettoyage et à la désinfection tout en sachant que la dé- évènements, dont la publication d’un livre et une grande
sinfection implique aussi l’utilisation d’agents biocides non fête avec nos amis néerlandophones et germanophones
dépourvus de toxicité et que vivre dans un milieu aseptisé en vue de célébrer les 100 ans de l’ONE.
n’est pas non plus recommandé . Le Dr Sonck fait le point
sur les dernières recommandations. Dr MC Mauroy
Directrice médicale honoraire - ONE
En moyenne les jeunes enfants font pendant leur première
année de vie, une dizaine d’infections ORL, dont l’évolution Merci à tous pour vos collaborations, vos enthousiasmes
et vos engagements en faveur de l’enfance.

« Ce que tu donnes est à toi pour toujours, ce que tu gardes est perdu à jamais »
Proverbe Soufi

3

DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL LA GALE

Isabelle Delinte et Mélanie Lesterquy - Référentes santé en milieu d’accueil, Direction santé

Intro – Epidémio En cas d’absence de traitement ou de retard de diagnos-
tic, la maladie pourrait évoluer en « gale profuse » où les
La Gale est une maladie causée par un parasite de la famille lésions s’aggravent et s’étendent à d’autres parties du
des acariens, le « Sarcoptes scabei hominis ». Cette maladie corps. Ce stade est encore plus contagieux car le nombre
est bénigne mais contagieuse. À l’échelle mondiale, cette de parasites présents sur la peau augmente de manière
maladie touche 300 millions de personnes chaque année. importante.

En Belgique, l’incidence est mal connue car la gale est à Il est à noter qu’il existe un second type de gale appelée «
déclaration obligatoire uniquement en région bruxelloise. gale hyperkératosique ou norvégienne ». Cette forme est
extrêmement contagieuse mais, a priori, les jeunes enfants
Elle survient dans toutes les classes sociales et, contraire- ne sont pas les personnes les plus à risque. Cette forme-ci
ment à ce qui est communément véhiculé, n’a aucun lien provoque moins de démangeaisons mais beaucoup plus
avec les conditions d’hygiène. Elle touche aussi bien les de lésions au niveau de la peau (croûtes étendues à tout
enfants que les adultes. Les collectivités d’enfants sont le corps, y compris le dos, le visage et le cuir chevelu). Elle
principalement à risque d’épidémie. On ne peut en guérir peut être confondue avec d’autres affections de la peau
que si le traitement est appliqué et le fait d’avoir déjà fait comme le psoriasis ou une éruption d’origine médicamen-
la maladie ne procure pas d’immunité. L’individu n’est donc teuse. Le diagnostic est la responsabilité du médecin et le
jamais à l’abri de faire une seconde fois la maladie. traitement sera adapté en fonction du type de gale.

Comment se présente la maladie ? Que faire en cas de gale ?

Cette maladie est très contagieuse et se transmet par La gale n’est pas une maladie à déclaration obligatoire en
contact direct avec une personne infectée (peau à peau région wallonne. Cependant en région bruxelloise, vous
de plus ou moins 15 minutes). Plus rarement, elle peut devez la déclarer auprès des médecins de l’inspection de
se transmettre par contact indirect avec les draps quand l’hygiène de la COCOM en charge de la surveillance des
la personne dort dans le même lit, ou par les vêtements. maladies infectieuses.

Le parasite pénètre dans la peau et creuse des sillons où Tout cas suspect doit être diagnostiqué par un médecin.
il va pondre ses œufs. Généralement, l’infestation se fait
au niveau des espaces entre les doigts, les poignets, les Le médecin du milieu d’accueil ou le conseiller pédiatre
aisselles, les mamelons et les parties génitales. Chez les (pour les milieux d’accueil qui n’ont pas de médecin) de la
très jeunes enfants, elle peut même s’étendre au visage subrégion décidera de la nécessité ou non d’un traitement
et cuir chevelu. préventif pour la collectivité.

Les premiers symptômes de la « gale commune » (forme Les nouvelles recommandations, qui sont reprises dans le
la plus courante) apparaissent 2 à 3 semaines (maximum tableau d’éviction, ne prévoient plus d’éviction pour autant
6 semaines) après la contamination. La personne présente que l’enfant soit correctement traité (le plus souvent un
principalement une éruption de la peau, des lésions de traitement local avec une crème acaricide).
grattage dues aux démangeaisons causées par l’évolution
du parasite sous la peau. Ces démangeaisons peuvent être Afin de limiter la contagion, il est important de renforcer les
plus fortes la nuit. A la suite de ce grattage, apparaissent mesures d’hygiène individuelle (se laver et se désinfecter
des croûtes et des rougeurs. Les sillons creusés par le les mains plus souvent) mais aussi les mesures d’hygiène
parasite sont souvent grisâtres et longs de quelques mil- collective : nettoyage soigné du milieu (de plus : aspirer
limètres. En cas de rechute, ces symptômes apparaissent régulièrement et jeter le sac de l’aspirateur après usage1).
plus vite (1 à 3 jours).

Cette maladie est contagieuse dès la période d’incubation,
il est donc très important de surveiller le reste de la collec-
tivité si un cas est diagnostiqué, car un second cas pourrait
apparaître dans un délai de 6 semaines.

1 Mesures d’hygiène document AVIQ

4

ddtArrae’lmeléeafnteinvisnsitsilsfeciomeaelmtredicuecodeeeFsdpndénruer,’lstaloari.lilpcnecme’sacohsfshesuiuatdcpmeeriatn’iirherlecaayr(tscdutaglueauletbieraèuelepsennrcsilateluoamudpnsncqa’rtou:h°aèilna3eygslsseg1iuopcil’èpnstieprnila,nveuaegefrsgaielir:nn1eés)ntd.oge1eiuusavt6vtlitiidtoeèuynirbmaeeti)glmeplemneoesrna(rtositaeseigençtnutalajéuevdlstedeseeruir evoésrthigcicionumelésmoquuunceéomnlaednitgtioa–nleest e
est liée aux
2 d’hygiène.
1
Edodnuuecmsleamislsiadeeleruavbddice’iaeescsodciieunnse,fenimlc’,htélieéedsueRicstéeiefnzéssr.peeannstcàSharaenrctgoéendtdeaecvotlaetrrseluesrumvebéirldélaegncioicnne
4
3 P•OULRda’aEbcNrcouSceAhiVluOdreeIR«laPLpLaeUstSiaten: teéndfaanncsele»s-mOiNlieEu2x015
• La fiche MATRA « gale »
6
5 S•EECRdsneeuVlrRIllC’vuAéeElVgeiSlIilQodaRnen:Ecw0sSeu7aS.1rslOvl/aoe2Unn0ilRtn.le5aCe@1nE.:ac0Sev5i:qd.ebsemaladies infectieuses
• EIonnusRpaeéucg0tii2oo/nn5b5dr2eu.0lx’h1e.yl6glo7ièisnee:de la COCOM au 0478/ 77.77.08

7

1 MFiecshuerMesAdT’RhAyg«ièlnaegdaolecu»mAeVnIQt AVIQ (2011)
2 (2016)

16

Il faut également laver tout ce qui est susceptible d’avoir Vignette d’expérience
été en contact avec l’enfant la semaine précédant le trai-

tement. À savoir : le linge, la literie et les vêtements qui

doivent être lavés à 60° ou nettoyés à sec et les sécher de En septembre 2016, un milieu d’accueil namurois a fait

préférence au sèche-linge. Ce qui ne peut pas être mis à la face à une épidémie de gale.

machine à laver devra être enfermé 72h dans un sac noir Le médecin du milieu d’accueil a été contacté et les
puis être entreposé dans une pièce à bas taux d’humidité et recommandations générales (traitement de l’enfant
à température ambiante (20°)2 et seulement après pourra diagnostiqué, traitement de l’environnement et de la
être lavé à température adéquate en machine. literie ainsi que des textiles notamment des vêtements)

Les parents doivent être informés de la nécessité de trai- ont été mises en place.

ter l’entourage proche de l’enfant contaminé et il faut leur Le milieu d’accueil a été nettoyé en fin de journée. Les
transmettre les recommandations précédentes en deman- parents ont reçu un document pour les informer qu’un
dant d’être vigilants quant à l’apparition d’éventuels symp- cas de gale avait été diagnostiqué et leurs donner les
tômes afin de détecter de nouveaux cas (possible jusqu’à 6 mesures à prendre à la maison.
semaines après l’apparition du dernier cas). Si leur enfant

présentait les symptômes évoqués ils doivent consulter Après les 6 semaines fatidiques, une seconde vague

leur médecin traitant. épidémique a nécessité d’accentuer les mesures qui

avaient été prises.

Il est important de garder l’anonymat de l’enfant contaminé En effet, plus de 3 cas (dont un parmi le personnel)
pour éviter toute stigmatisation . ont été déclarés. Il a donc été décidé avec le médecin
du milieu d’accueil de traiter préventivement tout le
POUR EN SAVOIR PLUS monde et le milieu d’accueil a fourni les crèmes néces-
saires. Les parents des enfants absents ce jour-là ont
ƒƒLa brochure La santé dans les milieux d’accueil de également été invités à venir chercher le traitement.
la petite enfance

ƒƒLien vers la fiche MATRA Gale Les recommandations générales ont été suivies comme
https://www.wiv-isp.be/matra/Fiches/Gale.pdf la première fois mais, des cas de gale ayant été dia-
gnostiqués parmi le personnel, il a été jugé préférable
de fermer le milieu d’accueil.

Services ressources : Le diagnostic de la gale n’est pas toujours évident à faire
ce qui peut expliquer que certains cas ont pu ne pas être
ƒƒEn région wallonne : diagnostiqués et cela a pu favoriser la propagation de
Cellule de surveillance des maladies infectieuses de la gale.
l’AVIQ au 071/ 20.51.05

ƒƒEn région bruxelloise :
Inspection de l’hygiène de la COCOM au 0478/ 77.77.08

2 Fiches MATRA AVIQ

5

DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL LA MALADIE DE LYME1

Groupe de travail de la brochure « Mômes en santé » 2017

La maladie de Lyme, ou Borréliose, est causée par une comment : avec une pince à tiques (plusieurs modèles dis-
bactérie du genre Borrelia transmise par les morsures de ponibles en pharmacie), en plaçant bien la pince devant
tiques infectées. L’infection par Borrélia provoque souvent la tête de la tique et en veillant à ce que le corps ne soit
(mais pas toujours) une rougeur en anneau sur la peau qui pas comprimé Bien désinfecter l'endroit de morsure après
s’étend progressivement à partir de l’endroit de la mor- avoir enlevé la tique (ne rien appliquer avant l'extraction!).
sure, avec souvent un éclaircissement au centre. Cette Noter la date de la morsure, afin de surveiller la zone de
rougeur, appelée érythème migrant, ne fait pas mal et peut morsure et l'état de santé pendant les semaines qui suivent.
passer inaperçue. Elle peut aussi s’accompagner d’un peu Consulter un médecin si une rougeur ou des symptômes de
de fièvre, de fatigue, de maux de tête ou de douleurs aux « grippe » apparaissent, en général endéans les 30 jours
articulations. Une fois présente dans le corps, la bactérie (le plus souvent entre le jour 7 et 14).
peut infecter d’autres organes, principalement les articu-
lations, le système nerveux et le cœur, et dans de rares cas POUR EN SAVOIR PLUS
donner lieu à des symptômes plus tardifs. La maladie peut
se soigner par antibiotiques, mais il est important de faire Plus de renseignements sont disponibles sur le
le diagnostic le plus tôt possible (au stade de la rougeur) site créé par l’Institut de Santé Publique. Le site
afin de traiter adéquatement. Il est possible de contracter répertorie aussi les zones à risque sur base de la
la maladie plusieurs fois. participation volontaire des personnes mordues. Il est
donc conseillé d’enregistrer les morsures sur ce site :
Mode de transmission https://tiquesnet.wiv-isp.be/

Les tiques sont des parasites présents dans les bois et Un flyer et une affiche A3 – « Tiques : prévenir et
sur une végétation basse (prairies, espaces verts urbains, réagir » réalisés par l’AViQ sont disponibles sur
plus rarement jardins), qui se nourrissent de sang chez un https://www.wiv-isp.be/matra/PDFs/Flyer_
hôte humain ou animal. Elles s’accrochent quelques jours tiques_2017.pdf
à la peau pour se gorger de sang puis s’en décrochent. et sur www.wiv-isp.be/matra/PDFs/Tique_
Dans les régions tempérées, elles sont actives toute l'année Affiche_2017_A3.pdf
mais surtout de mars à octobre. En Belgique, on estime
qu’environ 10% des tiques sont infectées par Borrelia. Le
risque de transmission de la bactérie augmente avec la
durée d'attachement de la tique, qui doit rester accrochée
entre 12 et 24 heures pour avoir le temps de contaminer
son hôte. Après une morsure de tique, le risque de déve-
lopper la maladie est estimé à 1-2%. La maladie n’est pas
transmissible d’une personne à une autre.

