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PARCOURS JC depuis sa naissance....

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Published by JCS, 2022-08-17 08:13:26

PARCOURS JC edition 2022

PARCOURS JC depuis sa naissance....

PARCOURS de JEAN-CLAUDE
de sa naissance jusqu'au
début de sa retraite.



PAYS VISITES DANS LE
CADRE PROFESSIONNEL

PAYS VISITES DANS LE
CADRE PERSONNEL

1943 en France

Janvier

14 janvier : Ouverture de la Conférence de Casablanca réunissant Churchill et Roosevelt, qui décide que les Alliés
débarqueront en Italie en 1943 et en 1944 en France.
15 janvier : Déclaration de Fernand Grenier sur Radio Londres ; il apporte à la France libre du général de Gaulle
l'adhésion du Comité central du Parti communiste français.
22-24 janvier : Rafle de Marseille : sur ordre des Allemands, la police commence à faire évacuer le quartier du Vieux-
Port de Marseille qui sera en grande partie détruit.

Le général Giraud, le Président 24 janvier :
Roosevelt, le Général de Gaulle
et le Premier Ministre Churchill à Le convoi dit « des 31 000 » part de Compiègne pour Auschwitzavec 230 femmes
résistantes. Parmi elles le docteur Adélaïde Hautval, arrêtée en avril 1942 pour avoir
Casablanca. franchi clandestinement la ligne de démarcation est déportée à Auschwitz comme « amie
des Juifs » pour avoir défendu une famille juive.

Sous la pression britannique, le Comité d’Alger accorde au général Catroux, haut-
commissaire de la France libre au Levant, les pleins pouvoir en vue de rétablir la vie
constitutionnelle. Il annonce le rétablissement de l’ordre républicain et des élections libres
en Syrie (24 janvier) et au Liban (18 mars).

26 janvier : Les mouvements de résistance de la zone Sud (Combat, Libération et Franc-
Tireur) s’unissent dans les Mouvements unis de la Résistance (MUR).

30 janvier : Création de la Milice, dirigée par le secrétaire général Joseph Darnand, qui
s’engage dans la collaboration et la lutte contre la Résistance.

Février

1er février : les Allemands détruisent le quartier du Vieux-Port de Marseille9.

2 février : reddition de la VIe armée allemande à la bataille de Stalingrad10. Cette défaite est la
première grande défaite des Allemands en Europe continentale.

519fé4v1r1i1e.r : libération par Giraud des 27 députés communistes internés en Algérie depuis mars

8 février : Jean-Marie Arthus (15 ans en 1940), Jacques Baudry (18 ans), Pierre Benoît (15 ans),

Pierre Grelot (17 cainnsq)metaLrtuycrsiednuLleygcéroesB(1u6ffoann1s2). sont fusillés par la gendarmerie française. On
les appellera les
9 février : rafle de la rue Sainte-Catherine à Lyon13.

16 février : instauration du STO, Service du travail

Déportation de Juifs à obligatoire ; Alelslehmoamgmnee1s4n. és en 1920, 1921 et 1922 iront
Marseille, 24 février. travailler en
20 février : attentat de la maison Carro à Nîmes15.

Mars

1er mars :
la ligne de démarcation est supprimée pour les « citoyens à part entière »16.
rafle des Villeurbannais. 136 hommes sont déportés à Mauthause1n7 .

4 mars : convoi no 50 du camp de Drancy vers Majdanek18.
8 mars : bombardements aériens alliés sur Rennes (262 morts et 172 blessé)19.

10 vmilalarsde: MlaaNrcieèlvDreé1a6t. échappe à un attentat commis par un commando FTP dans Tract FN contre le STO (2 février
sa 1943).

18 mars : ordonnance du général Giraud qui abolit la législation de Vichy postérieure
caoun2fi2rmjuéilelept a1r9u4n0eeonrdAolgnénraiencàel'elexc1e8pmtioanrsd2u0.décret Crémieux dont l'abrogation est

1co7nmtraervsin: gMt ifsesladkgeMnadnaormucehsiaànL, eqvuai laloiinst-éPgerrérelet2s1.FTP-MOI parisiens en février, participe à sa première action armée
18 mars : après un soulèvement populaire contre Vichy, la Guyane française rejoint le général Giraud22.
21 mars : retour de Jean Moulin en France22.

26 mars :

remaniement du gouvernement Laval ; Maurice Gabolde à la Justice, Henri Bléhaut à la Marine22.
Pierre Brossolette crée un Comité de coordination des mouvements de résistance de zone Nord23.

28 mars : bombardements aériens alliés sur Rouen (120 morts et 250 blessé)19.

31 mars : aleuxmaauntiofersittéesdfruapneçauipsleesamlgaéirsienn'odbetieFnetrhpaatsAdbebraéspoqnusi eré2c2l.ame une constitution et un gouvernement algériens
est remis

Avril

3 avril : entrevue Himmler-Bousquet à Paris24.
4 avril : l’aviation américaine bombarde les usines Renaultde Boulogne-Billancourt25.
5 avril :

annonce du transfert en Allemagne de Blum, Daladier, Mandel et Reynaud, livrés par Vichy16.

première victoire homologuée sur le front russe pour les Français

libres du dGeruoxupaeppdaerecihlsasaslleemNaonrmd 2a6n. die-Niémen. Les pilotes Preziosi et Durand
abattent

1à2Saovursils:eeenntréTeundiesiset2r7o.upes franco-américaines Travailleurs français envoyés en
P17erarevurilx:asbigonuatitsusraenctlàanladeréstuinneificdaetsioancdcoerldasCdGu T28. Allemagne dans le cadre du STO.
2p4aralavrRil é: smisotratndceePàaMuladrseeGillaes1s6o. wski, premier milicien tué
29 avril : dernière rencontre Laval-Hitler à Berchtesgaden29.
pLaarrpaetiorsnohnenbed3o0.madaire de viande tombe à 120 grammes

Mai

Meeting du Front 12 mai : entrée du général Giraud à Tunis31.
révolutionnaire national au 17 mai :
Vél'd'Hiv le 11 avril
1943 : Georges Claude, de bombardements aériens alliés de Bordeaux.
Châteaubriant, Marcel ralliement de l'escadre française d'Alexandrie à la France
Déat, Marcel Bucard, Paul libre du Général de Gaulle.
Chack. 21 mai :

clôture définitive du procès de Riom32. Pierre Laval, Carl Oberg et Herbert
Hagen le 1er mai 1943 à Paris.
lc'erénatrtaioidnep(UarJdReEs)3ré3.sistants juifs de l'Union des juifs pour la résistance et

27 mai : première réunion, à Paris, sous la présidence de Jean Moulin, du Conseil partis politiques et des syndicats24.
national de la Résistance (CNR), constitué de représentants de la Résistance, des

30 mai :

de Gaulle arrive à Alger et engage dès le lendemain des négociations politiques avec Giraud27.
enregistrement à Londres du Chant des partisansinterprété par la chanteuse Germaine Sablon34.

Juin

1er juin : le Douglas DC-3 du vol BOAC 777, partant de l'aéroport de Portela au Portugal à destination de l'aéroport de

WallheimtcahnudrcshJ(uenn)k,eprrsèJsud8e8BCr-is6t3o5l,, en Angleterre est attaqué par huit chasseurs-bombardiers à long rayon d'action 17
au large de la côte Française dans le golfe de Gascogne, entraînant la mort des

personnes à bord parmi lesquels l'acteur Leslie Howard.

3 juin : un Comité français de elibt édreaGtioanulnlea2ti4o.nale (CFLN) est formé à Alger, sous la
double présidence de Giraud
6 juin : rencontre entre de Gaulle et Churchill à Alger36.

9chjueifnd:ealr’Arermstaéteiosneàcrlèates3ta7t.ion de métro La Muette à Paris du général Delestraint,

16 juin : premier parachutage d’armes et de draevCitauiilsle3m8.ent clandestin sous le nom de
code « Le Faisan » sur le plateau des Patis
20 juin : bombardements aériens alliés du Creusot39 (250 victimes).
Une de La Dépêche
21 juin : plusieurs résistants réunis clandestinement à Caluire, près de Lyon, pour algérienneannonçant la constitution
Aréuobrgraacn…is)e.rRl’eAnrmé éHearsdeycrsè'étecshoanptpaer4rê0.tés par la Gestapo (Jean Moulin, Raymond
du Comité français de libération
29 Mjuianrt:inmiquutien4e1r.ie du commandant Henri Tourtet et de la garnison de Balata,
en nationale, 4 juin 1943.

Juillet

6hejuuirlele4t.: le convoi dit des « 45 000 » part de Compiègne pour Auschwitz avec environ 1 170 résistants de la première
8 juillet : date probable de la mort de Jean Moulin42. Torturé lors de ses interrogatoires, il meurt, des suites de la torture,
dans le train lors de son transfert vers Berlin en Allemagne.
14 juillet :

bombardements aériens alliés sur la région parisienne (Villacoublay, Le Bourget, Drancyet le Petit-Clamart)43.
Henri Hoppenot débarque en Martinique qui rallie le gouvernement de la France libred'Alger41.

31 juillet : dleeslaFoLricbeésraftriaonnç4a2.ises libres et les forces sous les ordres d'Henri Giraud, sont fusionnées, formant l'Armée
française

Août

16 et 24 août : bombardements aériens alliés sur les aérodromes du Bourget et de Villacoublay43.

24 août :

loi de Vichy sur le statut de l'artisanat, jamais appliquée44.

le secrétariat du chef de l'État français fait savoir que le maréchal Pétain refuse de signer le texte de loi relatif à la

dénaturalisation des Juifs à cause de son caractère collectif, qui ne p4e5rmleest inddeivfaidirues,«daounct ucneertadinsscroimnitnpautiornenednrtere
des services à la France » .

26 août : reconnaissance officielle du gouvernement français d'Alger (CFLN) par le Royaume-Uni, les États-Unis ;

4l33'6a70npanaoéyûest dont le Canada, la Chine, l'URSS et les états d'Amérique latinereconnaissent le CFLN avant la fin de
: .Georges Bidault succède à Jean Moulin à la tête du Conseil national de la Résistance47.

Septembre

3 septembre : bombardements aériens alliés sur ldaeréPgairoisn,pVairniscieennnnees()B43o.ulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux, les
sixième, quinzième et seizième arrondissements
7 septembre : massacre du bois du Thouraud. Sept jeunes maquisards creusois sont tués, six autres sont déportés48.

8 septembre :

dcoémclebnact4h9e.ment de l’insurrection en Corse, conduisant le 4 octobre à la libération de l’îleaprès un mois de
occupation par la Wehrmacht de l'ex-zone d'occupation italien5n0e .

9 septembre : l’insurrection d’Ajaccio fait de cette ville et de la Corse, « le premier Paul Poggionovo et les dirigeants
morceau libéré de France », pour reprendre la citation du Général De Gaulle, grâce du Front National appelant à
au soulèvement de la population insulaire, de son maquis, puis de l’appui l’insurrection contre l’occupant
cdouloPnrieamleiser(Bbaatsatiiallo, n19desecphtoecm(b1r3e)s4e9p. tembre) et des troupes devant la préfecture d’Ajaccio.

H10akseeipmteàmDboreuc: hp,redmaniesrlecommabsastifcdountCrealreosuxA5ll1e.mands du maquis Bir- Le Premier bataillon de choc défile à
Ajaccio en septembre 1943.
12-13 septembre : opération Vésuve. Le 1er bataillon de choc venu d’Afrique du
Nord débarque dans la baie d’Ajaccio49.
15 septembre : bombardements aériens alliés sur la région parisienne (quinzième et
seizième arrondissements de Paris, Boulogne-Billancourt, Issy-les-
MCooluolminbeeasu,xS, Cèvoruersb,eMvoeiued, oAns,nEiècrqeuse, vBilolyis)-5C2.olombes, La Garenne-
16 et 23 septembre : bombardements aériens alliés sur Nantes53.

17 septembre :

accords Speer-Bichelonne. La main-d’œuvre française des usines travaillant
pAolleumr la’feogfrnt5e4de. guerre allemand est dispensée de travail obligatoire en

le CFLN crée une Assemblée consultative qui sera composée de membres de
la Résistance intérieure, de la résistance extérieure et d’anciens élus de

la IIIe République. Elle se réunie à Alger le 3 novembre55.
28 septembre : sortie à Paris du film Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot56.

Octobre

2 octobre : fin de la coprésidence du CFLN. De Gaulle l’emporte sur Giraud à Alger24.
4 octobre : Bastia est libérée ; fin de la libération de la Corse57.
18 octobre : incendie de la poudrerie nationale du Ripault58.

21 octobre : libération dLeyoRna5y9m. ond Aubrac et de seize autres résistants, lors d'un coup de force de la Résistance, près
de la prison Montluc à

Novembre

MFraarniec-eRàosaeccBeoduecrhàemceotutessfoenecstitonno6m0. mée maire de Vigeois, en Corrèze, par le sous-préfet. C'est la première femme de

9 novembre à: leTosurléosuisstea5n1t.s du maquis Bir-Hakeim Henri Arlet, Jacques Sauvegrain Edmond Guyaux et André Vasseur
sont fusillés

1a1uxnocovemmbbarttean: tlessdme a1q9u1i4s-1d9e1l8'A6i1n. et du Haut-Jura défilent à Oyonnax (Ain) en hommage
12 novembre : Pétain avertit Laval de son intention de le renvoyer24.

13 novembre : Pétain, qui souhaitait promulguer à la radio un acte

constitutionnel confirmant la souveraineté de l'Assemblée nationale pour désigner son 62.
successeur, est interdit sur les ondes par les Allemands. Il cesse d'exercer ses fonctions

25 novembre : rafle de Clermont-Ferrand : arrestation puis déportation de 110 étudiants et
eànCsleeirgmnoanntt-sFéetrrraanngde6r3s., Juifs ou résistants de l'Université de Strasbourg réfugiée

f2r2annçoavisemenbrIeta:liaer6r4iv. ée à Naples du général Juin, commandant du Corps expéditionnaire
25-30 novembre « Saint-Barthélemy grenobloise »65 ; assassinat de 11 membres de la

résistance et 8 morts en déportation. Avis de condamnation à

mort d'étudiants du Lycée

Décembre Fermat, publié par les

4 décembre : entrevue Pétain-Abetz à Vichy. Otto Abetz remet à Pétain une lettre autorités allemandes
de Ribbentrop contenant un ultimatum contre la résurection des assemblées dans La Dépêche le 13

novembre.

parlementaires et defendant au gouvernement de Vichy de prendre des mesures

législatives sans l'accord préalable des autorités allemandes. Pétain est invité à

6r2elp'erxeenrdcriece de ses fonctions de Chef de l'État et à maintenir sa confiance à Laval . ; du 15
14 décembre : premier engagement des troupes dfreanlaçaMisaeinsaerdneItlaeli2e6àdlaéccelumsbereS6a4n. Michele. Il échoue au 16
décembre, il conquiert le Pantano puis le massif

18 décembre :

Pétain accepte toutes les conditions imposées par les Allemands24.

Vleiserrgées,isàtaÉnptsinAadl6d6i. Bâ et Marcel Arburger, membres du maquis des Vosges, sont fusillés sur le plateau de la
perte du sous-marin Protée au large de Cassis67.
29 décembre : création des Forces françaises de l'intérieur (FFI)68.

