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Published by btsguil, 2016-10-05 10:38:14

Les ressources de financement

Les ressources de financement

BTS MUC Gestion 621/622

La notion d’investissement et les
ressources internes de financement

Plan du cours 1

I La notion d’investissement ..........................................................................................................................2
II Les ressources internes de financement (l’autofinancement)....................................................................2
III Les amortissements....................................................................................................................................3

A Le calcul de l’amortissement ..................................................................................................................4
B/Amortissement linéaire..........................................................................................................................4

1. La valeur nette comptable (VNC) .................................................................................................5
2. Le plan d’amortissement................................................................................................................6
C/ Amortissement dégressif ......................................................................................................................6
D/ Amortissement, bilan et résultat..........................................................................................................7
E/ L’amortissement source de financement .............................................................................................8
IV Les provisions ............................................................................................................................................8

BTS MUC Gestion 621/622

La notion d’investissement et les
ressources internes de financement

I La notion d’investissement

Investissement : affectation de ressources à un projet dans l’espoir d’en retirer un profit futur ou des 2
économies.

L’investissement se traduit par l’acquisition de biens durables qui seront utilisés dans le cadre de

l’activité de l’UC.

La construction ou l’acquisition d’un local commercial.

Investissements matériels L’acquisition d’outils électroniques et informatiques.

L’acquisition de véhicules de livraison.

Investissements immatériels Les investissements commerciaux (achat d’un fonds de commerce).
Les investissements de recherche et de développement (achat de
logiciels, d’études de marché…).
Les investissements en personnel (formation des salariés, organismes
pour le recrutement de cadres…).

Investissements financiers Titres de participation qu’une entreprise détient sur une autre pour
contrôler son activité
Les sommes versées à des tiers à titre de garantie ou de
cautionnement (crédit-bail)

Objectifs de l’investissement

La nécessite de remplacer des Investissement de renouvellement
équipements vétustes ou obsolètes. Investissement d’expansion
La volonté de développer l’activité de l’UC
ou du réseau, en disposant d’une capacité Investissement de productivité

de vente plus importante.
La volonté d’économiser des facteurs de
production en se dotant d’équipements

plus performants

II Les ressources internes de financement (l’autofinancement)

L’activité courante de l’UC se traduit par des flux financiers : les décaissements liés aux charges
qu’elle supporte, et les encaissements, conséquence des ventes.

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A l’issue d’un exercice comptable le surplus monétaire qui peut rester à la disposition de l’entreprise
représente sa capacité d’autofinancement.

LA Capacité d’Autofinancement appelée aussi Cash Flow ou Marge Brute d’Autofinancement
représente l’ensemble des ressources dégagées par l’uité au cours d’un exercice du fait de ses
opérations de gestion. Elle représente pour le manageur une marge de manœuvre dont il peut
disposer pour financer ses investissements.

Produits encaissables de l’exercice 3

Charges décaissables de l’exercice Surplus monétaire = capacité

d’autofinancement

Achats de Charges Impôts et Charges Résultat net Dotation aux Bénéfice
marchandise de taxes financières
de l’exercice AMTS et distribué ou
Charges personnel Charges
externes sociales conservé provisions prélevé

nettes de

reprises

Paiement Paiement Etat, Banques, Distribution
de bénéfices
des des organismes organismes AUTOFINANCEMENT NET aux associés

fournisseurs salariés sociaux financiers

Calcul de l’autofinancement

Capacité d’autofinancement (CAF) = Résultat net + Dotation aux AMTS et provisions – reprises sur
AMTS et provisions

Autofinancement net = CAF – Bénéfices distribués aux associés

La CAF est un indicateur très important qui permet d’apprécier l’équilibre financier d’une entreprise.
Plus cette CAF est importante, plus l’entreprise est en mesure de faire face à ses besoins de
financement. Si la CAF ne suffit pas à couvrir l’ensemble des besoins de financement de l’entreprise,
alors le manager devra faire appel à d’autres ressources de financement.

III Les amortissements

L’amortissement est la répartition du coût d’une immobilisation sur sa durée d’utilisation. Une
immobilisation est amortissable quand son utilisation est déterminable, c'est-à-dire limitée dans le
temps pour des raisons :

Physiques : usure
Technique : obsolescence

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Juridique : durée de protection légale ou contractuelle

Les immobilisations sont en général amortissables sauf celles qui ne perdent pas de valeur en raison
de leur utilisation (terrains, fonds commercial à l’exception des actifs bénéficiant d’une protection
juridique comme les brevets et les licences) ; les immobilisations financières ne sont pas
amortissables
Pour chaque immobilisation, un plan d’amortissement doit être établi.