Que faut-il faire ?

Pour se protéger, il faut couvrir la peau avec des vête-
ments clairs et longs au niveau des bras, des jambes, du
cou, des chevilles et porter des chaussures fermées lors
des activités extérieures dans les bois ou les herbes. Bien
examiner la peau au retour des activités (y compris sous
les bras, entre les orteils, derrière les oreilles…). En cas de
morsure, ôter la tique dès que possible, mais pas n’importe

1 Article adapté de la brochure « Môme en santé », édition 2017

6

APRÈS LA GALE ET LES TIQUES, ON VOUS PARLE DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL
ENCORE D’AUTRES PETITES BÊTES, LES POUX !

Mélanie Lesterquy - Référente santé en milieu d’accueil, Direction santé

La pédiculose (les poux) est très contagieuse mais n’est Le traitement local consiste en l’application d’un sham-
pas dangereuse. Elle est surtout gênante car elle provoque poing ou d’une lotion anti-poux soit à base d’insecticides
des démangeaisons qui surviennent 3 semaines après la (ou pédiculicides) soit de type mécanique qui étouffe le pou
contamination. L'hygiène n'est pas en cause puisqu'on re- (à base d’huile végétale) attention certains de ces produits
trouve des poux autant sur des cheveux propres que sales. peuvent contenir des huiles essentielles potentiellement no-
cives ou allergisantes pour les enfants en bas âge.2
L’agent responsable est le pou du cuir chevelu. Il produit
des œufs (qu’on appelle aussi des lentes) qui éclosent 7 à Répéter le traitement 7 jours après la première application
10 jours après. et passer le peigne tous les jours entre les deux applica-
tions.
Les poux (et non les lentes) se transmettent par contact
direct de tête à tête ou indirect par contact avec la literie, Attention certains pédiculicides sont déconseillés chez les
les vêtements (bonnet, écharpe, etc.) mais aussi les peignes, enfants de moins de 6 mois
les brosses à cheveux infestés. Le pou peut survivre jusqu’à
3 à 4 jours sur ces objets. Les traitements préventifs ne servent à rien. Ils peuvent
entrainer des lésions du cuir chevelu, des allergies, être
Que faire en cas de poux ? toxiques si utilisés fréquemment et rendre les poux plus
résistants au traitement. 2
Pas d’éviction de l’enfant mais retour après traitement (la
pédiculose n’est plus reprise dans le tableau d’éviction) Le traitement local seul ne suffit pas. Il faut suivre
toutefois le médecin du milieu d’accueil ou le Conseiller toutes les recommandations à savoir le passage du
pédiatre (pour les milieux d’accueil qui n’ont pas de méde- peigne (tous les jours pendant 14 jours), le traitement
cin) peut prendre d’autres mesures s’il les juge nécessaire de la literie, des vêtements, etc. et le traitement de
(exemple : éviction en cas d’épidémie, en cas de persistance l’environnement.
des poux)
Informer les parents afin qu’ils prennent les mesures né-
ƒƒDépistage soigneux et régulier (avec un peigne « à poux ») cessaires à la maison pour l’enfant ainsi que pour le linge,
ƒƒNettoyage des peignes, brosses à cheveux (dans du vi- les vêtements, etc. et ne pas oublier d’aspirer le siège-auto !

naigre blanc ou de l’eau chaude avec du savon pendant Une brochure existe pour informer les parents, « Moi aussi
10 minutes ou ne pas les utiliser pendant 3 jours1) j’ai eu des poux ».
ƒƒLaver le linge et les vêtements en machine à 60°
POUR EN SAVOIR PLUS
Pour ce qui ne peut pas être mis à la machine à laver, vous pouvez les
enfermer pendant au moins 10 jours dans un sac (ou placé au congélateur ƒƒBrochure Moi aussi j’ai eu des poux
24h ) puis seulement après les laver à température adéquate ƒƒBrochure La santé dans les milieux d’accueil de la

ƒƒAspirer et nettoyer régulièrement l’environnement petite enfance
ƒƒBrochure Mômes en santé édition 2017
Il est déconseillé d’utiliser des insecticides à pulvériser ƒƒFiches MATRA Pédiculose

Il n’est pas demandé que l’enfant revienne avec un certificat 7
de non contagion

1 Fiches MATRA Pédiculose
2 Mômes en santé

DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL LE CHOIX DES BIOCIDES

(PRODUITS DÉSINFECTANTS)

Dr Thérèse Sonck - Conseillère Pédiatre ONE, Hainaut

L’application des règles d’hygiène a une place essentielle type 4 est obligatoire en cuisine, sur les surfaces en contact
dans la prévention des maladies transmissibles en collec- avec des denrées alimentaires) appartenant au groupe
tivité. Un nettoyage régulier et soigneux est indispensable 1 (désinfectants et produits biocides généraux) peuvent
et suffit généralement. La désinfection en complément est être utilisés en milieu d’accueil. Outre cette répartition en
recommandée dans des situations précises (cf chapitre 2 de groupes et types, ils sont soit classés en circuit restreint
la brochure « la santé dans les MA de la petite enfance » : (classe A, souvent corrosifs mais aussi potentiellement
la désinfection permet de détruire les agents infectieux). Se cancérigènes …) soit non classés (circuit libre). Les pro-
pose alors la question du choix des produits désinfectants duits classés ne peuvent être délivrés qu’à des utilisateurs
non seulement en fonction de leur efficacité mais aussi des enregistrés, par des vendeurs enregistrés (censés vérifier
répercussions possibles sur la santé et l’environnement. que l’acheteur se trouve dans les conditions requises d’uti-
Le médecin du milieu d’accueil ou le médecin de consulta- lisation !) ; ils ne sont pas recommandés en milieu d’accueil.
tion peuvent être consultés par le responsable du milieu
d’accueil, l’infirmière ou encore une accueillante dans le Un moyen simple de contrôle de l’autorisation effective
cadre du choix d’un désinfectant. de mise sur le marché belge d’un produit biocide est de
vérifier sur l’étiquette :
Le Règlement 528/2012 du Parlement Européen et du
Conseil du 22/05/2012 et sa transcription en droit belge 1. La présence d’un numéro d’autorisation ou de notifica-
par l’Arrêté Royal du 08/05/2014, relatifs à la mise sur le tion (n°autorisation xxxx/B – nombre de 3 à 5 chiffres
marché et l’utilisation des produits biocides définissent - ou NOTIFxxxx – 3 ou 4 chiffres)
comme suit le terme « biocides » :
« Les substances actives et les préparations contenant une 2. L’étiquetage doit être dans les 3 langues nationales
ou plusieurs substances actives qui sont présentées sous la (remarque : il arrive que 2 langues seulement soient
forme dans laquelle elles sont livrées à l’utilisateur, qui sont acceptées, mais JAMAIS 1 SEULE LANGUE !)
destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les orga-
nismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre de Avant d’acheter un biocide, il faut vérifier qu’il soit autorisé
toute autre manière, par une action chimique ou biologique. » en consultant la liste des biocides autorisés (actualisée
tous les 15 jours) : www.health.belgium.be/fr/liste-des-
Aucun biocide ne peut être mis sur le marché en Belgique biocides-autorises-et-marche-belge.
sans une autorisation préalable de la Direction Générale
de l’Environnement du SPF Santé publique, Sécurité de Sur le site : https://www.health.belgium.be/fr/liste-des-bio-
la Chaîne alimentaire et Environnement. Les biocides, se- cides-autorises-et-rapport-annuel Vous pouvez télécharger
lon leurs types d’action et leurs cibles, sont répartis en 4 une version PDF qui est plus facile d’utilisation : vous faites
groupes (23 types). Seuls les biocides de type 2 et 4 (le CTRL et F sur votre clavier et vous obtenez une petite fenêtre
de recherche où vous inscrivez le nom du produit puis ENTER.

Numéro Nom du produit Détenteur d’autorisation
d’autorisation

Danger Phrases R Danger GHS Code H Code EUH Classe Type Organisme Date fin Stock
Free circuit TP2 ou 4
cible d’autorisation liquidation

Substances actives Lien vers acte d’autorisation et SPC

Pour être utilisé en milieu d’accueil, il faut que le produit soit en circuit libre (free circuit) et de type 2 ou 4 (type 4 obligatoire

si surface en contact avec des denrées alimentaires : cuisine …1).

1 Guide d’autocontrôle chapitre 4- 8/11, pour les accueillantes : « Manger c’est plus que manger » : hygiène dans l’espace repas p .5

8

De manière générale, il faut savoir que : Comment les utiliser ?

ƒƒle numéro d’autorisation (4 chiffres suivis d’un B) ou La désinfection n’est nécessaire que dans certaines situa-
le numéro de notification (TP2 ou TP4) doit figurer sur tions (épidémies, situations à risque en cuisine ou souil-
l’étiquette du produit, sur le bon de commande et sur la lures par des liquides biologiques tels que sang, selles,
facture. urines, vomissements …), toujours après un nettoyage et
un rinçage adéquats. Les objets mis en bouche devront être
ƒƒl’étiquette sur le produit doit être formulée dans les rincés après désinfection.
trois (minimum deux) langues nationales, mentionner
la date de péremption, les coordonnées du détenteur de Dans les milieux d’accueil collectifs, une désinfection de
l’autorisation ainsi que l’usage pour lequel ce produit est certains lieux ou surfaces doit se faire systématiquement
autorisé (désinfection des surfaces, des mains …). Si le une fois par jour, en-dehors de la présence des enfants (
produit doit être versé dans un deuxième récipient (par cf chapitre 2 de la brochure « la santé dans les MA de la
exemple un spray), il faut que ce contenant ait également petite enfance »)
une étiquette conforme.
Il est indispensable de respecter les consignes mention-
ƒƒLorsqu’un produit n’est plus autorisé à partir d’une cer- nées sur l’étiquette en ce qui concerne l’usage prévu du
taine date (mentionnée sur la liste des biocides), il per- produit, les mesures de protection , le dosage et le temps
siste un délai de mise sur le marché de 6 mois pour le requis avant de réoccuper les locaux . Il convient d’assurer
vendeur et d’utilisation d’un an pour le milieu d’accueil. une ventilation adéquate des locaux, pendant et après la
désinfection. Il ne faut jamais mélanger différents produits.
ƒƒIl n’est pas recommandé d’avoir de grandes réserves
de biocides, ceux-ci perdant progressivement de leur POUR EN SAVOIR PLUS
activité, ce qui peut favoriser les résistances. Ils pour-
raient aussi entretemps ne plus figurer sur la liste des www.biocide.be
produits autorisés. Liste des biocides autorisés, actes d’autorisation,
rapport annuel, FAQ, procédures, etc.
ƒƒLes produits biocides doivent être conservés dans un
endroit sec, à l’abri de la chaleur et de la lumière, à l’écart www.health.belgium.be :
des aliments (armoire fermée à clé ). Ils doivent rester Règlement complet sur la classification, l’étiquetage
dans leur emballage d’origine, bien fermé, hors de portée et l’emballage des produits dangereux
des enfants
Services ressources :
ƒƒLes biocides ne peuvent jamais être utilisés au-delà de
leur date de péremption ! ƒƒCenter du SPF Santé publique
Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement
ƒƒSi le milieu d’accueil dispose de produits non conformes ƒƒ Tél. : 02 524 97 97
ou périmés, ceux-ci peuvent être déposés dans les parcs ƒƒ E-mail : [email protected]
à conteneurs avec agrément pour les produits dangereux
(section déchets chimiques : http://environnement.wallo-
nie.be), voire retournés au fournisseur. Les flacons vides
seront également éliminés dans ces parcs à conteneurs.