31 ldaéRceémsibstraen:cdeif6f9u.sion d'un faux numéro du Nouvelliste de Lyon, un journal collaborationnistepar les Mouvements unis
de

À la fin de l’année, les maquis comptent 22 000 hommes organisés.

1958 en France

Janvier

1er janvier : entrée en vigueur des tsraigitnééssdeenR1o9m57e1i.nstituant la Communauté européenne et la Communauté
européenne de l’énergie atomique
21 janvier-29 mai : bataille des Frontières sur la ligne Morice pendant la guerre d’Algérie2.
24-26 janvier : procès du curé d'Uruffe, condamné aux travaux forcés à perpétuité pour un double crime3.

l2’a5pjpaanrveieilrd:ealparèSsFlI’Oex4c. lusion d’André Philip, représentant de l’opposition de gauche, Guy Molletreprend en main

30 janvier :

accords Monnet-Dillon. L'aggravation du déficit budgétaire causée par la prolongation du conflit

algérien oblige le gouvernement à demander une nouvelle la'UidEePd(e256055m,5il5liomnisll)io5.ns de dollars
aux États-Unis(274 millions), au FMI (131,25 millions) et à

«YvliegsneSaTirnatpLèazuere»n6t. présente sa première collection chez Dior, 178 modèles qui lancent la
31 janvier : vote de la loi-cadre sur le nouveau statut de l’Algérie7. Promulguée le 5 février, elle

éfrtaanbçliat ilseec8o. llège électoral unique et réaffirme l’appartenance de l’Algérie à la République

Mise en service de l'usine UP1 d'extraction de plutonium à Marcoule9.

Robe en flanelle grise Février
dessinée par Yves Saint

Laurent pour Dior, 1958. 8 février : le village tunisien de Sakiet Sidi Youssef, qui était censé
« Ligne Trapèze ». San
Francisco De Young abriter des bases du FLN, est bombardé 2p1areln’afarmntésesforannt çtuaéisse1,0.
Museum. sans ordre préalable : 69 Tunisiens dont

17 février : la France et la Tunisie acceptent les « bons offices » de

du Nord11. la Grande-Bretagne et des États-Unis dans les affaires d’Afrique

18 février : sortie en librairie de La Question, ouvrage dfé'Hvreienrri12A.llegdénonçant la torture
pendant la guerre d'Algérie, achevée d'imprimer le 12

19 février : loi sur le droit au licenciement.

P22étfréovreriper13:.découverte du gisement pétrolifère de Coulommes–Vaucourtois par la société
27 février : loi sur l'assurance automobile obligatoire14. L'obligation d'assurance concerne
les véhicules terrestres à moteur sur la garantie « responsabilité civile », c'est-à-dire les
dommages causés aux tiers et aux passagers.

Dessin de presse tunisien

Mars évoquant le bombardement
de Sakiet Sidi Youssef.

m6 émtraorpso:liptareinmeisè1re5. livraison du pétrole saharien par Philippeville vers les raffineries

13 mars : entre cinq et six mille policiers se rassemblent dans la cour d’honneur de la préfecture de police de Paris
pour réclamer l'attribution d'une « prime de danger » ; devant le refus du préfet de les recevoir, environ 2 000 d'entre
eux se dirigent vers le Palais-Bourbon en scandant des slogans antiparlementaires : « Nous foutrons une grenade au
dP'aaltateisntBaotsurobrognan»iseétsapnatirsélemsitinessu. rDgeépsuaislgléerideénbsustudrelel'atenrnréitoei,reunfreadniçzaaiisn1e6.de policiers ont été tués ou blessés lors
19 mars : première réunion à Strasbourg de l’Assemblée européenne. Robert Schuman est élu président17.

21 mars : l'Assemblée nationale adopte par 308 voix contre 206 une réforme constitutionnelle présentée par Félix
4e
Gaillard visant àsornattiroénvaisliésesr18d,a19v.antage le fonctionnement de la république. Les articles 17, 49, 50 et 51 de
la Constitution
22 mars : Aimé Césaire fonde le Parti progressiste martiniquais20.
27 mars : le livre d’Henri Alleg, la Question, dénonciation de la torture en Algérie, est saisi par la police12.

Avril

11 avril : le gouvernement Félix Gaillard décide d’expérimenter la première 2b2o).mbe atomique française21 (le décret
signé le 22 avril alors que Félix Gaillard était démissionnaire a été antidaté

15 avril : chute du gouvernement Félix Gaillard, mis en minorité par 321 voix contre 225. C’est le début de la crise

qpuoelitiLqauceo(slateSqFuIiOtte, rcaomAlpgreorm)2i3s.ePdearsnosnlaneguneersreoudh'Aaligteérdiee,vreenfiursPerétosuidteenptadrtuicCipoantisoenil.ministérielle pour être sûre

16 avril : le « Jeu des 1M0i0lle00fr0anfrcasn»cs24p. ar jour » est créé par Henri Kubnick sur la station de radio nationale Paris-Inter.
Il devient le « Jeu des
20 et 27 avril : élections cantonales25.
23 avril : la durée du service militaire est portée à 27 mois15.
26 avril : les Européens manifestent à Alger et appellent l’armée à prendre le pouvoir11.

Mai

8 mai :

le Président de la République René Cenotvyudeédsi'gunnecePsiesrerze-lPef-lfiemuli,nilcdoomitmêtereprinévseidsetinlted1u3Cmoanis2e6i.l. Favorable à une
reprise des pourparlers avec le FLN

alors qu’il s’apprête à rentrer en métropole, Lacoste, ministre-résident en

A« lDgéiêrnie,BdiêénnoPnhcuedpipulbolmiqauteiqmueen»t d26e.vLaentploeusvgoéirncéirvailunx’afrapnluçsaidseleredparnégseenr tda'nutnà

Alger.
10 mai : sortie du film Mon oncle, de Jacques Tati27.

l1'i3nvmeastiit:uérme eduetePsieirnrseuPrrfelimctiloinn2n8e. lLle’ismàmAeulgbeler contre
du

gouvernement général à Alger est investi par les

manifestants. Les généraux Massu et Salan fondent

un Comité de salut public en vue du maintien de Pierre Pflimlin le 16 mai 1958

ld’A’ulgnégroieufvrearnnçeamiseen, tqdu’ieexxciegpetiloanc2r9é.aDtiéobnuet ndeFrlaanccreise

de mai 1958.

q1cou4nimctroeani1d:2aà9mPenater1isl3a,7lt’oAarsbtussreteemnebttiloéenensvnsisaaatigocoennadfleieananccéecgooarcudieegroàautvvreoecirsnleheemFuLerNnets2P6d.iueLrmereapPtriénflsimpidaleirnn2t(7MR4RevnPoé)ix30,
Coboétyi1o1.rdonne à l’armée d’Algérie de rester sous l’autorité du gouvernement : il n’est pas

15 mai :

Raoul Salan à Alger le 14 mai 1958. à Alger, le général Salan, poussé par Léon Delbecque, vice-président du Comité de 29.
Salut Public, crie : « Vive de Gaulle ! », repris par la foule massée devant le « G.G. »

dans un pdreemlaieRrécpoumbmliquuneiq15u.é, le général de Gaulle se déclare prêt à assumer les
pouvoirs

s1o6nmt raein:ol’uAvsesleéms b(2lé0emnaait)i1o1n.aleinstaure l’État d’urgence. Les pouvoirs spéciaux en Algérie

19 mai : conférence de presse du général de Gaulle au Palais d'Orsay. Il prévient que s’il

a«étnsasuit,ivajeamnceot nmlaémpàreosncecéevdouuinrreedéecltaélregrsuièerrireteddseeshdapibcoitutauvteeoluisrrs»?e3x1»ce3et2p.dtéiocnlanreels: cela ne pourrait pas se faire 67
« Pourquoi voulez vous qu'à

G21aumllaei3:3l.e parlementaire Georges Bidault (MRP) annonce son ralliement au général de
22 mai : Antoine Pinay annonce son ralliement au général de Gaulle33.

24 mai 1:1d. es comités de salut public sont constitués en Corse à l’instigation d’envoyés
d’Alger
Dans la nuit du 26 au 27 mai : rencontre entre De Gaulle et Pflimlin à Saint-Cloud33.

27 mai : le général de Gaulle publie un deuxième communiqué dans lequel il déclare « J'ai
erénptaumbléicaleinp»ro3c4e. ssus régulier nécessaire à l'établissement d'un gouvernement

28 mai : De Gaulle, le 16 mai 1958.
démission du président du Conseil Pflimlin et fin de son gouvernement26.

une grande manifestation antifasciste « pour la défense de la République » est

organisée ÉàdPoauraisrdaDveaclaednietrê2t6e. du cortège François Mitterrand, Pierre Mendès France, Jacques
Duclos et

le même jour, Coty, ldeécpoansdsiétiopnadr elessoénvérenteomureanutsp, ocuhvaorgire26le. s présidents des deux assemblées de prendre contact
avec de Gaulle sur

29 mai : dans un message à l'Assemblée nationale, le président de la République René Cotyexprime son intention de

faire appel au général de Gaulle pour constituer »un35g. ouvernement : « Dans le péril de la patrie et de la République, je
me suis tourné vers le plus illustre des Français

Juin

G1earujullein11:.pMare3n2d9èsvoFirxancocen,trMe i2tt2e4rr,al’nAds,suenmebpléaertineadtieosnasloecaiaclcisoterdseestadecsonrafiadniccaeuxauetgloeusvceornmemmuennist tfeosrmoéntpvaortéChcaornletrse.de

2 juin : le nouveau président du CCoonnssetiitludtieonG1a1.ulle obtient les pleins pouvoirs de l'Assemblée pour six mois, avec
mission d'élaborer une nouvelle
3 juin : vote de la loi constitutionnelle sur la délégation du pouvoir constituant, encadré par cinq bases36.

4 - 7 juin : p! r»em(4iejur ivno)1y1ageet àdulagfiénndé’ruanl de Gaulle en Algérie. Devant la foule réunie à Alger, il lance l!a»p3h7.rase « Je vous
ai compris discours à Mostaganem le 6 juin « Vive l’Algérie... française

9 juin :

adféfacrireetsna°l5g8é-r5ie2n3neresl3a8ti.f aux services de la présidence du conseil ; création d'un secrétariat général pour les
floaiittsednedacnotllàabl'oarmantioisntieécdoensofmaiitqsuaeyaavnet cenl'etrnanîneémlia39c.ondamnation d'étrangers appartenant à des pays neutres pour

11 juin : décret afiuxatnatulxesdeco3n,5di%tionnsetdd'é'immipsôstio40n. d'un nouvel emprunt national,
indexé sur l'or,

m12injiusitnèr:eledPerlé’Asligdéerniet d38u. Conseil Charles de Gaulle se charge des attributions du
13 juin : le Général de Gaulle prononce sa première allocution télévisée41.
617%jueinnv: ilraonncdeemsernetcdeuttensoubvuedlgeémtapirreusn4t432. . Il rapporte 325 milliards de francs, soit
23 juin : légalisation de la dévaluation de fait de 20 % du franc opérée en 195744.

24 juin :

la France perd menardqeumei-3finbaultesscdeejocuoru-lpàe45d.u monde de football en Suède face
au Brésil. Pelé

lo'érdtroannngaenr,cdeesvuisreusneetnvoaulevuerllsemamobniliisètrieesfiséctraalengeènrefasv4e6.ur des avoirs à Manifestations à Paris en faveur de
De Gaulle. 1er juin 1958.

28 juin : l’équipe SdeuèFdrean45c.eRsaeycmlaosnsdeKtroopisaisèwmzeewà slakicdoiut pKeopdae Monde de football,
organisée par la est reconnu le

meilleur joueur du « Mundial » . Le français Just Fontaine est sacré le meilleur buteur avec 13 buts.

Juillet

1er juillet : nouveau voyage de De Gaulle en Algérie47. Il prend contact avec l’armée mais refuse de recevoir les

membres du Comité de salut public d’Alger. Dans son ddeisvcootuersaruaxdfieom-témléevsisméeusduulm3ajnueillse4t,8.il annonce la constitution
d’un collège électoral unique ainsi que l’octroi du droit

1l'u2rajunililuemt :2D2.e Gaulle approuve la décision de construire à Pierrelatte une usine de séparation isotopique de
21 juillet : mise en service du réacteur nucléaire G2 sur le site de Marcoule22.

12926ju0i2ll2e.t : De Gaulle confirme la décision de Félix Gaillard qui prévoit la première explosion nucléaire française en

31 juillet : hausse fiscale de 50 milliards de francs. L’impôt sur les sociétés est majoré d’une contribution exceptionnelle

de 2 % sur les bénéfices de 1957 (le taux passe à 50 %). Le taux de la TVA est porté de 24 à 27,5 % sur les spiritueux

et les travaux immobiliers, ce qui produit 7,5 milliards de francs. Leasttaéxtaebsliusrulreslecsaprlbuusrahnatustsesret véegnaulesm49e, n50t.majorée de
7,5 milliards de francs. Une contribution exceptionnelle de 10 %

Août

23 août : le général de Gaulle en tournée en Afrique fait un discours à Brazzaville permettant raéuféxretenrdriutomire51s. africains de
se retirer de la « communauté » en votant contre la ratification de la nouvelle Constitution au

Septembre

La construction du sous-marin nucléaire 2Q2.244 est abandonnée, le poids du réacteur à uranium naturel (eau lourde) se
révélant supérieur à celui du sous-marin
4 septembre : de Gaulle présente la nouvelle constitution, place de la République à Paris28. Elle accroit sensiblement

les pouvoirs du Président de la République, désormais arbitre et garant des institutions républicaines et de la

souveraineté de la nation.
11 septembre : déclaration au Journal Officiel de la fondation de l'Association des guides et scouts d'Europe52.

1s1oceiat l1is2teseaputteomnobmree:(aPuSCA)o5n3g. rès de la SFIO, scission de l'aile gauche (Savary, Depreux, Mayer…) qui fonde le Parti
12 septembre : création de la direction des applications militaires (DAM) au sein du CEA22.

14 septembre : première rencontre à Colombey entre le général de Gaulle et le chancelier Adenauer54.

19 septembre :Fperrohcalat mAbabtiaosn5a5u. Caire du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) sous la
présidence de

24 septembre : mémorandum sur le directoire à trois de l’OTAN(États-Unis, Royaume-Uni, France). De Gaulle propose

au président des États-Unis Eisenhower et au Premier ministre obcrittoabnrneiq56u.e Harold Macmillan la création d’un directoire
à trois au sein de l’Alliance atlantique. Eisenhower refuse le 20
28 septembre : référendum sur la Constitution de la Cinquième République15. Approbation massive par 82,6 % des

voix.
30 septembre-4 octobre : les crues catastrophiques du Gard et de la Cèze57 font trente sept victimes58.

Septembre ou octobre : création de l'Action civique non-violente(ACNV)59.