A Le calcul de l’amortissement 4
Le calcul de l’amortissement dépend du montant amortissable (ou base amortissable), du mode
d’amortissement et de la durée d’amortissement.

La base amortissable ou montant amortissable
La base amortissable est la différence entre la valeur brute d’immobilisation et sa valeur résiduelle :

Base amortissable = Valeur brute – Valeur résiduelle

La valeur brute est égale au prix d’achat hors taxes augmenté des coûts directement engagés pour
mettre l’immobilisation en état de fonctionner (ex : livraison, mise en service…) diminué des remises
et rabais commerciaux et des escomptes de règlement.
La valeur résiduelle est le montant que l’entreprise obtiendrait à la cession de l’immobilisation sur le
marché à la fin de son utilisation (prix de cession- coût de sortie)

La durée d’amortissement
La durée d’amortissement d’une immobilisation est en fonction de sa durée d’utilisation et non de sa
durée de vie.
Cette durée d’utilisation est propre à chaque entreprise, mais elle se situe dans les durées
d’amortissement usuelles préconisées par l’administration fiscale.

Types de biens Durée de vie

Bâtiments, constructions 20 à 50 ans
Agencement, installation 10 à 20 ans
Mobilier, matériel de bureau 5 à 10 ans
Matériel et outillage 5 à 10 ans
Matériel de transport 4 à 5 ans
Micro-ordinateur 3 ans

Le mode d’amortissement et le taux d’amortissement
L’amortissement linéaire est le cas général, mais l’amortissement dégressif est autorisé dans
certaines conditions par l’administration fiscale.

L’amortissement linéaire ou constant est obtenu en appliquant un taux constant à la base
amortissable.

B/Amortissement linéaire
Le taux d’amortissement dépend de la durée d’utilisation (n) de l’immobilisation : t = 1/n

Ex : une immobilisation à une durée de vie de 5 ans t = 1/5 = 0.2 soit 20%

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L’annuité d’amortissement est le montant de l’amortissement annuel. Elle est calculée en appliquant
le taux d’amortissement à la base amortissable.

Annuité d’amortissement = Base amortissable x taux d’amortissement

Ex : si la valeur du bien est de 3 000€ a = 3 000€ x 20% soit 600€

L’annuité est constante cela signifie que le montant de l’amortissement est identique chaque année, 5
sauf si le bien est mis en service au cours de l’exercice. Dans ce cas, la première et la dernière annuité
sont calculées prorata temporis.

La première annuité
Elle est calculée proportionnellement au nombre de jours écoulés entre la date de mise en service et
la clôture de l’exercice.

Début de l'exercice Date de mise en service

Date d'acquisition Fin de l'exercice

Durée d’amortissement
en jours

Le calcul s’effectue en nombre de jours exacts en considérant des mois de 30 jours.

EX : La base amortissable d’une immobilisation est de 2 000€, la durée d’utilisation du bien est de 5
ans, et l’immobilisation est acquise le 1° septembre et mise en service le 12 octobre.
Le nombre de jours d’amortissement est :

Octobre = 30 – 12 = 18 jours
Novembre/décembre = 30 x 2 = 60 jours soit un total de 78 jours.

La première annuité d’amortissement s’élève à (2 000 x 1/5) x (78 x 360) = 86,67€

La dernière annuité complète la première annuité. Elle est calculée prorata temporis pour une durée
de 360 jours – Durée de la première annuité.

EX : 360 jours – 78 jours = 282 jours, soit une annuité de (2 000 x 1/5) x ( 282/360) = 313,55€

Vérification : 86,7 + 313,55 = 400€ c'est-à-dire une annuité entière (2 000/5 = 400€).

1. La valeur nette comptable (VNC)
La valeur nette comptable (on parle aussi de valeur comptable nette VCN) du bien à une date
déterminée s’obtient en faisant la différence entre la valeur brute et le cumul des amortissements.

VCN = Valeur brute – cumul des amortissements

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2. Le plan d’amortissement
Le plan d’amortissement est la traduction de la répartition de la valeur amortissable d’une
immobilisation selon son utilisation. Il constate les annuités successives et les valeurs nettes
comptables.