Quel produit choisir dans cette liste
des biocides autorisés ?

Le désinfectant devra avoir un large spectre d’action (bacté-
ries, virus, moisissures et spores), une action rapide et une
toxicité minimale. Il devra être biodégradable, si nécessaire
prévu à contact alimentaire (TP4) et non agressif pour le
matériel (et se présenter sous un conditionnement et un
rapport qualité/prix optimaux).

Pour un usage en-dehors de la présence des enfants, l’eau
de Javel (hypochlorite de sodium) reste le produit le plus
efficace et le moins cher. Si certaines surfaces ou certains
objets doivent être désinfectés durant l’accueil, les produits
recommandés sont les dérivés d’ammonium quaternaire2
(chlorure de didécyl diméthylammonium) ou encore ceux à
base de peroxyde d’hydrogène3 ou d’acide lactique4 (moins
problématiques pour l’environnement que l’eau de javel).

2 Les dérivés d’ammonium quaternaire peuvent être irritants (contact avec les yeux, la peau, les voies respiratoires), allergisants et sont toxiques pour l’environnement.
3 Le peroxyde d'hydrogène (eau oxygénée) est efficace contre les bactéries mais nécessite un temps de contact prolongé (15 minutes minimum). Un nettoyage préalable

et un rinçage sont requis comme pour l'eau de javel. Il y a également une perte d'efficacité au stockage. A une concentration supérieure ou égale à 5%, le produit devient
irritant et corrosif pour la peau, les voies respiratoires et les yeux.
4 L'efficacité de l'acide lactique est encore en cours d'évaluation. Il peut provoquer de l'irritation cutanée (porter des gants) et des lésions oculaires graves si projection
dans les yeux.

9

DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL Brochure SPF Santé publique

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Outils ONE L’air de rien, cha ngeons d’airÀ!Lpreop nettoyage et la désinfectioDVne oLleastiClso(mpocdLaéessipnnerféettccoitsyioaentgsene’leeostntlapunadspéursonintonfececotttloieoynraiggsooeunnrteiduuesneuemxaeacncttitoioonbndsse’dervinféfté.reretinetne.sEplleounresudivoaitnitndteervs ebnuirtsqduieffédraennstsd. eLasLa qualité de l’air intérieur

L’air de rien, 24 Quels soDnte lqeusoeiofsfs’eatdsguistu-nirlel?tatosayQnautegélse?sont lLese ismapvaieczts-venovuOisrùo?npneuemt-eonntaleusxtr?ouver ? quoi s’agit-il ?COVs)és Orga niques30l’c•Coihrr•Lrreergiqetro•ssLaiaustssnaLseqnoiLn•pyierqreyutnàpienrssesiLusoetymnslseusendopensdaa,ripeesiigrntilavpcucrsràhhsat.naeitieiitoeDtectstyédteroastadsortusegneaotstetynpdenidr•sntpsiqindsaèrmtoistp’l•Ltneeebmeasufieendcniybeuafoémésssiueldgentaoleie.snlaiinsscnecpvbssat.’ranénspeu,i1aréeepaepsamrl6nettsetsooc.sntnessrséaoCscn.ttLttos,isdsouor’étstinopiruhuoaueueeqeelidrluuzoeauoyroxeocrniespnulrroirenelnassutreiucteteexleasa;psruepgsegdgvetlnesnrdcn’lnrasoeavatemeaeefpsdpetoiedaormratrnosnsnfdeotpaetans,euinltlipstevaccalhsue/nrictnemtrcéotirelosposuerrlettroovaroils.oep,qnu’régollssuilidneuodEneeenraarsélepbdscelnusipniulcrtlseeneenedpeeséhtisespétttetéttsristueiiisnuiqtcvaropmvmrofdaatlprarsivdafeduooenrrneueeratedeirtm’estqdenstscororuiteesron,nncis,vdtasueielibannerlutrasantelsiepoepélsnseemrlttotarsctècniriééqsrsssftLsrossnnicesleco,t.nésmoe,iouurravusitipeeiibeatsaonmosspnaednbbilieleitaeeqtacfucbcftCruutosrdmcamiseéuneonirnxctiloOtrxfrevea’a.necnétsuiydnteêsnceVee:neIesénttisualaemrstt.sspats.sntcresrtigacndeisdesedasrtdeadrenototeepeetlt’erunssnnaeshbsLnn’tesolteésdreéanàrdtmmetsiusbss’ssmjmuepédoatéuioenmolepbeol’eupolansutitaeinemsstéydtstritsettrgeeiocirinrearoerinsioinrnnnàivneitossscnrnnhsiteqeottpoturnpictdlièaebaanrrquéipureneruessltnatlaeeuulrmCedoefesdistorelatxseOefesseooumpocuurvu.mVrdsnasdemstnpihmoDrraeehuiaiéaeccupent.éléilaué•osntnnretdatesàseiiigumttobncr’retlLs.hé;omsetreéfnpeiqeoirtzeerLpbasloeûicossaesearrlc’unsrnu,sdrllhplauoeglsetoscsutceeideriesurxog,l,odssviror,csnenxrnaioabedndaccegtllicalupn’,leigaensmsqsosloortiidipmusvsolitttopzyurb,epsnm’eaaaonemcoeesunrc(nuttlrnipnnoiaelsnecummétliaeeleldlatiscvttoca)e(rortsosltcteséseloeetq’eeat,seeeonnt•ihttiyddursaagmioonuvnsaeéerraadpilnbeionreopiunnnzttsg•crmebéeaeeseaéiieeietovllrlV,rabsdd’c’se,cntattasaehueeàreocs,iasctdeaopodiotsusneflnhitnfeecd’tsuurmiuesondnatszeaqeeeaastiveosèrcrzsvCmmslcqemearmeeiupsttnx.fosé,,ltoinulnOleruseeeoetae’.moalpicioeot’tsqi)uhlVmqensdpdulr,eldxcmyqbouo(uudyuérps)ssanumooiduelsogseeeieehr;natnoeepuioLsnnèmdyessct1ladesiad,dtitu6ntalesdus’eégeu:reepraenréxxisesd,aeCtau.letdsllre,(ecertompdutpdrtl•iemascaéco’aporseulrtnuopp.neliui•ensolniisoItècfèdltstneirslrqtcrseereedéaoaéeesu.dtoeuftsum.diIpe•siaelcutnxysCeaOéebnlndtpdaastp,nOatrsetaeeughflotigeeuVuuctèasupoismr’vixossr,nj:éammropeemeiéidvtqruni.aetèoneabeiurtIcnccbslpu;eaduteeeicsol,sielestexnsoriéioeVsssd:mm))tnrogue•;;pàelaab:polnz’lttâaéslitoudlésttsdu•sti’hesmeé(téadlCdmercecseneoeOshnepotdart3Vélotcq.eo0p(r)uaub0arrppviirssitboeebCaouèomcrrrnnnOûensatteeolsVeeras,nubu.bm(tnesu(Cb.opefrtbooaeirsdiorianr)fsmta’d,tna;a)meut.iuneititgsl,srleeacsmoszedeénéqeutnlésuapemsigluuldeeebsaurnssirtnrt,rasdistnatol’ecannlesttnsmseq, ocaulasehgpirpmhel’ohèsiqssyriseufdisbereooisltitguoédènn’notoerci,gifisne
changeons d’air !

Outil à destination des Structures collectives de 3 à 18 ans

La santé dans les MA Chapitre 3 2015 Chapitre 3
de la petite enfance
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sécurité

et

santé Environnement : santé et sécurité

:

Environnement

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TRAITEMENT DES CONVULSIONS : DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL
SITUATION DES ENFANTS
EN MILIEU D’ACCUEIL1

Physiologie de la crise convulsive Les milieux d’accueil sont particulièrement concernés par la
prise en charge des crises convulsives. Les jeunes enfants
Lors d’une crise convulsive, deux neurotransmetteurs sont en effet plus sensibles au risque de développer ces
sont à prendre en compte : le GABA et le Glutamate. Le crises par le fait que, durant les premières semaines de
GABA a un rôle inhibiteur tandis que le Glutamate est une vie, l’action du GABA est paradoxalement excitatrice avant
action excitatrice. Pour enrayer une crise convulsive, les de devenir progressivement inhibitrice. Le Glutamate quant
médications agissent donc sur l’équilibre entre ces deux à lui atteint sa pleine action excitatrice vers l’âge d’un à
neurotransmetteurs en stimulant l’action du GABA et en deux ans alors que le GABA est à ce stade encore très peu
inhibant celle du Glutamate. Toutefois, la rapidité d’inter- inhibiteur. C’est donc à cet âge que la probabilité est la plus
vention thérapeutique est importante. En effet, lorsque la haute de voir apparaître des crises convulsives.
crise se prolonge, les récepteurs GABA sont internalisés
dans l’endosome et ne sont donc plus accessibles au niveau
synaptique. L’efficacité du GABA diminue alors au profit de
celle du Glutamate.

Figure 1 Figure 2:
Maturation des systèmes de neurotransmissions inhibitrice et excita-
Modification du nombre trice3,4
de récepteurs excitateurs
et inhibiteurs disponibles Délai de prise en charge d’une crise convulsive
au niveau synaptique en
fonction de la durée de la
crise convulsive2

Dans les cinq premières minutes de la crise, il existe une
action spontanée « self-inhibitrice » qui arrêtera la crise
d’elle-même. Toutefois, au-delà de ce délai, il y a lieu de
ne plus compter sur cette résolution spontanée et donc
d’agir sans tarder. Une intervention rapide, soit entre 5 et 15
minutes après le début de la crise convulsive, quelle qu’en
soit la cause, permet d’arrêter 80% des crises.

Par contre, si la crise se prolonge au-delà de 30 minutes,
elle pourra avoir des conséquences délétères. Les crises
prolongées sont potentiellement dangereuses pour la
région hippocampique par la création d’un œdème local
pouvant être à l’origine ultérieurement d’une sclérose mé-

1 Présentation du Dr Jean-Marie Dubru, neuropédiatre, au Collège des Pédiatres de l’ONE. Retranscription par le Dr Virginie Dalcq, Adjointe à la Direction santé au moment
de la rédaction.
2 Chen & Wasterlain Lancet Neurol 2006.
3 Bialer & White Nat Rev Drug Discov 2010.
4 Rho & Sankar Epilepsia 1999.

11

DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL siotemporale. Ces crises prolongées augmentent aussi le Voies d’administration des Benzodiazépines
risque de déficit cognitif, de dépression et de problèmes de
comportement chez l’enfant, avec tout le risque de stigma- Après une première crise, le matériel nécessaire sera mis
tisation par l’entourage que cela sous-tend. à disposition de l’enfant afin que son entourage soit prêt à
agir en cas de récidive de crises d’une durée excédant les
Figure 3 cinq minutes. Il existe différentes options d’administration
Timing des crises convulsives5 des benzodiazépines.

ƒƒPar voie nasale - Midazolam (forme non-commercialisée
en Belgique actuellement)

C’est une voie facilement accessible, qui présente une
bonne résorption mais qui est confrontée à l’encombre-
ment nasal fréquent chez les enfants.

Cette voie est peu utilisée chez nous par l’absence de sa
commercialisation dans cette forme. Elle est couramment
utilisée en Suisse. L’administration pourrait se faire chez
nous à partir d’une ampoule de Dormicum® à raison de 0.2
mg/kg de midazolam, en pulvérisant la moitié de la dose
dans chaque narine, mais cela présente l’inconvénient d’une
manipulation un peu compliquée.