Octobre

1er octobre :Sfoonudstaetliloen60d.e l’UNR (Union pour la nouvelle République) sous la présidence
de Jacques

2 octobre : indépendance de la Guinée octroyée par la France. Elle refuse de s’intégrer à
lTaoCuroém61m. unauté française et est dirigée de façon autoritaire par le président Sékou

3 octobre : discours de Constantine du général de Gaulle qui annonce un plan de
p«rérsofooprlomidseaesrilt’séinodécutirasolteirtisea,l»iésceaontinotronemdl’iAeqlulg’eAéslrgieeétreicetulgaltruFârceraellneacsuep1po1éu:trrcol’’elAeslgtdélueriSepalaehntaadrfaefi6rC2m.oenls’etaxnisttiennec, equdi’une

p4aorcrtéofbérreen: dpurommluelg2a8tisoenpdteemlabrceo6n3s. titution, texte fondateur de la Ve république, adoptée Konrad Adenauer et
s9aolucttopburbeli:cl5e5s. officiers de l’armée française reçoivent l’ordre de quitter les comités de Charles de Gaulle le 4 juillet
11 octobre : 1963 à Bonn.

cFoenrhdaittioAnbsbda’sunancneossnecze-lqeu-feeule6g4.ouvernement provisoire est prêt à négocier les

le député tahitien Pouvanaa Oopa est arrêté par les gendarmes à Papeete et
icnrcimarinceélrsé6,5a.ccusé, sans preuve, d'avoir commandité des incendies
13 octobre : ordonnance qui établit le scrutin uninominal majoritaire à deux tours66.

23 octobre :

Bdaranvseusn»e1c1.oFnfeérrheantcAebdbeasprreesfussee, de 2G7aoucllteoborffere64a. u FLN « la paix des
le
De Gaulle refuse d’approuver un moratoire sur l’arrêt des essais nucléaires22.

29 octobre 6:7o.rdonnance prévoyant le redécoupage des circonscriptions
électorales

Novembre Constitution de la Ve République.

3 novembre : inauguration à Paris du sBieèrgneaprderZmeahnrfeunstsd6e8. l’UNESCO, conçu par l’Américain Marcel Breuer,
l’Italien Pier Luigi Nervi et le Français

23 et 30 novembre : large victoire du mouvement gaulliste (UNR) et de ses alliés aux élections législatives. L’UNR

remporte plus de 20 % des voix et 198 députés au second tour aux dépens des 6s9o.cialistes (44 sièges), des radicaux
(23) et des communistes (10), en fort recul. Les modérés obtiennent 133 sièges

Décembre

8 décembre : publication du rapport du comité d'experts constitué le 30 septembre et présidé par Jacques Rueff. Il
préconise la suppression de toutes les indexations de prix, la libération quasi-totale des échanges, un ajustement
émcoonnéotmaiireespbeurmdgeétttaanirtelse7r0e. tour à la convertibilité du franc, l'augmentation de l'impôt sur les sociétés et d'importantes

9-11 décembre : session inaugurale du premier parlement dperélasidVeenRt déupuSbélinqaute7.1J, 7a2c.ques Chaban-Delmas est élu
président de l’Assemblée nationale et Gaston Monnerville,

21 décembre 7:8C,5ha%rledsedsevoGixa7u3ll,eilessutcéclèudperéàsRideennét de la République et de la Communauté française au suffrage
indirect avec Coty le 8 janvier 1959(fin en 1969).

22 décembre : réforme judiciaire mmeangéisetrpaaturrlee7g4a, rl'daeutdreesquSicreéaourgxaMniiscehelel DCeobnrséepilasrudpeéurixeuorrddoenlnaamncaegsis, tlr'uantuerep7o5r.tant loi
organique relative au statut de la

27 décembre : vote par la chambre du Plan Pinay-Rueff d'assainissement financier, immédiatement appliqué par une
série d'ordonnances. Il vise à juguler l’inflation, à stabiliser la monnaie, et à favoriser l’expansion de l’économie en
rétablissant sa compétitivité et par la libération des échanges, avant l'entrée dans le Marché
commun le 1er janvier 195976. Une dévaluation de 17,5 % et la création du nouveau franc permet de rendre sa
convertibilité à la monnaie et à donner de la compétitivité aux produits français sur le marché mondial. Le plan
préconise dès le 1er janvier 1959 une libéralisation des échanges77.
29 décembre : libération des échanges à 90 % envers la zone OECE78.

30 décembre :

ordonnance réformant le système hospitalier français73. Création des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU)

et de la profession de médecins hospitaliers universitaires, travaillant à temps plein à l’hôpital. Nomination du chef

de service à partir d’un recrutement national commun, par arrêté conjoint du ministre de la Santé et de

l’Éducation nationale. Renforcement des pouvoirs de contrôle des directeurs d’hôpital et introduction de

représentants la Sécurité sociale sont introduits au sein de la commission administrative médicale.
195979.
ordonnance n° p5o8u-1r 3le74SMpoIGrta)8n0t.loi de finances pour L'article 79 interdit l'indexation des salaires sur
l'inflation (sauf

31 décembre :
création du régime de l'Assurance chômage des salariés (Unédic et Assedic)73.
décret relatif aux zones à urbaniser en priorité (ZUP)81.

Gaète Gaète

Gaète (en italien : Gaeta), également orthographiée
en français Gaëte, est une commune de la province
de Latina dans le Latium en Italie, située sur
la côte tyrrhénienne, à 71 km au nord-ouest de Naples, et
à 117 km au sud-est de Rome.

1958 -1962 Vue depuis la mer
Après avoir été moi-même en
colonie de vacances, j'y suis Noms
revenu en tant que Moniteur
Nom italien Gaeta
pendant 2 ans.
Administration
Histoire
Pays Italie
Selon Virgile2, Caieta était le nom de la nourrice d’Énée qui Région Latium
aurait été enterrée à cet endroit. Province Latina
À l’époque romaine, Caieta était un centre de villégiature Code postal 04024
pour de nombreux personnages importants et riches Code ISTAT 059009
de Rome, ainsi que de Formia et de Sperlonga. Code
Au début du Moyen Âge, après l'invasion des Lombards, cadastral D848
Gaète resta sous la souveraineté de l’Empire byzantin. Dans Préfixe tel.
les années suivantes, à l'instar d'Amalfi, Sorrente et Naples, 0771
il semblerait que Gaète se soit constituée en port
pratiquement indépendant, et qu'elle ait continué un Démographie
commerce prospère avec le Levant. Son histoire,
cependant, est plutôt obscure jusque vers 830, date à Gentilé Gaetani
laquelle la ville devient une seigneurie dominée par Population 20 260 hab. (30-11-20191)
des hypati, ou consuls. Le premier d'entre eux fut Densité 724 hab./km2
Constantin (839-866) puis Marin et Docibile Ier (867-906).
Le plus grand fut Jean Ier (906-933) qui participe à la Géographie
défaite des Sarrasins au Garigliano en 915, gagnant
l'honneur de patriciusde l'empereur Constantin Coordonnées 41° 13′ 00″ nord,
VII de Byzance. 13° 34′ 00″ est
Au e siècle, le duché tombe entre les mains des
comtes normands d'Aversa, devenus princes de Capoue, et Altitude Min. 2 m
Gaète est définitivement annexée à leur royaume par Roger Max. 2 m
II de Sicileen 1135. La cité continue toutefois de battre sa
propre monnaie jusqu'en 1229. Superficie 2 800 ha = 28 km2

Divers

Saint patron Sant'Erasmo
2 juin
Fête
patronale

Localisation

Au cours du .. e siècle, la ville fut intégrée aux États de Géolocalisation sur la carte : Italie
l’Église (États pontificaux). Gaète
La ville joua un rôle remarquable dans l'histoire militaire
de la péninsule : ses fortifications remontent à la période
romaine, et un mausolée du �er siècle, du général
romain Lucius Munatius Plancus, est situé sur la Montagna
Spaccata voisine. Ses fortifications furent prolongées et
renforcées au .. e siècleet pendant toute l'histoire
du royaume de Naples (devenu royaume des Deux-Siciles).
Le 30 septembre 1707, elles furent détruites après un siège
de trois mois par les Autrichiens du comte de Daun.
Le 6 août 1734, la ville fut prise après un nouveau siège de
quatre mois par les troupes françaises, espagnoles et sardes
sous le commandement du futur roi Charles VII de Naples.
En 1806, les troupes du maréchal Masséna firent le siège de
Gaëte durant six mois lors de la conquête du royaume de
Naples.
En 1849, le pape, chassé de Rome par les événements de
1848, se réfugie à Gaète.
En 1860, le roi François II des Deux-Siciles, chassé par
les Chemises rouges de Garibaldi, s'y réfugie avec sa famille
et sa cour. Pendant plusieurs mois, la reine Marie-Sophie,
âgée de 19 ans, est l'âme de la résistance.
Gaete abrite aujourd'hui une base de l'OTAN.

Anecdotes Voir sur la carte administrative du Latium
Voir sur la carte administrative d'Italie
Le terme de Pizza serait apparu à Gaète en 9973. Voir sur la carte topographique d'Italie

Le prénom Gaëtan ou Gaétan est un prénom français Liens
récent issu de l'italien Gaetano signifiant « originaire de
Gaète ».

La Tielle, une tourte farcie ddeelapveitliltes4.pPoouplpuelasr,iseéset une Site web http://www.gaeta.it/
spécialité culinaire originaire dans
dleevseundueddeeplauisFaraunsscieunpaerspdéecsialmitéigdraenlatsviiltlaeldieenSs,èteel4l.e est

1962 en France

Obtentionu B.E.I

Départ à l'Armée
(Algérie)

Janvier

1er janvier-30 juin : la France préside le Conseil de la Communauté économique européenne1.
2 janvier : premier arraisonnement de langoustiers français par la marine brésilienne2.

9 janvier : accord général de l'entreprise Neyrpic à Grenoble ; abaissement de l'âge de la retraite, réduction

progressive du dteismppossidoenstrsaovnatilrseamnissebsaiesnsecaduessesdaèlasirlees1, 3exdteéncesimonbrdeepsacrolengnéosupveaayéusP, DreGco3.nnaissance de la section
syndicale. Ces

a14grjiaconlveie(rF:EcOréGaAti)o4n. de la Politique agricole commune (PAC), et du Fonds européen d'orientation et de garantie

Manifestation anti OAS à Toulouse 1B8aujamngvaierrtn:errecmomanmieemmeinntismtrienidsteésriFelin;aVnacléersyeGt idsecsarAdffda'iEresstaéincgonsoumcciqèudeesà5.Wilfrid
le 16 janvier. 19 - 27 janvier : voyage inaugural du paquebot France du Havre vers les Canaries5.
22 janvier : un attentat à la bombe au quai d'Orsay fait un mort et douze blessés6.
t2r4eizjaenpvilearst:icpaoguersl’aànPnaivreisrs6,adiroendtecelart«ainsevmisaeinntelededsomBaicrirliecaddeejsou»r,nla’OlisAtSescommet de
comme Françoise Giroud de L'Express , Michel Droit, Maurice Duverger, Gilles
MMaorntdinee7t., Alain Savary, Jean-Louis Vigier et Hubert Beuve-Méry, directeur du journal le
29 janvier :

présentation de la première collection Yves Saint Laurent5.
ceoxlpislopsiiéognédpealral'vOillAaSA6n. dréa à El Biar, QG des barbouzes. Huit hommes sont tués par un

Février

3 février : premier voyage transatlantique du France5.

7Rpleufénsvaierriuderr,se: psdetixrgsaroatntvenenamtlaietténsstO6bAldeSosnsoténcetealliueuiuxdày'AePnuadxrr8iés. en deux heures contre les domiciles de
Malraux où une fillette, Delphine

8 février : affaire de la station de métro Charonne. Manifestation contre l’OAS à la

Bastille à l’appel des syndicats, du PSU et du PCF, malgré l’interdiction du

gouvernement. La répression policière est violente, notamment au métro

Charonne où huit personnes sont ptuoélicees,9.entassées dans une bouche de métro
après y avoir été refoulées par la

13 février : immense manifestation pour l'enterrement au cimetière du Père- Le grand salon de première classe
5L0a0ch0a0is0ePdaersisiveicntsim6.es de l'affaire de la station de métro Charonne, qui réunit du Paquebot France en 1962.

Mars

1er mars : arrestation des membres du réseau OAS de Bretagne6.
7 mars : reprise de la conférence d’Évian10.

7 mars-8 avril : recensement de la peonphuulaittiaonns4116. 530 000 habitants. La population de l’agglomération parisienne a
augmenté de un milion d'habitants
10 mars : attentat d'Issy-les-Moulineaux. L'explosion d'une voiture piégée fait trois morts et quarante-sept blessés6.
15 mars : assassinat de six dirigeants de centres sociaux à El Biar par l’OAS12.
18 mars : signature des accords d'Évian accordant l’indépendance à l’Algérie10.

19 mars : cessez-le-feu en Algérie en application des accords d'Évian10.

m22aimsoanrsd:’aJrarêcqt ude’ÉsvMreeusxr,inaeppersètsinlecabrrcaéqréuapgoeurmlaanpqrueémdiè’urenefoaisgdeinxc-heubitamncoaisireà1l3a.

23 mars : affrontement dans ll'Oe AquSa6r.tier populaire de Bab El Oued à Alger entre les
forces armées françaises et
25 mars : le dirigeant de l'OAS Edmond Jouhaud est arrêté à Oran14.

26 mars : fusillade de la rue d’Isly. Quatre Une du journal du FLN El
mille Pieds-noirs manifestent pacifiquement dans le Moudjahidnuméro 91 du 19 mars
quartier populaire de Bab El-Oued à Alger et
approchent de la grande poste par la rue d’Isly, 1962.

lorsqu’à 15 heures un soldat d’un barrage de

l’armée française ouvre le feu sur la foule. Il est suivi

par les autres militaires paniqués. La fusillade qui va durer douze minutes fait

dof’aficuiterellesmsoeunrtc4e6s)m12o.rts (56 selon d’autres sources) et 150 blessés (200 blessés selon

Fusillade du 26 mars 1962, Rue Avril
d'Isly. Toile de Jean-François Galéa.
6 avril : Roger Degueldre, chef des commandos deltas est arrêté14.

10

8 avril : référendum sur les accords d'Évian en métropole : 90 % de oui10.

9 avril : fermeture des facultés à Alger, et le 11 d’une partie du port dré’Aslegrevraàtiocnasu1s5e. de l’OAS qui veut empêcher le
départ des Européens ; le 27 avril, l’OAS s’attaque aux sociétés de
11 avril : sortie en salle de Cléo de 5 à 7, film d'Agnès Varda16.

P13réasvidriel n: tledegélanéRréapl EubdlmiqounedleJo2u8hnaouvdeemsbt rceo1n7d. amné à mort, peine commuée en détention criminelle à perpétuité par le

D14ebarvéridl :éemnisdséiosnancec.oGrdeaovrgeecsdPe oGmapuildleousufor rl’mopeploerntuonuitvéeadu’élgeocutivoenrsneamnteicnipt1é8e.s, le Premier ministre Michel
15 avril19 : recul de l'Union calédonienne aux élections territoriales néo-calédoniennes20.
20 avril : arrestation à Alger du général Raoul Salan, chef de l'OAS, condamné en mai à la prison à vie21.

Mai

1er mai : accident de Béryl, un nuage radioactif s'échappe à la suite d'un essai nucléaire souterrain à Reggane22.