Une caisse enregistreuse de durée de vie de 4 ans a été acquise le 12/09/N pour une valeur de
4 000€ HT.
Amortissement linéaire sur 4 ans.
Taux d’amortissement : 1/4= 25%
Annuité d’amortissement : 4 000 x 0.25 = 1 000€

Prorata 1° année : 6
Septembre : 30-12 = 18 jours
Octobre, novembre, décembre : 30 x 3 = 90 jours
Soit 108 jours au total.
Première annuité : annuité constante x n/360 = 1 000 x 108/360 = 300
Prorata dernière année :
Annuité constante – première annuité = 1 000 – 300 = 700

Période VNC début Annuité Amortissement VNC fin
N 4 000 300
N+1 3 700 300 3 700
N+2 2 700 1 000 1 300 2 700
N+3 1 700 1 000 2 300 1 700
N+4 700 1 000 3 300
4 000 700
700 0

C/ Amortissement dégressif
L’amortissement n’est pas décaissé : c’est une charge qui diminue le résultat et donc l’impôt.
L’entreprise a intérêt à en majorer le montant lors des premiers exercices afin de diminuer l’impôt.
Un autre système de calcul est donc autorisé par le fisc : il s’agit de l’amortissement dégressif, qui,
par l’économie d’impôt qu’il entraine au cours des premiers exercices constitue une incitation fiscale
à l’investissement.
Les biens pouvant être soumis à l’amortissement dégressif : biens matériels au sens large-acquis
neuf-de plus de 2 ans de durée de vie.

1° étape : à partir du taux linéaire on calcule un taux dégressif en appliquant un coefficient. C’est ce
coefficient qui permet un amortissement plus important pour les premiers exercices.
Coefficient 1.5 si la durée de vie est de 3 ou 4 ans ; 2 si la durée de vie est de 5 ou 6 ans ; 2.5 au-delà.

Taux dégressif = Taux linéaire x coefficient

2° étape : le taux dégressif est chaque année appliqué à la valeur nette comptable du début de
l’exercice et non comme pour l’amortissement linéaire, à la valeur d’origine. La valeur nette
comptable diminuant, l’amortissement est donc dégressif.

3° étape : lorsque le montant amorti selon le calcul dégressif devient inférieur à ce qu’il serait en
mode linéaire la VNC est amortie par fractions égales, c'est-à-dire selon un mode linéaire.

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4° étape : en cas d’acquisition en cours d’exercice, le prorata temporis est calculé en mois entiers
depuis le début de l’année d’acquisition.

Toujours avec l’exemple de notre caisse enregistreuse acquise le 12/09 pour 4 000€, durée de vie de 7
4 ans.
Calcul du taux dégressif : TD = TL x coefficient =25% x 1.5 = 37.5%
Calcul de la première annuité : annuité = 4 000 x 37.5% x 4/12 = 500

Tableau d’amortissement : On pratique l’amortissement dégressif (VNC x 37.5%) dès la première
annuité en tenant compte du prorata. Lorsque le taux dégressif (37.5%) devient inférieur au taux
linéaire sur le nombre d’années restant à amortir en début d’exercice (à partir du troisième exercice
car 50%>37.5%), on divise la valeur nette comptable en début de période (2 187,50) par ce nombre
d’année (2).

Taux linéaire sur la
VNC début x 37.5%

Période VNC début Annuité Amortissement VNC fin TL commentaire
N 4 000 500 500 3 500 1/4 = 25% 37.5> TL
N+1 3 500 1312,50 1 812,50 2 187,50 1/3 = 33% Dégressif
N+2 2 187,50 1 093,75 2 906,25 1 093,75 1/2 = 50% 37.5<TL
N+3 1 093,75 1 093,75 4 000 0 1/1 = 100%
Linéaire/2 ans

2 187,5/2 Nombre d’années
restant à amortir

D/ Amortissement, bilan et résultat

Valeur d’origine ou valeur d’acquisition : prix d’achat hors taxes plus frais accessoires (douane,
transport, installation). Elle figure à l’actif du bilan.

Annuité d’amortissement : fraction de l’immobilisation consommée dans l’exercice. Elle figure dans
les charges au résultat en « dotations aux AMTS ».

Amortissement : montant total de la dépréciation depuis la date d’acquisition. Il s’agit du cumul des
dotations qui vient en diminution de l’actif.

Valeur nette comptable ou VNC : valeur « réelle » : valeur d’origine – amortissements.

Au bilan : l’actif est en fait toujours présenté en trois colonnes :
« brut » : valeur d’origine des immobilisations détenues par l’entreprise.
« amortissements » : montant des amortissements pratiqués sur ces
immobilisations.
« net » : VNC des immobilisations = « brut » - « amortissements »

Au compte de résultat : les annuités d’amortissement de l’exercice figurent sur la ligne « dotation
aux AMTS et provisions » dans les charges de l’exploitation.