ƒƒPar voie orale (jugale) - Midazolam (Buccolam®)
Le produit s’administre entre la gencive inférieure et la
muqueuse jugale. Cette voie présente l’avantage d’une
absorption rapide, qui permet d’éviter l’effet de premier
passage hépatique. Elle est aussi socialement acceptable,
mais présente l’inconvénient d’être parfois partiellement
avalée et d’avoir un mauvais goût qui pourrait amener l’en-
fant à recracher le produit. Cette forme est commercialisée
en Belgique sous le nom de Buccolam.

Mécanisme d’action des Benzodiazépines Figure 5

Les benzodiazépines se fixent aux récepteurs GABA (canaux Administration du Buccolam®7
chlore) et renforcent alors l’action du GABA sur ces canaux
en favorisant l’entrée des ions chlore. En conséquence, La ƒƒPar voie rectale - Diazépam (Valium®)
membrane cellulaire du neurone s’hyperpolarise ce qui C’est une voie rapide et bien tolérée mais qui présente une
renforce l’inhibition neuronale. absorption variable selon la présence de selles et selon
l’importance du premier passage hépatique. La posologie
Il est donc important d’administrer les benzodiazépines est de 0,5mg/K /dose. Ce geste est globalement mal accep-
suffisamment tôt pour bénéficier de la présence suffisante té par les puéricultrices et est aussi socialement difficile à
des récepteurs GABA au niveau synaptique (avant leur inter- réaliser chez un enfant plus âgé.
nalisation). En cas d’intervention tardive, une pharmaco-ré-
sistance aux benzodiazépines va donc progressivement
s’installer par manque de récepteurs disponibles.

Figure 4

Mécanisme d'action des
benzodiazépines6

5 Raspall-Chaure et al. Epilepsia 2007; 2. Pellock et al. J Child Neurol 2007.
6 Bialer & White Nat Rev Drug Discov 2010; 2. Rho & Sankar Epilepsia 1999.
7 Buccolam® Summary of Product Characteristics

12

Quelle voie d’administration choisir prescrites pour peu qu’elle adhère au geste à poser. Elle
en milieux d’accueil ? ne pourra en effet pas y être contrainte.

Ces différentes voies montrent une efficacité comparable La prescription de benzodiazépines ne se fait qu’à partir du
en termes de rapidité d’action et chaque neuropédiatre moment où une crise convulsive s’est déjà produite chez
conseillera celle qui lui paraît la mieux adaptée à l’enfant. l’enfant. Dans le cas d’une première crise, il convient donc
Il est toutefois important que les intervenants en milieux de ne rien administrer à l’enfant et d’appeler les secours
d’accueil, et principalement les infirmières, soit averties des sans tarder. Il n’y a donc pas lieu d’administrer à cet enfant
différentes présentations qui existent et auxquelles elles les benzodiazépines d’un autre enfant qui fréquenterait le
risquent d’être confrontées. Actuellement, le Buccolam®, en même milieu d’accueil. Il s’agit toujours bien d’une pres-
dépit de son prix, est sans doute la voie d’administration la cription médicale spécifique.
plus facile et la plus acceptable en milieux d’accueil, mais le
Valium® par voie intra-rectale reste préconisé par certains.

En cas d’absence d’une infirmière dans le milieu d’accueil,
le médecin responsable devra être informé de ce besoin
particulier de l’enfant. L’accueillante ou la puéricultrice
pourrait alors au besoin administrer les benzodiazépines

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13

DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL NETTOYAGE DES CAVITÉS NASALES

Dr Nathalie Melice - Conseillère Pédiatre ONE, Luxembourg

Une des pratiques essentielles d’hygiène est le nettoyage des fosses nasales.
Les moments importants de mouchage sont situés avant les repas et au lever de sieste.

Le lavage des cavités nasales Dès que possible, au plus tard à l’âge d’un an

Le principe est d’instiller du liquide physiologique qui va Il faut favoriser la position verticale (assise) de l’enfant et
balayer les cavités nasales et entraîner, dans le flux, les l’administration de liquide physiologique en spray, dans
sécrétions qui s’y trouvent. chaque narine.
La technique est différente chez le nourrisson et chez
l’enfant. Le mouchage

Chez le nourrisson Le mouchage est l’expulsion, vers l’orifice narinaire, des
sécrétions présentes dans le nez, au moyen d’une expiration
L’enfant est couché sur le dos (légèrement sur le côté, une forcée bouche fermée.
épaule un peu surélevée éventuellement), la tête tournée à
45° sur le côté. Il est important d’éviter l’hyper extension ƒƒEntre 2 et 3 ans, l’enfant est capable d’apprendre à
de la tête. se moucher.
Environ cinq ml de liquide physiologique stérile sont en- On lui explique comment souffler par le nez, une narine
voyés, avec une pression très modérée, dans la fosse nasale à la fois, en bouchant l’autre.
supérieure et ressortent par la narine inférieure.
L’excédent de liquide physiologique et de sécrétions per- Pour ce faire, on peut commencer par le conscientiser à la
sistant dans les cavités nasales peut être aspiré au moyen respiration buccale puis nasale. Il s’agit de le faire d’abord
d’un mouche bébé, avec une pression relativement faible souffler par la bouche, puis de lui apprendre à souffler par
également. le nez en fermant la bouche.
Les mouche bébés doivent être individuels.
Ils ne doivent en aucun cas servir à injecter du liquide phy- Des jeux de souffle, des jeux de prise de conscience de
siologique dans le nez. l’odorat, des mouchoirs ludiques, placés à des endroits
Au besoin, on répète le même geste en tournant la tête de clés,… peuvent être d’une aide précieuse.
l’autre côté.
Il faut spécifier que l’instillation de volumes plus importants ƒƒPour les plus grands, le nettoyage régulier et soigneux
de liquide physiologique dans les fosses nasales est réser- des sécrétions nasales par mouchage à l’aide de mou-
vée aux situations d’enfants malades, avec une obstruction choirs en papier à usage unique, en association avec le
nasale plus sévère. mouchage est indispensable.
Rythme recommandé : une à deux par jour si fort encombré
mais pas malade. Plus souvent si l’enfant est malade. ƒƒLes mains doivent, dans tous les cas (domicile, …) être
lavées, et pour les professionnels des milieux d’accueil,
désinfectées, après chaque mouchage d’un enfant.

Remarque : Le liquide physiologique hypertonique qui décongestionne le nez bouché par action osmotique peut être
utilisé dès l’âge de 2 mois (les premiers mois) (ex : Physiomer baby) dans certaines conditions, sur avis médical.

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DERNIERS AVIS DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL

ET RECOMMANDATIONS

DU CSS Dr Tessa Goetghebuer - Conseillère Pédiatre ONE, Bruxelles
Dr Paloma Carrillo - Médecin Adjointe à la Direction santé - Pôle Vaccination

Vaccination contre le Méningocoque Les recommandations du CSS sont fondées sur les données
du groupe B (Men B) épidémiologiques actuelles ainsi que sur base de la protec-
tion théorique du vaccin et sur base des premières données
L’arrivée sur le marché belge du premier vaccin contre le d’efficacité rapportées au Royaume Uni. Elles seront revues
MenB (Bexsero®) a incité le conseil supérieur de la santé en fonction de l’évolution épidémiologique en Belgique.
à émettre un premier avis qui a été publié en mars 2017.
1. Le Conseil considère qu’il n’y a pas suffisamment d’ar-
Les infections invasives à méningocoques peuvent être guments tant épidémiologiques qu’en terme d’impact
causées par différents sérogroupes (essentiellement A, B, du vaccin que pour recommander le vaccin en routine
C, W135, X et Y). Les infections invasives à méningocoques chez le nourrisson.
sont essentiellement des méningites (50 %) et des bacté-
riémies (35-40 %). La forme la plus sévère est le purpura 2. Pour ces mêmes raisons et vu l’absence de données
fulminans (purpura, choc, coagulation intravasculaire dis- sur le portage (protection indirecte), le Conseil ne re-
séminée, ischémie et nécrose) qui peut mener au décès commande pas non plus la vaccination systématique
en quelques heures. Le taux de mortalité des infections à des adolescents.
méningocoques B est estimé entre 3 et 10 %. En 2015, le
MenB représentait 68 % (67 cas) de toutes les infections 3. En terme de protection individuelle, le Conseil considère
invasives à Méningocoque en Belgique et l’'incidence des que le vaccin peut être administré à tout individu à partir
meningococcémies liées au sérogroupe B est estimée à de l’âge de 2 mois pour protéger contre les infections
1.0 par 100 000 habitants en 2015. invasives à MenB (de préférence les enfants et adoles-
cents appartenant aux deux groupes d’âge où l’incidence
Depuis 2004 l’incidence des méningites à méningocoques est la plus élevée : 0 à 5 ans et 15-19 ans).
B est en continuelle diminution (- 60 % pour la période
2003-2015) en Belgique comme dans le reste de l’Europe. En ce qui concerne la vaccination du nourrisson, il est im-
portant de prévenir les parents des effets secondaires, de
L’incidence par groupe d’âge est la plus élevée chez les considérer l’administration systématique de paracétamol
nourrissons de moins d’un an avec un pic à 5 mois puis en cas de primovaccination avant l’âge de 1 an lors d’asso-
diminue jusqu’à l’âge de 8 -10 ans avec un second pic à ciation avec les vaccins de routine, de préférer le schéma
l’adolescence. 2-4-6 mois et de s’assurer que l’administration du vaccin
4CMenB n’entrainera pas de baisse de la couverture des
Jusqu'à récemment aucun vaccin contre le MenB n’était autres vaccins du calendrier. Le vaccin peut être admi-
disponible. nistré en même temps que les vaccins de routine à 8 et
16 semaines (avec hexavalent, pneumocoque conjugué et
Le premier vaccin enregistré contre le MenB (Bexsero®), rotavirus). Si les parents désirent une administration sépa-
C4MenB, a été développé par « reverse vaccinology » et rée afin d’éviter 3 injections simultanées, il est préférable
contient 4 antigènes protéiques qui sont exprimés de façon de décaler d’une semaine la première dose du Bexsero®
variable à la surface du MenB. Le vaccin s’est montré forte- par rapport aux vaccins de routines. Le Bexsero® pourrait
ment immunogène tant chez le nourrisson que chez l’ado- être administré à 9 semaines, les doses ultérieures entre
lescent avec persistance variable de l‘activité bactéricide 13 et 15 semaines et à 6 mois avec un rappel prévu entre
selon le type d’antigène. Le Royaume Uni et l’Irlande, des 12 et 15 mois.
pays avec une incidence élevée, ont déjà inclus Bexsero®
dans leur calendrier de vaccination (schéma 2+1). En Italie L’administration prophylactique de paracétamol (1° dose
il est aussi inclus dans quelques régions. de paracétamol de 15 mg/kg lors de l’administration du
vaccin puis 2 doses ultérieures espaces de 4 à 6 h) permet

15

DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL de diminuer significativement l’incidence de la fièvre et des Position du programme de vaccination
réactions locales dans les 7 j qui suivent la vaccination. concernant le Vaccin C4MenB