2 mai : terreur en Algérie. Un attentat terroriste à la voiture piégée est commis au port d’Algerpar des membres de

l’OAS. Il fait plus de 60 morts morts et 150 blessés. Le 10 mai, sept femmes de ménage algériennes qui travaillaient

pour des familles européennes sont assassinées par l’OAS au cdeenttoreusd’lAelsgeFrr.aEnçnariésadcétitoenn,ulse2S3.i Azzedine,
commandant de la zone autonome d’Alger ordonne l’exécution

é11pomnayim:esodr'AtientdouinfeilmBloUnndsinin, gileeestnnhoivtaemr,mréeanlitsiéntpearpr rHéteénpriaVreJrenaenuiGl, acboimnéedtiJeedarna-mPaatuiql uBeealmdaopntdéoe2d4.u roman

12 mai : télégramme du ministre d’État aux autorités militaires Louis Joxe au haut-commissaire en Algérie Christian

Fouchet stipulant qeuneA«lgleésriesu»p2p5l.étifs débarqués en métropole en dehors du plan général de rapatriement seront en
principe renvoyés

«15Emuraoip:elodressdÉ'utnaetsc»o2n6fé;rdeénmceisdseiopnrdeesssem, CinhisatrrelessMdeRPG.aulle rejette l'Europe intégrée et défend le principe d’une
19 mai : début du rapatriement massif des européens d’Algérie. Un pont aérien est établi entre Alger et la France15.
Plus de 900 000 Français d'Algérie et 91 000 Harkis se réfugient en France.
23 mai : le général Salan est condamné à la réclusion à perpétuité, ayant obtenu des circonstances atténuantes21.
25 mai : sortie de Madame Sans-Gêne, film franco-hispano-italien de Christian-Jaque27.

Juin

2 juin : accident du vol Air France 007 Paris-Atlanta ; un dBeoel'éinqgui7p0a7ges'2é8c.rase au décollage sur l'aéroport d'Orly et
provoque la mort de 122 passagers et de huit membres

7 juin : pour la dpureTmroièur-ed'fEonisf,edr2e9u.x terroristes de l’OAS, Albert Dovecar et Claude Piegts, condamnés à mort, sont
fusillés au fort

t7erjureinb:rûleléseco»mmmeannédeopsaDr el’OltaAiSnc30e.ndient la bibliothèque universitaire d’Alger. Point culminant de la « politique de la

17 juin : l'accord Mostefaï-Susini signé entre le FLN et l'OAS marque la fin effective de la guerre d'Algérie15.
22 juin : le vol 117 d'Air France s'écrase en Guadeloupe avec 113 personnes à bord, toutes tuées32.

24 juin : départ du 49e Tour de France dmeapruqisueNsa3n3.cy. Les équipes nationales ou régionales sont remplacées par des
équipes privées, sponsorisées par des

27 juin :

capitulation de l’OAS15.

dans la dneuiBt,elerlisncéudlpiftieéuurnCahnrisptlouséltèôvte34u. n mur de 240 barils de pétrole dans la rue Visconti à Paris, en réponse
au mur

l3a0sjouuinta:nuenpeoourrdloensnparnêctreedsucactahrodliinqauleFse3l5ti.n, archevêque de Paris, décrète la fin de l'obligation du port de

Juillet

1er juillet :

dla’apuotpoduélatteiormn ianlagtéiorine1n0n.e se prononce à 99,7 % des suffrages exprimés pour l’indépendance, lors du référendum
parution du premier numéro du magazine Salut les copains !36.

2fr-a8njcuoil-laeltle: mviasintedeo3ff7i.cielle de Konrad Adenauer en France. Le communiqué final annonce la prochaine réconciliation
raelgcoénrineanî3t8o. fLfieciegloleumveernntelm’inednétpferanndçaanicseddoennl’eAllg’oérrdiere21d.’oTuravnesrtfuerret ddeessofruovnetirèarienset3é9.à
3 juillet : la France l’exécutif
provisoire de l’État
5 juillet : massacres de pieds noirs et de musulmans à Oran et dans l'Oranie21. Les conditions d'intervention des

troupes du général Katz demeurent troubles.

29

6 juillet : Roger Degueldre, militant des commandos Delta, est fusillé au fort d'Ivry29. La guerre d'Algérie s'achève
après 8 ans de conflit. 2 millions
a8lljeumilleatn:dCehàaRrleesimdse3G7.aulle et Konrad Adenauer scellent la réconciliation franco- de Français ont été mobilisés.
25 000 ont été tués31. 200 000
11 juillet : première transmission télévisée entre la France et les États- Telstar 140. ont été blessés. De 4 000 à 4 500
Unis en Mondovision depuis Pleumeur-Bodou à Andover via le satellite civils français (Pieds-Noirs) ont
été tués de 1954 à 196431.
12 juillet : remboursement par anticipation d'une Mpaarrtsiehadlel,sseomit 2p9ru3n4ts00co0n0s0endtoisllaàrsla5 15 000 à 150 000 musulmans qui
France par les États-Unis dans le cadre du plan servaient au côté des Français
(harkis, moghaznis, GMS ) sont
15 juillet : 3e victoire de lJeaFcqrauneçsaAisnRquaeymtil odnadnsPoleuTlidoourr4d1e. France cycliste devant le massacrés après le 19 mars par
Belge Jef Planckaert et les FLN31.
harkis42. 153 000 moudjahidines ont été
17 0ju0il0leht a: rdkéisb4u3t.des massacres de Le FLN massacre de 30 000 à tués au combat. La population
80 algérienne a perdu de 350 000 à
400 000 habitants, soit 3 % de la
20 juillet : la Chambre adopte en première lecture par 376 voix contre 11 la loi population31. Les opérations
militaires en Algérie de 1954 à
complémentaire àaolaûtl4o4i d'orientation agricole de 1960 proposée par Edgard Pisani, 1962 ont coûté plus de 40
promulguée le 8 ; indemnité viagère de départ visant à accroître la réunion milliards de francs au budget de
l'État, soit 13 % du PIB.
progressive des parcelles agricoles, remaniement du crédit aux agriculteurs pour La Guerre d'Algérie représente la
dernière mobilisation de masse
faciliter 4l'5a.cIhl aetndreésmualtetéurineel mporodgerrenses,iomnesspuerecstascouclaiairleesdpeolaurparoudgumcetinvtietér le revenu du du contingent hors de la
paysan de métropole. Les dépenses
militaires, qui représentaient près
l’agriculture française, allant de pair avec une diminution notable de la population de 5 % du PIB en 1962 sont
considérablement réduites et
agricole. passeront à 2,5 % du PIB en
1970. Démobilisation massive
27-28 juillet : manifestation dans l'Orne contre le cumul des terres par des des forces armées qui passent
professions non agricoles ; la propriété de l'acteur Jean Gabin dans le canton de de 1,5 million à
Lte'Arriegsle46e.st envahie par 700 agriculteurs qui protestent contre la centralisation des 400 000 hommes.

Août Défilé militaire à Mourmelon près de
Reims en présence du
1er août : entrée en vigueur de la politique agricole commune (PAC)47. chancelier Konrad Adenauer et du
4 août : loi Malraux pour la protection du patrimoine48. président Charles de Gaulle le 8
juillet.
8coamomûtu:nlo(iGpAeErmCe) tetat ndtelagrcoruépaetiomnednetsGargoruicpoelemsefnotnacgierricso(lGe AdF'e)x4p9l.oitation en

14 août : jonction des édquuMipoenstd-Belafonrca5g0e. françaises
et italiennes du tunnel

16 août F: rréatnacbelisestelamTeunnt idseies5r1e. lations diplomatiques
entre la

22 août : attentat manqué Gdeénl’éOrAalSdaeuGraounldle-p3o7.int
du Petit Clamart contre le

28 août : signature de neuf protocoles, conventions

et accord franco-algérien ; protocole pour les

conditions d'exercice des agents français en service

en Algérie, protocoles financiers, protocole

20 juillet : entrevue entre le ministre jSuadhicaiarair5e2,..p.rotocole pour l'exploitation du pétrole au
des Finances français Valéry
Giscard d'Estaing et le président 29 août : sortie de Boccace 70 (Boccaccio '70), film
Kennedy au bureau ovale de
la Maison-Blanche. franco-italien de Mario Monicelli, Federico 53.
Fellini, Luchino Visconti et Vittorio De Sica

Septembre

4 - 9 septembre f:ravnocyoa-gaelleomfficainedl ed3e7G. aulle en Allemagne, marquant
la réconciliation

20 septembre : dans une allocution au journal télévisé, De Gaulle annonce
quunirséefétrieennddruamlesu2r8l'oécletocbtiroen54d.u président de la République au suffrage universel,

22 septembre : oduevle’Érttuarte55d.’une information contre Jacques Soustelle pour complot
contre l’autorité
23 septembre : élections sénatoriales56.

Octobre Le chancelier Konrad Adenauer et
le président français Charles de
Gaulle à Bonn en septembre 1962.

111er(orécftéorberned:ulme )Cpoonusrerilédv’iÉsetartlaesCtiomnestiintuctoionns5ti7tu. tionnel le recours à l’article
4 octobre : l’évacuation de la base navale de Bizerte par les Français est annoncée pour le 15 octobre 196358.

4-5 octobre : une motion de censure est votée par l'Assemblée nationale contre le gouvernement Pompidou grâce à
l'article 49-2 de la constitution pour exprimer le refus de la proposition de réforme du mode d'élection du président de la
république54. C'est la seule motion de censure adoptée à ce jour sous la Verépublique59, qui en a connu une
cinquantaine.

6 octobre : démission du gouvernement Pompidou. cIloruersatneteesn5f9o.nction à la demande du Chef de l'État jusqu'à la veille
des élections législatives pour expédier les affaires
10 octobre : de Gaulle dissout l'Assemblée nationale54.

13 octobre : mise en place d'un contrôle douanier ldeéPcirdinécpea60r ,d6e1. Gaulle entre la France et Monaco. Il ne dure que
quelques heures et visait à mettre la pression sur

17 octobre : grève à la Radiodiffusion-télévision française ;licdeenscsiéasncotuiomnsustéosn6t2p. rises contree les « 3 P » Georges
Penchenier, Joseph Pasteur et Michel Péricard, tous trois

18 octobre : de Gaulle annonce dans aucnceepatlléoec6u3ti.on radiotélévisée qu’il se retirera si sa proposition du 20
septembre est rejetée ou timidement

19 octobre : arrêt Canal, Robin, Godot t;ôlte64C. onseil d'État annule l'ordonnance du Général de Gaulle qui avait institué
la Cour militaire de justice 5 mois plus
20 octobre : décret sur le droit de préemption des SAFER en cas de vente de terres agricoles65.
28 octobre : référendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République37 ; 62 % de oui. Dans son

allocution consacrée aux élections législatives, d»e63G. aulle demande aux électeurs de confirmer leur vote au référendum
et condamne le « régime désastreux des partis

Novembre

250nhoeveumrebsreet:2le1shseyunrdeisc.a6t2s de la Radiodiffusion-télévision française appellent à une grève générale d'une heure entre
18 et 25 novembre54 : large victoire gaulliste aux élections législatives. Au second tour, l’Union pour la nouvelle
3R5épréupbuliqbulicea(inUsNiRnd) éapllieénedàanl’tUsndioonnndeémlaomcraajotirqituéeadbusotrlauvea6i6l.(UDT) remporte 233 sièges sur 482. L’appoint de
22 novembre : mort au Havre de l’homme d’État René Coty, dernier président de la IVeRépublique63.

29 novembre : un eatc6comrdillfiraarndcsod-eanfrgalanicsse6s7.t signé pour la création du projet d'avion supersonique Concorde. Son coût
est chiffré entre 5

Décembre

n3u-7cldééacireemdberel’O: TréAuNn6ie8.à Paris, l’Assemblée de l’Union européenne occidentale se prononce en faveur d’une force
7 décembre : constitution du deuxième gouvernement Pompidou63.

13 décembre : l'Assemblée PNoamtiopnidaoleu6a3p.p«roPuovuer par 268 voix contre 116 et 69 abstentions la déclaration de politique
générale du gouvernement la France, 1962 aura été l'année de la solution définitive du drame

algérien, solution laborieuse mais qui, engagée de façon irréversible dès 1959 par la promesse de l'autodétermination

mise en train par les accords d'Évian, a été sanctionnée par le référendum du 8 avril dernier et par la création d'un

nouvel État algérien. 1962 aura été ensuite, par le référendum du 28 octobre et par la consultation populaire d'où est

sortie votre Assemblée, une année décisive pour la consolidation de la Ve République comme pour l'orientation

durable de notre vie politique ».

14 décembre : le paquebot France emmène La Joconde à New York, pour son exposition à Washington69.

17 décembre : les entretiens entre les ministres des Affaires étrangères Schröder et Couve de Murville aboutissent à la
ccounltuclruesllieo7n0.d’un accord de principe entre la France et la RFA sur la coopération politique, militaire, économique et
22 décembre-5 mars 1963 : vague de froid en Europe71.

23 et 24 décembre :dmécalnairfees«teLadeMl'aOrtJinAiMqu(eOarugxanmisaarttiionniqdueaisla»je72u.nesse anticolonialiste de la Martinique) qui rejette
le statut de 1946 et
28 décembre : accord d’entreprise chez Renault. Quatrième semaine de congés payés73.

Le baccalauréat technique et
la mutation de l’enseignement

technique(1959-1969)

Texte intégral

L’enseignement technique est marqué par le début de la . eRépublique. Après la
perte de son autonomie amorcée en 1959, celui-ci est intégré en quelques années
au sein d’une nouvelle organisation scolaire centralisée. Cette incorporation,
prévue par le plan Langevin-Wallon, s’accompagne d’un éparpillement des
structures administratives propres à l’enseignement technique. Les écoles
d’ingénieurs de l’enseignement technique et l’ENSET sont rattachées à
l’enseignement supérieur.
À côté des réformes administratives, trois réformes pédagogiques successives
remodèlent l’enseignement technique et affectent les structures, les contenus et les
méthodes d’enseignement. La prolongation de la scolarité accentue la
différenciation entre enseignement technique moyen et élémentaire. De nouveaux
établissements et de nouveaux diplômes sont créés. La durée de la formation de
l’enseignement technique de niveau moyen est réduite et cantonnée au deuxième
cycle du second degré, c’est-à-dire au lycée. Ces changements ont pour effet
pervers la baisse qualitative du recrutement dans l’enseignement technique.
Cependant la redéfinition des formations de niveau moyen s’accompagne d’une
élévation du niveau des études et d’une offre élargie de débouchés dans
l’enseignement supérieur. La formation des professeurs d’enseignement théorique
et pratique de l’enseignement technique moyen tire bénéfice de ces évolutions
avec, notamment, l’allongement de la durée de formation à l’École normale
supérieure de l’enseignement technique (ENSET), la création de l’équivalence du
CAPES pour le technique et la création d’une agrégation de mécanique des lycées.
Durant les années 1960, une intense activité d’innovation pédagogique se
développe dans les Écoles normales nationales d’apprentissage (ENNA). En effet,
en l’absence d’agrégation technique, ces écoles apparaissent comme un moyen de
promotion et attirent les meilleurs professeurs du technique. L’obligation de
former des professeurs qui s’adressent à des élèves d’origine sociale modeste,



limités dans leurs capacités d’abstraction, font des ENNA de véritables
laboratoires d’idées. Ainsi, stimulée par les anciens, une nouvelle génération de
professeurs d’ENNA issus de l’ENSET pour la plupart développe des méthodes
pédagogiques nouvelles pour l’analyse et l’étude des mécanismes et des machines,
donnant naissance à un nouveau paradigme d’étude technologique. Des outils de
représentation graphique et un nouveau vocabulaire se développent
progressivement et diffusent dans tout l’enseignement technique via les revues
pédagogiques, les manuels et les programmes scolaires. Tandis que la technologie
apparaît au collège, la technologie de construction s’impose comme centre de
gravité de ces évolutions. Son apprentissage s’oriente davantage vers la
conception. La technologie apparaît alors comme une matière de réflexion et de
culture générale susceptible d’être enseignée aux différents niveaux de
l’enseignement technique. Dès lors, l’enseignement technique, déstructuré
administrativement, se reconstruit pédagogiquement.