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E/ L’amortissement source de financement
Si les amortissements correspondent bien à une charge pour l’entreprise (dépréciation de la valeur
du bien considéré), cette charge ne se traduit pas en revanche par un décaissement effectif. En
attendant de remplacer le bien déprécié, l’Enterprise dispose en ressources financières du montant
de l’amortissement.

IV Les provisions 8

La provision constate une charge ou un risque qui ne se réalisera que dans le futur mais qui est lié à
un événement survenu au cours de l’exercice.
Il existe des charges qui naissent au cours s’un exercice, mais qui se réaliseront au cours d’un
exercice ultérieur (même si on n’est pas tout à certain de leur réalisation ni du moment de cette
réalisation). Comme on n’a pas de certitude ni sur la date ni sur le montant de la charge, on estime
une provision.
On distingue deux catégories de provisions :

 Les provisions pour risque (litige, garantie données aux clients, amendes et
pénalités)

 Les provisions pour charges (gros entretien ou grosses réparations, c'est-à-
dire des charges à répartir sur plusieurs exercices : ces provisions sont
destinées à couvrir des charges prévisibles, importantes, ne présentant pas
un caractère annuel et qui, en conséquence, ne sauraient être supportées
par le seul exercice au cours duquel elles sont engagées).

A/ Les dépréciations
Depuis 2005, on ne parle plus de provisions, mais de dépréciations pour constater la diminution des
éléments d’actif (stock, créances sur les clients, fonds de commerce, terrain…).
La dépréciation d’un actif est la constatation que sa valeur actuelle est devenue inférieure à sa valeur
nette comptable.

1/ La dépréciation des immobilisations non amortissables
Une immobilisation n’est pas amortissable lorsque il n’y a pas de limite prévisible à la duré pendant
laquelle elle pourra être utilisée, c’est le cas du fonds de commerce, du droit au bail et des terrains.
Cependant elle peut perdre de sa valeur ; elle fait l’objet alors d’une dépréciation.

2/ La dépréciation des actifs circulants

Les provisions pour dépréciation des stocks
Elles enregistrent les dépréciations probables des stocks liés à des détériorations. Les dépréciations
certaines (vols ou pertes) sont prises en compte par la variation de stock. Pour les stocks, on reprend
les anciennes provisions et on dote les nouvelles provisions.

Avant inventaire les stocks de marchandises étaient de 20 000€. Une provision pour dépréciation des
stocks de 1 000€ avait été constituée. L’inventaire établit le stock final à 18 000€. Un lot de
marchandises est déprécié de 400€.

Variation des stocks: = stock final – stock initial = 20 000 – 18 000 = 2 000

Après inventaire:

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 Stock de marchandises 18 000
 Provision pour dépréciation de stock 400
 Variation des stocks de marchandises
 DAP charges d’exploitation 2 000
 RAP produit d’exploitation 400

1 000

Effets sur le bilan et le compte de résultat

Bilan : comme les amortissements, les provisions viennent se déduire à l’actif, dans la colonne 9
amortissement et provisions.
Compte de résultat : les dotations et les reprises de l’exercice figurent sur les lignes suivantes :

- « Dotation aux AMTS et provisions » dans les charges d’exploitation
- « Reprise sur AMTS et provisions » dans les produits d’exploitation

La dépréciation des créances clients
A la fin de chaque exercice, lors de l’établissement des comptes annuels, l’UC doit transformer ses
créances clients en créances douteuses si elle court le risque de ne pas les recouvrir.

Au moment de la clôture des comptes, le 31/12/N le client Maxime n’a toujours pas payé sa facture
de 2 000€ du 10 Mai. On pense qu’il ne paiera que la moitié de sa dette.

Le 21/12/N+1 la situation empire il ne pourra sans doute payer que 20% de sa dette.
Durant l’année N+2 la faillite de Maxime est prononcée. La dette ne sera jamais réglée.

La dépréciation n’a plus d’objet : la créance est irrécouvrable (il n’y a plus dette du client mais une
perte sur créance irrécouvrable

Au 31/12/N Montant HT Perte Dépréciation Dépréciation Dotations aux Reprise sur
Nom du client de la créance probable existante nécessaire dépréciations dépréciation
Maxime -
2 000 50% 1 000 1 000

Au 31/12/N+1

Nom du client Montant HT Perte Dépréciation Dépréciation Dotations aux Reprise sur
de la créance probable existante nécessaire dépréciations dépréciation
1 000
Maxime 2 000 80% 1 600 600

Au 31/12/N+2

Nom du client Montant HT Perte Dépréciation Dépréciation Dotations aux Reprise sur
de la créance probable existante nécessaire dépréciations dépréciation
1 600
Maxime 2 000 100% 1600


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