4. Le Conseil recommande la vaccination des individus à Le programme de vaccination de la FWB suit les recom-
risque d’infection invasive à meningocoque par le vaccin mandations du Conseil Supérieur de la Santé (CSS). Le
4CMenB quel que soit leur âge (il n’y a pas de données CSS considère qu’actuellement il n’y a pas suffisamment
disponibles pour ceux de 50ans ou plus). d’arguments tant épidémiologiques qu’en termes d’im-
pact du vaccin pour recommander le vaccin de façon
ƒƒLes personnes concernées sont celles présentant une systématique chez le nourrisson, mais il recommande
asplénie anatomique ou fonctionnelle (y compris la drépa- la vaccination des enfants à risque (présentant une
nocytose), un déficit du complément congénital ou acquis asplénie anatomique ou fonctionnelle -y compris la
ainsi que les patients avec déficit de l’immunité humorale. drépanocytose-, un déficit du complément congénital
Chez ces patients il est préférable d’administrer le vaccin ou acquis ainsi que les patients avec déficit de l’immu-
séparément. nité humorale). Le vaccin (Bexero©) est disponible en
pharmacie en Belgique au prix de 86,5 euros/dose. Le
Le vaccin Bexsero® doit être administré en intramusculaire nombre de doses dépend de l'âge auquel on débute la
(IM) à la dose de 0,5 ml. vaccination. Nous invitons les vaccinateurs à prendre
connaissance de la recommandation du CSS pour pou-
Bexero© est disponible en pharmacies en Belgique au prix voir informer les parents le cas échéant.
de 86,5 euros/dose. Actuellement il n’y a pas de rembour-
sement. Le vaccin est sûr, mais assez réactogène, donc il Le programme de vaccination encourage tous les vac-
est important de prévenir des effets indésirables comme cinateurs à proposer et réaliser ce vaccin chez les en-
la fièvre, et de considérer l’administration systématique de fants à risque.
paracétamol. En fonction de l’âge il va falloir 2, 3 ou 4 doses
(voir tableau « schémas proposés par le CSS »). Pour les consultations ONE, en cas de demande paren-
tale d’une vaccination contre le menB, le médecin peut
Schéma proposé par le CSS prescrire le vaccin et/ou l’administrer en s’assurant que
(3 ou 2 doses +-rappel selon l’âge de l’enfant cela n’impacte pas le schéma vaccinal de base. Cette
vaccination ne peut toutefois pas justifier une consul-
Tranche Primo- Intervalle Rappel tation de suivi renforcé. Le médecin peut également
d’âge vaccina- entre doses choisir de rediriger les parents vers le médecin traitant
de l'enfant.
(1°dose) tion 1 mois 12 à 15 mois
2à5 3 doses min POUR EN SAVOIR PLUS
mois lors 2° année, une
2 doses 2 mois dose au moins Retrouvez l’avis complet sur Excellencis-one.be
6 à 11 min 2 mois après à la rubrique vaccination
mois 2 doses dernière dose 1°
2 mois vaccination Vaccination contre la varicelle
12 à 23 2 doses min
mois 2 doses une dose au moins Suite à la mise sur le marché d'un vaccin quadrivalent «
12 à 23 mois après RROV » (rougeole-rubéole-oreillons-varicelle) et a l’ex-
2à5 primovaccination périence acquise dans d’autres pays avec la vaccination
ans universelle, le conseil supérieur de la santé (CSS) a émis
11 à 19 2 mois min un nouvel avis sur la vaccination contre la varicelle des
ans enfants, des adolescents et des personnes à risque qui a
1 mois min été publié en mars 2017.

Effets indésirables Bien que le CSS soit convaincu de l’efficacité vaccinale et
des bénéfices de la vaccination contre la varicelle, il ne
Chez les nourrissons (<2 ans), les effets indésirables les préconise toujours pas, a l’heure actuelle, une vaccination
plus fréquents sont : érythème, sensibilité awu site d’in- universelle.
jection, irritabilité et fièvre. Les réactions locales et systé-
miques (température) sont également majorées lors d’ad- La varicelle est causée par le virus varicelle-zona (VZV) et
ministration simultanée avec d’autres vaccins. induit une immunité qui persiste à vie. Néanmoins, le VZV
demeure dans l'organisme à l'état latent et peut se réactiver
Des effets indésirables peu fréquents (1/100 à 1/1000) sont et provoquer un zona dans 15-30 % des cas.
les convulsions, l’eczéma, l’urticaire, la température >40 °C
et rarement (1/1000 à 1/10 000), le Kawasaki. Dans les pays tempérés, la varicelle est une maladie « sai-
sonnière » pour laquelle on observe chaque année une re-
Un nouveau vaccin, Trumemba©, est en cours d’évaluation
par l’Agence Européenne du Médicament.

16

crudescence du nombre de cas à la fin de l’hiver et au prin- Ces conditions préparatoires n’étant pas réunies actuelle- DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL
temps. En l’absence de programme de vaccination contre ment, le CSS ne recommande pas une vaccination univer-
la varicelle, le nombre de cas de varicelle attendu chaque selle contre la varicelle à ce jour.
année est similaire à la taille d’une cohorte de naissance.
Des études de séroprévalence montrent qu’en Belgique, En termes de protection individuelle, une vaccination contre
environ 50 % des enfants ont contracté la varicelle à l’âge la varicelle peut être recommandée, soit sous la forme d'un
de 2 ans, 80 % à 5 ans, 90 % à 8 ans jusqu’à 98 % à 30 ans. vaccin antivaricelleux monovalent ou d'un vaccin quadri-
valent RROV.
Bien que l'évolution de la maladie soit généralement bé-
nigne, le nombre d'hospitalisations liées à la varicelle en La vaccination de groupes ou de sujets à risque non im-
Belgique est estimé à environ 1000 cas par an, dont 1 à munisés reste préconisée pour :
2 décès. Les nourrissons, les adultes et les patients im-
munodéprimés sont particulièrement à risque de mala- ƒƒles adolescents et les jeunes adultes sans antécédents
die sévère. Néanmoins, la plupart des complications et de varicelle,
hospitalisations concernent des enfants préalablement en
bonne santé. Dans une étude pédiatrique belge impliquant ƒƒles personnes non immunisées occupées dans le secteur
plus de 500 enfants hospitalisés atteints de la varicelle, les des soins de santé,
complications les plus fréquentes concernaient des surin-
fections bactériennes, des complications neurologiques et ƒƒles autres sujets non immunisés qui sont en contact avec
des pneumonies. des patients immunodéprimés ou de jeunes enfants (pué-
ricultrices),
En Belgique, deux vaccins monovalents -Varilrix® (GSK)
(48,34 Euros), Provarivax® (MSD) (52,52 Euros)- et un vac- ƒƒles femmes non immunisées avec un désir de grossesse
cin combiné Rougeole-Rubéole-Oreillons-Varicelle (RROV) (la vaccination n’est pas autorisée pendant la grossesse).
-Priorix Tetra® (GSK, 63,93 Euros)- sont disponibles. Ces
vaccins contiennent tous un virus atténué vivant de la va- Position du programme de vaccination
ricelle.
Le programme de vaccination de la FWB suit les recom-
Tant les vaccins monovalents que les vaccins combinés sont mandations du Conseil Supérieur de la Santé (CSS). La
hautement immunogènes et efficaces après un schéma vaccination contre la varicelle n’est pas incluse dans
de vaccination débuté après l’âge d’un an et incluant deux le programme de vaccination en Fédération Wallonie
doses à au moins 4 semaines d’intervalle. La séroconver- Bruxelles actuellement.
sion est observée chez 85-100 % des enfants après la pre- Pour les consultations ONE, en cas de demande paren-
mière dose. La durée exacte de protection n’est pas encore tale, le médecin peut prescrire le vaccin et/ou l’admi-
connue, mais sur base des données scientifiques actuelles, nistrer en s’assurant que cela n’impacte pas le respect
on peut l’estimer à 10-20 ans après deux doses. Le vaccin du schéma vaccinal de base. Cette vaccination ne peut
ne peut être administré qu’après l’âge de 1 an, il est sûr toutefois pas justifier une consultation de suivi renfor-
et bien toléré. Les effets indésirables sont des douleurs cé. Le médecin peut également choisir de rediriger les
et érythèmes locaux, pyrexie et augmentation du risque parents vers le médecin traitant de l'enfant.
d’épisodes de convulsions fébriles en cas d’administration
du vaccin combiné RROV entre 12 et 23 mois. POUR EN SAVOIR PLUS

Dans les pays où la vaccination a été généralisée, comme Retrouvez l’avis complet sur Excellencis-one.be
les Etats Unis ou l’Allemagne, on a constaté une baisse à la rubrique vaccination
substantielle du nombre de cas, de complications, d’hos-
pitalisations et de la mortalité en lien avec la varicelle, y Vaccination contre le zona
compris parmi la population non vaccinée.
Le CSS a publié en juillet 2017 un avis sur la vaccination
Pour procéder à une vaccination universelle en deux doses contre le zona (herpes zoster). Cette douloureuse affection
contre la varicelle, quelques conditions doivent obligatoi- cutanée locale ou généralisée touche principalement les
rement être réunies, principalement: personnes âgées. Près d’un tiers de la population connaîtra
un épisode d’herpès zoster (HZ). La névralgie post-herpé-
1. L'instauration de la vaccination contre la varicelle ne tique (NPH) est une complication de l’HZ pouvant être à
peut pas compromettre la couverture vaccinale actuelle l’origine de plusieurs mois, voire plusieurs années de dou-
contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (actuelle- leurs chroniques et dont l’incidence augmente avec l’âge.
ment >95 % pour la première dose) ;
Actuellement, un seul vaccin à virus vivant atténué contre
2. La prévention d’un déplacement de la varicelle vers des l’HZ est enregistré en Belgique : Zostavax® (MSD). GSK a
tranches d'âge plus élevées, nécessitant une couver- également développé un vaccin inactivé: Shingrix®. Toute-
ture vaccinale d’au moins 80 % (pour les 2 doses) et fois, ce vaccin n’a pas encore été enregistré en Belgique.
un programme de rattrapage pour les adolescents non
immunisés. 17

3. Un système de surveillance de qualité pour assurer le
suivi de la couverture vaccinale et de l'incidence de la
varicelle et du zona.

DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL Compte tenu de la morbidité considérable lie à l’HZ, le CSS Le vaccin à virus vivant atténué (Zostavax®) est sûr. Les
recommande que la vaccination puisse être envisagée à effets indésirables rapportés sont minimes et se limitent au
titre individuel chez les personnes âgées de 65 à 79 ans. site de l’injection. Des maux de tête font également partie
des effets systémiques observés.

POUR EN SAVOIR PLUS

Vous pouvez consulter les derniers avis du groupe vaccination
du CSS sur www.health.belgium.be/fr/vaccination#article

Sources

ƒƒ Conseil Supérieur de la Santé. Vaccination de l’enfant, de l’adolescent et des personnes à risque contre le méningocoque du groupe B (CSS 9125) (Mars
2017) Consulté à l’adresse https://www.health.belgium.be/sites/default/files/uploads/fields/fpshealth_theme_file/css_avis_9125_meningocoque.pdf

ƒƒ Conseil Supérieur de la santé. Vaccination des enfants, des adolescents et des personnes à risque contre la varicelle (CSS 9212) (Mars 2017). Consulté
à l’adresse https://www.health.belgium.be/sites/default/files/uploads/fields/fpshealth_theme_file/css_avis_9212_varicelle_veerle_a5.pdf

ƒƒ Conseil Supérieur de la santé. Vaccination contre l'Herpes Zoster Virus (Zona) (CSS 9209) (juillet 2017). Consulté à l’adresse https://www.health.
belgium.be/sites/default/files/uploads/fields/fpshealth_theme_file/9209_css_avis_zonaa5_pdt.pdf

18

LE NOUVEAU TABLEAU D’ÉVICTION DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL

Si l’état général de l’enfant malade est nettement altéré, même s’il n’est pas atteint d’une affection
qui justifie une éviction, sa surveillance ne peut pas être assurée par le milieu d’accueil. L’enfant
sera réadmis dès que son état général le permettra. C’est le cas par exemple : des bronchiolites
avec détresse respiratoire importante, laryngites avec stridor, affections fébriles accompagnées
de vomissements importants avec risque de déshydratation,…

La plupart des règles d’éviction sont valables également Il est entendu que dans des circonstances épidémiologiques
pour les adultes travaillant dans le milieu d’accueil. En cas ou de gravité particulières, le médecin est habilité à prendre
de danger pour la santé des enfants accueillis, le médecin toute mesure d’exception qu’il juge nécessaire en ce com-
du milieu d’accueil est habilité à demander un examen mé- pris la suspension éventuelle de nouvelles admissions. Il
dical chez tout adulte du milieu d’accueil. Le médecin doit veillera, en outre, à l’information correcte des parents sur
également, en cas de maladie contagieuse d’un parent, lui la situation concernée.
limiter l’accès aux locaux réservés aux enfants. Il doit être
averti de l’apparition de toute maladie contagieuse dans
l’entourage familial pouvant présenter un risque pour les
enfants accueillis.