Les conséquences des réformes Berthoin et Fouchet

La période 1959-1969 est marquée par de profonds bouleversements. La réforme
de l’enseignement technique s’inscrit dans le cadre d’une réforme générale de
l’enseignement qui le dépasse. Portée par Jean Berthoin puis par Christian
Fouchet, cette réforme d’envergure se répercute directement sur l’organisation
pédagogique et administrative de l’enseignement technique. Elle affecte
notamment le recrutement des élèves, la dénomination des établissements, les
titres et les diplômes délivrés, les voies de formation.
La disparition des Écoles nationales professionnelles, fleuron de l’enseignement
technique, est mal vécue par les partisans du verticalisme.
Les réformes ont des effets négatifs sur l’image de l’enseignement technique et la
qualité de son recrutement. Cependant, en désorganisant l’enseignement
technique et en l’obligeant à se reconstruire à l’intérieur d’un système unifié, les
réformes successives facilitent le processus de disciplinarisation de l’enseignement
de la technologie.
La formation des techniciens s’inscrit au cœur de ces réformes. La redéfinition des
brevets de techniciens (BT), dont les plus scientifiques sont transformés en
baccalauréats de techniciens (BTn), permet la création attendue, des brevets de
techniciens supérieurs (BTS). Dans ce contexte de mutation, le baccalauréat
technique est étiqueté baccalauréat E ; le rôle emblématique de ce « baccalauréat
mathématiques et technique » est renforcé.

Les motivations des réformateurs

La réforme Berthoin est célèbre par l’ordonnance1 qui porte l’âge de la scolarité
obligatoire à 16 ans et dont l’article 2 stipule : « l’instruction obligatoire a pour
objet l’éducation et les connaissances de base, les éléments de la culture générale
et, selon les choix, de la formation professionnelle et technique ».
Deux décrets précisent les conditions de réorganisation du baccalauréat de
l’enseignement secondaire et fixent les termes de la réforme de l’enseignement
public. Les motivations des réformateurs y sont exprimées dans l’exposé des

motifs dans un contexte de « prise de conscience de la révolution
démographique », et à un moment où « l’activité économique du pays offre à nos
enfants et à nos adolescents des ouvertures considérables ». La volonté de
démocratiser l’enseignement, c’est-à-dire de permettre au plus grand nombre
d’accéder à l’enseignement post-primaire, est doublée d’une volonté de justice
sociale. L’orientation des élèves doit se réaliser sur la base de leurs aptitudes et
non sur celle du statut de leurs parents, grâce à « une orientation fondée sur la
pleine observation de leurs aptitudes. »
En 1960, l’enseignement technique accueille un total de 402 000 élèves2 auxquels
s’ajoutent 364 000 apprentis et auditeurs des cours de promotion. À la même
époque, les cours complémentaires regroupent plus de 410 000 élèves, et les
premier et second cycles des lycées 600 000. C’est à l’ensemble de cette population
et aux générations suivantes que s’adresse la réforme.
Ainsi, comme le pointe le décret, existe le risque de voir les lycées « submergés par
un million d’élèves » alors que nombre de jeunes « trouveraient mieux leur voie
dans l’Enseignement technique à l’un ou à l’autre de ses niveaux ». L’enseignement
technique se trouve bien au cœur de cette réforme.

Le cycle d’observation, nouveaux établissements et nouvelle
organisation scolaires

Pour atteindre ses objectifs, la réforme restructure les établissements scolaires
post-élémentaires afin d’organiser l’orientation des élèves.
Pour préparer cette orientation, un cycle d’observation de deux ans est institué
pour tous les élèves au niveau des classes de sixième et de cinquième. Mais ce cycle
est effectué dans des établissements différents selon l’origine géographique ou
sociale des enfants. Il s’agit des lycées et des collèges modernes, des collèges
d’enseignement général (CEG) qui remplacent désormais les cours
complémentaires et des établissements de l’enseignement technique eux-mêmes
restructurés (cf. annexe 2, document 8).
En effet, les centres d’apprentissage (CA) prennent le nom de collèges
d’enseignement technique (CET), tandis que les établissements de l’enseignement
technique moyen, les écoles nationales professionnelles (ENP) et les collèges
techniques (CT) sont fusionnés pour donner naissance aux lycées techniques3. La
durée des études post-primaire s’en trouve alors partiellement uniformisée avec
cinq années pour les élèves qui empruntent la voie des collèges, et de six ou sept
ans pour ceux qui passent par le lycée.
La réforme Berthoin distingue désormais deux types d’enseignement, le général et
le professionnel, et organise quatre voies distinctes : l’enseignement général court
ou long et l’enseignement professionnel, décliné lui-même en enseignement
technique court ou long.

L’enseignement général court est dispensé dans les collèges d’enseignement
général (CEG). Les cinq années sont sanctionnées par le brevet
d’enseignement général.
L’enseignement général long, dispensés dans des lycées classiques et
modernes mène vers cinq baccalauréats dont celui de mathématiques et

technique (BAC T) préparé après une seconde et une première « techniques
industrielles fondamentales » dans un lycée technique.
L’enseignement technique court prévoit un cycle de trois années d’études
dans un collège d’enseignement technique (CET) pour former des
professionnels qualifiés titulaires d’un certificat d’aptitude professionnelle
(CAP).
L’enseignement technique long, dispensé dans les lycées techniques, assure la
formation des techniciens.
Des classes passerelles sont aménagées entre ces différentes voies. La réforme
prévoit également un enseignement terminal4 pour accueillir jusqu’à 16 ans les
élèves qui ne désirent pas ou ne sont pas capables de suivre une des quatre voies
principales. Mais les réformes ont des effets négatifs sur l’image de l’enseignement
technique et la qualité de son recrutement.

Des conséquences négatives pour l’enseignement technique

Avec la réforme Berthoin, la classe de quatrième devient le seuil d’entrée5 de
l’enseignement technique moyen ce qui prive ses recrues de deux ans de formation
technique élémentaire. Par ailleurs, en même temps qu’elle crée de nouveaux titres
de techniciens, la réforme attribue à ces titres des équivalences qui ne tiennent pas
compte de la durée de formation et portent ainsi préjudice à l’enseignement
technique.
En effet, les titres, et non les diplômes, sanctionnant les études de technicien sont
redéfinis. Le titre d’agent technique (BEI des anciens collèges techniques) est
délivré après quatre ans d’étude. Le titre de technicien breveté (DEB des anciennes
écoles nationales professionnelles) est délivré après cinq ans d’études, soit au
niveau du baccalauréat. Cependant, pour un même nombre d’années d’études, « la
possession de ce titre [n’]entraîne [que] l’équivalence de la première partie du
baccalauréat6 ».
De la même façon, la réforme institue le titre de technicien supérieur breveté,
après une durée d’étude à bac + 1 ou bac + 2, qui n’offre que « l’équivalence du
baccalauréat ». Là encore, cette équivalence au rabais ne peut que renforcer les
préjugés négatifs vis-à-vis de l’enseignement technique. En effet, des études plus
longues sont nécessaires dans l’enseignement technique pour obtenir une
reconnaissance équivalente à un diplôme de l’enseignement général.
Mais la réforme présente un autre aspect négatif, plus important encore. Outre de
ternir l’image de l’enseignement technique, elle provoque une forte incidence sur
les flux d’élèves, car l’enseignement technique ne peut plus recruter sur concours,
comme au temps glorieux des ENP, ou après l’examen sélectif que pratiquaient les
collèges techniques. La démocratisation a donc un effet pervers. Désormais
l’enseignement technique absorbe en partie l’augmentation des effectifs scolarisés
par une orientation par défaut qui tend alors à remplacer une orientation choisie.
Le niveau du recrutement dans les lycées techniques s’en ressent.

La fin administrative de l’enseignement technique

La réforme Berthoin a remanié de manière plus harmonieuse le second degré, en
le dotant de deux types d’établissement, les collèges et les lycées, mais
l’enseignement technique perd progressivement son autonomie. Les changements
profonds interviennent dès 1960, au moment de la réorganisation de
l’administration centrale du ministère de l’Éducation nationale. Les trois
directions de l’enseignement du premier degré, du second degré et technique sont
alors regroupées sous l’unique direction générale de l’organisation et des
programmes scolaires (DGOPS). Puis le démantèlement de l’enseignement
technique se poursuit alors que divers textes organisent l’éparpillement des
services.
En 1965, l’enseignement technique est dissous administrativement mais
l’essentiel, c’est-à-dire les élèves et les établissements, demeure. Il faut continuer à
le faire vivre et même à le développer. En 1963, lorsque Lucien Géminard est
nommé conseiller du directeur général Jean Capelle, celui-ci précise que son rôle
est d’éviter que l’« union du “technique secondaire” avec le “secondaire général”
(classique et moderne) entraîne la disparition progressive des spécificités du
technique7 ».

Des études techniques raccourcies et des baccalauréats de
techniciens (BTn)

Si la réforme Berthoin a bousculé l’enseignement technique, la réforme Fouchet-
Capelle8, en instituant une école moyenne de quatre années crée un changement
structurel décisif. Tandis que les collèges d’enseignement généraux (CEG) sont
conservés, les nouveaux collèges d’enseignement secondaire (CES) regroupent
sous le même toit les élèves des classes de quatrième et troisième jusque-là pris en
charge dans des filières séparées. Avec le report de l’orientation des élèves à la fin
de la troisième, la durée de formation des techniciens est à nouveau amputée de
deux ans. Les collèges d’enseignement technique (CET) sont également touchés.
La préparation du CAP passe (de manière officielle seulement) de trois à deux ans,
anticipant ainsi la création future des brevets d’études professionnelles (BEP).
Après avoir réformé le premier cycle du second degré, les réformateurs portent
leurs efforts sur le deuxième cycle. La nouvelle réforme (1965) organise la
diminution du nombre de sections des baccalauréats généraux et un redécoupage
du second cycle en un an (seconde) plus deux ans (première et terminale). Les
classes de seconde9 jouent davantage un rôle de sélection et d’orientation vers les
cinq sections du baccalauréat10. En 196711, le baccalauréat technique T
(mathématiques et technique) est étiqueté par la lettre E, et sera ainsi désigné
pendant vingt-cinq années sous l’appellation de « bac E ».
La réforme institue un nouveau diplôme technique, le baccalauréat de technicien
(BTn)12, promis à un grand avenir. Celui-ci est un diplôme de technicien industriel
généraliste et doit remplacer certains brevets de technicien (BT) existants. La
possession d’un de ces deux diplômes permet l’accès à l’enseignement supérieur13.
Ainsi le parcours des élèves au sein de l’enseignement technique secondaire qui
pouvait durer sept ans est-il ramené officiellement à trois années seulement.
Désormais, les élèves qui débutent des études techniques de niveau moyen
obtiennent un diplôme de niveau baccalauréat : soit le baccalauréat technique

(BAC E) ; soit le baccalauréat de technicien (BTn) ; soit le brevet de technicien
(BT). Après le démantèlement administratif de l’enseignement technique, cette
nouvelle organisation achève son intégration pédagogique dans un système
scolaire unifié. En quelques années, aux trois ordres, primaire, secondaire et
technique, se substitue un système organisé en trois degrés successifs (premier et
second degré, puis supérieur).
Ces changements ne se produisent pas de manière brutale, la création du nouveau
baccalauréat de technicien (BTn) nécessite une période de gestation pendant
laquelle les programmes et l’organisation administrative et réglementaire sont à
définir.

La genèse des nouveaux diplômes du technique

Alors que les brevets de technicien (BT) existaient depuis 1952, la réforme
Berthoin, en instituant trois titres de technicien, occasionne une certaine
confusion. La création, en 1962, de brevets de technicien supérieur (BTS) oblige à
définir de nouveaux brevets de technicien (BT), dont trois sont créés dans la
perspective de leur transformation ultérieure en baccalauréats de technicien (BTn)
industriel de fabrication mécanique, d’électrotechnique et d’électronique.

Les brevets de technicien supérieur (BTS)

L’année 1962 est marquée par l’entrée en vigueur effective de mesures énoncées
par la réforme Berthoin, notamment l’institution d’un examen public en vue de
l’obtention d’un nouveau diplôme, le brevet de technicien supérieur (BTS). Trente-
trois brevets de technicien (BT) sont alors requalifiés en BTS. Les anciennes
sections préparatoires du groupe industriel (fabrication mécanique, bureau
d’étude, bâtiment, électrotechnique, électronique, fonderie et micromécanique)
deviennent les sections de techniciens supérieurs (STS) aux horaires harmonisés.
Un certain nombre de BT « jugé d’un niveau insuffisant14 » est relégué au niveau
de simple diplôme de technicien avec une durée de formation de trois ans.

Les nouveaux brevets de technicien (BT)

La requalification de la plupart des brevets de technicien (BT) en brevets de
technicien supérieur (BTS)15 oblige à redéfinir en 1964 le règlement des brevets de
technicien (BT). Ce diplôme se prépare en trois ans à partir de la classe de seconde
et est appelé à remplacer le diplôme des ENP disparues. Dans le même temps, les
sections des anciens collèges techniques qui préparaient aux BEI sont reconverties
en section de baccalauréat technique, de CAP ou encore de brevet de technicien
(BT)16.
Parmi ces brevets de techniciens trois connaissent un sort particulier. Dès la
rentrée 1963, 47 classes de seconde technique industrielle (2de TI) sont ouvertes à
titre expérimental. Ces classes sont communes aux élèves préparant, soit le
baccalauréat technique, soit le futur brevet de technicien (BT) dans l’une des trois
spécialités, fabrications mécanique, électrotechnique ou électronique. L’année
suivante, ces classes sont généralisées et adoptent un programme de
mathématiques et d’enseignement dit professionnel (dessin, technologie, atelier)

identique à celui des classes de seconde TM, lesquelles préparent au baccalauréat
technique. Ces classes sont qualifiées par Jean Capelle17 de « véritables classes
d’orientation à l’intérieur de l’enseignement technique ».
Ces secondes TI présentent donc un régime spécial. Elles forment à un tronc
commun et ouvrent la voie, soit vers un des trois brevets de technicien (BT)
industriel, soit vers le baccalauréat mathématiques et technique. Celui-ci bénéficie
ainsi d’un vivier plus important pour la sélection de l’élite de l’enseignement
technique.

Une orientation plus généraliste, la spécialisation de la technologie

La création du nouveau diplôme de brevet de technicien (BT) en 1964 est précédée
de nombreuses discussions au sein de l’Éducation nationale et dans les milieux
patronaux18. Les questions ont notamment trait au positionnement du BEI et du
BT par rapport au baccalauréat, la durée des études ou la valeur professionnelle du
diplôme. C’est une nouvelle fois, et sans doute la dernière pour les partisans d’un
enseignement technique autonome et vertical19, l’occasion de s’opposer aux
adeptes de son intégration20. Face aux défenseurs de diplômes très spécialisés, tels
les brevets des écoles nationales professionnelles, les nouvelles têtes pensantes de
l’enseignement technique emmenées par Jean Capelle, lui-même conseillé par
Lucien Géminard, analysent les choses différemment. L’idée est alors d’offrir aux
élèves de l’enseignement technique long un débouché dans l’enseignement
supérieur. La solution consiste à créer des baccalauréats de technicien (BTn)
offrant une culture générale de niveau comparable à celle d’un bachelier et dans le
domaine professionnel, une compétence et un savoir-faire d’un technicien breveté
d’ENP. Cette « quadrature du cercle », selon Jean Ferrez21, sera résolue en
réduisant le temps de formation dans les ateliers tout en donnant à l’enseignement
un « fort contenu scientifique22 ».
Trois sections préparatoires aux brevets de technicien (BT) industriel sont donc
créées en 1964, anticipant la création du baccalauréat de technicien (BTn).

Les trois premiers baccalauréats de techniciens (BTn)

Le baccalauréat de technicien (BTn) est créé en juin 1965. Le décret de création
précise que ce nouveau diplôme se substituera à certains brevets de techniciens.
Trois brevets de technicien sont créés dans cette optique en septembre 1965 dans
les spécialisations fabrications mécaniques, électronique, électrotechnique. Ce
n’est qu’en 196723 que ces trois brevets de technicien (BT) industriel deviennent
des baccalauréats de technicien (BTn). Ils remplacent les diplômes d’élève breveté
(DEB) délivrés aux élèves des anciennes ENP et certains BEI24, délivrés aux élèves
des anciens collèges techniques (CT).
Les enseignements littéraires et scientifiques occupent chacun environ un quart
des 37 heures de cours. L’autre moitié de l’horaire est dédiée à l’enseignement des
techniques industrielles. Les heures passées à l’atelier pour les deux années
terminales sont réduites à 9 et 12 heures au lieu des 14 et 16 heures effectuées
précédemment dans les ENP et des 17 et 19 heures des collèges techniques. Les
automatismes font leur apparition dans les programmes.

Ces changements s’accompagnent de l’ouverture de deux nouvelles classes de
seconde T, option génie civil (T2) et laboratoire (T3), en prévision de la création de
nouveaux baccalauréats de technicien. La volonté initiale de n’instaurer qu’une
seconde technique T commune avec le baccalauréat technique (BAC E) est battue
en brèche par les spécificités de l’enseignement technique, et notamment par celles
liées aux besoins en ateliers ou en laboratoires, ainsi qu’en professeurs spécialisés.
Les conditions de délivrance du baccalauréat de technicien sont définies en 1968.
Huit baccalauréats de technicien (BTn) du second cycle technique industriel sont
réunis dans trois groupes distincts25 :

Premier groupe (mécanique et électricité) : BTn de construction mécanique
(F1) ; d’électronique (F2) ; d’électrotechnique (F3).
Deuxième groupe (génie civil) : BTn de bâtiment et travaux publics (F4).
Troisième groupe (laboratoire) : BTn de chimie (F6) ; de biochimie (F7) ; de
biologie (F8).
Les premiers baccalauréats de technicien conférant « le grade de bachelier
technicien et la qualité de technicien » sont délivrés à l’issue de la session de juin
1969. Ainsi, dans l’enseignement technique, dix années se sont révélées
nécessaires pour mener à bien les réformes initiées en 1959 par Berthoin et
prolongées par Fouchet, Capelle et Géminard en 1963 et 1965 (cf. annexe 2,
document 9).

La nouvelle organisation de l’enseignement technique moyen

À partir de 1969, l’enseignement technique moyen délivre trois diplômes
nationaux après trois années de formation dans les lycées techniques. D’une part,
les brevets de techniciens, très spécialisés dans un domaine particulier,
entretiennent des liens étroits avec les milieux industriels et ambitionnent l’emploi
immédiat de leurs titulaires. D’autre part, les baccalauréats de technicien,
diplômes plus généralistes en lien avec les grands domaines industriels,
permettent la poursuite des études vers les BTS et, dans une moindre mesure, vers
les diplômes d’études universitaires (DUT) préparés dans les Instituts
universitaires de technologie (IUT) créés en 1966. Enfin, demeure le baccalauréat
technique dont la finalité, préparer aux écoles nationales d’ingénieurs arts et
métiers et à l’ENSET, n’a pas changé depuis sa création en 194626. D’une certaine
manière les baccalauréats de technicien s’inspirent du baccalauréat technique.
Celui-ci apparaît comme le grand frère des diplômes de technicien, une sorte de
concentré des baccalauréats de technicien industriel.
L’ensemble de ces changements marque un moment important de la
disciplinarisation de la technologie et provoque une réactualisation de la
terminologie utilisée dans la nomenclature des niveaux de formation27 (cf. annexe
2, document 10) pour l’adapter à la nouvelle structure des enseignements.

Les innovations pédagogiques

L’intense activité réglementaire nécessaire à la concrétisation des décisions
politiques se double d’un dynamisme pédagogique. Les réformes ne freinent pas

l’innovation pédagogique et les perspectives d’élévation du niveau général de
l’enseignement technique offrent une nouvelle motivation aux novateurs.
Parallèlement à l’élévation du niveau de formation dans l’enseignement technique
moyen, les années 1960 sont marquées par l’évolution de l’enseignement
professionnel dans les collèges d’enseignement technique (CET). Ces changements
dans l’enseignement technique élémentaire reflètent les problématiques de
l’époque, articulées autour de l’évolution des pratiques dans les ateliers, les salles
de dessin et de l’enseignement de la technologie. Même si cela n’est pas nouveau,
l’enseignement de la technologie doit être expérimental, dispensé dans de
véritables laboratoires et permettre de réaliser des expériences et des
manipulations.
Ainsi, que ce soit au niveau des méthodes d’analyse, des outils de représentation et
du vocabulaire, c’est une nouvelle fois la technologie qui offre le plus de
perspectives de développement à l’enseignement technique. De plus ces
changements entrent en résonance avec les incessantes évolutions du monde
industriel, notamment des outils de production.

Le paradigme des machines et l’apparition des schémas fonctionnels

Tandis que la décennie 1948-1958 est marquée par l’analyse des organes de
machines, la décennie suivante privilégie l’étude des machines. Ce nouveau
paradigme va contribuer au développement d’un nouveau type d’outil descriptif :
des schémas de type fonctionnel où les seuls symboles sont des rectangles28. Ce
mode de représentation est encouragé, sinon contraint, par le développement des
machines automatiques.
Les prémices de la schématisation des machines automatiques ont été posées par
Pierre De Latil en 195329. Jusque-là, les auteurs de manuels ont recours au dessin
illustratif et au schéma explicatif pour décrire les organes de machines ou les
machines simples. Mais la complexification des machines impose un nouveau
mode de représentation. Ainsi l’utilisation de schémas utilisant des rectangles pour
représenter les éléments d’une machine est-elle initiée par l’inspecteur général
André Campa. C’est dans Le Cours industriel où il alimente la rubrique
« technologie générale » par une série d’articles qui paraissent sous le titre « Étude
fonctionnelle des machines-outils » que ce type de schéma apparaît en 1956. En
effet, dès que l’étude porte sur un ensemble d’éléments en interrelation, distants à
l’intérieur de la machine et de nature différente (mécanique et électrique), le
dessin technique ou le schéma structural ne sont plus adaptés.
Le procédé va être repris et développé sans qu’une norme ne parvienne à
s’imposer30. Les manuels utilisent ce nouveau type de schéma. En 1959, le tome III
« Organes de machine » du manuel de technologie de construction de Armand
Giet et Raymond Pasquet qui débute par des généralités sur les machines
emprunte ce mode de représentation (cf. figure 831).

F 8. – Représentation de la chaîne cinématique d’une machine-outil
(P... ... et al., 1959, p. 6).
La description fonctionnelle de la chaîne cinématique d’une machine commandée
par un moteur s’inspire des schémas proposés par André Campa. Chaque organe
est représenté par un rectangle, tandis que la transmission du mouvement de
rotation entre les organes est figurée par un simple trait. Des flèches indiquent le
sens de rotation mais aussi le sens de déplacement de l’outil qui se trouve en bout
de chaîne.
Les industriels, comme La Télémécanique Électrique ou Renault, utilisent
également cette représentation schématique, notamment pour modéliser la
commande en boucle fermée (asservissement) des machinesoutils à commande
numérique. Mais le schéma fonctionnel apparaît surtout comme un outil
pédagogique, un moyen d’amener progressivement les notions nouvelles à un
élève. C’est ainsi que Pierre-Jean Fort32 présente, dans un ouvrage novateur,
l’automatisation des machines à l’aide de tels schémas. L’auteur, ingénieur, est
chef de bureau d’étude au département machines-outils/automatisation des
Établissements Crouzet (concurrent de La Télémécanique). Il insiste sur les
notions fondamentales d’entrée et de sortie (p. 29) ou l’importance de la
rétroaction (p. 41). La préface, signée par André Campa, fait référence aux
programmes d’automatismes qui viennent d’apparaître dans les programmes des
lycées techniques. Le même type de schéma est utilisé dans un manuel rédigé par
Duroux, ingénieur Arts et Métiers, et Robert Faucard33, ancien élève de l’ENSET.
Dans ce concert de nouveautés, un autre novateur, Jean Chabal34, va faire le point
sur la schématisation dans un article publié par Le Cours industriel. Pour Chabal,
« Le schéma a une fonction didactique : saisir rapidement l’ensemble de notions
qu’il s’agit de connaître ». En référence à Abraham Moles, il distingue quatre types
de schéma, les schémas constructif, structural, fonctionnel et les diagrammes. Le
schéma constructif présente un caractère topographique alors que le schéma
structural rend compte symboliquement des solutions technologiques. Chabal
réserve l’appellation schéma fonctionnel au schéma sans référence à la structure
de l’objet. Car c’est là la grande nouveauté de ce type de schéma : « c’est
essentiellement un symbole relationnel entre certains éléments d’entrée et de
sortie d’un organe, d’un appareil ».
Ainsi le schéma fonctionnel apparaît-il comme un outil descriptif performant, et
vient-il compléter la panoplie d’outils d’analyse technique et fonctionnelle
développée par ailleurs. La modélisation à l’aide de schémas en technologie de
construction apporte une dimension scientifique à la mécanique industrielle.

L’analyse technique comme méthode d’apprentissage : l’apport de
Fernand Canonge

Alors que la méthode est en train de naître, que le choix du vocabulaire est
hésitant, c’est finalement Fernand Canonge qui impose le terme d’analyse
technique. La trace du cheminement intellectuel du psychopédagogue qui mène à
la définition d’une méthode d’apprentissage se retrouve dans onze articles parus
entre 1957 et 1964 dans la revue Le Cours industriel35. Cette méthode,
essentiellement pensée pour des élèves de centres d’apprentissage, sera ensuite
inscrite dans les programmes du baccalauréat technique et des collèges. Les
questions posées et les réponses apportées par Canonge peuvent sembler
aujourd’hui désuètes, mais, à l’époque où elles sont formulées, il s’agit d’une
véritable innovation.
Selon Fernand Canonge36, l’analyse technique n’est pas seulement une méthode
d’étude scolaire, « c’est celle qui est appliquée, plus ou moins consciemment, dans
les bureaux d’étude de l’industrie ». L’analyse technique s’applique soit à la
conception d’un objet, d’un ouvrage, soit à la préparation d’un travail. Mais à
l’école, l’analyse technique peut débuter par une « étude fonctionnelle critique »,
phase pendant laquelle l’élève est invité à mener une réflexion méthodique, à se
poser des questions utiles, et à répondre à ces questions par le raisonnement :

« Est-ce que cet objet répond à sa fonction, aux conditions de simplicité, de
robustesse, de maniabilité souhaitables ? Est-ce qu’il contient des erreurs ou des
insuffisances dans sa conception technique ou mécanique ? Quels sont ses défauts ou
ses qualités du point de vue de la facilité d’entretien ou de réglage ? A-t-il des qualités
esthétiques ? Quel est son prix de revient37 ? » (p. 66).

Dès lors, quand il s’agit de concevoir un objet, l’analyse technique permet de
dénombrer les critères d’appréciation de l’objet. Ceux-ci sont de deux types, d’une
part les « critères fonctions » et d’autre part, les « critères conditions » que l’objet
doit remplir pour donner satisfaction. Les critères fonctions varient avec l’objet
tandis que les critères conditions correspondent aux exigences et vœux de
l’utilisateur. Ils sont souvent communs à différents objets. Ce sont des
considérants tels que : maniabilité, facilités d’emploi, d’entretien et de réglage,
qualités esthétiques, simplicité, solidité, modicité du prix de revient, etc.
Une fois les critères d’appréciation de l’objet posés, l’analyse technique permet de
décomposer le problème global, trop complexe, en plusieurs problèmes partiels
plus simples mais interdépendants. La méthode se décline alors en trois phases.
Elle consiste à lister l’ensemble des fonctions que l’objet doit remplir, déterminer
toutes les conditions auxquelles il doit satisfaire et enfin, élaborer les solutions
partielles qui permettent de résoudre le problème global.
Pour atteindre cet objectif, Canonge propose l’observation comme méthode
d’apprentissage38, pour permettre de préparer l’élève à l’analyse technique. Ainsi,
grâce à l’observation des parties actives d’un objet, l’élève est-il amené à
rechercher ses fonctions puis à établir son schéma. En 1963, Canonge39 matérialise
sa méthode sous la forme d’un document à mi-chemin entre le tableau et le
schéma (cf. figure 9).

F 9. – Formalisation de la méthode d’analyse technique (C , 1963,
p. 163).

Dans ce tableau, toutes les phases de la recherche, de la solution théorique à la
solution technologique sous forme du dessin de définition, sont consignées. Mais
le dimensionnement, pourtant indispensable lors de la conception de l’objet,
n’apparaît pas de manière explicite. De plus si les différentes phases de la
démarche de conception sont bien décrites, les outils intellectuels et pratiques
pour passer concrètement de l’idée au schéma, puis au dessin, font encore défaut.
L’apport de Fernand Canonge est cependant fondamental, en ce qu’il fixe les bases
de l’analyse fonctionnelle, notamment en distinguant l’analyse de la synthèse.
Selon Fernand Canonge, les formes, les positions, les dimensions, les matières des
organes (ou éléments) d’un objet forment un tout harmonieux et logique. Sans
doute a-t-il connaissance du livre de Gilbert Simondon40 dans lequel celuici définit
parfaitement, page 22, le génie qu’il faut déployer pour concevoir un objet
technique : « Le problème technique est plutôt celui de la convergence des
fonctions dans une unité structurale que celui d’une recherche de compromis entre
des exigences en conflit. »
Mais l’œuvre de Fernand Canonge n’est pas achevée et de nombreux autres
professeurs et ingénieurs vont marcher sur ses pas. À la suite de ces travaux, la
méthode d’analyse technique se normalise et se diffuse sous l’influence des

professeurs d’ENNA. Ces évolutions participent au long processus de construction
d’une nouvelle discipline scolaire.