TABLEAU D’EVICTION

MALADIES TRANSMISSION INCUBATION1 CONTAGIOSITÉ MESURES « CAS INDEX2 » MESURES POUR LES
(EVICTION) CONTACTS ET LE MA3
Coqueluche* Respiratoire, (JOURS -J) (JOURS -J)
contact direct
Gale (Sarcoptes 6j à 21j 21j après début Eviction de 5j à dater du Antibioprophylaxie, vac-
scabiei)* d’écoulement début du traitement par cination si incomplète ou
nasal antibiotiques inexistante
Gastroentérites Si refus de traitement :
éviction de 21j après le
Hépatite A* début des symptômes
Impétigo (sta-
phylocoque doré, Contact direct, 14j à 42j Prolongée sauf Pas d’éviction si correcte- Lavage literie et vêtements
streptocoque) objets 3j si réinfes- traitement ment traité à 60°C, traitement éventuel
tation des contacts proches

Selon les germes / / Eviction à partir de la 3ème Mesures d'hygiène renfor-
(étiologie) selle diarrhéique. cées
14j avant les Retour dès que les selles
Oro-fécale, contact 15j à 50j symptômes et 7j sont molles ou normales, Mesures d'hygiène renfor-
direct, objets, après sauf Shigella et E coli O 157 cées,
nourriture H7 vaccination post exposition
éventuelle
Eviction 14j minimum à
partir du début des symp-
tômes

Contact direct, 1j à 3j Portage4 Pas d’éviction si correcte- /
objets asymptomatique ment traité et si les lésions
possible sont sèches ou couvertes

Méningite à Haemo- Respiratoire, 2j à 4j Prolongée Eviction jusqu’à guérison Antibioprophylaxie, vaccina-
philus influenzae contact direct tion si incomplète ou inexis-
type b* tante, surveillance clinique
des contacts
Neisseria meningiti- Respiratoire, 2j à 10j Prolongée, 2j Eviction jusqu’à guérison
dis (méningocoques contact direct après traitement Antibioprophylaxie pour
A, B, C, W, Y)* par antibiotiques les personnes ayant eu
des contacts à haut risque
durant les 7j précédant la
maladie (éviction de 7j si
refus), mise à jour vaccinale

*M aladies à déclaration obligatoire.

1 - Période s'écoulant entre la contamination de l'organisme par un agent pathogène infectieux et l'apparition des premiers signes de la maladie. (Dictionnaire Larousse)
2 - Premier cas identifié de la maladie dans une population ou un groupe.
3 - Le milieu d’accueil
4 - Le portage : le porteur de germes est un sujet cliniquement sain dont les excrétions contiennent des germes pathogènes (il peut dès lors propager des maladies contagieuses).

19

DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL Oreillons* Respiratoire, 15j à 25j 7j avant tuméfac- Eviction jusqu’à guérison Vaccination si incomplète ou
contact direct, 6j à 21j tion et 9j après inexistante
Rougeole* objets 2j à 12j
Respiratoire, 5j avant éruption Eviction jusqu’à guérison Vaccination si incomplète ou
Stomatite herpé- contact direct, et 5j après inexistante, éviction en cas
tique objets de non vaccination
(Herpes simplex)
Contact direct Prolongée Récur- Eviction jusqu’à guérison /
rence

Streptocoque Group Respiratoire, nour- 1j à 3j 10j à 21j (1 Eviction de 24h à compter /
A* (pharyngite, riture mois), 24h après du début du traitement par
scarlatine) traitement par antibiotiques Dépistage, mesures d'hy-
antibiotiques giène renforcées
Dépistage ciblé et surveil-
Teigne (mycose) Contact direct / Portage asympto- Pas d’éviction si correcte- lance spécifique
matique possible ment traité
(incluant les /
animaux)

Tuberculose* Respiratoire 15j à 70j Prolongée Jusqu'à réception du certi-
10j à 21j ficat de non-contagion

Varicelle et zona Respiratoire, 5j avant éruption Jusqu'à ce que toutes les
(Herpes zoster) contact direct, jusqu’à ce que lésions soient au stade de
objets toutes les lésions croûtes
soient au stade
de croûtes

*Maladies à déclaration obligatoire.

Aperçu rapide des modifications
Des infos complémentaires concernant le mode de transmission, la période d’incubation, de contagiosité, la durée
d’éviction et les mesures à prendre
Un repère visuel pour les maladies à déclaration obligatoire
Plus d’éviction en cas de pédiculose mais le traitement reste nécessaire
Coqueluche : Eviction de 21 jours en cas de refus du traitement
Gâle : Pas d’éviction si correctement traité
Hépatite A : Eviction de 14 jours
Impétigo : Pas d’éviction si correctement traité et le(s) plaie(s) couverte(s)
Neisseria meningitidis = Méningite à méningocoque
Oreillons : Eviction jusqu’à guérison
Rougeole : Eviction jusqu’à guérison
Teigne : Nouveau dans le tableau mais pas d’éviction si correctement traité
Tuberculose : Retour autorisé si certificat de non-contagion
Varicelle zona : Retour autorisé si les lésions sont au stade de croûtes

POUR EN SAVOIR PLUS

Vous pouvez consulter la liste complète des maladies à déclaration obligatoire et comment les déclarer sur
https://www.wiv-isp.be/matra/PDFs/Maladies%20infectieuses%20AVIQ.pdf

20

LE CARNET DE L’ENFANT DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL
EN MILIEU D’ACCUEIL

Mélanie Lesterquy - Référente santé en milieu d’accueil, Direction santé

Le Carnet de l'enfant est un document officiel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il est attribué
à la naissance à chaque enfant né au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles ou y résidant. Il est
diffusé largement au sein des maternités par les Travailleurs Médico-Sociaux de l’ONE.

Il s'agit d'un outil de promotion de la santé qui vise entre Le milieu d’accueil doit avoir accès
autres à favoriser la communication entre les parents et au carnet de l’enfant notamment
l'ensemble des intervenants médicaux et paramédicaux pour les raisons suivantes :
concernés par le suivi médical de l’enfant comme le mé-
decin traitant, le médecin spécialiste, la consultation pour 1. Vérifier que l’enfant est en ordre de vaccin
enfants de l’ONE et le milieu d’accueil.
2. Connaître le poids de l’enfant en cas d’administration
C’est la raison pour laquelle il doit toujours être avec l’en- de médicament notamment du paracétamol
fant et non pas avec ses parents.
3. En cas d’urgence, si l’enfant doit être transféré à l’hô-
Il est donc également indispensable qu’il suive l’enfant dans pital
ces déplacements, notamment dans le milieu d’accueil.
4. Mais aussi lors de la consultation dans le milieu d’ac-
De plus, dans la législation, l’Art.26 du Règlement du 25 cueil, le médecin doit disposer d’informations sur la
janvier 2017 de l’ONE relatif à l’autorisation des milieux santé globale de l’enfant au travers, du « Carnet de
d’accueil précise que « Dans le cadre de la surveillance l’enfant » et des observations du personnel du milieu
médicale préventive, le carnet de santé de l'enfant constitue d’accueil. Il doit également pouvoir y noter ses ob-
un document de référence servant de liaison entre les dif- servations et les vaccins que l’enfant aura éventuel-
férents intervenants et les parents. A cette fin, les parents lement reçus avec la date de vaccination, l’étiquette
veillent à ce qu'il accompagne toujours l'enfant ». du vaccin, son cachet et sa signature.

Cette obligation est également reprise dans le règlement Le carnet de l’enfant a donc pour objectif de réunir toutes
d’ordre intérieur qui a été signé par les parents avant l’en- les informations, les observations concernant la santé de
trée en milieu d’accueil. l’enfant.

Le maintien à jour de ce carnet permettra par la suite d’as-
surer une bonne transition avec le service PSE (Promotion
Santé à l’Ecole).

Un véritable journal de bord de la santé de l’enfant de
0 à 18 ans.

21

DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL Le carnet de l’enfant version 2018

Pour l’édition 2018, le contenu du carnet a été entièrement revu et la période couverte par celui-ci a été étendue à 18
ans. En effet, les missions des services PSE ont été intégrées récemment à l’ONE.

Un aperçu des modifications

Les changements apportés au carnet POUR LES ENFANTS DE 0 À 12 ANS :

ƒƒAjouts de visuels des brochures du service Education à ƒƒCréation d’une table des matières des courbes de crois-
la santé de l’ONE à certains moments clés de la vie de sance
l’enfant
ƒƒNouvelles courbes OMS pour les filles et les garçons (IMC
ƒƒAjouts et révision de textes en lien avec l’école et la Pro- 0 à 5 ans et IMC 5 à 19 ans)
motion Santé à l’Ecole

Les changements apportés au carnet POUR LES ADOLESCENTS DE 12 À 18 ANS :

ƒƒCréation d’une page de « séparation » annonçant le pas- ƒƒAjouts de cases pour les vaccinations spécifiques aux
sage de l’enfance à la puberté et à l’adolescence jeunes de 15-16 ans dans les pages vaccinations à la fin
du carnet : le vaccin trivalent (tétanos, diphtérie, coque-
ƒƒRévision du texte relatif à la puberté et à l’adolescence luche) et le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV)

ƒƒCréation de doubles pages pour les tranches d’âge 12-14 ƒƒCréation d’une page pour consigner les examens buc-
ans, 14-16 ans et 16-18 ans respectant la même struc- codentaires réalisés chez les enfants de plus de 12 ans
ture que pour les tranches d’âge précédentes. Notons
cependant un code « couleurs » différent pour les pages
12-18 ans et une adaptation du ton des vignettes dont les
messages s’adressent directement aux jeunes

2018

1

22

LE RÉFÉRENT SANTÉ DOSSIER MALADIES INFECTIEUSES ET MILIEU D’ACCUEIL
EN MILIEU D’ACCUEIL

Sarah Collard, Catherine Doguet et Mélanie Lesterquy
Référentes santé en milieu d’accueil, Direction Santé

Il y a un an nous vous parlions d’une nouvelle fonction à la Dès janvier 2018, un troisième Référent santé viendra
Direction Santé, celle de Référent santé en milieu d’accueil. rejoindre notre petite équipe pour les subrégions de

Cette fonction a été mise en place pour accompagner les Liège et du Luxembourg.
milieux d’accueil qui sont sans suivi médical.
Pour les subrégions de Bruxelles et du Brabant Wallon
La santé dans les milieux d’accueil de la petite enfance est
un sujet très vaste qui est balisé par une série de recom- Mme Collard Sarah
mandations et de règles. Lorsqu’aucun suivi médical n’est [email protected]
assuré, il est parfois difficile pour les milieux d’accueil de 0499 57 25 08
s’y retrouver...
Pour les subrégions de Liège et du Luxembourg
Dès lors, le Référent santé est la personne ressource pour (à partir de janvier 2018)
toute question en lien avec :
Mme Doguet Catherine
ƒƒLa vaccination [email protected]
0498 48 50 83
ƒƒLes maladies infectieuses et les épidémies
Pour les subrégions du Hainaut et de Namur
ƒƒLes certificats médicaux
Mme Lesterquy Mélanie
ƒƒL’administration de médicaments [email protected]
0499 99 79 55
ƒƒL’hygiène et la désinfection
Le carnet de l’enfant a donc pour objectif de réunir toutes
ƒƒetc. les informations, les observations concernant la santé de
l’enfant.
De plus, il travaille en étroite collaboration avec les Conseil-
lers pédiatres des subrégions. Le maintien à jour de ce carnet permettra par la suite d’as-
surer une bonne transition avec le service PSE (Promotion
Santé à l’Ecole).

Un véritable journal de bord de la santé de l’enfant de
0 à 18 ans.

23

LES CPNQ À BRUXELLES

LES CONSULTATIONS PRÉNATALES
DE QUARTIER À BRUXELLES

Ana Hernandez, Conseillère sage-femme ONE

Actuellement, 12 consultations prénatales de quartier sont présentes en Fédération Wallonie
Bruxelles. Reparties de manière inégale sur le territoire, la majorité de ces structures (8) se si-
tuent en Région de Bruxelles Capitale. Ceci s'explique par des raisons historiques ainsi que par la
vulnérabilité enregistrée au sein de cette population.