Un vocabulaire nouveau, l’apport de la cybernétique et des
mathématiques modernes

La décennie 1960 est une période bouillonnante en matière de réflexion et de
production pédagogiques, à tel point que la profusion de termes désignant des
notions identiques finit par brouiller le message.
Le vocabulaire utilisé du début de l’analyse technique est hésitant, il se cherche.
C’est normal car, au même titre que se construit progressivement la désignation
des schémas, s’érigent petit à petit les notions et les concepts développés pour
l’analyse et la conception de machines. Les manuels et les articles parus dans les
revues pédagogiques en témoignent. Les propositions nouvelles, mais aussi les
échanges, les reprises, les corrections, les améliorations que chaque auteur apporte
contribuent à élaborer un nouveau champ de connaissances.
C’est ainsi qu’entre 1949 et 1973, sont recensés pas moins de vingt-sept
qualificatifs accolés au mot fonction. À propos des organes, il est fait mention de
fonctions principale, élémentaire, secondaire, parasite, essentielle, etc. auxquelles
s’ajoutent les fonctions mécanique, technique, organique, physique. De la même
façon en référence aux machines ou aux objets, les auteurs utilisent
indistinctement les termes de fonction d’usage, fonction globale, à remplir, à
satisfaire ou conditions à remplir, fonction usuelle, besoin à satisfaire, but à
atteindre.
Face à cette avalanche de termes, la cybernétique apporte de nouveaux concepts,
qui sont repris et adaptés à l’analyse technique. Le Que sais-je ? de Louis
Couffignal41 est à cet égard une référence utilisée par de nombreux professeurs
d’ENNA. Couffignal définit un grand nombre de notions liées à la finalité d’un
mécanisme (p. 27-28). Il cite par exemple : « matière d’œuvre : la partie de
l’environnement sur laquelle un mécanisme finalisé est destiné à agir ; effecteur,
l’organe qui agit sur la matière d’œuvre ; organe d’entrée d’un mécanisme finalisé,
l’organe qui reçoit les données, etc. ». Les concepts de milieu et d’environnement
notamment seront repris et intégrés dans l’analyse technique.
Les mathématiques modernes, enseignées en faculté depuis 1958, constituent
également un apport significatif pour l’enseignement technique. La théorie des
ensembles et la logique qui l’accompagne, ou encore le recours à l’analyse
combinatoire, trouvent leur place dans l’enseignement de la technologie et des
automatismes. Les mathématiques modernes apparaissent pour l’enseignement
technique à la fois comme un outil utile et un moyen de revendiquer une
reconnaissance d’enseignement de culture.
Ainsi les nouveaux concepts introduits dans l’analyse technique participent-ils à
l’évolution de la technologie de construction. Lucien Géminard notamment
élabore une ébauche d’algèbre des fonctions techniques et contribue à développer
une méthode de conception rationnelle.

De l’étude de constatation à l’étude de conception, l’apport de Lucien
Géminard

Les développements donnés à l’analyse technique par Fernand Canonge ont pour
principale finalité l’analyse d’un objet existant. Allant plus loin et en référence à
l’analyse technique, Yves Deforge42 pose la question « Peut-on apprendre à
inventer ? » Il lui préfère la « synectique », méthode d’idéation collective qui
utilise le « brainstorming ». En effet, selon Deforge, malgré ses qualités, l’analyse
technique ne prépare pas bien les élèves à faire face aux situations nouvelles, à
poser et à résoudre des problèmes nouveaux. D’après lui, l’analyse technique est
une bonne méthode d’exposition et de sériation des problèmes, mais elle ne
permet pas de faire avancer la découverte de solutions.
C’est alors au niveau supérieur de l’enseignement technique, pour la formation des
ingénieurs et des professeurs de l’enseignement technique, que s’élabore une
méthode de conception. En 196643 Lucien Géminard, associé à F. Gros La Faige,
chef de travaux à l’ENSAM, décide de coucher noir sur blanc les « méthodes de
raisonnement de l’ingénieur de bureau d’étude au stade du projet ». L’ouvrage en
deux tomes est entièrement consacré à la construction mécanique, c’est-à-dire au
choix des matériaux, des formes, des procédés d’élaboration des différents organes
mécaniques et des liaisons pouvant exister entre eux, ainsi qu’au
dimensionnement des organes. Cependant lors de l’étude de conception d’un objet,
le dimensionnement ne peut s’effectuer qu’après le choix de formes, de matériaux,
etc., ce qui justifie le chapitre consacré à « la formation générale en technologie ».
Ce chapitre développe les notions de fonctions techniques et d’êtres techniques (ou
pièces). La création d’un objet utile à l’homme repose alors sur l’analyse et la
synthèse techniques. Ainsi, à partir de la fonction « usage » de l’objet à concevoir,
le travail de recherche doit amener à définir les fonctions techniques élémentaires.
Deux années après la parution de l’ouvrage, Lucien Géminard présente une
version affinée de sa méthode de « la technologie » dans un article de la
revue Techniques industrielles44. La méthode de conception est structurée selon
un plan en cinq points. Il s’agit d’abord de définir les données et les conditions
externes en fonction de l’usage de l’appareil. La recherche d’idées de solutions
mène alors à un tableau d’agencement logique, ou matrice de découverte, qui
permet d’établir d’une part un graphe fonctionnel et d’autre part un schéma
technologique. La dernière étape, ou avant-projet, consiste à définir l’ensemble des
caractéristiques de l’objet, des formes, des matériaux, des dessins, etc.
Géminard introduit à cette occasion la notion de graphe fonctionnel dont il
propose un schéma général applicable à n’importe quel appareil à concevoir (cf.
figure 10) et une définition : « D’un point de vue fonctionnel, l’appareil est une
application (fonction ou opérateur) qui, appliquée à un élément E, prend sa valeur
dans l’ensemble F. »

F 10. – Représentation fonctionnelle d’un appareil selon Lucien Géminard
(1968, p. 29).
La méthode de conception proposée par Géminard diffère de l’analyse technique
mise au point par les professeurs d’ENNA. Une synthèse est indispensable pour

une utilisation rationnelle de la méthode.

Une synthèse des méthodes d’analyse et des outils descriptifs

Les méthodes de constatation et de conception développées pour l’école trouvent
leur origine en 1946 dans les programmes de construction mécanique des collèges
techniques. À l’époque, les notions d’analyse et de synthèse techniques ne sont pas
encore inventées. Il n’est question, dans les programmes, que de « description
fonctionnelle » et de « description organique » dans le but « de faire connaître
[aux élèves] l’esprit et la méthode des constructions »… Les outils pédagogiques
nécessaires pour atteindre cet objectif n’existent pas. Ceux-ci sont mis au point
sous l’influence des professeurs d’ENNA issus, pour la plupart, de l’ENSET, et
d’ingénieurs, principalement des Arts et Métiers. Les méthodes, le vocabulaire et
les outils développés vont alors bien au-delà de ces prescriptions initiales même
s’ils constituent encore un ensemble de connaissances éparses.
À la fin des années 1970, différents articles et un ouvrage synthétisent ces
innovations. L’organigramme se révèle alors un instrument particulièrement bien
adapté à ce genre d’exercice. Ainsi deux articles de Marcel Postic et Germain
Tilagone45 traitant de l’étude d’observation et de conception initient-ils ce procédé.
Là encore, la volonté de produire une synthèse provoque de la nouveauté. En effet,
l’usage d’un verbe d’action à l’infinitif pour représenter une fonction y apparaît
pour la première fois (cf. figure 11).

F 11. – Utilisation d’un verbe à l’infinitif (P et al.,1968a, p. 262).

L’étude de l’évolution des méthodes d’analyse de constatation ou de conception
des objets techniques présente un double intérêt. En effet, au fur et à mesure que
se développent et évoluent ces méthodes, les outils pour les présenter, les
expliquer et les justifier évoluent aussi, à tel point qu’ils finissent par se confondre
avec la méthode. Ainsi est-il possible d’étudier l’évolution des méthodes d’analyse
en elles-mêmes mais aussi au travers les outils descriptifs développés pour
expliquer ces méthodes. C’est ainsi que Jean Ribérol46, professeur à l’ENNA de
Paris et ancien de l’ENSET, introduit la notion de « boîte noire » et compare
méthode de constatation (étude d’un objet existant) et méthode de conception, à
l’aide d’une série d’organigrammes.
Enfin, René Ducel et Fernand Canonge47 unissent leurs efforts pour faire une
synthèse exhaustive (212 pages) de vingt années de travaux de recherche et de
mise au point de méthodes pédagogiques menées principalement dans les ENNA.
L’ouvrage reprend et précise les méthodes d’observation et d’expérimentation,
d’analyse et de synthèse techniques. Les concepts d’objet technique, de fonctions
globale, principale ou technique sont une nouvelle fois redéfinis. Une analyse des
milieux associés à l’objet technique est également proposée. Cet ensemble de

nouveautés pédagogiques, dont la diffusion est assurée par les revues
pédagogiques et les manuels scolaires, trouve des prolongements immédiats dans
les classes en étant d’une part imposé par les programmes scolaires et d’autre part
repris dans les sujets d’examen.

Le bouleversement du baccalauréat technique

Après la disparition des ENP et des collèges techniques, remplacés par les lycées
techniques, le programme des matières techniques du baccalauréat technique est
réécrit, en 1962 (cf. tableau 5), puis actualisé en 1966 (cf. tableau 6). Il devient le
« Programme des disciplines industrielles des classes de la section T des lycées » et
contient des évolutions notables. Les contenus d’enseignement restent présentés
sous forme de listes énumératives et les changements apparaissent sous forme
d’annexes modificatives. Les horaires des matières techniques industrielles sont
fortement réduits en classe de seconde (de 18 h à 12 h). Cette classe T devient
commune avec les classes qui préparent aux baccalauréats de technicien
(cf. supra). Les épreuves écrites d’examen sont redéfinies, tandis que deux options
« fabrications mécaniques » et « fabrications électromécaniques » sont créées.
L’incorporation dans les programmes des nouvelles méthodes d’analyse au collège
et au lycée annonce des évolutions sur le long terme.

T..... ̀ 5. – Horaires hebdomadaires des matières techniques des classes de
mathématiques et technique (baccalauréat T) en 1962.

T..... 6. – Horaires hebdomadaires des matières techniques des classes de
mathématiques et technique (baccalauréat T) en 1966.

La primauté de la mécanique industrielle

Le développement de la formation des techniciens provoque un recentrage du
baccalauréat technique sur la fabrication mécanique, industrie en plein essor. La
réduction de quatre48à deux options « fabrications mécaniques » et « fabrications
électromécaniques » oblige à réécrire les programmes. En fabrication mécanique,
les élèves ont à établir des gammes de fabrication et à exécuter des opérations de

fraisage sur des machines à commandes automatiques. Ceux de fabrication
électromécanique sont amenés à réaliser le câblage d’une installation de lumière
ou de commande de moteurs électriques à partir d’un schéma dont une partie peut
être imaginée par l’élève. La recherche de pannes et des mesures électriques sont
également au programme.
À l’examen, deux manipulations d’une durée totale de cinq heures49 remplacent
l’ancienne épreuve de travaux d’usinage. La première est semblable pour les deux
options. Elle consiste en des exercices d’usinage. La deuxième manipulation, d’une
durée de deux heures, est conforme à la partie du programme de chaque option.
Elle comporte un travail écrit, sous forme d’une analyse du travail à réaliser ou
d’un compte rendu du travail effectué. Les examinateurs questionnent les
candidats avant ou après la manipulation.

L’influence des réductions horaires

La réduction des horaires impose une meilleure organisation pratique et
pédagogique. Il faut gagner du temps, notamment lors des travaux pratiques de
fabrication mécanique. Des objectifs de formation sont alors formulés :

« [Les élèves] devront parfaitement connaître les techniques de l’ouvrier – sans avoir
la dextérité manuelle de celui-ci – être capable de comprendre les conclusions des
études de l’ingénieur pour les traduire en réalisations pratiques. »

Pour la première fois les programmes proposent une organisation des
enseignements. En classe de seconde, l’horaire est ramené de dix-huit à douze
heures. Les séances d’usinage doivent désormais être organisées sous forme de
« stages ». Il s’agit de séances avec une rotation des élèves sur les différents postes
de machines-outils (tournage, fraisage, perçage, rabotage) et de
montage/démontage.
Les nouveaux programmes de première et terminale sont marqués par la prise en
compte des évolutions industrielles, notamment la parcellisation des tâches. Il est
prévu :

« La substitution d’exercice conduisant à la réalisation d’une pièce par l’exécution
d’une opération ou d’un groupe d’opération […] exercices de synthèses constitués par
des réalisations à caractère industriel, préparation du travail des machines avec
opérateur et des machines automatisées. »

Ces programmes prévoient de surcroît l’étude des principes d’usinage par
électroérosion, par ultrasons et par électrolyse. L’enseignement du dessin et de la
technologie suivent également les évolutions industrielles.

Du dessin technique à la technique graphique

La technologie de construction et le dessin technique restent le noyau dur de
l’enseignement du baccalauréat technique. L’usage de documents de l’Association
française de la normalisation (AFNOR) est officiellement recommandé tandis que
le terme de « géométrie descriptive » disparaît. La cotation fonctionnelle, les
notions de tolérance appliquées à des chaînes de cotes font leur apparition, ainsi
que le dimensionnement des cotes, le choix des valeurs nominales et des écarts.

Les programmes de technologie sont plus détaillés. Des essais de résistance des
matériaux et de liaisons s’ajoutent aux activités de montage – démontage lors des
travaux pratiques de technologie. L’étude de la transmission de puissance fait
également son apparition au programme. Les instructions officielles précisent :
« Le professeur de construction doit enseigner aux élèves d’une même section le
dessin technique, la technologie de construction, les manipulations de technologie
de construction et les exercices de mécanique. »
À ce moment, le baccalauréat technique a provisoirement ignoré les automatismes,
oubliés des nouveaux programmes jusqu’en 1972. Il est donc un domaine où,
officiellement50, il est en retard sur les baccalauréats de technicien. Mais le
baccalauréat technique se distingue par la mise en place de méthodes et de
contenus nouveaux.

L’empreinte des nouvelles méthodes d’analyse technique et
fonctionnelle sur l’enseignement

Le baccalauréat technique est rapidement marqué par les innovations
pédagogiques développées durant les années 1960. Les programmes intègrent les
concepts développés pour l’étude des machines. En classe de seconde51, le dessin
industriel est l’occasion de retrouver les fonctions techniques élémentaires
étudiées en technologie. En première et terminale, le cours de dessin est mené
sous forme de petits projets de conception de mécanismes. Les exercices et la
résolution du problème posé s’appuient alors sur la « méthode d’analyse
technique », tandis que l’usage de « graphes fonctionnels » et de « schémas
fonctionnels » débouche sur l’étude des familles de solutions relatives au problème
posé.
L’analyse technique apparaît également au niveau du collège, du moins dans les
textes officiels. Dès 1962, une circulaire52 de Jean Capelle est adressée aux
professeurs chargés, à titre expérimental, de l’enseignement de la technologie dans
les classes de quatrième moderne des lycées techniques et des groupes
expérimentaux dans certains lycées et collèges modernes. La technologie est alors
définie comme « une discipline de réflexion expérimentale, à partir des objets
concrets fabriqués par l’homme ». Mais c’est sans doute Lucien Géminard53 qui
présente le mieux cette « discipline nouvelle ». Il introduit des concepts qu’il a lui-
même développés, notamment lorsqu’il précise que « la technologie est une
logique des fonctions ». Les travaux pratiques et de dessin portent sur « l’analyse
logique des fonctions techniques » telle que la translation et la rotation, seules ou
associés. « L’analyse technique » est complétée par la métrologie mécanique et
électrique. Dans l’esprit de Géminard, la technologie doit préparer ou attirer un
certain nombre de jeunes vers l’enseignement technique.
Ainsi, dans le courant des années 1960, se met en place une structure
d’enseignement tubulaire de la technologie54, dont les premiers échelons se situent
avant le lycée. L’enseignement d’une technologie renouvelée, les méthodes et les
concepts tels que l’analyse technique et l’analyse fonctionnelle, susceptibles d’être
enseignées à différents niveaux de formation laissent entrevoir une nouvelle
structuration pédagogique appelée à remplacer le verticalisme défunt de
l’enseignement technique.

Dès 1959, la création de classes préparatoires aux grandes écoles vient favoriser le
développement de l’enseignement technique moyen maintenant entièrement
intégré dans le deuxième cycle du second degré. Le challenge à relever pour
l’enseignement technique se joue désormais principalement d’une part sur la
poursuite d’études vers les grandes écoles d’ingénieur et d’autre part sur la
réactualisation de la formation des professeurs du technique.

Des classes préparatoires pour l’enseignement technique

Lors de la réforme des classes préparatoires aux grandes écoles en 1956, rien n’est
prévu pour l’enseignement technique. Malgré les reproches qu’elle peut encourir,
la réforme Berthoin apporte une certaine marque de reconnaissance à
l’enseignement technique. Elle organise en effet la création d’un concours spécial
d’entrée dans les grandes écoles d’ingénieur, ouvert aux élèves ayant effectué toute
leur scolarité dans l’enseignement technique.
Pour préparer l’élite de l’enseignement technique à ces concours, des classes
préparatoires spéciales sont créées. Elles sont réservées aux titulaires du
baccalauréat technique. Deux sections préparatoires spéciales sont ouvertes à la
rentrée 1960 à l’École nationale professionnelle de Lyon et au collège technique de
Reims55. S’y préparent les concours qui ouvrent les portes de vingt-cinq grandes
écoles. Comme pour les classes préparatoires de mathématiques spéciales A, les
horaires prévoient quatre heures de dessin industriel, nécessaires à la préparation
du concours de l’École centrale des arts et manufactures ou de l’École navale.
Dans le même état d’esprit d’élévation du niveau de l’enseignement technique et
pour répondre aux exigences de l’industrie, le niveau du concours d’entrée aux
ENIAM (section A) est rehaussé. Des classes préparatoires d’une année post-
baccalauréat sont instituées dans quarante lycées techniques. Ce sont
majoritairement les anciennes écoles nationales professionnelles (ENP) et les
collèges techniques (CT) qui préparaient déjà les élèves au baccalauréat technique
et aux concours de l’ENIAM dans des sections spéciales. Cette diversification des
parcours vers l’enseignement supérieur offerte aux titulaires du baccalauréat
technique est élargie en 1966 avec la création de diplômes technologiques au sein
des universités.

Des diplômes universitaires de technologie

C’est dans un contexte de démocratisation de l’enseignement supérieur que sont
créés les instituts universitaires de technologie (IUT) en 196656. Ouverts à
l’ensemble des bacheliers, les IUT préparent aux diplômes universitaires de
technologie (DUT). Ces établissements universitaires possèdent une filiation
lointaine avec les INSA créés à Lyon (1957), Rennes et Toulouse (1961, 1963). Les
IUT possèdent des départements de génie mécanique, électrique et civil dont la
vocation est « d’apprendre à des étudiants à mettre convenablement en œuvre des
technologies de matériels57 ».
Dès lors les IUT trouvent une partie de leur public parmi les titulaires du
baccalauréat technique. La création des IUT achève également la mise en place
d’une nouvelle organisation des cursus technique et technologique. Ces
changements de structure inaugurent une différenciation nette entre

enseignement technique et enseignement professionnel. Cette diversification des
parcours s’inscrit dans une logique d’ensemble qui doit contribuer à augmenter le
nombre de techniciens et d’ingénieurs. Elle a également le mérite de valoriser les
études techniques. Après ces changements, les lycées techniques qui préparent aux
BTS tout comme les IUT réclament des professeurs. L’ENSET voit alors ses
prérogatives renforcées.

De nouveaux professeurs, certifiés et agrégés

L’élévation de la durée et du niveau de formation des écoles moyennes de
l’enseignement technique, maintenant regroupées sous l’étiquette lycées
techniques (LT), tout comme l’existence des sections de techniciens supérieurs
(BTS) dans les LT et des diplômes universitaires de technologie (DUT) favorisent
l’élévation du niveau de formation des enseignants du technique.

L’instauration du CAPET et sa préparation à L’ENSET

En 1959, la création du certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement
technique (CAPET) près de dix ans après le CAPES s’inscrit dans la logique de
secondarisation de l’enseignement technique initiée avec la création de lycées
techniques.
La création du CAPET est l’occasion de diversifier les spécialisations des futurs
professeurs. Le nombre de sections de professorat passe à douze. La section B
« construction et mécanique industrielles » est scindée en une section B1
construction et mécanique « industries mécaniques » et une section B2
construction et mécanique « industries du bâtiment ».
Dès 196058, la préparation au CAPET est organisée à l’ENSET où le futur
professeur est admis sur concours. La durée de formation est alignée sur les autres
ENS, et les études portées de trois à quatre ans. Les deux premières années, les
élèves-professeurs préparent une licence d’enseignement ou un groupe de
certificats spécifiques à l’enseignement technique. La troisième année est
consacrée à la préparation de la partie pratique du CAPET et à l’entrée en
quatrième année. En quatrième année, les élèves-professeurs préparent
l’agrégation, ou pour les titulaires du CAPET B1 et B2 le certificat d’aptitude à
l’enseignement technique degré supérieur et le professorat des écoles nationales
d’ingénieurs d’arts et métiers. Deux stages, le premier d’un à trois mois sur la vie
des entreprises et le second de six semaines à visée pédagogique, viennent parfaire
la formation des normaliens.

Des classes préparatoires en deux ans pour préparer le concours
d’entrée à l’ENSET

L’organisation mise en place par la réforme de l’ENSET en 1960 va perdurer
jusqu’à la création des IUFM en 1989. Mais de nouvelles modifications
interviennent dès 1967. Les programmes du concours d’entrée à l’ENSET sont
alignés sur ceux de types A, B ou C, des deux années de classes préparatoires aux
grandes écoles (CPGE). Des classes préparatoires spéciales sont ouvertes pour la
préparation aux concours des sections B1 et B2 de l’ENSET. L’horaire de dessin

industriel y est le plus élevé de l’ensemble des classes préparatoires, avec six
heures par semaine. Ces classes sont également les seules à avoir une heure
d’enseignement à l’atelier et deux heures de technologie. L’enseignement de la
technologie se partage entre cours, travaux dirigés et travaux pratiques. Le
contenu est structuré autour des éléments de la construction mécanique. Ainsi
sont abordées la résistance des matériaux, les notions générales sur les machines,
les liaisons mécaniques. Il est fait appel à l’analyse technique et à l’étude
fonctionnelle des machines, à la conception et au dimensionnement d’ensembles
mécaniques. Les travaux pratiques sont consacrés à la métrologie, au montage –
démontage d’ensembles mécaniques et aux manipulations sur machines-outils.

Une véritable formation pour les professeurs techniques adjoints de
lycées techniques

Assez rapidement, les stages de formation des professeurs d’atelier initiés en 1957
apparaissent comme insuffisamment adaptés aux progrès technologiques.
L’évolution des procédés de fabrication, notamment la généralisation de machines
automatiques et d’appareils de métrologie électroniques réclament moins
d’habileté manuelle et davantage de connaissances scientifiques. À la suite de ce
constat, une véritable formation des futurs professeurs techniques adjoints (PTA)
est mise en place. Pour y accéder un concours ouvert au titulaire du baccalauréat
technique (puis plus tard au titulaire d’un baccalauréat de technicien) est organisé
à partir de 1965 parmi onze spécialités professionnelles. La réussite à ce concours
donne accès à deux années de formation59 organisée dans un centre de formation
de professeurs techniques adjoints (CFPTA)60.
Les ENNA ont constitué des exemples pour la création de ces CFPTA61. La
formation théorique, scientifique et technique est doublée d’une formation
pédagogique à l’enseignement des travaux d’atelier. La durée de l’engagement de
service envers l’enseignement public est portée de cinq à dix ans. Cette formation
est sanctionnée par un nouveau concours qui permet l’obtention du certificat
d’aptitude aux fonctions de professeur technique adjoint dans les lycées techniques
(CAFPTA-LT).
Avec ces nouvelles réglementations, ce sont les titulaires des nouveaux BTS qui
prennent les places offertes au concours de recrutement des centres de formation.
Arrive alors dans les établissements une nouvelle génération de professeurs
d’atelier n’ayant jamais exercé dans l’industrie.

L’agrégation de mécanique, une consécration

La création d’une licence et d’une agrégation techniques était réclamée dès 1946
lors des débats de la commission Langevin, notamment par Fernand Renaudeau le
directeur de l’ENSET de l’époque. Mais ce n’est qu’en 1962 que sont créées des
agrégations spécifiques de l’enseignement technique62. La création de l’agrégation
de « mécanique des lycées63 » est obtenue en 1968 par André Campa, alors
directeur de l’ENSET, dans des conditions bien difficiles. Lucien
Géminard64 raconte dans ses mémoires comment la création de cette « agrégation
de garagiste » fut considérée comme « un crime de lèse-majesté » par le recteur
Gautier.

La préparation à l’agrégation de mécanique est assurée par l’ENSET. En théorie, le
concours est ouvert soit aux professeurs titulaires du CAPET B, soit au titulaire de
la maîtrise. Dans les faits, seuls les possesseurs d’une solide formation technique
peuvent prétendre à être reçus. En effet parmi les épreuves préparatoires écrites65,
la composition de mécanique appliquée d’une durée de six heures, affectée du
coefficient 3, nécessite de solides connaissances en technologie de construction.
Les programmes de cette épreuve, de niveau ingénieur de bureau d’étude, portent
sur les classes de baccalauréat de technicien de construction mécanique, des
classes préparatoires à l’ENSAM, à l’ENSET et au département de génie
mécanique des IUT. Lors de la première session du concours en 1969, il est
demandé au candidat, à partir du dessin d’un mécanisme, de réaliser un schéma
cinématique, d’analyser le mécanisme et de représenter une modification sous
forme d’un dessin technique. Les deux épreuves définitives (mécanique générale et
mécanique appliquée) consistent en la présentation d’une leçon en une heure,
précédée de quatre heures de préparation. Selon Jean-Pierre Daviet66, la création
de cette agrégation « portait l’idée que la mécanique était la discipline de base de
ce qu’on n’appelait pas encore les sciences de l’ingénieur [et] fut un levier
considérable dans l’évolution de l’ENSET ».
Avec la création d’une agrégation de mécanique, vingt ans après la création du
baccalauréat technique, l’ennoblissement de l’enseignement technique se poursuit.
Elle conjugue l’irruption de la technologie au collège et son installation dans
l’enseignement supérieur. Comme en témoigne la création de baccalauréats de
techniciens, l’enseignement technique profite, une fois de plus, de réformes qui le
dépassent pour obtenir de nouvelles attributions. Une nouvelle étape est franchie
vers la légitimation de la technologie comme enseignement de culture.

JEAN-CLAUDE : ARMEE en ALGERIE

Ah les vaccins.....

TABDT… rien à voir avec nos deux petites injections contre le
contre le Covid !

Description parfaite de la piqûre du service militaire. Pas
d'histoire, on ne demandait l'avis de personne et le lundi , séance
de Gym pour dérouiller les épaules douloureuses.
Nous allons être de moins en moins nombreux à garder en
mémoire ce sigle. Il s’agissait d’une vaccination militaire, à
laquelle, comme beaucoup de recrues j’ai été soumis. J’en
garde un souvenir peu sympathique d’autant, qu’à cette
occasion, il n’était pas question de solliciter
des récipiendaires un consentement éclairé.

TABDT signifie : Typhoïde A et B, diphtérie, tétanos. Nous
étions réunis par sections dans un local de l’infirmerie et assis
sur des bancs alignés. Nous étions torse nu et côte à côte. Il y
avait des odeurs que je n’ai jamais pu identifier mais qui m’ont
laissé un souvenir particulièrement désagréable. L’ambiance
était alors à l’inquiétude parmi ces jeunes gens qui découvraient
l’armée française.

Passaient dans notre dos des infirmiers, qui étaient surtout des
appelés du contingent aux compétences médicales non définies.

Le premier avait la mission de désinfecter la zone d’injection,
dans le dos, à l’aide d’un coton imbibé de je ne sais quoi, peut-
être de la teinture d’iode. Il frottait fort.

Un second suivait le même cheminement. Sans délicatesse, il
plantait une aiguille dans une zone entre l’épaule et le cou. Il
faisait cela à la chaîne, d’un geste machinal. Jamais il ne
s’inquiétait de savoir si sa piqûre était douloureuse ou pas.

Alors arrivait un troisième personnage qui devait être un
médecin à en juger par son air pontifiant. Celui-ci, équipé d’une
seringue qui m’a paru énorme, injectait le liquide dans l’aiguille
fichée dans la chair. On ressentait tous, à en juger par les
gémissements, une certaine douleur qui n’émouvait en aucune
manière les intervenants.

Le dernier personnage de cette séance était celui qui soulageait
les receveurs puisqu’il était chargé de retirer les aiguilles. Il
frottait avec un coton l’endroit de l’injection sans aucun
ménagement et avec une ardeur douloureuse.

Par la suite, nous étions mis à la diète et invités, durant les
quarante-huit heures suivantes, à beaucoup bouger le bras afin
de faire circuler le produit vaccinal.

Piqués le samedi matin, une orange à midi et une soupe le soir.
Idem le dimanche et le 1er repas le soir.

Et surtout, ne pas boire d'alcool ni manger de charcuterie ! et
rebelote deux semaines après...

Il était admis que cette vaccination était douloureuse, point à la
ligne. Mais c'était pour notre bien. Certains, même qui partaient
en Outre-mer avaient une série de piqûres supplémentaires et ils
n’en sont pas morts. Et puis... nous étions des guerriers... Bordel
!! pas des gonzesses...

Personne ne s’est inquiété de savoir s’il y avait des effets
secondaires.

Il y a cinquante-cinq ans de cela, il n’était pas proposé à quiconque
de consentir ou non, ou de demander des explications... Je ne me
souviens pas qu’un jeune appelé ait osé contester.
C’était ainsi.

Il se dit qu’un document de 45 pages a été édité pour expliquer
la procédure de vaccination contre la Covid dans les EHPAD.

On pourrait s’interroger pour savoir ce qui a changé.

Sans doute qu’une bureaucratie paperassière a envahi notre
façon de vivre.

Et que l’intérêt de l'individu a pris une telle place qu'on prend
des gants en permanence... le collectif passe après.

Et là, pas de manifestation pour savoir si c’était çà la liberté,
pas de manifestation pour dire que l’on était sous le régime
d’une dictature, pas de manifestation pour inciter les pauvres
militaires que nous étions, à aller détruire les pharmacies, les
permanences des députés, pas de manifestation pour renverser
le pouvoir avec son Président.
C’était le temps du respect, de la discipline et du bon sens.
Pauvres militaires de cette époque, combien sont morts de ces
injections ?
Et nous avions un carnet de santé mentionnant les vaccins ! ! !

Et nous sommes tous rescapés

de cette terrible époque.


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