En 2016, plus de 1000 femmes enceintes ont fréquenté les consultations prénatales de quartier et
le nombre moyen de séances par femme enceinte inscrite à l'ONE tourne quant à lui autour de 7.

Dans l'ensemble de structures hospitalières et de quar- Particularités des CPNQ
tier en FWB, on compte 36 consultations prénatales ONE.
En FWB, On estime qu'environ 30% des femmes ayant La consultation prénatale de quartier développe son
accouché en 2016 ont fréquenté une consultation action selon un modèle particulier d'action interdisciplinaire
prénatale ONE. A Bruxelles, la proportion atteint 50%. en prénatal. Le binôme Travailleur Médico-Social (TMS) /
prestataire de soins est la référence pour le suivi médical
Ces consultations développent une action préventive de base et l'accompagnement psycho-médicosocial des
essentielle visant la diminution de la morbidité maternelle familles. Les séances de consultations médicales sont te-
et néonatale. En effet, le rôle des structures prénatales nues par des médecins (gynécologues ou généralistes)
est de: ou des sages-femmes. Les futures mères sont invitées à
réaliser un suivi médical de la grossesse suivant le schéma
ƒƒveiller au bon déroulement de la grossesse (dépistage des classique recommandé par le KCE et le GGOLFB.
pathologies obstétricales et prévention de la prématurité Par ailleurs, les examens médicaux de base ou complémen-
ou de petit poids à la naissance); taires se déroulent de préférence au sein de la structure
hospitalière de référence de la future mère (celle où la
ƒƒveiller à la santé des futures mères et du fœtus (lutte naissance aura lieu). C'est le cas des échographies et des
contre le tabagisme et autres assuétudes, etc.) dans le analyses biologiques, urinaires ou bactériologiques no-
but de réduire la mortalité et la morbidité infantiles et tamment. Lorsqu'au cours de la grossesse une pathologie
maternelles; maternelle ou fœtale est détectée un avis ou un transfert,
selon le cas, est réalisé dans/vers la structure hospitalière
ƒƒpréparer les futures mères à l'accouchement, à l'allaite- de référence.
ment maternel pour celles qui le souhaitent et à l'arrivée
de l'enfant. L'offre de services des consultations prénatales de quartier
combine une approche de proximité aussi bien au niveau
Avec une offre de service dès la période prénatale voir culturel que financier pour les familles. Cette offre se veut
préconceptionnelle, l'Office de la Naissance et de l'Enfance universelle, dans le sens que ces structures accueillent
mène sa mission d'accompagnement de l'enfant dans et toute future mère qui en fait la demande sans tenir compte
en relation avec son milieu familial et son environnement de la présence ou l'absence de critères de vulnérabilité ou
social, bien en amont de la naissance de celui-ci. de précarité.

24

La consultation médicale de suivi de grossesse ainsi que Le rôle des TMS en CPNQ LES CPNQ À BRUXELLES
l'accompagnement médico-psychosocial et de soutien à
la parentalité proposés sont gratuits. L'accompagnement Isabelle Boucher & Magali Tagnon, TMS prénatale, Bruxelles
médico-psychosocial du TMS inclut les visites à domicile,
les entretiens individuels et les permanences au sein de « Les TMS en CPNQ sont présents pour accompagner
la consultation. Des activités collectives sont également et soutenir les futurs parents/la future mère. Nous
possibles. L'assurance des soins de santé permet la prise sommes à leurs côtés durant cette période si
en charge des examens de base ou complémentaires. Lors- particulière et bouleversante à tous les niveaux. En
qu'il est nécessaire, le TMS soutient la future mère dans prénatale de quartier, nous faisons un vrai travail de
les démarches pour l'obtention de l'aide médicale urgente. proximité et développons une bonne connaissance
de l’histoire et du parcours des futurs parents grâce
Pour ce qui est de l'accessibilité culturelle, les TMS, aux entretiens réguliers lors de chaque visite chez le
les prestataires de soins et les médiateurs culturels médecin ou la sage-femme, des entretiens au local
collaborent en cas de besoin afin d'améliorer la compré- et en visites à domicile. Les TMS peuvent également
hension et l'acceptabilité du suivi par les futurs parents accompagner les patients dans les démarches
(la fréquence de consultations, les visites à domicile, extérieures.
les tests de dépistage prénatal : échographiques et
biologiques). Cette proximité culturelle est basée entre Cette régularité d’entretiens nous permet d’être
autres sur la construction d'une relation de confiance, proches des futurs parents, de créer du lien avec eux.
à juste distance et dans le temps, entre les professionnels Nous tentons d’apporter à chacun une écoute attentive
de santé et les futurs parents. et un soutien personnalisé.

En outre, la consultation prénatale de quartier se veut Nous pouvons aborder l’ensemble des
proche de la population. Implantée dans des zones urbaines questionnements/des préoccupations de la femme/
ou rurales, elle s'intègre dans le tissu associatif local avec du couple, comme par exemple: le déroulement
lequel elle travaille en synergie (CPAS, commune, maisons de la grossesse, l’alimentation, son état général, la
médicales, planning familial, médecins généralistes, etc.). préparation à l’accouchement et à l’allaitement, la
Ancrée sur le réseau communautaire de première ligne, réorganisation familiale que suscite l’arrivée du bébé
elle est en lien direct avec les structures spécialisées de mais également toutes les formalités administratives
seconde ligne (consultations prénatales et spécialisées (prime de naissance, inscription en crèche, mise en
hospitalières). route de l’AMU,…),...

La communication entre Le TMS veille à construire un réseau autour des
les CPNQ et les structures patients et travaille en étroite collaboration avec le
hospitalières est un élé- médecin/sage-femme. Le TMS fait également le lien
ment essentiel. Le carnet avec la salle d’accouchement, la maternité, et les TMS
de la mère remis à la fu- de liaison ainsi que les consultations pour enfants de
ture mère dès le début de l’ONE afin d’assurer le relais.
la grossesse est utilisé lors
de visites à la consultation Les TMS effectuent également, en permanence ou sur
prénatale par le médecin rendez-vous, gratuitement des tests de grossesse.
ou la sage-femme per- Cela permet de créer le lien avec les patientes et de
mettant la transmission répondre à leurs questions.»
des données issues de
l'anamnèse et des exa-
mens biologiques, bacté-
riologiques et échogra-
phiques.

Au niveau structurel, depuis leur origine les consultations
prénatales de quartier ont toujours été et continuent à être
des initiatives privées organisées autour d'un comité de
volontaires voire d'un pouvoir organisateur (association ou
mutuelle par ex.) en dehors de toute structure hospitalière.
Ces consultations combinent l'action préventive prénatale
à celle de la consultation pour enfant. En plus, certaines
d'entre-elles se trouvent au sein d'une maison médicale
ou d'un planning familial.

25

LES CPNQ À BRUXELLES

Une partie de l’équipe des TMS de CPNQ de Bruxelles
(De gauche à droite) Carine Opengé (CPNQ rue
des Etudiants), Isabelle Boucher (CPNQ rue des
Tanneurs), Floriane De Sauvage (CPNQ rue Lesni-
no), Magali Tagnon (CPNQ Chaussée de Gand) et
Marie-Anne Blockmans (CPNQ rue Van Dijck)

Situation des consultations prénatales de quartier dans Bruxelles

Rue Localité CP Contact
1 Rue des tanneurs, 169 Bruxelles 1000 02 510 01 88
2 Rue François Lesnino, 59 Laeken 1020 02 428 66 80
3 Avenue Van Volxem, 400-402 1190 02 343 07 16
4* Rue de l’Intendant, 188 Forest 1080 02 420 98 33
5 Chaussée de Gand, 122 Molenbeek-Saint-Jean 1080 02 414 94 53
6 Rue des Etudiants, 14 A Molenbeek-Saint-Jean 1060 02 539 05 20
7 Rue Van Dyck, 82 1030 02 217 97 25
8 Avenue de l’Emeraude, 9 Saint-Gilles 1030 02 736 29 14
Schaerbeek
Schaerbeek

* A déménagé dans la consultation située rue de Lesnino depuis 2017.

Région de Bruxelles-Capitale

2

4 78
5

1

6
3

Femmes enceintes suivies en 2016 : 8.914 Sources
Naissances (francophones) en 2016 : 16.131
ƒƒ ONE (2017). Rapport d’activités 2016 – L’ONE en chiffre. Consulté à l’adresse
Consultation prénatale de quartier http://www.one.be/uploads/tx_ttproducts/datasheet/rapport_activite_2016_
Consultation prénatale hospitalière chiffres_ONE.pdf

ƒƒ ONE (2015). Données de suivi de la grossesse « Volet prénatal » (Rapport
BDMS, données 2010 - 2011 - 2012) . (p. 26). Bruxelles: Office de la naissance
et de l’enfance. Consulté à l’adresse http://www.one.be/uploads/tx_ttpro-
ducts/datasheet/BDMS_2015_Chapitre_2.pdf

ƒƒ Hernandez, A., Ndamé, S., Mauroy, M. C., Alexander, S., & Ceysens, G. (2013).
L’impact du programme intégré de suivi prénatal de l’ONE sur les issues
périnatales en Belgique francophone. Congrès de la SFMP, Monaco.

26

LA CRYPTORCHIDIE

LA CRYPTORCHIDIE,
UNE PATHOLOGIE CROISSANTE EN PÉDIATRIE

Dr Anna Poupalou, chirurgie pédiatrique, CHU Saint-Pierre

La cryptorchidie ou ectopie testiculaire (undescended testis : UDT) est l’anomalie génito-urinaire la
plus fréquente en pédiatrie. La croissance de cette pathologie est sans doute partiellement due aux
changements environnementaux.

L’UDT se définit comme l’échec d’un ou des deux testicules à Traitement
descendre dans le scrotum. À la naissance, 1 à 3% des nou-
veau-nés de sexe masculin nés à terme présentent un testicule Le principal élément de la thérapie contre l’UDT est l’or-
ectopique primaire. La cryptorchidie affecte environ 30% des chidopexie chirurgicale, un déplacement chirurgical du testi-
prématurés. Ce taux passe à environ 100% chez les nour- cule ectopique dans le scrotum. La thérapie hormonale pour
rissons avec un poids < 900 g. Ce trouble est aussi fréquent induire la descente testiculaire n’est plus recommandée.
chez les nouveau-nés qui présentent des anomalies de la À l’heure actuelle, on préconise d’opérer vers l’âge d’un an,
paroi abdominale. pour autant que l’opération soit effectuée par un chirurgien
Un nombre important de testicules ectopiques descendent pédiatrique expérimenté. Lorsque le testicule est non palpable,
spontanément avant l’âge de 6 mois, principalement au cours une cœlioscopie est recommandée.
des 3 premiers mois. Dès l’âge de 12 mois, l’incidence de l’ec- Le patient doit être suivi tous les 6 mois pendant 2 ans après
topie testiculaire congénitale passe donc à environ 1%. la chirurgie, pour détecter une éventuelle atrophie.
Lorsqu’un testicule est non palpable chez un nouveau-né, sa
position doit être réévaluée à 3, 6 et 12 mois (âge corrigé si Fertilité
prématuré).
L’ascension secondaire d’une gonade déjà descendue dans le Au cours de ce suivi, l’échographie peut s’avérer utile. Le pa-
scrotum est possible à chaque stade de la vie. Plus l’enfant tient adulte devrait recevoir des conseils en matière de fertilité.
est âgé, plus la position du testicule est proportionnellement Une UTD bilatérale entraîne une altération de la fertilité, avec
élevée. Cette maladie est plus fréquente en présence de tes- des taux de paternité de l’ordre de 60 %, même lorsqu’elle
ticule rétractile : un testicule descendu normalement qui, en est corrigée à un stade précoce. Chez les hommes ayant subi
raison d’une contraction du muscle crémaster, se rétracte dans une intervention unilatérale, le taux global de paternité est de
le canal inguinal. Un testicule rétractile nécessite un suivi an- 89 % et n’est que légèrement inférieur à la normale.
nuel. Une attention particulière doit être portée au nouveau-né
avec un phallus de petite taille et des gonades bilatérales non Cancer
palpables, avec ou sans hypospadias. Chez ce nouveau-né,
la présence d’un éventuel trouble du développement sexuel Le risque de développer un cancer du testicule est incontesta-
(TDS) doit être évaluée immédiatement après la naissance. blement plus élevé chez les hommes atteints de cryptorchidie.
Les enfants qui présentent une UDT doivent être dirigés vers Le risque est plus élevé pour les testicules originellement
un chirurgien spécialisé pour être évalués en temps opportun. localisés dans l’abdomen et dans les cas bilatéraux. Le repla-
L’échographie n’est pas nécessaire avant la consultation chez cement à un stade précoce de la gonade ectopique en position
le chirurgien dans l’évaluation de routine des garçons atteints « normale » dans le scrotum diminue le risque de développer
de cryptorchidie. une malignité, sans toutefois le ramener à la normale. L’or-
chidopexie facilite toutefois l’examen testiculaire et la détection
précoce du cancer. Le suivi étroit se justifie, surtout après la
puberté. Les hommes ayant subi l’intervention devraient en
outre être encouragés à procéder chaque mois à l’auto-examen
des testicules qu’on leur a enseigné.

27

DOULEUR ET VACCINATION

DOULEUR ET VACCINATION :
COMMUNICATION DU CONSEIL MÉDICAL ONE

Dès 2012, un travail de recherche a débuté visant à sensibiliser le personnel des consultations ONE
à la prise en charge et la réduction de la douleur pendant les séances de vaccination. Ce travail a
notamment permis d’aboutir à la création de divers supports pédagogiques.

Ayant toujours à cœur cette préoccupation, le Conseil mé-

dical s’est prononcé, en sa séance du 23 novembre 2017,

en faveur d’une nouvelle promotion de ces outils.DOULEUR J&ACVQUAECSCBOINRZAYKTOIWOSNKI
TROIS FILMS DE

Les médecins inscrits peuvent visionner• sur Comment piquer ? 2’50 DVD
6’30
Excellencis-one.be : •Atténuer la douleur lors de la vaccination
•Même pas mal …
DOULEUR & VACCINATION
ƒƒTrois courts-métrages : ils vous donneront des conseils 14’30
TROIS FILMS DE JACQUES BORZYKOWSKI

pratico-pratiques sur les différentes techniques permet-

tant d’améliorer les séances de vaccination pour le bien

de l’enfant, des parents et du personnel médical :

Centre vidéos -> Douleur & Vaccinations TDROIOSUFILLMESUDERJA&CQVUEASCBCOIRZNYKAOTWISOKIN

ƒƒE n complément, un infONE spécial médecin (2015) com-VidTééowilnEw:[email protected](v0tbbi)o-2-vnvi2idPd2eee1ppr1.m.b0beae5n0ente DOULEUR & VACCINATION DOULEUR & VACCINATION DV
prenant des articles détaillés sur les différentes straté-
TROIS FILMS DE JACQUES BORZYKOWSKI TROIS FILMS DE JACQUES BORZYKOWSKI DO
gies que l’on peut adopter, des questions-réponses ainsi
qu’une affiche résumant les 6 points importants de cetteiTnCéfhola.@u:o+sns3eé2.eb(0de)e-2CO5hN4a2Er1.lbe2reo1i19/5F,aBx-1:0+6302B(0ru)2xe5l4le2s1251 ONE.be TRO

thématique : •Comment piquer ? ONE.be 2’50

Centre de documentation -> InfONE médecin -> Infone spé- •Atténuer la douleur lors de la vaccination 6’30

cial Médecins n°3 2015

Si vous souhaitez d’avantages d’informations, deux per- •Même pas mal … 14’30
sonnes de références sont à votre disposition, le Docteur
Christilla Coussement ([email protected])
et le Docteur David Van Osta ([email protected]). Des
stages en consultation sont possibles sur demande.

PARLEZ-EN AUSSI EN ÉQUIPE ! Les travailleurs médico-sociaux de l’ONE peuvent également se sentir concernés

par ce thème, ils peuvent consulter les vidéos et les documents sur leur intranet. htVtpidéso:/Ed/uwcawtionwP.eirnmtarnaennteetone.be (Com-
[email protected]
munauté de travail -> TMS -> Documentation -> Thématiques –> Vaccination) Tél : +32(0)2 221 10 50

www.cvb-videp.be

Chaussée de Charleroi 95, B-1060 Bruxelles
Tél. : +32 (0) 2 542 12 11 / Fax : + 32 (0) 2 542 12 51
[email protected] - ONE.be

ONE.be

28

LES MODULES ACCRÉDITÉS

LE POINT SUR LES VACCINATIONS (MODULE 1)
Accrédité jusqu'au 3 avril 2018

LA VACCINATION EN 2016 (MODULE 2)
Accrédité jusqu'au 3 avril 2018

LA VACCINATION 2016 (MODULE 3)
Accrédité jusqu'au 1 avril 2018

L'ONE est le premier vaccinateur de la petite enfance en
Communauté française. Les vaccinations constituent un outil
fondamental en médecine préventive du petit enfant. Ce do-
maine est en constante évolution et le schéma de vaccination
du nourrisson est revu et modifié chaque année sur base
des recommandations du Conseil Supérieur de la Santé. Ces
modules constituent un complément et une mise à jour du
module "Le point sur les vaccinations" paru en février 2010.
La principale référence pour les réponses est celle du guide
de vaccination du Conseil Supérieur de la Santé, qui peut être
téléchargé dans votre centre de documentation. Ces modules
ont été réalisés par le Dr Tessa Goetghebuer, Conseillère pé-
diatre ONE à Bruxelles et membre du Conseil Supérieur de
la Santé.

PRÉVENTION DES DIARRHÉES ET LES COLIQUES DU NOURRISSON
Accrédité jusqu'au 1 avril 2018

La diarrhée est l’émission d’au moins trois selles molles ou liquides par jour, ou à une fréquence anormale pour l’individu.
Elle est généralement le symptôme d’une infection gastro-intestinale, qui peut être due à diverses bactéries, divers virus ou
parasites. Le Dr Laurence Waroquier, Conseillère pédiatre ONE et gastro-entérologue, vous propose un module très pratique,
sur la prévention des diarrhées. Vous trouverez, en fin de module, une annexe sur les coliques du nourrisson.

29

VACCINATION

VACCINATION DE RATTRAPAGE

Pour plus de détails sur la vaccination de rattrapage en gé- > Pour aller plus loin
néral, nous vous invitons à consulter les recommandations
dans le Guide de médecine préventive du nourrisson et du Vous pouvez consulter la fiche complète
jeune enfant (p.221-224) et sur le site du CSS. « Vaccination de rattrapage » sur
www.health.belgium.be

Schéma de rattrapage complet pour les enfants à partir de 5 mois et âgés de moins de 6 ans

Vaccins Intervalle recommandé

entre la dose 1 et la dose 2 entre la dose 2 et la dose 3

DTPa-VHB-IPV-Hib1 au moins 8 semaines 6 mois - la dose 3 sera administrée à l’âge
DTPa-IPV au moins 8 semaines minimum de 12 mois

6 mois - la dose 3 sera administrée à l’âge
minimum de 12 mois

VHB2 au moins 4 semaines 8 sem. - la dose 3 minimum 16 sem. après
Hib3 la dose 1
RRO
MenC au moins 8 semaines 6 mois - la dose 3 sera administrée à l’âge
minimum de 12 mois
PnCV4
si une dose a été administrée après l’âge de 12 mois, pas de dose supplémentaire
Rotavirus
une dose à partir de l’âge de 12 mois

une dose à partir de l’âge de 15 mois

si la dose 1 est administrée avant l’âge de 10 mois, la dose 2 est administrée à un intervalle de
8 semaines, et la dose 3 à l’âge de 12 mois et au moins 8 semaines après la 2ème dose

si la dose 1 est administrée à l’âge de 10 ou 11 mois, la dose 2 est administrée à partir de l’âge
de 12 mois et au moins 8 semaines après la première dose

si la dose 1 est administrée entre 12 et 24 mois ou si l’enfant est âgé de plus de 24 mois, pas
de dose supplémentaire

même en cas d’administration tardive (de préférence avant 16 semaines) la dernière dose ne
peut être administrée après l’âge de 24 ou 32 semaines (suivant le vaccin) (voir fiche vaccination
contre le rotavirus)

Notes :

1- D TPa-VHB-IPV-Hib: la primovaccination peut être initiée chez l’enfant jusqu’à l’âge de 4 ans. En principe, ce vaccin ne sera plus utilisé au-delà
de 5 ans, si ce n’est pour terminer un schéma.

2- VHB: si l’enfant vient d’un pays de grande endémie de VHB (par exemple en cas d’adoption): effectuer un dosage AgHBs (voir fiche Hépatite B)
3- H ib: ce vaccin n’est utilisé que si le vaccin combiné DTPa-HBV-IPV-Hib n’est pas indiqué. Au-delà du 5ème anniversaire,la vaccination n’est plus re-

commandée.
4- PnCV: le vaccin antipneumococcique conjugué sera administré au-delà de 24 mois uniquement chez les enfants présentant un risque fortement accru

d’infection invasive (voir fiche pneumocoque).

30

FORMATION

3 SAMEDIS MATIN
de 9h00 à 12h30

FORMATION POUR LES MÉDECINS
COLLABORANT AUX CONSULTATIONS POUR
ENFANTS ET AUX MILIEUX D’ACCUEIL DE L’ONE

Ce module de formation s’adresse spécifiquement aux médecins ayant commencé une collaboration
dans une consultation ONE ou un milieu d’accueil après janvier 2016.

Il vise à compléter vos connaissances en médecine pré- 5 mai 2018
ventive du nourrisson ainsi que dans le fonctionnement L’alimentation du nourrisson
des consultations et des structures d’accueil. Il permettra
également d’échanger autour de vos pratiques et des pro- Le soutien à l’allaitement maternel, les laits infantiles, la di-
blèmes rencontrés sur le terrain versification alimentaire, les problèmes digestifs fréquents,
l’éducation à la santé, la prévention de l’excès de poids…
17 mars 2018
La consultation préventive 16 juin 2018
Le développement du nourrisson
Les programmes de santé prioritaires, les dépistages, le
dossier médicosocial, le suivi universel et renforcé, l’édu- Les étapes du développement psychomoteur, les troubles
cation à la santé, la prévention de la maltraitance, la colla- du comportement et du sommeil, le repérage des retards
boration avec le travailleur médicosocial, les relais, le site de langage, les limites et repères éducatifs, la sécurité,
médecins « excellencis ONE », le rôle spécifique en milieu l’éducation à la santé…
d’accueil…

&

BULLETIN D’INSCRIPTION

Formation pour les médecins ayant commencé une collaboration en 2016-2017-2018

Nom + Prénom :............................................................................................................................................................................................................................

N° INAMI :........................................................................................................................................................................................................................................

Adresse (privée) :.........................................................................................................................................................................................................................

E-mail :.............................................................................................................................................................................................................................................
Inscription :  Aux 3 samedis  Samedi 17 mars  Samedi 05 mai  Samedi 16 juin
Bulletin d’inscription à renvoyer au plus tard le 28 février 2018 par courrier postal à l’adresse Place Delcour 16-4020 Liège
Ou par mail à l’adresse [email protected]

Illustration carnet de l’enfant : R. Hardiquest ONE.be

CONTACT ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO A. Poupalou Remerciements au MISE EN PAGE
[email protected] T. Sonck Comité de rédaction Jean-François BACHELY
I. Boucher M. Tagnon Dominique VINCENT
P. Carrillo P.DEVOS
V. Dalcq T.GOETGHEBUER EDITEUR RESPONSABLE
I. Delinte N.MELICE Benoît PARMENTIER
T. Goetghebuer I.MORALES Chaussée de Charleroi, 95
A. Hernandez T.SONCK 1060 Bruxelles
M. Lesterquy
M-C. Mauroy TIRAGE 1300 exemplaires
N. Melice N° D’ÉDITION D/2018/74.80/13


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